La guerre des Malouines dans les relations internationales

Septième partie - Les combats prédominent sur la diplomatie
Deux jours plus tard, le 4 mai donc, les Super-Etendard de fabrication française entrent en
action, ils atteignent également une cible de choix, c’est-à-dire le Sheffield. Ce dernier coule
10 jours plus tard, le bilan des morts et des blessés est plus léger que pour le Belgrano, on
compte environ 20 morts, et 24 blessés.
Devant l’escalade des événements les Britanniques élargissent la zone d’exclusion à 12
milles, le blocus maritime est donc étendu, ils appliquent les mêmes mesures pour les zones
aériennes. Ils tentent par cette sanction de justifier le naufrage du Belgrano, en montrant la
conscience du danger argentin dans cette zone.
Du fait, le 11 mai 1982, l'Argentine proteste et prend des mesures radicales : tout navire
britannique rencontré dans l'Atlantique sud et faisant route vers les Falkland pourra être
attaqué sans préavis. Le ministre britannique de la Défense, M. Nott s'empresse alors de
décréter une zone de surveillance de 100 milles.
En ce qui concerne les victimes de cette « guerre », au samedi 8 mai, les Britanniques
dénombrent environ 23 morts et 24 blessés, pour les Argentins, ils comptabilisent environ 28
morts et 37 blessés, mais ces chiffres ne comprennent pas les victimes du Général Belgrano,
tandis que les victimes britanniques comptent : les victimes du Sheffield, les quelques autres
victimes sont en fait les 3 pilotes de Harrier. Quant aux Argentins, les victimes sont 2 pilotes
de Dagger, des fantassins tués lors des bombardements britanniques sur les îles et plusieurs
membres de l’aviso Sobral, attaqué le 3 mai par un hélicoptère de la Royal Navy.
En ce qui concerne les pertes matérielles, les deux gouvernements les reconnaissent plus
difficilement. Outre le Sheffield, Londres n’a admis la perte que de 3 avions Sea Harrier, dont
deux portés disparus, alors que Buenos Aires soutient en avoir abattu 9 (les Anglais
totalisaient au début de la guerre 20 appareils de ce type). Vis-à-vis du bilan argentin, on peut
dire qu’il est encore plus difficile à établir, tant les comptes-rendus des deux gouvernements 8
sont contradictoires, l’un minimisant ses pertes, l’autre donnant des chiffres plus « élevés ».
Néanmoins, on peut déterminer la perte matérielle argentine à deux mirages Dagger, un
bombardier, le croiseur Général Belgrano et le patrouilleur Alfarez Sobral.
On peut donner une estimation des pertes en valeur marchande, par exemple pour les
Britanniques, la perte du Sheffield constitue une perte de quelque 120 millions de livres, de
même le prix d’un chasseur Sea Harrier avoisine les 5/6 millions de livres.
8 La Junte dans ses communiqués quotidiens tente d’amoindrir les pertes matérielles et humaines, afin de
rassurer la population.
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