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4-Henri de Bourbon, roi de Navarre devient Henri IV - meulan ...

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élevées par leur tante dont le mari, Sourdis, est gouverneur <strong>de</strong> Chartres. Les <strong>de</strong>ux hommes se sont fait enlever<br />

par les ligueurs la ville qu’ils gouvernaient.<br />

En novembre, malgré le harcèlement <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> <strong>Navarre</strong> et l’hostilité <strong>de</strong>s paysans, Farnèse se retire par<br />

la Picardie et Saint-Quentin redoute un nouveau siège. La ville est favorable à <strong>Navarre</strong> qui a envoyé <strong>de</strong>ux lettres<br />

(8 novembre 1589, 15 mai 1590) et annoncé sa venue. Saint-Quentin fournit à l’armée royale ses compagnies<br />

d’arquebusiers et d’arbalétriers. Dans les premiers jours <strong>de</strong> décembre, <strong>Henri</strong> fait son entrée dans la ville où il est<br />

chaleureusement reçu.<br />

Michel Marquette est receveur <strong>de</strong>s consignations et gar<strong>de</strong> du scel <strong>de</strong> la baillie <strong>de</strong><br />

Vermandois. Son fils aîné, Antoine, sera procureur du <strong>roi</strong> à Laon. Parmi ses autres fils,<br />

Nicolas sera élu <strong>de</strong> Laon et Michel, commis à la recette <strong>de</strong>s finances à Amiens (Melleville).<br />

Les premiers registres pa<strong>roi</strong>ssiaux <strong>de</strong> Vic (sur Seille) datent <strong>de</strong> 1591. Les minutes notariales parvenues<br />

jusqu’à nous remontent à 1541. A Vic, vivent <strong>de</strong>ux frères, Claudon et François <strong>de</strong> La Tour. La femme <strong>de</strong><br />

Claudon, Sybille Wirion, mourra en avril 1597 à Vic. François <strong>de</strong> La Tour est l’époux <strong>de</strong> Marienne Wirion.<br />

Le 31 décembre 1590 a lieu à Vic le mariage <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> la Tour “jeune fils” (il n’est pas<br />

majeur donc âgé <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 ans) et <strong>de</strong> Sybille <strong>de</strong> Cropsaux (du nom <strong>de</strong> son tuteur,<br />

Cropsal, mais Melian est le nom du père <strong>de</strong> Sibylle), veuve <strong>de</strong> Nicolas Bizet, sans doute un<br />

peu plus âgée que son nouvel époux. Aucun texte ne livre le nom <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong> Jean qui<br />

n’habitent pas Vic. Au contrat <strong>de</strong> mariage du 31 décembre, l’oncle Claudon signe seul (A.D.<br />

Moselle 3 E. 8141 f° 118-119).<br />

Sibylle est mère <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants, Catherine (x Jean Gomien d’où François, né en 1614, et Barbe née en<br />

1620) et François. Elle possè<strong>de</strong> une maison, <strong>de</strong>s terres, <strong>de</strong>s vignes et <strong>de</strong>s rentes, marques d’une certaine aisance<br />

bourgeoise dans une ville prospère, chef-lieu <strong>de</strong> bailliage proche <strong>de</strong>s salines.<br />

L’hiver est particulièrement ru<strong>de</strong>.<br />

“Charles X” n’étant plus, Philippe II est décidé à employer ses forces pour faire élire sa fille au trône <strong>de</strong><br />

France.<br />

Le 3 janvier 1591, <strong>Henri</strong> empêche Aumale <strong>de</strong> lui reprendre Saint-Denis mais, alors que toute la Normandie<br />

lui est acquise, Rouen le nargue toujours.<br />

Le 19, <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> <strong>Navarre</strong> déguisés en meuniers tentent <strong>de</strong> pénétrer dans Paris. L’action échoue<br />

lamentablement et les Parisiens la commentent avec verve. La Journée <strong>de</strong>s farines fera date dans le calendrier<br />

ligueur :<br />

Ce fut dimanche au matin<br />

Que ce cocu <strong>roi</strong> genain<br />

Nous a voulu, par brava<strong>de</strong>,<br />

Surprendre par escala<strong>de</strong> ...<br />

Turenne est en ambassa<strong>de</strong> dans les pays protestants. Dans le courant du mois <strong>de</strong> janvier, il quitte Londres<br />

pour la Hollan<strong>de</strong>. Il ira ensuite en Allemagne, visitant le Bran<strong>de</strong>bourg, la Hesse, la Saxe, le Wurtemberg et le<br />

Palatinat. La Suisse, la Suè<strong>de</strong> et même le sultan turc seront sollicités. Une forte armée mercenaire se constitue. Il<br />

faudra la payer.<br />

Le frère <strong>de</strong> M me <strong>de</strong> Sourdis est le chef <strong>de</strong>s ligueurs chartrains. Il a enlevé la ville dont son beau-frère était<br />

gouverneur. Le chancelier Cheverny (amant <strong>de</strong> la dame) est lui gouverneur du pays chartrain où il a <strong>de</strong> grands<br />

biens. <strong>Navarre</strong> mène son armée <strong>de</strong>vant Chartres le 19 février mais la ville résiste.<br />

La collecte <strong>de</strong>s impôts se fait mal et parfois pas du tout alors tous les moyens sont bons pour trouver <strong>de</strong><br />

l’argent car l’armée coûte cher. Le 8 mars, obligation est faite à tous les nobles <strong>de</strong> vingt à soixante ans <strong>de</strong><br />

s’inscrire aux greffes <strong>de</strong>s bailliages et sénéchaussées et d’y déclarer leur résolution <strong>de</strong> servir <strong>Henri</strong> à la guerre.<br />

Une garnison <strong>de</strong> quatre mille Espagnols et Napolitains est installée à Paris. Les prédicateurs multiplient les<br />

discours et les processions. On dénonce les “politiques” et on appelle à les massacrer tous.<br />

Le 19 avril, <strong>Navarre</strong> entre dans Chartres. Le chancelier Cheverny est nommé gouverneur et Sourdis,<br />

lieutenant <strong>de</strong> la place. <strong>Navarre</strong> prend Auneau, Dourdan et Houdan, retourne à Senlis, revient sur Mantes, fait un<br />

saut à Dieppe et retourne en Picardie. Mayenne vient d’occuper Château-Thierry. A Tours, les complots ligueurs<br />

sont encouragés par le cardinal <strong>de</strong> <strong>Bourbon</strong> mécontent <strong>de</strong> n’avoir plus la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux. En juin, <strong>Henri</strong> s’en<br />

inquiète et déplace le siège <strong>de</strong> son conseil <strong>de</strong> Tours à Chartres.<br />

Le 4 juillet à Mantes, <strong>Henri</strong> remet en vigueur les édits <strong>de</strong> pacification <strong>de</strong> Poitiers et <strong>de</strong> Fleix (1577-1580)<br />

car les églises font remarquer qu’on leur applique encore celui <strong>de</strong> 1588, le plus intolérant. Il appelle les membres

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