1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger
1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger
1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>13e</strong> <strong>N°</strong> — <strong>ANNEE</strong> <strong>55</strong><br />
^§S> A £o<br />
'63.<br />
256'<br />
OCT. <strong>1959</strong>-MARS 1960<br />
IN des ARRÊTS<br />
DE LA<br />
CHAMBRE DE RÉVISION MUSULMANE<br />
DE LA COUR D'APPEL D'ALGER<br />
ARRETS DE <strong>1959</strong> : 68 à 92<br />
MOIS D'OCTOBRE A DECEMBRE <strong>1959</strong><br />
ET TABLES <strong>1959</strong><br />
publié par la<br />
REVUE ALGÉRIENNE<br />
REVUE DE LA FACULTÉ DE DROIT D'ALGER<br />
LIBRAIRIE FERRARIS<br />
43, Rue Michelet, 43<br />
ALGER<br />
Publié avec le concours du Centre Notionol de la Recherche Scientifique
Editions du Centre National<br />
de la Recherche Scientifique<br />
,<br />
I. —<br />
PUBLICATIONS<br />
PERIODIQUES<br />
LE BULLETIN SIGNALETIQUE<br />
Le Centre de Documentation du C.N.R.S. publie un BULLETIN SIGNALE-.<br />
TIQUE dans lequel sont signalés, par de courts extraits, classés „pdrmatières,<br />
tous les travaux scientifiques, techniques et philosophiques,<br />
entier.<br />
publiés dans le monde<br />
France<br />
Etranger<br />
3' PARTIE — Trimestrielle — —<br />
Philosophie -<br />
Sciences<br />
humaines 40 N.F. 50 N.F.<br />
Abonnement au : CENTRE DE DOCUMENTATION DU C.N.R.S.<br />
16, rue Pierre-Curie PARIS (Ve)<br />
C.C.P. Paris 9131-62 Tél. DANton 87-20<br />
II. —<br />
OUVRAGES<br />
ANNUAIRE DE LEGISLATION ETRANGERE<br />
Publié par le Centre Français de Droit Comparé,<br />
l'évolution, législative dans les différents pays.<br />
Tome III —<br />
Années<br />
'<br />
contenant des notices sur<br />
1952-53-54, un volume in-8 Raisin, relié<br />
pleine toile, 500 pages -..<br />
,;.-*.%<br />
26 N.F.<br />
Franco...... 27 N.F.<br />
Tome IV — Année 19<strong>55</strong>, un volume in-8 Raisin, relié pleine -<br />
Tome V —<br />
Intitulé<br />
toile, 274 pages 15<br />
. ,...:.<br />
Franco. . . . .'., . 16<br />
ANNUAIRE DE LEGISLATION FRANÇAISE '<br />
ET ETRANGERE. Un volume in-8 Raisin relié<br />
N.F.<br />
N.F.<br />
N.F.<br />
N.F.<br />
. 16 pleine toile, 276 pages . .<br />
(Les Tomes I et .11<br />
Franco. ... 17<br />
sont en vente à la Librairie Générale de Droit et de<br />
Jurisprudence, R. Pichon et R. Durand-Auzias, 20, rue Soufflor, Paris, V')<br />
ANNUAIRE FRANÇAIS DE DROIT INTERNATIONAL<br />
Publié par le groupe français des Anciens Auditeurs de l'académie de Droit<br />
de La Haye, sous la direction de Madame Paul BASTID, Professeur1<br />
à la Faculté<br />
de Droit de Paris.<br />
Un volume de 950 pages environ, in-8, relié toile,<br />
de chaque année.<br />
III. —<br />
COLLOQUES<br />
paraissant le 15- mars<br />
Année 19<strong>55</strong> : 24 N.F.<br />
Franco 25,5 N.F.<br />
Année 1956 . 30 N.F.<br />
Franco 31,5 N.F,-<br />
Année 1957 39 N.F.<br />
Franco. -, .... 40,5 N.F.<br />
INTERNATIONAUX<br />
VI. — L'Unification Interne du. Droit Privé , . 8. . N.F.<br />
Abonnement et Vente au : Service des Publications du C.N.R.S»<br />
13, Quai - Anatole-Fronce PAfcIS (VII»)<br />
C.C.C. Paris 9061/11 Tél. INV. 45-95
La REVUE ALGÉRIENNE<br />
Tunisienne et Marocaine<br />
publiée par la Faculté de Droil <strong>d'Alger</strong><br />
comporte trois séries distinctes :<br />
1°<br />
La REVUE ALGERIENNE, Tunisienne el Marocaine de<br />
Législation et de Jurisprudence proprement dite, est consacrée essentielle<br />
ment aux questions juridiques concernant TAlgérie, le Maroc et la Tunisie.<br />
Une première partie « Doctrine » contient surtout des études juri<br />
diques ou sociologiques sur l'Afrique du Nord.<br />
La deuxième partie « Jurisprudence » publie les décisions impor<br />
tantes des Tribunaux de l'ordre judiciaire et de l'ordre administratif,<br />
en Algérie, au Maroc et en Tunisie.<br />
La troisième partie « Législation » publie ou signale tous les textes<br />
de lois, décrets, arrêtés, etc.. intéressant l'Algérie, le Maroc ou la Tunisie.<br />
Cette présentation est complétée par des bibliographies et comptes<br />
rendus d'ouvrages, et, chaque année, par une table analytique et chrono<br />
logique des matières.<br />
2°<br />
Le BULLETIN DES ARRETS de la Chambre de Révision<br />
musulmane de la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong> publie in-extenso les arrêts rendus<br />
par cette juridiction.<br />
3°<br />
Les ANNALES juridiques, politiques, économiques et sociales<br />
publient des articles, études, notes ou documents d'intérêt aussi bien<br />
nord-africain que métropolitain ou international, et portant sur les diverses<br />
disciplines juridiques, politiques, économiques et sociales.<br />
Sous le titre de BIBLIOTHEQUE de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>,<br />
il est également publié, par ailleurs, une collection scientifique composée<br />
d'ouvrages écrits par des professeurs ou des docteurs de la Faculté.<br />
Prière d'adresser la correspondance :<br />
concernant la rédaction et la direction, les demandes d'abonnement, les ren<br />
seignements sur les publications : à la Faculté de Droit, <strong>Université</strong> <strong>d'Alger</strong>, 2, rue<br />
Michelet, Alger.<br />
concernant le règlement et le service des abonnements et des ventes : à la<br />
Compte chèques postaux n°<br />
Libra'rie Ferraris, 43, rue Michelet, Alger -<br />
19.90, Alger.
BULLETIN D'ABONNEMENT<br />
d adresser à M. le directeur de la Revue Algérienne, Faculté de Droil<br />
M..<br />
Profession )<br />
ou titre [<br />
Adresse<br />
<strong>d'Alger</strong> 2, me Michelet -<br />
ALGER<br />
déclare s'abonner pour un an à la Revue de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>.<br />
Série : « Revue Algérienne, Tunisienne et Marocaine de légis<br />
lation et de Jurisprudence ».<br />
(1) Série : « Bulletin des Arrêts de la Chambre de Révision musul<br />
mane ».<br />
Série : « Annales juridiques, politiques, économiques et sociales ».<br />
et verse le montant de l'abonnement, soit<br />
par (1) mandat, chèque, virement, au compte de la Librairie Ferraris,<br />
- 43, rue Michelet, Alger Compte chèque postal 1 9-90, Alger.<br />
(1) Rayer la mention inutile.<br />
REVUE ALGERIENNE BULLETIN DES ARRETS<br />
Tunisienne et Marocaine de la Chambre de Révision<br />
de Législation Musulmane de la Cour<br />
et de Jurisprudence d'Appel <strong>d'Alger</strong><br />
Abonnement séparé :<br />
Union Française 25 N.F.<br />
Etranger .... 30 N.F.<br />
Numéro isolé .<br />
. 5 N.F.<br />
Abonnement séparé :<br />
.<br />
Union Française 25 N.F.<br />
étranger 30 N.F.<br />
Numéro isolé . 5 N.F.<br />
Abonnement couplé aux 2 Séries<br />
Revue Alg. et Bulletin des Arrêts<br />
Union Française<br />
Etranger ...<br />
44 N.F.<br />
49 N.F.<br />
Les ANNALES<br />
sont publiées.<br />
sans périod cité régulière,<br />
par fascicules dont le prix<br />
sera fixé au numéro<br />
Versements à faire par mandat, chèque ou virement, au Compte chèques<br />
postaux n 19-90, Alger, à la Librairie Ferraris, 43, rue, Michelet, Alger
APPEL. —<br />
REGLES<br />
— — 77<br />
<strong>N°</strong> 68<br />
DE L'APPEL. —<br />
ULTRA<br />
PETITA. —<br />
TENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION.<br />
COMPE<br />
A défaut d'appel adverse, un appel ne peut légalement nuire éi celui<br />
qui l'a interjeté.<br />
La Chambre de révision u compétence pour statuer sur le moyen<br />
pris de l'ultra petita, dès lors qu'il se complique de la violation de<br />
la loi en ce qui concerne les règles de l'appel.<br />
Chaichi Taïeb c. Bachar. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C. Blida, 29 mai 1958.<br />
ARRET<br />
du 5 octobre <strong>1959</strong><br />
Sur les deux moyens réunis pris d'un ultra petita et d'une violat'on<br />
des règles de l'appel :<br />
A.ttendu que, par le jugement attaqué, le tribunal de Blida,<br />
t^ut en confirmant la disposHion de la sentence déférée con<br />
damnant Bachar Abdelkader au paiement de ses loyers arriérés,<br />
a supprimé la mesure d'expulsion prononcée contre lui et les<br />
d.ommagF'wntérêts alloués par le premier juge au demandeur<br />
Chaïchi Tayeb dont l'appel ne tendait qu'à la seule augmenta<br />
tion de ces dommages-intérêts de 3.000 à 20.000 francs ;<br />
Attendu qu'il lui est, à juste titre, reproché d'avoir statué<br />
idtra petita dès lors que les aualités du jugement attaqué révè<br />
lent que le défendeur, non seulement n'a interjeté appel ni prin<br />
cipal ni incident, mais a même expressément sollicité la confir<br />
mation de 1?. sentence dans la disposition fixant à 3.000 francs<br />
le montant d"s dommages-intérêts alloués à Chaïchi et d'avoir,<br />
en outre et de ce fait, méconnu le principe suivant leauel, à<br />
défaut d.'appe1 pdverse, un appel ne paut légalement nuire à celui<br />
qui l'a interjeté ;<br />
Attend" aue la Chambre -de révision a compétence pour sta<br />
tuer sur le moyen pris de l'ultra vetita dès lors qu'il se compli<br />
que de ladite violation de la loi ; d'où il suit que les deux moyens<br />
sont fondés et entraînent l'annulation du jugement attaqué ;<br />
Par ces mot'fs :<br />
En !a forme, reço-t le pourvoi ; au fond, annule.<br />
(MM. Blachier, Rapp. ; Siragusa, Subst. gén.)<br />
POURVOI. —<br />
TARDIF. —<br />
DIES<br />
EXCEPTION'<br />
<strong>N°</strong> 69<br />
DTRRECEV IBILITE. —<br />
POURVOI<br />
AD QUEM TOMBANT UN DIMANCHE. —<br />
EXCEPTION NON FONDEE.
77. —<br />
III. _<br />
IV. —<br />
MARIAGE.<br />
PREUVE.<br />
—<br />
REPUDIATION.<br />
GNAGES RECUEILLIS. —<br />
— — 78<br />
—<br />
RECHERCHE<br />
IMPRECISION DES TEMOI<br />
PAR LE TRIBUNAL<br />
DE LA NATURE EXACTE DES TEMOIGNAGES RECUEILLIS.<br />
— MOYEN<br />
MANQUANT EN FAIT.<br />
—<br />
— TEMOIGNAGE.<br />
DECLARATIONS<br />
D'UN PRE<br />
TENDU TEMOIN, EN REALITE PARTIE EN CAUSE. —<br />
MOIGNAGE NE POUVANT ETRE DISCUTE. —<br />
QUANT EN FAIT.<br />
_ PRFA'VE.<br />
SERMENT.<br />
—<br />
SERMENT<br />
PREUVE DE LA REPUDIATION.<br />
MOYEN<br />
TE<br />
MAN<br />
COMME MODE DE<br />
En raison de sa nature transactionnelle, le serment ne peut être<br />
admis dans les litiges intéressant l'état des personnes.<br />
V. —<br />
MARIAGE.<br />
—<br />
REPUDIATION.<br />
—<br />
PREUVE<br />
PAR ENQUETE. —<br />
.1 DEFAUT D'ACTE ECRIT, NE PEUT RESULTER QUE DE<br />
TEMOIGNAGES COMPLETS, PRECIS ET PERTINENTS.<br />
Tel n'est pas le cas lorsque, des données d'une enquête, il ne résulte<br />
aucune précision de temps, de lieu et aucune indication quant à la<br />
teneur de la formule de répudiation employée.<br />
— Taleb Fatma c. Silaï. T. C. Blida, 22 mai 1958.<br />
LA COUR :<br />
En la forme<br />
•<br />
ARRET<br />
du 7 octobre <strong>1959</strong><br />
Sur l'exception d'irrecevabilité tirée de la tardivité du pourvoi :<br />
Vu l'article 40, § 1er<br />
de l'ordonnance du 23 novembre 1944 ;<br />
Attendu que le jugement contradictoire attaqué portant la<br />
date du 22 mai 1958 et le 24 août 1958, jour ad quem, étant un<br />
dimanche, ce dernier jour du délai s'set trouvé prorogé au len<br />
demain, 25 août 1958 ; d'où il suit que le pourvoi formé le dit<br />
est régulier et recevable et que l'exception<br />
jour, 25 août 1958,<br />
n'est pas fondée ;<br />
Au fond :<br />
Sur le premier moyen en sa première branche :<br />
Attendu qu'écartant comme injustifiée la répudiation, qu'aux<br />
dires des consorts Fedda, feu Fedda Hadj Boulanouar aurait pro<br />
noncée à l'encontre de son épouse, la dame Silai Messaouda, le<br />
jugement infirmatif attaqué a, après enquête effectuée en pre<br />
mière instance, et sur la demande de cette dame en pétition<br />
d'hérédité, condamné les consorts Fedda à lui remettre la<br />
part lui revenant dans la succession de son mari ; qu'il lui est<br />
fait grief d'avoir recherché la nature exacte de la répudiation<br />
intervenue, alors qu'il lui. appartenait seulement d'examiner si<br />
le lien conjugal avait été rompu à la suite d'une répudiation<br />
prononcée ;<br />
■<br />
Mais attendu que c'est seulement pour faire apparaître le<br />
défaut de justification de la répudiation et partant, pour motiver<br />
sa décision, que le tribunal a relevé l'imprécision des témoigna-
— — 79<br />
ges recueillis, lesquels n'indiquaient pas, en particulier, la for<br />
mule de répudiation employée ; d'où il suit que le moyen en<br />
catte branche manque en fait ;<br />
Sur la seconde branche prise de ce que les juges de fond ne<br />
se sont pas prononcés sur la valeur à attribuer à la déposition du<br />
quatrième témoin, Fedda Salah ben Hadj Zaïd :<br />
Attendu que ce prétendu témoin étant partie en cause, ses<br />
déclarations insérées à la suite de l'enquête et qui ne pouvaient<br />
donc valoir comme témoignage n'avaient pas, par suite, à être<br />
discutées ; d'où il suit que le moyen, en cette branche, manque<br />
également en fait ;<br />
Sur le second moyen >ein sa première branche fa'sant reproche<br />
aux juges du fond de n'avoir pas admis le serment comme mode<br />
de preuve de la répudiation :<br />
Attendu qu'en raison de sa nature transactionnelle, le ser<br />
ment ne peut être admis dans les litiges intéressant l'état des<br />
personnes et que les juges du fond ont fait application de es<br />
principe en écartant le serment supplétif déféré par le juge du<br />
premier degré ; d'où il suit que le moyen en cette branche est<br />
infondé ;<br />
Sur la seconde branche prise d'une appréciation erronée des<br />
données de l'enquête et d'où résultait la preuve de la répudia<br />
tion :<br />
Attendu que cette preuve qui dsmeure soumise au contrôle<br />
de la Chambre d'annulation ne peut résulter, à défaut d'acte<br />
écrit, que de témoignages complets, précis et pertinents ;<br />
Et qu'en la cause les juges du fond, en présence de témoigna<br />
ges dont il résultait uniquement que Fedda Hadj Boulenouar<br />
avait, douze ou treize mois auparavant, répudié son épouse, Si-<br />
laï Messaouda,<br />
ont pu en déduire légalement qu'à défaut de<br />
précisions de temps, de lieu, comme d'indication quant à la te<br />
neur de la formule de répudiation employée, la preuve de la<br />
rupture du mariage n'avait pas été administrée ; d'où il suit que<br />
le moyen en cette branche est pareillement infondé ;<br />
/. —<br />
Par ces mot'.fs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PEREMPTION.<br />
—<br />
2i. _<br />
DIFFERENCE<br />
<strong>N°</strong> 70<br />
ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1914, ART.<br />
AVEC LA PEREMPTION DU CODE DE<br />
PROCEDURE CIVILE, ART. 397.<br />
La péremption instituée par l'article 21 de l'Ordonnance du 23<br />
novembre 1911 est différente de celle instituée par l'article 397 du<br />
Code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 169, entraîne en<br />
cause d'appel une véritable déchéance du droit d'appeler à l'avenir,<br />
alors que ce texte particulier à la malière musulmane permet de re-
— — 80<br />
noiweler l'appel à la seule condition que ne soit pas expiré le délai<br />
d'exercice de cette voie de recours.<br />
II. —<br />
— PEREMPTION. ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />
— ART. 21. APPLICATION DE PLEIN DROIT ET SANS RES<br />
TRICTION. —<br />
Bassaïd c. Aïssa Ouaissa. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
CONSEQUENCES.<br />
T.C. Blida, 10 juillet 1958.<br />
ARRET<br />
du 12 octobre <strong>1959</strong><br />
Sur le deuxième moyen pris d'une viola-ion des articles 469<br />
du code de procédure civile et 21 de l'ordonnance du 23 novem<br />
bre 1944 :<br />
Attendu que, par le jugement attaqué, le tribunal de Blida a<br />
refusé de prononcer la péremption de l'instance d'appel, soli<br />
citée tant par le demandeur Bassaïd Addoune que par le défen<br />
deur Aïssa Ouaïssa Sakouti, au motif que, si le serment sup-<br />
plétoire qu'il avait mis à la charge du premier à l'effet de com<br />
pléter le commencement de preuve que constituait un acte sous<br />
seing privé par lequel le second se reconnaissait son débiteur,<br />
n'avait pas été prêté dans l'année du jugement avant dire droit<br />
l'ordonnant, ce défaut d'exécution ne pouvait cependant entraî<br />
ner la péremption de l'instance, car une telle sanction porterait<br />
atteinte à l'autorité de la chose jugée par la décision antérieure<br />
qui, dans ses motifs, n'attribuait d'une mamère définitive qu'une<br />
force probante limitée à l'acte sous seing privé contesté par<br />
Aïssa Ouaïssa puisque ce point pourrait être remis en discus<br />
sion, en cas de péremption, l'article 469 du code de procédure<br />
civile étant inapplicable en matière musulmane ;<br />
Attendu qu'il est reproché au tribun-a1 d'avoir déclaré inap<br />
plicable l'article 469 du code de procédure civile, alors que,<br />
d'après l'article 7 de l'ordonnance du 23 novembre 1944, il était<br />
au contraire applicable, dès lors qu'aucun texte n'en excluait<br />
l'apphcation pour les affaires musulmanes ;<br />
Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu au<br />
moyen, la péremption instituée par l'article 21 de l'ordonnance<br />
précitée est bien différente de celle instituée par l'article 397<br />
du code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 469. en<br />
traîne en cause d'appel une véritable déchéance du droit d'ap<br />
peler à l'avenir, alors que ce texte particulier à la matière mu<br />
sulmane permet de renouveler l'appel à la seule condHion que<br />
ne soit pas expiré le délai d'exercice de cette voie de recours ;<br />
qu'à juste raison le tribunal a donc déclaré l'article 469 susvisé<br />
inapplicable en matière musu'mane ; d'où il suit que le moyen<br />
est à rejeter ;<br />
Sur le premier moyen pr's d'une violation è?s règles de l'auto<br />
rité de la chose jugée et sur le rtwjyen pris d'office d'une violation<br />
de l'article 21 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 :<br />
Attendu que, contrairement à ce qui est allégué à l'appui du<br />
moyen, les motifs d'un jugement acquièrent l'autorité d? îa chose<br />
jugée quand ils sont le soutien nécessaire du dispositif ;
— — 81<br />
Qu'il en résulte que la valeur de commencement de preuve<br />
attachée par les premiers juges d'appel à l'acte sous seings pri<br />
vés litigieux bien qu'énoncée aux seuls motifs de leur jugement,<br />
mais conditionnant nécessairement le dispositif ordonnant le<br />
complément de preuve par le moyen d'un serment, a bien été dé<br />
finitivement admise ainsi que l'indique le jugement attaqué ;<br />
Que, cependant, le tribunal de Blida ne pouvait refuser de<br />
prononcer la péremption d'instance qui était encourue de plein<br />
droit et s'imposait à lui, les termes de l'artic'e 21 de l'ordon<br />
nance du 23 novembre 1944 ne comportant aucun-e restriction ;<br />
d'où il suit que le jugement attaqué doit être annulé et que,<br />
dans l'ignorance où se trouve la Cour de l'existence de la signi<br />
fication de la sentence du premier juge, et par suite de la pos<br />
sibilité d'un nouvel appel, il est nécessaire de renvoyer l'affaire<br />
devant les juges du fond, malgré la demande contraire de Bas<br />
saïd ;<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />
(MM. Blachier, Rapp. ; Siragusa, Subst. gén.)<br />
POURVOI. —<br />
RETRAIT<br />
<strong>N°</strong> 71<br />
DU GREFFE DES PIECES DONT LA PRO<br />
DUCTION CONDITIONNE LA RECEVABILITE DU POURVOI.<br />
— EQUIVAUT<br />
A UN DEFAUT DE PRODUCTION SI ELLES<br />
NE SONT PAS RETABLIES AU MOMENT OU LE RAPPORT<br />
EST REDIGE. —<br />
Consorts Baamara Hadj T.C.<br />
10 juillet 1958.<br />
COMPETENCE. —<br />
MATIERE<br />
ROGATION. —<br />
IRRECEVABILITE.<br />
Aïssa s. Dassa Yahia et û. —<br />
ARRET<br />
du 14 octobre <strong>1959</strong><br />
<strong>N°</strong> 72<br />
PERSONNELLE. —<br />
COMPETENCE<br />
PRINCIPE<br />
RATIONE LOCl. —<br />
Blida,<br />
ET DE<br />
APPLICA<br />
TION DU CODE DE PROCEDURE CIVILE, ART. 59 ET DE<br />
L'ORDONNANCE DU 16 AVRIL 1813, ART. 2.<br />
En règle générale cl ainsi que l'énonce l'art. 59, al. 1er du Code de<br />
procédure civile, en matière personnelle, le tribunal compétent est<br />
celui du domicile du défendeur .<br />
la dérogation apportée à ce prin<br />
cipe par l'aîinéa 2 tin même article disposant qu'en malière de pen<br />
sion alimentaire, l'instance peut être portée devant le tribunal du<br />
domicile de l'ascendent demandeur, ne trouve pas application dans<br />
drs cas autres que celui expressément prévu, notamment lorsque la<br />
persion est demandée au profit d'une épouse et d'un enfant.
