La guerre des Malouines dans les relations internationales

Quatrième partie - Les gouvernements britannique et argentin en 1982 : les raisons
intérieures d’une guerre entre les deux états ?
d’Amérique Latine, notamment le Brésil, qui accroît son PIB de 71,6%, le Mexique de 45,3%,
la Colombie de 44%, l’Uruguay de 33%, et le Chili de 17,9%.
Nous assistons donc en Argentine à une véritable récession économique, sans doute
comparable à la banqueroute du pays en décembre 2001.
Par ailleurs, nous constatons la mise en concurrence de la production industrielle locale avec
les produits d’importation (cela est lié à l'abaissement des barrières douanières). En parallèle,
une politique de crédit cher avec des taux d'intérêt en dollars « ahurissant » ont entraîné une
détérioration graduelle de l'industrie argentine, l’agriculture fut moins concernée. Cette
situation s'est transformée en débâcle en 1980 et 1981.
Alors que la croissance du secteur productif était en chute libre avec 5,7% en quatre ans
(1976-80), celle du secteur financier était de 44,5% (en valeur constante).
Ces chiffres témoignent de l'énorme transfert de ressources réalisé au détriment du secteur
productif vers les multiples formes de spéculation, comme les prêts à très court terme
consentis à des taux plusieurs fois supérieurs à ceux du marché mondial.
Mais en mars 1980, le mécanisme s'est enrayé et le secteur financier est à son tour entré en
crise. L'accumulation des dettes impayées a provoqué la faillite d'une série d'établissements
financiers parmi les plus importants du pays. Faillites qui ont entraîné à leur tour celles de très
nombreuses banques privées et de milliers d'entreprises industrielles. Le processus s'est
poursuivi l'année suivante et durant le 1 er trimestre de 1981.
La faillite du secteur industriel entraîne la dérive économique
La santé économique désastreuse du pays se reflète dans la faillite du secteur industriel
et trouve sa source dans la santé des entreprises, la plupart d’entre elles ne peuvent vendre
leurs produits, ou ne peuvent réaliser ce qu’elles ont vendu. De plus, l’industrie est pénalisée
par les hauts coûts financiers, c’est-à-dire que les taxes d’intérêts sont supérieures à la
rentabilité d’un quelconque secteur productif de biens ou de services, alors que la croissance
diminue, ce qui accroît l’endettement interne, qui en valeur absolue est le plus haut de
l’histoire argentine.
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