Le Mag N°2 - Symbhi

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DANS LE LIT DE L’ISÈRE
L’ISÈRE EST UNE RIVIÈRE ALPINE
• Pour s’en convaincre, il suffit
d’observer son régime particulier
au printemps et à l’automne, les
deux saisons les plus redoutées pour
les crues. Elle l’est aussi pour un autre
phénomène qui a fait l’objet d’études
avancées lors de la phase d’avant-projet :
environ 60 000 m 3 de graviers, sables et
limons, sont charriés chaque année par la
rivière en provenance des régions alpines
que sont la Tarentaise, la Maurienne, Belledonne,
les Bauges et la Chartreuse.
UN LIT TROP HAUT EN AVAL
• Que l’Isère transporte des matériaux
est naturel. Ce qui pose problème
c’est le dépôt de ces matériaux
dans les courbes successives de la rivière
du fait de la faible pente de la plaine du
Grésivaudan. Deux conséquences fâcheuses
ont été constatées en aval : la
capacité d’écoulement du cours d’eau
en période de crue a fortement diminué,
et le niveau de son lit s’est progressivement
élevé, ce qui explique aussi des
Le rôle essentiel des
plages de dépôt
Curer le fond du lit de l’Isère permet aux graviers de se déposer plus
facilement et évite ainsi l’accumulation de ces matériaux solides.
remontées de nappe phréatique
plus fréquentes dans la plaine et
un risque de débordements plus
élevé.
QUE FAIRE ? EXTRAIRE !
• La solution retenue pour lutter
contre l’engravement du lit de
l’Isère consiste à créer deux plages
de dépôt là où une rupture de pente
est déjà repérée. Piéger les matériaux
provenant du secteur amont entre Brignoud
et Domène permettra d’enrayer
leur progression vers l’aval. La première
plage qui s’étendra du pont de Brignoud
jusqu’au ruisseau de Lancey sera longue
de 2 170 m, la seconde sera aménagée
sur les 2 700 m séparant le pont de la
Bâtie du pont de Domène.
GESTION DURABLE
• La phase chantier proprement
dite consiste à curer le fond du lit
de l’Isère de façon à créer deux cuvettes
permettant aux graviers de se déposer
naturellement. Environ 65 000 m³ de
• Le chantier des plages de dépôt intéresse toutes les communes situées
entre Pontcharra et Grenoble. Elles permettront de gérer le transport
des matériaux solides par l’Isère à l’échelle de la vallée.
• L’objectif majeur de deux plages de dépôt créées entre
Brignoud et Domène est d’assurer la stabilité des fonds du lit vif.
• Cet aménagement est complémentaire du curage des 11 bancs
devant être arasés d’ici 2016 en aval du pont de Domène.
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ENTRE LE PONT DE BRIGNOUD ET CELUI DE DO-
MÈNE, DEUX PLAGES DE DÉPÔT VONT ÊTRE
AMÉNAGÉES DANS LE LIT DE L’ISÈRE CET
AUTOMNE. L’OBJECTIF EST DE PIÉGER
LES MATÉRIAUX SOLIDES TRANS-
PORTÉS PAR LA RIVIÈRE ET
D’ÉVITER LEUR ACCUMULA-
TION SUR LE SECTEUR PROCHE
DE L’AGGLOMÉRATION.
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Les graviers récupérés dans le lit de
l’Isère sont mis en dépôt provisoire sur
la base de vie de Paquet amont (Meylan).
matériaux seront prélevés à partir de cet
automne. Un volume à confirmer avant
travaux grâce à des mesures rigoureuses
de la profondeur des fonds. La rivière
déposera chaque année de nouveaux
matériaux. Un prélèvement de 30 000 à
60 000 m³ de matériaux sera donc périodiquement
organisé selon le résultat des
mesures bathymétriques à venir. L’Isère
étant une rivière domaniale, c’est à l’Etat
que devrait revenir la charge d’assurer
cet entretien. Une remise en gestion est
cependant envisageable selon des modalités
qui restent à définir.
Une plage de dépôt d’environ 60 000m 2
de graviers, de sables et de limons