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Le Mag N°2 - Symbhi

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Isère amont<br />

s<br />

Aménagement de l’Isère<br />

entre Grenoble et PontcharraLE MAG<br />

EDITORIAL<br />

Six mois après son démarrage, le pro-<br />

jet Isère amont franchit une nouvelle<br />

étape. Quelle que soit la nature des travaux<br />

engagés localement, n’oublions<br />

pas que l’objectif principal de ce projet<br />

est de protéger toutes les zones<br />

urbaines de la vallée de l’Isère contre le<br />

risque inondation. Alors qu’à Saint Martin<br />

d’Hères et Grenoble deux bancs sont arasés<br />

dans le lit de l’Isère, deux plages de dépôt<br />

sont aménagées entre le pont de Brignoud<br />

et le pont de Domène. <strong>Le</strong> confortement des<br />

digues entre lui aussi en phase opérationnelle<br />

en plusieurs endroits de la rive droite à<br />

Montbonnot Saint Martin et Meylan, et trois<br />

chantiers d’aménagement à vocation environnementale<br />

sont lancés à Meylan puis à<br />

Crolles.<br />

Par ailleurs, les études de la station de<br />

relevage du canal de Cheminade à Gières<br />

se poursuivent. Cet ouvrage hydraulique<br />

unique à l’échelle du Grésivaudan sera mis<br />

en service dès 2013.<br />

Ce nouveau numéro du <strong>Mag</strong> Isère amont<br />

vous permet de découvrir en détail toutes<br />

ces opérations.<br />

André Vallini<br />

Président<br />

du Conseil général<br />

de l’Isère<br />

Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère Octobre 2012<br />

ACTES<strong>N°2</strong><br />

DU PROJET<br />

AUX<br />

DU PROJET<br />

AUX ACTES<br />

Robert Veyret<br />

Président du <strong>Symbhi</strong><br />

et vice-président<br />

du Conseil général,<br />

chargé des politiques<br />

de l’eau<br />

Projet Isère amont<br />

<strong>Le</strong>s grands chantiers se démultiplient<br />

APRÈS LE CURAGE DE DEUX BANCS À LA TRONCHE<br />

(PHOTO) ET LE DÉMARRAGE DES TRAVAUX DE RENFORCEMENT DE<br />

LA DIGUE DU CAMPUS EN JUILLET, LES AMÉNAGEMENTS SE POUR-<br />

SUIVENT. DE NOUVEAUX CHANTIERS DÉBUTENT CET AUTOMNE ENTRE<br />

SAINT-ISMIER ET GRENOBLE.<br />

RAPPEL RAPPEL<br />

SUR LE PROJET PROJET<br />

ISÈRE ISÈRE AMONT<br />

AMONT<br />

<strong>Le</strong> projet Isère amont vise à protéger<br />

contre le risque d’inondation plus de<br />

300 000 isérois vivant dans les zones<br />

urbaines des 29 communes situées entre<br />

Pontcharra et Grenoble. La première<br />

tranche de travaux (2011-2016) concerne<br />

les 10 communes situées entre Saint-<br />

Ismier et Grenoble.


s<br />

LA VIE DU PROJET<br />

Opération campus<br />

UN IMPORTANT ET LONG CHAN-<br />

TIER A DÉMARRÉ EN JUILLET SUR<br />

LE DOMAINE UNIVERSITAIRE. ICI<br />

LA DIGUE EST STABLE MAIS DES<br />

TRAVAUX SONT NÉCESSAIRES<br />

POUR EMPÊCHER TOUTE INFIL-<br />

TRATION D’EAU SOUS LA DIGUE.<br />

Lorsque l’Isère est en crue, des poches<br />

d’eau affleurent côté plaine. L’intervention<br />

vise à renforcer la digue à l’aide<br />

de parois étanches. La technique privilégiée<br />

est celle de la pose - jusqu’à 6 m<br />

de profondeur - d’une coulée de cimentbentonite<br />

dans une tranchée creusée<br />

au milieu de la piste cyclable. Cependant,<br />

dans la première courbe située en<br />

aval de la rocade sud, ce sont des palplanches<br />

qui sont posées car la protection<br />

doit être ici assurée jusqu’à 10 à 12<br />

m de profondeur.<br />

Confortement de la digue du Domaine<br />

Universitaire par palplanches.<br />

Entre l’allée des sports (Gières) et la rue<br />

Robert Desnos (Saint-Martin-d’Hères), le<br />

linéaire total concerné est de 2 650 m.<br />

Vu l’importance des travaux de terrassement,<br />

l’accès public au chemin de<br />

digue est interdit par secteurs. Il sera<br />

progressivement autorisé en fonction<br />

de la réhabilitation de l’enrobé cyclable<br />

(voir le plan sur www.symbhi.fr). En attendant,<br />

piétons et cyclistes sont invités<br />

à emprunter un itinéraire de déviation<br />

(rue de la piscine, rue Molière, rue des<br />

Taillées).<br />

<strong>Le</strong>s passerelles de l’Ile d’Amour et du<br />

Pont du Tram restent ouvertes à la circulation.<br />

<strong>Le</strong> détail des perturbations est<br />

affiché sur le terrain selon l’avancement<br />

des chantiers. <strong>Le</strong> <strong>Symbhi</strong> vous remercie<br />

de votre vigilance, en particulier<br />

en direction et aux abords de l’aire de<br />

chantier aménagée sur le terrain des pépinières<br />

de la Ville de Grenoble (rue des<br />

Taillées, entre les 2 passerelles).<br />

2<br />

s<br />

s<br />

Visites.<br />

printanières.<br />

• La visite de chantier organisée<br />

le 9 mars sur le site de la forêt des<br />

Sablons s’est déroulée en présence<br />

d’André Vallini, Président du Conseil<br />

général de l’Isère, Robert Veyret, Président<br />

du <strong>Symbhi</strong>, et Georges Bescher,<br />

vice-président du Conseil général. En<br />

avril, le chantier a également reçu la<br />

visite des élèves du Lycée Horticole de<br />

Saint-Ismier et celle des participants<br />

au 12 e Congrès International Interpraevent<br />

(protection de l’environnement<br />

contre les risques naturels).<br />

Informations.<br />

des riverains.<br />

• Quatre grands panneaux d’information<br />

relatifs aux travaux<br />

de la Tranche 1 ont été installés<br />

au rond-point de Domène, sur<br />

les parkings du Bois de la Bâtie et de<br />

l’Ile d’amour (Meylan), en bordure<br />

de la piste cyclable située à l’extrémité<br />

du parc Paul Mistral (Grenoble).<br />

Lors de l’arasement des deux bancs<br />

à La Tronche, des panneaux spécifiques<br />

à cette intervention ont également<br />

été posés à proximité.<br />

Avant l’été, le dossier relatif à l’emprise<br />

foncière du projet et à ses<br />

incidences juridiques a été finalisé.<br />

Il vise à rendre le <strong>Symbhi</strong> propriétaire<br />

de tous les terrains nécessaires<br />

situés en pied de digue. Un<br />

courrier a été adressé aux propriétaires<br />

des autres terrains afin de les<br />

informer du semestre de démarrage<br />

des travaux dans leur secteur. Des<br />

contacts directs ont été pris avec<br />

les trois propriétaires concernés par<br />

les chantiers de protections rapprochées.


