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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la <strong>guerre</strong>, le bilan<br />

En fait, au départ, <strong>les</strong> soldats Argentins étaient au nombre d’environ 6 000, mais le blocus aérien<br />

et naval étant un échec, l’état major argentin a dû continuer à acheminer <strong>des</strong> « renforts », ce qui<br />

explique le surcroît d’effectifs.<br />

En Argentine, la déconvenue et l’amertume éclatent au grand jour, d’autant que Margaret<br />

Thatcher affirme sa volonté de ne pas négocier, ces affirmations soulignent le fait que ce conflit<br />

militaire qui a duré 73 jours n’aura abouti à rien pour <strong>les</strong> Argentins. Comme l’exprime cet extrait<br />

de <strong>La</strong> Nación du 16 juin 1982 :<br />

« Londres, « nous n’avons pas besoin de négocier, ni avec <strong>les</strong> Nations<br />

Unies, ni avec personne, sur la souveraineté britannique <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong> 10 . »<br />

C’est sur ce ton que Mme Thatcher a achevé son discours devant la Chambre <strong>des</strong><br />

Communes sur la reddition <strong>des</strong> troupes argentines. Déjà à 6 heures 40 du matin, le bureau du<br />

Premier ministre avait diffusé le communiqué du général Moore sur la reddition <strong>des</strong> troupes sous<br />

l’ordre du général Menéndez tant <strong>dans</strong> l’île de la Soledad que <strong>dans</strong> la Gran Malvinas.<br />

L’événement selon <strong>les</strong> sources, s’est produit vers 21 heures, heure locale.<br />

Les Britanniques ont appris très rapidement la nouvelle, c’est aussitôt l’euphorie.<br />

Nous pouvons ici évoquer <strong>les</strong> souvenirs de la conférence de presse que l’amiral Woodward dut<br />

tenir à l’aéroport, <strong>les</strong> journalistes se montraient toujours aussi hosti<strong>les</strong>, l’amiral déclara : « c’est<br />

une bonne chose que nous n’ayons pas perdu la <strong>guerre</strong> si c’est ainsi que cela se passe quand on<br />

la gagne 11 ».<br />

Mais on le comprend c’est une ambiance tout autre qui règne en Argentine, surtout lorsque l’on<br />

sait que cette reddition est définitive.<br />

Il y a également lieu de considérer la réaction de la Junte quant au résultat de ces négociations.<br />

Les réactions de cette dernière sont pour le moins très évasives, c’est ainsi qu’à la date du 17<br />

juin, elle n’avait toujours pas admis que la reddition avait eu lieu, ni fait connaître <strong>les</strong> conditions<br />

imposées par <strong>les</strong> Anglais. L’état major argentin s’était simplement contenté d’expliquer pourquoi<br />

il n’avait rien pu faire face à ses adversaires.<br />

10 <strong>La</strong> Nación du 16 juin 1982.<br />

11 Admiral Sandy Woodward, with Patrick Robinson, One Hundred Days : The Memoirs of the Falkland Battle<br />

Group Commander, Londres, Harper Collins, 1992, 360 p. On peut également rapporter ici que parmi <strong>les</strong> premières<br />

lettres qu’il reçut du ministère de la Défense, l’une d’el<strong>les</strong> l’informa que ses frais de réception avaient été réduits<br />

pour la raison qu’il n’avait pas eu l’occasion de <strong>les</strong> utiliser pendant <strong>les</strong> trois mois qu’avait duré la <strong>guerre</strong>. C’est une<br />

étrange façon de remercier <strong>les</strong> hommes qui ont mené la Grande-Bretagne vers la victoire.<br />

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