— — 82<br />
Si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843 énonce qu'en Algérie<br />
la résidence habituelle vaut domicile, ce texte n'accorde aucune com<br />
pétence particulière quelconque au tribunal de la résidence du de<br />
mandeur.<br />
Belbachir c. Belkacem. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le moyen unique :<br />
T.C.<br />
Orléansville, 16 juillet 1958.<br />
ARRET<br />
du 19 octobre <strong>1959</strong><br />
Attendu que saisi de l'appel interjeté par Belbachir Ali d'une<br />
sentence du cadi de Ténès qui l'avait condamné par défaut à<br />
payer à son épouse répudiée, Belkacem Yamina, une pension<br />
d'abandon, une pension de retraite légale ainsi qu'une indemnité<br />
de logement et un don moutaa et encore une pension alimentaire<br />
pour l'enfant né du mariage, le tribunal d'Orléansville a rejeté,<br />
par application de l'alinéa 2 de l'article 59 du code de procédure<br />
civile et de l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843, l'excep<br />
tion d'incompétence ratione loci soulevée par l'appelant et ren<br />
voyé les parties à conclure au fond ; qu'il lui est fait grief d'avoir,<br />
en retenant la compétence du premier juge, fait une fausse ap<br />
plication des textes susvisés ;<br />
Attendu qu'en règle générale et ainsi que l'énonce l'article 59,<br />
alinéa premier du code de procédure civile, en matière person<br />
nelle, le tribunal compétent est celui du domicile du défendeur,<br />
que la dérogation apportée à ce principe par l'alinéa 2 du même<br />
article disposant qu'en matière de pension alimentaire, l'ins<br />
tance peut être portée devant le tribunal du domicile de l'as<br />
cendant demandeur, ne trouve pas application dans des cas au<br />
tres que celui expressément prévu, notamment lorsque la pen<br />
sion est demandée, comme en la cause, au profit d'une épouse<br />
et d'un enfant ;<br />
Attendu, de plus, que si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril<br />
1843 énonce qu'en Algérie la résidence habituelle vaut domicile,<br />
ce texte n'accorde aucune compétence particulière quelconque<br />
au tribunal de la résidence du demandeur, que donc en décidant<br />
que le cadi de Ténès était compétent ratione loci, pour connaître<br />
de l'action intentée contre le défendeur domicilié à Mostaganem,<br />
au seul motif que la demanderesse résidait à Ténès, le Tribunal<br />
a violé le texte susvisé et que sa décision doit être annulée ;<br />
I. —<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
MARIAGE.<br />
—<br />
REPUDIATION.<br />
—<br />
<strong>N°</strong> 73<br />
DEMANDE DE PENSION ALI<br />
MENTAIRE PAR L'EPOUSE REPUDIEE AU PROFIT DES EN<br />
FANTS DONT ELLE A LA GARDE. —<br />
AVANT DIRE DROIT
— — 83<br />
ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION POUR FIXER<br />
LE TAUX DE LA PENSION A TITRE PROVISOIRE ? [NON).<br />
Aucun texte ne fait obligation au tribunal ayant ordonné la mesure<br />
d'instruction destinée à lui permettre de fixer le taux de la pension,<br />
d'accorder d'ores et déjà une pension alimentaire à titre provisoire ;<br />
ceci, alors que, d'une part, cette mesure n'a pas été sollicitée, et, d'au<br />
tre part, la hadina bénéficie de l'exécution provisoire de la sentence<br />
du premier juge accordant une pension alimentaire et condamnant le<br />
père à pourvoir à l'habillement des enfants.<br />
11. —<br />
HADANA.<br />
—<br />
— REGLES<br />
INTERET DE L'ENFANT ET REGLES DU F1Q1I.<br />
DE DEVOLUTION DE LA HADANA.<br />
L'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la hadana<br />
sur les règles du fiqh.<br />
Benloulou c. Chnranllah. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le premier moyen :<br />
T.C.<br />
Blida, 19 juillet 1958.<br />
ARRET<br />
— — 84<br />
Sur le deuxième moyen pris d'un manque de base légale et<br />
d'une violation û'ss règles rég ssant la hadana :<br />
Attendu qu'il est reproché une contradiction entre les motifs<br />
du jugement attaqué qui écartent l'imputation du vol, seul grief<br />
allégué à l'encontre de la hadina pour demander sa déchéance,<br />
et son dispositif prescrivant une mesure destinée à rechercher<br />
d'autres^causes éventue^es de déchéance et, en outre, une vio<br />
lation des règles du fiqh qui l'emportent sur l'intérêt de l'enfant<br />
pour l'attribution de la hadana ;<br />
Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu au<br />
moyen, l'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la<br />
hadana sur les règles du fiqh ; que c'est en application de ce<br />
principe et en vue de déterminer cet intérêt, même abstraction<br />
faite de toute cause de déchéance de la mère, non spécialement<br />
envisagée, que les juges du fond ont ordonné une mesure sus<br />
ceptible de les renseigner à cet égard et qu'ainsi ils donné base<br />
légale à leur décision et observé les règles de dévolution de la<br />
hadana ; d'où il suit que le moyen est pareillement infondé ;<br />
Par ces motifs :<br />
En- la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PROPRIETE. —<br />
ACQUISITION.<br />
—<br />
<strong>N°</strong> 74<br />
TITRES.<br />
TUANT DE JUSTES TITRES. —<br />
JUGEE. —<br />
MECONNAISSANCE<br />
—<br />
AUTORITE<br />
TITRES<br />
CONSTI<br />
DE LA CHOSE<br />
ET VIOLATION DE L'AUTO<br />
RITE DE LA CHOSE JUGEE.<br />
Herizi u. Naar. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le premier moyen :<br />
T.C. Orléansville, 22 novembre 1958.<br />
ARRET<br />
du 26 octobre <strong>1959</strong><br />
Attendu qu'il résulte des énonciations du jugement attaqué,<br />
que statuant en appel comme juridiction de renvoi, le tribunal<br />
d'Orléansville a, après décision d'avant dire droit admettant le<br />
demandeur Naar Kaddour à prouver qu'il avait acquis par pres<br />
cription une parcelle « Titera Hai » revendiquée à l'encontre de<br />
consorts Herizi, dit la preuve de cette prescription rapportée,<br />
notamment par l'enquête réaHsée, et fait droit à l'action ; qu'il<br />
lui est fait grief d'une violation de la chose jugée et d'une con<br />
trariété de motifs en ce que les consorts Herizi ayant contesté<br />
les titres du demandeur, excipant de l'acquisition antérieure des<br />
mêmes droits consentis à leur auteur par le même vendeur, et<br />
le tribunal ayant alors admis pour autoriser la preuve de la<br />
prescription invoquée subsidiairement par Naar Kaddour que
— — 85<br />
les titres qu'il produisait ne constituaient que de justes titres, le<br />
jugement attaqué a reconnu le caractère définitif de cette pré<br />
cédente décision, mais cependant écarté l'exception de minorité<br />
invoquée comme cause de suspension de la prescription, pour<br />
ce motif que les actes d'acquisition des consorts Herizi ne con<br />
cernaient pas la parcelle en litige ;<br />
Attendu que l'une et l'autre des parties prétendant à la pro<br />
priété de la parcelle par voie d'acquisition du chef d'un précé<br />
dent propriétaire, Saoula Aïssa, le tribunal a, en décidant que<br />
les titres de Naar Kaddour constituaient de justes titres et en<br />
l'appointant en conséquence à prouver la prescription qu'il in<br />
voquait subsidiairement, reconnu, par là-même, l'antériorité du<br />
droit de propriété des consorts Herizi sur la terre, par suite que<br />
les ventes dont excipait Naar Kaddour avaient été consenties<br />
a non domino ; qu'à raison de ces motifs qui constituaient le<br />
soutien nécessaire de son dispositif, cette décision non attaquée<br />
et exécutée avait un caractère définitif quant à la portée des<br />
titres du demandeur, ainsi d'ailleurs que l'énonce le jugement<br />
attaqué ; que, dès lors, en déparant que les consorte Herizi ne<br />
pouvaient invoquer la suspension de la prescription durant leur<br />
minorité du fait que leurs titres ne portaient pas sur la parcelle<br />
en litige, les juges du fond ont ainsi méconnu la valeur déjà<br />
constatée de ces titres, violé la chose jugée et donné des motifs<br />
contradictoires à la décision attaquée qui doit, par suite, être<br />
annulée, sans qu'il soit besoin de statuer sur les autres moyens<br />
qui ne sont que subsidiaires ;<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
APPEL. —<br />
<strong>N°</strong> 75<br />
NECESSITE D'APPELER EN CAUSE TOUTES LES PAR<br />
TIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGE<br />
MENT DONT APPEL.<br />
Bediar c. Noui. —<br />
POURVOI. —<br />
T.C.<br />
Sétif, 14 novembre 1958.<br />
ARRET<br />
du 28 octobre <strong>1959</strong><br />
<strong>N°</strong> 76<br />
EXPEDITION DE DECISIONS ANTERIEURES, ET PRO<br />
CES-VERBAUX DE COMPARUTION ET DE PRESTATION DE<br />
SERMENT, NON JOINTS A LA REQUETE. —<br />
LITE.<br />
Djellil u-. Hiréche. —<br />
T.C. Mostagapem, 3 juin 1958.<br />
ARRET<br />
du 2 novembre <strong>1959</strong><br />
IRRECEVABI
'MOYENS. —<br />
MOYEN<br />
INFONDE. —<br />
PROCEDER (NON). —<br />
SEES SANS REPONSE.<br />
Adour c. Othmane-Tolba. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
— — 86<br />
<strong>N°</strong> 77<br />
VIOLATION<br />
DES FORMES DE<br />
CONCLUSIONS PRETENDUMENT BAIS<br />
T.C. Blida, 31 mai 1958.<br />
ARRET<br />
du 4 novembre <strong>1959</strong><br />
Sur le moyen unique pris d'une violation des formes de procé<br />
•<br />
der<br />
Attendu que le jugement infirmatif attaqué a,<br />
après enquête<br />
effectuée en première instance et prestation par la dame Oth-<br />
mane Tolba d'un serment supplétif ordonné en cause d'appel,<br />
condamné Adour Mohamed, exploitant d'un fonds de commerce<br />
de boulangerie, à payer à la dite dame le montant du loyer de<br />
ses droits indivis dans ce fonds ; qu'il lui est fait grief d'avoir<br />
laissé sans réponse les conclusions par lesquelles Adour Moha<br />
med se disant l'associé et non le locataire de la demanderesse,<br />
se prévalait de ce que le fonds de commerce appartenait anté<br />
rieurement et indivisément entre eux aussi bien à son père qu'à<br />
l'époux de la dame Othmane et en déduisait que celle-ci n'en<br />
était pas seule propriétaire, comme elle le prétendait ;<br />
Mais attendu que les juges du fond ayant précisé dans les<br />
motifs de leur décision qui mettait un serment supplétif à la<br />
charge de la dame Othmane que le droit de co-propriété dont<br />
excipait ainsi Adour, lequel avait la jouissance exclusive de la<br />
boulangerie, ne pouvait contredire la location ni faire obstacle<br />
à la demande de la dame Othmane, co-propriétaire pour moitié<br />
au moins du fonds et ces énonciations n'ayant pas laissé sans<br />
réponse les conclusions visées au moyen et reprises au jugement<br />
attaqué, ils n'étaient donc pas tenus d'y répondre à nouveau ;<br />
d'où il suit que ce moyen est infondé ;<br />
7. —<br />
Par ces moUfs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
APPEL.<br />
—<br />
DEFAUT<br />
<strong>N°</strong> 78<br />
FAUTE DE CONCLURE. —<br />
EN MATIERE MUSULMANE.<br />
N'EXISTE PAS<br />
Il résulte des dispositions des alinéas 1" et 6 de l'article 18 de<br />
l'Ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en matière musulmane et de<br />
vant la juridiction d'appel, le défaut faute de conclure n'existe pas
— — 87<br />
et qu'une partie représentée à l'audience par un conseil à qui elle n'a<br />
pas donné les renseignements uliles pour présenter ses moyens ne<br />
peut être déclarée défaillante.<br />
II. —<br />
111. —<br />
MOYENS.<br />
PROCEDURE.<br />
—<br />
MOYEN<br />
IRRECEVABLE COMME NON DIRIGE<br />
CONTRE LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />
—<br />
ERREUR.<br />
—<br />
UNE ERREUR PUREMENT MA<br />
TERIELLE, DEMEUREE SANS INFLUENCE SUR LE DISPOSI<br />
TIF DU JUGEMENT ATTAQUE ET NE PREJUDICIANT A<br />
AUCUNE DES PARTIES NE PEUT DONNER OUVERTURE A<br />
ANNULATION.<br />
— Chaichi c. Brahimi. T.C. Blida, 29 mai 1958.<br />
LA COUR :<br />
Au fond .<br />
Sur le premier moyen :<br />
ARRET<br />
du 9 novembre <strong>1959</strong><br />
._,,,,<br />
Attendu que le jugement confirmatif attaqué ayant rejeté la<br />
demande de Chaichi Tayeb à^ltenoontre de sa locataire, Brahimi<br />
Mshdjouba,<br />
en expulsion des lieux loués pour défaut de paie<br />
ment du loyer et accordé délais de libération à la défenderesse<br />
pour s'acquitter de ce loyer, il lui est fait grief d'une violation;<br />
des formes de procéder en ce qu'il porte qu'il a été rendu con-<br />
tradictoirement,<br />
alors qu'ayant été donné acte aux conseils de<br />
l'intimée défenderesse de ce qu'ils n'avaient ni pièces ni rensei<br />
gnements, il revêtait ainsi le caractère d'un jugement de dé<br />
faut ;<br />
Mais attendu qu'il résulte des dispositions des alinéas 1"<br />
et 6<br />
de l'article 18 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en ma<br />
tière musulmane et devant la juridiction d'appel, le défaut faute<br />
de conclure n'existe pas et qu'une partie représentée à l'audience<br />
par un conseil à qui elle n'a pas donné les renseignements uti-<br />
'es pour présenter ses moyens ne peut être déclarée défaillante,;'<br />
d'où il suit que le moyen est irrecevable ;<br />
Sur le troisième moyen jiris également d'une violation ds> for<br />
mes de procéder en ce que le juge du premier degré n'a pas ré<br />
pondu aux conclusions par lesquelles le demandeur a offert de<br />
prouver qu'il avait vainement réclamé paiement du loyer à la lo<br />
cataire ;<br />
Mais attendu que ce moyen non dirigé contre le jugement<br />
aitaqué est pareillement irrecevable ;<br />
Sur le deuxième moyen :<br />
Attendu qu'une erreur purement matérielle, demeurés sans<br />
influence sur le dispositif du jugement attaqué et ne préjudi-<br />
ciant à aucune des parties ne peut donner ouverture à annula<br />
tion ;<br />
. Et qu'il en est ainsi de la constatation erronée dénoncée au<br />
moyen et figurant aux motifs du jugement attaqué, selon la<br />
quelle le demandeur Chaichi avait déclaré en première instance
— — 88<br />
que son mari était militaire en Indochine, cette argumentation<br />
émanant en fait de la partie adverse, Brahimi Mahdjouba ;<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
POURVOI. —<br />
7. —<br />
II. —<br />
777. —<br />
IV. —<br />
EXPEDITION<br />
<strong>N°</strong> 79<br />
D'UN ARRET ANTERIEUR DE LA<br />
CHAMBRE DE REVISION MUSULMANE, NON JOINT A LA RE<br />
QUETE. —<br />
IRRECEVABILITE.<br />
Keddoura u. Bedara et a. — T.C.<br />
MOYENS.<br />
MOYENS.<br />
MOYENS.<br />
MOYENS.<br />
—<br />
—<br />
Blida, 12 juin 1958.<br />
ARRET<br />
du 16 novembre <strong>1959</strong><br />
<strong>N°</strong> 80<br />
MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />
MOYEN<br />
INFONDE. —<br />
DES<br />
CONCLUSIONS NON<br />
REPRISES DEVANT LE TRIBUNAL DE RENVOI N'APPEL-<br />
PELLENT AUCUNE REPONSE.<br />
—<br />
MOYEN<br />
IRRECEVABLE. —<br />
LE MOYEN TIRE DE<br />
L'IRREGULARITE D'UNE ENQUETE, SPECIALEMENT DE CE<br />
QUE LES TEMOINS N'AURAIENT PAS PRETE SERMENT<br />
AVANT DE DEPOSER, NE PEUT ETRE PROPOSE POUR LA<br />
PREMIERE FOIS DEVANT LA CHAMBRE DE REVISION.<br />
—<br />
MOYEN<br />
INFONDE. —<br />
LE TRIBUNAL N'A PAS<br />
A EXIGER LA PREUVE D'UN FAIT NON CONTESTE PAR LE<br />
DEFENDEUR.<br />
Sadki c. Farès. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C. Tlaret, 11 juin 1958.<br />
ARRET<br />
du 18 novembre <strong>1959</strong><br />
Sur le premier moyen pris d'une violation des formes de pro<br />
céder :<br />
Attendu que, statuant comme juridiction de renvoi après an<br />
nulation d'une décision antérieure, le tribunal de Tiaret a, par<br />
le jugement confirmatif attaqué, reconnu à Farès Kheira la qua-
lité de veuve de Negadi Amar et, tant à elle-même qu'à Reguieg<br />
Mohammed leur enfant adoptif, celle d'héritiers du dit Negadi,<br />
qualités que leur contestait Sadki Fattoum, co-épouse de la de<br />
manderesse ;<br />
Qu'il est reproché au jugement attaqué d'énoncer que la ju<br />
ridiction de renvoi avait été saisie dans le délai légal sans faire<br />
connaître la date de la signification de l'arrêt d'annulation, met<br />
tant ainsi la Cour dans l'impossibilité d'exercer son contrôle ;<br />
Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, il est<br />
expressémjent mentionné au jugement que le tribunal de ren<br />
voi avait été saisi par réquisition du 8 octobre 1957, en vertu<br />
d'un arrêt de la Chambre de Révision Musulmane de la Cour<br />
d'appel <strong>d'Alger</strong> en date du 15 juillet 1957 signifié le 16 août 1957;<br />
Que le moyen manque donc en fait ;<br />
Sur ie deuxième moyen pris d'un défaut de réponse à des con<br />
clusions par lesquelles Sadiki Fattoum soutenait que la procédure<br />
engagée par Farès Kheira était nulle faute de mi"e en cause de<br />
tous les hérit'ers de Negadi Amar :<br />
Attendu que, soumises au juge de première instance, les con<br />
clusions visées au moyen n'ont pas été reprises devant le tribu<br />
nal de renvoi qui n'avait dès lors pas à statuer sur une excep<br />
tion à laoue'le la défenderers3 était présumée avoir renoncé ;<br />
d'où il suit que le moyen est infondé ;<br />
Sur le troisième moyen pris d'une violation des règles de la<br />
preuve en ce que le tribunal de Tiaret a fondé sa ctfcision sur les<br />
dsclara'ior-s de témoins que le premier juge avait entendus sans<br />
leur faire prêter serment :<br />
Attendu que le moyen tiré de l'irrégularité d'une enquête,<br />
spécialement de ce que les témoins n'auraient pas prêté serment<br />
avant de dérioser, ne peut être proposé pour la première fois<br />
devant la Chambre de révision ;<br />
Que ne résultant d'aucune énonciation de la sentence du cadi<br />
et du jugement d'appel que Sadki Fattoum ait excipé de la nul<br />
lité de l'enquête présentement invoquée, le moyen est donc<br />
irrecevable ;<br />
Sur le quatrième moyen, qui fa't grief au tribunal d'avoir,<br />
comme le premier juge, admis que Negadi Amar et Farès Kheïra<br />
avaient adopté Reguieg Mohammed,<br />
olo^j que cette adoption<br />
n'était prouvée ni par un acte ni par des témoignages :<br />
Attendu que le tribunal constate expressément dans le juge<br />
ment attaqué que l'institution de Reguieg Mohammed au rang<br />
d'héritier de Negadi Amar ne soulevait aucune discussion ; qu'il<br />
n'avait donc pas à exiger la preuve d'un fait qui n'était pas con<br />
testé par la défenderesse ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />
Par ces motifs ■<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)
7. —<br />
PROCEDURE.<br />
—<br />
COMPOSITION<br />
« DETACHE ,.-. — VIOLATION<br />
(NON).<br />
— — 90<br />
<strong>N°</strong> 81<br />
DU TRIBUNAL. —<br />
JUGE<br />
DES FORMES DE PROCEDER<br />
L'expression « détaché au tribunal » équivaut à celle de « délégué<br />
au tribunal » et la délégation doit être présumée régulière.<br />
II. —<br />
FILIATION.<br />
—<br />
REGLES DE LA PREUVE.<br />
A la différence du droit français, si foi est provisoirement due aux<br />
mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire peut cependant<br />
en être rapportée, à condition qu'il existe un commencement de preu<br />
ve par écrit ou des indices graves contraires résultant de faits désor<br />
mais constants.<br />
Consorts Sabeg —<br />
let 1958.<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
c. consorts Brahim. T.C.<br />
ARRET<br />
du 23 novembre <strong>1959</strong><br />
Sidi-Bel-Abbès, 10 juil<br />
Sur le premier moyen pris d'une violation des formes de pro<br />
céder en ce que le jugement attaqué ind que comme ayan; siégé<br />
M. Hacène, juge de paix suppléant détaché au tribunal de Sidi-<br />