Un projet solidaire<br />

LES 52 MILLIONS D’EUROS AC-<br />

CORDÉS POUR FINANCER LA PRE-<br />

MIÈRE TRANCHE DES TRAVAUX<br />

PROGRAMMÉS JUSQU’EN 2016<br />

CONTRIBUENT À SOUTENIR L’AC-<br />

TIVITÉ ÉCONOMIQUE ET L’EMPLOI.<br />

En date du 27 juin 2011, le conseil<br />

syndical du <strong>Symbhi</strong> avait approuvé la<br />

création de 21 lots distincts pour l’en-<br />

<strong>Le</strong> calendrier des travaux<br />

Septembre 2012.<br />

• Poursuite du renforcement de la digue du<br />

domaine universitaire jusqu’en février 2013.<br />

• Rehaussement de la digue située au niveau<br />

du funérarium de La Tronche. Durée : 1 mois.<br />

• Début de l’aménagement environnemental de<br />

l’étang de La Taillat (Meylan). Durée : 5 mois.<br />

• Début de l’arasement du banc au droit du<br />

pont du Tram (La Tronche). Durée : 5 mois.<br />

• Début du rehaussement de la digue rive<br />

droite, entre la rocade sud et l’étang de la<br />

Taillat (Meylan). Durée : 3 mois.<br />

• Début du confortement par élargissement<br />

de la digue rive droite, à l’aval du pont de<br />

Domène. Durée : 5 mois.<br />

Octobre 2012.<br />

• Début de l’arasement du banc de l’Ile Verte<br />

(Grenoble). Durée : 5 mois.<br />

• Renforcement de la digue par palplanches au<br />

niveau d’Athanor. Durée : 2 mois.<br />

• Premiers travaux pour les habitations béné-<br />

Curage des bancs dans la forêt<br />

des Sablons (La Tronche).<br />

semble des marchés publics nécessaires<br />

à la réalisation de la première<br />

tranche de travaux. <strong>Le</strong>s entreprises<br />

locales sont très mobilisées sur le<br />

projet puisque 10 lots de travaux distincts<br />

viennent d’être attribués à des<br />

groupements rhônalpins. Plusieurs<br />

d’entre elles ont mutualisé leurs<br />

moyens matériels et humains afin de<br />

satisfaire les prestations prévues dans<br />

les différents cahiers des charges.<br />

ficiant de protections rapprochées.<br />

• Finalisation des études d’exécution de la<br />

station de relevage du Canal de Cheminade<br />

(Gières).<br />

Novembre 2012.<br />

• Début de l’aménagement du bras mort de<br />

l’Isère au niveau de Paquet amont (Meylan).<br />

Durée : 4 mois.<br />

• Aménagement des plages de dépôt entre le<br />

pont de Brignoud et celui de Domène. Durée :<br />

3 mois.<br />

• Renforcement de la digue au niveau de Paquet<br />

amont (Meylan). Durée : 3 mois.<br />

Décembre 2012.<br />

• Début de l’aménagement du bras mort de Pré<br />

Pichat (Crolles). Durée : 4 mois.<br />

• Confortement de la digue au niveau de la<br />

chantourne de Meylan. Durée : 5 mois.<br />

Janvier 2013.<br />

• Début des travaux pour la digue créée en<br />

arrière de la forêt alluviale du Bois Français.<br />

Durée : 4 mois.<br />

3<br />

s De<br />

<strong>Le</strong>s entreprises.<br />

chargées de l’ingénierie<br />

l’ingénierie du projet.<br />

gauche à droite : Olivier Manin, chef de projet<br />

Isère amont au <strong>Symbhi</strong>, Jean Philippe Pinchart, directeur<br />

des travaux pour le maître d’œuvre Egis Géotechnique,<br />

Luc Boutonnier chargé des études pour<br />

les 3 tranches du projet chez Egis Géotechnique, et<br />

Dominique Milleret, chef d’opération pour le mandataire<br />

Territoires 38.<br />

• Mandataire du <strong>Symbhi</strong>, assistance<br />

à maîtrise d’ouvrage : Territoires 38<br />

• Maîtrise d’œuvre : Egis Eau / Egis<br />

Géotechnique /Hydrétudes, Gen Tereo<br />

• Assistance à maîtrise d’ouvrage<br />

Projet Durable : Compagnie Nationale<br />

du Rhône<br />

• Coordination Sécurité et Protection<br />

de la Santé : A Coord<br />

• Topographie : Sintégra<br />

• Opérateurs fonciers : Territoires<br />

38, Setis, SED<br />

• Géotechnique : IMS RN<br />

Lots.<br />

attribués.<br />

• Curage des bancs : Guintoli / Carron<br />

TP / Bianco<br />

• Enrochements lit mineur : Carron TP/<br />

Bianco / Guintoli<br />

• Parois étanches : Géotechnique et<br />

Travaux Spéciaux<br />

• Ouvrages hydrauliques du canal de<br />

la Cheminade : Moulin TP / Epsig /<br />

Rectimo Industrie / ISS Espaces Verts<br />

• Terrassements en rive droite amont :<br />

Guintoli / Bianco / Carron TP<br />

• Terrassements en rive droite aval :<br />

Guintoli / Bianco / Carron TP<br />

• Plages de dépôt : Moulin TP<br />

• Gestion de la Petite Massette (espèce<br />

protégée) : Arbre Haie Forêt / Compagnie<br />

des Forestiers<br />

• Bras morts et corridors biologiques :<br />

Geco Ingénierie / Guintoli / Carron<br />

TP/ Bianco<br />

• Déboisement : Bois des Alpes Services<br />

• Protections rapprochées des habitations<br />

: Converso TP / Midali Frères


s s<br />

DANS LE LIT DE L’ISÈRE<br />

L’ISÈRE EST UNE RIVIÈRE ALPINE<br />

• Pour s’en convaincre, il suffit<br />

d’observer son régime particulier<br />

au printemps et à l’automne, les<br />

deux saisons les plus redoutées pour<br />

les crues. Elle l’est aussi pour un autre<br />

phénomène qui a fait l’objet d’études<br />

avancées lors de la phase d’avant-projet :<br />

environ 60 000 m 3 de graviers, sables et<br />

limons, sont charriés chaque année par la<br />

rivière en provenance des régions alpines<br />

que sont la Tarentaise, la Maurienne, Belledonne,<br />

les Bauges et la Chartreuse.<br />

UN LIT TROP HAUT EN AVAL<br />

• Que l’Isère transporte des matériaux<br />

est naturel. Ce qui pose problème<br />

c’est le dépôt de ces matériaux<br />

dans les courbes successives de la rivière<br />

du fait de la faible pente de la plaine du<br />

