06.07.2013 Views

1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger

1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger

1959 B_13e ANNEE N° 55 Octobre-Dec..pdf - Université d'Alger

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>13e</strong> <strong>N°</strong> — <strong>ANNEE</strong> <strong>55</strong><br />

^§S> A £o<br />

'63.<br />

256'<br />

OCT. <strong>1959</strong>-MARS 1960<br />

IN des ARRÊTS<br />

DE LA<br />

CHAMBRE DE RÉVISION MUSULMANE<br />

DE LA COUR D'APPEL D'ALGER<br />

ARRETS DE <strong>1959</strong> : 68 à 92<br />

MOIS D'OCTOBRE A DECEMBRE <strong>1959</strong><br />

ET TABLES <strong>1959</strong><br />

publié par la<br />

REVUE ALGÉRIENNE<br />

REVUE DE LA FACULTÉ DE DROIT D'ALGER<br />

LIBRAIRIE FERRARIS<br />

43, Rue Michelet, 43<br />

ALGER<br />

Publié avec le concours du Centre Notionol de la Recherche Scientifique


Editions du Centre National<br />

de la Recherche Scientifique<br />

,<br />

I. —<br />

PUBLICATIONS<br />

PERIODIQUES<br />

LE BULLETIN SIGNALETIQUE<br />

Le Centre de Documentation du C.N.R.S. publie un BULLETIN SIGNALE-.<br />

TIQUE dans lequel sont signalés, par de courts extraits, classés „pdrmatières,<br />

tous les travaux scientifiques, techniques et philosophiques,<br />

entier.<br />

publiés dans le monde<br />

France<br />

Etranger<br />

3' PARTIE — Trimestrielle — —<br />

Philosophie -<br />

Sciences<br />

humaines 40 N.F. 50 N.F.<br />

Abonnement au : CENTRE DE DOCUMENTATION DU C.N.R.S.<br />

16, rue Pierre-Curie PARIS (Ve)<br />

C.C.P. Paris 9131-62 Tél. DANton 87-20<br />

II. —<br />

OUVRAGES<br />

ANNUAIRE DE LEGISLATION ETRANGERE<br />

Publié par le Centre Français de Droit Comparé,<br />

l'évolution, législative dans les différents pays.<br />

Tome III —<br />

Années<br />

'<br />

contenant des notices sur<br />

1952-53-54, un volume in-8 Raisin, relié<br />

pleine toile, 500 pages -..<br />

,;.-*.%<br />

26 N.F.<br />

Franco...... 27 N.F.<br />

Tome IV — Année 19<strong>55</strong>, un volume in-8 Raisin, relié pleine -<br />

Tome V —<br />

Intitulé<br />

toile, 274 pages 15<br />

. ,...:.<br />

Franco. . . . .'., . 16<br />

ANNUAIRE DE LEGISLATION FRANÇAISE '<br />

ET ETRANGERE. Un volume in-8 Raisin relié<br />

N.F.<br />

N.F.<br />

N.F.<br />

N.F.<br />

. 16 pleine toile, 276 pages . .<br />

(Les Tomes I et .11<br />

Franco. ... 17<br />

sont en vente à la Librairie Générale de Droit et de<br />

Jurisprudence, R. Pichon et R. Durand-Auzias, 20, rue Soufflor, Paris, V')<br />

ANNUAIRE FRANÇAIS DE DROIT INTERNATIONAL<br />

Publié par le groupe français des Anciens Auditeurs de l'académie de Droit<br />

de La Haye, sous la direction de Madame Paul BASTID, Professeur1<br />

à la Faculté<br />

de Droit de Paris.<br />

Un volume de 950 pages environ, in-8, relié toile,<br />

de chaque année.<br />

III. —<br />

COLLOQUES<br />

paraissant le 15- mars<br />

Année 19<strong>55</strong> : 24 N.F.<br />

Franco 25,5 N.F.<br />

Année 1956 . 30 N.F.<br />

Franco 31,5 N.F,-<br />

Année 1957 39 N.F.<br />

Franco. -, .... 40,5 N.F.<br />

INTERNATIONAUX<br />

VI. — L'Unification Interne du. Droit Privé , . 8. . N.F.<br />

Abonnement et Vente au : Service des Publications du C.N.R.S»<br />

13, Quai - Anatole-Fronce PAfcIS (VII»)<br />

C.C.C. Paris 9061/11 Tél. INV. 45-95


La REVUE ALGÉRIENNE<br />

Tunisienne et Marocaine<br />

publiée par la Faculté de Droil <strong>d'Alger</strong><br />

comporte trois séries distinctes :<br />

1°<br />

La REVUE ALGERIENNE, Tunisienne el Marocaine de<br />

Législation et de Jurisprudence proprement dite, est consacrée essentielle<br />

ment aux questions juridiques concernant TAlgérie, le Maroc et la Tunisie.<br />

Une première partie « Doctrine » contient surtout des études juri<br />

diques ou sociologiques sur l'Afrique du Nord.<br />

La deuxième partie « Jurisprudence » publie les décisions impor<br />

tantes des Tribunaux de l'ordre judiciaire et de l'ordre administratif,<br />

en Algérie, au Maroc et en Tunisie.<br />

La troisième partie « Législation » publie ou signale tous les textes<br />

de lois, décrets, arrêtés, etc.. intéressant l'Algérie, le Maroc ou la Tunisie.<br />

Cette présentation est complétée par des bibliographies et comptes<br />

rendus d'ouvrages, et, chaque année, par une table analytique et chrono<br />

logique des matières.<br />

2°<br />

Le BULLETIN DES ARRETS de la Chambre de Révision<br />

musulmane de la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong> publie in-extenso les arrêts rendus<br />

par cette juridiction.<br />

3°<br />

Les ANNALES juridiques, politiques, économiques et sociales<br />

publient des articles, études, notes ou documents d'intérêt aussi bien<br />

nord-africain que métropolitain ou international, et portant sur les diverses<br />

disciplines juridiques, politiques, économiques et sociales.<br />

Sous le titre de BIBLIOTHEQUE de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>,<br />

il est également publié, par ailleurs, une collection scientifique composée<br />

d'ouvrages écrits par des professeurs ou des docteurs de la Faculté.<br />

Prière d'adresser la correspondance :<br />

concernant la rédaction et la direction, les demandes d'abonnement, les ren<br />

seignements sur les publications : à la Faculté de Droit, <strong>Université</strong> <strong>d'Alger</strong>, 2, rue<br />

Michelet, Alger.<br />

concernant le règlement et le service des abonnements et des ventes : à la<br />

Compte chèques postaux n°<br />

Libra'rie Ferraris, 43, rue Michelet, Alger -<br />

19.90, Alger.


BULLETIN D'ABONNEMENT<br />

d adresser à M. le directeur de la Revue Algérienne, Faculté de Droil<br />

M..<br />

Profession )<br />

ou titre [<br />

Adresse<br />

<strong>d'Alger</strong> 2, me Michelet -<br />

ALGER<br />

déclare s'abonner pour un an à la Revue de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>.<br />

Série : « Revue Algérienne, Tunisienne et Marocaine de légis<br />

lation et de Jurisprudence ».<br />

(1) Série : « Bulletin des Arrêts de la Chambre de Révision musul<br />

mane ».<br />

Série : « Annales juridiques, politiques, économiques et sociales ».<br />

et verse le montant de l'abonnement, soit<br />

par (1) mandat, chèque, virement, au compte de la Librairie Ferraris,<br />

- 43, rue Michelet, Alger Compte chèque postal 1 9-90, Alger.<br />

(1) Rayer la mention inutile.<br />

REVUE ALGERIENNE BULLETIN DES ARRETS<br />

Tunisienne et Marocaine de la Chambre de Révision<br />

de Législation Musulmane de la Cour<br />

et de Jurisprudence d'Appel <strong>d'Alger</strong><br />

Abonnement séparé :<br />

Union Française 25 N.F.<br />

Etranger .... 30 N.F.<br />

Numéro isolé .<br />

. 5 N.F.<br />

Abonnement séparé :<br />

.<br />

Union Française 25 N.F.<br />

étranger 30 N.F.<br />

Numéro isolé . 5 N.F.<br />

Abonnement couplé aux 2 Séries<br />

Revue Alg. et Bulletin des Arrêts<br />

Union Française<br />

Etranger ...<br />

44 N.F.<br />

49 N.F.<br />

Les ANNALES<br />

sont publiées.<br />

sans périod cité régulière,<br />

par fascicules dont le prix<br />

sera fixé au numéro<br />

Versements à faire par mandat, chèque ou virement, au Compte chèques<br />

postaux n 19-90, Alger, à la Librairie Ferraris, 43, rue, Michelet, Alger


APPEL. —<br />

REGLES<br />

— — 77<br />

<strong>N°</strong> 68<br />

DE L'APPEL. —<br />

ULTRA<br />

PETITA. —<br />

TENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION.<br />

COMPE<br />

A défaut d'appel adverse, un appel ne peut légalement nuire éi celui<br />

qui l'a interjeté.<br />

La Chambre de révision u compétence pour statuer sur le moyen<br />

pris de l'ultra petita, dès lors qu'il se complique de la violation de<br />

la loi en ce qui concerne les règles de l'appel.<br />

Chaichi Taïeb c. Bachar. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C. Blida, 29 mai 1958.<br />

ARRET<br />

du 5 octobre <strong>1959</strong><br />

Sur les deux moyens réunis pris d'un ultra petita et d'une violat'on<br />

des règles de l'appel :<br />

A.ttendu que, par le jugement attaqué, le tribunal de Blida,<br />

t^ut en confirmant la disposHion de la sentence déférée con<br />

damnant Bachar Abdelkader au paiement de ses loyers arriérés,<br />

a supprimé la mesure d'expulsion prononcée contre lui et les<br />

d.ommagF'wntérêts alloués par le premier juge au demandeur<br />

Chaïchi Tayeb dont l'appel ne tendait qu'à la seule augmenta<br />

tion de ces dommages-intérêts de 3.000 à 20.000 francs ;<br />

Attendu qu'il lui est, à juste titre, reproché d'avoir statué<br />

idtra petita dès lors que les aualités du jugement attaqué révè<br />

lent que le défendeur, non seulement n'a interjeté appel ni prin<br />

cipal ni incident, mais a même expressément sollicité la confir<br />

mation de 1?. sentence dans la disposition fixant à 3.000 francs<br />

le montant d"s dommages-intérêts alloués à Chaïchi et d'avoir,<br />

en outre et de ce fait, méconnu le principe suivant leauel, à<br />

défaut d.'appe1 pdverse, un appel ne paut légalement nuire à celui<br />

qui l'a interjeté ;<br />

Attend" aue la Chambre -de révision a compétence pour sta<br />

tuer sur le moyen pris de l'ultra vetita dès lors qu'il se compli<br />

que de ladite violation de la loi ; d'où il suit que les deux moyens<br />

sont fondés et entraînent l'annulation du jugement attaqué ;<br />

Par ces mot'fs :<br />

En !a forme, reço-t le pourvoi ; au fond, annule.<br />

(MM. Blachier, Rapp. ; Siragusa, Subst. gén.)<br />

POURVOI. —<br />

TARDIF. —<br />

DIES<br />

EXCEPTION'<br />

<strong>N°</strong> 69<br />

DTRRECEV IBILITE. —<br />

POURVOI<br />

AD QUEM TOMBANT UN DIMANCHE. —<br />

EXCEPTION NON FONDEE.


77. —<br />

III. _<br />

IV. —<br />

MARIAGE.<br />

PREUVE.<br />

—<br />

REPUDIATION.<br />

GNAGES RECUEILLIS. —<br />

— — 78<br />

—<br />

RECHERCHE<br />

IMPRECISION DES TEMOI<br />

PAR LE TRIBUNAL<br />

DE LA NATURE EXACTE DES TEMOIGNAGES RECUEILLIS.<br />

— MOYEN<br />

MANQUANT EN FAIT.<br />

—<br />

— TEMOIGNAGE.<br />

DECLARATIONS<br />

D'UN PRE<br />

TENDU TEMOIN, EN REALITE PARTIE EN CAUSE. —<br />

MOIGNAGE NE POUVANT ETRE DISCUTE. —<br />

QUANT EN FAIT.<br />

_ PRFA'VE.<br />

SERMENT.<br />

—<br />

SERMENT<br />

PREUVE DE LA REPUDIATION.<br />

MOYEN<br />

TE<br />

MAN<br />

COMME MODE DE<br />

En raison de sa nature transactionnelle, le serment ne peut être<br />

admis dans les litiges intéressant l'état des personnes.<br />

V. —<br />

MARIAGE.<br />

—<br />

REPUDIATION.<br />

—<br />

PREUVE<br />

PAR ENQUETE. —<br />

.1 DEFAUT D'ACTE ECRIT, NE PEUT RESULTER QUE DE<br />

TEMOIGNAGES COMPLETS, PRECIS ET PERTINENTS.<br />

Tel n'est pas le cas lorsque, des données d'une enquête, il ne résulte<br />

aucune précision de temps, de lieu et aucune indication quant à la<br />

teneur de la formule de répudiation employée.<br />

— Taleb Fatma c. Silaï. T. C. Blida, 22 mai 1958.<br />

LA COUR :<br />

En la forme<br />

•<br />

ARRET<br />

du 7 octobre <strong>1959</strong><br />

Sur l'exception d'irrecevabilité tirée de la tardivité du pourvoi :<br />

Vu l'article 40, § 1er<br />

de l'ordonnance du 23 novembre 1944 ;<br />

Attendu que le jugement contradictoire attaqué portant la<br />

date du 22 mai 1958 et le 24 août 1958, jour ad quem, étant un<br />

dimanche, ce dernier jour du délai s'set trouvé prorogé au len<br />

demain, 25 août 1958 ; d'où il suit que le pourvoi formé le dit<br />

est régulier et recevable et que l'exception<br />

jour, 25 août 1958,<br />

n'est pas fondée ;<br />

Au fond :<br />

Sur le premier moyen en sa première branche :<br />

Attendu qu'écartant comme injustifiée la répudiation, qu'aux<br />

dires des consorts Fedda, feu Fedda Hadj Boulanouar aurait pro<br />

noncée à l'encontre de son épouse, la dame Silai Messaouda, le<br />

jugement infirmatif attaqué a, après enquête effectuée en pre<br />

mière instance, et sur la demande de cette dame en pétition<br />

d'hérédité, condamné les consorts Fedda à lui remettre la<br />

part lui revenant dans la succession de son mari ; qu'il lui est<br />

fait grief d'avoir recherché la nature exacte de la répudiation<br />

intervenue, alors qu'il lui. appartenait seulement d'examiner si<br />

le lien conjugal avait été rompu à la suite d'une répudiation<br />

prononcée ;<br />

■<br />

Mais attendu que c'est seulement pour faire apparaître le<br />

défaut de justification de la répudiation et partant, pour motiver<br />

sa décision, que le tribunal a relevé l'imprécision des témoigna-


— — 79<br />

ges recueillis, lesquels n'indiquaient pas, en particulier, la for<br />

mule de répudiation employée ; d'où il suit que le moyen en<br />

catte branche manque en fait ;<br />

Sur la seconde branche prise de ce que les juges de fond ne<br />

se sont pas prononcés sur la valeur à attribuer à la déposition du<br />

quatrième témoin, Fedda Salah ben Hadj Zaïd :<br />

Attendu que ce prétendu témoin étant partie en cause, ses<br />

déclarations insérées à la suite de l'enquête et qui ne pouvaient<br />

donc valoir comme témoignage n'avaient pas, par suite, à être<br />

discutées ; d'où il suit que le moyen, en cette branche, manque<br />

également en fait ;<br />

Sur le second moyen >ein sa première branche fa'sant reproche<br />

aux juges du fond de n'avoir pas admis le serment comme mode<br />

de preuve de la répudiation :<br />

Attendu qu'en raison de sa nature transactionnelle, le ser<br />

ment ne peut être admis dans les litiges intéressant l'état des<br />

personnes et que les juges du fond ont fait application de es<br />

principe en écartant le serment supplétif déféré par le juge du<br />

premier degré ; d'où il suit que le moyen en cette branche est<br />

infondé ;<br />

Sur la seconde branche prise d'une appréciation erronée des<br />

données de l'enquête et d'où résultait la preuve de la répudia<br />

tion :<br />

Attendu que cette preuve qui dsmeure soumise au contrôle<br />

de la Chambre d'annulation ne peut résulter, à défaut d'acte<br />

écrit, que de témoignages complets, précis et pertinents ;<br />

Et qu'en la cause les juges du fond, en présence de témoigna<br />

ges dont il résultait uniquement que Fedda Hadj Boulenouar<br />

avait, douze ou treize mois auparavant, répudié son épouse, Si-<br />

laï Messaouda,<br />

ont pu en déduire légalement qu'à défaut de<br />

précisions de temps, de lieu, comme d'indication quant à la te<br />

neur de la formule de répudiation employée, la preuve de la<br />

rupture du mariage n'avait pas été administrée ; d'où il suit que<br />

le moyen en cette branche est pareillement infondé ;<br />

/. —<br />

Par ces mot'.fs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PEREMPTION.<br />

