La guerre des Malouines dans les relations internationales
La guerre des Malouines dans les relations internationales La guerre des Malouines dans les relations internationales
Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine principale fonction est de promouvoir les convergences et l'articulation des différents projets d'intégration déjà existants en vue de la mise en place d'un seul système. Dès 1969, les déboires de l'ALAE poussèrent un certain nombre d'États sud- américains à signer le Pacte andin (constitué le 26 mai 1969 à Carthagène en Colombie) sous le nom d’Accord d’intégration sous-régional, le Pacte Andin regroupe la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, le Pérou et le Venezuela. Il instaure une union économique et une politique industrielle. Mais celle-ci a longtemps souffert des crises économiques et politiques qui ont secoué ses différents États membres. La dynamique a été quelque peu relancée en 1996 lorsque le Pacte andin a été transformé en Communauté andine des nations (CAN), mais le bilan aujourd'hui reste toujours très controversé. Toutefois, les antagonismes entre le Brésil et l’Argentine ont freiné l'intégration régionale et ce n'est que dans les années 1980 qu'une politique de coopération a véritablement pu être mise en route. En 1986, ce rapprochement se traduisit par la signature du Programme d'Intégration et de Coopération Économique, prévoyant l'ouverture graduelle et sectorielle des deux marchés nationaux, dans le cadre juridique de l'ALADI. Le Mercosur, créé en 1991, entré en vigueur le 1 er janvier 1995 rassemblait alors et reste encore aujourd'hui composé de quatre pays (5 en 2006, puisque le Venezuela a rejoint le marché) : le Brésil et l'Argentine, ainsi que les deux États- tampons qui les séparent, le Paraguay et l'Uruguay. Il s'agissait alors de toute évidence d'une intégration « atlantique » des pays d’Amérique du Sud. Les traités d’assistance dans le conflit Pour ce qui est du Pacte Andin (la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, et le Venezuela) il affirme son soutien total à l’Argentine. En signe de solidarité, ils ouvrent leurs marchés aux produits qui ne peuvent être vendus à la Communauté Européenne, compte tenu de l’embargo. Le 16 janvier 1976, le Comité Juridique Interaméricain décréta après la mission Shackleton : 278
Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine “1°) La République Argentine tient comme indiscutable le droit de souveraineté sur l’archipel, la question fondamentale était de résoudre le processus à suivre pour réintégrer le territoire. 3°) Ils constituent des menaces pour la paix et la sécurité du continent, ainsi que des violations flagrantes aux normes internationales sur la non- intervention, la présence de navires de guerre étrangers à proximité des Etats-Unis, ainsi comme le confirme l’envoi par les autorités britanniques d’autres navires.” En ce qui concerne le TIAR (Tratado Interamericano de Asistencia Reciproca 3 ), il fut créé lors de la Conférence de Rio de Janeiro en 1947, approuvé par les Etats-Unis. Il a pour but de réunir dans des conférences interaméricaines le maintien de la paix et de la sécurité du continent. En quelque sorte, le TIAR est un outil d’instrumentalisation américain, il reprend les principes de l’OEA tout en conjuguant les principes définis par la Charte des Nations Unies, soit défendre la souveraineté, l’intégralité territoriale, l’indépendance politique des Etats américains et préserver la sécurité et la paix du continent. Le TIAR fut modifié en 1975, lors de la Conférence Interaméricaine à San José (au Costo Rica). Les Etats ajoutèrent un protocole qui visait à augmenter la vigilance en matière de défense et d’assistance des Etats inter-américains. Le TIAR envisageait dorénavant la défense des pays sud-américains dans l’éventualité d’une attaque par un état extra-continental, ou par un autre état américain. Son fondement vise la sécurité, la paix et la répression des actes agressifs contre un pays d’Amérique. Le TIAR peut intervenir lors d’une attaque armée ou d’une agression par un autre état sur le territoire sud-américain. Mais également, lorsque les décisions ou recommandations sont adoptées par les 2/3 des Etats faisant partie de l’Organe de consultation. Dans le cas du conflit des Malouines, on avait cette configuration, de ce fait, on peut se demander pourquoi le TIAR n’est-il pas intervenu ? Par manque de cohésion au sein des pays sud-américains, à cause de la pression américaine ? Les raisons sont multiples. 3 Traité d’Interaméricain d’Assistance Réciproque. 279
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“1°) <strong>La</strong> République Argentine tient comme indiscutable le droit de<br />
souveraineté sur l’archipel, la question fondamentale était de résoudre le<br />
processus à suivre pour réintégrer le territoire.<br />
3°) Ils constituent <strong>des</strong> menaces pour la paix et la sécurité du continent,<br />
ainsi que <strong>des</strong> violations flagrantes aux normes internationa<strong>les</strong> sur la non-<br />
intervention, la présence de navires de <strong>guerre</strong> étrangers à proximité <strong>des</strong><br />
Etats-Unis, ainsi comme le confirme l’envoi par <strong>les</strong> autorités britanniques<br />
d’autres navires.”<br />
En ce qui concerne le TIAR (Tratado Interamericano de Asistencia<br />
Reciproca 3 ), il fut créé lors de la Conférence de Rio de Janeiro en 1947, approuvé par<br />
<strong>les</strong> Etats-Unis. Il a pour but de réunir <strong>dans</strong> <strong>des</strong> conférences interaméricaines le<br />
maintien de la paix et de la sécurité du continent.<br />
En quelque sorte, le TIAR est un outil d’instrumentalisation américain, il reprend <strong>les</strong><br />
principes de l’OEA tout en conjuguant <strong>les</strong> principes définis par la Charte <strong>des</strong> Nations<br />
Unies, soit défendre la souveraineté, l’intégralité territoriale, l’indépendance politique<br />
<strong>des</strong> Etats américains et préserver la sécurité et la paix du continent.<br />
Le TIAR fut modifié en 1975, lors de la Conférence Interaméricaine à San José (au<br />
Costo Rica). Les Etats ajoutèrent un protocole qui visait à augmenter la vigilance en<br />
matière de défense et d’assistance <strong>des</strong> Etats inter-américains.<br />
Le TIAR envisageait dorénavant la défense <strong>des</strong> pays sud-américains <strong>dans</strong><br />
l’éventualité d’une attaque par un état extra-continental, ou par un autre état<br />
américain.<br />
Son fondement vise la sécurité, la paix et la répression <strong>des</strong> actes agressifs contre un<br />
pays d’Amérique.<br />
Le TIAR peut intervenir lors d’une attaque armée ou d’une agression par un autre état<br />
sur le territoire sud-américain. Mais également, lorsque <strong>les</strong> décisions ou<br />
recommandations sont adoptées par <strong>les</strong> 2/3 <strong>des</strong> Etats faisant partie de l’Organe de<br />
consultation.<br />
Dans le cas du conflit <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>, on avait cette configuration, de ce fait, on peut<br />
se demander pourquoi le TIAR n’est-il pas intervenu ?<br />
Par manque de cohésion au sein <strong>des</strong> pays sud-américains, à cause de la pression<br />
américaine ? Les raisons sont multip<strong>les</strong>.<br />
3 Traité d’Interaméricain d’Assistance Réciproque.<br />
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