Grésivaudan. Deux conséquences fâcheuses<br />

ont été constatées en aval : la<br />

capacité d’écoulement du cours d’eau<br />

en période de crue a fortement diminué,<br />

et le niveau de son lit s’est progressivement<br />

élevé, ce qui explique aussi des<br />

<strong>Le</strong> rôle essentiel des<br />

plages de dépôt<br />

Curer le fond du lit de l’Isère permet aux graviers de se déposer plus<br />

facilement et évite ainsi l’accumulation de ces matériaux solides.<br />

remontées de nappe phréatique<br />

plus fréquentes dans la plaine et<br />

un risque de débordements plus<br />

élevé.<br />

QUE FAIRE ? EXTRAIRE !<br />

• La solution retenue pour lutter<br />

contre l’engravement du lit de<br />

l’Isère consiste à créer deux plages<br />

de dépôt là où une rupture de pente<br />

est déjà repérée. Piéger les matériaux<br />

provenant du secteur amont entre Brignoud<br />

et Domène permettra d’enrayer<br />

leur progression vers l’aval. La première<br />

plage qui s’étendra du pont de Brignoud<br />

jusqu’au ruisseau de Lancey sera longue<br />

de 2 170 m, la seconde sera aménagée<br />

sur les 2 700 m séparant le pont de la<br />

Bâtie du pont de Domène.<br />

GESTION DURABLE<br />

• La phase chantier proprement<br />

dite consiste à curer le fond du lit<br />

de l’Isère de façon à créer deux cuvettes<br />

permettant aux graviers de se déposer<br />

naturellement. Environ 65 000 m³ de<br />

• <strong>Le</strong> chantier des plages de dépôt intéresse toutes les communes situées<br />

entre Pontcharra et Grenoble. Elles permettront de gérer le transport<br />

des matériaux solides par l’Isère à l’échelle de la vallée.<br />

• L’objectif majeur de deux plages de dépôt créées entre<br />

Brignoud et Domène est d’assurer la stabilité des fonds du lit vif.<br />

• Cet aménagement est complémentaire du curage des 11 bancs<br />

devant être arasés d’ici 2016 en aval du pont de Domène.<br />

4<br />

ENTRE LE PONT DE BRIGNOUD ET CELUI DE DO-<br />

MÈNE, DEUX PLAGES DE DÉPÔT VONT ÊTRE<br />

AMÉNAGÉES DANS LE LIT DE L’ISÈRE CET<br />

AUTOMNE. L’OBJECTIF EST DE PIÉGER<br />

LES MATÉRIAUX SOLIDES TRANS-<br />

PORTÉS PAR LA RIVIÈRE ET<br />

D’ÉVITER LEUR ACCUMULA-<br />

TION SUR LE SECTEUR PROCHE<br />

DE L’AGGLOMÉRATION.<br />

-<br />

<strong>Le</strong>s graviers récupérés dans le lit de<br />

l’Isère sont mis en dépôt provisoire sur<br />

la base de vie de Paquet amont (Meylan).<br />

matériaux seront prélevés à partir de cet<br />

automne. Un volume à confirmer avant<br />

travaux grâce à des mesures rigoureuses<br />

de la profondeur des fonds. La rivière<br />

déposera chaque année de nouveaux<br />

matériaux. Un prélèvement de 30 000 à<br />

60 000 m³ de matériaux sera donc périodiquement<br />

organisé selon le résultat des<br />

mesures bathymétriques à venir. L’Isère<br />

étant une rivière domaniale, c’est à l’Etat<br />

que devrait revenir la charge d’assurer<br />

cet entretien. Une remise en gestion est<br />

cependant envisageable selon des modalités<br />

qui restent à définir.<br />

Une plage de dépôt d’environ 60 000m 2<br />

de graviers, de sables et de limons


Deux bancs arasés<br />

à la Tronche<br />

AU PRINTEMPS, LA GRANDE<br />

COURBE QUE FAIT L’ISÈRE ENTRE<br />

LE PONT DU TRAM ET L’HÔPITAL<br />

MICHALLON A FAIT L’OBJET DU<br />

PREMIER CHANTIER DE CURAGE.<br />

CES TRAVAUX PERMETTENT À<br />

L’EAU DE L’ISÈRE DE S’ÉCOULER<br />

PLUS FACILEMENT EN CAS DE<br />

CRUE.<br />

ATTERRISSEMENT<br />

• <strong>Le</strong> long des berges situées en<br />

amont de Grenoble, sables, limons et<br />

graviers se déposent surtout à l’intérieur<br />

des méandres de l’Isère. A l’opposé, dans<br />

ce qu’on nomme l’extrados de la rivière,<br />

le courant d’eau est plus fort et les dépôts<br />

quasiment inexistants. L’intrados constitue<br />

lui un lieu privilégié pour l’amoncellement<br />

progressif des matériaux. <strong>Le</strong>s<br />

techniciens nomment ce phénomène un<br />

“atterrissement”.<br />

DÉFRICHEMENT<br />

• La végétation s’étant fortement<br />

développée sur les deux bancs<br />

identifiés en amont des Hôpitaux,<br />

il a tout d’abord été nécessaire de mettre<br />

en œuvre un important chantier de défrichement.<br />

Au total, 600 tonnes de végétaux<br />

(troncs, branches, souches, arbres<br />

morts) ont été évacuées (1) par le passage<br />

submersible aménagé sous le pont<br />

du Grand Sablon et l’ancienne piste traversant<br />

la forêt alluviale.<br />

TERRASSEMENT<br />

• <strong>Le</strong>s interventions mécaniques<br />

destinées à curer les bancs se<br />

sont déroulées entre fin février<br />

et fin avril. L’objectif était de décaper<br />

les bancs mis à nu, c’est-à-dire de les<br />

débarrasser des couches de limons et de<br />

graviers accumulés au fil des ans. <strong>Le</strong>s pelleteuses<br />

ont opéré depuis la berge et sont<br />

surtout intervenues sur les bords, plutôt<br />

que de creuser en profondeur. Au final,<br />

59 000 m³ de matériaux ont été prélevés<br />

(1), soit autant que la quantité moyenne<br />

transportée par la rivière chaque année.<br />

C’est autant d’eau qui transitera plus facilement<br />

lors des prochaines crues.<br />

30 000 m 3 de graviers ont été récupérés dans le lit vif de l’Isère<br />

à la Tronche (ici avant travaux)<br />

La digue remise en état au terme des terrassements. Après un dépôt de terre végétale,<br />

le site a été ensemencé avec un mélange de graminées spécifique aux berges de l’Isère.<br />

