La guerre des Malouines dans les relations internationales

Sixième partie - Une guerre non déclarée
ils accusés de trahison ? Parce qu’ils rapportent la version argentine des faits. En fait, la
presse se trouve être le reflet des oppositions politiques, dans la mesure où les expressions de
gauche sont plus portées aux procédés pacifiques, il n’est pas étonnant que les journaux
conservateurs provoquent cette polémique. Néanmoins, les moyens et les journalistes mis en
cause réfutent ses accusations. Dans une lettre publiée par le Times, ce samedi 8 mai, M.
Snow écrit : « notre travail est d’interroger constamment ceux qui ont pouvoir sur les
événements immédiats et de mettre en question les principes et les hypothèses à partir
desquels ils prennent leur décision... J’espère que la grande majorité du public britannique
serait aussi inquiète que nous si l’on attendait de nous que nous cessions cette constante
remise en question, en particulier en un temps où tant de vies sont en jeu ». Ce qui est remis
en cause, c’est l’impartialité des moyens de presse, dans tous les cas, il s’agit d’étudier les
faits des deux côtés des événements, et non pas de donner une seule version des faits.
Ces accusations de trahison semblent donc quelque peu « dépassées ».
Il apparaît également nécessaire de souligner que la presse britannique frôle parfois les propos
délétères vis-à-vis des Argentins. C’est ainsi qu’on peut lire dans le Daily Express du 4 mai:
« L’Argentine est dirigée par une junte de bouffons qui n’osent pas dire à leurs concitoyens la
vérité sur ce qui se passe ». Les journaux britanniques ironisent largement sur un
rebondissement du conflit falklandais, c’est-à-dire le naufrage du Général Belgrano, « des
indications font présumer que le croiseur Général Belgrano a été coulé ». De même le Times
s’apitoie de façon significative sur le triste sort de la presse argentine, condamnée à diffuser
des nouvelles qu’elle sait fausses sur le déroulement des opérations.
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