La guerre des Malouines dans les relations internationales

Sixième partie - Une guerre non déclarée
elle commande six sous-marins, dix frégates, et des avions d’attaque Super-Etendard.
Pourquoi tant d’efforts ? Pour deux raisons, grâce à ce « réarmement », les Argentins
reviennent avantageusement dans la course pour la deuxième place, surclassant définitivement
la marine chilienne (dans l’objectif du canal de Beagle), mais le but premier est de prendre la
première place devant le Brésil dès avant la fin des années 80.
C’est aussi grâce à cet effort que l’Argentine a pu prétendre soutenir un conflit contre un pays
occidental, et envisager la guerre (même s’il est vrai que sa position était assez dissuasive,
pour faire craindre en Grande-Bretagne un conflit de longue durée pour quelques terres
antarctiques et moins de 2000 « sous citoyens » britanniques).
Il convient maintenant de donner un descriptif des moyens militaires argentins en 1982.
Le quotidien La Nacion publie le 23 avril 1982, un article sur les capacités militaires
argentines, il agit dans un but didactique, mais surtout pour renforcer la fierté nationale des
Argentins à l’égard de leur armée.
L’armée argentine compte plus de 185 000 hommes, ce qui fait d’elle la troisième force
militaire d’Amérique latine, si l’on en croit le bilan militaire publié annuellement par l’Institut
international d’Etudes stratégiques. A ce chiffre, on doit ajouter les quelque 43 000
paramilitaires, c’est-à-dire la « Gendarmeria » (la gendarmerie qui est en Argentine, la police
militarisée des frontières), la « Prefectura Naval » (c’est-à-dire la Préfecture Maritime ou les
gardes-côtes) ainsi que la « Policia Federal » (c’est-à-dire la police fédérale), de plus on
compte quelque 250 000 réservistes intégrés à la Garde Nationale et la Garde Territoriale.
Selon l’Institut International d’Etudes Stratégiques, le coût de la défense argentine s’élève à
environ 3.380 millions de dollars en 1980.
Le service militaire dure un an pour l’armée de terre et de l’air et quatorze mois pour la
Marine.
L’armée compte 130 000 hommes, dont 90 000 proviennent du service militaire obligatoire,
ces derniers s’articulent en 5 groupes d’armée, deux brigades de cavalerie, 3 brigades
d’infanterie, 3 brigades de montagne, une brigade pour la jungle et quelques autres unités.
En ce qui concerne le matériel, La Nacion nous donne également une excellente description
des véhicules utilisés. Les moyens de l’armée se composent surtout de véhicules légers qui
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