FIN DE CHANTIER<br />

• <strong>Le</strong> curage de ces bancs est terminé<br />

depuis fin avril. Début septembre,<br />

la partie située entre les deux<br />

ponts - au niveau du funérarium - a été<br />

défrichée et rehaussée de 1 mètre. Son<br />

altitude ne permettait pas d’assurer un niveau<br />

de protection suffisant, pour la crue<br />

bicentennale. <strong>Le</strong> passage submersible<br />

aménagé provisoirement sous le pont du<br />

Grand Sablon sera supprimé.<br />

(1) Lire en page 9 l’article relatif à la destination<br />

des matériaux.<br />

5<br />

Curages d’automne.<br />

AVANT<br />

APRÈS<br />

• A La Tronche, le chantier<br />

d’arasement du banc situé au<br />

droit du pont du Tram a démarré<br />

en septembre.<br />

• En rive gauche et à Grenoble,<br />

le chantier de curage<br />

de l’important banc<br />

de l’Ile Verte démarre lui<br />

en octobre. 60 000 m³ de matériaux seront<br />

prélevés de part et d’autre du pont<br />

des Hôpitaux, principalement dans le lit<br />

de la rivière. Seuls les arbres morts et<br />

les arbres penchant trop dans la rivière,<br />

seront coupés, soit moins de 10 % du<br />

nombre d’arbres du linéaire. Un élagage<br />

sélectif sera par ailleurs effectué.


s<br />

ENDIGUEMENTS<br />

En 1859<br />

Des grandes crues du 16 e siècle…<br />

à la construction des premières digues<br />

Sur le Grésivaudan, les premiers<br />

endiguements datent du 16e siècle. Construits de façon ponctuelle<br />

par les riverains, ils avaient pour objectif<br />

de stabiliser le cours de la rivière et de<br />

défendre les terres contre l’érosion. La<br />

plupart de ces “défenses” étaient constituées<br />

par des rangées de coffres de bois<br />

(ou des troncs de sapins reliés par des<br />

fascines) remplis de terre et de pierres.<br />

Initié par l’Administration royale, la nécessité<br />

d’un projet d’ensemble n’apparaît<br />

qu’après le “déluge de la Saint Crépin”<br />

survenu en 1778. Ce qui n’empêche pas<br />

les riverains de subir d’autres grandes<br />

crues comme celle de 1816. A partir de<br />

1840, malgré de multiples aménagements<br />

et l’assainissement progressif de la<br />

plaine, la situation se dégrade à nouveau,<br />

en partie à cause des digues savoyardes<br />

construites par l’Etat sarde qui accélèrent<br />

s<br />

Quai Perrière à Grenoble, le 3 novembre<br />

1859. Dans la rue Saint-Laurent, face à la<br />

fontaine du serpent et du dragon, la hauteur<br />

d’eau mesurée était de 1,50 m.<br />

la crue. La crue de 1856 submergea tous<br />

les endiguements et la crue historique de<br />

1859 finit par mettre à bas les endiguements<br />

qui tenaient encore debout.<br />

Notre système d’endiguement actuel est<br />

6<br />

Vallée du Grésivaudan, le 2 novembre 1859.<br />

Suite à un exceptionnel enchaînement de cir -<br />

constances météorologiques, une lame d’eau de<br />

3 mètres déborde les digues et inonde la vallée<br />

sur près de 80 km.<br />

donc celui reconstruit à partir de<br />

1860. Mais nos digues sont des remblais<br />

constitués en matériau de type tout venant,<br />

peu ou pas compactés car on agissait<br />

alors avec les moyens de l’époque,<br />

à savoir des rouleaux tirés par des chevaux.<br />

<strong>Le</strong>ur homogénéité et leur niveau de<br />

stabilité n’est donc pas toujours assuré,<br />

d’autant que le temps et la rivière les ont<br />

fragilisées. L’un des objectifs du projet<br />

Isère amont est justement de les réparer,<br />

de les conforter.<br />

A ceux qui souhaitent connaître le détail<br />

des crues historiques et des aménagements<br />

successifs, nous recommandons<br />

vivement la rubrique “Mémoire du<br />

risque” du site http://www.isere-dracromanche.fr<br />

Délais.<br />

Seuls les linéaires les plus critiques sont confortés par le <strong>Symbhi</strong> entre Saint-Ismier<br />

et Grenoble : 9 km en rive droite et 9,5 km en rive gauche. <strong>Le</strong>s secteurs moins sensibles<br />

seront surveillés par le gestionnaire des digues. En cas d’évolution notable, il<br />

exécutera les travaux.<br />

Protections rapprochées.<br />

<strong>Le</strong>s petits ouvrages en remblai construits autour des trois habitations dans la plaine inondable<br />

ne constituent pas des digues mais des merlons de protection calés à hauteur<br />

de la crue centennale.<br />

Digues effacées.<br />

Cette mesure permet d’inonder la forêt alluviale située en retrait de la digue et de créer des<br />

milieux diversifiés sur les berges. Secteurs prochainement concernés en rive droite : Bois<br />

Français (Saint-Ismier, 18 hectares), et en aval du pont de la rocade sud (Meylan, 5 hectares).


