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4-Henri de Bourbon, roi de Navarre devient Henri IV - meulan ...

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revenuz et esmollumens aud.office appartenans”, est datée du 18 novembre 1595, la réception<br />

<strong>de</strong> Loys <strong>de</strong> Meullan à l’office “d’esleu”, du 20 du même mois. Cet office appartenait<br />

auparavant à M e Jehan <strong>de</strong> Neufville, “<strong>de</strong>rnier paisible possesseur d’icelluy, vacant à présent<br />

par son trespas” (Z 1 A 135 f° 360 verso - Z 1 A 532 - A.N. - Provisions d’offices, cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Paris).<br />

A quel prix Louis Demeullan a-t-il acheté son office ? Comment a-t-il prouvé sa compétence ?<br />

En pays d’élection dit « <strong>de</strong> taille personnelle », l’élu chargé <strong>de</strong> l’estimation empirique <strong>de</strong> la capacité à<br />

contribuer ne s’appuie sur aucun document officiel (cf. une déclaration <strong>de</strong> revenus). Lui-même exempt <strong>de</strong> taille,<br />

il effectue, une fois par an, à cheval, la tournée <strong>de</strong> l’élection dont il a la charge et prend le pouls économique <strong>de</strong>s<br />

pa<strong>roi</strong>sses qui la composent. Se basant sur les assiettes précé<strong>de</strong>ntes, ses services élaborent pour le bureau <strong>de</strong>s<br />

finances sis au chef-lieu <strong>de</strong> la généralité un document qui fait état <strong>de</strong>s bonnes ou mauvaises récoltes, <strong>de</strong> la bonne<br />

ou mauvaise marche du commerce et <strong>de</strong> l’artisanat, après quoi l’élu dresse la liste <strong>de</strong>s augmentations ou<br />

diminutions globales <strong>de</strong> l’impôt pour certaines pa<strong>roi</strong>sses, du statu quo pour les autres. Sa tâche principale est <strong>de</strong><br />

répartir entre les pa<strong>roi</strong>sses <strong>de</strong> son élection le montant <strong>de</strong> la taille fixé par le bureau <strong>de</strong>s finances. Chaque année, il<br />

visite le plus grand nombre possible <strong>de</strong> pa<strong>roi</strong>sses pour s’informer <strong>de</strong> la situation économique <strong>de</strong> chacune, vérifier<br />

le nombre <strong>de</strong> feux et contrôler la légitimité <strong>de</strong>s exemptions. A l’automne, les collecteurs commencent le<br />

ramassage <strong>de</strong> la taille qui dure au moins une année. Laissée à l’appréciation du collecteur, la taille n’est pas<br />

calculée par tranches <strong>de</strong> revenus regroupant chacune une même catégorie <strong>de</strong> contribuables si bien que, à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> chaque groupe, il y a <strong>de</strong>s différences parfois sensibles dans le montant <strong>de</strong> l’imposition. Ce qui<br />

importe pour le collecteur c’est <strong>de</strong> trouver, au terme <strong>de</strong> l’année où il est en charge, la somme globale que le<br />

receveur réclame. Responsables sur leurs <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>s sommes dues au Trésor royal, ces agents pris chaque année<br />

et à tour <strong>de</strong> rôle sur la liste <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la pa<strong>roi</strong>sse, remettent le produit <strong>de</strong> la collecte aux receveurs <strong>de</strong>s<br />

tailles. L’argent est alors acheminé au bureau <strong>de</strong>s finances sous bonne escorte (Bordager n° 76, p. 72).<br />

Le prix <strong>de</strong>s offices et charges d’État est encore raisonnable en cette fin <strong>de</strong> siècle. Au XVI e siècle, l’élu est<br />

“presque toujours” noble et gradué en d<strong>roi</strong>t. A la fois administrateur et juge, il a à connaître <strong>de</strong>s litiges mineurs<br />

nés <strong>de</strong> son administration et à les trancher en <strong>de</strong>rnier ressort.<br />

