La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Quatrième partie - Les gouvernements britannique et argentin en 1982 : les raisons intérieures d’une guerre entre les deux états ? Elle se défendit de la visible absence de réaction, en rétorquant que quelques navires étaient déjà en mer, mais que de toute façon compte tenu de la distance des Falkland, l’annonce du départ des troupes n’aurait rien changé à la situation. Nous pouvons toutefois douter de ce dernier argument, dans la mesure où les rapports de force étaient très déséquilibrés. Est-ce que Galtieri n’aurait pas rappelé ses troupes si, il avait été convaincu que l’une des plus grandes puissances militaires possédant l’arme nucléaire allait riposter ? Tout comme semble l’indiquer Oscar Allende 34 : ”En una publicación del diario ingles “The Time”, Galtieri explico que no podía entender la reacción militar británica a la recuperación Argentina de las Malvinas. Nunca esperé, indico, una respuesta tan desproporcionada. Nadie la espero, por qué un país situado en Europa podía preocuparse tanto por unas islas que no sirven a ningún interés nacional? Me pareció insensato. En lo que se refiere a la alianza de los EE.UU. con Gran Bretaña, manifestó sentir mucha amargura y tremenda desilusión. Nos llevamos realmente bien con el gobierno norteamericano, dijo. Debíamos hacer muchas cosas juntas en este continente. Por eso es que acepté sin dudas… el ofrecimiento del secretario Haig para actuar como mediador”. Certains députés (notamment Sir Nicholas Fisher, conservateur) s’opposaient également à l’intervention militaire britannique, stipulant que les Kelpers seraient les victimes des combats, il fallait avant tout les protéger. De même, il justifia sa position en rappelant les mauvaises conditions météorologiques au voisinage de l’Antarctique à cette période de l’année. Lord Carrington démissionna le 6 avril, il confia qu’il avait été atteint par les attaques verbales lors de la séance extraordinaire, (les députés avaient crié à la « trahison »), et qu’il avait préféré donner sa démission jouant de cette façon, un rôle de bouc émissaire, puisqu’il en fallait au moins un. Il fut remplacé le même jour, aux affaires étrangères par Sir Francis Pym, leader conservateur. Ce dernier était notoirement connu pour son opposition à la réduction du budget de la Royal Navy. 34 Oscar Allende, Complot contra la democracia 1930-1982, Buenos Aires, El Cid Editor, mayo de 1983, 256 paginas. 154

Quatrième partie - Les gouvernements britannique et argentin en 1982 : les raisons intérieures d’une guerre entre les deux états ? A noter que c’est John Nott qui prononça la conclusion de la séance extraordinaire en soulignant que la guerre n’était pas exclue. Nous pouvons donc dire que la crise des Malouines ne fédère pas les différents partis politiques derrière le gouvernement. D’ailleurs, le 9 avril, un membre du parti travailliste Stanley Clinton Davies annonça que son parti ne donnerait pas un “chèque en blanc” au gouvernement dans le développement de la crise des Malouines. Il avertissait du risque de la dérive du conflit vers une guerre totale et dangereuse. Pendant, le conflit, Margaret Thatcher se montra inflexible, la condition préalable pour elle à toute négociation était l’application de la résolution 502 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Toutefois, le 14 mai, la presse argentine se fait l’écho d’un assouplissement de sa position devant les exigences de l’opposition et de son propre camp: “Thatcher acepto que la soberanía de las Malvinas es negociable. Londres, 13. Por primera vez desde el comienzo de la crisis de las Malvinas, la primera ministra, Sra. Thatcher, debió defender en la cámara de los Comunes la posición negociadora adoptada por su gobierno, y también por primera vez sostuvo que la soberanía es negociable. Por exigencia de la oposición laborista, la primera ministra convoco hoy a la quinta sesión de emergencia de la cámara de los comunes desde el inicio de la crisis. En debate debió enfrentar la severa critica formulada por los miembros de su propio partido, el conservador, quien acusaron al gobierno de alentar una “entrega”diplomática de las islas. Estamos trabajando para una solución pacifica, no para une entrega pacifica”, afirmo la Señora Thatcher, y agrego: “todo el personal militar y civil argentino debe ser retirado de las Falkland (Malvinas) de acuerdo con un calendario especifico, y esto deberá ser controlado 35 .” Nous le constatons, les conditions qu’elle impose ne peuvent être acceptées par l’Argentine. Cette session ressemble davantage à une manœuvre pour gagner un peu de temps et pour tenter de montrer qu’elle compose avec le Parlement, mais en réalité, elle ne cédera rien ni à l’opposition, ni même aux voix divergentes de son propre parti. 35 El Clarín, 14 de mayo de 1982 155