4 types de confortement<br />

ERIGÉES À PROXIMITÉ DU LIT DE LA RIVIÈRE, CERTAINES DIGUES DE L’ISÈRE SONT INSTABLES. D’OÙ<br />

LA NÉCESSITÉ DE CONFORTER LES PLUS FRAGILES. LES MODALITÉS VARIENT EN FONCTION DES LIEUX<br />

ET DES FAIBLESSES CONSTATÉES.<br />

Conforter<br />

côté plaine<br />

Protéger contre<br />

l’érosion interne<br />

1 2 3<br />

• Une digue est un remblai longitudinal<br />

dont la fonction principale<br />

est d’empêcher la submersion<br />

des basses-terres situées au-delà de<br />

l’ouvrage. En situation de crue, on dit<br />

que la digue est “en charge”. Souvent<br />

constituée de matériaux perméables,<br />

toute digue fragilisée court le risque<br />

de “glisser” côté terre. Pour remédier<br />

à cela, on effectue un confortement<br />

mécanique. L’opération consiste à<br />

élargir le remblai grâce à un apport de<br />

sables et de graviers le long du talus,<br />

côté plaine.<br />

4<br />

Piste cyclable<br />

en enrobé<br />

Sable et gravier<br />

Linéaire de digues confortées<br />

coté plaine : 8 700 m.<br />

Dès septembre et en rive droite : 1 km<br />

en aval du pont de Domène.<br />

Rehausser<br />

la digue<br />

Enrochement<br />

libre<br />

Chemin<br />

de pied<br />

• Partout où la digue est plus<br />

basse que le niveau de réfé-<br />

Fossé<br />

de pied<br />

• A cause de la porosité des<br />

matériaux, l’eau peut s’engouffrer<br />

dans le corps de la digue. On parle<br />

alors d’érosion interne. <strong>Le</strong> risque est<br />

qu’une brèche se crée brutalement.<br />

Conforter consiste alors à apporter des<br />

matériaux drainants et filtrants sur un<br />

film géotextile posé à même le talus.<br />

Cette intervention n’est réalisable que<br />

s’il est possible d’élargir la digue, ce qui<br />

est rarement le cas en secteur urbain.<br />

L’ouvrage est alors renforcé grâce à des<br />

parois étanches installées dans le corps<br />

de digue. Jusqu’à 5-6 m, elles prennent<br />

la forme d’un coulis de ciment-bentonite<br />

versée dans une tranchée large de<br />

60 cm. S’il faut descendre plus bas, un<br />

rideau de palplanches s’impose.<br />

Linéaire de digues renforcées par<br />

parois étanches : 3 800 m.<br />

Site concerné en rive gauche : la digue<br />

du campus. En rive droite : La Taillat et<br />

l’Ile d’Amour.<br />

rence (celui de la crue bicentennale),<br />

la digue doit être rehaussée. Cette<br />

intervention s’effectue par simple<br />

apport et compactage de sablons et<br />

de graviers.<br />

7<br />

Végétation<br />

existante<br />

maintenue<br />

Enrochements<br />

Conforter<br />

côté rivière<br />

• <strong>Le</strong>s digues sont particulièrement<br />

sensibles au travail de<br />

sape exécuté par la rivière. Dès<br />

que l’eau monte et tourbillonne, des<br />

cavités se forment par endroits au pied<br />

du talus. On parle alors d’affouillement.<br />

<strong>Le</strong> risque est que le talus s’effondre et<br />

que ses matériaux soient emportés par<br />

l’eau. En ce cas, le pied de la berge est<br />

protégé par la pose d’enrochements<br />

et la partie supérieure aménagée par<br />

apport de graviers et de terre végétalisée.<br />

Parfois, utiliser les aptitudes physiques<br />

et biologiques des plantes suffit<br />

à stabiliser une berge. On parle alors<br />

de génie végétal.<br />

Linéaire de digues protégées par<br />

enrochement : 3 500 m.<br />

Secteur concerné en octobre et en rive<br />

droite : au niveau du pont du tram,<br />

côté de La Tronche.<br />

Sites concernés en rive droite cet<br />

automne : en aval du pont de<br />

Domène (1 km), entre l’étang de La Taillat<br />

et le pont de la rocade sud (1,1 km),<br />

entre Athanor et le pont du tram (400 m).


s<br />

EN MARGE DES CHANTIERS<br />

<strong>Le</strong>s profits du recyclage<br />

ON TROUVE DE TOUT SUR LES BERGES DE L’ISÈRE : DE PRÉCIEUX SABLONS<br />

ET GRAVIERS MAIS AUSSI DES DÉCHETS EN TOUT GENRE. PAR SOUCI D’ÉCO-<br />

NOMIE ET DANS UNE LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LE SYMBHI<br />

