La guerre des Malouines dans les relations internationales

Les pertes argentines
Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la guerre, le bilan
En ce qui concerne les pertes humaines et matérielles, il est clair que le gouvernement
argentin est d’une extrême discrétion à leur sujet, mais rétrospectivement les sources sont assez
développées.
Les pertes argentines sont donc plus importantes que les pertes britanniques, par exemple l’armée
de terre argentine a perdu 186 hommes (dont 13 officiers, 35 sous-officiers, 138 soldats), elle
compte également 918 blessés. La marine, quant à elle, a perdu 394 hommes (16 officiers, 211
sous-officiers, 167 conscrits), et 105 blessés. Les forces aériennes ont subi les pertes les plus
légères, c’est à dire 55 hommes (36 officiers, 14 sous-officiers, 5 soldats), et 47 blessés. L’on
dénombre en tout 1.703 victimes du conflit malouin : 635 morts, et 1068 blessés. Ces chiffres
sont relativement importants, ce qui témoigne de l’inexpérience des forces armées argentines, ce
sont de jeunes conscrits qui n’étaient pas préparés au combat, nullement préparés à affronter une
puissance occidentale entraînée et expérimentée.
Il faut également souligner que les nombreux morts argentins ont donné naissance à une vaste
polémique, comment justifier devant le peuple argentin que les victimes argentines soient
beaucoup plus nombreuses que les victimes anglaises, la réponse est relativement facile, elle
s’affiche dans ces quelques lignes d’un extrait de El Clarín du 27 juin 1982 :
« Un prêtre estime que les pertes argentines dans la guerre des Malouines
atteignent 1200 morts et blessés, beaucoup d’entre eux ont été passés dans
les mains des gurkhas, estime le capitaine Vicente Martinez à Comodoro
Rivadavia. (…) Le père Martinez a révélé que les mercenaires népalais
gurkhas ont décapité une cinquantaine de soldats argentins. Vis-à-vis de
l’attitude des Kelpers, le chapelain affirme que jamais ils n’ont démontré être
les amis des Argentins 18 ».
Les Anglais auraient subséquemment utilisé des moyens plus violents que les Argentins,
les premiers accusés étant les gurkhas népalais, qui sont des mercenaires, et qui auraient
assassiné une cinquantaine d’Argentins. Les Kelpers figurent également parmi les accusés,
puisqu’ils auraient joué le rôle d’informateurs auprès des Anglais en les renseignant sur les
positions des troupes argentines.
18 El Clarín du 27 juin 1982
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