Bel-Abbès, sans faire mention de la délégation du premier prési<br />
dent exigée par l'art:c!e 10 de la loi du 28 avril 1919 modifie<br />
par l'art. 2 de la loi du 3 avr'l 1958 pour qu'un magistrat can<br />
tonal puisse légalement siéger dans un tribunal de première ins<br />
tance :<br />
Mais attendu que l'expression « détaché au Tribunal » équi<br />
vaut à celle de « délégué au Tribunal » et que la délégation doit<br />
être présumée régulière ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />
Sur le deuxième moyen pris d'une violation des règles de la<br />
preuve en matière de filia.ion musulmane et d'une insuffisance de<br />
motifs :<br />
Attendu que Brahim Mohammed ben Boumediène contestant<br />
la validité d'un legs à titre particulier fait à sa marâtre Sàhi<br />
Aïcha par sa prétendue sœur consanguine Brahim Halima et la<br />
vocation héréditaire de Sabeg Mohammed et Sahi Yamina qui,<br />
contrairement aux mentions de l'acte de naissance de la de cu<br />
jus, disaient être ses père et mère, ces derniers l'ont assigné pour<br />
entendre juger que la défunte était bien leur fille, mais que son<br />
oncle Brahim Boumediène, père du contestant, et sa tante Sahi<br />
Aïcha, l'avaient seulement recueillie dès son jeune âge et<br />
l'avaient fait inexactement inscrire sous leurs noms à l'état-<br />
civil ;<br />
Attendu que, par jugement infirmatif attaqué, le tribunal de<br />
Sidi-Bel-Abbès, au motif que la possession d'état de la de cujus<br />
comme HVe légitime de Brahim Boumediène et de Sahi Aïcha<br />
était conforme à son acfe de naissance, a jugé qu'aucune preuve<br />
contraire ne pouvait être rapportée ;
— — 91<br />
Qu'il lui est reproché d'avoir en statuant ainsi violé la loi<br />
musulmane et insuffisamment motivé sa décision ;<br />
Attendu que, contrairement à ce qu'ont énoncé les juges d'ap<br />
pel, et à la différence du droit français, si foi est provisoirement<br />
due aux mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire<br />
peut cependant en être rapportée, à condition qu'il existe un<br />
commencement de preuve par écrit ou des indices graves con<br />
traires résultant de faits désormais constants ;<br />
Qu'à cet égard, il était invoqué un acte de notoriété et des<br />
témo;gnages recueillis par le premier juge établissant que Bra<br />
him Mohammed avait épousé la de cujus, ce qui exclut toute<br />
vraisemblance du lien de fraternité par lui allégué et attestant<br />
que la prétendue Brahim Halima était en réalité la fi1 le des<br />
demandeurs qui avait été adoptée par son oncle et sa tante ;<br />
qu'il était, en outre, produit un certificat médical affirmant que<br />
S~hi Aïcha n'avait jamaie eu d'enfant, ce qu'elle reconnaissait<br />
d'ailleurs ;<br />
Qu'en ne s'expliquant pas sur ces faits retentis au soutien<br />
de sa décision par le premier juge et qui étaient de nature à<br />
démentir les mentions de l'acte de naissance contesté, de même<br />
qu'en ne précisant pas de quelles p4èces il déduisait la posses<br />
sion d'état conforme à l'acte de naissance controuvée par las<br />
actes de notoriété et enquête susvisés, le tribunal, par mécon<br />
naissance du principe susrappelé, n'a pas donné base légale à<br />
son jugement qui doit dès lors être annulé ;<br />
7. —<br />
11. —<br />
III. —<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le jugement ; au fond, annule.<br />
(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PROCEDURE.<br />
CHAMBRE<br />
MOYENS.<br />
—<br />
QUALITES.<br />
<strong>N°</strong> 82<br />
—<br />
OMISSION<br />
DU NOM D'UNE<br />
PARTIE INTERVENANTE DANS LES QUALITES DE L'EX<br />
PEDITION PRODUITE PAR LE DEMANDEUR. —<br />
OMISSION DU GREFFIER, SANS INFLUENCE.<br />
DE REVISION. —<br />
TERRE FRANCISEE. —<br />
SE. —<br />
INCOMPETENCE.<br />
—<br />
MOYEN<br />
LITIGE<br />
SIMPLE<br />
PORTANT SUR UNE<br />
LITIGE SOUMIS A LA LOI FRANÇAI<br />
INFONDE. —<br />
MECONNAISSANCE<br />
DES<br />
REGLES REGISSANT EN DROIT MUSULMAN LA DEVOLU<br />
TION SUCCESSORALE (NON).<br />
Consorts Ouldja t. Henda. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C.<br />
Orléansville, 18 juin 1958.<br />
ARRET<br />
du 25 novembre <strong>1959</strong>
Sur le premier moyen :<br />
— — 92<br />
Attendu que le jugement attaqué a débouté les consorts Ouldja<br />
de l'action dirigée par eux contre Henda Bencherki pour<br />
obtenir le délaissement des droits ayant appartenu à Ouldja<br />
Zohra bent Ammar dans une parcelle qu'ils avaient vendue au<br />
père du défendeur en 1906 et ce, au motif que cette vente avait<br />
porté seulement sur les droits dont ils avaient hérité de leur père<br />
Ouldja Ammar, alors qu'aux dires du dit défendeur, l'acte d'ac<br />
quisition avait pour objet la totalité de la parcelle ;<br />
Qu'il lui est fait grief d'une violation de l'article 18 de l'or<br />
donnance du 23 novembre 1944, en ce que la dame Ouldja Mahdjouba<br />
qui figurait comme partie intervenante en première ins<br />
tance n'avait pas été appelée en cause d'appel ;<br />
Attendu que c'est par l'effet d'une simple omission du gref-<br />
rier que le nom de la dame susnommée ne figure pas aux qua<br />
lités de l'expédition produite par les demandeurs ;<br />
Qu'en effet, la grosse du jugement versée au dossier du dé<br />
fendeur mentionne expressément que Ouldja Mahdjouba a bien<br />
comparu et conclu par Maître Mesrine, avoué à Orléansville ;<br />
d'où il suit que le moyen manque en fait ;<br />
Sur le deuxième moyen :<br />
Attendu qu'il est reproché aux juges d'appel d'avoir écarté<br />
la preuve testimoniale offerte par les demandeurs au profit de<br />
la preuve écrite invoquée par le défendeur intimé ;<br />
Mais attendu que le litige a porté sur une terre francisée<br />
comme ayant fait l'objet d'un tiftre définitif délivré par les<br />
Domaines le 3 décembre 1879 ;<br />
Attendu qu'un tel litige étant soumis, tant sur le fond du droit<br />
que sur les modes de preuve à la loi française dont les juges<br />
ont d'ailleurs fait application, la Chambre de révision est in<br />
compétente pour connaître du moyen par application des arti<br />
cles 18 de la loi du 4 août 1926 et 38 de l'ordonnance du 23 no<br />
vembre 1944 ;<br />
Sur le troisième moyen :<br />
Attendu qu'il est fait grief au tribunal d'appel de n'avoir pas<br />
tenu compte de la part de succession paternelle revenant à<br />
Ouldja Zohra et d'avoir, ce faisant, méconnu les règles régissant<br />
en droit musulman la dévolution successorale ;<br />
Mais attendu qu'en l'état des conclusions non contestées de<br />
l'intimé révélant que Ouldja Zohra était décédée en 1905, soit<br />
un an avant la vente, ledit tribunal a pu décider à bon droit<br />
que c'était bien la totalité de la parcelle litigieuse qui avait été<br />
cédée en 1906 au père du défendeur, puisque les vendeurs en<br />
étaient devenus entièrement propriétaires pour l'avoir héritée<br />
tant du chef de leur père que du chef de la susnommée ; d'où<br />
il suit que loin d'avoir méconnu le droit musulman sur ce point,<br />
et que le moyen est in<br />
ledit tribunal l'a exactement observé,<br />
fondé ;<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)
POURVOI. —<br />
DESISTEMENT.<br />
Aouf c. consorts Mosbah. —<br />
PREUVE. —<br />
— — 93<br />
<strong>N°</strong> 83<br />
T.C. Blida, 26 juin 1958.<br />
ARRET<br />
du 30 novembre <strong>1959</strong><br />
<strong>N°</strong> 84<br />
— POUVOIRS DES JUGES DU FOND. APPRECIATION<br />
DES PRESOMPTIONS.<br />
L'appréciation des présomptions de fait ou de l'homme ressortit<br />
au pouvoir souverain des jugesdu<br />
fond. Ceux-ci apprécient, par ail<br />
leurs, souverainement ta pertinence ou l'utilité d'une offre de preu<br />
ve, et ils peuvent notamment refuser d'ordonner une mesure d'insT<br />
truction lorsqu'ils estiment que les faits sont d'ores et déjà démentis<br />
par les éléments de la cause.<br />
— Consorts Athmani c. Fadli. T.C. Tizi-Ouzou, 25 juillet 1U58,<br />
LA COUR :<br />
Au fond .<br />
ARRET<br />
du 2 décembre <strong>1959</strong><br />
Sur le moyen unique pris en ses deux branches :<br />
Attendu que le jugement infirmatif attaqué a déféré avant<br />
dire droit un serment supplétoire à Fadli Al ben Rabah, deman<br />
deur appelant, pour affirmer qu'il avait été dépossédé en 1957<br />
par les Consorts Athmani, défendeurs intimés, de la partie d'une<br />
parcelle dont il se disait propriétaire par l'effet d'un partage<br />
amiable, et .dont il prétendait avoir joui sans trouble jusqu'à<br />
l'année précédente ; qu'il lui est fait grief d'avoir, ce faisant,<br />
violé lés règles de la preuve, en ce que, d'une part, les juges<br />
d'appel avaient considéré à tort que les propres déclarations<br />
des consorts Athmani constituaient un commencement de preu<br />
ve en faveur de leur adversaire, et en ce que, d'autre part, les<br />
dits juges qui auraient dû, pour vérifier les dires des parties,<br />
avoir recours à une mesure d'instruction d'ailleurs demandée<br />
par conclusions subsidiaires, s'étaient abstenus de ce faire ;<br />
Mais attendu que l'appréciation des présomptions de fait ou<br />
de l'homme ressortit au pouvoir souverain des juges du fond ;<br />
que, par ailleurs,<br />
ceux-ci apprécient souverainement la perti<br />
nence ou l'utilité d'une offre de pretive, et qu'ils peuvent notam<br />
ment refuser d'ordonner une mesure d'instruction lorsqu'ils es-<br />
t:ment que les faits sont d'ores et déjà démentis par les élé<br />
ments de la cause ;
— — 94<br />
Attendu qu'en décidant que le fait par les consorts Athmani<br />
d'avoir reconnu que Fadli avait bien droit à un quart de la<br />
parcelle litigieuse et que c'était seulement parce qu'il avait voulu<br />
empiéter sur leurs droits qu'ils l'avaient « rejeté » sur la partie<br />
lui appartenant, constituait un commencement de preuve en fa<br />
veur du demandeur auquel ils ont en conséquence déféré le ser<br />
ment supplétif sans avoir recours à une mesure d'instruction<br />
préalable, les dits juges, loin de violer les règles de la preuve,<br />
en ont fait une exacte appréciation ; d'où il suit que le moyen<br />
est infondé en ses deux branches ;<br />
7. —<br />
II. —<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PROCEDURE.<br />
SERMENT.<br />
—<br />
COMPOSITION<br />
LITES SUBSTANTIELLES. —<br />
<strong>N°</strong> 85<br />
DU TRIBUNAL. —<br />
INDICATION<br />
GISTRAT DU MINISTERE PUBLIC (NON).<br />
—<br />
FORMA<br />
DU NOM DU MA<br />
— FORMULE DU SERMENT. OMISSION DANS<br />
LA FORMULE DE L'INVOCATION A LA DIVINITE. —<br />
MALITE SUBSTANTIELLE. —<br />
PROCEDER.<br />
VIOLATION<br />
FOR<br />
DES FORMES DE<br />
— Conorts Karoui u. Halassa. T.C. Batna, 25 juin 1958.<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le premier moyen :<br />
ARRET<br />
du 7 décembre <strong>1959</strong><br />
Attendu que le jugement attaqué a ordonné la prestation par<br />
Halassa Mohamed, défendeur intimé, d'un serment supplétif pour<br />
affirmer que le local à usage commercial par lui occupé à El-<br />
Oued lui avait été loué en 1939 par l'auteur des consorts Karoui,<br />
demandeurs appelants, moyennant un loyer mensuel de 50 francs<br />
régulièrement payé depuis lors, le dit serment déféré en vue<br />
rectifier un précédent jugement qui ayant déjà ordonné le<br />
de^<br />
même serment avait, dans la formule, indiqué par erreur que<br />
la location avait été consentie par les demandeurs eux-mêmes<br />
et non par leur auteur ;<br />
Qu'il lui est fait grief d'une violation des formes de procéder<br />
en ce que le tribunal d'appel aurait été irrégulièrement composé<br />
parce qu il n'aurait pas compris, parmi ses membres, un repré<br />
sentant du ministère public et qu'en tout cas il serait imposs'ble<br />
de déterminer qui en remplissait les fonctions à l'audience où<br />
il avait ete rendu ;
— — 95<br />
Mais attendu qu'il n'est pas nécessaire, pour la validité d'un<br />
jugement, que le nom du magistrat du ministère pub'ic qui a<br />
donné ses conclusions soit mentionné dès lors que, comme en<br />
l'espèce, il y est énoncé que le ministère public a été entendu,<br />
une telle formalité n'étant point substantielle ; d'où il suit que<br />
le moyen est à rejeter ;<br />
Sur le deuxième moyen :<br />
Attendu qu'il est fait grief au jugement attaqué d'une viola<br />
tion de la loi musulmane en ce que le serment déféré à Malassa<br />
ne comporte pas, dans la formule énoncée, d'invocation à la<br />
divinité ; Attendu que ce moyen est recevable comme s'appli-<br />
quant à un jugement qui se suffit à lui-même pour ce qui a trait<br />
à la formule du serment qu'il a donnée de façon complète et<br />
précise : que, par ailleurs, étant essentiellement d'ordre public<br />
il peut être va^blement invoqué pour la première fois devant<br />
la Chambre de Révis'on ; Attendu, au fond, que l'omission visée<br />
au dit moyen est certaine et qu'elle doit entraîner nécessaire-,<br />
ment l'annulation du jugement attaqué, l'obligation d'inclure<br />
l'invocation à la divinité dlans la formule du serment musulman<br />
oui est d'essence profondément religieux étant une formalité<br />
substantielle ; d'où il su;t que le moven est fondé et que le<br />
jugement attaqué doit donc être annulé ;<br />
7. —<br />
II. —<br />
111. —<br />
Par ces motifs :<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
MOYENS.<br />
PROCEDURE.<br />
—<br />
PRESCRIPTION.<br />
<strong>N°</strong> 86<br />
— MOYEN MANQUANT EN FAIT. REPONSE SUF<br />
FISANTE SUR L'ORIGINE DE TITRES DE PROPRIETE.<br />
—<br />
APPEL.<br />
—<br />
LA DEMANDE D'APPEL PROCE<br />
DANT D'UNE CAUSE DIFFERENTE DE CELLE SOUMISE AU<br />
PREMIER JUGE, A LE CARACTERE D'UNE DEMANDE NOU<br />
VELLE.<br />
— IRRECEVABILITE.<br />
—<br />
REGLES<br />
REGISSANT LA MATIERE. —<br />
OFFRE DE PREUVE D'UNE POSSESSION DECENNALE RE-<br />
JETEE A BON DROIT.<br />
— Refis e. consorts Djaani. T.C. Blida, 10 juillet 1958.<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le premier moyen :<br />
ARRET<br />
du 9 décembre <strong>1959</strong><br />
Attendu que le jugement attaqué a confirmé une sentence<br />
du Cadi de Ghardaïa qui a débouté Rafis Mohamed ben Brahim
— — 96<br />
des fins de l'action introduite par lui contre Djaani Bouhafa pour<br />
obtenir le délaissement par celui-ci d'une parcelle et l'enlève<br />
ment des matériaux que le défendeur avait entreposés en vue<br />
de l'édification de diverses constructions ; qu'il lui est fait grief<br />
d'une violation des formes de procéder par défaut de réponse à<br />
des conclusions du demandeur concernant l'origine et la valeur<br />
des droits de propriété invoqués par lui ;<br />
Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, les juges<br />
d'appel y ont suffisamment répondu par des motifs faisant res<br />
sortir qu'il n'était pas justifié de la propriété de l'auteur auquel<br />
Refis Mohammed faisait remonter l'origine des titres par lui<br />
invoqués ; d'où il suit que le moyen manque en fait ;<br />
Sur le second moyen :<br />
Attendu qu'il est reproché au tribunal d'appel d'avoir déclaré<br />
l'action de Refis irrecevable, tant en raison de ce qu'il ne pou<br />
vait y avoir cumul du pétitoire et du possessoire, qu'en raison<br />
de ce qu'en appel la demande était nouvelle ;<br />
Attendu qu'il résulte des qualités du jugement attaqué que<br />
l'action de Refis Mohamed qui, en première instance, tendait au<br />
principal au délaissement d'une parcelle et avait donc le carac<br />
tère pétitoire, a été transformée en cause d'appel en une simple<br />
demande d'enlèvement des matériaux entreposés sur la dite par<br />
celle, demande au soutien de laquelle ont été invoquées tant<br />
une possession annale qu'une possession décennale ;<br />
Attendu, cela étant, que le tribunal d'appel a estimé à bon<br />
droit, d'une part, que le pétitpire. et le possessoire ne pouvaient<br />
se cumuler, d'autre part, que la demande en appel procédait<br />
d'une cause différente de celle qui avait été soumise au premier<br />
juge et que, dès lors, elle avait le caractère d'une demande<br />
nouvelle ;<br />
Qu'à ce double titre, l'action de Refis était donc irrecevable ;<br />
Attendu que, ce faisant, le dit tribunal, loin de violer les for<br />
mes de procéder, les a exactement observées et que le moyen<br />
est en conséquence à rejeter ;<br />
Sur le troisième moyen :<br />
Attendu qu'il est fait grief au tribunal de Blida d'avoir re<br />
jeté l'offre de preuve de la possession décennale présentée par<br />
Refis Mohammed au motif erroné que sa possession personnelle<br />
ne pouvait être jointe à celle de son auteur ;<br />
Attendu qu'il résulte du jugement entrepris que le dit Refis<br />
a demandé à prouver « qu'il avait toujours eu la possession du<br />
lot litigieux », sans invoquer en aucune façon la possession de<br />
son auteur ; Attendu qu'en cet état, les juges d'appel ont pu<br />
considérer à bon droit que cette offre de preuve d'une posses<br />
sion personnelle manquait de pertinence en raison du fait qu'aux<br />
dires du demandeur lui-même, son acquisition avait eu lieu en<br />
1948 et que dix ans ne s'étaient pas écoulés entre cette époque<br />
et le jour de l'introduction de l'instance ; Attendu que ce fai-
— — 97<br />
sant, les dits juges ont fait une exacte application des règles<br />
régissant la matière de la prescription et que le moyen est pa<br />
reillement à rejeter ;<br />
Par ces motifs :<br />
Reçoit le pourvoi comme régulier et recevable en la forme ;<br />
au fond, le rejette.<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Bernasconi, Av. gén.)<br />
PROCEDURE. —<br />
FOND.<br />
CONCLUSIONS.<br />
—<br />
<strong>N°</strong> 87<br />
POUVOIR<br />
DES JUGES DU<br />
Si les juges du fond peuvent, en principe, à condition d'en puiser<br />
les éléments dans les pièces régulièrement déposées, accueillir les<br />
conclusions de l'une des parties par des moyens de droit qu'elle n'a<br />
pas cru devoir employer, ce pouvoir ne peut également s'exercer à<br />
l'égard de moyens de fait ou mélangés de fait et de droit.<br />
Oudina c. Boularouk. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
Sur le moyen unique ;<br />
T.C. Alger, 19 juillet <strong>1959</strong>.<br />
ARRET<br />
du 14 décembre <strong>1959</strong><br />
Attendu que si les juges du fond peuvent, en principe, à con<br />
dition d'en puiser les éléments dans les pièces régulièrement<br />
déposées, accueillir les conclusions de l'une des parties par des<br />
moyens de droit qu'elle n'a pas cru devoir employer, ce pouvoir<br />
ne peut également s'exercer à l'égard de moyens de fait ou mé<br />
langés de fait et de droit ;<br />
Attendu que le jugement partiellement confirmatif attaqué<br />
qui a prononcé au profit de l'épouse, Boularouk Hadjera, le<br />
divorce d'entre elle et son mari, Oudine Mokhtar, confié à la<br />
mère, la hadana de l'enfant commun et condamné le mari au<br />
paiement d'une pension d'aïda et d'une pension alimentaire pour .<br />
l'enfant,<br />
a écarté le seul moyen retenu par le premier juge pour<br />
admettre la demande en divorce et résultant de sévices exercés<br />
sur l'épouse et constatés par un certificat médical, au motif qu'il<br />
n'était pas suffisamment justifié que le mari en fût l'auteur et<br />
uniquement et d'office considéré que Oudina Mokhtar, en ne<br />
subvenant pas aux besoins de son épouse, alors qu'elle demeu<br />
rait chez ses parents,<br />
lant du mariage ;<br />
Au fond, annule...<br />
avait contrevenu à ses obligations décou<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieuteud, Av. gén.)
