La guerre des Malouines dans les relations internationales

Cinquième partie - La guerre approche : les prémices, et les raisons de l’engagement
militaire pour les deux parties
Chapitre 5
La Grande-Bretagne : l’orgueil blessé
Margaret Thatcher ne faiblit pas dans les négociations
En fait la question des négociations ardues peut être résumée de la manière suivante :
« la diplomatie ne peut rien contre l’orgueil national et la fierté blessée ». Nous pouvons donc
dire que ni les Argentins ni moins encore les Anglais n’ont recherché une conciliation dans les
négociations.
Les combats ne se sont pas déroulés très rapidement, de ce fait les négociations ont perduré
pendant un moment, c’est ainsi que le 15 mai encore, Margaret Thatcher déclarait à
Edimbourg : « si les négociations échouent, il ne nous reste qu’une seule issue ».
Le 16 mai, c’est au tour de John Nott (ministre de la Défense britannique) qui précise dans la
presse : « une décision militaire devra être prise sous peu ». Le 17 mai, afin de convaincre la
population anglaise et internationale que tous les recours ont été épuisés, Margaret Thatcher
constate l’impasse diplomatique : « nous avons examiné six propositions, qui ne menaient à
rien. Nous avons été aussi loin que possible dans les négociations, il nous faut choisir cette
semaine entre la guerre et la paix ». En réponse à cette déclaration le vice-amiral Sandy
Woodward Commandant de la Task Force, fait savoir à Margaret Thatcher qu’il est prêt.
Ces déclarations pèsent comme des menaces vis-à-vis de l’Argentine, pourtant elle ne recule
pas, l’orgueil national est à son point culminant.
Pour justifier sa position intransigeante, Margaret Thatcher exprima lors d’une interview : « Il
s’agit presque d’un principe. Un envahisseur l’emportera-t-il ou la loi internationale sera-t-
elle rétablie ? ». Elle expliqua à un journaliste de la BBC qu’elle n’avait aucunement
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