Quatrième partie - Les gouvernements britannique et argentin en 1982 : <strong>les</strong> raisons<br />

intérieures d’une <strong>guerre</strong> entre <strong>les</strong> deux états ?<br />

Elle se défendit de la visible absence de réaction, en rétorquant que quelques navires<br />

étaient déjà en mer, mais que de toute façon compte tenu de la distance <strong>des</strong> Falkland,<br />

l’annonce du départ <strong>des</strong> troupes n’aurait rien changé à la situation.<br />

Nous pouvons toutefois douter de ce dernier argument, <strong>dans</strong> la mesure où <strong>les</strong> rapports de<br />

force étaient très déséquilibrés. Est-ce que Galtieri n’aurait pas rappelé ses troupes si, il avait<br />

été convaincu que l’une <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> puissances militaires possédant l’arme nucléaire<br />

allait riposter ? Tout comme semble l’indiquer Oscar Allende 34 :<br />

”En una publicación del diario ing<strong>les</strong> “The Time”, Galtieri explico que<br />

no podía entender la reacción militar británica a la recuperación<br />

Argentina de las Malvinas. Nunca esperé, indico, una respuesta tan<br />

<strong>des</strong>proporcionada. Nadie la espero, por qué un país situado en Europa<br />

podía preocuparse tanto por unas islas que no sirven a ningún interés<br />

nacional? Me pareció insensato. En lo que se refiere a la alianza de los<br />

EE.UU. con Gran Bretaña, manifestó sentir mucha amargura y tremenda<br />

<strong>des</strong>ilusión. Nos llevamos realmente bien con el gobierno norteamericano,<br />

dijo. Debíamos hacer muchas cosas juntas en este continente. Por eso es<br />

que acepté sin dudas… el ofrecimiento del secretario Haig para actuar<br />

como mediador”.<br />

Certains députés (notamment Sir Nicholas Fisher, conservateur) s’opposaient<br />

également à l’intervention militaire britannique, stipulant que <strong>les</strong> Kelpers seraient <strong>les</strong> victimes<br />

<strong>des</strong> combats, il fallait avant tout <strong>les</strong> protéger. De même, il justifia sa position en rappelant <strong>les</strong><br />

mauvaises conditions météorologiques au voisinage de l’Antarctique à cette période de<br />

l’année.<br />

Lord Carrington démissionna le 6 avril, il confia qu’il avait été atteint par <strong>les</strong> attaques<br />

verba<strong>les</strong> lors de la séance extraordinaire, (<strong>les</strong> députés avaient crié à la « trahison »), et qu’il<br />

avait préféré donner sa démission jouant de cette façon, un rôle de bouc émissaire, puisqu’il<br />

en fallait au moins un. Il fut remplacé le même jour, aux affaires étrangères par Sir Francis<br />

Pym, leader conservateur. Ce dernier était notoirement connu pour son opposition à la<br />

réduction du budget de la Royal Navy.<br />

34 Oscar Allende, Complot contra la democracia 1930-1982, Buenos Aires, El Cid Editor, mayo de 1983, 256<br />

paginas.<br />

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