PROCEDURE. —<br />
— — 98<br />
<strong>N°</strong> 88<br />
UNE PARTIE NE PEUT LEGALEMENT SE PREVA<br />
LOIR D'UNE IRREGULARITE DE PROCEDURE QUI NE PEUT<br />
LUI NUIRE EN RIEN.<br />
Ali Turqui e. Hadri. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C.<br />
Sur le moyen unique :<br />
Orléansville, 15 octobre 1958.<br />
ARRET<br />
du 16 décembre <strong>1959</strong><br />
Attendu que, prétendant avoir été évincé par Ah Turqui Mahdi<br />
d'une parcelle de terre qu'il tenait en location de Damardji<br />
Abderrahmane, Kadri ou Hadri Ahmed a assigné le premier en<br />
délaissement et paiement de dommages-intérêts et le second<br />
pour venir affirmer son droit de propriété sur le terrain litigieux<br />
s'il lui était dénié ;<br />
Que par le jugement attaqué, le tribunal d'Orléansvi'le a con<br />
firmé une sentence du juge de paix de cette localité qui, après<br />
enquête, n'a pas -admis que Kadri ou Hadri Ahmed ait cédé son<br />
bail à Ali Turqui, comme celui-ci le prétendait, et l'a condamné<br />
à payer au demandeur une indemnité d'éviction, sans statuer<br />
sur la demande dirigée contre le bailleur.<br />
Qu'il lui est reproché d'avoir,<br />
pour écarter une exception de<br />
nullité de procédure fondée sur un défaut de reprise d'instance<br />
contre les héritiers de Damardji décédé en cours de procédure,<br />
énoncé qu'Ali Turqui Mahdi était sans intérêt et donc sans<br />
qualité pour s'en prévaloir, alors que celui-ci avait, au contraire,<br />
un intérêt certain à voir l'enquête porter sur tous les faits arti<br />
culés par l'une ou l'autre des parties et notamment sur ceux<br />
affirmés par Damardji ;<br />
Mais attendu qu'au soutien de leur décision, les juges du fond<br />
ont énoncé que, contrairement à l'allégation d'Ali Turqui, jamais<br />
Damardji n'avait reconnu lui avoir cédé la parcelle litigieuse et<br />
que l'appel en garantie du bailleur par le preneur Kadri ne pou<br />
vant profiter qu'à ce dernier seul, Ali Turqui Mahdi ne pouvait<br />
légalement se prévaloir d'une irrégularité de procédure qui ne<br />
pouvait lui nuire en rien ;<br />
Que le moyen qui ne tend qu'à faire réviser cette apprécia<br />
tion de fait des juges du fond est irrecevable ;<br />
7. —<br />
Au fond, le rejette...<br />
(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PROCEDURE.<br />
—<br />
<strong>N°</strong> 89<br />
JURIDICTION DE RENVOI APRES ANNULA<br />
TION PAR LA CHAMBRE DE REVISION. —<br />
SUBSTANTIELLES A OBSERVER. —<br />
FORMALITES<br />
SIGNIFICATION.
L'insertion dans l'avertissement d'avoir à comparaître devant la<br />
juridiction de renvoi, de la copie du dispositif de l'arrêt d'annulation<br />
est le mode légal de signification de l'arrêt ; elle constitue, à ce titre,<br />
une formalité substantielle.<br />
II. —<br />
CONCLUSIONS.<br />
—<br />
(NON). —<br />
AVERTISSEMENT<br />
DEFAUT<br />
DE REPONSE A CONCLUSIONS<br />
D'AVOIR A COMPARAITRE, DE<br />
MEURE A L'ETAT DE PROJET. —<br />
LA DECISION. —<br />
Alouani et a. t. Baamar. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
ABSENCE<br />
DE COPIE DE<br />
COPIE REQUISE A PEINE DE NULLITE.<br />
T.C. Blida, 23 octobre 1958.<br />
ARRET<br />
du 21 décembre <strong>1959</strong><br />
Sur le premier moyen et la première branche du second pris<br />
d'un difaut de réponse à dss conclusions et d'une violation de<br />
l'article 69 de l'ordonnance du 26 septembre 1 842 :<br />
Attendu qu'un arrêt du 18 janvier 19<strong>55</strong> -ayant, à la requête<br />
de Alouani Mohammed et consorts, annulé un jugement du<br />
tribunal de Blida en date du 5 novembre 1953 qui rejetait une<br />
exception de péremption d'instance par eux, soulevée et les<br />
condamnait à délaisser deux immeubles revendiqués par Baa<br />
mar Kacem, le même tribunal autrement composé a été saisi<br />
comme juridiction de renvoi ;<br />
Qu'il lui est reproché d'avoir, par le jugement attaqué, décidé<br />
que, conformément à l'alinéa final de l'article 48 de l'ordon-<br />
nane du 23 novembre 1944, l'arrêt précité était réputé non avenu<br />
au motif que l'avertissement domié à Baamar d'avoir à compa<br />
raître devant la juridiction de renvoi ne comportait pas une<br />
copie du dispositif de l'arrêt d'annulation, et ce sans répondre à<br />
une argumentation tirée du texte visé au moyen et en violation<br />
de ce texte qui donne au juge du fond la faculté, suivant les cir<br />
constances, de ne pas prononcer les nullités des actes d'exploit<br />
et de procédure ;<br />
Mais attendu que, d'une part, le tribunal n'a pas laissé les<br />
conclusions des défendeurs sans réponse dès lors qu'il a, au<br />
contraire de ce qui était soutenu, déclaré que l'article 48 de<br />
l'ordonnance du 23 novembre 1944 ne laissant au juge aucun<br />
pouvoir d'appréciation quant à la nullité édictée par ce texte<br />
et, d'autre part, n'a pas, en statuant ainsi, violé l'article 69 de<br />
l'ordonnance du 26 septembre 1842, l'insertion dans l'avertisse<br />
ment de la copie du dispositif de l'arrêt d'annulation constituant<br />
une formalité substantielle comme étant le mode légal de signi<br />
fication de l'arrêt ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />
Sur la seconds branche du second moyen pris d'un défaut de<br />
rénonse à des corcclMcns par lesquelles Alouani Mohammed et<br />
consorts demandaient au tribunal d'ordonner l'audition du gref<br />
fier en chef à l'effet de prouver qu'un avertissement régulière<br />
ment établi avait été adressé à Ghardaïa où Baamar était domi-<br />
c lié au début du procès, son changement d'adresse n'ayant pas<br />
été notifié aux défendeurs, et que la copie du dispositif de l'arrêt<br />
l^wvcts^^
— — 100<br />
d'annulation qui y figurait avait été découpée et épinglée sur le<br />
second avertissement signifié à Alger qui, de ce fa't, était donc<br />
Valable ;<br />
Attendu qu'au soutien de sa décision, le tribunal de Blida a<br />
constaté que l'avertissement envoyé à Ghardaïa n'ayant jamais<br />
été remis à Baamar était resté un simple projet sans valeur et<br />
qu'il était constant que l'avertissement adressé à Alger ne com<br />
portait pas la copie de décision requise à peine de nullité ab<br />
solue ;<br />
Qu'il a, par ces énonciations, implicitement mais nécessaire<br />
ment rejeté la demande, d'audition du greffier en chef qu'il ju<br />
geait inutile se trouvant suffisamment éclairé ; d'où il suit que<br />
le moyen est également à rejeter ;<br />
I. —<br />
Par far ces motifs monts :<br />
En la forme, reçc<br />
En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />
(MM. Couranjou, Rapp, ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
PROCEDURE.<br />
.<br />
—<br />
QUALITES. —<br />
CONCLUSIONS<br />
EFFETS.<br />
<strong>N°</strong> 90<br />
NON REPRODUITES AUX<br />
Lorsque l'analyse des conclusions faites par les juges du fond<br />
prouve qu'ils en ont eu connaissance, cette ênonciation supplée<br />
l'omission de leur reproduction aux qalités.<br />
II. —<br />
PROCEDURE.<br />
—<br />
CONCLUSIONS.<br />
—<br />
LES<br />
CONCLUSIONS DE<br />
CLARANT MAINTENIR CELLES PRISES ANTERIEUREMENT<br />
NE RECLAMENT PAS UNE REPONSE SPECIALE.<br />
Bourieha c. Boudia. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C. Orléansville, 29 octobre 1958.<br />
ARRET<br />
du 23 décembre <strong>1959</strong><br />
Sur les deux moyens réunis pris de violations des formes de<br />
procéder :<br />
Attendu qu'il est reproché au jugement attaqué de ne pas<br />
reproduire en ses qualités le dispositif des conc1<br />
usions prises<br />
par Bouaricha El Boughari qui, pour résister à une demande<br />
de pension de nefaka formulée par son épouse Boudia Fatma,<br />
faisait état d'un jugement de divorce que celle-ci avait obtenu<br />
et déclarait en conséquence s'en référer à ses écritures antérieu<br />
res tendant au débouté de la demanderesse ;<br />
Qu'il est, en outre, fait grief au tribunal d'Orléansville de<br />
n'avoir pas répondu à ces conclusions pourtant visées aux mo<br />
tifs de son jugement confirmatif, en omettant de fixer comme
— — 101<br />
forma au service de la psnsion al'ouée à Boudia Fatma le jour<br />
de son divorce ;<br />
Mais attendu que l'analyse non critiquée qu'ils en ont faite<br />
prouve que les juges du fond ont eu connaissance des conclu<br />
sions visées au moyen ; que cette énonciation supplée l'omis<br />
sion de leur reproduction aux qualités ;<br />
Et attendu, d'autre part, que des conclusions déclarant main<br />
tenir celles prises antérieurement ne réclam-snt pas une réponse<br />
spécial ; qu'au surplus, dès lors qu'il confirmait purement et<br />
simplement ia sentence qui précisait que Boudia Fatma ne per<br />
cevrait sa psns-on que pendant le temps qu'elle demeurerait<br />
soumise à la puissance maritale du défendeur, le tribunal n'avait<br />
pas à spécifier davantage quo la pension cesserait de lui être<br />
duo à partir du leur où a été prononcé le divorce entre les par<br />
ties ; d'où il suit que les deux moyens sont à rejeter ;<br />
7. —<br />
Par ces motifs :<br />
En. l:i forms, reçoit le pourvoi ; au fond, le rfjette.<br />
(MM. Couranjou, Rcpp. ; Lieutaud, Av. gén)<br />
RENVOI.<br />
—<br />
RECEVABILITE.<br />
<strong>N°</strong> 91<br />
—<br />
VEMBRE 1944, ART. 41. —<br />
LA<br />
ORDONNANCE<br />
DU 23 NO<br />
PRODUCTION D'UNE COPIE<br />
CERTIFIEE CONFORME A LA GROSSE PAR LE GREFFIER<br />
EN CHEF DE LA COUR D'APPEL ET QUI COMPORTE TOU<br />
TES LES ENONCIATIONS LEGALES,<br />
SATISFAIT AUX PRES<br />
CRIPTIONS LEGALES EN MATIERE DE RECEVABILITE.<br />
11. — CHAMBRE DE REVISION.<br />
IU. —<br />
MOYENS.<br />
— IMMEUBLE URBAIN FRANCISE.<br />
— 7.01 FRANÇAISE SEULE APPLICABLE POUR TRANCHER<br />
TOUS LES LITIGES AUXQUELS LA VENTE PEUT DONNER<br />
LIEU, NOTAMMENT CELUI RELATIF AU REMBOURSEMENT<br />
— DU PRIX. INCOMPETENCE.<br />
—<br />
VAISE FOI. —<br />
MOYEN TIRE DE L'APPRECIATION DE LA MAU<br />
QUESTION<br />
DE FAIT DE LA CONNAISSANCE<br />
SOUVERAINE DES JUGES DV FOND. —<br />
Hamza c. Messaoudi. —<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
T.C.<br />
Ortéansville,<br />
ARRET<br />
du 23 décembre <strong>1959</strong><br />
Sur la recevabil^é du pourvoi :<br />
IRRECEVABILITE.<br />
12 novembre 1958.<br />
Attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, la produc<br />
tion d'uno copie de l'arrêt du 12 avril 1956, certifiée conforme
— — 102<br />
à la grosse par le greffier en chef de la Cour d'appel et qui con<br />
tient toutes les énonciations légales, satisfait aux prescriptions de<br />
l'article 41 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 ; d'où il suit<br />
que ie pourvoi est régulier et recevable ;<br />
Sur le premier moyen pris -d'une violation de l'autorité de la<br />
chose jugée :<br />
'<br />
Attendu que, pour résister à une demande extra-judiciaire de<br />
paiement de loyers formulée par Hamza, Khedidja, Messaoudi<br />
Henni soutint avoir acquis la propriété du dit immeuble par acte<br />
de taleb du 11 janvier 1953 ; qu'assigné, il fut débouté de sa<br />
prétention par un arrêt du 12 avril 1956 qui, en raison du carac<br />
tère francisé de l'immeuble litigieux, déclara inopposable à son<br />
adversaire qui le déniait l'acte dont il excipait ;<br />
Qu'au procès qui lui fut intenté en paiement des loyers à la<br />
suite de cette décision, Messaoudi Henni répondit par uns action<br />
en remboursement de la somme de 200.000 francs qu'il préten<br />
dait avoir versée à Hamza Khedidja pour achat de son terrain ;<br />
Que, sur les deux instances jointes, le tribunal d'Orléansville<br />
a, par le jugement infirmatif attaqué, autorisé Messaoudi Henni<br />
à rapporter par voie d'enquête la preuve du versement des fonds<br />
dont il réclamait le remboursement ;<br />
Qu'il lui est reproché d'avoir, en admettant la recevabilité<br />
de la demande de Messaoudi, méconnu l'autorité de la chose<br />
jugé.e par l'arrêt du 12 avril 1956 qui avait déclaré inopposable<br />
à Harriza Khedidja l'acte de vente du 11 janvier 1953 en vertu<br />
duquel la somme réclamée aurait été versée ;<br />
Mais attendu que l'action de Messaoudi Henni trouve son fon<br />
dement juridique dans l'inexécution par Hamza Khedidja du<br />
contrat de vente qu'il soutient avoir été conclu entre eux ; que,<br />
s'agissant d'un immeuble urbain francisé, la loi française est<br />
seule applicable pour trancher tous les litiges auxquels la pré<br />
tendue vente peut donner lieu, notamment celui relatif au rem<br />
boursement du prix ;<br />
Que le moyen tiré de la violation, de ]a chose jugée, qui tou<br />
che au fond- du droit français qu'aurait ctû appliquer là trthunal,<br />
échappe donc à la compétence de la Chambre de Révision en<br />
vertu des articles Ie*<br />
et 38 de l'ordonnance du 23 novembre 1944<br />
et du paragraphe 3 de la loi du 4 août 1926 ;<br />
Sur le second moyen fa'sant grief au tribunal d'avoir refusé de<br />
prononcer la résolution du bail liant les parties et d'ordonner l'ex<br />
pulsion de Messaoudi Henni sollicitées par Hamza Khedidja, au<br />
motif que cette dernière ne justifiait pas du chiffre des loyers<br />
qu'elle réclamait, alors que les éléments de la causée prouvent<br />
que le défendeur qui ne paie pas ses loyers depuis plusieurs années<br />
est un occupont de mauvaise fol 'dont i'expukion devait être or<br />
donnée avant même toute mesure d'instruction tendant à faire<br />
déterminer le montant des loyers dus .<br />
,<br />
.