—<br />

2i. _<br />

DIFFERENCE<br />

<strong>N°</strong> 70<br />

ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1914, ART.<br />

AVEC LA PEREMPTION DU CODE DE<br />

PROCEDURE CIVILE, ART. 397.<br />

La péremption instituée par l'article 21 de l'Ordonnance du 23<br />

novembre 1911 est différente de celle instituée par l'article 397 du<br />

Code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 169, entraîne en<br />

cause d'appel une véritable déchéance du droit d'appeler à l'avenir,<br />

alors que ce texte particulier à la malière musulmane permet de re-


— — 80<br />

noiweler l'appel à la seule condition que ne soit pas expiré le délai<br />

d'exercice de cette voie de recours.<br />

II. —<br />

— PEREMPTION. ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />

— ART. 21. APPLICATION DE PLEIN DROIT ET SANS RES<br />

TRICTION. —<br />

Bassaïd c. Aïssa Ouaissa. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

CONSEQUENCES.<br />

T.C. Blida, 10 juillet 1958.<br />

ARRET<br />

du 12 octobre <strong>1959</strong><br />

Sur le deuxième moyen pris d'une viola-ion des articles 469<br />

du code de procédure civile et 21 de l'ordonnance du 23 novem<br />

bre 1944 :<br />

Attendu que, par le jugement attaqué, le tribunal de Blida a<br />

refusé de prononcer la péremption de l'instance d'appel, soli<br />

citée tant par le demandeur Bassaïd Addoune que par le défen<br />

deur Aïssa Ouaïssa Sakouti, au motif que, si le serment sup-<br />

plétoire qu'il avait mis à la charge du premier à l'effet de com<br />

pléter le commencement de preuve que constituait un acte sous<br />

seing privé par lequel le second se reconnaissait son débiteur,<br />

n'avait pas été prêté dans l'année du jugement avant dire droit<br />

l'ordonnant, ce défaut d'exécution ne pouvait cependant entraî<br />

ner la péremption de l'instance, car une telle sanction porterait<br />

atteinte à l'autorité de la chose jugée par la décision antérieure<br />

qui, dans ses motifs, n'attribuait d'une mamère définitive qu'une<br />

force probante limitée à l'acte sous seing privé contesté par<br />

Aïssa Ouaïssa puisque ce point pourrait être remis en discus<br />

sion, en cas de péremption, l'article 469 du code de procédure<br />

civile étant inapplicable en matière musulmane ;<br />

Attendu qu'il est reproché au tribun-a1 d'avoir déclaré inap<br />

plicable l'article 469 du code de procédure civile, alors que,<br />

d'après l'article 7 de l'ordonnance du 23 novembre 1944, il était<br />

au contraire applicable, dès lors qu'aucun texte n'en excluait<br />

l'apphcation pour les affaires musulmanes ;<br />

Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu au<br />

moyen, la péremption instituée par l'article 21 de l'ordonnance<br />

précitée est bien différente de celle instituée par l'article 397<br />

du code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 469. en<br />

traîne en cause d'appel une véritable déchéance du droit d'ap<br />

peler à l'avenir, alors que ce texte particulier à la matière mu<br />

sulmane permet de renouveler l'appel à la seule condHion que<br />

ne soit pas expiré le délai d'exercice de cette voie de recours ;<br />

qu'à juste raison le tribunal a donc déclaré l'article 469 susvisé<br />

inapplicable en matière musu'mane ; d'où il suit que le moyen<br />

est à rejeter ;<br />

Sur le premier moyen pr's d'une violation è?s règles de l'auto<br />

rité de la chose jugée et sur le rtwjyen pris d'office d'une violation<br />

de l'article 21 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 :<br />

Attendu que, contrairement à ce qui est allégué à l'appui du<br />

moyen, les motifs d'un jugement acquièrent l'autorité d? îa chose<br />

jugée quand ils sont le soutien nécessaire du dispositif ;


— — 81<br />

Qu'il en résulte que la valeur de commencement de preuve<br />

attachée par les premiers juges d'appel à l'acte sous seings pri<br />

vés litigieux bien qu'énoncée aux seuls motifs de leur jugement,<br />

mais conditionnant nécessairement le dispositif ordonnant le<br />

complément de preuve par le moyen d'un serment, a bien été dé<br />

finitivement admise ainsi que l'indique le jugement attaqué ;<br />

Que, cependant, le tribunal de Blida ne pouvait refuser de<br />

prononcer la péremption d'instance qui était encourue de plein<br />

droit et s'imposait à lui, les termes de l'artic'e 21 de l'ordon<br />

nance du 23 novembre 1944 ne comportant aucun-e restriction ;<br />

d'où il suit que le jugement attaqué doit être annulé et que,<br />

dans l'ignorance où se trouve la Cour de l'existence de la signi<br />

fication de la sentence du premier juge, et par suite de la pos<br />

sibilité d'un nouvel appel, il est nécessaire de renvoyer l'affaire<br />

devant les juges du fond, malgré la demande contraire de Bas<br />

saïd ;<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />

(MM. Blachier, Rapp. ; Siragusa, Subst. gén.)<br />

POURVOI. —<br />

RETRAIT<br />

<strong>N°</strong> 71<br />

DU GREFFE DES PIECES DONT LA PRO<br />

DUCTION CONDITIONNE LA RECEVABILITE DU POURVOI.<br />

— EQUIVAUT<br />

A UN DEFAUT DE PRODUCTION SI ELLES<br />

NE SONT PAS RETABLIES AU MOMENT OU LE RAPPORT<br />

EST REDIGE. —<br />

Consorts Baamara Hadj T.C.<br />

10 juillet 1958.<br />

COMPETENCE. —<br />

MATIERE<br />

ROGATION. —<br />

IRRECEVABILITE.<br />

Aïssa s. Dassa Yahia et û. —<br />

ARRET<br />

du 14 octobre <strong>1959</strong><br />

<strong>N°</strong> 72<br />

PERSONNELLE. —<br />

COMPETENCE<br />

PRINCIPE<br />

RATIONE LOCl. —<br />

Blida,<br />

ET DE<br />

APPLICA<br />

TION DU CODE DE PROCEDURE CIVILE, ART. 59 ET DE<br />

L'ORDONNANCE DU 16 AVRIL 1813, ART. 2.<br />

En règle générale cl ainsi que l'énonce l'art. 59, al. 1er du Code de<br />

procédure civile, en matière personnelle, le tribunal compétent est<br />

celui du domicile du défendeur .<br />

la dérogation apportée à ce prin<br />

cipe par l'aîinéa 2 tin même article disposant qu'en malière de pen<br />

sion alimentaire, l'instance peut être portée devant le tribunal du<br />

domicile de l'ascendent demandeur, ne trouve pas application dans<br />

drs cas autres que celui expressément prévu, notamment lorsque la<br />

persion est demandée au profit d'une épouse et d'un enfant.


— — 82<br />

Si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843 énonce qu'en Algérie<br />

la résidence habituelle vaut domicile, ce texte n'accorde aucune com<br />

pétence particulière quelconque au tribunal de la résidence du de<br />

mandeur.<br />

Belbachir c. Belkacem. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le moyen unique :<br />

T.C.<br />

Orléansville, 16 juillet 1958.<br />

ARRET<br />

du 19 octobre <strong>1959</strong><br />

Attendu que saisi de l'appel interjeté par Belbachir Ali d'une<br />

sentence du cadi de Ténès qui l'avait condamné par défaut à<br />

payer à son épouse répudiée, Belkacem Yamina, une pension<br />

d'abandon, une pension de retraite légale ainsi qu'une indemnité<br />

de logement et un don moutaa et encore une pension alimentaire<br />

pour l'enfant né du mariage, le tribunal d'Orléansville a rejeté,<br />

par application de l'alinéa 2 de l'article 59 du code de procédure<br />

civile et de l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843, l'excep<br />

tion d'incompétence ratione loci soulevée par l'appelant et ren<br />

voyé les parties à conclure au fond ; qu'il lui est fait grief d'avoir,<br />

en retenant la compétence du premier juge, fait une fausse ap<br />

plication des textes susvisés ;<br />

Attendu qu'en règle générale et ainsi que l'énonce l'article 59,<br />

alinéa premier du code de procédure civile, en matière person<br />

nelle, le tribunal compétent est celui du domicile du défendeur,<br />

que la dérogation apportée à ce principe par l'alinéa 2 du même<br />

article disposant qu'en matière de pension alimentaire, l'ins<br />

tance peut être portée devant le tribunal du domicile de l'as<br />

cendant demandeur, ne trouve pas application dans des cas au<br />

tres que celui expressément prévu, notamment lorsque la pen<br />

sion est demandée, comme en la cause, au profit d'une épouse<br />

et d'un enfant ;<br />

Attendu, de plus, que si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril<br />

1843 énonce qu'en Algérie la résidence habituelle vaut domicile,<br />

ce texte n'accorde aucune compétence particulière quelconque<br />

au tribunal de la résidence du demandeur, que donc en décidant<br />

que le cadi de Ténès était compétent ratione loci, pour connaître<br />

de l'action intentée contre le défendeur domicilié à Mostaganem,<br />

au seul motif que la demanderesse résidait à Ténès, le Tribunal<br />

a violé le texte susvisé et que sa décision doit être annulée ;<br />

I. —<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

MARIAGE.<br />

—<br />

REPUDIATION.<br />

—<br />

<strong>N°</strong> 73<br />

DEMANDE DE PENSION ALI<br />

MENTAIRE PAR L'EPOUSE REPUDIEE AU PROFIT DES EN<br />

FANTS DONT ELLE A LA GARDE. —<br />

AVANT DIRE DROIT


— — 83<br />

ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION POUR FIXER<br />

LE TAUX DE LA PENSION A TITRE PROVISOIRE ? [NON).<br />

Aucun texte ne fait obligation au tribunal ayant ordonné la mesure<br />

d'instruction destinée à lui permettre de fixer le taux de la pension,<br />

d'accorder d'ores et déjà une pension alimentaire à titre provisoire ;<br />

ceci, alors que, d'une part, cette mesure n'a pas été sollicitée, et, d'au<br />

tre part, la hadina bénéficie de l'exécution provisoire de la sentence<br />

du premier juge accordant une pension alimentaire et condamnant le<br />

père à pourvoir à l'habillement des enfants.<br />

11. —<br />

HADANA.<br />

—<br />

— REGLES<br />

INTERET DE L'ENFANT ET REGLES DU F1Q1I.<br />

DE DEVOLUTION DE LA HADANA.<br />

L'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la hadana<br />

sur les règles du fiqh.<br />

Benloulou c. Chnranllah. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le premier moyen :<br />

T.C.<br />

Blida, 19 juillet 1958.<br />

ARRET<br />


— — 84<br />

Sur le deuxième moyen pris d'un manque de base légale et<br />

d'une violation û'ss règles rég ssant la hadana :<br />

Attendu qu'il est reproché une contradiction entre les motifs<br />

du jugement attaqué qui écartent l'imputation du vol, seul grief<br />

allégué à l'encontre de la hadina pour demander sa déchéance,<br />

et son dispositif prescrivant une mesure destinée à rechercher<br />

d'autres^causes éventue^es de déchéance et, en outre, une vio<br />

lation des règles du fiqh qui l'emportent sur l'intérêt de l'enfant<br />

pour l'attribution de la hadana ;<br />

Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu au<br />

moyen, l'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la<br />

hadana sur les règles du fiqh ; que c'est en application de ce<br />

principe et en vue de déterminer cet intérêt, même abstraction<br />

faite de toute cause de déchéance de la mère, non spécialement<br />

envisagée, que les juges du fond ont ordonné une mesure sus<br />

ceptible de les renseigner à cet égard et qu'ainsi ils donné base<br />

légale à leur décision et observé les règles de dévolution de la<br />

hadana ; d'où il suit que le moyen est pareillement infondé ;<br />

Par ces motifs :<br />

En- la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PROPRIETE. —<br />

ACQUISITION.<br />

—<br />

<strong>N°</strong> 74<br />

TITRES.<br />

TUANT DE JUSTES TITRES. —<br />

JUGEE. —<br />

MECONNAISSANCE<br />

—<br />

AUTORITE<br />

TITRES<br />

CONSTI<br />

DE LA CHOSE<br />

ET VIOLATION DE L'AUTO<br />

RITE DE LA CHOSE JUGEE.<br />

Herizi u. Naar. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le premier moyen :<br />

T.C. Orléansville, 22 novembre 1958.<br />

ARRET<br />

du 26 octobre <strong>1959</strong><br />

Attendu qu'il résulte des énonciations du jugement attaqué,<br />

que statuant en appel comme juridiction de renvoi, le tribunal<br />

d'Orléansville a, après décision d'avant dire droit admettant le<br />

demandeur Naar Kaddour à prouver qu'il avait acquis par pres<br />

cription une parcelle « Titera Hai » revendiquée à l'encontre de<br />

consorts Herizi, dit la preuve de cette prescription rapportée,<br />

notamment par l'enquête réaHsée, et fait droit à l'action ; qu'il<br />

lui est fait grief d'une violation de la chose jugée et d'une con<br />

trariété de motifs en ce que les consorts Herizi ayant contesté<br />

les titres du demandeur, excipant de l'acquisition antérieure des<br />

mêmes droits consentis à leur auteur par le même vendeur, et<br />

le tribunal ayant alors admis pour autoriser la preuve de la<br />

prescription invoquée subsidiairement par Naar Kaddour que


— — 85<br />

les titres qu'il produisait ne constituaient que de justes titres, le<br />

jugement attaqué a reconnu le caractère définitif de cette pré<br />

cédente décision, mais cependant écarté l'exception de minorité<br />

invoquée comme cause de suspension de la prescription, pour<br />

ce motif que les actes d'acquisition des consorts Herizi ne con<br />

cernaient pas la parcelle en litige ;<br />

Attendu que l'une et l'autre des parties prétendant à la pro<br />

priété de la parcelle par voie d'acquisition du chef d'un précé<br />

dent propriétaire, Saoula Aïssa, le tribunal a, en décidant que<br />

les titres de Naar Kaddour constituaient de justes titres et en<br />

l'appointant en conséquence à prouver la prescription qu'il in<br />

voquait subsidiairement, reconnu, par là-même, l'antériorité du<br />

droit de propriété des consorts Herizi sur la terre, par suite que<br />

les ventes dont excipait Naar Kaddour avaient été consenties<br />

a non domino ; qu'à raison de ces motifs qui constituaient le<br />

soutien nécessaire de son dispositif, cette décision non attaquée<br />

et exécutée avait un caractère définitif quant à la portée des<br />

titres du demandeur, ainsi d'ailleurs que l'énonce le jugement<br />

attaqué ; que, dès lors, en déparant que les consorte Herizi ne<br />

pouvaient invoquer la suspension de la prescription durant leur<br />

minorité du fait que leurs titres ne portaient pas sur la parcelle<br />

en litige, les juges du fond ont ainsi méconnu la valeur déjà<br />

constatée de ces titres, violé la chose jugée et donné des motifs<br />

contradictoires à la décision attaquée qui doit, par suite, être<br />

annulée, sans qu'il soit besoin de statuer sur les autres moyens<br />

qui ne sont que subsidiaires ;<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

