06.07.2013 Views

La guerre des Malouines dans les relations internationales

La guerre des Malouines dans les relations internationales

La guerre des Malouines dans les relations internationales

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Septième partie - Les combats prédominent sur la diplomatie<br />

instructions à l'amiral Woodward. Ce dernier transmet directement au chef d'Etat major du<br />

cabinet de la défense au 10 Downing Street, le fait qu’il est possible de couler ce navire qui<br />

représente une menace potentielle. L'amiral Lewin émet la conviction de ne pas « faire<br />

grâce » au croiseur et souligne que l'adage « security first » est nécessaire. Margaret Thatcher<br />

et le cabinet de <strong>guerre</strong> donnent l'ordre de faire feu. <strong>La</strong> décision de couler le Général Belgrano<br />

représente en sous-jacent une volonté du gouvernement britannique de nuire fortement à la<br />

flotte argentine, mais également il avait pleine conscience du fait, que cela représentait une<br />

escalade <strong>dans</strong> la violence, et que cela contrastait fortement avec <strong>les</strong> combats <strong>des</strong> jours<br />

précédents. Le naufrage du Général Belgrano est un tournant <strong>dans</strong> l’escalade du conflit. <strong>La</strong><br />

« locataire » du 10, Downing Street, exprima ses justifications, elle craignait que le<br />

« Belgrano » ne soit un élément trop dangereux pour la Royal Navy et ses marins. Ordre fut<br />

donc donné de « l’envoyer par le fond » !<br />

Hector Bonzo plus tard a fait valoir que, bien que le Belgrano était loin de la zone<br />

d'exclusion, il ne se dirigeait pas vers son port d’attache 7 , il attendait tout simplement <strong>les</strong><br />

ordres.<br />

Un autre élément peut également expliquer cette attaque : le 23 avril, le gouvernement<br />

britannique avait remis une mise en garde au gouvernement argentin (par l'intermédiaire de<br />

l'ambassade de Suisse). Ce message précisait que la Grande-Bretagne détenait le droit de<br />

prendre toutes <strong>les</strong> mesures nécessaires pour se défendre le cas échéant contre <strong>les</strong> navires de<br />

<strong>guerre</strong>, y compris <strong>les</strong> sous-marins, navires auxiliaires ou militaire avion qui semblerait<br />

menacer la Task Force. Le naufrage du General Belgrano a permis d’envoyer un message très<br />

fort à la Junte militaire argentine. Il signifiait également que le seul moyen argentin d'attaquer<br />

la Task Force, était la voie <strong>des</strong> airs. Car après le naufrage du Belgrano, la Junte a fait rentrer<br />

<strong>dans</strong> ses ports <strong>les</strong> porte-avions comme le Veinticinco de Mayo.<br />

L’unique point positif pour <strong>les</strong> Argentins, est que ces événements ont sensibilisé l’opinion<br />

mondiale à leur cause. Le capital sympathie dont bénéficiait le Royaume-Uni a été largement<br />

entamé. C’est l’une <strong>des</strong> raisons qui motive le retrait du soutien irlandais et la désapprobation<br />

de presque toute la communauté internationale.<br />

Plus notable encore, est la réaction <strong>des</strong> Argentins face à leurs morts et au naufrage de ce<br />

prestigieux navire. L’enthousiasme patriotique jusque là « encore » présent, devient résiduel,<br />

il se dilue maintenant à une crainte, mêlé de fureur et de désir de vengeance.<br />

7 A Ushuaia en Terre de Feu.<br />

220

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!