103-<br />
Attendu que l'appréciation de la mauvaise foi est une ques<br />
tion de fait dont les juges du fond connaissent souverainement ;<br />
que le moyen est donc irrecevable ;<br />
7. —<br />
IL -<br />
Par ces motifs :<br />
Rejette...<br />
(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />
MOYENS.<br />
ACTE.<br />
—<br />
MOYEN<br />
<strong>N°</strong> 92<br />
NE SE PREVALANT QUE D'ERREURS<br />
PUREMENT MATERIELLES NON SUSCEPTIBLES DE VICIER<br />
LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />
—<br />
FOND. —<br />
DENATURATION<br />
D'UN ACTE PAR LES JUGES DU<br />
CONDITIONS.<br />
Pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut qu'il y ait en. de<br />
la part des juges du fond, une méconnaissance brutale el évidente<br />
du sens et de la portée dudit acte.<br />
— Consorts Nainli t. Namli Ali. T.C. Batna, 19 novembre 1958.<br />
LA COUR :<br />
Au fond :<br />
ARRET<br />
du 30 décembre <strong>1959</strong><br />
Sur les deux premiers moyens réunis pris de motifs erronés équi<br />
valant à un défaut de motifs :<br />
Attendu que, par le jugement confirmatif attaqué, le tribunal<br />
de Batna a débouté Namli Aïcha et Kheïra d'une action engagée<br />
contre leur neveu mineur Namli Mohammed, représenté par son<br />
tuteur Namli Ali, tendant à la délivrance des bians dépendant<br />
de la successeur de leur auteur commun, à elles échus lors d'un<br />
partage constaté par acte du 29 septembre 1916, et à l'annulation<br />
d'un habous constitué par le dit auteur le 10 février 1901 sur<br />
une partie de son patrimoine ;<br />
Qu'il lui est reproché d'avoir attribué inexactement à Maître<br />
Guedj, avocat des demanderesses, des conclusions indiquant que<br />
l?s prénoms de Mohammed Cheikh et cle Mohammed Lakhdar<br />
employés indifféremment dans la procédure désignaient une seule<br />
et même personne, alors que ces conclusions émanaient en réa<br />
lité de Maître Sisbane, conseil du défendeur, et d'avoir en outre<br />
énoncé qu'une décision du 23 septembre 1948 intervenue entre<br />
les parties était fondée sur des actes de désistement des deman-
— 104 —<br />
deresses alors que ces actes en date du 11 février et du 7 mars<br />
1950 lui sont postérieurs ;<br />
Ma;s attendu que les deux moyens ne se prévalent que d'er<br />
reurs purement matérielles, d'autant moins susceptibles de vi<br />
cier le jugement attaqué que, d'une part, l'identité réelle du<br />
mineur intéressé n'a jamais été contestée et que, d'autre part,<br />
loin de fonder sa décision sur ie jugement du 23 septembre 1948<br />
le tribunal en a donné des motifs propres sur lesquels l'erreur<br />
invoquée est ;Vrosurée sans influence ; d'où il suit que les deux<br />
moyens sont à rejeter ;<br />
Sur le tro'sïème moyen pris d'une dénoturof'on des deux actes<br />
des 1 1 février et 7 mars 1950 en ce que le tribunal a inexactement<br />
admis qu'ils env orîa'ent renonciat'on des demanderesses aux droits<br />
antérieurement acquis par elles, alors qu'ils ne pouvaient porter<br />
renonçât on cjti'a'j droit d'engager des actions nouvelles sur des<br />
pré entions nouvelles :<br />
Attendu que, pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut<br />
qu'il y ait eu de la part des juges du fond, une méconnaissance<br />
bratle et évidents du sens et de la portée du dit acte ;<br />
'en debout:at I-T<br />
sml: Aïcha et ILheïra de leur action au vu<br />
le tribunal na certes pas dénaturé<br />
.oyen,<br />
de ces e.ctes; dès lors ~u*iis éne-nc.en texcnvr.'-e,vse&3<br />
reconnaissent n'avoir rien à<br />
rtc'am'r tux héritiers àn êtes vie 's au r.<br />
^<br />
l";ur frère Be-rr.mema, père de Namli<br />
Meh:rnmeJ. Cheikh et Mohammed Lakhdar, tant du chef de<br />
leur père et necre que de celui de leurs frères et ne pouvoir<br />
..<br />
• i<br />
:- tés<br />
mer,'; o
REVUE ALGERIENNE<br />
TUNISIENNE ET MAROCAINE<br />
DE LEGISLATION ET DE JURISPRUDENCE<br />
DIRECTEUR : M. le Doyen de la Faculté de Droit : André BRETON.<br />
REDACTEUR EN CHEF : M. A. COLOMER, Professeur agrégé à la Faculté.<br />
SECRETAIRE GENERAL M. Louis JACQUIGNON, Docteur en Droit.<br />
Acte<br />
Appel<br />
TABLE DES MATIERES<br />
:r--"fe-G=ee cV'S "o t !" ~~- rf^cfofc-ïe ï9"?-;\'ass 1951)<br />
(L:s chiffres renvc cnî cvx numéros c'ee c.rrê s)<br />
Chambre de révision<br />
Compétence<br />
Conc'<br />
usions<br />
Filiat on<br />
Hadana<br />
Irrecevabilité<br />
Mariage<br />
Moyens<br />
Moyen infondé •<br />
M^ysn manquant en fait<br />
Péremption<br />
Pourvoi<br />
Prescript'on<br />
Preuve<br />
Pro"°dure<br />
Propriété<br />
Serment<br />
82<br />
68-75-78<br />
82-91<br />
72<br />
89<br />
81<br />
73<br />
71-76-79<br />
73<br />
77-78-30-91-92<br />
• 80-82<br />
80-85<br />
70<br />
69-91<br />
88<br />
84<br />
78-81-82-85-85-<br />
87-88-89-90<br />
74<br />
85
M NOUVEAU KES»EKT01t£<br />
DE OKOll MUSUIMAN<br />
Maître Georges SlBAND vient de réaliser le vœu de tous les prati<br />
ciens du Droit musulman en faisant éditer un REPERTOIRE ALPHA<br />
BETIQUE DE JURISPRUDENCE MUSULMANE pour les<br />
années 1945 à 1950 et 1951 à 19<strong>55</strong> (2 volumes).<br />
L'ordonnance du 23 novembre 1 944 a profondément remanié l'ancien<br />
pourvoi en annulation qui existait en matière musulmane, et a fait de<br />
la Chambre de révision musulmane de la Cour d'appel <strong>d'Alger</strong>, une<br />
véritable Cour de cassation pour le Droit musulman en Algérie. Sous ce<br />
nouveau régime, l'activité de la Chambre de révision s'est multipliée. La<br />
Haute Juridiction a élé appelée *à statuer sur des points de droit qui<br />
n'étaient pas, autrefois, de sa compétence. Le nombre et la diversité<br />
des questions qu'elle a traitées, a permis de dégager certains principes<br />
généraux au sujet desquels la doctrine et la jurisprudence étaient encore<br />
divisées et hésitantes.<br />
Par un concours de circonstances malheureux, le Bulletin des Arrêts<br />
de la Chambre de révision, publié par la « Revue Algérienne », ne<br />
comportait pas, à cette époque, de table des matières. Le lecteur ne pou<br />
vait retrouver la position de la Haute Juridiction sur tel point particulier<br />
qu'après de longues et fastidieuses recherches.<br />
Le répertoire que Me SlBAND nous propose, comble cette lacune.<br />
Mais ce répertoire est autre chose qu'une simple table. Comme l'écrit<br />
Monsieur le Premier Président KNŒRTZER dans la préface qu'il a bien<br />
voulu donner à cet ouvrage, Me SlBAND a présenté] son Répertoire avec<br />
une telle habileté et une telle méthode, qu'on pourrait l'intituler : « Du<br />
Droit musulman en Algérie et de la Procédure musulmane, d'après la<br />
jurisprudence de la Chambre de révision ».<br />
En bref, le REPERTOIRE ALPHABETIQUE DE JURIS<br />
PRUDENCE MUSULMANE est le complément indispensable du<br />
Bulletin des Arrêts de la Chambre de révision musulmane.<br />
* Georges SlBAND, Avocat à la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong>, Répertoire alphabétique<br />
de jurisprudence musulmune. Sommaire des arrêts rendus 'par ia Chambre de Révision<br />
Musulmane de la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong>. Première série : années 1945 ù 1950. Avec<br />
une Préface de M. André KNŒRTZER, Premier Président de ia Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong><br />
1 volume, VII, 257 pages, Ferraris, éditeur, 1957.<br />
Deuxième série Annexes 1951 à 19<strong>55</strong>, 1 volume, 330 pages, Ferraris, Editeur, 1957.<br />
Volumes n»» 24 et 25 de la Bibliothèque de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>. Ouvrages<br />
publiés avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.<br />
En vente à la Librairie Ferraris, 43, rue n»<br />
Michelet, Alger, C.C.P<br />
Alger, au prix de 30 N.F. les deux volumes (+ 10 % pour frais de port).<br />
19-90<br />
'
TABLE ALPHABÉTIQUE<br />
des Arrêts rendus par la<br />
Chambre de Révision Musulmane<br />
en <strong>1959</strong>
— ACTE. DENATURATION<br />
FOND. — CONDITIONS.<br />
— — 109<br />
APP<br />
D'UN ACTE PAR LES JUGES DU<br />
Pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut qu'il y ait eu, de<br />
la part des juges du fond, une méconnaissance brutale et évidente<br />
du sens et de la portée dudit acte.<br />
ACTION. —<br />
—<br />
30 décembre <strong>1959</strong>,<br />
RECEVABILITE. UNE ACTION DEMEURE RE<br />
CEVABLE TANT QU'ELLE NE SE TROUVE PAS<br />
PRESCRIPTION.<br />
FRAPPEE DE<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
3<br />
ANTICHRE9E. Voir : HABOUS.<br />
APPEL. —<br />
DEMEURE SANS INFLUENCE SUR LE DROIT D'AP<br />
PEL DU DEFAILLANT LE COMMANDEMENT ETABLI PAR LA<br />
MAHAKMA, LEQUEL N'EST QU'UN SIMPLE ACTE PREPARA<br />
TOIRE, UNE MISE EN DEMEURE PREALABLE A L'EXECUTION.<br />
— COMMANDEMENT DE L'ART. 5, ARR. GUBERN. 20 JUIL<br />
LET 1 936, PORTANT REGLEMENTATION DE LA PROCEDURE<br />
D'EXECUTION EN MATIERE MUSULMANE.<br />
APPEL. —<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
— DEFAUT FAUTE DE CONCLURE. N'EXISTE PAS<br />
EN MATIERE MUSULMANE.<br />
Il résulte des dispositions des alinéas 1 "<br />
l'Ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en matière musulmane et<br />
devant la juridiction d'appel, le défaut faute de conclure n'existe<br />
n°<br />
n"<br />
92<br />
45<br />
et 6 de l'article 18 de<br />
pas et qu'une partie représentée à l'audience par un conseil à qui<br />
elle n'a pas donné les renseignements utiles pour présenter ses<br />
moyens ne peut être déclarée défaillante.<br />
APPEL. —<br />
9 novembre <strong>1959</strong>,<br />
NECESSITE D'APPELER EN CAUSE TOUTES LES PAR<br />
TIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGEMENT<br />
DONT APPEL.<br />
n°<br />
28 octobre <strong>1959</strong>, 75<br />
APPEL. —<br />
REGLES<br />
DE L'<br />
— APPEL.<br />
ULTRA<br />
PETITA. —<br />
PETENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION.<br />
n"<br />
78<br />
COM<br />
A défaut d'appel adverse, un appel ne peut légalement nuire à<br />
celui qui l'a interjeté.
— — 110<br />
CHA<br />
La Chambre de révision a compétence pour statuer sur le moyen<br />
pris de l'ultra petita, dès lors qu'il se complique de la violation de<br />
la loi en ce qui concerne les règles de l'appel.<br />
APPEL. Voir : PEREMPTION. —<br />
ARBRES. Voir : PROPRIETE.<br />
PREUVE.<br />
(NEANT)<br />
—<br />
5 octobre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
PROCEDURE.<br />
— CHAMBRE DE REVISION. MOYEN DENONÇANT UN MAN<br />
— QUE DE BASE LEGALE. VICE DE FOND RESSORTISSANT A<br />
L'APPLICATION DE LA LOI FRANÇAISE. — RESILIATION<br />
— D'UN BAIL A COLONAT PARTIAIRE. MATIERE PERSON<br />
IRRECEVABILITE.<br />
NELLE ET MOBILIERE. —<br />
— CHAMBRE DE REVISION.<br />
— FRANCISE. INTERPRETATION<br />
— TE. VIOLATION<br />
2 5 mai <strong>1959</strong>,<br />
ACTE DE VENTE D'UN IMMEUBLE<br />
D'UNE CLAUSE DE L'AC<br />
DE LA LOI FRANÇAISE DANS UNE MA<br />
— TIERE NON RESERVEE. INCOMPETENCE DE LA CHAM<br />
BRE DE REVISION.<br />
n»<br />
34<br />
— CHAMBRE DE REVISION.<br />
— IMMOBILIERES. DEMANDE<br />
13 avril <strong>1959</strong>,<br />
ACTION EN VALIDITE DE VENTES<br />
NE TENDANT PAS A FAIRE<br />
CONSTATER L'EXISTENCE D'UNE EMANCIPATION TACITE,<br />
MOYEN QUI, EN L'ESPECE, EST SUSCEPTIBLE DE FAIRE<br />
TRIOMPHER L'ACQUEREUR DANS L'ACTION EN VALIDITE<br />
— LE MOYEN QUI TEND UNIQUEMENT A FAIRE VERIFIER<br />
LA COMPETENCE RATIONE LOCI DES JUGES DU FOND EN<br />
MATIERE PERSONNELLE ET MOBILIERE NON RESERVEE<br />
ECHAPPE A LA<br />
SION.<br />
COMPETENCE DE LA CHAMBRE DE REVI<br />
CHAMBRE DE REVISION. —<br />
— LOI<br />
9 mars <strong>1959</strong>,<br />
IMMEUBLE URBAIN FRANCISE<br />
FRANÇAISE SEULE APPLICABLE POUR TRANCHER<br />
n°<br />
n°<br />
68<br />
48<br />
25
—<br />
— 111<br />
CON<br />
TOUS LES LITIGES AUXQUELS LA VENTE PEUT DONNER<br />
LIEU, NOTAMMENT CELUI RELATIF AU REMBOURSEMENT<br />
DU PRIX. — INCOMPETENCE.<br />
28 décembre <strong>1959</strong>,<br />
CHAMBRE — DE REVISION. LITIGE PORTANT SUR UNE TERRE<br />
FRANCISEE. — LITIGE SOUMIS A LA LOI FRANÇAISE. —<br />
INCOMPETENCE.<br />
CHAMBRE DE REVISION. Voir APPEL. —<br />
CHOSE JUGEE. Voir .<br />
— COMPETENCE.<br />
— PEL. LE<br />
JUGEMENTS.<br />
—<br />
25 novembre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n"<br />
PEREMPTION.<br />
PROPRIETE.<br />
EXCEPTION NON REPRISE EN CAUSE D'AP<br />
TRIBUNAL N'A PAS A STATUER SUR UNE EX<br />
CEPTION ABANDONNEE.<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n»<br />
3<br />
— COMPETENCE.<br />
— DEROGATION.<br />
— PERSONNELLE. PRINCIPE<br />
— RATIONE LOCI.<br />
MATIERE ET<br />
COMPETENCE APPLI<br />
CATION DU CODE DE PROCEDURE CIVILE, ART. 59 ET DE<br />
L'ORDONNANCE DU 16 AVRIL 1843, ART. 2.<br />
1er<br />
En règle générale et ainsi que l'énonce l'arf. 59, al. du Code<br />
de procédure civile, en matière personnelle, le tribunal compétent<br />
est celui du domicile du défendeur ; la dérogation apportée à ce<br />
principe par l'alinéa 2 du même article disposant qu'en matière<br />
de pension alimentaire, l'instance peut être portée devant le tri<br />
bunal du domicile de l'ascendant demandeur, ne trouve pas ap<br />
plication dans des cas autres que celui expressément prévu, notam<br />
ment lorsque la pension est demandée au profit d'une épouse et<br />
d'un enfant.<br />
Si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843 énonce qu'en<br />
Algérie la résidence habituelle vaut domicile, ce texte n'accorde<br />
aucune compétence particulière quelconque au tribunal de la rési<br />
dence du demandeur.<br />
n»<br />
19 octobre <strong>1959</strong>, 71<br />
CONCLUSIONS TENDANT A FAIRE JUGER<br />
OUE LE DEMANDEUR A ACQUIESCE AU JUGEMENT DE CON<br />
DAMNATION EN RAISON DU FAIT QU'IL EN A PAYE LES<br />
DEFAUT DE REPONSE<br />
CONCLUSIONS. —<br />
— CAUSES SANS AUCUNE RESERVE.<br />
A CONCLUSIONS. — VIOLATION DES FORMES DE PROCE<br />
DER.<br />
14 janvier <strong>1959</strong>,<br />
CONCLUSIONS TENDANT A FAIRE DECLA<br />
RER IRRECEVABLE AVANT PARTAGE UNE ACTION, EN<br />
CONCLUSIONS. —<br />
n°<br />
91<br />
82<br />
6
— — 112<br />
CON<br />
RAISON DE L'INDIVISION EXISTANT ENTRE PARTIEES SUR<br />
LES IMMEUBLES REVENDIQUES. — — REPONSE. INCOM<br />
PETENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION POUR APPRECIER<br />
L'INSUFFISANCE DE LA REPONSE, EN RAISON DE L'APPLI<br />
CATION DE LA LOI FRANÇAISE AU LITIGE.<br />
Le tribunal ne laisse pas sans réponse de telles conclusions, dès<br />
lors qu'il énonce que peu importe que les défendeurs soient ou non<br />
propriétaires individis des parcelles en discussion.<br />
CONCLUSIONS. —<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
CONCLUSIONS PRISÉS A TITRE SUBSIDIAI<br />
RE. — LE TRIBUNAL N'EST PAS TENU D'Y REPONDRE<br />
LORSQUE LES CONCLUSIONS PRISES A TITRE PRINCIPAL<br />
ONT REÇU<br />
MEN.<br />
UNE REPONSE RENDANT INUTILE LEUR EXA<br />
26 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
10<br />
— CONCLUSIONS. DEFAUT<br />
— (NON). AVERTISSEMENT<br />
— DEMEURE A L'ETAT DE PROJET.<br />
— LA DECISION. COPIE<br />
CONCLUSIONS. —<br />
DE REPONSE A CONCLUSIONS<br />
D'AVOilR A COMPARAITRE,<br />
ABSENCE DE COPIE DE<br />
REQUISE A PEINE DE NULLITE.<br />
DEFAUT<br />
21 décembre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n°<br />
2<br />
89<br />
DE REPONSE A CONCLUSIONS —<br />
CONCLUSIONS INVOQUANT L'AUTORITE DE LA CHOSE JU<br />
— GEE. VIOLATION DES FORMES DE PROCEDER.<br />
CONCLUSIONS. —<br />
DRE.<br />
OBLIGATION<br />
29 juillet <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
67<br />
POUR LE JUGE D'Y REPON<br />
Les juges sont légalement tenus de répondre aux conclusions<br />
prises par les parties et de résoudre toutes les questions qui leur<br />
sont posées dans les litges qui leur sont soumis, dès lors que ces<br />
conclusions, principales ou subsidiaires, sont formelles, précises et<br />
susceptibles d'avoir une influence sur le fond de la demande.<br />
CONCLUSIONS. —<br />
8 juillet <strong>1959</strong>,<br />
REPONSE A CONCLUSIONS IMPLICITE<br />
MAIS SANS EQUIVOQUE.<br />
CONCLUSIONS. —<br />
SUFFISANTE. _<br />
26 janvier <strong>1959</strong>,<br />
REPONSE MOYEN INJUS<br />
TIFIE EN FAIT, SANS INTERET ET INFONDE.<br />
Il ne saurait être reproché à un jugement d'avoir omis de ré<br />