A PRÉVU DE VALORISER TOUT CE QUI PEUT L’ÊTRE.<br />

Des graves<br />

en stock<br />

• Selon leur nature et les<br />

endroits où ils sont prélevés,<br />

les matériaux retirés<br />

sur les zones d’emprises des<br />

chantiers connaissent des<br />

destinations différentes. <strong>Le</strong>s<br />

graves propres et les graviers<br />

secondaires récupérés<br />

sur les bancs sont déposés<br />

sur le site de stockage<br />

Paquet amont (40 000 m 3 à<br />

La Taillat). Ils seront utilisés<br />

lors du confortement des<br />

digues. <strong>Le</strong> site a, au préalable,<br />

fait l’objet d’un décapage<br />

de la terre végétale.<br />

Réservée en bordure du<br />

chemin de digue, elle sera<br />

à nouveau déployée avant<br />

le reboisement qui sera réalisé<br />

au terme de la première<br />

tranche de travaux.<br />

Il y a limons<br />

et limons…<br />

• Pour ce qui est des<br />

limons également appelés<br />

sablons, leur destination<br />

varie en fonction de la<br />

présence ou pas d’espèces<br />

végétales invasives (essentielle-<br />

ment la renouée du japon<br />

et le buddleia) avant les travaux.<br />

<strong>Le</strong>s “bons” limons<br />

sont stockés à proximité de<br />

l’étang des Iles (Montbonnot-<br />

Saint-Martin) où ils serviront<br />

lors de sa valorisation environnementale.<br />

A l’opposé,<br />

14 000 m 3 de limons contaminés<br />

par des rhizomes<br />

invasifs sont déjà stockés<br />

près de l’étang de Bois-Claret<br />

(Bernin). A une profondeur où<br />

leur capacité végétative sera<br />

nulle, ils serviront à créer des<br />

hauts-fonds.<br />

8<br />

<strong>Le</strong>s déblais<br />

végétaux<br />

• <strong>Le</strong>s travaux de déboise-<br />

ment comprennent plusieurs<br />

phases. Avant l’abat-<br />

tage des arbres, le chantier<br />

débute toujours par un débroussaillage<br />

puis l’élagage<br />

des branches. <strong>Le</strong>s produits<br />

obtenus sont laissés à la disposition<br />

de Bois des Alpes qui<br />

détient le marché forestier.<br />

Broyés et mélangés à de la<br />

terre forestière, ils sont ensuite<br />

commercialisés sous forme de<br />

compost. <strong>Le</strong>s troncs, souches<br />

et arbres morts sont eux évacués<br />

jusqu’à la plate-forme<br />

de stockage de Caloribois à<br />

Tencin. Comme le prévoit la<br />

convention signée par le <strong>Symbhi</strong><br />

et la CCIAG (1), au terme<br />

d’une période de séchage ce<br />

bois sera transformé en plaquettes<br />

industrielles pour le<br />

chauffage urbain.<br />

Des objets<br />

encombrants<br />

• A l’occasion de leur progression<br />

sur les zones<br />

de chantiers ou lors de<br />

l’intervention des pelleteuses<br />

dans le lit de<br />

l’Isère, il n’est pas rare que<br />

les équipes de chantier dénichent<br />

des pneus, des carcasses<br />

de ferraille et toute<br />

sorte de choses qui n’ont rien<br />

à faire sur une berge. Elles<br />

reprennent alors leur destination<br />

naturelle - les décharges<br />

autorisées – en vue d’être<br />

également valorisées. Tout<br />

jeter à la rivière est un réflexe<br />

séculaire mais dommageable<br />

car tout dépôt sauvage nuit<br />

autant au fonctionnement<br />

naturel de l’Isère qu’à la biodiversité<br />

des milieux.<br />

(1) CCIAG : Compagnie de Chauffage<br />

Intercommunale de l’Agglomération<br />

Grenobloise.


Une station de relevage dans la plaine<br />

de Murianette<br />

Plan d'eau de<br />

la Taillat<br />

Plaine des Voûtes<br />

UNE STATION<br />

DE RELEVAGE<br />

PERMETTRA BIENTÔT<br />

DE REJETER LES EAUX DU<br />

CANAL DE CHEMINADE DANS L’ISÈRE,<br />

À UN NIVEAU PLUS ÉLEVÉ QUE LE CANAL.<br />

LE PROBLÈME L’ISÈRE EN CRUE<br />

REFOULE<br />

• <strong>Le</strong> canal de Cheminade<br />

est d’abord une chantourne<br />

c’est-à-dire un simple<br />

fossé au niveau de Domène et<br />

Murianette, avant de rejoindre<br />

l’Isère à Gières. Au passage, il<br />

collecte plusieurs ruisseaux<br />

de Belledonne mais aussi les<br />

eaux de ruissellement des<br />

zones urbaines et les eaux de<br />

nappe drainées dans la plaine.<br />

La surface totale du territoire<br />

concerné est de 20 km 2 . Ce<br />

n’est qu’en aval de Domène<br />

que, longé par deux endiguements,<br />

la chantourne devient<br />

le canal de Cheminade. A partir<br />

de sa connexion avec le<br />

ruisseau de Murianette, il ne<br />

reçoit plus d’eau. Au-delà, les<br />

eaux de la partie basse de la<br />

plaine rejoignent les 2 fossés<br />

de l’Essarton, une seconde<br />

chantourne aménagée en<br />

aval.<br />

ISÈRE<br />

• Dès que l’Isère est en<br />

crue, l’eau remonte le long<br />

du canal de Cheminade et<br />

deux de ses affluents, inondant<br />

les terres basses, menaçant<br />

certains bâtiments.<br />

Pour une crue de type bicentennale,<br />

les calculs ont<br />

montré que le refoulement<br />

pourrait être observé jusqu’au<br />

rond-point de Domène.<br />

Du côté de l’Essarton, on<br />

observe le même phénomène.<br />

Au niveau de ses<br />

deux exutoires situés en aval<br />

de celui de Cheminade, les<br />

vannes munies de clapets<br />

anti-retour ne sont plus fonctionnelles.<br />

Canal de<br />

Cheminade<br />

9<br />

Isère<br />

GIÈRES<br />

LA SOLUTION :<br />

POMPER !<br />

Pompage<br />

Cheminade<br />

<strong>Le</strong> projet prévoyait de<br />

surélever de 1 à 2 m les<br />

digues de Cheminade et<br />

des ruisseaux du Rivet et<br />

de Murianette sur 4 km.<br />

Cette solution permettait de<br />

contenir le refoulement de<br />

l’Isère mais ne prenait pas en<br />

compte une crue simultanée<br />

sur le canal lui-même, par<br />

suite d’orages sur Belledonne.<br />

Conçue par Egis Eau et Egis<br />

Géotechnique, la solution<br />

finalement retenue consiste à<br />

empêcher toute remontée de<br />

l’Isère mais également à pomper<br />

les eaux de Cheminade<br />

pour les rejeter dans l’Isère à<br />

un niveau plus élevé. C’est le<br />

principe même du polder !<br />

s<br />

Comment.<br />

va fonctionner.<br />

cet équipement ?<br />

• A 60 m de l’exutoire,<br />

un ouvrage en béton large de<br />

20 m et haut de 7 m sera édifié<br />

en travers du canal. En cas<br />

de crue de l’Isère, des vannes<br />

empêcheront toute remontée<br />

d’eau.<br />

• En amont de l’ouvrage,<br />

4 pompes entreront en action<br />

selon le niveau d’eau du canal.<br />

Pour protéger les points bas<br />

de la plaine, le niveau de Cheminade<br />

sera toujours plus bas<br />

que celui de l’Isère. L’eau arrivant<br />

dans le canal sera donc<br />

« relevée » avant d’être rejetée<br />

de l’autre côté de l’ouvrage<br />

hydraulique.<br />

• Hors crue, les deux fossés<br />

de l’Essarton s’écouleront dans<br />

l’Isère. Mais, dès que les vannes<br />

de Cheminade se fermeront,<br />

celles de l’Essarton en feront<br />

autant. Dès lors, la vanne de<br />

connexion de la canalisation<br />

souterraine créée entre l’Essarton<br />

et Cheminade s’ouvrira<br />

aussi. L’eau des fossés rejoindra<br />

le canal pour y être pompée<br />

et rejetée.<br />

• Dans un bâtiment<br />

construit à proximité, un<br />

groupe électrogène permettra<br />

à l’ensemble du système de<br />

fonctionner en cas de défaillance<br />

du réseau.


