La guerre des Malouines dans les relations internationales

Cinquième partie - La guerre approche : les prémices, et les raisons de l’engagement
militaire pour les deux parties
Il subsistait également des lacunes dans les recherches de la commission de travail, vis-à-vis
des capacités de l’ennemi qui furent étudiées de façon très superficielle, de même que
l’analyse de la probable réaction britannique.
De même la commission Rattenbach devait envisager les obstacles physiques, puisque les
opérations devaient se dérouler durant la plus mauvaise période climatique, l’hiver austral
(mai, juin, juillet), où les jours sont les plus courts. De plus, ces conditions climatiques
différentes devaient éprouver les forces terrestres propres à l’ennemi dans la mesure où il
devrait adapter ses armements ainsi que ses équipements au terrain et au climat très difficiles.
Aucun de ces facteurs ne fut pris en compte par la commission de travail. De la lecture d’une
étude sur les blessures des militaires argentins, il ressort clairement que la commission n’avait
pas pris conscience du froid des îles Malouines, dans la mesure où les blessures les plus
nombreuses étaient causées par le froid, des amputations de membres durent être pratiquées à
cause des gelures. De plus, le plan n’avait pas prévu ni nourriture, ni campements adaptés à ce
climat, et de ce fait de nombreux militaires souffrirent du froid et de la dénutrition.
La tâche de la Commission Rattenbach fut laborieuse, ce fut une sorte d’état major, sans
aucune directive, qui devait organiser une conquête militaire en gardant le plus grand secret
pour offrir à l’ennemi une belle surprise, afin d’organiser une éventuelle position offensive en
cas de contre-attaque britannique. Mais les prévisions et les conclusions de cette commission
étaient exagérément optimistes, les commandants avaient sous-estimé la vigueur de la riposte
anglaise, qu’ils pensaient impossible. De même, les membres de la commission n’avaient
pas assez élaboré la coordination sur place des différents corps d’armée, ce qui eut pour
conséquence un grand désordre, une fois sur le terrain.
Vis-à-vis de l’organisation matérielle sur place, elle laisse largement à désirer, les
commandants d’état major n’avaient pas envisagé les conditions climatiques déplorables qui
régnaient sur place, ce qui forcément entama largement le moral des troupes sur place, de
même que leur forme physique. Tout ceci laissait donc présager une issue désastreuse du
conflit pour les Argentins.
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