La guerre des Malouines dans les relations internationales

C’est donc un sujet qui soulève de nombreuses questions, notamment vis-à-vis de la situation
interne des deux pays, ce qui pose le problème des motivations des deux équipes dirigeantes
qui « poussent » à la guerre, par conséquent quelles sont les causes « légitimes » de cette
guerre ?
Aussi, il est assez fascinant de souligner les points communs des gouvernants argentin et
britannique dans le conflit, cela au regard de leur politique intérieure. Malgré des différences
fondamentales (la démocratie britannique n’est en rien comparable à la dictature argentine),
les deux pays souffrent des mêmes maux, c’est-à-dire le chômage, une crise économique, des
problèmes politiques. Les deux gouvernements pâtissent d’une absence d’assise au sein de
l’ensemble de la classe politique et de la population.
Les deux belligérants jouent donc les « va-t-en guerre » pour des raisons de politique
intérieure.
Il est clair que si la situation politique des deux pays avait été meilleure les deux
gouvernements n’auraient pas eu le besoin de justifier auprès de leur peuple de leur force
militaire, et surtout de redorer leur blason.
Les deux gouvernements justifient également leur position en arguant de prétendus droits de
« souveraineté » sur ces îles, dans un tel contexte, les négociations s’avèrent impossibles,
chacun campe sur ses positions. Les conséquences de ce conflit seront « naturellement »
dramatiques pour les Argentins, l’échec militaire a pour effet de les « plonger » davantage
dans le gouffre du marasme économique. Même s’il existe un effet « bénéfique » à long
terme, soit le changement de régime politique, les maux de l’Argentine n’ont pas pour autant
disparu. Si l’on considère la situation de l’Argentine jusqu’en 2005, il est clair qu’il aurait
fallu encore beaucoup d’autres Malouines pour faire avancer les choses....
Au regard de la situation économique des deux pays, dix ans après le premier choc pétrolier,
la question des ressources en hydrocarbure est une question cruciale dans le conflit ; en 1982,
les îles étant hypothétiquement riches en or noir 4 (depuis 1995, l’exploitation des ressources a
commencé ce qui relance régulièrement le débat), de même les zones de pêche sont sujettes à
de vives et régulières discussions.
Du point de vue des sources, ce sujet est également passionnant, les partis pris sont très
importants, les ouvrages et les articles sur le thème foisonnent.
4 C’est la mission Shackleton qui mentionnait dans un rapport, l’étendue des richesses des Falkland.
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