Onze généralités-intendances étaient créées en 1542 dont celles d’Amiens, Caen, Paris et Rouen. Celle <strong>de</strong><br />

Soissons est <strong>de</strong> 1595. Des archives <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong>s Comptes (incendiées en 1737) et <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong>s<br />

Ai<strong>de</strong>s (incendiées en 1776) ne subsistent que <strong>de</strong>s épaves. De plus, les grands fonds médiévaux s’interrompent<br />

dans la <strong>de</strong>uxième moitié du XVI e siècle et les fonds <strong>de</strong>s nouvelles institutions qui se mettent en place<br />

(secrétariats d’État, surintendance puis contrôle général <strong>de</strong>s Finances) ne commencent que dans le courant du<br />

siècle suivant.<br />

Ignorance, absence, liberté <strong>de</strong>s mœurs, l’Église <strong>de</strong> France est en déca<strong>de</strong>nce. La moitié <strong>de</strong>s archevêchés et un<br />

tiers <strong>de</strong>s évêchés sont vacants, la situation est pire encore pour les abbayes. L’Église réformée - qui tient une<br />

assemblée générale à Saumur - est instruite et bien structurée. A l’assemblée du clergé <strong>de</strong> la même année,<br />

l’évêque du Mans Clau<strong>de</strong> d’Angennes réclame l’application du concile <strong>de</strong> Trente que le <strong>roi</strong> n’accepte pas.<br />

Michel Eyquem n’a pas cessé d’enrichir ses Essais jusqu’à sa mort en 1592. L’édition complète paraît en<br />

1595 par les soins <strong>de</strong> M elle <strong>de</strong> Gournay. Né au château <strong>de</strong> Montaigne, conseiller à la cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Périgueux<br />

puis au parlement <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, il a ajouté à son nom <strong>de</strong> famille le nom <strong>de</strong> sa propriété et n’a bientôt plus<br />

conservé que ce <strong>de</strong>rnier comme les nobles en ont pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps. “C’est un vilain usage et <strong>de</strong><br />

très mauvaise conséquence”, écrit-il (Essais I - XLVI) mais il signe pourtant Montaigne !<br />

“Maître d’hôtel <strong>de</strong> Louise <strong>de</strong> Vaudémont, épouse <strong>de</strong> <strong>Henri</strong> III, Louis <strong>de</strong> Moulins-<br />

Rochefort obtient en 1595 l’autorisation <strong>de</strong> fermer sa maison seigneuriale (Villelouët à<br />

Chailles) <strong>de</strong> fossés, pont-levis, tours, tourelles, portes, barbacanes, boulevards et autres<br />

fortifications” (Ph. Seydoux - Châteaux du Blésois, p. 24).<br />

Après la mort <strong>de</strong> Demenge Henry, vivant salpêtrier, beau-père <strong>de</strong> Sibylle Melian, <strong>de</strong>s<br />

actes <strong>de</strong> partages sont signés le 12 janvier 1596 (3 E 8142 f° 171 - A.D. Moselle).<br />

Le maréchal <strong>de</strong> Saint-Paul qui occupa pour la Ligue Mézières, Toul et Verdun, se réconcilie avec le <strong>roi</strong>. Les<br />

états provinciaux <strong>de</strong> Languedoc et le parlement <strong>de</strong> Toulouse reviennent à l’obéissance. Le 17 février, Marseille<br />

se libère. La Provence se soumet.<br />

Un édit <strong>de</strong> février supprime les huit offices d’intendants et contrôleurs généraux <strong>de</strong>s Finances créés en<br />

janvier 1594 et rétablit la charge <strong>de</strong> contrôleur général supprimée <strong>de</strong>puis 1573. On rétablit un office d’intendant<br />

<strong>de</strong>s Finances en faveur d’un protégé <strong>de</strong> Gabrielle d’Estrées qui succè<strong>de</strong>ra au premier contrôleur général en 1599.

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