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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la <strong>guerre</strong>, le bilan<br />

<strong>des</strong> derniers jours, pour être rapatriés en Argentine, et que c’est avec soulagement qu’ils s’étaient<br />

rendus aux forces ennemies.<br />

Aussi la Junte prend position concernant le rapatriement <strong>des</strong> soldats, elle ne désire pas que <strong>les</strong><br />

navires anglais mouillent à proximité <strong>des</strong> côtes argentines. De fait, elle désire un rapatriement<br />

indirect, c’est-à-dire que <strong>les</strong> prisonniers devraient être acheminés <strong>dans</strong> un port neutre, tel celui de<br />

Montevideo.<br />

Ceci indispose l’état major britannique, puisqu’il faut davantage de temps pour réaliser cet<br />

acheminement et pendant ce temps <strong>les</strong> prisonniers argentins sont nourris aux frais du<br />

gouvernement britannique.<br />

Les Britanniques se posent également d’autres questions. En effet, un rapport fait état du sort <strong>des</strong><br />

Argentins, ces derniers souffrent apparemment de malnutrition, de froid et de maladies.<br />

Les prisonniers font aussi figure de monnaie d’échange ; si <strong>les</strong> Argentins cessent toute attitude<br />

agressive et hostile, <strong>les</strong> prisonniers pourront retrouver leur patrie.<br />

Mais l’état major britannique souligne qu’il ne peut tenir au chaud toutes ces forces argentines,<br />

alors que ses propres troupes risquent encore <strong>des</strong> attaques.<br />

En cela <strong>les</strong> Britanniques se conforment à la Convention de Genève qui établit que <strong>les</strong> prisonniers<br />

de <strong>guerre</strong> peuvent regagner leur pays dès la fin <strong>des</strong> hostilités.<br />

Néanmoins et malgré toutes ces tergiversations, <strong>les</strong> Anglais décident de rapatrier une partie <strong>des</strong><br />

prisonniers argentins directement sur le sol argentin, c’est ainsi que le lundi 21 juin, on comptait<br />

déjà 6 272 Argentins à Puerto Madryn (situé sur la côte atlantique, à environ 1 200 km au sud de<br />

Buenos Aires), fraîchement débarqués <strong>des</strong> navires britanniques « Canberra » et « Norland ».<br />

Il ne restait donc plus aux <strong>Malouines</strong> qu’environ 1250 prisonniers argentins. Parmi eux figurent<br />

1000 officiers qui seront retenus, en plusieurs groupes, <strong>dans</strong> la Malouine orientale, ils sont en<br />

quelque sorte <strong>les</strong> otages <strong>des</strong> Britanniques qui <strong>les</strong> gardent jusqu’à ce que la situation soit stabilisée<br />

et surtout plus claire du point de vue diplomatique. Les autres soldats sont employés à nettoyer la<br />

capitale, Port Stanley. Ces soldats s’acquittent donc <strong>des</strong> tâches échues à tous <strong>les</strong> vaincus.<br />

Il y a également <strong>des</strong> réservistes à Comodoro Rivadavia, et ceux-ci se trouvent effondrés par la<br />

reddition <strong>des</strong> troupes comme en témoigne cet extrait de <strong>La</strong> Nación du 15 juin 1982 :<br />

« El sentimiento de una ciudad en guerra. Comodoro Rivadavia. Una<br />

sensación de incertidumbre se advirtió ayer en esta ciudad a medida que<br />

por las radioemisores y la estación de televisión loca<strong>les</strong> se fueron<br />

conociendo las diversas alternativas por las que pasaron las acciones<br />

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