La guerre des Malouines dans les relations internationales

Sixième partie - Une guerre non déclarée
La force aérienne compte 19 500 hommes, dont 10 000 issus de la conscription, elle
comptabilise environ 223 avions et 20 hélicoptères de combat.
Les avions rassemblent environ 78 A-4 Skyhawk, vingt-six Dagger israéliens (qui
ressemblent aux Mirages III français), 21 Mirages III, quarante-cinq Pucara et vingt
Hunquero. L’aviation de transport compte parmi ses plus grands moyens, 7 C-130 Hercules et
deux KC-130 pour le réapprovisionnement d’avions en vol, en plus de onze F-27 Friendship
de vigilance maritime, 8 F-28 pour des missions identiques, ainsi que 3 G-222.
On peut donc dire que l’armée argentine est complète. Elle a certainement les capacités
d’affronter l’armée britannique, dans la mesure où celle-ci est en totale restructuration, et
surtout au regard de l’éloignement géographique dans laquelle se trouve la zone de conflit.
Les Argentins disposent donc de plus de moyens et d’un effectif supérieur en hommes, mais
les Britanniques bénéficient rapidement de l’appui américain, qui va peser d’un poids décisif
dans la victoire.
Ce qui va être également défavorable à la Marine, et surtout aux pilotes de l’aéronavale c’est
l’irruption soudaine de la guerre. Les équipages et les pilotes ne sont pas suffisamment
entraînés, ils commençaient seulement à se familiariser avec les « Super-Etendard ». Elle se
heurte également à d’autres difficultés, les navires commandés à l’Allemagne n’ont pas été
livrés, et pour comble, deux sous-marins sur quatre sont hors service, le porte-avions
Veinticimo de mayo a des ennuis de chaudières qui le condamneront à rester au port pendant
toute la durée du conflit. Mais des suppositions ont été faites sur ces problèmes du navire
phare de la marine argentine, il s’agirait davantage de soucis d’économiser ce navire que de
problèmes techniques. Egalement dès le début des opérations, un des deux Sheffield et un
aviso deviennent indisponibles.
De ce fait, l’on peut dire que l’armée argentine a certes d’indéniables capacités mais elle est
handicapée par la décision précipitée des militaires de la Junte. Il est clair que si ces derniers
avaient pris l’initiative de temporiser un tant soit peu, c’est-à-dire d’attendre la livraison du
reste du matériel militaire, ainsi que la réduction matérielle et financière de la Royal Army qui
devait passer dans les faits quelques mois plus tard, le cours des événements eût pu être
différent. Mais pour son malheur, la Junte a été trop optimiste, pensant qu’il n’y aurait pas de
riposte britannique en raison de la distance et de l’apparent désintérêt du nouveau
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