APPEL. —<br />

<strong>N°</strong> 75<br />

NECESSITE D'APPELER EN CAUSE TOUTES LES PAR<br />

TIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGE<br />

MENT DONT APPEL.<br />

Bediar c. Noui. —<br />

POURVOI. —<br />

T.C.<br />

Sétif, 14 novembre 1958.<br />

ARRET<br />

du 28 octobre <strong>1959</strong><br />

<strong>N°</strong> 76<br />

EXPEDITION DE DECISIONS ANTERIEURES, ET PRO<br />

CES-VERBAUX DE COMPARUTION ET DE PRESTATION DE<br />

SERMENT, NON JOINTS A LA REQUETE. —<br />

LITE.<br />

Djellil u-. Hiréche. —<br />

T.C. Mostagapem, 3 juin 1958.<br />

ARRET<br />

du 2 novembre <strong>1959</strong><br />

IRRECEVABI


'MOYENS. —<br />

MOYEN<br />

INFONDE. —<br />

PROCEDER (NON). —<br />

SEES SANS REPONSE.<br />

Adour c. Othmane-Tolba. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

— — 86<br />

<strong>N°</strong> 77<br />

VIOLATION<br />

DES FORMES DE<br />

CONCLUSIONS PRETENDUMENT BAIS<br />

T.C. Blida, 31 mai 1958.<br />

ARRET<br />

du 4 novembre <strong>1959</strong><br />

Sur le moyen unique pris d'une violation des formes de procé<br />

•<br />

der<br />

Attendu que le jugement infirmatif attaqué a,<br />

après enquête<br />

effectuée en première instance et prestation par la dame Oth-<br />

mane Tolba d'un serment supplétif ordonné en cause d'appel,<br />

condamné Adour Mohamed, exploitant d'un fonds de commerce<br />

de boulangerie, à payer à la dite dame le montant du loyer de<br />

ses droits indivis dans ce fonds ; qu'il lui est fait grief d'avoir<br />

laissé sans réponse les conclusions par lesquelles Adour Moha<br />

med se disant l'associé et non le locataire de la demanderesse,<br />

se prévalait de ce que le fonds de commerce appartenait anté<br />

rieurement et indivisément entre eux aussi bien à son père qu'à<br />

l'époux de la dame Othmane et en déduisait que celle-ci n'en<br />

était pas seule propriétaire, comme elle le prétendait ;<br />

Mais attendu que les juges du fond ayant précisé dans les<br />

motifs de leur décision qui mettait un serment supplétif à la<br />

charge de la dame Othmane que le droit de co-propriété dont<br />

excipait ainsi Adour, lequel avait la jouissance exclusive de la<br />

boulangerie, ne pouvait contredire la location ni faire obstacle<br />

à la demande de la dame Othmane, co-propriétaire pour moitié<br />

au moins du fonds et ces énonciations n'ayant pas laissé sans<br />

réponse les conclusions visées au moyen et reprises au jugement<br />

attaqué, ils n'étaient donc pas tenus d'y répondre à nouveau ;<br />

d'où il suit que ce moyen est infondé ;<br />

7. —<br />

Par ces moUfs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

APPEL.<br />

—<br />

DEFAUT<br />

<strong>N°</strong> 78<br />

FAUTE DE CONCLURE. —<br />

EN MATIERE MUSULMANE.<br />

N'EXISTE PAS<br />

Il résulte des dispositions des alinéas 1" et 6 de l'article 18 de<br />

l'Ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en matière musulmane et de<br />

vant la juridiction d'appel, le défaut faute de conclure n'existe pas


— — 87<br />

et qu'une partie représentée à l'audience par un conseil à qui elle n'a<br />

pas donné les renseignements uliles pour présenter ses moyens ne<br />

peut être déclarée défaillante.<br />

II. —<br />

111. —<br />

MOYENS.<br />

PROCEDURE.<br />

—<br />

MOYEN<br />

IRRECEVABLE COMME NON DIRIGE<br />

CONTRE LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />

—<br />

ERREUR.<br />

—<br />

UNE ERREUR PUREMENT MA<br />

TERIELLE, DEMEUREE SANS INFLUENCE SUR LE DISPOSI<br />

TIF DU JUGEMENT ATTAQUE ET NE PREJUDICIANT A<br />

AUCUNE DES PARTIES NE PEUT DONNER OUVERTURE A<br />

ANNULATION.<br />

— Chaichi c. Brahimi. T.C. Blida, 29 mai 1958.<br />

LA COUR :<br />

Au fond .<br />

Sur le premier moyen :<br />

ARRET<br />

du 9 novembre <strong>1959</strong><br />

._,,,,<br />

Attendu que le jugement confirmatif attaqué ayant rejeté la<br />

demande de Chaichi Tayeb à^ltenoontre de sa locataire, Brahimi<br />

Mshdjouba,<br />

en expulsion des lieux loués pour défaut de paie<br />

ment du loyer et accordé délais de libération à la défenderesse<br />

pour s'acquitter de ce loyer, il lui est fait grief d'une violation;<br />

des formes de procéder en ce qu'il porte qu'il a été rendu con-<br />

tradictoirement,<br />

alors qu'ayant été donné acte aux conseils de<br />

l'intimée défenderesse de ce qu'ils n'avaient ni pièces ni rensei<br />

gnements, il revêtait ainsi le caractère d'un jugement de dé<br />

faut ;<br />

Mais attendu qu'il résulte des dispositions des alinéas 1"<br />

et 6<br />

de l'article 18 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en ma<br />

tière musulmane et devant la juridiction d'appel, le défaut faute<br />

de conclure n'existe pas et qu'une partie représentée à l'audience<br />

par un conseil à qui elle n'a pas donné les renseignements uti-<br />

'es pour présenter ses moyens ne peut être déclarée défaillante,;'<br />

d'où il suit que le moyen est irrecevable ;<br />

Sur le troisième moyen jiris également d'une violation ds> for<br />

mes de procéder en ce que le juge du premier degré n'a pas ré<br />

pondu aux conclusions par lesquelles le demandeur a offert de<br />

prouver qu'il avait vainement réclamé paiement du loyer à la lo<br />

cataire ;<br />

Mais attendu que ce moyen non dirigé contre le jugement<br />

aitaqué est pareillement irrecevable ;<br />

Sur le deuxième moyen :<br />

Attendu qu'une erreur purement matérielle, demeurés sans<br />

influence sur le dispositif du jugement attaqué et ne préjudi-<br />

ciant à aucune des parties ne peut donner ouverture à annula<br />

tion ;<br />

. Et qu'il en est ainsi de la constatation erronée dénoncée au<br />

moyen et figurant aux motifs du jugement attaqué, selon la<br />

quelle le demandeur Chaichi avait déclaré en première instance


— — 88<br />

que son mari était militaire en Indochine, cette argumentation<br />

émanant en fait de la partie adverse, Brahimi Mahdjouba ;<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Couranjou, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

POURVOI. —<br />

7. —<br />

II. —<br />

777. —<br />

IV. —<br />

EXPEDITION<br />

<strong>N°</strong> 79<br />

D'UN ARRET ANTERIEUR DE LA<br />

CHAMBRE DE REVISION MUSULMANE, NON JOINT A LA RE<br />

QUETE. —<br />

IRRECEVABILITE.<br />

Keddoura u. Bedara et a. — T.C.<br />

MOYENS.<br />

MOYENS.<br />

MOYENS.<br />

MOYENS.<br />

—<br />

—<br />

Blida, 12 juin 1958.<br />

ARRET<br />

du 16 novembre <strong>1959</strong><br />

<strong>N°</strong> 80<br />

MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />

MOYEN<br />

INFONDE. —<br />

DES<br />

CONCLUSIONS NON<br />

REPRISES DEVANT LE TRIBUNAL DE RENVOI N'APPEL-<br />

PELLENT AUCUNE REPONSE.<br />

—<br />

MOYEN<br />

IRRECEVABLE. —<br />

LE MOYEN TIRE DE<br />

L'IRREGULARITE D'UNE ENQUETE, SPECIALEMENT DE CE<br />

QUE LES TEMOINS N'AURAIENT PAS PRETE SERMENT<br />

AVANT DE DEPOSER, NE PEUT ETRE PROPOSE POUR LA<br />

PREMIERE FOIS DEVANT LA CHAMBRE DE REVISION.<br />

—<br />

MOYEN<br />

INFONDE. —<br />

LE TRIBUNAL N'A PAS<br />

A EXIGER LA PREUVE D'UN FAIT NON CONTESTE PAR LE<br />

DEFENDEUR.<br />

Sadki c. Farès. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C. Tlaret, 11 juin 1958.<br />

ARRET<br />

du 18 novembre <strong>1959</strong><br />

Sur le premier moyen pris d'une violation des formes de pro<br />

céder :<br />

Attendu que, statuant comme juridiction de renvoi après an<br />

nulation d'une décision antérieure, le tribunal de Tiaret a, par<br />

le jugement confirmatif attaqué, reconnu à Farès Kheira la qua-


lité de veuve de Negadi Amar et, tant à elle-même qu'à Reguieg<br />

Mohammed leur enfant adoptif, celle d'héritiers du dit Negadi,<br />

qualités que leur contestait Sadki Fattoum, co-épouse de la de<br />

manderesse ;<br />

Qu'il est reproché au jugement attaqué d'énoncer que la ju<br />

ridiction de renvoi avait été saisie dans le délai légal sans faire<br />

connaître la date de la signification de l'arrêt d'annulation, met<br />

tant ainsi la Cour dans l'impossibilité d'exercer son contrôle ;<br />

Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, il est<br />

expressémjent mentionné au jugement que le tribunal de ren<br />

voi avait été saisi par réquisition du 8 octobre 1957, en vertu<br />

d'un arrêt de la Chambre de Révision Musulmane de la Cour<br />

d'appel <strong>d'Alger</strong> en date du 15 juillet 1957 signifié le 16 août 1957;<br />

Que le moyen manque donc en fait ;<br />

Sur ie deuxième moyen pris d'un défaut de réponse à des con<br />

clusions par lesquelles Sadiki Fattoum soutenait que la procédure<br />

engagée par Farès Kheira était nulle faute de mi"e en cause de<br />

tous les hérit'ers de Negadi Amar :<br />

Attendu que, soumises au juge de première instance, les con<br />

clusions visées au moyen n'ont pas été reprises devant le tribu<br />

nal de renvoi qui n'avait dès lors pas à statuer sur une excep<br />

tion à laoue'le la défenderers3 était présumée avoir renoncé ;<br />

d'où il suit que le moyen est infondé ;<br />

Sur le troisième moyen pris d'une violation des règles de la<br />

preuve en ce que le tribunal de Tiaret a fondé sa ctfcision sur les<br />

dsclara'ior-s de témoins que le premier juge avait entendus sans<br />

leur faire prêter serment :<br />

Attendu que le moyen tiré de l'irrégularité d'une enquête,<br />

spécialement de ce que les témoins n'auraient pas prêté serment<br />

avant de dérioser, ne peut être proposé pour la première fois<br />

devant la Chambre de révision ;<br />

Que ne résultant d'aucune énonciation de la sentence du cadi<br />

et du jugement d'appel que Sadki Fattoum ait excipé de la nul<br />

lité de l'enquête présentement invoquée, le moyen est donc<br />

irrecevable ;<br />

Sur le quatrième moyen, qui fa't grief au tribunal d'avoir,<br />

comme le premier juge, admis que Negadi Amar et Farès Kheïra<br />

avaient adopté Reguieg Mohammed,<br />

olo^j que cette adoption<br />

n'était prouvée ni par un acte ni par des témoignages :<br />

Attendu que le tribunal constate expressément dans le juge<br />

ment attaqué que l'institution de Reguieg Mohammed au rang<br />

d'héritier de Negadi Amar ne soulevait aucune discussion ; qu'il<br />

n'avait donc pas à exiger la preuve d'un fait qui n'était pas con<br />

testé par la défenderesse ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />

Par ces motifs ■<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)


7. —<br />

PROCEDURE.<br />

—<br />

COMPOSITION<br />

« DETACHE ,.-. — VIOLATION<br />

(NON).<br />

— — 90<br />

<strong>N°</strong> 81<br />

DU TRIBUNAL. —<br />

JUGE<br />

DES FORMES DE PROCEDER<br />

L'expression « détaché au tribunal » équivaut à celle de « délégué<br />

au tribunal » et la délégation doit être présumée régulière.<br />

II. —<br />

FILIATION.<br />

—<br />

REGLES DE LA PREUVE.<br />

A la différence du droit français, si foi est provisoirement due aux<br />

mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire peut cependant<br />

en être rapportée, à condition qu'il existe un commencement de preu<br />

ve par écrit ou des indices graves contraires résultant de faits désor<br />

mais constants.<br />

Consorts Sabeg —<br />

let 1958.<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

c. consorts Brahim. T.C.<br />

ARRET<br />

du 23 novembre <strong>1959</strong><br />

Sidi-Bel-Abbès, 10 juil<br />

Sur le premier moyen pris d'une violation des formes de pro<br />

céder en ce que le jugement attaqué ind que comme ayan; siégé<br />

M. Hacène, juge de paix suppléant détaché au tribunal de Sidi-<br />

Bel-Abbès, sans faire mention de la délégation du premier prési<br />

dent exigée par l'art:c!e 10 de la loi du 28 avril 1919 modifie<br />

par l'art. 2 de la loi du 3 avr'l 1958 pour qu'un magistrat can<br />

tonal puisse légalement siéger dans un tribunal de première ins<br />

tance :<br />

Mais attendu que l'expression « détaché au Tribunal » équi<br />

vaut à celle de « délégué au Tribunal » et que la délégation doit<br />

être présumée régulière ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />

Sur le deuxième moyen pris d'une violation des règles de la<br />

preuve en matière de filia.ion musulmane et d'une insuffisance de<br />

motifs :<br />

Attendu que Brahim Mohammed ben Boumediène contestant<br />

la validité d'un legs à titre particulier fait à sa marâtre Sàhi<br />

Aïcha par sa prétendue sœur consanguine Brahim Halima et la<br />

vocation héréditaire de Sabeg Mohammed et Sahi Yamina qui,<br />

contrairement aux mentions de l'acte de naissance de la de cu<br />

jus, disaient être ses père et mère, ces derniers l'ont assigné pour<br />

entendre juger que la défunte était bien leur fille, mais que son<br />

oncle Brahim Boumediène, père du contestant, et sa tante Sahi<br />

Aïcha, l'avaient seulement recueillie dès son jeune âge et<br />

l'avaient fait inexactement inscrire sous leurs noms à l'état-<br />

civil ;<br />

Attendu que, par jugement infirmatif attaqué, le tribunal de<br />

Sidi-Bel-Abbès, au motif que la possession d'état de la de cujus<br />

comme HVe légitime de Brahim Boumediène et de Sahi Aïcha<br />

était conforme à son acfe de naissance, a jugé qu'aucune preuve<br />

contraire ne pouvait être rapportée ;


