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La guerre des Malouines dans les relations internationales

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Quatrième partie - Les gouvernements britannique et argentin en 1982 : <strong>les</strong> raisons<br />

intérieures d’une <strong>guerre</strong> entre <strong>les</strong> deux états ?<br />

Une opposition naissante à la dictature<br />

Au début <strong>des</strong> années 1980 commencent pour la Junte <strong>des</strong> années plus sombres, l’échec<br />

de la politique économique est l’élément qui rompt ce fragile équilibre. D’un point de vue<br />

international, son attitude à l’égard du respect <strong>des</strong> droits de l’homme et <strong>des</strong> disparus est de<br />

plus en plus nettement contestée.<br />

Même l’Eglise d’Argentine, qui est, il faut le souligner, l’une <strong>des</strong> plus conservatrices<br />

d’Amérique <strong>La</strong>tine, commence à renier ces années de « sa<strong>les</strong> <strong>guerre</strong>s ».<br />

Par exemple en juillet 1981, elle critique ouvertement la Junte <strong>dans</strong> un document qu’elle<br />

publie et <strong>dans</strong> lequel elle justifie sa participation à la politique de la dictature militaire pendant<br />

<strong>les</strong> années <strong>les</strong> plus noires de la répression.<br />

De nouveau l’église s’oppose au gouvernement le 7 novembre 1981 lors d’une manifestation<br />

qu’elle organise en collaboration avec la CGT péroniste, le leitmotiv de cette manifestation<br />

est « pour la paix, le pain, et le travail ».<br />

Cette manifestation rassemble plus de 15 000 personnes.<br />

Même si ce chiffre n’apparaît pas énorme, en Argentine, cette manifestation eut l’effet d’une<br />

bombe, c’était la plus importante opposition populaire à laquelle la Junte avait à faire face<br />

depuis son accession au pouvoir en 1976. Ces personnes risquaient leur vie pour manifester.<br />

C’est pourquoi en remplacement du général Viola, la Junte désigna le commandant en chef de<br />

l'armée de terre, le général Galtieri, qui prit ses fonctions le 21 décembre 1981, avec l’homme<br />

fort du gouvernement le ministre de l'Économie, Roberto Aleman. Celui-ci annonçait en<br />

janvier 1982, un programme économique : dévaluation du peso de 36% (pour stimuler <strong>les</strong><br />

exportations agrico<strong>les</strong>), hausse <strong>des</strong> tarifs et blocages <strong>des</strong> salaires <strong>dans</strong> le secteur public (pour<br />

tenter de ramener le déficit du budget de l'État de 8% à 2% du PIB), plans de privatisation <strong>des</strong><br />

entreprises d'État, et surtout du sous-sol.<br />

Les débuts d’une ouverture politique avec Galtieri<br />

Dans le même temps, <strong>les</strong> timi<strong>des</strong> promesses d'ouverture politique du général Galtieri<br />

allaient donner une vigueur inattendue aux critiques de la « multipartidaria » 11 .<br />

11 <strong>La</strong> multipartidaria est la coalition <strong>des</strong> cinq principaux partis de la droite populiste ou libérale (péronistes,<br />

radicaux, démocrates-chrétiens, « <strong>des</strong>arollistes » et « intransigeants »).<br />

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