La guerre des Malouines dans les relations internationales
La guerre des Malouines dans les relations internationales La guerre des Malouines dans les relations internationales
Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la guerre, le bilan Début juin, l’attaque menée contre l’Invincible et l’affaiblissement de la capacité aérienne de la Royal Navy ne changent rien au fait que les Anglais soient à seulement 15 kilomètres de Puerto Argentino. La guerre est déjà pratiquement perdue pour les Argentins. Néanmoins, ces derniers gardent encore l’espoir de retrouver les îles par la voie diplomatique, ce sont les considérations des modérés, puisque durant les deux derniers mois, ils ont tout de même réalisé quelques avancées, ils espèrent que s’ils continuent à jouer leur rôle auprès de l’ONU, la communauté internationale reconnaîtra leurs droits sur l’archipel. Le général Lami Lozo 4 , est un fervent partisan de cette ligne de conduite, il prétend que : « L’Argentine a déjà gagné la guerre. L’Argentine est aujourd’hui un pays différent, un pays que l’on connaît et que l’on respecte sur la scène internationale ». Son opinion est qu’en résistant comme elle l’a fait face à la troisième flotte du monde, elle serait désormais prise au sérieux, tandis qu’une guerre à outrance menacerait la paix mondiale et aurait des conséquences catastrophiques pour le pays. Egalement, lors de la reprise de Goose-Green et de Port-Darwin (le 1 er juin 1982), on dénombre de nombreux morts du côté argentin, environ deux cent cinquante soldats, alors que les forces britanniques n’ont eu à déplorer que la perte de 17 hommes. Ce chiffre élevé s’explique par des bombardements aériens des forces ennemies et d’autre part, par un incident qui a particulièrement indigné les soldats britanniques : après avoir hissé le drapeau blanc, un groupe d’Argentins a ouvert le feu sur les quelques parachutistes qui étaient venus recueillir leur reddition. De ce fait, les forces britanniques, fortement offensées par cette « embuscade », redoublèrent leurs assauts, « les bérets rouges » se sont donc battus jusqu’à ce qu’ils soient en possession de toutes les positions argentines. Les Argentins parviennent à forcer le blocus aérien et naval des Malouines, au moyen des Hercules, notamment de nuit. Le 1 er juin par exemple, un Hercule C-130 fut abattu au nord-ouest des îles Malouines par un chasseur Sea-Harrier, parti du porte-avions Invincible 5 , que les 4 Commandant de l’armée de l’air argentine. 5 El Clarín, 31 de mayo de 1982: “El “Invincible” fue seriamente averiado. En un operativo de audaces características, aviones de la armada y de la fuerza Aérea concretan ayer un ataque sobre la flota británica y provocaron gravísimos danos en un portaviones, el “Invincible”, que lo dejaron fuera de combate. Dos mísiles Exocet, disparados por los Súper Etendart, y bombas de alto poder lanzadas por cazas A4C hicieron blanco en la nave que comenzó a incendiarse. Por otra parte, se produjo un intenso bombardeo británico sobre Puerto Argentino a cargo fragatas y cuatro Harrier, dos de los cuales fueron abatidos”. 242
Huitième partie - Juin 1982 : la fin de la guerre, le bilan Argentins annonçaient avoir coulé quelques jours plus tôt. Les Argentins utilisaient ce type d’appareil à des fins assez diverses : ils pouvaient convoyer du ravitaillement, du matériel, mais également servir au largage de bombes, ces dernières étaient simplement poussées par l’arrière « à la main », ce qui rendait la précision des tirs des plus aléatoires ! Il y a également quelques contretemps qui retardent l’offensive anglaise, ce sont les mauvaises conditions climatiques (il fait moins 7°C, il pleut, il neige), le sol est boueux, et le froid immobilise les soldats. De ce fait, les opérations se réduisent à des échanges d’artillerie et quelques bombardements argentins sur le mont Kent (où se trouvent les Anglais). Il y a également le sommet de Versailles qui retarde quelque peu les forces britanniques, une puissante offensive serait mal vue et mal interprétée alors que l’on essaye