— — 91<br />

Qu'il lui est reproché d'avoir en statuant ainsi violé la loi<br />

musulmane et insuffisamment motivé sa décision ;<br />

Attendu que, contrairement à ce qu'ont énoncé les juges d'ap<br />

pel, et à la différence du droit français, si foi est provisoirement<br />

due aux mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire<br />

peut cependant en être rapportée, à condition qu'il existe un<br />

commencement de preuve par écrit ou des indices graves con<br />

traires résultant de faits désormais constants ;<br />

Qu'à cet égard, il était invoqué un acte de notoriété et des<br />

témo;gnages recueillis par le premier juge établissant que Bra<br />

him Mohammed avait épousé la de cujus, ce qui exclut toute<br />

vraisemblance du lien de fraternité par lui allégué et attestant<br />

que la prétendue Brahim Halima était en réalité la fi1 le des<br />

demandeurs qui avait été adoptée par son oncle et sa tante ;<br />

qu'il était, en outre, produit un certificat médical affirmant que<br />

S~hi Aïcha n'avait jamaie eu d'enfant, ce qu'elle reconnaissait<br />

d'ailleurs ;<br />

Qu'en ne s'expliquant pas sur ces faits retentis au soutien<br />

de sa décision par le premier juge et qui étaient de nature à<br />

démentir les mentions de l'acte de naissance contesté, de même<br />

qu'en ne précisant pas de quelles p4èces il déduisait la posses<br />

sion d'état conforme à l'acte de naissance controuvée par las<br />

actes de notoriété et enquête susvisés, le tribunal, par mécon<br />

naissance du principe susrappelé, n'a pas donné base légale à<br />

son jugement qui doit dès lors être annulé ;<br />

7. —<br />

11. —<br />

III. —<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le jugement ; au fond, annule.<br />

(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PROCEDURE.<br />

CHAMBRE<br />

MOYENS.<br />

—<br />

QUALITES.<br />

<strong>N°</strong> 82<br />

—<br />

OMISSION<br />

DU NOM D'UNE<br />

PARTIE INTERVENANTE DANS LES QUALITES DE L'EX<br />

PEDITION PRODUITE PAR LE DEMANDEUR. —<br />

OMISSION DU GREFFIER, SANS INFLUENCE.<br />

DE REVISION. —<br />

TERRE FRANCISEE. —<br />

SE. —<br />

INCOMPETENCE.<br />

—<br />

MOYEN<br />

LITIGE<br />

SIMPLE<br />

PORTANT SUR UNE<br />

LITIGE SOUMIS A LA LOI FRANÇAI<br />

INFONDE. —<br />

MECONNAISSANCE<br />

DES<br />

REGLES REGISSANT EN DROIT MUSULMAN LA DEVOLU<br />

TION SUCCESSORALE (NON).<br />

Consorts Ouldja t. Henda. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C.<br />

Orléansville, 18 juin 1958.<br />

ARRET<br />

du 25 novembre <strong>1959</strong>


Sur le premier moyen :<br />

— — 92<br />

Attendu que le jugement attaqué a débouté les consorts Ouldja<br />

de l'action dirigée par eux contre Henda Bencherki pour<br />

obtenir le délaissement des droits ayant appartenu à Ouldja<br />

Zohra bent Ammar dans une parcelle qu'ils avaient vendue au<br />

père du défendeur en 1906 et ce, au motif que cette vente avait<br />

porté seulement sur les droits dont ils avaient hérité de leur père<br />

Ouldja Ammar, alors qu'aux dires du dit défendeur, l'acte d'ac<br />

quisition avait pour objet la totalité de la parcelle ;<br />

Qu'il lui est fait grief d'une violation de l'article 18 de l'or<br />

donnance du 23 novembre 1944, en ce que la dame Ouldja Mahdjouba<br />

qui figurait comme partie intervenante en première ins<br />

tance n'avait pas été appelée en cause d'appel ;<br />

Attendu que c'est par l'effet d'une simple omission du gref-<br />

rier que le nom de la dame susnommée ne figure pas aux qua<br />

lités de l'expédition produite par les demandeurs ;<br />

Qu'en effet, la grosse du jugement versée au dossier du dé<br />

fendeur mentionne expressément que Ouldja Mahdjouba a bien<br />

comparu et conclu par Maître Mesrine, avoué à Orléansville ;<br />

d'où il suit que le moyen manque en fait ;<br />

Sur le deuxième moyen :<br />

Attendu qu'il est reproché aux juges d'appel d'avoir écarté<br />

la preuve testimoniale offerte par les demandeurs au profit de<br />

la preuve écrite invoquée par le défendeur intimé ;<br />

Mais attendu que le litige a porté sur une terre francisée<br />

comme ayant fait l'objet d'un tiftre définitif délivré par les<br />

Domaines le 3 décembre 1879 ;<br />

Attendu qu'un tel litige étant soumis, tant sur le fond du droit<br />

que sur les modes de preuve à la loi française dont les juges<br />

ont d'ailleurs fait application, la Chambre de révision est in<br />

compétente pour connaître du moyen par application des arti<br />

cles 18 de la loi du 4 août 1926 et 38 de l'ordonnance du 23 no<br />

vembre 1944 ;<br />

Sur le troisième moyen :<br />

Attendu qu'il est fait grief au tribunal d'appel de n'avoir pas<br />

tenu compte de la part de succession paternelle revenant à<br />

Ouldja Zohra et d'avoir, ce faisant, méconnu les règles régissant<br />

en droit musulman la dévolution successorale ;<br />

Mais attendu qu'en l'état des conclusions non contestées de<br />

l'intimé révélant que Ouldja Zohra était décédée en 1905, soit<br />

un an avant la vente, ledit tribunal a pu décider à bon droit<br />

que c'était bien la totalité de la parcelle litigieuse qui avait été<br />

cédée en 1906 au père du défendeur, puisque les vendeurs en<br />

étaient devenus entièrement propriétaires pour l'avoir héritée<br />

tant du chef de leur père que du chef de la susnommée ; d'où<br />

il suit que loin d'avoir méconnu le droit musulman sur ce point,<br />

et que le moyen est in<br />

ledit tribunal l'a exactement observé,<br />

fondé ;<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)


POURVOI. —<br />

DESISTEMENT.<br />

Aouf c. consorts Mosbah. —<br />

PREUVE. —<br />

— — 93<br />

<strong>N°</strong> 83<br />

T.C. Blida, 26 juin 1958.<br />

ARRET<br />

du 30 novembre <strong>1959</strong><br />

<strong>N°</strong> 84<br />

— POUVOIRS DES JUGES DU FOND. APPRECIATION<br />

DES PRESOMPTIONS.<br />

L'appréciation des présomptions de fait ou de l'homme ressortit<br />

au pouvoir souverain des jugesdu<br />

fond. Ceux-ci apprécient, par ail<br />

leurs, souverainement ta pertinence ou l'utilité d'une offre de preu<br />

ve, et ils peuvent notamment refuser d'ordonner une mesure d'insT<br />

truction lorsqu'ils estiment que les faits sont d'ores et déjà démentis<br />

par les éléments de la cause.<br />

— Consorts Athmani c. Fadli. T.C. Tizi-Ouzou, 25 juillet 1U58,<br />

LA COUR :<br />

Au fond .<br />

ARRET<br />

du 2 décembre <strong>1959</strong><br />

Sur le moyen unique pris en ses deux branches :<br />

Attendu que le jugement infirmatif attaqué a déféré avant<br />

dire droit un serment supplétoire à Fadli Al ben Rabah, deman<br />

deur appelant, pour affirmer qu'il avait été dépossédé en 1957<br />

par les Consorts Athmani, défendeurs intimés, de la partie d'une<br />

parcelle dont il se disait propriétaire par l'effet d'un partage<br />

amiable, et .dont il prétendait avoir joui sans trouble jusqu'à<br />

l'année précédente ; qu'il lui est fait grief d'avoir, ce faisant,<br />

violé lés règles de la preuve, en ce que, d'une part, les juges<br />

d'appel avaient considéré à tort que les propres déclarations<br />

des consorts Athmani constituaient un commencement de preu<br />

ve en faveur de leur adversaire, et en ce que, d'autre part, les<br />

dits juges qui auraient dû, pour vérifier les dires des parties,<br />

avoir recours à une mesure d'instruction d'ailleurs demandée<br />

par conclusions subsidiaires, s'étaient abstenus de ce faire ;<br />

Mais attendu que l'appréciation des présomptions de fait ou<br />

de l'homme ressortit au pouvoir souverain des juges du fond ;<br />

que, par ailleurs,<br />

ceux-ci apprécient souverainement la perti<br />

nence ou l'utilité d'une offre de pretive, et qu'ils peuvent notam<br />

ment refuser d'ordonner une mesure d'instruction lorsqu'ils es-<br />

t:ment que les faits sont d'ores et déjà démentis par les élé<br />

ments de la cause ;


— — 94<br />

Attendu qu'en décidant que le fait par les consorts Athmani<br />

d'avoir reconnu que Fadli avait bien droit à un quart de la<br />

parcelle litigieuse et que c'était seulement parce qu'il avait voulu<br />

empiéter sur leurs droits qu'ils l'avaient « rejeté » sur la partie<br />

lui appartenant, constituait un commencement de preuve en fa<br />

veur du demandeur auquel ils ont en conséquence déféré le ser<br />

ment supplétif sans avoir recours à une mesure d'instruction<br />

préalable, les dits juges, loin de violer les règles de la preuve,<br />

en ont fait une exacte appréciation ; d'où il suit que le moyen<br />

est infondé en ses deux branches ;<br />

7. —<br />

II. —<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PROCEDURE.<br />

SERMENT.<br />

—<br />

COMPOSITION<br />

LITES SUBSTANTIELLES. —<br />

<strong>N°</strong> 85<br />

DU TRIBUNAL. —<br />

INDICATION<br />

GISTRAT DU MINISTERE PUBLIC (NON).<br />

—<br />

FORMA<br />

DU NOM DU MA<br />

— FORMULE DU SERMENT. OMISSION DANS<br />

LA FORMULE DE L'INVOCATION A LA DIVINITE. —<br />

MALITE SUBSTANTIELLE. —<br />

PROCEDER.<br />

VIOLATION<br />

FOR<br />

DES FORMES DE<br />

— Conorts Karoui u. Halassa. T.C. Batna, 25 juin 1958.<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le premier moyen :<br />

ARRET<br />

du 7 décembre <strong>1959</strong><br />

Attendu que le jugement attaqué a ordonné la prestation par<br />

Halassa Mohamed, défendeur intimé, d'un serment supplétif pour<br />

affirmer que le local à usage commercial par lui occupé à El-<br />

Oued lui avait été loué en 1939 par l'auteur des consorts Karoui,<br />

demandeurs appelants, moyennant un loyer mensuel de 50 francs<br />

régulièrement payé depuis lors, le dit serment déféré en vue<br />

rectifier un précédent jugement qui ayant déjà ordonné le<br />

de^<br />

même serment avait, dans la formule, indiqué par erreur que<br />

la location avait été consentie par les demandeurs eux-mêmes<br />

et non par leur auteur ;<br />

Qu'il lui est fait grief d'une violation des formes de procéder<br />

en ce que le tribunal d'appel aurait été irrégulièrement composé<br />

parce qu il n'aurait pas compris, parmi ses membres, un repré<br />

sentant du ministère public et qu'en tout cas il serait imposs'ble<br />

de déterminer qui en remplissait les fonctions à l'audience où<br />

il avait ete rendu ;


— — 95<br />

Mais attendu qu'il n'est pas nécessaire, pour la validité d'un<br />

jugement, que le nom du magistrat du ministère pub'ic qui a<br />

donné ses conclusions soit mentionné dès lors que, comme en<br />

l'espèce, il y est énoncé que le ministère public a été entendu,<br />

une telle formalité n'étant point substantielle ; d'où il suit que<br />

le moyen est à rejeter ;<br />

Sur le deuxième moyen :<br />

Attendu qu'il est fait grief au jugement attaqué d'une viola<br />

tion de la loi musulmane en ce que le serment déféré à Malassa<br />

ne comporte pas, dans la formule énoncée, d'invocation à la<br />

divinité ; Attendu que ce moyen est recevable comme s'appli-<br />

quant à un jugement qui se suffit à lui-même pour ce qui a trait<br />

à la formule du serment qu'il a donnée de façon complète et<br />

précise : que, par ailleurs, étant essentiellement d'ordre public<br />

il peut être va^blement invoqué pour la première fois devant<br />

la Chambre de Révis'on ; Attendu, au fond, que l'omission visée<br />

au dit moyen est certaine et qu'elle doit entraîner nécessaire-,<br />

ment l'annulation du jugement attaqué, l'obligation d'inclure<br />

l'invocation à la divinité dlans la formule du serment musulman<br />

oui est d'essence profondément religieux étant une formalité<br />

substantielle ; d'où il su;t que le moven est fondé et que le<br />

jugement attaqué doit donc être annulé ;<br />

7. —<br />

II. —<br />

111. —<br />

Par ces motifs :<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, annule.<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

MOYENS.<br />

PROCEDURE.<br />

—<br />

PRESCRIPTION.<br />

<strong>N°</strong> 86<br />

— MOYEN MANQUANT EN FAIT. REPONSE SUF<br />

FISANTE SUR L'ORIGINE DE TITRES DE PROPRIETE.<br />

—<br />

APPEL.<br />

—<br />

LA DEMANDE D'APPEL PROCE<br />

DANT D'UNE CAUSE DIFFERENTE DE CELLE SOUMISE AU<br />

PREMIER JUGE, A LE CARACTERE D'UNE DEMANDE NOU<br />

VELLE.<br />

— IRRECEVABILITE.<br />

—<br />

REGLES<br />

REGISSANT LA MATIERE. —<br />

OFFRE DE PREUVE D'UNE POSSESSION DECENNALE RE-<br />

JETEE A BON DROIT.<br />

— Refis e. consorts Djaani. T.C. Blida, 10 juillet 1958.<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le premier moyen :<br />

ARRET<br />

du 9 décembre <strong>1959</strong><br />

Attendu que le jugement attaqué a confirmé une sentence<br />

du Cadi de Ghardaïa qui a débouté Rafis Mohamed ben Brahim


— — 96<br />

des fins de l'action introduite par lui contre Djaani Bouhafa pour<br />

obtenir le délaissement par celui-ci d'une parcelle et l'enlève<br />

ment des matériaux que le défendeur avait entreposés en vue<br />

de l'édification de diverses constructions ; qu'il lui est fait grief<br />

d'une violation des formes de procéder par défaut de réponse à<br />

des conclusions du demandeur concernant l'origine et la valeur<br />

des droits de propriété invoqués par lui ;<br />

Mais attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, les juges<br />

d'appel y ont suffisamment répondu par des motifs faisant res<br />

sortir qu'il n'était pas justifié de la propriété de l'auteur auquel<br />

Refis Mohammed faisait remonter l'origine des titres par lui<br />

invoqués ; d'où il suit que le moyen manque en fait ;<br />

Sur le second moyen :<br />

Attendu qu'il est reproché au tribunal d'appel d'avoir déclaré<br />

l'action de Refis irrecevable, tant en raison de ce qu'il ne pou<br />

vait y avoir cumul du pétitoire et du possessoire, qu'en raison<br />

de ce qu'en appel la demande était nouvelle ;<br />

Attendu qu'il résulte des qualités du jugement attaqué que<br />

l'action de Refis Mohamed qui, en première instance, tendait au<br />

principal au délaissement d'une parcelle et avait donc le carac<br />

tère pétitoire, a été transformée en cause d'appel en une simple<br />

demande d'enlèvement des matériaux entreposés sur la dite par<br />

celle, demande au soutien de laquelle ont été invoquées tant<br />

une possession annale qu'une possession décennale ;<br />

Attendu, cela étant, que le tribunal d'appel a estimé à bon<br />

droit, d'une part, que le pétitpire. et le possessoire ne pouvaient<br />

se cumuler, d'autre part, que la demande en appel procédait<br />

d'une cause différente de celle qui avait été soumise au premier<br />

juge et que, dès lors, elle avait le caractère d'une demande<br />

nouvelle ;<br />

Qu'à ce double titre, l'action de Refis était donc irrecevable ;<br />

Attendu que, ce faisant, le dit tribunal, loin de violer les for<br />

mes de procéder, les a exactement observées et que le moyen<br />

est en conséquence à rejeter ;<br />

Sur le troisième moyen :<br />

Attendu qu'il est fait grief au tribunal de Blida d'avoir re<br />

jeté l'offre de preuve de la possession décennale présentée par<br />

Refis Mohammed au motif erroné que sa possession personnelle<br />

ne pouvait être jointe à celle de son auteur ;<br />

Attendu qu'il résulte du jugement entrepris que le dit Refis<br />

a demandé à prouver « qu'il avait toujours eu la possession du<br />

lot litigieux », sans invoquer en aucune façon la possession de<br />

son auteur ; Attendu qu'en cet état, les juges d'appel ont pu<br />

considérer à bon droit que cette offre de preuve d'une posses<br />

sion personnelle manquait de pertinence en raison du fait qu'aux<br />

dires du demandeur lui-même, son acquisition avait eu lieu en<br />

1948 et que dix ans ne s'étaient pas écoulés entre cette époque<br />

et le jour de l'introduction de l'instance ; Attendu que ce fai-


— — 97<br />

sant, les dits juges ont fait une exacte application des règles<br />

régissant la matière de la prescription et que le moyen est pa<br />

reillement à rejeter ;<br />

Par ces motifs :<br />

Reçoit le pourvoi comme régulier et recevable en la forme ;<br />

au fond, le rejette.<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Bernasconi, Av. gén.)<br />

