La guerre des Malouines dans les relations internationales

escalade vers un conflit sanglant, tel l’épisode du Général Belgrano, le 2 mai qui fait quelques
centaines de morts, le conflit prend les dimensions d’une guerre !
On peut également s’interroger sur la pertinence du sujet, quel est l’intérêt d’observer le
conflit des Malouines, sous le prisme des relations internationales ?
Les relations internationales ont toujours eu un rôle déterminant dans le conflit depuis le traité
de partage Luso/Espagnol de Tordesillas de 1494, jusqu’à nos jours. L’Argentine disposant de
faibles moyens militaires a toujours protesté tant auprès des instances du Royaume-Uni, que
dans les organisations latino-américaines (auprès de ses alliés, qui ont relayé l’écho et les
demandes de restitution auprès du Royaume-Uni), qu’auprès des organisations internationales
(la SDN, l’ONU, etc.), de même qu’au Vatican qui a lui aussi proposé sa médiation. Sans
effet.
Le deuxième élément fondamental qui place le conflit malouin dans les relations
internationales est le contexte international. En 1982, le monde est toujours « divisé » entre le
camp occidental et les pays communistes, l’opposition entre ces deux blocs est encore vive,
Ronald Reagan a lancé son programme de « guerre des étoiles », l’URSS montre déjà des
signes d’affaiblissement mais est encore active. De ce fait, ce conflit « régional » a un impact
sur les relations internationales.
L’Argentine a déjà montré son penchant pour le bloc occidental, « alliée » des Etats-Unis, elle
lutte auprès de ces derniers contre les sandinistes d’Amérique centrale. Elle s’oppose toutefois
dans des conflits régionaux aux Britanniques, alliés traditionnels des Etats-Unis (pour le canal
de Beagle : le Chili est soutenu par le Royaume-Uni).
Cela a également un impact vis-à-vis des relations est/ouest, puisque les Russes et les
Américains vont discrètement s’opposer dans le conflit : la politique américaine qui s’affirme
neutre au début va peu à peu s’orienter vers un soutien aux Britanniques, tandis que les
Argentins reçoivent l’aide tactique et « voilée » des Soviétiques.
La CEE fait bloc derrière le Royaume-Uni qui est l’un de ses piliers, pour condamner
l’invasion argentine, mais des dissensions vont se faire jour : l’Italie et l’Espagne ont des
sympathies traditionnelles pour l’Argentine.
L’Argentine a également elle-même placé le sujet sur le plan des relations internationales, en
soulignant « l’anachronisme colonial ».
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