s<br />

s<br />

BIODIVERSITÉ<br />

La protection du castor<br />

LE CASTOR D’EUROPE EST PRÉSENT<br />

TOUT LE LONG DU SECTEUR ISÈRE<br />

AMONT, DE FAÇON MARQUÉE ENTRE<br />

CROLLES ET GRENOBLE. SUR CHAQUE<br />

SITE DE CHANTIER OÙ DES TERRIERS<br />

SONT IDENTIFIÉS, DES CONSIGNES<br />

SONT APPLIQUÉES.<br />

Pour les chantiers programmés<br />

conduisant à intervenir sur<br />

des sites où le castor est présent,<br />

une demande de dérogation relative aux<br />

espèces protégées a été effectuée dès<br />

2009. Signé en 2011, un arrêté préfectoral<br />

autorise la capture et le déplacement<br />

de castors ainsi que la destruction de son<br />

habitat, sous le contrôle de l’ONCFS (1).<br />

Signée début 2012, la convention engageant<br />

cet office et le <strong>Symbhi</strong> définit les<br />

modalités de leur collaboration.<br />

(1) ONCFS : Office National de la Chasse et de<br />

la Faune Sauvage.<br />

DIRECTIVES<br />

Un petit poisson,<br />

un petit oiseau…<br />

Au-delà du castor, d’autres espèces<br />

animales bénéficient de<br />

mesures de protection.<br />

• Afin de préserver les oiseaux durant<br />

la période de nidification, le <strong>Symbhi</strong><br />

ne programme aucun chantier de<br />

déboisement entre début avril et fin<br />

juin.<br />

• La période de frai des poissons<br />

s’étale d’octobre à janvier. Durant ces<br />

mois, les interventions dans le lit vif<br />

de l’Isère et celui de ses affluents sont<br />

donc volontairement limitées pour ce<br />

type de travaux.<br />

En février dernier, la procédure à suivre a<br />

été précisée lors d’une formation destinée<br />

aux personnels en charge des<br />

travaux sur le site des Sablons. <strong>Le</strong>s<br />

conducteurs de pelleteuses sont désormais<br />

instruits sur l’écologie du castor<br />

et sur la conduite à tenir en cas de reconnaissance<br />

d’indices de sa présence.<br />

Concrètement, un repérage des terriers<br />

et un relevé topographique sont<br />

établis avant chaque chantier. Une<br />

fois balisées, ces zones ne peuvent<br />

faire l’objet d’interventions d’engins<br />

mécaniques. Sur les 2 bancs arasés<br />

à La Tronche, 8 terriers ont ainsi été<br />

découverts lors de la phase de déboisement.<br />

Après inspection par caméra<br />

<strong>Le</strong> castor est le plus gros rongeur<br />

d’Europe. Sa taille est supérieure à 1 m,<br />

son poids varie entre 16 et 28 kg à l’âge<br />

adulte. <strong>Le</strong> bassin rhodanien constitue le<br />

berceau originel de l’espèce. Deux tiers<br />

des castors vivent en groupes familiaux.<br />

<strong>Le</strong>ur activité est principalement noc-<br />

10<br />

Vérification et inspection d’un terrier<br />

de castors par caméra filaire<br />

filaire, ils ont été démantelés. La même<br />

procédure sera appliquée en décembre<br />

à Crolles où une hutte de castor a été<br />

recensée à Pré Pichat.<br />

<strong>Le</strong> plus gros rongeur d’Europe<br />

turne. Pour créer son habitat, le castor<br />

délaisse les bancs de galets et les secteurs<br />

enrochés. Il privilégie les berges<br />

terreuses et abruptes où la ligne d’eau<br />

n’est jamais éloignée de l’entrée du terrier.<br />

Quand il nage, on le différencie du<br />

ragondin par le fait que son corps est<br />

immergé, sauf la nuque et le haut de la<br />

tête. Sur le plan alimentaire, le castor est<br />

strictement végétarien. Il apprécie surtout<br />

l’écorce des arbres au bois tendre<br />

comme le saule, mais se nourrit également<br />

de feuilles, de jeunes pousses, de<br />

fruits et de tubercules. <strong>Le</strong>s besoins quotidiens<br />

d’un adulte s’élèvent à 2 kg de<br />

matière végétale ou 700 g d’écorce.