PROCEDURE. —<br />

FOND.<br />

CONCLUSIONS.<br />

—<br />

<strong>N°</strong> 87<br />

POUVOIR<br />

DES JUGES DU<br />

Si les juges du fond peuvent, en principe, à condition d'en puiser<br />

les éléments dans les pièces régulièrement déposées, accueillir les<br />

conclusions de l'une des parties par des moyens de droit qu'elle n'a<br />

pas cru devoir employer, ce pouvoir ne peut également s'exercer à<br />

l'égard de moyens de fait ou mélangés de fait et de droit.<br />

Oudina c. Boularouk. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

Sur le moyen unique ;<br />

T.C. Alger, 19 juillet <strong>1959</strong>.<br />

ARRET<br />

du 14 décembre <strong>1959</strong><br />

Attendu que si les juges du fond peuvent, en principe, à con<br />

dition d'en puiser les éléments dans les pièces régulièrement<br />

déposées, accueillir les conclusions de l'une des parties par des<br />

moyens de droit qu'elle n'a pas cru devoir employer, ce pouvoir<br />

ne peut également s'exercer à l'égard de moyens de fait ou mé<br />

langés de fait et de droit ;<br />

Attendu que le jugement partiellement confirmatif attaqué<br />

qui a prononcé au profit de l'épouse, Boularouk Hadjera, le<br />

divorce d'entre elle et son mari, Oudine Mokhtar, confié à la<br />

mère, la hadana de l'enfant commun et condamné le mari au<br />

paiement d'une pension d'aïda et d'une pension alimentaire pour .<br />

l'enfant,<br />

a écarté le seul moyen retenu par le premier juge pour<br />

admettre la demande en divorce et résultant de sévices exercés<br />

sur l'épouse et constatés par un certificat médical, au motif qu'il<br />

n'était pas suffisamment justifié que le mari en fût l'auteur et<br />

uniquement et d'office considéré que Oudina Mokhtar, en ne<br />

subvenant pas aux besoins de son épouse, alors qu'elle demeu<br />

rait chez ses parents,<br />

lant du mariage ;<br />

Au fond, annule...<br />

avait contrevenu à ses obligations décou<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieuteud, Av. gén.)


PROCEDURE. —<br />

— — 98<br />

<strong>N°</strong> 88<br />

UNE PARTIE NE PEUT LEGALEMENT SE PREVA<br />

LOIR D'UNE IRREGULARITE DE PROCEDURE QUI NE PEUT<br />

LUI NUIRE EN RIEN.<br />

Ali Turqui e. Hadri. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C.<br />

Sur le moyen unique :<br />

Orléansville, 15 octobre 1958.<br />

ARRET<br />

du 16 décembre <strong>1959</strong><br />

Attendu que, prétendant avoir été évincé par Ah Turqui Mahdi<br />

d'une parcelle de terre qu'il tenait en location de Damardji<br />

Abderrahmane, Kadri ou Hadri Ahmed a assigné le premier en<br />

délaissement et paiement de dommages-intérêts et le second<br />

pour venir affirmer son droit de propriété sur le terrain litigieux<br />

s'il lui était dénié ;<br />

Que par le jugement attaqué, le tribunal d'Orléansvi'le a con<br />

firmé une sentence du juge de paix de cette localité qui, après<br />

enquête, n'a pas -admis que Kadri ou Hadri Ahmed ait cédé son<br />

bail à Ali Turqui, comme celui-ci le prétendait, et l'a condamné<br />

à payer au demandeur une indemnité d'éviction, sans statuer<br />

sur la demande dirigée contre le bailleur.<br />

Qu'il lui est reproché d'avoir,<br />

pour écarter une exception de<br />

nullité de procédure fondée sur un défaut de reprise d'instance<br />

contre les héritiers de Damardji décédé en cours de procédure,<br />

énoncé qu'Ali Turqui Mahdi était sans intérêt et donc sans<br />

qualité pour s'en prévaloir, alors que celui-ci avait, au contraire,<br />

un intérêt certain à voir l'enquête porter sur tous les faits arti<br />

culés par l'une ou l'autre des parties et notamment sur ceux<br />

affirmés par Damardji ;<br />

Mais attendu qu'au soutien de leur décision, les juges du fond<br />

ont énoncé que, contrairement à l'allégation d'Ali Turqui, jamais<br />

Damardji n'avait reconnu lui avoir cédé la parcelle litigieuse et<br />

que l'appel en garantie du bailleur par le preneur Kadri ne pou<br />

vant profiter qu'à ce dernier seul, Ali Turqui Mahdi ne pouvait<br />

légalement se prévaloir d'une irrégularité de procédure qui ne<br />

pouvait lui nuire en rien ;<br />

Que le moyen qui ne tend qu'à faire réviser cette apprécia<br />

tion de fait des juges du fond est irrecevable ;<br />

7. —<br />

Au fond, le rejette...<br />

(MM. Ferracci, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PROCEDURE.<br />

—<br />

<strong>N°</strong> 89<br />

JURIDICTION DE RENVOI APRES ANNULA<br />

TION PAR LA CHAMBRE DE REVISION. —<br />

SUBSTANTIELLES A OBSERVER. —<br />

FORMALITES<br />

SIGNIFICATION.


L'insertion dans l'avertissement d'avoir à comparaître devant la<br />

juridiction de renvoi, de la copie du dispositif de l'arrêt d'annulation<br />

est le mode légal de signification de l'arrêt ; elle constitue, à ce titre,<br />

une formalité substantielle.<br />

II. —<br />

CONCLUSIONS.<br />

—<br />

(NON). —<br />

AVERTISSEMENT<br />

DEFAUT<br />

DE REPONSE A CONCLUSIONS<br />

D'AVOIR A COMPARAITRE, DE<br />

MEURE A L'ETAT DE PROJET. —<br />

LA DECISION. —<br />

Alouani et a. t. Baamar. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

ABSENCE<br />

DE COPIE DE<br />

COPIE REQUISE A PEINE DE NULLITE.<br />

T.C. Blida, 23 octobre 1958.<br />

ARRET<br />

du 21 décembre <strong>1959</strong><br />

Sur le premier moyen et la première branche du second pris<br />

d'un difaut de réponse à dss conclusions et d'une violation de<br />

l'article 69 de l'ordonnance du 26 septembre 1 842 :<br />

Attendu qu'un arrêt du 18 janvier 19<strong>55</strong> -ayant, à la requête<br />

de Alouani Mohammed et consorts, annulé un jugement du<br />

tribunal de Blida en date du 5 novembre 1953 qui rejetait une<br />

exception de péremption d'instance par eux, soulevée et les<br />

condamnait à délaisser deux immeubles revendiqués par Baa<br />

mar Kacem, le même tribunal autrement composé a été saisi<br />

comme juridiction de renvoi ;<br />

Qu'il lui est reproché d'avoir, par le jugement attaqué, décidé<br />

que, conformément à l'alinéa final de l'article 48 de l'ordon-<br />

nane du 23 novembre 1944, l'arrêt précité était réputé non avenu<br />

au motif que l'avertissement domié à Baamar d'avoir à compa<br />

raître devant la juridiction de renvoi ne comportait pas une<br />

copie du dispositif de l'arrêt d'annulation, et ce sans répondre à<br />

une argumentation tirée du texte visé au moyen et en violation<br />

de ce texte qui donne au juge du fond la faculté, suivant les cir<br />

constances, de ne pas prononcer les nullités des actes d'exploit<br />

et de procédure ;<br />

Mais attendu que, d'une part, le tribunal n'a pas laissé les<br />

conclusions des défendeurs sans réponse dès lors qu'il a, au<br />

contraire de ce qui était soutenu, déclaré que l'article 48 de<br />

l'ordonnance du 23 novembre 1944 ne laissant au juge aucun<br />

pouvoir d'appréciation quant à la nullité édictée par ce texte<br />

et, d'autre part, n'a pas, en statuant ainsi, violé l'article 69 de<br />

l'ordonnance du 26 septembre 1842, l'insertion dans l'avertisse<br />

ment de la copie du dispositif de l'arrêt d'annulation constituant<br />

une formalité substantielle comme étant le mode légal de signi<br />

fication de l'arrêt ; d'où il suit que le moyen est à rejeter ;<br />

Sur la seconds branche du second moyen pris d'un défaut de<br />

rénonse à des corcclMcns par lesquelles Alouani Mohammed et<br />

consorts demandaient au tribunal d'ordonner l'audition du gref<br />

fier en chef à l'effet de prouver qu'un avertissement régulière<br />

ment établi avait été adressé à Ghardaïa où Baamar était domi-<br />

c lié au début du procès, son changement d'adresse n'ayant pas<br />

été notifié aux défendeurs, et que la copie du dispositif de l'arrêt<br />

l^wvcts^^


— — 100<br />

d'annulation qui y figurait avait été découpée et épinglée sur le<br />

second avertissement signifié à Alger qui, de ce fa't, était donc<br />

Valable ;<br />

Attendu qu'au soutien de sa décision, le tribunal de Blida a<br />

constaté que l'avertissement envoyé à Ghardaïa n'ayant jamais<br />

été remis à Baamar était resté un simple projet sans valeur et<br />

qu'il était constant que l'avertissement adressé à Alger ne com<br />

portait pas la copie de décision requise à peine de nullité ab<br />

solue ;<br />

Qu'il a, par ces énonciations, implicitement mais nécessaire<br />

ment rejeté la demande, d'audition du greffier en chef qu'il ju<br />

geait inutile se trouvant suffisamment éclairé ; d'où il suit que<br />

le moyen est également à rejeter ;<br />

I. —<br />

Par far ces motifs monts :<br />

En la forme, reçc<br />

En la forme, reçoit le pourvoi ; au fond, le rejette.<br />

(MM. Couranjou, Rapp, ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

PROCEDURE.<br />

.<br />

—<br />

QUALITES. —<br />

CONCLUSIONS<br />

EFFETS.<br />

<strong>N°</strong> 90<br />

NON REPRODUITES AUX<br />

Lorsque l'analyse des conclusions faites par les juges du fond<br />

prouve qu'ils en ont eu connaissance, cette ênonciation supplée<br />

l'omission de leur reproduction aux qalités.<br />

II. —<br />

PROCEDURE.<br />

—<br />

CONCLUSIONS.<br />

—<br />

LES<br />

CONCLUSIONS DE<br />

CLARANT MAINTENIR CELLES PRISES ANTERIEUREMENT<br />

NE RECLAMENT PAS UNE REPONSE SPECIALE.<br />

Bourieha c. Boudia. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C. Orléansville, 29 octobre 1958.<br />

ARRET<br />

du 23 décembre <strong>1959</strong><br />

Sur les deux moyens réunis pris de violations des formes de<br />

procéder :<br />

Attendu qu'il est reproché au jugement attaqué de ne pas<br />

reproduire en ses qualités le dispositif des conc1<br />

usions prises<br />

par Bouaricha El Boughari qui, pour résister à une demande<br />

de pension de nefaka formulée par son épouse Boudia Fatma,<br />

faisait état d'un jugement de divorce que celle-ci avait obtenu<br />

et déclarait en conséquence s'en référer à ses écritures antérieu<br />

res tendant au débouté de la demanderesse ;<br />

Qu'il est, en outre, fait grief au tribunal d'Orléansville de<br />

n'avoir pas répondu à ces conclusions pourtant visées aux mo<br />

tifs de son jugement confirmatif, en omettant de fixer comme


— — 101<br />

forma au service de la psnsion al'ouée à Boudia Fatma le jour<br />

de son divorce ;<br />

Mais attendu que l'analyse non critiquée qu'ils en ont faite<br />

prouve que les juges du fond ont eu connaissance des conclu<br />

sions visées au moyen ; que cette énonciation supplée l'omis<br />

sion de leur reproduction aux qualités ;<br />

Et attendu, d'autre part, que des conclusions déclarant main<br />

tenir celles prises antérieurement ne réclam-snt pas une réponse<br />

spécial ; qu'au surplus, dès lors qu'il confirmait purement et<br />

simplement ia sentence qui précisait que Boudia Fatma ne per<br />

cevrait sa psns-on que pendant le temps qu'elle demeurerait<br />

soumise à la puissance maritale du défendeur, le tribunal n'avait<br />

pas à spécifier davantage quo la pension cesserait de lui être<br />

duo à partir du leur où a été prononcé le divorce entre les par<br />

ties ; d'où il suit que les deux moyens sont à rejeter ;<br />

7. —<br />

Par ces motifs :<br />

En. l:i forms, reçoit le pourvoi ; au fond, le rfjette.<br />

(MM. Couranjou, Rcpp. ; Lieutaud, Av. gén)<br />

RENVOI.<br />

—<br />

RECEVABILITE.<br />

<strong>N°</strong> 91<br />

—<br />

VEMBRE 1944, ART. 41. —<br />

LA<br />

ORDONNANCE<br />

DU 23 NO<br />

PRODUCTION D'UNE COPIE<br />

CERTIFIEE CONFORME A LA GROSSE PAR LE GREFFIER<br />

EN CHEF DE LA COUR D'APPEL ET QUI COMPORTE TOU<br />

TES LES ENONCIATIONS LEGALES,<br />

SATISFAIT AUX PRES<br />

CRIPTIONS LEGALES EN MATIERE DE RECEVABILITE.<br />

11. — CHAMBRE DE REVISION.<br />

IU. —<br />

MOYENS.<br />

— IMMEUBLE URBAIN FRANCISE.<br />

— 7.01 FRANÇAISE SEULE APPLICABLE POUR TRANCHER<br />

TOUS LES LITIGES AUXQUELS LA VENTE PEUT DONNER<br />

LIEU, NOTAMMENT CELUI RELATIF AU REMBOURSEMENT<br />

— DU PRIX. INCOMPETENCE.<br />

—<br />

VAISE FOI. —<br />

MOYEN TIRE DE L'APPRECIATION DE LA MAU<br />

QUESTION<br />

DE FAIT DE LA CONNAISSANCE<br />

SOUVERAINE DES JUGES DV FOND. —<br />

Hamza c. Messaoudi. —<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

T.C.<br />

Ortéansville,<br />

ARRET<br />

du 23 décembre <strong>1959</strong><br />

Sur la recevabil^é du pourvoi :<br />

IRRECEVABILITE.<br />

12 novembre 1958.<br />

Attendu que, contrairement à ce qui est soutenu, la produc<br />

tion d'uno copie de l'arrêt du 12 avril 1956, certifiée conforme


— — 102<br />

à la grosse par le greffier en chef de la Cour d'appel et qui con<br />

tient toutes les énonciations légales, satisfait aux prescriptions de<br />

l'article 41 de l'ordonnance du 23 novembre 1944 ; d'où il suit<br />

que ie pourvoi est régulier et recevable ;<br />

Sur le premier moyen pris -d'une violation de l'autorité de la<br />

chose jugée :<br />

'<br />

Attendu que, pour résister à une demande extra-judiciaire de<br />

paiement de loyers formulée par Hamza, Khedidja, Messaoudi<br />

Henni soutint avoir acquis la propriété du dit immeuble par acte<br />

de taleb du 11 janvier 1953 ; qu'assigné, il fut débouté de sa<br />

prétention par un arrêt du 12 avril 1956 qui, en raison du carac<br />

tère francisé de l'immeuble litigieux, déclara inopposable à son<br />

adversaire qui le déniait l'acte dont il excipait ;<br />

Qu'au procès qui lui fut intenté en paiement des loyers à la<br />

suite de cette décision, Messaoudi Henni répondit par uns action<br />

en remboursement de la somme de 200.000 francs qu'il préten<br />

dait avoir versée à Hamza Khedidja pour achat de son terrain ;<br />

Que, sur les deux instances jointes, le tribunal d'Orléansville<br />

a, par le jugement infirmatif attaqué, autorisé Messaoudi Henni<br />

à rapporter par voie d'enquête la preuve du versement des fonds<br />

dont il réclamait le remboursement ;<br />

Qu'il lui est reproché d'avoir, en admettant la recevabilité<br />

de la demande de Messaoudi, méconnu l'autorité de la chose<br />

jugé.e par l'arrêt du 12 avril 1956 qui avait déclaré inopposable<br />

à Harriza Khedidja l'acte de vente du 11 janvier 1953 en vertu<br />

duquel la somme réclamée aurait été versée ;<br />

Mais attendu que l'action de Messaoudi Henni trouve son fon<br />

dement juridique dans l'inexécution par Hamza Khedidja du<br />

contrat de vente qu'il soutient avoir été conclu entre eux ; que,<br />

s'agissant d'un immeuble urbain francisé, la loi française est<br />

seule applicable pour trancher tous les litiges auxquels la pré<br />

tendue vente peut donner lieu, notamment celui relatif au rem<br />

boursement du prix ;<br />

Que le moyen tiré de la violation, de ]a chose jugée, qui tou<br />

che au fond- du droit français qu'aurait ctû appliquer là trthunal,<br />

échappe donc à la compétence de la Chambre de Révision en<br />

vertu des articles Ie*<br />

et 38 de l'ordonnance du 23 novembre 1944<br />

et du paragraphe 3 de la loi du 4 août 1926 ;<br />

Sur le second moyen fa'sant grief au tribunal d'avoir refusé de<br />

prononcer la résolution du bail liant les parties et d'ordonner l'ex<br />

pulsion de Messaoudi Henni sollicitées par Hamza Khedidja, au<br />

motif que cette dernière ne justifiait pas du chiffre des loyers<br />

qu'elle réclamait, alors que les éléments de la causée prouvent<br />

que le défendeur qui ne paie pas ses loyers depuis plusieurs années<br />

est un occupont de mauvaise fol 'dont i'expukion devait être or<br />

donnée avant même toute mesure d'instruction tendant à faire<br />

déterminer le montant des loyers dus .<br />

,<br />

.


