La guerre des Malouines dans les relations internationales

Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la guerre, le bilan
Ce furent donc des négociations très rapides, qui ressemblaient davantage à un cessez-le-feu
immédiat mais les conditions imposées à l’Argentine ressemblent en fait à une capitulation sans
condition. Tous les avantages reviennent à la Grande-Bretagne. Les troupes argentines sont
contraintes d’évacuer le terrain, et les Anglais retrouvent leurs îles sans la moindre concession.
Dans ce cas de figure, la crainte à l’échelle internationale, est que l’Argentine s’équipe de l’arme
nucléaire afin de faire valoir ses droits sur un pied d’égalité avec le Royaume-Uni.
Nous retrouvons une sorte de parallèle avec le cas français, dans la mesure où, lors de la mise en
route du programme spatial, on a invoqué la rancœur ressentie lors de l'échec de l'expédition de
Suez en 1956. Même si cette comparaison n'est guère fondée (le programme militaire français
était déjà en gestation depuis 1945, lors de la création du Commissariat à l'Energie Atomique),
l'affaire de Suez n'a fait qu'attirer davantage l’attention des dirigeants de la Quatrième
République sur l’éventualité de développer la recherche sur l’atome nucléaire. Alors que le cas
des Argentins est tout autre, ils disposent des infrastructures industrielles et des connaissances
qui leur permettraient d’élaborer une bombe.
Cette perspective fait craindre le pire puisqu’on pourrait redouter un « effet boule de neige » chez
des voisins sud-américains. D’autant que le rapprochement avec les Soviétiques n’est pas du goût
de tous, en particulier des ex-alliés américains.
Le retour des prisonniers
Grande est la désillusion des Argentins de retour au pays, il en va de même pour la
population argentine qui accueille les combattants comme des héros, mais la déception n’est que
trop perceptible.
Nous pouvons déjà citer une polémique anglaise visant à discréditer les prisonniers argentins, ils
affirment en effet que le 18 juin, des prisonniers ont été pris de « panique », cela s’est produit à
Port Stanley.
Ils se seraient précipités dans les rues de Port Stanley en saccageant au passage une école et un
magasin, parce qu’ils craignaient que le M.S. Canberra, chargé de les rapatrier, n’appareille sans
eux. Les soldats britanniques ont mis plus d’une heure pour rétablir l’ordre. Le processus du
retour des prisonniers est complètement organisé par les Anglais, ils les rangent par groupes de
200 personnes et les acheminent de l’aéroport de Port Stanley jusqu’à la jetée.
Les Britanniques précisent également que les soldats argentins, particulièrement les jeunes
appelés, ont le moral au plus bas. D’après eux, nombre d’entre eux se seraient mutilés au cours
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