Des milieux<br />

humides valorisés<br />

A PARTIR D’OCTOBRE, PLU-<br />

SIEURS SITES FONT L’OBJET<br />

D’AMÉNAGEMENTS ENVIRONNE-<br />

MENTAUX. L’OBJECTIF EST DE<br />

RÉHABILITER DES MILIEUX LIÉS À<br />

LA RIVIÈRE MAIS DIVERSEMENT<br />

DÉGRADÉS SELON LES LIEUX.<br />

DEUX ANCIENS BRAS<br />

DE L’ISÈRE CONNECTÉS<br />

Un bras mort est un ancien chenal,<br />

qui n’est pas parcouru<br />

par les eaux de l’Isère. Suite à son<br />

comblement partiel ou total avec des matériaux<br />

charriés par la rivière. Deux d’entre<br />

eux ont été localisés : à Crolles et à Meylan.<br />

<strong>Le</strong>s relier à l’Isère permettra d’utiliser<br />

leur capacité hydraulique en période de<br />

crue mais aussi de créer des milieux<br />

humides favorisant le développement<br />

d’habitats spécifiques et diversifiés.<br />

A Meylan, au niveau de la<br />

courbe que fait l’Isère vers l’ancienne<br />

pépinière Paquet, dès cet<br />

hiver, il est prévu de reconnecter<br />

à l’Isère un ancien bras secondaire<br />

long de 300 m. Une fois les bois<br />

morts enlevés et les parties comblées<br />

recreusées, l’îlot colonisé par des essences<br />

de bois tendre ne sera plus accessible.<br />

Dans le chenal reformé, les berges seront<br />

profilées en pente douce.<br />

Situé à Meylan, dans la dernière<br />

grande boucle de l’Isère avant l’agglomération,<br />

ce plan d’eau et ses<br />

abords sont classés Espace Naturel<br />

Sensible. Sa surface est d’environ<br />

15 hectares et sa profondeur moyenne<br />

peut atteindre 15 mètres. <strong>Le</strong> projet d’aménagement<br />

reprend deux objectifs du plan<br />

de gestion établi pour assurer la protection<br />

du site : réhabiliter les milieux aquatiques<br />

et semi-aquatiques, accroître la capacité<br />

d’accueil d’oiseaux d’eau.<br />

<strong>Le</strong>s aménagements programmés sont :<br />

l’arasement de l’îlot situé au sud-est du<br />

plan d’eau (1), l’abaissement de la plage<br />

ouest, la création de haut-fonds dans<br />

Bras mort<br />

Roselière<br />

LA TAILLAT NATURELLE ET SENSIBLE<br />

La reconnexion des bras-morts avec<br />

l’Isère permettra de recréer des milieux<br />

humides favorisant la biodiversité.<br />

l’anse nord-ouest, la plantation d’espèces<br />

végétales adaptées. La reprise de l’île et de<br />

la plage ouest sera faite par terrassements<br />

en déblais réutilisés sur place (2). <strong>Le</strong> travail<br />

de finition des surfaces de hauts-fonds et<br />

l’apport de terre végétale permettront<br />

de planter une roselière aquatique, des<br />

espèces ligneuses comme les aulnes ou<br />

des végétaux pouvant se développer sur<br />

un substrat gorgé d’eau.<br />

(1) A l’exception de l’extrémité sud qui abrite<br />

une espèce végétale protégée : la germandrée<br />

des marais.<br />

(2) La qualité des sédiments de La Taillat étant<br />

meilleure que celle de l’Isère, toute introduction<br />

de sablons provenant des curages dégraderait<br />

les milieux.<br />

11<br />

En repérage dans le bras mort de Meylan.<br />

A Crolles, à l’aval du<br />

secteur de Pré Pichat,<br />

un chenal sera recreusé<br />

depuis l’Isère. Ce refuge<br />

potentiel pour le castor et<br />

la faune piscicole sera prolongé<br />

en amont par deux bras<br />

existants alimentés par la nappe<br />

phréatique. Cinq mares seront également<br />

aménagées et engazonnées<br />

tout comme le seront le chenal et les<br />

bras phréatiques. Avant tout terrassement,<br />

un déboisement sera réalisé afin de<br />

privilégier la végétation basse. L’inondation<br />

régulière du site à partir d’une crue<br />

biennale favorisera l’essor de la petite<br />

massette, une espèce végétale protégée.<br />

Arasement de l’Ile<br />

Remblaiement de<br />

l’anse nord ouest<br />

Reprise de la<br />

plage ouest<br />

Photo aérienne du plan d’eau de la Taillat<br />

avec repérage des secteurs des travaux.


s<br />

COULOIRS BOISÉS<br />

<strong>Le</strong> puzzle forestier du projet<br />

Pourquoi défricher<br />

<strong>Le</strong>s digues de l’Isère sont majoritairement<br />

boisées, ce qui les<br />

rend agréables et donc fréquentées.<br />

Mais, pour accéder aux bancs, aux<br />

bras morts ou à certaines gravières,<br />

ou encore dégager les parties de digues<br />

devant être confortées en pied<br />

ou côté plaine, il est souvent nécessaire<br />

de débroussailler et de déboiser.<br />

Cela a été le cas au printemps dernier<br />

sur les bancs de La Tronche (voir cidessous),<br />

ou encore cet été en prévision<br />

des travaux devant être effectués<br />

cet automne.<br />

Nouveaux corridors.<br />

<strong>Le</strong>s espèces replantées à partir de<br />

2016 sont un mélange d’essences locales<br />

de bois tendres (aulne, saule, peuplier blanc<br />

ou noir) et de bois durs (frêne, orme, érable<br />

sycomore, chêne pédonculé, pommier, merisier).<br />

En marge des confortements de digue,<br />

des plantations de haies sont également prévues<br />

en pied de digue là où le corridor est<br />

altéré. Afin d’améliorer les corridors transversaux,<br />

des replantations sont également<br />

prévues le long du merlon de Saint-Nazaire-<br />

les-Eymes et du canal de Cheminade.<br />

Un reboisement<br />

programmé<br />

Dans le cadre de sa politique<br />

de développement durable,<br />

le Conseil général s’est engagé à<br />

maintenir et restaurer les « corridors<br />

biologiques (1) et le <strong>Symbhi</strong> souscrit<br />

pleinement à ce programme ». Sont<br />

ainsi nommés les espaces naturels<br />

indispensables au déplacement de<br />

la faune. Dès les phases de concertation,<br />

les possibilités d’échange par<br />

des replantations de nature forestière<br />

dans des secteurs dégradés ont été<br />

étudiées. Sur le secteur de la Tranche<br />

1, les deux sites les plus importants<br />

devant être reboisés sont les terrains<br />

anciennement occupés par les pépinières<br />

Paquet (Meylan). Ces terrains<br />

servant actuellement au stockage des<br />

matériaux issus du curage des bancs<br />

de l’Isère, le reboisement ne pourra<br />

être envisagé qu’au terme des travaux<br />

de terrassement, soit en 2016.<br />

(1) Voir le site internet dédié au projet européen<br />

“Couloirs de vie” : http://www.corridors-isere.fr/<br />

Liberté • Égalité • Fraternité<br />

République FRançaise<br />

PRÉFECTURE DE L’ISÈRE<br />

AFIN DE DÉGAGER LES ZONES<br />

D’EMPRISE DE TRAVAUX, LES<br />

CHANTIERS DE DÉFRICHEMENT<br />

PRÉALABLES SONT INDISPEN-<br />

SABLES. A TITRE DE MESURES<br />

COMPENSATOIRES, D’AUTRES<br />

SECTEURS SERONT REBOISÉS.<br />

Contact :<br />

<strong>Symbhi</strong> / Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l’Isère<br />

Hôtel du Département - 9, rue Jean Bocq, BP 1096, - 38022 Grenoble cedex 1<br />

www.symbhi.fr<br />

<strong>Le</strong>s partenaires financiers du <strong>Symbhi</strong><br />

www.isere.fr<br />

s<br />

CE QU’IL QU’IL FAUT FAUT<br />

RETENIR RETENIR<br />

• Pour la tranche<br />

de travaux programmée<br />

d’ici<br />

2016, la surface<br />

reboisée sera de<br />

9,5 hectares, un<br />

chiffre supérieur<br />

aux 8,8 hectares de<br />

berges défrichées entre Saint-<br />

Ismier et Grenoble.<br />

• Quelques surfaces reboisées<br />

:<br />

• Etang de Bois-Claret (Bernin)<br />

: 10 200 m 2 .<br />

• Etang des Iles (Montbonnot-<br />

Saint-Martin) : 2 500 m 2 .<br />

• Paquet Amont (Meylan) :<br />

37 710 m 2 .<br />

• Etang de La Taillat (Meylan) :<br />

1 980 m 2 .<br />

• Paquet Aval (Meylan) :<br />

15 897 m 2 .<br />

Suivez toute l’actualité du projet Isère Amont sur la page Facebook<br />

du <strong>Symbhi</strong> : http://www.facebook.com/ProjetIsereAmont<br />

Rédaction : J.M. Cardona – Illustrations : J. Valentin / SYMBHI – Photos : J.M. Cardona / SYMBHI / F. Pattou / Egis / M. Major / Fotolia /Gravure Dardelet éditée en 1860 dans l’ouvrage Grenoble Malhérou) – Coordination : A. Rosin / O. Manin

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