La guerre des Malouines dans les relations internationales

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06.07.2013 Views

Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine “Argentina 4 esta motivada por un profundo compromiso nacional a establecer la posesión de las islas: se siente frustada por los anos de lo que considera negociaciones infructiferas, Gran Bretana recalca su antigua posesion de las islas y afirma que deben respetarse los deseos de los habitantes de las islas en cualquier arreglo duradero. La politique de l’endiguement américaine vise Cuba En 1981, l'isolement de Cuba en Amérique latine s'aggrave. Peu à peu, la pression des Etats-Unis se fait de plus en plus en sentir, en mars, les relations diplomatiques sont rompues avec la Colombie et en octobre avec la Jamaïque. Même si Fidel Castro tente de conserver une attitude modérée, particulièrement dans ses fonctions de président du mouvement des non-alignés (il a évité toute polémique concernant l'Afghanistan, le Cambodge et ses divergences avec les Yougoslaves), son rôle de porte-parole du mouvement s'est vu considérablement amoindri lorsque les États-Unis ont réussi à empêcher sa participation au sommet de Cancun. Pour autant, malgré l'agressivité verbale de l'administration Reagan, qui a multiplié les accusations d' « intervention » de Cuba en Amérique centrale, les contacts américains avec Cuba ne s’interrompent pas. Notamment en novembre 1981, le troisième homme fort du régime castriste, Carlos Rafael Rodriguez s’entretient au Mexique avec le secrétaire d'État américain Alexander Haig. De même, le général Walters, ancien directeur adjoint de la CIA s'est par la suite rendu dans l'île. En janvier 1982, trois membres du Congrès américain visitaient Cuba et Fidel Castro montrait quelques signes de bonne volonté en libérant quelques prisonniers américains. Pour autant, sur le plan intérieur, Fidel Castro a utilisé la tension avec Washington pour fédérer autour de lui la population. Dans sa propagande, il prétendait ne pas soutenir le Salvador, donc de ce fait qu’il n’envoyait pas d’armes. Il accusait les Etats-Unis d’utiliser des armes biologiques contre l’île et de préparer une invasion militaire. 4 Pineiro Armando Alonso, Malvinas: los debates en la OEA, Temas militares, Buenos Aires, 1982, 80 paginas. 286

Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine En parachevant sa propagande avec la création d’une milice territoriale, Fidel Castro semblait avoir réussi à restaurer une unité nationale, celle-ci ayant été quelque peu affectée en 1980 par le départ de 130 000 réfugiés. Par ailleurs, sur le plan international, le conflit anglo-argentin aux Malouines et le soutien décidé de Cuba à Buenos Aires permettent au régime castriste de retrouver sa place au sein de la « solidarité latine ». La Couronne britannique, bien malgré elle, a certainement à nouveau ouvert les portes d'une réintégration de Cuba dans la « famille latino-américaine ». Sur le plan international, l'année 1982 a été marquée par le regain d'agressivité et un durcissement de l'administration Reagan à l’encontre de Cuba. Le Sénat et les milieux libéraux américains ont tenté de contrecarrer cette politique, mais sans obtenir un franc succès. Au cours du mois de mai 1982, le Trésor des États-Unis a interdit tout transfert de devises vers Cuba, pour des raisons professionnelles ou touristiques. L'utilisation des cartes de crédit dans l'île a elle aussi été prohibée. Suite à ce durcissement, le directeur de la mission américaine à La Havane a démissionné en juillet 1982. Publiquement, il a admis qu’il se désolidarisait ainsi de la politique de confrontation prônée par Ronald Reagan, estimant que cela n’était pas la solution à adopter. En août 1982, après que les Cubains aient reconnu avoir doublé leurs achats de matériel militaire depuis le début de l'année, le Sénat américain adoptait une résolution visant à l'utilisation de « tous les moyens y compris militaires » pour contenir l'influence cubaine en Amérique centrale. Cette motion fut votée après ajout d’un amendement, il stipulait qu'il ne s'agissait pas d'une autorisation accordée au gouvernement, mais d'une simple déclaration de principe. La Maison blanche a également subi une importante défaite lorsque fin 1982, le Sénat a refusé les crédits destinés à produire une radio « Radio Martí », celle-ci devait, à partir de la Floride, émettre vers Cuba. Au début de 1983, les principaux points de litige avec les États-Unis concernaient toujours l'Amérique centrale et l'Angola. 287

Neuvième partie - L’enjeu <strong>des</strong> Alliances Argentine<br />

“Argentina 4 esta motivada por un profundo compromiso nacional<br />

a establecer la posesión de las islas: se siente frustada por los<br />

anos de lo que considera negociaciones infructiferas, Gran<br />

Bretana recalca su antigua posesion de las islas y afirma que<br />

deben respetarse los <strong>des</strong>eos de los habitantes de las islas en<br />

cualquier arreglo duradero.<br />

<strong>La</strong> politique de l’endiguement américaine vise Cuba<br />

En 1981, l'isolement de Cuba en Amérique latine s'aggrave. Peu à peu, la<br />

pression <strong>des</strong> Etats-Unis se fait de plus en plus en sentir, en mars, <strong>les</strong> <strong>relations</strong><br />

diplomatiques sont rompues avec la Colombie et en octobre avec la Jamaïque. Même<br />

si Fidel Castro tente de conserver une attitude modérée, particulièrement <strong>dans</strong> ses<br />

fonctions de président du mouvement <strong>des</strong> non-alignés (il a évité toute polémique<br />

concernant l'Afghanistan, le Cambodge et ses divergences avec <strong>les</strong> Yougoslaves), son<br />

rôle de porte-parole du mouvement s'est vu considérablement amoindri lorsque <strong>les</strong><br />

États-Unis ont réussi à empêcher sa participation au sommet de Cancun.<br />

Pour autant, malgré l'agressivité verbale de l'administration Reagan, qui a multiplié<br />

<strong>les</strong> accusations d' « intervention » de Cuba en Amérique centrale, <strong>les</strong> contacts<br />

américains avec Cuba ne s’interrompent pas.<br />

Notamment en novembre 1981, le troisième homme fort du régime castriste, Carlos<br />

Rafael Rodriguez s’entretient au Mexique avec le secrétaire d'État américain<br />

Alexander Haig. De même, le général Walters, ancien directeur adjoint de la CIA s'est<br />

par la suite rendu <strong>dans</strong> l'île. En janvier 1982, trois membres du Congrès américain<br />

visitaient Cuba et Fidel Castro montrait quelques signes de bonne volonté en libérant<br />

quelques prisonniers américains.<br />

Pour autant, sur le plan intérieur, Fidel Castro a utilisé la tension avec Washington<br />

pour fédérer autour de lui la population. Dans sa propagande, il prétendait ne pas<br />

soutenir le Salvador, donc de ce fait qu’il n’envoyait pas d’armes. Il accusait <strong>les</strong><br />

Etats-Unis d’utiliser <strong>des</strong> armes biologiques contre l’île et de préparer une invasion<br />

militaire.<br />

4 Pineiro Armando Alonso, Malvinas: los debates en la OEA, Temas militares, Buenos Aires, 1982, 80<br />

paginas.<br />

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