La guerre des Malouines dans les relations internationales

Septième partie - Les combats prédominent sur la diplomatie
A la mi-mai les Britanniques reprennent leurs attaques, afin de reconquérir l’île principale des
Malouines.
Le 21 mai, les forces terrestres étaient à pied d’œuvre heureusement débarquées sans pertes
mais l’aviation argentine avait coulé quatre des navires britanniques protégeant le
débarquement. Les pertes des forces aériennes argentines avaient été fortes et cependant
Woodward craignait qu’une longue guerre d’usure ne s’instaure. Fin mai, il note son irritation
devant la lenteur des forces terrestres et devant le fait qu’elles risquaient de manquer de
temps, montrant une nouvelle fois sa perpétuelle préoccupation.
Il aurait été encore plus inquiet s’il avait appris que le 31 mai, le président Reagan avait
demandé instamment à Madame Thatcher (laquelle avait évidemment refusé) de suspendre
l’offensive et de négocier un compromis acceptable pour l’Argentine. A la date tardive du 8
juin, Woodward écrivit dans son journal : "Je ne vois toujours pas d’issue vraisemblable à
cette guerre".
Reprenons notre fil des combats, le 24 mai, les Britanniques réussissent à établir une
importante tête de pont sur l’île Orientale des îles Malouines. De plus, l’autre partie de l’île
subit constamment des bombardements aériens et navals, ce qui fragilise largement les
Argentins qui ne sont pas préparés à des attaques aussi massives, ils sont également victimes
de corps expéditionnaires de commandos.
La situation évolue du côté de Port San Carlos, où se trouve l’un des rares ponts de l’archipel,
donc un lieu stratégique pour la reconquête.
Les Argentins n’ont donc pu avoir une réaction rapide et surtout réactive à l’attaque
britannique, ils n’ont pas pu utiliser leur matériel pour riposter. En revanche, plus au sud, les
pertes britanniques ont été plus importantes, ils ont perdu une frégate, une deuxième a subi de
sérieux dommages et des dégâts mineurs ont été constatés sur plusieurs autres bâtiments. Mais
il y a une certaine réciprocité dans ces lourds dommages, puisque l’Argentine a elle aussi
perdu 9 Dagger, 5 Skyhawk, 2 Puccara et 4 hélicoptères.
Les pertes argentines sont donc essentiellement aériennes, à contrario pour les Britanniques,
où les pertes sont navales. Toutefois, la tentative de débarquement britannique a réussi, et une
fois cet objectif atteint les bâtiments de guerre se sont retirés pour être hors d’atteinte. En fait,
les Anglais pour cette attaque ont surpris les Argentins, ces derniers s’attendaient à une
attaque éparpillée des Anglais en différents points de l’île pour cette raison, ils s’étaient
222