103-<br />

Attendu que l'appréciation de la mauvaise foi est une ques<br />

tion de fait dont les juges du fond connaissent souverainement ;<br />

que le moyen est donc irrecevable ;<br />

7. —<br />

IL -<br />

Par ces motifs :<br />

Rejette...<br />

(MM. Blachier, Rapp. ; Lieutaud, Av. gén.)<br />

MOYENS.<br />

ACTE.<br />

—<br />

MOYEN<br />

<strong>N°</strong> 92<br />

NE SE PREVALANT QUE D'ERREURS<br />

PUREMENT MATERIELLES NON SUSCEPTIBLES DE VICIER<br />

LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />

—<br />

FOND. —<br />

DENATURATION<br />

D'UN ACTE PAR LES JUGES DU<br />

CONDITIONS.<br />

Pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut qu'il y ait en. de<br />

la part des juges du fond, une méconnaissance brutale el évidente<br />

du sens et de la portée dudit acte.<br />

— Consorts Nainli t. Namli Ali. T.C. Batna, 19 novembre 1958.<br />

LA COUR :<br />

Au fond :<br />

ARRET<br />

du 30 décembre <strong>1959</strong><br />

Sur les deux premiers moyens réunis pris de motifs erronés équi<br />

valant à un défaut de motifs :<br />

Attendu que, par le jugement confirmatif attaqué, le tribunal<br />

de Batna a débouté Namli Aïcha et Kheïra d'une action engagée<br />

contre leur neveu mineur Namli Mohammed, représenté par son<br />

tuteur Namli Ali, tendant à la délivrance des bians dépendant<br />

de la successeur de leur auteur commun, à elles échus lors d'un<br />

partage constaté par acte du 29 septembre 1916, et à l'annulation<br />

d'un habous constitué par le dit auteur le 10 février 1901 sur<br />

une partie de son patrimoine ;<br />

Qu'il lui est reproché d'avoir attribué inexactement à Maître<br />

Guedj, avocat des demanderesses, des conclusions indiquant que<br />

l?s prénoms de Mohammed Cheikh et cle Mohammed Lakhdar<br />

employés indifféremment dans la procédure désignaient une seule<br />

et même personne, alors que ces conclusions émanaient en réa<br />

lité de Maître Sisbane, conseil du défendeur, et d'avoir en outre<br />

énoncé qu'une décision du 23 septembre 1948 intervenue entre<br />

les parties était fondée sur des actes de désistement des deman-


— 104 —<br />

deresses alors que ces actes en date du 11 février et du 7 mars<br />

1950 lui sont postérieurs ;<br />

Ma;s attendu que les deux moyens ne se prévalent que d'er<br />

reurs purement matérielles, d'autant moins susceptibles de vi<br />

cier le jugement attaqué que, d'une part, l'identité réelle du<br />

mineur intéressé n'a jamais été contestée et que, d'autre part,<br />

loin de fonder sa décision sur ie jugement du 23 septembre 1948<br />

le tribunal en a donné des motifs propres sur lesquels l'erreur<br />

invoquée est ;Vrosurée sans influence ; d'où il suit que les deux<br />

moyens sont à rejeter ;<br />

Sur le tro'sïème moyen pris d'une dénoturof'on des deux actes<br />

des 1 1 février et 7 mars 1950 en ce que le tribunal a inexactement<br />

admis qu'ils env orîa'ent renonciat'on des demanderesses aux droits<br />

antérieurement acquis par elles, alors qu'ils ne pouvaient porter<br />

renonçât on cjti'a'j droit d'engager des actions nouvelles sur des<br />

pré entions nouvelles :<br />

Attendu que, pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut<br />

qu'il y ait eu de la part des juges du fond, une méconnaissance<br />

bratle et évidents du sens et de la portée du dit acte ;<br />

'en debout:at I-T<br />

sml: Aïcha et ILheïra de leur action au vu<br />

le tribunal na certes pas dénaturé<br />

.oyen,<br />

de ces e.ctes; dès lors ~u*iis éne-nc.en texcnvr.'-e,vse&3<br />

reconnaissent n'avoir rien à<br />

rtc'am'r tux héritiers àn êtes vie 's au r.<br />

^<br />

l";ur frère Be-rr.mema, père de Namli<br />

Meh:rnmeJ. Cheikh et Mohammed Lakhdar, tant du chef de<br />

leur père et necre que de celui de leurs frères et ne pouvoir<br />

..<br />

• i<br />

:- tés<br />

mer,'; o


REVUE ALGERIENNE<br />

TUNISIENNE ET MAROCAINE<br />

DE LEGISLATION ET DE JURISPRUDENCE<br />

DIRECTEUR : M. le Doyen de la Faculté de Droit : André BRETON.<br />

REDACTEUR EN CHEF : M. A. COLOMER, Professeur agrégé à la Faculté.<br />

SECRETAIRE GENERAL M. Louis JACQUIGNON, Docteur en Droit.<br />

Acte<br />

Appel<br />

TABLE DES MATIERES<br />

:r--"fe-G=ee cV'S "o t !" ~~- rf^cfofc-ïe ï9"?-;\'ass 1951)<br />

(L:s chiffres renvc cnî cvx numéros c'ee c.rrê s)<br />

Chambre de révision<br />

Compétence<br />

Conc'<br />

usions<br />

Filiat on<br />

Hadana<br />

Irrecevabilité<br />

Mariage<br />

Moyens<br />

Moyen infondé •<br />

M^ysn manquant en fait<br />

Péremption<br />

Pourvoi<br />

Prescript'on<br />

Preuve<br />

Pro"°dure<br />

Propriété<br />

Serment<br />

82<br />

68-75-78<br />

82-91<br />

72<br />

89<br />

81<br />

73<br />

71-76-79<br />

73<br />

77-78-30-91-92<br />

• 80-82<br />

80-85<br />

70<br />

69-91<br />

88<br />

84<br />

78-81-82-85-85-<br />

87-88-89-90<br />

74<br />

85


M NOUVEAU KES»EKT01t£<br />

DE OKOll MUSUIMAN<br />

Maître Georges SlBAND vient de réaliser le vœu de tous les prati<br />

ciens du Droit musulman en faisant éditer un REPERTOIRE ALPHA<br />

BETIQUE DE JURISPRUDENCE MUSULMANE pour les<br />

années 1945 à 1950 et 1951 à 19<strong>55</strong> (2 volumes).<br />

L'ordonnance du 23 novembre 1 944 a profondément remanié l'ancien<br />

pourvoi en annulation qui existait en matière musulmane, et a fait de<br />

la Chambre de révision musulmane de la Cour d'appel <strong>d'Alger</strong>, une<br />

véritable Cour de cassation pour le Droit musulman en Algérie. Sous ce<br />

nouveau régime, l'activité de la Chambre de révision s'est multipliée. La<br />

Haute Juridiction a élé appelée *à statuer sur des points de droit qui<br />

n'étaient pas, autrefois, de sa compétence. Le nombre et la diversité<br />

des questions qu'elle a traitées, a permis de dégager certains principes<br />

généraux au sujet desquels la doctrine et la jurisprudence étaient encore<br />

divisées et hésitantes.<br />

Par un concours de circonstances malheureux, le Bulletin des Arrêts<br />

de la Chambre de révision, publié par la « Revue Algérienne », ne<br />

comportait pas, à cette époque, de table des matières. Le lecteur ne pou<br />

vait retrouver la position de la Haute Juridiction sur tel point particulier<br />

qu'après de longues et fastidieuses recherches.<br />

Le répertoire que Me SlBAND nous propose, comble cette lacune.<br />

Mais ce répertoire est autre chose qu'une simple table. Comme l'écrit<br />

Monsieur le Premier Président KNŒRTZER dans la préface qu'il a bien<br />

voulu donner à cet ouvrage, Me SlBAND a présenté] son Répertoire avec<br />

une telle habileté et une telle méthode, qu'on pourrait l'intituler : « Du<br />

Droit musulman en Algérie et de la Procédure musulmane, d'après la<br />

jurisprudence de la Chambre de révision ».<br />

En bref, le REPERTOIRE ALPHABETIQUE DE JURIS<br />

PRUDENCE MUSULMANE est le complément indispensable du<br />

Bulletin des Arrêts de la Chambre de révision musulmane.<br />

* Georges SlBAND, Avocat à la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong>, Répertoire alphabétique<br />

de jurisprudence musulmune. Sommaire des arrêts rendus 'par ia Chambre de Révision<br />

Musulmane de la Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong>. Première série : années 1945 ù 1950. Avec<br />

une Préface de M. André KNŒRTZER, Premier Président de ia Cour d'Appel <strong>d'Alger</strong><br />

1 volume, VII, 257 pages, Ferraris, éditeur, 1957.<br />

Deuxième série Annexes 1951 à 19<strong>55</strong>, 1 volume, 330 pages, Ferraris, Editeur, 1957.<br />

Volumes n»» 24 et 25 de la Bibliothèque de la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>. Ouvrages<br />

publiés avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.<br />

En vente à la Librairie Ferraris, 43, rue n»<br />

Michelet, Alger, C.C.P<br />

Alger, au prix de 30 N.F. les deux volumes (+ 10 % pour frais de port).<br />

19-90<br />

'


TABLE ALPHABÉTIQUE<br />

des Arrêts rendus par la<br />

Chambre de Révision Musulmane<br />

en <strong>1959</strong>


— ACTE. DENATURATION<br />

FOND. — CONDITIONS.<br />

— — 109<br />

APP<br />

D'UN ACTE PAR LES JUGES DU<br />

Pour qu'il y ait dénaturation d'un acte, il faut qu'il y ait eu, de<br />

la part des juges du fond, une méconnaissance brutale et évidente<br />

du sens et de la portée dudit acte.<br />

ACTION. —<br />

—<br />

30 décembre <strong>1959</strong>,<br />

RECEVABILITE. UNE ACTION DEMEURE RE<br />

CEVABLE TANT QU'ELLE NE SE TROUVE PAS<br />

PRESCRIPTION.<br />

FRAPPEE DE<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

3<br />

ANTICHRE9E. Voir : HABOUS.<br />

APPEL. —<br />

DEMEURE SANS INFLUENCE SUR LE DROIT D'AP<br />

PEL DU DEFAILLANT LE COMMANDEMENT ETABLI PAR LA<br />

MAHAKMA, LEQUEL N'EST QU'UN SIMPLE ACTE PREPARA<br />

TOIRE, UNE MISE EN DEMEURE PREALABLE A L'EXECUTION.<br />

— COMMANDEMENT DE L'ART. 5, ARR. GUBERN. 20 JUIL<br />

LET 1 936, PORTANT REGLEMENTATION DE LA PROCEDURE<br />

D'EXECUTION EN MATIERE MUSULMANE.<br />

APPEL. —<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

— DEFAUT FAUTE DE CONCLURE. N'EXISTE PAS<br />

EN MATIERE MUSULMANE.<br />

Il résulte des dispositions des alinéas 1 "<br />

l'Ordonnance du 23 novembre 1944 qu'en matière musulmane et<br />

devant la juridiction d'appel, le défaut faute de conclure n'existe<br />

n°<br />

n"<br />

92<br />

45<br />

et 6 de l'article 18 de<br />

pas et qu'une partie représentée à l'audience par un conseil à qui<br />

elle n'a pas donné les renseignements utiles pour présenter ses<br />

moyens ne peut être déclarée défaillante.<br />

APPEL. —<br />

9 novembre <strong>1959</strong>,<br />

NECESSITE D'APPELER EN CAUSE TOUTES LES PAR<br />

TIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGEMENT<br />

DONT APPEL.<br />

n°<br />

28 octobre <strong>1959</strong>, 75<br />

APPEL. —<br />

REGLES<br />

DE L'<br />

— APPEL.<br />

ULTRA<br />

PETITA. —<br />

PETENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION.<br />

n"<br />

78<br />

COM<br />

A défaut d'appel adverse, un appel ne peut légalement nuire à<br />

celui qui l'a interjeté.


