La guerre des Malouines dans les relations internationales

Neuvième partie - L’enjeu des Alliances Argentine
Préambule
Parmi les pays d’Amérique du Sud, l’Argentine reçut un soutien mitigé, par
contre, elle fut soutenue par des pays communistes, notamment Cuba et surtout
l’URSS. Le soutien de ces deux derniers états fut très contesté, d’autant plus dans le
cadre de la guerre froide.
L’Argentine entame des démarches diplomatiques multiples auprès des instances
internationales et de ces supposés alliés. Mais pour la Junte, la stratégie s’avère
complexe, compte tenu qu’elle est relativement novice dans le domaine de la
diplomatie internationale, elle ne figure pas comme la Grande-Bretagne au premier
rang des décideurs internationaux. D’autant que « auteur d’une agression
caractérisée », donc condamnable du point de vue du droit international. Alors que
quelques jours plus tôt, sentant la pression s’accentuer, le Conseil de sécurité avait
demandé aux deux parties de ne pas recourir à la force. La complexité de la tâche
argentine consistait à la fois à faire accepter son coup de force et en même temps
saper les efforts diplomatiques britanniques.
Faisant partie du continent américain, l’Argentine comptait « naïvement » sur ses
relations avec les États-Unis, sur son appartenance à l’Organisation des États
américains (OEA) et au Traité d’assistance inter-américaine (TAI), sur ses alliances
régionales, notamment avec les pays du pacte andin. La stratégie argentine se résuma
à présenter la Grande-Bretagne comme une puissance coloniale, affirmation dont il
découlait que l’occupation des Malouines était illégitime et cette iniquité justifiait,
pour y mettre fin, le recours à la force.
270