pondre à des conclusions tendant à voir déclarer nul le croquis de<br />
l'expert commis par le premier juge pour avoir été relevé sur des<br />
plans dé-nués de toute valeur, alors qu'il a été répondu aux dites<br />
n°<br />
n"<br />
61<br />
10
— — 113<br />
FIL<br />
conclusions en relevant que les terres litigieuses ont été délimi<br />
tées par le demandeur en présence du premier juge et de l'expert,<br />
lequel a établi son croquis sur les indications du demandeur.<br />
CONCLUSIONS. —<br />
REPONSE SUFFISANTE.<br />
CONCLUSIONS. Voir : MOYENS.<br />
CONVENTION. Voir PREUVE.<br />
DIVORCE. Voir : MARIAGE.<br />
ENQUETE. Von-<br />
: MOYENS.<br />
ERREUR. Voir : MOYENS. —<br />
EXECUTION. Voir : APPEL. —<br />
E<br />
PROCEDURE.<br />
JUGEMENTS.<br />
FILIATION. — REGLES DE LA PREUVE.<br />
A la différence du droit français,<br />
16 mars <strong>1959</strong>,<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
23 février <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n°<br />
n"<br />
28<br />
1 1<br />
19<br />
si foi est provisoirement due<br />
aux mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire peut ce<br />
pendant en être rapportée, à condition qu'il existe un commence<br />
ment de preuve par écrit ou des indices graves contraires résultant<br />
de faits désormais constants.<br />
23 novembre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
81
GROSSE. Voir : RENVOI.<br />
— HABOUS. ACTE<br />
— DEMMENT HABOUSE.<br />
HABOUS —<br />
- 114<br />
-<br />
HAB<br />
G<br />
H<br />
D'ANTICHRESE SUR UN JARDIN PRECE<br />
DEDUCTION<br />
DE L'ALIENATION.<br />
27 juillet <strong>1959</strong>,<br />
ALIENATIONS POSTERIEURES A LA FONDATION<br />
HABOUSALE — VALIDITE PAR APPLICATION DE L'ORDON<br />
NANCE DU 1"<br />
OCTOBRE 1844, ART. 3, DE LA LOI DU 16<br />
JUIN 1851, ART. 17, ET DU DECRET DU 30 OCTOBRE 1858.<br />
27 juillet <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
66<br />
HABOUS. —<br />
DECLARATION<br />
JUDICIAIRE DB VALIDITE. —<br />
JUSTIFICATION DE LA VALIDITE DES HABOUS SUR LA TO<br />
PREUVES TIREES DES<br />
TALITE DES TERRES LITIGIEUSES. —<br />
OPERATIONS DU SERVICE TOPOGRAPHIQUE ET DU PROCES-<br />
VERBAL DE DELIMITATION DES DIVERS HAOUCHS, ANTE<br />
RIEUR AU HABOUS.<br />
n"<br />
18 mars <strong>1959</strong>, 29<br />
HABOUS DECLARE VALABLE PAR DECISION JU<br />
SITUATION EXCLUANT TOUTE POSSIBILITE<br />
D'EFFECTUBR POSTERIEUREMENT DES PARTAGES AYANT<br />
UN CARACTERE DEFINITIF SUR LES TERRES IMMOBILIERES.<br />
— HABOUS.<br />
— DICIAIRE.<br />
HABOUS. —<br />
18 mars <strong>1959</strong>,<br />
MODIFICATION POSSIBLE DE LA DEVOLUTION<br />
ARRETEE PAR LE FONDATEUR EN CAS DE NECESSITE BIEN<br />
— ETABLIE. APPRECIATION DE CETTE NECESSITE PAR LE<br />
— TRIBUNAL. POUVOIR SOUVERAIN D'APPRECIATION DU<br />
TRIBUNAL.<br />
13 avril <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
33<br />
HABOUS PREVOYANT UNE MODIFICATION DE<br />
LA DEVOLUTION ETABLIE SEULEMENT DANS LE CAS DE<br />
NECESSITE BIEN — ETABLIE. A L'EGARD DE L'IMMEUBLE<br />
HABOUSE, UN PARTAGE NE PEUT PORTER ATTEINTE A<br />
L'ORDRE SUCCESSORAL ETABLI PAR LE FONDATEUR ORI<br />
GINAIRE ET LES DEVOLUTAIRES, SIMPLES TITULAIRES D'UN<br />
HABOUS. —<br />
n"<br />
n"<br />
66<br />
29
— — 115<br />
JUG<br />
DROIT DE JOUISSANCE, NE PEUVENT, MEME PAR LE MOYEN<br />
D'UN NOUVEAU HABOUS, MODIFIER LA DEVOLUTION AR<br />
RETEE QU'EN RESPECTANT LA CLAUSE EXIGEANT, POUR<br />
LE FAIRE, L'EXISTENCE D'UN CAS DE NECESSSITE BIEN<br />
ETABLIE.<br />
n°<br />
33<br />
— HADANA. HADANA<br />
— NELLE APRES LE REMARIAGE DE LA MERE.<br />
13 avril <strong>1959</strong>,<br />
CONFIEE A LA GRAND-MERE MATER<br />
HADANA RE<br />
— CLAMEE PAR LE PERE. MAINTIEN DE LA HADANA A LA<br />
GRAND-MERE MATERNELLE, LAQUELLE EXERCE SON ME<br />
TIER A LA MAISON, ALORS QUE LE PERE TRAVAILLE AU<br />
DEHORS. — ATTACHEMENT DE LA HADINA NON CON<br />
ABSENCE DE TOUT GRIEF A SON ENCONTRE.<br />
TESTE. —<br />
HADANA. —<br />
3 juin <strong>1959</strong>,<br />
—<br />
INTERET DE L'ENFANT ET REGLES DU FIQH.<br />
REGLES DE DEVOLUTION DE LA HADANA.<br />
L'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la ha<br />
dana sur les règles du fiqh.<br />
n°<br />
21 octobre <strong>1959</strong>, 73<br />
ACTION EN DELAISSEMENT.<br />
DE L'UNE DES PARTIES ASSORTIE D'AUCUNE JUSTIFICA<br />
— TION. APPRECIATION DES FAITS DE LA CAUSE PAR LE<br />
—<br />
TRIBUNAL, FONDEE SUR LES TITRES PRODUITS. DENA<br />
TURATION DES ELEMENTS ET DE LA POSITION DES DEBATS<br />
NON ETABLIE.<br />
n°<br />
9 février <strong>1959</strong>, 15<br />
IMMEUBLES. —<br />
JUGEMENTS. — — CHOSE JUGEE.<br />
I<br />
n"<br />
51<br />
— ALLEGATION<br />
RESIDE DANS LE DISPOSI<br />
TIF ET NON DANS LES MOTIFS, A L'EXCEPTION DE CEUX<br />
OUI ETANT LE SOUTIEN NECESSAIRE DU DISPOSITIF EN<br />
ECLAIRENT LE SENS OU EN JUSTIFIENT LA PORTEE.<br />
18 mars <strong>1959</strong>,<br />
JUGEMENTS — JUGEMENT AVANT- — DIRE DROIT.<br />
MENT ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION. — A<br />
UN —<br />
CARACTERE PUREMENT PREPARATOIRE.<br />
ETRE FRAPPE D'APPEL.<br />
NE<br />
n°<br />
29<br />
JUGE<br />
PEUT
- — 116<br />
JUR<br />
En droit musulman, comme en droit français, un jugement avant<br />
dire droit est interlocutoire ou préparatoire, selon qu'il préjuge ou<br />
non le fond, ce préjugé devant être recherché uniquement dans le<br />
dispositif.<br />
Doit-, dès lors, être annulé le jugement qui déclare recevable<br />
l'appel frappant la décision du premier juge, alors que cette déci<br />
sion est purement préparatoire,<br />
son dispositif ordonnant une me<br />
sure d'instruction pure et simple non susceptible de laisser pres<br />
sentir sur un point quelconque l'opinion du juge et ne touchant<br />
pas au fond.<br />
11 mars <strong>1959</strong>,<br />
JUGEMENTS RENDUS PAR DEFAUT PAR LES CADIS OU LES<br />
— JUGES DE PAIX. ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />
ART. 16, § — 2. DELAI — D'APPEL. COURT DU JOUR OU<br />
LA PARTIE A EU CONNAISSANCE DU PREMIER ACTE D'EXE<br />
CUTION.<br />
JUGEMENTS. —<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
TOUT JUGEMENT DOIT, A PEINE DE NULLI<br />
TE, CONTENIR DENONCIATION DES NOMS DES JUGES QUI<br />
— L'ONT RENDU. CETTE OBLIGATION EST PARTICULIERE<br />
MENT IMPERATIVE POUR UN JUGEMENT RENDU PAR UN<br />
TRIBUNAL STATUANT COMME JURIDICTION DE RENVOI,<br />
PUISQU'AUCUN MAGISTRAT AYANT PARTICIPE A LA DE<br />
CISION ANNULEE NE PEUT LEGALEMENT SIEGER DANS LA<br />
JURIDICTION DE RENVOI.<br />
6 avril <strong>1959</strong>,<br />
— JURIDICTIONS. JUGES DU FOND ET JUGES DES REFERES.<br />
— ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944, ART. — 25.<br />
COMPETENCE DU JUGE — DES REFERES. N'EST<br />
PAS EXCLU<br />
SIVE DU DROIT — DE SAISIR LE JUGE DU FOND. CONDI<br />
TIONS.<br />
Le juge des référés est compétent pour statuer provisoirement<br />
sur les difficultés d'exécution d'un jugement.<br />
Cette compétence n'est pas exclusive du droit pour les parties<br />
de saisir les juges du fond de certaines difficultés d'exécution.<br />
Doit, dès lors, être annulé le jugement par lequel le juge du<br />
fond se déclare incompétent pour connaître d'un litige, au motif<br />
qu'il ne peut être donné suite à une action qui s'analyse en une<br />
simple difficulté d'exécution de la compétence exclusive de la ju<br />
ridiction des référés, alors que la demande tend à l'annulation de<br />
poursuites dont le juge des référés ne peut connaître à titre pro<br />
visoire.<br />
16 mars <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n°<br />
n°<br />
n"<br />
26<br />
45<br />
30<br />
27
KABYLIE. Voir : PROPRIETE. —<br />
— — 117<br />
MAR<br />
K<br />
SERMENT.<br />
L<br />
(NEANT)<br />
M<br />
MAGISTRATS. Voir : JUGEMENTS. —<br />
MARIAGE. —<br />
PROCEDURE.<br />
ACTION EN RESTITUTION DU TROUSSEAU ET<br />
DES BIJOUX ET EN PAIEMENT D'UNE PENSION ALIMEN<br />
TAIRE, ACCOMPAGNANT UNE DEMANDE EN REINTEGRA<br />
TION DU — DOMICILE CONJUGAL. CES DEMANDES EN<br />
TRENT DANS LE CADRE DES MATIERES RESERVEES DE LA<br />
COMPETENCE DU CADI.<br />
4 février <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
13<br />
MARIAGE. —<br />
DISSOLUTION DU MARIAGE DECOULANT DE LA<br />
VOLONTE DU MARI, MEME EN L'ABSENCE DU PRONONCE<br />
DE LA FORMULE DE REPUDIATION. —<br />
VIOLE LES FORMES<br />
DE PROCEDER LE TRIBUNAL QUI LAISSE SANS REPONSE LE<br />
MOTIF DU PREMIER JUGE RELATIF A L'ATTITUDE DU MARI<br />
DEMONTRANT SA VOLONTE DE REPUDIATION.<br />
22 avril <strong>1959</strong>,<br />
— MARIAGE. EPOUSE NE SE TROUVANT PAS EN ETAT D'IN<br />
— SUBORDINATION. EST FONDEE A DEMANDER UNE PEN<br />
SION.<br />
n°<br />
22<br />
— — MARIAGE. PENSION ALIMENTAIRE.<br />
— LA LOI MUSULMANE. MOYEN<br />
MARIAGE. —<br />
PREUVE.<br />
—<br />
CONDITIONS<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
38<br />
OBSERVATION DE<br />
INFONDE.<br />
25 février <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
DE LA PREUVE.<br />
Si la preuve du mariage peut, dans le pur droit musulman, à<br />
défaut de déclaration à l'état-civil, d'acte de cadi ou de témoi<br />
gnages directs, résulter de la production d'un acte de notoriété,<br />
20
— — 118<br />
MAR<br />
ce mode de preuve exceptionnel, anciennement admis par I usage,<br />
ne saurait désormais, en cas de contestation sur l'existence de<br />
l'union, faire échec à la règle fondamentale du débat contradic<br />
toire, nécessitant, sauf impossibilité absolue, l'audition régulière<br />
des auteurs des déclarations insérées au dit acte, lesquelles doivent<br />
rapporter directement et d'une manière précise et pertinente, le<br />
consentement des époux ou des personnes qui les représentent et<br />
la constitution d'une dot,<br />
l'union.<br />
— MARIAGE.<br />
— PARENTS.<br />
conditions essentielles à la validité de<br />
14 janvier <strong>1959</strong>,<br />
REFUS DE COHABITATION AVEC LES BEAUX-<br />
— CONDITION DE LA FEMME. OMISSION PAR<br />
LE TRIBUNAL DE RECHERCHER LA CONDITION DE LA<br />
— FEMME. LE TRIBUNAL N'EST PAS TENU DE PROCEDER<br />
A DE TELLES RECHERCHES DES LORS QU'IL N'Y A PAS ETE<br />
SOLLICITE PAR LE<br />
SION EN CE SENS.<br />
MARI QUI N'A PRIS AUCUNE CONCLU<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
22<br />
— MARIAGE. REFUS<br />
*<br />
—<br />
BEAUX-PARENTS.<br />
— FEMME EST D'HUMBLE CONDITION.<br />
DE LA FEMME DE COHABITER AVEC SES<br />
INAPPLICATION DE CE REFUS SI LA<br />
D'APPLICATION DE CETTE EXCEPTION.<br />
n"<br />
5<br />
CONDITIONS<br />
La femme musulmane est fondée à refuser d'habiter avec les<br />
parents ou les proches de son mari,<br />
grief à invoquer à l'appui de son refus.<br />
même lorsqu'elle n'a aucun<br />
Par exception au principe susvisé, la femme musulmane ne peut<br />
refuser d'habiter avec ses beaux-parents ou avec les proches de<br />
son mari, .lorsqu'elle est d'humble condition.<br />
Mais pour qu'il en soit ainsi décidé, il faut qu'il soit expressé<br />
ment conclu en ce sens par le mari.<br />
MARIAGE. —<br />
REINTEGRATION<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
DU DOMICILE CONJUGAL. —<br />
VIOLE LES FORMES DE PROCEDQR LE TRIBUNAL D'APPEL<br />
OUI OMET DE STATUER SUR LA DEMANDE DE REINTEGRA<br />
TION DEJA LAISSEE SANS REPONSE PAR LE PREMIER JUGE<br />
— ET PRESENTEE A NOUVEAU EN APPEL. UNE TELLE AC<br />
TION N'A PAS UN CARACTERE PERSONNEL ET MOBILIER<br />
ET IL DOIT Y ETRE STATUE.<br />
4 février <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
13<br />
MARIAGE. —<br />
—<br />
REPUDIATION. A DEFAUT DE PREUVE DE<br />
L'ADULTERE DE L'EPOUSE, LE MARI DOIT SUBVENIR A<br />
L'ENTRETIEN DE LA FEMME PENDANT LA DUREE DE LA<br />
RETRAITE LEGALE. — CONDAMNATION A UNE PENSION<br />
DE NEFAKA ET A UNE PENSION ALIMENTAIRE.<br />
24 juin <strong>1959</strong>,<br />
n»<br />
n"<br />
22<br />
57
MARIAGE. —<br />
— — 119<br />
MOT<br />
— REPUDIATION. DEMANDE DE PENSION ALI<br />
MENTAIRE PAR L'EPOUSE REPUDIEE AU PROFIT DES EN<br />
— FANTS DONT ELLE A LA GARDE. AVANT DIRE DROIT<br />
ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION POUR FIXER<br />
LE TAUX DE LA PENSION A TITRE PROVISOIRE ? (NON).<br />
Aucun texte ne fait obligation au tribunal ayant ordonné lo<br />
mesure d'instruction destinée à lui permettre de fixer le taux de<br />
la pension, d'accorder d'ores et déjà une pension alimentaire à<br />
titre provisoire ; ceci, alors que, d'une part, cette mesure n'a pas<br />
été sollicitée et, d'autre part, la Sadina bénéficie de l'exécution<br />
provisoire de la sentence du premier juge accordant une pension<br />
alimentaire et condamnant le père à pourvoir à l'habillement des<br />
enfants.<br />
21 octobre <strong>1959</strong>,<br />
MARIAGE. — REPUDIATION. — IMPRECISION<br />
— GNAGES RECUEILLIS. RECHERCHE PAR LE TRIBUNAL DE<br />
LA NATURE EXACTE DES TEMOIGNAGES RECUEILLIS. —<br />
MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />
MARIAGE. —<br />
REPUDIATION.<br />
—<br />
PREUVE<br />
n"<br />
73<br />
DES TEMOI<br />
7 octobre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
69<br />
PAR ENQUETE. —<br />
A DEFAUT D'ACTE ECRIT, NE PEUT RESULTER QUE DE TE<br />
MOIGNAGES COMPLETS, PRECIS ET PERTINENTS.<br />
Tel n'est pas le cas lorsque, des données d'une enquête, il ne<br />
résulte aucune précision de temps, de lieu et aucune indication<br />
quant à la teneur de la formule de répudiation employée.<br />
MARIAGE. Voir : HADANA.<br />
MINEURS. Voir : FILIATION. —<br />
MOTIFS. —<br />
CONTRARIETE.<br />
—<br />
PROCEDURE.<br />
7 octobre 1 959,<br />
n"<br />
69<br />
— TUTELLE.<br />
EFFETS.<br />
La contrariété de motifs n'est constitutive d'une violation des<br />
formes de procéder que pour autant qu'elle apparaît dans la même<br />
décision.<br />
Dans le cas contraire,<br />
ments,<br />
— MOTIFS LES<br />
— QUALITES.<br />
et s'il s'ensuit une contrariété de juge<br />
elle peut seulement constituer un cas de requête civile.<br />
21 janvier <strong>1959</strong>,<br />
MOTIFS FONT FOI MEME A L'ENCONTRE DES<br />
MOTIFS FAISANT APPARAITRE QUE DES<br />
CONCLUSIONS PRISES EN PREMIERE INSTANCE ONT BIEN<br />
ETE REPRISES DEVANT LES JUGES D'APPEL.<br />
12 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n°<br />
9<br />
4
— — 120<br />
MOY<br />
MOTIFS. — — MOTIFS SUFFISANTS.<br />
RE. _ REPONSE<br />
CLUSIONS PRISES. — PETITION<br />
BLIE. — LE<br />
MATIERE IMMOBILIE<br />
IMPLICITE MAIS NECESSAIRE AUX CON<br />
DE PRINCIPE NON ETA<br />
TRIBUNAL A AINSI DONNE AUX ACTES ET<br />
AUX FAITS LEUR PORTEE VERITABLE ET LEGALE.<br />
MOTIFS. —<br />
9 février <strong>1959</strong>,<br />
NECESSITE POUR LES JUGES D'ENONCER LES MO<br />
TIFS DETERMINANT LEUR OPINION.<br />
— MOTIFS. NECESSITE<br />
— PRECIATIONS.<br />
22 juillet <strong>1959</strong>,<br />
POUR LE JUGE DE MOTIVER SES AP<br />
EN MATIERE DE COMPETENCE.<br />
29 juillet <strong>1959</strong>,<br />
— MOTIFS. VICE DE CONTRARIETE ENTRE MOTIFS ET DIS<br />
POSITIF, INEXISTANT. — L'APPELANT NE SAURAIT SE<br />
FAIRE EN GRIEF D'UNE DECISION QUI L'A AVANTAGE. —<br />
MOYEN INFONDE.<br />
MOYENS. — CRITIQUE DE PUR FAIT. —<br />
25 février <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n"<br />
n°<br />
n"<br />
15<br />
65<br />
67<br />
20<br />
IRRECEVABILITE.<br />
21 janvier <strong>1959</strong>,<br />
— MOYENS. DEFAUT DE REPONSE — A CONCLUSIONS<br />
— TIFS D'ORDRE GENERAL. MOYEN<br />
MOYEN INFONDE.<br />
—<br />
DEFENDEUR<br />
MOYENS. — MOYEN INFONDE.<br />
MENT DE PARCELLES. —<br />
INFONDE.<br />
27 mai <strong>1959</strong>,<br />
21 janvier <strong>1959</strong>,<br />
23 février <strong>1959</strong>,<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
18 mars <strong>1959</strong>,<br />
6 aVril <strong>1959</strong>,<br />
15 juin <strong>1959</strong>,<br />
13 juillet <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
9<br />
MO<br />
n°<br />
n"<br />
n°<br />
n°<br />
n'<br />
n°<br />
n°<br />
n°<br />
49<br />
8<br />
19<br />
21<br />
29<br />
31<br />
54<br />
62<br />
ACTION EN DELAISSE<br />
ACTIONNE NON<br />
SEULEMENT A TITRE PERSONNEL, MAIS AUSSI COMME TU<br />
TEUR DE SES ENFANTS MINEURS. — LE TRIBUNAL RE<br />
TIENT A BON DROIT LA RESPONSABILITE DE L'INTERESSE<br />
DE SA FEMME ET DE SES ENFANTS.<br />
6 avril <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
31
MOYENS. —<br />
— — 121<br />