— — 110<br />

CHA<br />

La Chambre de révision a compétence pour statuer sur le moyen<br />

pris de l'ultra petita, dès lors qu'il se complique de la violation de<br />

la loi en ce qui concerne les règles de l'appel.<br />

APPEL. Voir : PEREMPTION. —<br />

ARBRES. Voir : PROPRIETE.<br />

PREUVE.<br />

(NEANT)<br />

—<br />

5 octobre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

PROCEDURE.<br />

— CHAMBRE DE REVISION. MOYEN DENONÇANT UN MAN<br />

— QUE DE BASE LEGALE. VICE DE FOND RESSORTISSANT A<br />

L'APPLICATION DE LA LOI FRANÇAISE. — RESILIATION<br />

— D'UN BAIL A COLONAT PARTIAIRE. MATIERE PERSON<br />

IRRECEVABILITE.<br />

NELLE ET MOBILIERE. —<br />

— CHAMBRE DE REVISION.<br />

— FRANCISE. INTERPRETATION<br />

— TE. VIOLATION<br />

2 5 mai <strong>1959</strong>,<br />

ACTE DE VENTE D'UN IMMEUBLE<br />

D'UNE CLAUSE DE L'AC<br />

DE LA LOI FRANÇAISE DANS UNE MA<br />

— TIERE NON RESERVEE. INCOMPETENCE DE LA CHAM<br />

BRE DE REVISION.<br />

n»<br />

34<br />

— CHAMBRE DE REVISION.<br />

— IMMOBILIERES. DEMANDE<br />

13 avril <strong>1959</strong>,<br />

ACTION EN VALIDITE DE VENTES<br />

NE TENDANT PAS A FAIRE<br />

CONSTATER L'EXISTENCE D'UNE EMANCIPATION TACITE,<br />

MOYEN QUI, EN L'ESPECE, EST SUSCEPTIBLE DE FAIRE<br />

TRIOMPHER L'ACQUEREUR DANS L'ACTION EN VALIDITE<br />

— LE MOYEN QUI TEND UNIQUEMENT A FAIRE VERIFIER<br />

LA COMPETENCE RATIONE LOCI DES JUGES DU FOND EN<br />

MATIERE PERSONNELLE ET MOBILIERE NON RESERVEE<br />

ECHAPPE A LA<br />

SION.<br />

COMPETENCE DE LA CHAMBRE DE REVI<br />

CHAMBRE DE REVISION. —<br />

— LOI<br />

9 mars <strong>1959</strong>,<br />

IMMEUBLE URBAIN FRANCISE<br />

FRANÇAISE SEULE APPLICABLE POUR TRANCHER<br />

n°<br />

n°<br />

68<br />

48<br />

25


—<br />

— 111<br />

CON<br />

TOUS LES LITIGES AUXQUELS LA VENTE PEUT DONNER<br />

LIEU, NOTAMMENT CELUI RELATIF AU REMBOURSEMENT<br />

DU PRIX. — INCOMPETENCE.<br />

28 décembre <strong>1959</strong>,<br />

CHAMBRE — DE REVISION. LITIGE PORTANT SUR UNE TERRE<br />

FRANCISEE. — LITIGE SOUMIS A LA LOI FRANÇAISE. —<br />

INCOMPETENCE.<br />

CHAMBRE DE REVISION. Voir APPEL. —<br />

CHOSE JUGEE. Voir .<br />

— COMPETENCE.<br />

— PEL. LE<br />

JUGEMENTS.<br />

—<br />

25 novembre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n"<br />

PEREMPTION.<br />

PROPRIETE.<br />

EXCEPTION NON REPRISE EN CAUSE D'AP<br />

TRIBUNAL N'A PAS A STATUER SUR UNE EX<br />

CEPTION ABANDONNEE.<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n»<br />

3<br />

— COMPETENCE.<br />

— DEROGATION.<br />

— PERSONNELLE. PRINCIPE<br />

— RATIONE LOCI.<br />

MATIERE ET<br />

COMPETENCE APPLI<br />

CATION DU CODE DE PROCEDURE CIVILE, ART. 59 ET DE<br />

L'ORDONNANCE DU 16 AVRIL 1843, ART. 2.<br />

1er<br />

En règle générale et ainsi que l'énonce l'arf. 59, al. du Code<br />

de procédure civile, en matière personnelle, le tribunal compétent<br />

est celui du domicile du défendeur ; la dérogation apportée à ce<br />

principe par l'alinéa 2 du même article disposant qu'en matière<br />

de pension alimentaire, l'instance peut être portée devant le tri<br />

bunal du domicile de l'ascendant demandeur, ne trouve pas ap<br />

plication dans des cas autres que celui expressément prévu, notam<br />

ment lorsque la pension est demandée au profit d'une épouse et<br />

d'un enfant.<br />

Si l'article 2 de l'ordonnance du 16 avril 1843 énonce qu'en<br />

Algérie la résidence habituelle vaut domicile, ce texte n'accorde<br />

aucune compétence particulière quelconque au tribunal de la rési<br />

dence du demandeur.<br />

n»<br />

19 octobre <strong>1959</strong>, 71<br />

CONCLUSIONS TENDANT A FAIRE JUGER<br />

OUE LE DEMANDEUR A ACQUIESCE AU JUGEMENT DE CON<br />

DAMNATION EN RAISON DU FAIT QU'IL EN A PAYE LES<br />

DEFAUT DE REPONSE<br />

CONCLUSIONS. —<br />

— CAUSES SANS AUCUNE RESERVE.<br />

A CONCLUSIONS. — VIOLATION DES FORMES DE PROCE<br />

DER.<br />

14 janvier <strong>1959</strong>,<br />

CONCLUSIONS TENDANT A FAIRE DECLA<br />

RER IRRECEVABLE AVANT PARTAGE UNE ACTION, EN<br />

CONCLUSIONS. —<br />

n°<br />

91<br />

82<br />

6


— — 112<br />

CON<br />

RAISON DE L'INDIVISION EXISTANT ENTRE PARTIEES SUR<br />

LES IMMEUBLES REVENDIQUES. — — REPONSE. INCOM<br />

PETENCE DE LA CHAMBRE DE REVISION POUR APPRECIER<br />

L'INSUFFISANCE DE LA REPONSE, EN RAISON DE L'APPLI<br />

CATION DE LA LOI FRANÇAISE AU LITIGE.<br />

Le tribunal ne laisse pas sans réponse de telles conclusions, dès<br />

lors qu'il énonce que peu importe que les défendeurs soient ou non<br />

propriétaires individis des parcelles en discussion.<br />

CONCLUSIONS. —<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

CONCLUSIONS PRISÉS A TITRE SUBSIDIAI<br />

RE. — LE TRIBUNAL N'EST PAS TENU D'Y REPONDRE<br />

LORSQUE LES CONCLUSIONS PRISES A TITRE PRINCIPAL<br />

ONT REÇU<br />

MEN.<br />

UNE REPONSE RENDANT INUTILE LEUR EXA<br />

26 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

10<br />

— CONCLUSIONS. DEFAUT<br />

— (NON). AVERTISSEMENT<br />

— DEMEURE A L'ETAT DE PROJET.<br />

— LA DECISION. COPIE<br />

CONCLUSIONS. —<br />

DE REPONSE A CONCLUSIONS<br />

D'AVOilR A COMPARAITRE,<br />

ABSENCE DE COPIE DE<br />

REQUISE A PEINE DE NULLITE.<br />

DEFAUT<br />

21 décembre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n°<br />

2<br />

89<br />

DE REPONSE A CONCLUSIONS —<br />

CONCLUSIONS INVOQUANT L'AUTORITE DE LA CHOSE JU<br />

— GEE. VIOLATION DES FORMES DE PROCEDER.<br />

CONCLUSIONS. —<br />

DRE.<br />

OBLIGATION<br />

29 juillet <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

67<br />

POUR LE JUGE D'Y REPON<br />

Les juges sont légalement tenus de répondre aux conclusions<br />

prises par les parties et de résoudre toutes les questions qui leur<br />

sont posées dans les litges qui leur sont soumis, dès lors que ces<br />

conclusions, principales ou subsidiaires, sont formelles, précises et<br />

susceptibles d'avoir une influence sur le fond de la demande.<br />

CONCLUSIONS. —<br />

8 juillet <strong>1959</strong>,<br />

REPONSE A CONCLUSIONS IMPLICITE<br />

MAIS SANS EQUIVOQUE.<br />

CONCLUSIONS. —<br />

SUFFISANTE. _<br />

26 janvier <strong>1959</strong>,<br />

REPONSE MOYEN INJUS<br />

TIFIE EN FAIT, SANS INTERET ET INFONDE.<br />

Il ne saurait être reproché à un jugement d'avoir omis de ré<br />

pondre à des conclusions tendant à voir déclarer nul le croquis de<br />

l'expert commis par le premier juge pour avoir été relevé sur des<br />

plans dé-nués de toute valeur, alors qu'il a été répondu aux dites<br />

n°<br />

n"<br />

61<br />

10


— — 113<br />

FIL<br />

conclusions en relevant que les terres litigieuses ont été délimi<br />

tées par le demandeur en présence du premier juge et de l'expert,<br />

lequel a établi son croquis sur les indications du demandeur.<br />

CONCLUSIONS. —<br />

REPONSE SUFFISANTE.<br />

CONCLUSIONS. Voir : MOYENS.<br />

CONVENTION. Voir PREUVE.<br />

DIVORCE. Voir : MARIAGE.<br />

ENQUETE. Von-<br />

: MOYENS.<br />

ERREUR. Voir : MOYENS. —<br />

EXECUTION. Voir : APPEL. —<br />

E<br />

PROCEDURE.<br />

JUGEMENTS.<br />

FILIATION. — REGLES DE LA PREUVE.<br />

A la différence du droit français,<br />

16 mars <strong>1959</strong>,<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

