La guerre des Malouines dans les relations internationales
La guerre des Malouines dans les relations internationales La guerre des Malouines dans les relations internationales
Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine La Bolivie formula un fervent appel aux deux opposants pour solliciter une solution pacifique au conflit. Il souhaitait éviter l’usage de la force et trouver une solution négociée. En ce qui concerne la Colombie, le ministre Carlos Lemos Simmons affirma que son pays considérait que le droit invoqué par l’Argentine était légitime dans la mesure où elle réaffirmait depuis plus d’un siècle par la voie diplomatique que la souveraineté sur les îles lui revenait. On peut également souligner que la Colombie se trouve dans la même situation que la Grande-Bretagne vis-à-vis du Nicaragua. En effet ce dernier lui réclame les îles de San Andrés et Providencia. Toutefois, elle n'a pas condamné l'Argentine. Le Costa Rica, par la voix de Bern Niehaus, exprime le fait que la Grande-Bretagne a pris possession des îles en 1833 en toute illégalité et en méconnaissant les principes élémentaires du droit des nations. Il considère également que les intérêts souverains de l’Argentine n’ont pas obtenu réparation, ni réponse, bien que ses demandes fussent répétées. Il appuie les réclamations territoriales de la République Argentine vis-à-vis de l’archipel des Malouines. Le régime d’extrême gauche du Nicaragua et de droite du Guatemala ont tendu simultanément la main à l’Argentine. Le Salvador, pro-américain affirme également son soutien à l’Argentine, alors que Cuba, pro-soviétique se prononce aussi en faveur de celle-ci... Nous pouvons donc dire que les relations diplomatiques et l’équilibre est/ouest sont complètement transformés. Même l'Espagne, sœur hispanique propose une gestion commune des Etats-Unis, de l'Argentine et de la Grande-Bretagne. Le Général Galtiéri atteint alors l'extrême de ses concessions et accepterait l’évacuation de ses troupes à conditions que Londres retire la Navy et reconnaisse la souveraineté argentine. On doit bien avouer que globalement, les pays d’Amérique du Sud se sont montrés relativement peu engagés dans le conflit malouin. Cela compte tenu des dissensions de l’Argentine avec ses voisins. Le Pérou s’est montré le pays le plus solidaire en offrant ses bons offices dans les négociations diplomatiques. Alors que les liens avec Cuba se révèlent une fois le conflit malouin en marche, lorsque les Etats-Unis manifestent leur soutien officiel aux Anglais. 276
Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine Ce manque de soutien de ses voisins sud-américains peut être expliqué par les oppositions ponctuelles, l’Argentine tentait depuis peu d’aplanir et de repousser de plus en plus loin les conflits frontaliers afin d’accentuer son intégration au sein des pays d’Amérique Latine. Jusqu’à la fin des années 1970, toutefois, la construction des centrales hydrauliques sur le Rio de la Plata avait sérieusement perturbé ses relations avec le Brésil. L’intimidation entre les deux pays était relativement forte, c’est pourquoi, dans les années 1970, les deux pays développaient des programmes de recherche sur l’arme atomique. Mais, en 1982, ni l’un ou l’autre des pays ne possédait d’armes de destruction massive. Les pays sud-américains ne sont pas réellement parvenus à trouver un chemin d’entente, ni une bonne cohésion sur le plan diplomatique ; Il faudra attendre le Mercosur, créé le 26 mars 1991 pour parvenir à niveler les différends, même si l’entente se fera sur le plan économique. Pour autant, lorsque survient le conflit malouin, les pays d’Amérique du Sud, excepté le Chili, font bloc derrière l’Argentine. Aussi, il convient de souligner que depuis leur création, le Pacte Andin et le Mercosur se sont montrés des supporters de la cause argentine. Les traités d’assistance avec les pays sud américains Les expériences d'intégration régionale ou de libre-échange ont été nombreuses en Amérique du Sud mais, elles révèlent une certaine fragilité des liens existant entre les nations sud-américaines. En 1960, à l'initiative des pays du Cône Sud est créée l'ALAE (l'Association latino-américaine de libre échange), elle associait les pays d'Amérique du Sud et le Mexique. L'objectif était de permettre, grâce à l'intégration régionale au sein d'un marché commun, un meilleur développement des pays de la région. Le projet promettait d’être ambitieux, mais les réalisations ne furent guère à la hauteur. En 1980, les projets sont revus à la baisse et l'ALAE est remplacée par l’ALADI (Association latino-américaine d'intégration). L'ALADI poursuit le même objectif que l'ALAE, mais ses ambitions visent le court terme et sont plus modestes. Son siège est situé à Montevideo, en Uruguay. Sa 277
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Ce manque de soutien de ses voisins sud-américains peut être expliqué par <strong>les</strong><br />
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pays d’Amérique <strong>La</strong>tine.<br />
Jusqu’à la fin <strong>des</strong> années 1970, toutefois, la construction <strong>des</strong> centra<strong>les</strong> hydrauliques<br />
sur le Rio de la Plata avait sérieusement perturbé ses <strong>relations</strong> avec le Brésil.<br />
L’intimidation entre <strong>les</strong> deux pays était relativement forte, c’est pourquoi, <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />
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atomique. Mais, en 1982, ni l’un ou l’autre <strong>des</strong> pays ne possédait d’armes de<br />
<strong>des</strong>truction massive.<br />
Les pays sud-américains ne sont pas réellement parvenus à trouver un chemin<br />
d’entente, ni une bonne cohésion sur le plan diplomatique ; Il faudra attendre le<br />
Mercosur, créé le 26 mars 1991 pour parvenir à niveler <strong>les</strong> différends, même si<br />
l’entente se fera sur le plan économique.<br />
Pour autant, lorsque survient le conflit malouin, <strong>les</strong> pays d’Amérique du Sud, excepté<br />
le Chili, font bloc derrière l’Argentine. Aussi, il convient de souligner que depuis leur<br />
création, le Pacte Andin et le Mercosur se sont montrés <strong>des</strong> supporters de la cause<br />
argentine.<br />
Les traités d’assistance avec <strong>les</strong> pays sud américains<br />
Les expériences d'intégration régionale ou de libre-échange ont été<br />
nombreuses en Amérique du Sud mais, el<strong>les</strong> révèlent une certaine fragilité <strong>des</strong> liens<br />
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En 1960, à l'initiative <strong>des</strong> pays du Cône Sud est créée l'ALAE (l'Association<br />
latino-américaine de libre échange), elle associait <strong>les</strong> pays d'Amérique du Sud et le<br />
Mexique. L'objectif était de permettre, grâce à l'intégration régionale au sein d'un<br />
marché commun, un meilleur développement <strong>des</strong> pays de la région.<br />
Le projet promettait d’être ambitieux, mais <strong>les</strong> réalisations ne furent guère à la<br />
hauteur. En 1980, <strong>les</strong> projets sont revus à la baisse et l'ALAE est remplacée par<br />
l’ALADI (Association latino-américaine d'intégration).<br />
L'ALADI poursuit le même objectif que l'ALAE, mais ses ambitions visent le court<br />
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