MOY<br />
INFONDE. —<br />
MOYEN DES CONCLUSIONS NON<br />
REPRISES DEVANT LE TRIBUNAL DE RENVOI N'APPELLENT<br />
AUCUNE REPONSE.<br />
MOYENS. — MOYEN INFONDE. —<br />
18 novembre <strong>1959</strong>,<br />
ERREUR<br />
EVIDENTE ET FACILE A RECTIFIER.<br />
MOYENS. — MOYEN INFONDE. —<br />
n°<br />
80<br />
MATERIELLE<br />
26 janvier <strong>1959</strong>,<br />
ERREUR VISEE AU<br />
MOYEN, CERTAINE AU JUGEMENT ATTAQUE, MAIS RES<br />
TEE SANS INFLUENCE SUR LA SOLUTION DU LITIGE.<br />
MOYENS. —<br />
INFONDE. —<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN LE TRIBUNAL N'A PAS A<br />
EXIGER LA PREUVE D'UN FAIT NON CONTESTE PAR LE<br />
DEFENDEUR.<br />
MOYENS. —<br />
INFONDE. —<br />
18 novembre <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN MECONNAISSANCE DES<br />
REGLES REGISSANT EN DROIT MUSULMAN LA DEVOLU<br />
TION SUCCESSORALE (NON).<br />
n°<br />
82<br />
— MOYENS.<br />
— TE. LE<br />
INFONDE. —<br />
25 novembre <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN MOTIVATION SUFFISAN<br />
PREMIER JUGE AYANT ENUMERE ET ANALYSE<br />
TOUS LES ACTES VERSES AU DEBAT, LE TRIBUNAL D'AP<br />
PEL, QUI CONFIRME LA SENTENCE EN SE REFERANT EX<br />
PRESSEMENT A CES DOCUMENTS, N'A PAS A DONNER DE<br />
PLUS AMPLES PRECISIONS A LEUR SUJET.<br />
MOYENS. —<br />
INFONDE. —<br />
23 février <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN POUVOIR SOUVERAIN<br />
D'APPRECIATION DES JUGES DU FOND.<br />
CONCLUSIONS<br />
— — MOYENS. MOYEN INFONDE.<br />
PROCEDER (NON). —<br />
n°<br />
n"<br />
n°<br />
n°<br />
10<br />
21<br />
80<br />
19<br />
15 juin <strong>1959</strong>, n* 54<br />
VIOLATION DES FORMES DE<br />
PRETENDUMENT<br />
LAISSEES SANS REPONSE.<br />
n"<br />
77<br />
MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />
4 novembre <strong>1959</strong>,<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
23 février <strong>1959</strong>,<br />
18 mars <strong>1959</strong>,<br />
27 mai <strong>1959</strong>,<br />
18 novembre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n°<br />
n"<br />
n"<br />
n"<br />
1 1<br />
19<br />
29<br />
49<br />
80
MOYENS. —<br />
— — 122<br />
MOY<br />
— MOYEN MANQUANT EN FAIT. REJET D'UNE<br />
OFFRE DE<br />
MENT.<br />
PREUVE FORMULEE APRES PRESTATION DE SER<br />
15 juin <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
54<br />
— MOYEN MANQUANT EN FAIT. MOYEN PRIS<br />
D'UNE VIOLATION DES REGLES DE LA — PREUVE. CON<br />
DAMNATION A DELAISSER DES PARCELLES DE TERRE FON<br />
DEE NON SUR L'OCCUPATION PERSONNELLE DES IMMEU<br />
BLES LITIGIEUX PAR LE DEFENDEUR, MAIS SUR LEUR EX<br />
PLOITATION, SUR SON ORDRE, PAR SA FEMME ET SES EN<br />
FANTS.<br />
n"<br />
31<br />
MOYENS. —<br />
6 avril <strong>1959</strong>,<br />
— — MOYENS. MOYEN MANOUANT EN FAIT. REPONSE<br />
FISANTE SUR L'ORIGINE DE TITRES DE-<br />
PROPRIETE.<br />
MOYENS. —<br />
'<br />
9 décembre 1 959,<br />
SUF<br />
— IRRECEVABILITE. LA SIMPLE ERREUR MATE-<br />
RIELLE NE PEUT DONNER OUVERTURE A ANNULATION.<br />
30 mai <strong>1959</strong>,<br />
MOYENS. — MOYEN IRRECEVABLE COMME NON DIRIGE CON<br />
TRE LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />
MOYENS. —<br />
9 novembre <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN IRRECEVABLE COMME DIRIGE CONTRE<br />
DES PARTIES AU REGARD DESQUELLES LE JUGEMENT ATTA<br />
QUE N'EST PAS DEFINITIF.<br />
n°<br />
21 janvier <strong>1959</strong>, 8<br />
MOYENS. —<br />
IRRECEVABLE. —<br />
MOYEN LE MOYEN TIRE DE<br />
L'IRREGULARITE D'UNE ENQUETE, SPECIALEMENT DE CE<br />
QUE LES TEMOINS N'AURAIENT PAS PRETE SERMENT AVANT<br />
DE DEPOSER, NE PEUT ETRE PROPOSE POUR LA PREMIERE<br />
FOIS DEVANT LA CHAMBRE DE REVISION.<br />
MOYENS. —<br />
NOUVEAUX. —<br />
18 novembre <strong>1959</strong>,<br />
MOYENS TRIBUNAL D'APPEL EX<br />
PRESSEMENT SAISI D'ARGUMENTS NOUVEAUX NON EXA<br />
MINES PAR LE PREMIER JUGE A QUI ILS N'AVAIENT PAS<br />
ETE SOUA^IS DE — FAÇON EXPRESSE. OBLIGATION POUR LE<br />
TRIBUNAL DE S'EXPLIQUER SUR CES ARGUMENTS NOU<br />
— VEAUX. IL NE PEUT TRANCHER LE LITIGE PAR SIMPLE<br />
ADOPTION DES MOTIFS DU PREMIER JUGE.<br />
1 1 février <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n"<br />
n"<br />
n°<br />
n"<br />
86<br />
46<br />
78<br />
80<br />
16
— — 123<br />
PER<br />
MOYEN NOUVEAU, D'INTERET PRIVE.<br />
MOYENS. —<br />
5 janvier <strong>1959</strong>,<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
25 février <strong>1959</strong>,<br />
2 mars <strong>1959</strong>,<br />
13 juillet <strong>1959</strong>,<br />
20 juillet <strong>1959</strong>,<br />
n»<br />
n°<br />
n»<br />
n»<br />
n°<br />
n°<br />
1<br />
1 1<br />
20<br />
22<br />
62<br />
64<br />
MOYEN TIRE DE L'APPRECIATION DE LA MAU<br />
VAISE FOI. — QUESTION DE FAIT DE LA CONNAISSANCE<br />
SOUVERAINE DES JUGES — DU FOND. IRRECEVABILITE.<br />
MOYENS. —<br />
28 décembre <strong>1959</strong>,<br />
MOYEN NE SE PREVALANT QUE D'ERREURS<br />
PUREMENT MATERIELLES NON SUSCEPTIBLES DE VICIER LE<br />
JUGEMENT ATTAQUE.<br />
30 décembre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
92<br />
NEFAKA. Voir :; MARIAGE.<br />
PENSION. Voir : MARIAGE.<br />
PEREMPTION D'INSTANCE. —<br />
D'APPEL.<br />
N<br />
O<br />
(NEANT)<br />
P<br />
EFFETS<br />
n°<br />
91<br />
SUR LA PROCEDURE<br />
La péremption d'instance prononcée par la juridiction du second<br />
degré emporte ext-inction de toute la procédure d'appel depuis et y<br />
compris l'acte d'appel.<br />
PEREMPTION D'INSTANCE.<br />
D'APPEL.<br />
29 juin <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
58<br />
— N'ATTEINT QUE L'INSTANCE<br />
La péremption de l'art. 21 de l'ordonnance du 23 novembre<br />
1944, lorsqu'elle est soulevée devant les juges du second degré,
— — 124<br />
POU<br />
n'atteint que l'instance d'appel, ledit article n'ayant pas, sur ce<br />
point particulier, les mêmes effets que l'art. 469 C. Proc.<br />
— PEREMPTION.<br />
— ART. 21.<br />
— TRICTION.<br />
— PEREMPTION.<br />
— ART. 21.<br />
20 avril <strong>1959</strong>,<br />
ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />
APPLICATION DE PLEIN DROIT ET SANS RES<br />
CONSEQUENCES.<br />
12 octobre <strong>1959</strong>,<br />
ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />
DIFFERENCE AVEC LA PEREMPTION DU CODE<br />
DE PROCEDURE CIVILE, ART. 397.<br />
La péremption instituée par l'article 21 de l'Ordonnance du 23<br />
novembre 1944 est différente de celle instituée par l'article 397<br />
du Code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 469, en<br />
traîne en cause d'appel une véritable déchéance du droit d'appeler<br />
à l'avenir, alors que ce texte particulier à la matière musulmane<br />
permet de renouveler l'appel à la seule condition que ne soit pas<br />
expiré le délai d'exercice de cette voie de recours.<br />
12 octobre <strong>1959</strong>,<br />
— PEREMPTION D'INSTANCE. ORDONNANCE DU 23 NOVEM<br />
— BRE 1944, ART. 21. RETARD DU A DES OBSTACLES DE<br />
FAIT.<br />
L'appréciation des obstacles de fait susceptibles de retarder le<br />
cours de la péremption d'instance ressortit au pouvoir souverain des<br />
juges du fond.<br />
n"<br />
20 avril <strong>1959</strong>, 36<br />
PEREMPTION D'INSTANCE. —<br />
REJET<br />
n°<br />
n°<br />
n"<br />
36<br />
70<br />
70<br />
D'UNE EXCEPTION. —<br />
MOYEN QUI TEND A DENONCER UNE INSUFFISANCE DE<br />
— MOTIF. MANQUE DE — BASE LEGALE. VICE DE FOND<br />
TOUCHANT A LA LOI FRANÇAISE APPLICABLE EN RAISON<br />
DE LA FRANCISATION DE — LA TERRE LITIGIEUSE. CHAM<br />
BRE DE REVISION INCOMPETENTE.<br />
Les dispositions de l'article 21 de l'ordonnance du 23 novembre<br />
1944 n'édictent pas une simple règle de procédure, mais touchent<br />
au ford du droit dans toute la mesure où elles sont de nature à<br />
supprimer les effets d'un jugement qui a lui-même préjugé le fond.<br />
— POURVOI.<br />
— TARDIF.<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
EXCEPTION D'IRRECEVABILITE POURVOI<br />
DIES AD QUEM TOMBANT UN DIMANCHE<br />
EXCEPTION NON FONDEE.<br />
—<br />
7 octobre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n"<br />
2<br />
69
POURVOI. —<br />
— — 125<br />
POU<br />
NECESSITE D'APPELER AU POURVOI TOUTES LES<br />
PARTIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGE<br />
MENT D'APPEL.<br />
n"<br />
37<br />
— POURVOI.<br />
— FAUT.<br />
1"<br />
20 avril <strong>1959</strong>,<br />
— JUGEMENT<br />
— FRAPPE D'OPPOSITION.<br />
juillet <strong>1959</strong>,<br />
RECEVABILITE. RENDU PAR DE<br />
JUGEMENT N'EST PAS<br />
DEFINITIF ET N'EST PAS SUSCEPTIBLE DE POURVOI EN AN<br />
— NULATION A L'ENCONTRE DES OPPOSANTS. AU CON<br />
TRAIRE, UN INTERVENANT A L'EGARD DE QUI IL A ETE<br />
STATUE CONTRADICTOI REMENT EN DERNIER RESSORT<br />
PEUT ETRE APPELE AU POURVOI LORSQUE LA MATIERE<br />
N'EST PAS INDIVISIBLE.<br />
21 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
8<br />
— POURVOI. LAI-<br />
REQUETE EN ANNULATION DEPOSEE HORS DE<br />
— REQUETE NON SIGNEE DU CONSEIL DU DEMAN<br />
— DEUR. EXPEDITION D'UNE SENTENCE NON JOINTE A LA<br />
REQUETE.<br />
n"<br />
17 janvier <strong>1959</strong>, 7<br />
POURVOI. —<br />
RETRAIT DU GREFFE DES PIECES DONT LA PRO<br />
DUCTION CONDITIONNE LA RECEVABILITE DU POURVOI.<br />
— EQUIVAUT A UN DEFAUT DE PRODUCTION SI ELLES NE<br />
SONT PAS RETABLIES AU MOMENT OU LE RAPPORT EST<br />
REDIGE. — IRRECEVABILITE.<br />
POURVOI. —<br />
14 octobre <strong>1959</strong>,<br />
RETRAIT DU GREFFE PAR LE DEMANDEUR DE<br />
TOUTES LES PIECES JOINTES A LA REQUETE, PARMI LES<br />
QUELLES L'EXPEDITION DU — JUGEMENT ATTAQUE. LE<br />
RETRAIT DE CES PIECES, NON RETABLIES AU MOMENT DU<br />
RAPPORT, EQUIVAUT A UN DEFAUT DE PRODUCTION. —<br />
IRRECEVABILITE DU POURVOI.<br />
16 février <strong>1959</strong>,<br />
—<br />
— POUVOIRS DU JUGE. MESURE D'INSTRUCTION. LES JU<br />
GES DU FOND APPRECIENT SOUVERAINEMENT L'OPPOR<br />
TUNITE D'UNE MESURE D'INSTRUCTION SOLLICITEE.<br />
27 mai 1 959,<br />
SUR LES DONNEES ET LA VALEUR<br />
PROBANTE D'UNE MISSION D'INSTRUCTION, LE JUGE<br />
POUVOIRS DU JUGE. —<br />
JOUIT D'UN POUVOIR SOUVERAIN D'APPRECIATION.<br />
18 mars <strong>1959</strong>,<br />
"
— — 126<br />
PRE<br />
POUVOIRS DU JUGE. Voir : MOYENS.<br />
PRESCRIPTION. —<br />
—<br />
REGLES REGISSANT LA MATIERE. OF<br />
FRE DE PREUVE D'UNE POSSESSION DECENNALE REJETEE A<br />
BON DROIT.<br />
n"<br />
9 décembre 1 959, 86<br />
PRESCRIPTION. Voir : ACTION.<br />
POUVOIRS DU JUGE. — LES JUGES D'APPEL AP<br />
PRECIENT SOUVERAINEMENT LA VALEUR PROBANTE<br />
D'UNE CONVENTION ET LES DONNEES D'UNE ENQUETE. A<br />
L'EGARD D'UN CONTRAT, LES JUGES D'APPEL PEUVENT RE<br />
LEVER LES PRESOMPTIONS QUI FONT RESSORTIR LE CA<br />
rjREUVE. —<br />
RACTERE SIMULE DE LA PRETENDUE CONVENTION D'OC<br />
CUPATION PRECAIRE, LES PRESOMPTIONS CONSTITUANT<br />
UN MODE DE PREUVE DU DROIT MUSULMAN, NOTAM<br />
MENT LORSQU'IL S'AGIT D'ETABLIR LA SIMULATION DANS<br />
UN ACTE.<br />
18 février <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
18<br />
PREUVE. —<br />
POUVOIRS<br />
DES JUGES DU FOND. —<br />
TION DES PRESOMPTIONS.<br />
APPRECIA<br />
L'appréciation des présomptions de fait ou de l'homme ressortit<br />
ou pouvoir souverain des juges du fond. Ceux-ci apprécient, par<br />
ailleurs,<br />
souverainement la pertinence ou l'utilité d'une offre de<br />
preuve, et ils peuvent notamment refuser d'ordonner une mesure<br />
d'instruction lorsqu'ils estiment que les faits sont d'ores et déjà<br />
démentis par les éléments de la cause.<br />
PREUVE. —<br />
SERMENT.<br />
2 décembre 1 959,<br />
— SERMENT COMME MODE DE PREU<br />
VE DE LA REPUDIATION.<br />
En raison de sa nature transactionnelle, le serment ne peut être<br />
admis dans les litiges intéressant l'état des personnes.<br />
7 octobre <strong>1959</strong>,<br />
— — PREUVE. TEMOIGNAGE. DECLARATIONS<br />
DU TEMOIN, EN REALITE — PARTIE EN CAUSE.<br />
D'UN PRETEN<br />
TEMOIGNA<br />
GE NE POUVANT ETRE — DISCUTE. MOYEN MANQUANT<br />
EN FAIT.<br />
PREUVE, —<br />
PROPRIETE.<br />
voir : FILIATION.<br />
MARIAGE.<br />
—<br />
7 octobre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n°<br />
n°<br />
PRESCRIPTION<br />
84<br />
69<br />
69
— — 127<br />
PRO<br />
— — PROCEDURE. COMPOSITION DU TRIBUNAL.<br />
TACHE „. _- VIOLATION<br />
(NON).<br />
JUGE<br />
« DE<br />
DES FORMES DE PROCEDER<br />
L'expression « détaché au tribunal » équivaut à celle de « dé<br />
légué au tribunal » et la délégation doit être présumée régulière.<br />
PROCEDURE. —<br />
FOND.<br />
CONCLUSIONS.<br />
—<br />
POUVOIR<br />
23 novembre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
81<br />
DES JUGES DU<br />
Si les juges du fond peuvent, en principe, à condition d'en pui<br />
ser les éléments dans les pièces régulièrement déposées, accueillir<br />
les conclusions de l'une des parties par des moyens de droit qu'elle<br />
n'a pas cru devoir employer, ce pouvoir ne peut également s'exer<br />
cer à l'égard de moyens de fait ou mélangés de fait et de droit.<br />
— PROCEDURE. COMPOSITION<br />
— TES SUBSTANTIELLES.<br />
14 décembre <strong>1959</strong>,<br />
— DU TRIBUNAL. FORMALI<br />
INDICATION DU NOM DU MA<br />
GISTRAT DU MINISTERE PUBLIC (NON).<br />
— PROCEDURE.<br />
— QUALITES.<br />
7 décembre <strong>1959</strong>,<br />
CONCLUSIONS NON REPRODUITES AUX<br />
EFFETS.<br />
Lorsque l'analyse des conclusions faites par les juges du fond<br />
prouve qu'ils en ont eu connaissance,<br />
l'omission de leur reproduction aux qualités.<br />
PROCEDURE. —<br />
n°<br />
n»<br />
87<br />
85<br />
cette énonciation supplée<br />
23 décembre <strong>1959</strong>,<br />
CONCLUSIONS. — LES CONCLUSIONS DE<br />
CLARANT MAINTENIR CELLES PRISES ANTERIEUREMENT<br />
NE RECLAMENT PAS UNE REPONSE SPECIALE.<br />
PROCEDURE —<br />
RIELLE,<br />
ERREUR.<br />
—<br />
UNE<br />
23 décembre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n°<br />
90<br />
90<br />
ERREUR PUBEMENT MATE<br />
DEMEUREE SANS INFLUENCE SUR LE DISPOSITIF<br />
DU JUGEMENT ATTAQUE ET NE PREJUDICIANT A AUCUNE<br />
DES PARTIES -NE PEUT DONNER OUVERTURE A ANNULA<br />
TION.<br />
PROCEDURE. —<br />
EVOCATION.<br />
—<br />
DU 17 AVRIL 1889, ART. 46. —<br />
APPLICATION<br />
9 novembre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
78<br />
DU DECRET<br />
CONDITIONS.<br />
Lorsqu'il y a appel d'un jugement interlocutoire, il faut, pour<br />
qu'il y ait lieu à évocation, que la matière soit disposée à recevoir
— — 128<br />
PRO<br />
une solution définitive, les tribunaux d'appel pouvant alors statuer<br />
définitivement par un seul et même jugement.<br />
Viole le droit applicable le tribunal d'appel des énonciations<br />
duquel il résulte d'une part que le premier juge n'a pas abordé le<br />
fond, mais qu'il a seulement statué avant dire droit sur la fin de<br />
non-recevoir opposée, à l'exclusion de tout autre que le fond, le<br />
tribunal d'appel, loin de statuer par un seul jugement, a été obligé<br />
de constater que l'affaire n'était pas en état de recevoir une solu<br />
tion définitive et a dû ordonner, avant dire droit, une expertise à<br />
l'effet de rechercher les renseignements qui lui faisaient défaut.<br />
—<br />
— PROCEDURE. JURIDICTION<br />
TION PAR LA CHAMBRE DE REVISION.<br />
4 mai <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
42<br />
DE RENVOI APRES ANNULA<br />
SUBSTANTIELLES A OBSERVER. —<br />
FORMALITES<br />
SIGNIFICATIONS.<br />
L'insertion dans l'avertissement d'avoir à comparaître devant la<br />
juridiction de renvoi, de la copie du dispositif de l'arrêt d'annula<br />
tion est le mode légal de significaton de l'arrêt ; elle constitue,<br />
à ce titre, une formalité substantielle.<br />
PROCEDURE. —<br />
21 décembre <strong>1959</strong>,<br />
MINISTERE PUBLIC NON ENTENDU DANS<br />
SES CONCLUSIONS AVANT LA MISE EN DELIBERE DE LA<br />
CAUSE. — FORMALITE SUBSTANTIELLE. — VIOLATION<br />
DES FORMES DE — PROCEDER.<br />
PROCEDURE. —<br />
ANNULATION.<br />
1er<br />
juin <strong>1959</strong>,<br />
NULLITE DE PROCEDURE RESULTANT DE LA<br />
MECONNAISSANCE DES REGLES GOUVERNANT LA REPRE<br />
SENTATION DES MINEURS — EN JUSTICE. NULLITE D'OR<br />
DRE — PUBLIC. APPLICATIONS.<br />
PROCEDURE. — PRODUCTION<br />
POUVOIRS DU — JUGE.<br />
22 juillet <strong>1959</strong>,<br />
DE PIECES AUX DEBATS —<br />