toujours de trouver une solution diplomatique au conflit. La bataille décisive pour les Malouines fut celle de Port Stanley. Elle dura trois jours. Puis les Argentins se rendirent sur ordre du gouverneur militaire Menéndez. Celui-ci prit cette décision, car il était convaincu que les forces argentines n’avaient plus rien à attendre de la prolongation des hostilités, sinon des morts supplémentaires. Aux prix de violents combats, les Britanniques réalisèrent pendant ces trois jours une spectaculaire percée vers Port Stanley. Ils en étaient très proches et ils contrôlaient presque tout le secteur environnant, les Gurkhas népalais étaient également à la périphérie 6 de la localité lorsque la défense argentine s’effondra. En fait, toute cette période fut marquée par de violents engagements militaires, mais qui furent heureusement très épisodiques. C’est ce qui explique que les victimes n’ont pas été plus nombreuses que n’aurait pu le laisser craindre un tel conflit entre deux forces aussi déterminées. Les combats entre Argentins et Britanniques en cette fin de guerre trouvent les Argentins très affaiblis tant moralement que physiquement. En prenant cette décision très dure pour la nation argentine, le général Menéndez a sans doute épargné la vie de bon nombre de ces conscrits. 6 Ils étaient sur le mont William, à 4 km de Port Stanley,. 243
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Argentins annonçaient avoir coulé quelques jours plus tôt. Les Argentins utilisaient ce type<br />
d’appareil à <strong>des</strong> fins assez diverses : ils pouvaient convoyer du ravitaillement, du matériel, mais<br />
également servir au largage de bombes, ces dernières étaient simplement poussées par l’arrière<br />
« à la main », ce qui rendait la précision <strong>des</strong> tirs <strong>des</strong> plus aléatoires !<br />
Il y a également quelques contretemps qui retardent l’offensive anglaise, ce sont <strong>les</strong> mauvaises<br />
conditions climatiques (il fait moins 7°C, il pleut, il neige), le sol est boueux, et le froid<br />
immobilise <strong>les</strong> soldats. De ce fait, <strong>les</strong> opérations se réduisent à <strong>des</strong> échanges d’artillerie et<br />
quelques bombardements argentins sur le mont Kent (où se trouvent <strong>les</strong> Anglais). Il y a<br />
également le sommet de Versail<strong>les</strong> qui retarde quelque peu <strong>les</strong> forces britanniques, une puissante<br />
offensive serait mal vue et mal interprétée alors que l’on essaye toujours de trouver une solution<br />
diplomatique au conflit.<br />
<strong>La</strong> bataille décisive pour <strong>les</strong> <strong>Malouines</strong> fut celle de Port Stanley. Elle dura trois jours. Puis <strong>les</strong><br />
Argentins se rendirent sur ordre du gouverneur militaire Menéndez. Celui-ci prit cette décision,<br />
car il était convaincu que <strong>les</strong> forces argentines n’avaient plus rien à attendre de la prolongation<br />
<strong>des</strong> hostilités, sinon <strong>des</strong> morts supplémentaires.<br />
Aux prix de violents combats, <strong>les</strong> Britanniques réalisèrent pendant ces trois jours une<br />
spectaculaire percée vers Port Stanley. Ils en étaient très proches et ils contrôlaient presque tout<br />
le secteur environnant, <strong>les</strong> Gurkhas népalais étaient également à la périphérie 6 de la localité<br />
lorsque la défense argentine s’effondra.<br />
En fait, toute cette période fut marquée par de violents engagements militaires, mais qui furent<br />
heureusement très épisodiques. C’est ce qui explique que <strong>les</strong> victimes n’ont pas été plus<br />
nombreuses que n’aurait pu le laisser craindre un tel conflit entre deux forces aussi déterminées.<br />
Les combats entre Argentins et Britanniques en cette fin de <strong>guerre</strong> trouvent <strong>les</strong> Argentins très<br />
affaiblis tant moralement que physiquement. En prenant cette décision très dure pour la nation<br />
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