La guerre des Malouines dans les relations internationales
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Sixième partie - Une guerre non déclarée He said: "We have taken back what is rightfully ours and we shall stay forever." I had to get out by 4.30 that afternoon. We were flown to Montevideo. I didn't know anything more than the general public about what was going on. I was never invited into any of the confidential briefings at the Foreign Office. It was ridiculous. Rex Hunt dénonce également ici sa mise à l’écart, il ne fut, il est vrai convié à aucune négociation. Toute comme d’ailleurs aucun des représentants des îles Malouines, comme si leurs sorts n’étaient plus dans leur main. When I went back the Falklands it was very emotional. The islanders insisted on grabbing me by the hand and putting their arms around me. They will forever be grateful for the sacrifices people made. Was [the war] worth it? Yes, undoubtedly so. Just look at the poor Argentines now and look at the prosperous islanders. They have done tremendously well since then. All sorts of things have happened that couldn't have happened had it not been for Galtieri's folly. We still have a lot of friends out there. During the occupation we were sitting [in Britain] looking at the television to see how the islanders were getting on. That formed a bond between us and the islanders which I think will last until we die 19 . C’est le discours d’un homme apaisé, mais on perçoit son ressentiment à l’égard des Argentins, tout autant que l’on devine le profond attachement qui le lie aux Falkland. Il a visiblement mal vécu cette période troublée. Gouverneur d’un archipel aux antipodes, lieu tranquille s’il en fut, voilà que cette terre paisible se trouve envahie par des milliers de soldats argentins. L’absurdité pour lui étant d’attendre pendant les heures qui suivent l’annonce britannique de l’imminence de l’invasion, sans pouvoir réagir d’aucune manière, si ce n’est en mettant ses proches à l’abri. 19 Extrait d’une interview accordée à la BBC lors de la publication de « Falkland Days ». On peut la retrouver en intégralité en annexe 2. 210
Chapitre 3 Sixième partie - Une guerre non déclarée Le moment de répit : les Britanniques progressent vers le sud Une guerre « d’opérette » : l’absence de combat. Ce titre peut paraître surprenant, car le conflit des Malouines a coûté la vie à des centaines d’hommes, mais il faut souligner qu’à ses débuts, cette guerre fut lente à se traduire par des combats, et que les Britanniques ralentissaient l’allure de leur escadre pour laisser du temps à la diplomatie. Les déclarations des deux gouvernements donnaient également à l’événement un aspect très théâtral, ce qui réduisait forcément le sérieux de cette guerre. La presse française, mais aussi internationale s’est donnée à cœur joie de tourner en dérision cette guerre d’opérette. Néanmoins les premiers morts coupèrent court à ces controverses. En fait, les premiers combats commencèrent le 24 avril, lorsque les Anglais reprirent les îles de Grytviken, auparavant il s’agissait de gagner du temps pour laisser agir la diplomatie. Par exemple, Alexander Haig, demanda à plusieurs reprises à la Task Force de ralentir sa descente vers l’Atlantique Sud, afin de donner du temps aux négociations, les Anglais accédèrent à cette requête, les navires faisaient route à 20 noeuds. Ceci montre leur bonne foi, mais force est de reconnaître que cette lenteur jouait en leur faveur, cela leur permettait de s’organiser. Le gouvernement de Mme Thatcher estime en effet que le temps travaille pour lui. M. Haig a reconnu que la situation devenait « de plus en plus lourde de risques », tandis que le blocus économique fragilisait de plus en plus les Argentins. Ce conflit fut tourné en dérision. De même, on constate de la part des journaux britanniques une certaine « théâtralisation » de l’information, par exemple la différence entre les portraits 211
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Rex Hunt dénonce également ici sa mise à l’écart, il ne fut, il est vrai convié à aucune<br />
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When I went back the Falklands it was very emotional.<br />
The islanders insisted on grabbing me by the hand and putting their<br />
arms around me. They will forever be grateful for the sacrifices people<br />
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Was [the war] worth it? Yes, undoubtedly so. Just look at the poor<br />
Argentines now and look at the prosperous islanders. They have done<br />
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During the occupation we were sitting [in Britain] looking at the<br />
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C’est le discours d’un homme apaisé, mais on perçoit son ressentiment à l’égard <strong>des</strong><br />
Argentins, tout autant que l’on devine le profond attachement qui le lie aux Falkland. Il a<br />
visiblement mal vécu cette période troublée. Gouverneur d’un archipel aux antipo<strong>des</strong>, lieu<br />
tranquille s’il en fut, voilà que cette terre paisible se trouve envahie par <strong>des</strong> milliers de soldats<br />
argentins. L’absurdité pour lui étant d’attendre pendant <strong>les</strong> heures qui suivent l’annonce<br />
britannique de l’imminence de l’invasion, sans pouvoir réagir d’aucune manière, si ce n’est en<br />
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