IL APPARTIENT AUX JUGES DU<br />
FOND D'APPRECIER SOUVERAINEMENT L'UTILITE DES<br />
PRODUCTIONS DE PIECES DEMANDEES PAR UNE FARTIE.<br />
PROCEDURE. —<br />
—<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
APPEL. LA DEMANDE D'APPEL PROCE<br />
DANT D'UNE CAUSE DIFFERENTE DE CELLE SOUMISE AU<br />
PREMIER JUGE, A LE CARACTERE D'UNE DEMANDE NOU<br />
VELLE. — IRRECEVABILITE.<br />
9 décembre <strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
n"<br />
n"<br />
n°<br />
n"<br />
89<br />
50<br />
65<br />
3<br />
86
PROCEDURE. —<br />
—<br />
— — 129<br />
REC<br />
QUALITES. OMISSION DU NOM D'UNE<br />
PARTIE INTERVENANTE DANS LES QUALITES DE L'EXPE<br />
— DITION PRODUITE PAR LE DEMANDEUR. SIMPLE OMIS<br />
SION DU GREFFIER, SANS INFLUENCE.<br />
PROCEDURE. —<br />
25 novembre <strong>1959</strong>,<br />
UNE PARTIE NE PEUT LEGALEMENT SE PRE<br />
VALOIR D'UNE IRREGULARITE DE PROCEDURE QUI NE PEUT<br />
LUI NUIRE EN RIEN.<br />
16 décembre <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
88<br />
PROCEDURE,<br />
PROPRIETE. —<br />
voir : CONCLUSIONS.<br />
— — ACQUISITION. TITRES. TITRES CONSTI<br />
TUANT DE — JUSTES TITRES. AUTORITE DE LA CHOSE<br />
— JUGEE. MECONNAISSANCE ET VIOLATION DE L'AUTO<br />
RITE DE LA CHOSE JUGEE.<br />
n°<br />
26 octobre 1 959, 74<br />
PROPRIETE. —<br />
KABYLIE.<br />
BRES ET DU SOL. —<br />
— PROPRIETE<br />
— PREUVE.<br />
En droit musulman comme en droit français,<br />
n°<br />
82<br />
RESPECTIVE DES AR<br />
CHARGE DE LA PREUVE.<br />
si la propriété du<br />
sol emporte celle du dessus, il ne s'agit là que d'une présomption<br />
conforme à l'état normal des lieux ou « asl » et qui a pour effet<br />
de mettre à la aharge de la partie qui la combat le fardeau de<br />
la preuve.<br />
En application de ce principe, les juges du fond peuvent admet<br />
tre que le sol et les arbres appartiennent à des propriétaires dif<br />
férents.<br />
n"<br />
1<br />
PROPRIETE,<br />
QUALITES,<br />
RECEVABILITÉ. —<br />
voir : MOYENS.<br />
voir : PROCEDURE.<br />
5 janvier <strong>1959</strong>,<br />
N'EST PAS LEGALEMENT OBLIGATOIRE LA<br />
PRODUCTION DE TITRES DE PROPRIETE DONT L'EXAMEN<br />
N'EST PAS NECESSAIRE A L'APPRECIATION DES MOYENS<br />
DU RECOURS.<br />
7 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
2
— 130 -<br />
REFERE, voir : JURIDICTIONS.<br />
— RENVOI. — RECEVABILITE.<br />
VEMBRE — 1944, ART. 41.<br />
SER<br />
ORDONNANCE DU 23 NO<br />
LA PRODUCTION D'UNE CO<br />
PIE CERTIFIEE CONFORME A LA GROSSE PAR LE GREFFIER<br />
EN CHEF DE LA COUR D'APPEL ET QUI COMPORTE TOUTES<br />
LES ENONCIATIONS LEGALES, SATISFAIT AUX PRESCRIP<br />
TIONS LEGALES EN MATIERE DE RECEVABILITE.<br />
REPUDIATION, voir MARIAGE.<br />
S<br />
28 décembre <strong>1959</strong>,<br />
SA^SIE-AFiRËT. — ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />
ART. 30, ALINEAS 3 — ET 4. NULLITE DE LA SAISIE EN<br />
L'ABSENCE DE TOUTE ASSIGNATION EN VALIDITE. —<br />
MALGRE LA REFERENCE ERRONEE A, L'ART. 563 C. PROC.<br />
CIV, LA NULLITE AINSI PRONONCEE EST CONFORME AU<br />
DROIT MUSULMAN REGISSANT LA MATIERE.<br />
— — SERMENT. FORMULE DU SERMENT. OMISSION<br />
— FORMULE DE L'INVOCATION A LA DIVINITE.<br />
— LITE SUBSTANTIELLE. VIOLATION<br />
CEDER.<br />
SERMENT. —<br />
PLURAL.<br />
MATIERE<br />
KABYLE. —<br />
n"<br />
91<br />
10 juin <strong>1959</strong>, n°"53<br />
DANS LA<br />
FORMA<br />
DES FORMES DE PRO<br />
7 décembre <strong>1959</strong>,<br />
SERMENT<br />
n°<br />
85<br />
DECISOIRE<br />
En matière kabyle, les juges du fond peuvent repousser un ser<br />
ment décisoire lorsque les faits sur lesquels il porte sont d'ores et<br />
déjà démentis par les circonstances de la cause.<br />
—<br />
— SERMENT. SERMENT DE CELUI OUI NIE.<br />
— LA QUALIFICATION DU SERMENT.<br />
20 mai <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
47<br />
ERREUR DANS<br />
EFFETS.<br />
Le serment de celui qui nie du droit musulman, n'est qu'une<br />
forme du serment décisoire.<br />
Il ne suppose pas l'existence d'un commencement de preuve en<br />
faveur de la partie qui doit le prêter.<br />
Une erreur dans la qualification du serment, appelé à tort sup<br />
plétif, n'influe en rien sur la décision intervenue en l'espèce.<br />
28 janvier ,<strong>1959</strong>,<br />
n"<br />
12
— 131 —<br />
TUT<br />
—<br />
— SERMENT. SERMENT DE CELUI QUI NIE.<br />
ME — DU SERMENT DECISOIRE. SA<br />
EST UNE FOR<br />
DELATION A UNE PAR<br />
TIE NE PEUT EMANER QUE DE LA PARTIE ADVERSE.<br />
SERMENT. —<br />
SERMENT<br />
SUPPLETIF. —<br />
6 mai <strong>1959</strong>,<br />
CONDITIONS.<br />
Le serment supplétif ne peut être ordonné que si, sans être plei<br />
nement justifiée, la demande n'est pas totalement dénuée de preuve.<br />
SERMENT. —<br />
VALIDITE.<br />
—<br />
FORMULE.<br />
24 juin <strong>1959</strong>,<br />
Le serment ayant un caractère essentiellement religieux qui en<br />
conditionne la validité, le juge est légalement tenu d'inclure, dans<br />
la formule de celui qu'il défère et sans pouvoir se décharger de<br />
ce soin sur l'agent d'exécution commis pour le recevoir, l'invoca<br />
tion traditionnelle à la divinité.<br />
L'omission de cette formalité substantielle entraîne l'annula<br />
tion du jugement.<br />
SERMENT,<br />
SUCCESSION, —<br />
TEMOIGNAGE,<br />
voir : PREUVE.<br />
TIERCE-OPPOSITION. —<br />
TIERS-OPPOSANT.<br />
voir : HABOUS.<br />
voir : PREUVE.<br />
BUT.<br />
—<br />
MOYENS.<br />
CONSEQUENCES<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
n"<br />
n"<br />
44<br />
57<br />
12<br />
POUR LE<br />
Le but de la tierce-opposition étant de faire rétracter la déci<br />
sion entreprise, le tiers-opposant doit pouvoir invoquer à l'encon<br />
tre de celle-ci tous les moyens, de quelque nature qu'ils soient,<br />
qu'il aurait pu faire valoir s'il avait été lui-même partie au litige.<br />
TITRES, —<br />
voir : IMMEUBLES.<br />
PROPRIETE.<br />
—<br />
6 juillet <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
60<br />
RECEVABILITE.<br />
—<br />
TUTELLE DES MINEURS MUSULMANS. LOI DU 11 JUILLET<br />
1957 — LOI<br />
—<br />
NOUVELLE, D'APPLICATION IMMEDIATE.<br />
EFFETS SUR LA RECEVABILITE D'UN POURVOI.<br />
Dès lors que cette loi a été promulguée avant la mise en état<br />
de la cause devant la juridiction du second degré, le mineur qui<br />
n'était plus alors régulièrement représenté à l'instance ne peut<br />
être considéré comme partie en cause au jugement attaqué.
— — 132<br />
VEN<br />
On ne peut donc exciper du défaut d'intimation devant la Cour<br />
d'une partie en cause au jugement attaqué au prétexte que la loi<br />
du 1 I juillet 1957 a mis fin à la tutelle du cadi, dans une espèce<br />
où le mineur avait été appelé en la personne du cadi, tuteur légal.<br />
L'exception d'irrecevabilité du pourvoi sur ce fondement est<br />
donc infondée.<br />
— VENTE A REMERE. CONDITIONS<br />
INFONDE.<br />
U<br />
(NEANT)<br />
1" n"<br />
juin <strong>1959</strong>,<br />
DE VALIDITE. —<br />
50<br />
MOYEN<br />
Les règles coutumières musulmanes prévoient la rédaction d'un<br />
écrit pour justifier de l'existence du pacte de réméré.<br />
VENTE. —<br />
VENTE<br />
A REMERE. —<br />
DROIT<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
MUSULMAN.<br />
En droit musulman, la faculté de réméré doit,<br />
foire l'objet d'une convention écrite comme le contrat principal<br />
de vente, en être distincte et postérieure et procéder de la seule<br />
concession bénévole de l'acquéreur.<br />
n"<br />
1 1<br />
pour être licite,<br />
Par suite, toute stipulation dans un contrat de vente réservant<br />
ou vendeur de reprendre l'immeuble vendu contre remboursement<br />
du prix, imprime à ce contrat le caractère d'une vente tsénia cou-<br />
tumière,<br />
en sorte que l'acquéreur n'étant qu'un simple créancier<br />
nanti, ne devient jamais automatiquement propriéta:re de l'im<br />
meuble, qu'il y ait ou non fixation d'un délai pour l'exercice du<br />
rachat.<br />
VENTE,<br />
voir CHAMBRE DE REVISION.<br />
WX YZ<br />
(NEANT)<br />
28 janvier <strong>1959</strong>,<br />
n°<br />
1 1
BIBLIOTHÈQUE DE LA FACULTÉ DE DROIT<br />
ET DES SCIENCES ÉCONOMIQUES<br />
DE L'UNIVERSITÉ D'ALGER<br />
Volume I Frédéric PELTIER, Professeur honoraire à la Faculté de<br />
Droit <strong>d'Alger</strong>, Œuvres diverses (El-Boukhari, livres de l'ensemen<br />
cement et de la Momaqat -<br />
de voyage)<br />
- (Ed.<br />
La<br />
co-juration purgatoire - Souvenirs<br />
La Maison des Livres, Alger, 1949).<br />
Volume II KlTAB ET-TANBIH (ou Livre de VAdmonilion) d'Ech-<br />
- CHIRAZI 1 re<br />
Traduit! Partie : - Le Rituel<br />
Professeur à la Faculté - de Droit dAlger<br />
Livres, Alger, 1949).<br />
Volume III -<br />
par G.-H. BOUSQUET,<br />
(Ed.<br />
La Maison des<br />
P.-E. VlARD, ancien Doyen de la Faculté de Droit<br />
dAlger, Député, Les caractères politiques et le régime législatif de<br />
- l'Algérie (Ed. La Maison des Livres, Alger et Lib. Recueil<br />
Sirey, Paris, 1949).<br />
Volume IV -<br />
J.<br />
SAINT-GERMES, Professeur à la Faculté de Droit dAl<br />
ger, Economie Algérienne (Ed. La Maison des Livres, Alger, 1950 ;<br />
nouv. édit., 19<strong>55</strong>, mSme éditeur).<br />
Volume V -<br />
M.<br />
H. FABRE, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />
Pédone, Paris, 1950).<br />
Théorie des démocraties populaires - (Ed.<br />
Volume VI L. MuRRACIOLE, Avocat à la Cour dAppel dAlger,<br />
L'émigration algérienne - Aspects économiques, sociaux et juridi<br />
ques - (Ed.<br />
Volume VII -<br />
Ferraris, Alger, 1950).<br />
G.H.<br />
BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit dAl<br />
ger, Justice française et coutumes kab'des -<br />
à la Faculté de Droit, 1950).<br />
Volume VIII -<br />
africain - (J.<br />
Volume IX -<br />
P.<br />
F.<br />
(En<br />
vente chez l'auteur<br />
PEYRONNET, Docteur en Droit, Le vignoble nord-<br />
Peyronnet, édit., Paris, 1950).<br />
GuiHO, Chargé de ccurs à la Faculté de Droit dAlger,<br />
Le recours contre l'auteur d'un dommage donnant droit à une<br />
indemnité d'assurance (Domat-Montchrestien, éd.t., Paris, 1950).<br />
Volume X -<br />
M.<br />
PALLASSE, ancien chargé de cours à la Faculté de Droit<br />
dAlger, Orient et Occident, A propos du colonat romain au bas-<br />
empire (Bosc, édit., Lyon, 1950).<br />
Volume XI -<br />
KlTAB<br />
ET-TANBIH (ou Livre de l'admonition), 3""<br />
partie :<br />
Statut personnel. Traduit par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la<br />
- Faculté de Droit dAlger (Ed.<br />
1951).<br />
La Maiscn des Livres, Alger,<br />
- Volume XII P. FONTANEAU, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />
dAlger, L'<br />
électification de l'Algérie (Lib. Rec. Sirey, Paris, 1951)<br />
Volume XIII -<br />
KlTAB<br />
ET-TANBIH, 2"'e<br />
partie : Opérations sur patri<br />
moine, traduit par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté de<br />
Droit dAlger (Ed. La Maison des Livres, Alger, 1952).
BIBLIOTHEQUE DE LA FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES<br />
ECONOMIQUES DE L'UNIVERSITE D'ALGER (suite)<br />
- Volume XIV Y.<br />
Rives, Alger, 1951 ; 2me<br />
Laye, Docteur en Droit, Le Port <strong>d'Alger</strong> (Ed. Louis<br />
édit., Collections Pratiques de Documen<br />
tation et Enquêtes Algériennes, Alger, 1957).<br />
Volume XV -<br />
KlTAB<br />
ET-Tanbih (ou Lbre de l'Admonition), 4""<br />
partie : Droit pénal et public, index. Traduit par G.-H. BOUSQUET,<br />
Professeur à - la Faculté de Droit dAlger (Ed. La Maison des<br />
Livres, Alger, 1952).<br />
- Volume XVI F.<br />
- dAlger, L'obligation d'entretien<br />
- Volume XVII GHAZALI,<br />
DERRIDA, Chargé de cours à la Faculté de Drofr<br />
(Lib.<br />
Dalloz, Paris, 1952).<br />
Le Livre du Mariage, traduction annotée<br />
par L. BERCHER et G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté<br />
de Droit dAlger (A. Maisonneuve, édit., Paris, 1953).<br />
Volume XVIII -<br />
M.<br />
LAURIOL, Docteur en Droit, La subrogation réelle<br />
(Lib. Rec. Sirey, Paris, 1953) (2 volumes).<br />
R.J.<br />
-<br />
- Volume XIX<br />
Le nouveau panaméricanisme<br />
DUPUY, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />
américain vers le fédéralisme -<br />
(Edit.<br />
L'évolution<br />
du système inter<br />
Pédone, Paris, 1956).<br />
- Volume XX G.-H.<br />
- dAlger, La morale de l'Islam et son Ethique Sexuelle<br />
BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit<br />
( A. Mai<br />
sonneuve, édit. Paris, 1953).<br />
Volume XXI -<br />
F.<br />
Galiani, De la monnaie (1751). Traduit et analysé<br />
par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />
et J. Crisaffulli -<br />
Volume XXII -<br />
KHALIL<br />
(Rivière,<br />
édit., Paris, 19<strong>55</strong>).<br />
BEN Ish'aq, Abrégé de la loi musulmane<br />
selon le rite de l'Imam Mâlek. Traduction nouvelle par G.-H.<br />
Bousquet, Professeur à la Faculté de Droit dAlger -<br />
(Edit. Alg. En-Nahdah, Alger, 1956).<br />
I<br />
-<br />
Le<br />
Rituel<br />
- Volume XXIII J.-P BouÈRE, Docteur en Droit, Le droit de grève<br />
(Sirey, édit., 1958).<br />
- Volume XXIV G. SlBAND, Avocat à la Cour dAppel dAlger,<br />
Répertoire alphabétique de jurisprudence musulmane -<br />
1945-1950 -<br />
Volume XXV -<br />
1"<br />
série :<br />
(Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />
G. Siband, Avccat à la Cour dAppel <strong>d'Alger</strong>,<br />
Répertoire alphabétique de jurisprudence musulmane -<br />
1950-19<strong>55</strong> (Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />
Volume XXVI -<br />
H.<br />
2m°<br />
série :<br />
ABERKANE, Chargé de cours à la Faculté de<br />
Droit dAlger, Essai d'une théorie générale de l'obligation propter<br />
- rem en droit positif français (Librairie Générale de Droit et de<br />
Jurisprudence, Paris, 1957).<br />
Volume XXVII P FONTANEAU, Professeur agrégé à la Faculté de<br />
Droit <strong>d'Alger</strong>, Avocat à la Cour. La détaxation des investisse<br />
ments ; Les critères des investissements (Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />
Volume XXVIII -<br />
J.<br />
LAMBERT, Professeur à la Faculté de Droit<br />
Etude<br />
dAlger, Aspects de la civilisation à l'âge du fratriarcat -<br />
d'histoire juridique et religieuse comparée (Impr. Charry, Alger<br />
1958).
BIBLIOTHEQUE DE LA FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES<br />
ECONOMIQUES DE L'UNIVERSITE D'ALGER (suite)<br />
Khalil BEN Ish'aq, Abrégé delà loi musulmane selon<br />
le rite de l'Imâm Mâlek. Traduction nouvelle par, G.-H. BOUSQUET,<br />
Il Le statut personnel<br />
Volume XXIX -<br />
1<br />
- Professeur à la Faculté de Droit dAlger<br />
(Edit. Alg. En-Nahdah, Alger, 1958).<br />
Volume XXX -<br />
Philippe<br />
Lacan, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />
<strong>d'Alger</strong>, Les lacs salés dans les départements algériens - Economie<br />
salicole et régime juridique (Edit. Heintz, Alger, 1958).<br />
- Volume XXXI Jean GuYENOT, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />
<strong>d'Alger</strong>, La responsabilité des personnes morales, publiques et pri<br />
vées - Considérations<br />
sur la nature et le fondement de la responsa<br />
bilité du fait d'<br />
autrui. (Librairie Générale de Droit et de Jurispru<br />
dence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />
Volume XXXII -<br />
Jean RUSSO, Docteur en Droit, Diplômé de l'Institut<br />
d'Etudes Politiques, Le statut administratif de la, recherche et de<br />
l'exploitation des mines par les entreprises privées. (Librairie Géné<br />
rale de Droit et de Jurisprudence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />
Volume XXXIII -<br />
Adrienne HONORAT, Assistante à la Faculté de<br />
Droit et des Sciences Economiques dAlger, Les innovations du dé<br />
cret du 20 mai 19<strong>55</strong> relatif aux faillites el règlements judiciaires. (Li<br />
brairie Générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />
Volume XXXIV -<br />
Jean-Claude GrosliÈRE, Docteur en Droit, Chargé<br />
de cours à la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>, L'indivisibilité en matière de<br />
voies de recours. (Librairie Générale de Droit et de Jurisprudînce,<br />
Paris, <strong>1959</strong>).<br />
-