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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Sixième partie - Une <strong>guerre</strong> non déclarée<br />

Les engagements navals et aériens représentés <strong>dans</strong> cette iconographie illustrent assez bien <strong>les</strong><br />

combats et la façon dont la <strong>guerre</strong> s’est déroulée.<br />

L’avancée <strong>des</strong> troupes britanniques et leur arrivée<br />

Le 3 avril 1982, Margaret Thatcher annonce devant la Chambre <strong>des</strong> Communes le<br />

départ imminent de 24 navires de combat pour l’archipel <strong>des</strong> <strong>Malouines</strong>, mais ce sont plus de<br />

quarante navires qui vont prendre le départ. <strong>La</strong> Task Force, centrée autour <strong>des</strong> porte-aéronefs<br />

Invincible et Hermes, était composée de 40 navires, et il faut en outre compter avec une<br />

cinquantaine de navires de soutien (pour la plupart <strong>des</strong> bâtiments affrétés servant au transport<br />

de troupes et d’engins).<br />

Là encore, le vice-amiral Woodward nous livre quelques détails <strong>dans</strong> ses mémoires 22 . Faisant<br />

route vers le sud, manquant encore un peu d'assurance <strong>dans</strong> son commandement, Woodward<br />

reçut un rappel à l’ordre pour la conférence de presse désastreuse qu’il avait tenue à bord de<br />

l’Hermes et au cours de laquelle il avait donné l’impression de n’être pas trop sûr de lui.<br />

Quand on lui donna l’ordre de tenir une autre conférence pour corriger l’effet de la première,<br />

il prédit que « la <strong>guerre</strong> serait longue et coûteuse en vies humaines ». Quand on l’informa que<br />

cela n’avait pas encore satisfait Mme Thatcher, il nota : "Je me suis rendu compte que cette<br />

bataille-là, je ne pourrais la gagner". Quand il n’était plus en butte aux médias, Woodward<br />

s’inquiétait de la conduite <strong>des</strong> opérations, <strong>des</strong> erreurs commises lors de la reconquête de la<br />

Géorgie du sud, du moral de deux ou trois jeunes officiers et surtout <strong>des</strong> jours qui le<br />

rapprochaient inexorablement de la venue de l’hiver <strong>dans</strong> l’Atlantique sud pour commencer<br />

<strong>les</strong> opérations.<br />

Lors de la longue traversée de l’océan Atlantique, <strong>les</strong> combattants de la Royal Army reçurent<br />

un entraînement opérationnel afin de tester leurs matériels ainsi que pour simuler <strong>des</strong><br />

combats. En ce qui concerne ces simulations, l’aide française ne passa pas inaperçue,<br />

notamment au large de Brest, <strong>des</strong> avions Super Etendard et Mirage III de l’armée de l’Air<br />

française, c’est-à-dire <strong>les</strong> mêmes modè<strong>les</strong> que ceux qui avaient été vendus à l’Argentine<br />

mirent à l’épreuve <strong>les</strong> appareils britanniques.<br />

22 Admiral Sandy Woodward, with Patrick Robinson, One Hundred Days : The Memoirs of the Falklands Battle<br />

Group Commander, Londres, Harper Collins, 1992. 360p.<br />

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