23 février <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n°<br />

n"<br />

28<br />

1 1<br />

19<br />

si foi est provisoirement due<br />

aux mentions d'un acte de naissance, la preuve contraire peut ce<br />

pendant en être rapportée, à condition qu'il existe un commence<br />

ment de preuve par écrit ou des indices graves contraires résultant<br />

de faits désormais constants.<br />

23 novembre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

81


GROSSE. Voir : RENVOI.<br />

— HABOUS. ACTE<br />

— DEMMENT HABOUSE.<br />

HABOUS —<br />

- 114<br />

-<br />

HAB<br />

G<br />

H<br />

D'ANTICHRESE SUR UN JARDIN PRECE<br />

DEDUCTION<br />

DE L'ALIENATION.<br />

27 juillet <strong>1959</strong>,<br />

ALIENATIONS POSTERIEURES A LA FONDATION<br />

HABOUSALE — VALIDITE PAR APPLICATION DE L'ORDON<br />

NANCE DU 1"<br />

OCTOBRE 1844, ART. 3, DE LA LOI DU 16<br />

JUIN 1851, ART. 17, ET DU DECRET DU 30 OCTOBRE 1858.<br />

27 juillet <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

66<br />

HABOUS. —<br />

DECLARATION<br />

JUDICIAIRE DB VALIDITE. —<br />

JUSTIFICATION DE LA VALIDITE DES HABOUS SUR LA TO<br />

PREUVES TIREES DES<br />

TALITE DES TERRES LITIGIEUSES. —<br />

OPERATIONS DU SERVICE TOPOGRAPHIQUE ET DU PROCES-<br />

VERBAL DE DELIMITATION DES DIVERS HAOUCHS, ANTE<br />

RIEUR AU HABOUS.<br />

n"<br />

18 mars <strong>1959</strong>, 29<br />

HABOUS DECLARE VALABLE PAR DECISION JU<br />

SITUATION EXCLUANT TOUTE POSSIBILITE<br />

D'EFFECTUBR POSTERIEUREMENT DES PARTAGES AYANT<br />

UN CARACTERE DEFINITIF SUR LES TERRES IMMOBILIERES.<br />

— HABOUS.<br />

— DICIAIRE.<br />

HABOUS. —<br />

18 mars <strong>1959</strong>,<br />

MODIFICATION POSSIBLE DE LA DEVOLUTION<br />

ARRETEE PAR LE FONDATEUR EN CAS DE NECESSITE BIEN<br />

— ETABLIE. APPRECIATION DE CETTE NECESSITE PAR LE<br />

— TRIBUNAL. POUVOIR SOUVERAIN D'APPRECIATION DU<br />

TRIBUNAL.<br />

13 avril <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

33<br />

HABOUS PREVOYANT UNE MODIFICATION DE<br />

LA DEVOLUTION ETABLIE SEULEMENT DANS LE CAS DE<br />

NECESSITE BIEN — ETABLIE. A L'EGARD DE L'IMMEUBLE<br />

HABOUSE, UN PARTAGE NE PEUT PORTER ATTEINTE A<br />

L'ORDRE SUCCESSORAL ETABLI PAR LE FONDATEUR ORI<br />

GINAIRE ET LES DEVOLUTAIRES, SIMPLES TITULAIRES D'UN<br />

HABOUS. —<br />

n"<br />

n"<br />

66<br />

29


— — 115<br />

JUG<br />

DROIT DE JOUISSANCE, NE PEUVENT, MEME PAR LE MOYEN<br />

D'UN NOUVEAU HABOUS, MODIFIER LA DEVOLUTION AR<br />

RETEE QU'EN RESPECTANT LA CLAUSE EXIGEANT, POUR<br />

LE FAIRE, L'EXISTENCE D'UN CAS DE NECESSSITE BIEN<br />

ETABLIE.<br />

n°<br />

33<br />

— HADANA. HADANA<br />

— NELLE APRES LE REMARIAGE DE LA MERE.<br />

13 avril <strong>1959</strong>,<br />

CONFIEE A LA GRAND-MERE MATER<br />

HADANA RE<br />

— CLAMEE PAR LE PERE. MAINTIEN DE LA HADANA A LA<br />

GRAND-MERE MATERNELLE, LAQUELLE EXERCE SON ME<br />

TIER A LA MAISON, ALORS QUE LE PERE TRAVAILLE AU<br />

DEHORS. — ATTACHEMENT DE LA HADINA NON CON<br />

ABSENCE DE TOUT GRIEF A SON ENCONTRE.<br />

TESTE. —<br />

HADANA. —<br />

3 juin <strong>1959</strong>,<br />

—<br />

INTERET DE L'ENFANT ET REGLES DU FIQH.<br />

REGLES DE DEVOLUTION DE LA HADANA.<br />

L'intérêt de l'enfant prédomine dans la dévolution de la ha<br />

dana sur les règles du fiqh.<br />

n°<br />

21 octobre <strong>1959</strong>, 73<br />

ACTION EN DELAISSEMENT.<br />

DE L'UNE DES PARTIES ASSORTIE D'AUCUNE JUSTIFICA<br />

— TION. APPRECIATION DES FAITS DE LA CAUSE PAR LE<br />

—<br />

TRIBUNAL, FONDEE SUR LES TITRES PRODUITS. DENA<br />

TURATION DES ELEMENTS ET DE LA POSITION DES DEBATS<br />

NON ETABLIE.<br />

n°<br />

9 février <strong>1959</strong>, 15<br />

IMMEUBLES. —<br />

JUGEMENTS. — — CHOSE JUGEE.<br />

I<br />

n"<br />

51<br />

— ALLEGATION<br />

RESIDE DANS LE DISPOSI<br />

TIF ET NON DANS LES MOTIFS, A L'EXCEPTION DE CEUX<br />

OUI ETANT LE SOUTIEN NECESSAIRE DU DISPOSITIF EN<br />

ECLAIRENT LE SENS OU EN JUSTIFIENT LA PORTEE.<br />

18 mars <strong>1959</strong>,<br />

JUGEMENTS — JUGEMENT AVANT- — DIRE DROIT.<br />

MENT ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION. — A<br />

UN —<br />

CARACTERE PUREMENT PREPARATOIRE.<br />

ETRE FRAPPE D'APPEL.<br />

NE<br />

n°<br />

29<br />

JUGE<br />

PEUT


- — 116<br />

JUR<br />

En droit musulman, comme en droit français, un jugement avant<br />

dire droit est interlocutoire ou préparatoire, selon qu'il préjuge ou<br />

non le fond, ce préjugé devant être recherché uniquement dans le<br />

dispositif.<br />

Doit-, dès lors, être annulé le jugement qui déclare recevable<br />

l'appel frappant la décision du premier juge, alors que cette déci<br />

sion est purement préparatoire,<br />

son dispositif ordonnant une me<br />

sure d'instruction pure et simple non susceptible de laisser pres<br />

sentir sur un point quelconque l'opinion du juge et ne touchant<br />

pas au fond.<br />

11 mars <strong>1959</strong>,<br />

JUGEMENTS RENDUS PAR DEFAUT PAR LES CADIS OU LES<br />

— JUGES DE PAIX. ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />

ART. 16, § — 2. DELAI — D'APPEL. COURT DU JOUR OU<br />

LA PARTIE A EU CONNAISSANCE DU PREMIER ACTE D'EXE<br />

CUTION.<br />

JUGEMENTS. —<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

TOUT JUGEMENT DOIT, A PEINE DE NULLI<br />

TE, CONTENIR DENONCIATION DES NOMS DES JUGES QUI<br />

— L'ONT RENDU. CETTE OBLIGATION EST PARTICULIERE<br />

MENT IMPERATIVE POUR UN JUGEMENT RENDU PAR UN<br />

TRIBUNAL STATUANT COMME JURIDICTION DE RENVOI,<br />

PUISQU'AUCUN MAGISTRAT AYANT PARTICIPE A LA DE<br />

CISION ANNULEE NE PEUT LEGALEMENT SIEGER DANS LA<br />

JURIDICTION DE RENVOI.<br />

6 avril <strong>1959</strong>,<br />

— JURIDICTIONS. JUGES DU FOND ET JUGES DES REFERES.<br />

— ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944, ART. — 25.<br />

COMPETENCE DU JUGE — DES REFERES. N'EST<br />

PAS EXCLU<br />

SIVE DU DROIT — DE SAISIR LE JUGE DU FOND. CONDI<br />

TIONS.<br />

Le juge des référés est compétent pour statuer provisoirement<br />

sur les difficultés d'exécution d'un jugement.<br />

Cette compétence n'est pas exclusive du droit pour les parties<br />

de saisir les juges du fond de certaines difficultés d'exécution.<br />

Doit, dès lors, être annulé le jugement par lequel le juge du<br />

fond se déclare incompétent pour connaître d'un litige, au motif<br />

qu'il ne peut être donné suite à une action qui s'analyse en une<br />

simple difficulté d'exécution de la compétence exclusive de la ju<br />

ridiction des référés, alors que la demande tend à l'annulation de<br />

poursuites dont le juge des référés ne peut connaître à titre pro<br />

visoire.<br />

16 mars <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n°<br />

n°<br />

n"<br />

26<br />

45<br />

30<br />

27


KABYLIE. Voir : PROPRIETE. —<br />

— — 117<br />

MAR<br />

K<br />

SERMENT.<br />

L<br />

(NEANT)<br />

M<br />

MAGISTRATS. Voir : JUGEMENTS. —<br />

MARIAGE. —<br />

PROCEDURE.<br />

ACTION EN RESTITUTION DU TROUSSEAU ET<br />

DES BIJOUX ET EN PAIEMENT D'UNE PENSION ALIMEN<br />

TAIRE, ACCOMPAGNANT UNE DEMANDE EN REINTEGRA<br />

TION DU — DOMICILE CONJUGAL. CES DEMANDES EN<br />

TRENT DANS LE CADRE DES MATIERES RESERVEES DE LA<br />

COMPETENCE DU CADI.<br />

4 février <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

13<br />

MARIAGE. —<br />

DISSOLUTION DU MARIAGE DECOULANT DE LA<br />

VOLONTE DU MARI, MEME EN L'ABSENCE DU PRONONCE<br />

DE LA FORMULE DE REPUDIATION. —<br />

VIOLE LES FORMES<br />

DE PROCEDER LE TRIBUNAL QUI LAISSE SANS REPONSE LE<br />

MOTIF DU PREMIER JUGE RELATIF A L'ATTITUDE DU MARI<br />

DEMONTRANT SA VOLONTE DE REPUDIATION.<br />

22 avril <strong>1959</strong>,<br />

— MARIAGE. EPOUSE NE SE TROUVANT PAS EN ETAT D'IN<br />

— SUBORDINATION. EST FONDEE A DEMANDER UNE PEN<br />

SION.<br />

n°<br />

22<br />

— — MARIAGE. PENSION ALIMENTAIRE.<br />

— LA LOI MUSULMANE. MOYEN<br />

MARIAGE. —<br />

PREUVE.<br />

—<br />

CONDITIONS<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

38<br />

OBSERVATION DE<br />

INFONDE.<br />

25 février <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

DE LA PREUVE.<br />

Si la preuve du mariage peut, dans le pur droit musulman, à<br />

défaut de déclaration à l'état-civil, d'acte de cadi ou de témoi<br />

gnages directs, résulter de la production d'un acte de notoriété,<br />

20


— — 118<br />

MAR<br />

ce mode de preuve exceptionnel, anciennement admis par I usage,<br />

ne saurait désormais, en cas de contestation sur l'existence de<br />

l'union, faire échec à la règle fondamentale du débat contradic<br />

toire, nécessitant, sauf impossibilité absolue, l'audition régulière<br />

des auteurs des déclarations insérées au dit acte, lesquelles doivent<br />

rapporter directement et d'une manière précise et pertinente, le<br />

consentement des époux ou des personnes qui les représentent et<br />

la constitution d'une dot,<br />

l'union.<br />

— MARIAGE.<br />

— PARENTS.<br />

conditions essentielles à la validité de<br />

14 janvier <strong>1959</strong>,<br />

REFUS DE COHABITATION AVEC LES BEAUX-<br />

— CONDITION DE LA FEMME. OMISSION PAR<br />

LE TRIBUNAL DE RECHERCHER LA CONDITION DE LA<br />

— FEMME. LE TRIBUNAL N'EST PAS TENU DE PROCEDER<br />

A DE TELLES RECHERCHES DES LORS QU'IL N'Y A PAS ETE<br />

SOLLICITE PAR LE<br />

SION EN CE SENS.<br />

MARI QUI N'A PRIS AUCUNE CONCLU<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

22<br />

— MARIAGE. REFUS<br />

*<br />

—<br />

BEAUX-PARENTS.<br />

— FEMME EST D'HUMBLE CONDITION.<br />

DE LA FEMME DE COHABITER AVEC SES<br />

INAPPLICATION DE CE REFUS SI LA<br />

D'APPLICATION DE CETTE EXCEPTION.<br />

n"<br />

5<br />

CONDITIONS<br />

La femme musulmane est fondée à refuser d'habiter avec les<br />

parents ou les proches de son mari,<br />

grief à invoquer à l'appui de son refus.<br />

même lorsqu'elle n'a aucun<br />

Par exception au principe susvisé, la femme musulmane ne peut<br />

refuser d'habiter avec ses beaux-parents ou avec les proches de<br />

son mari, .lorsqu'elle est d'humble condition.<br />

Mais pour qu'il en soit ainsi décidé, il faut qu'il soit expressé<br />

ment conclu en ce sens par le mari.<br />

MARIAGE. —<br />

REINTEGRATION<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

DU DOMICILE CONJUGAL. —<br />

VIOLE LES FORMES DE PROCEDQR LE TRIBUNAL D'APPEL<br />

OUI OMET DE STATUER SUR LA DEMANDE DE REINTEGRA<br />

TION DEJA LAISSEE SANS REPONSE PAR LE PREMIER JUGE<br />

— ET PRESENTEE A NOUVEAU EN APPEL. UNE TELLE AC<br />

TION N'A PAS UN CARACTERE PERSONNEL ET MOBILIER<br />

ET IL DOIT Y ETRE STATUE.<br />

4 février <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

13<br />

MARIAGE. —<br />

—<br />

REPUDIATION. A DEFAUT DE PREUVE DE<br />

L'ADULTERE DE L'EPOUSE, LE MARI DOIT SUBVENIR A<br />

L'ENTRETIEN DE LA FEMME PENDANT LA DUREE DE LA<br />

RETRAITE LEGALE. — CONDAMNATION A UNE PENSION<br />

DE NEFAKA ET A UNE PENSION ALIMENTAIRE.<br />

24 juin <strong>1959</strong>,<br />

n»<br />

n"<br />

22<br />

57


MARIAGE. —<br />

— — 119<br />

MOT<br />

— REPUDIATION. DEMANDE DE PENSION ALI<br />

MENTAIRE PAR L'EPOUSE REPUDIEE AU PROFIT DES EN<br />

— FANTS DONT ELLE A LA GARDE. AVANT DIRE DROIT<br />

ORDONNANT UNE MESURE D'INSTRUCTION POUR FIXER<br />

LE TAUX DE LA PENSION A TITRE PROVISOIRE ? (NON).<br />

Aucun texte ne fait obligation au tribunal ayant ordonné lo<br />

mesure d'instruction destinée à lui permettre de fixer le taux de<br />

la pension, d'accorder d'ores et déjà une pension alimentaire à<br />

titre provisoire ; ceci, alors que, d'une part, cette mesure n'a pas<br />

été sollicitée et, d'autre part, la Sadina bénéficie de l'exécution<br />

provisoire de la sentence du premier juge accordant une pension<br />

alimentaire et condamnant le père à pourvoir à l'habillement des<br />

enfants.<br />

21 octobre <strong>1959</strong>,<br />

MARIAGE. — REPUDIATION. — IMPRECISION<br />

— GNAGES RECUEILLIS. RECHERCHE PAR LE TRIBUNAL DE<br />

LA NATURE EXACTE DES TEMOIGNAGES RECUEILLIS. —<br />

MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />

MARIAGE. —<br />

REPUDIATION.<br />

—<br />

PREUVE<br />

n"<br />

73<br />

DES TEMOI<br />

7 octobre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

69<br />

PAR ENQUETE. —<br />

A DEFAUT D'ACTE ECRIT, NE PEUT RESULTER QUE DE TE<br />

MOIGNAGES COMPLETS, PRECIS ET PERTINENTS.<br />

Tel n'est pas le cas lorsque, des données d'une enquête, il ne<br />

résulte aucune précision de temps, de lieu et aucune indication<br />

quant à la teneur de la formule de répudiation employée.<br />

MARIAGE. Voir : HADANA.<br />

MINEURS. Voir : FILIATION. —<br />

MOTIFS. —<br />

CONTRARIETE.<br />

—<br />

PROCEDURE.<br />

7 octobre 1 959,<br />

n"<br />

69<br />

— TUTELLE.<br />

EFFETS.<br />

La contrariété de motifs n'est constitutive d'une violation des<br />

formes de procéder que pour autant qu'elle apparaît dans la même<br />

décision.<br />

Dans le cas contraire,<br />

ments,<br />

— MOTIFS LES<br />

— QUALITES.<br />

et s'il s'ensuit une contrariété de juge<br />

elle peut seulement constituer un cas de requête civile.<br />

21 janvier <strong>1959</strong>,<br />

MOTIFS FONT FOI MEME A L'ENCONTRE DES<br />

MOTIFS FAISANT APPARAITRE QUE DES<br />

CONCLUSIONS PRISES EN PREMIERE INSTANCE ONT BIEN<br />

ETE REPRISES DEVANT LES JUGES D'APPEL.<br />

12 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n°<br />

9<br />

4


— — 120<br />

MOY<br />

MOTIFS. — — MOTIFS SUFFISANTS.<br />

RE. _ REPONSE<br />

CLUSIONS PRISES. — PETITION<br />

BLIE. — LE<br />

MATIERE IMMOBILIE<br />

IMPLICITE MAIS NECESSAIRE AUX CON<br />

DE PRINCIPE NON ETA<br />

TRIBUNAL A AINSI DONNE AUX ACTES ET<br />

AUX FAITS LEUR PORTEE VERITABLE ET LEGALE.<br />

MOTIFS. —<br />

9 février <strong>1959</strong>,<br />

NECESSITE POUR LES JUGES D'ENONCER LES MO<br />

TIFS DETERMINANT LEUR OPINION.<br />

— MOTIFS. NECESSITE<br />

— PRECIATIONS.<br />

22 juillet <strong>1959</strong>,<br />

POUR LE JUGE DE MOTIVER SES AP<br />

EN MATIERE DE COMPETENCE.<br />

29 juillet <strong>1959</strong>,<br />

— MOTIFS. VICE DE CONTRARIETE ENTRE MOTIFS ET DIS<br />

POSITIF, INEXISTANT. — L'APPELANT NE SAURAIT SE<br />

FAIRE EN GRIEF D'UNE DECISION QUI L'A AVANTAGE. —<br />

MOYEN INFONDE.<br />

MOYENS. — CRITIQUE DE PUR FAIT. —<br />

25 février <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n"<br />

n°<br />

n"<br />

15<br />

65<br />

67<br />

20<br />

IRRECEVABILITE.<br />

21 janvier <strong>1959</strong>,<br />

— MOYENS. DEFAUT DE REPONSE — A CONCLUSIONS<br />

— TIFS D'ORDRE GENERAL. MOYEN<br />

MOYEN INFONDE.<br />

—<br />

DEFENDEUR<br />

MOYENS. — MOYEN INFONDE.<br />

MENT DE PARCELLES. —<br />

INFONDE.<br />

27 mai <strong>1959</strong>,<br />

21 janvier <strong>1959</strong>,<br />

23 février <strong>1959</strong>,<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

18 mars <strong>1959</strong>,<br />

6 aVril <strong>1959</strong>,<br />

15 juin <strong>1959</strong>,<br />

13 juillet <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

9<br />

MO<br />

n°<br />

n"<br />

n°<br />

n°<br />

n'<br />

n°<br />

n°<br />

n°<br />

49<br />

8<br />

19<br />

21<br />

29<br />

31<br />

54<br />

62<br />

ACTION EN DELAISSE<br />

ACTIONNE NON<br />

SEULEMENT A TITRE PERSONNEL, MAIS AUSSI COMME TU<br />

TEUR DE SES ENFANTS MINEURS. — LE TRIBUNAL RE<br />

TIENT A BON DROIT LA RESPONSABILITE DE L'INTERESSE<br />

DE SA FEMME ET DE SES ENFANTS.<br />

6 avril <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

31


MOYENS. —<br />

— — 121<br />

MOY<br />

INFONDE. —<br />

MOYEN DES CONCLUSIONS NON<br />

REPRISES DEVANT LE TRIBUNAL DE RENVOI N'APPELLENT<br />

AUCUNE REPONSE.<br />

MOYENS. — MOYEN INFONDE. —<br />

18 novembre <strong>1959</strong>,<br />

ERREUR<br />

EVIDENTE ET FACILE A RECTIFIER.<br />

MOYENS. — MOYEN INFONDE. —<br />

n°<br />

80<br />

MATERIELLE<br />

26 janvier <strong>1959</strong>,<br />

ERREUR VISEE AU<br />

MOYEN, CERTAINE AU JUGEMENT ATTAQUE, MAIS RES<br />

TEE SANS INFLUENCE SUR LA SOLUTION DU LITIGE.<br />

MOYENS. —<br />

INFONDE. —<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN LE TRIBUNAL N'A PAS A<br />

EXIGER LA PREUVE D'UN FAIT NON CONTESTE PAR LE<br />

DEFENDEUR.<br />

MOYENS. —<br />

INFONDE. —<br />

18 novembre <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN MECONNAISSANCE DES<br />

REGLES REGISSANT EN DROIT MUSULMAN LA DEVOLU<br />

TION SUCCESSORALE (NON).<br />

n°<br />

82<br />

— MOYENS.<br />

— TE. LE<br />

INFONDE. —<br />

25 novembre <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN MOTIVATION SUFFISAN<br />

PREMIER JUGE AYANT ENUMERE ET ANALYSE<br />

TOUS LES ACTES VERSES AU DEBAT, LE TRIBUNAL D'AP<br />

PEL, QUI CONFIRME LA SENTENCE EN SE REFERANT EX<br />

PRESSEMENT A CES DOCUMENTS, N'A PAS A DONNER DE<br />

PLUS AMPLES PRECISIONS A LEUR SUJET.<br />

MOYENS. —<br />

INFONDE. —<br />

23 février <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN POUVOIR SOUVERAIN<br />

D'APPRECIATION DES JUGES DU FOND.<br />

CONCLUSIONS<br />

— — MOYENS. MOYEN INFONDE.<br />

PROCEDER (NON). —<br />

n°<br />

n"<br />

n°<br />

n°<br />

10<br />

21<br />

80<br />

19<br />

15 juin <strong>1959</strong>, n* 54<br />

VIOLATION DES FORMES DE<br />

PRETENDUMENT<br />

LAISSEES SANS REPONSE.<br />

n"<br />

77<br />

MOYEN MANQUANT EN FAIT.<br />

4 novembre <strong>1959</strong>,<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

23 février <strong>1959</strong>,<br />

18 mars <strong>1959</strong>,<br />

27 mai <strong>1959</strong>,<br />

18 novembre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n°<br />

n"<br />

n"<br />

n"<br />

1 1<br />

19<br />

29<br />

49<br />

80


MOYENS. —<br />

— — 122<br />

MOY<br />

— MOYEN MANQUANT EN FAIT. REJET D'UNE<br />

OFFRE DE<br />

MENT.<br />

PREUVE FORMULEE APRES PRESTATION DE SER<br />

15 juin <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

54<br />

— MOYEN MANQUANT EN FAIT. MOYEN PRIS<br />

D'UNE VIOLATION DES REGLES DE LA — PREUVE. CON<br />

DAMNATION A DELAISSER DES PARCELLES DE TERRE FON<br />

DEE NON SUR L'OCCUPATION PERSONNELLE DES IMMEU<br />

BLES LITIGIEUX PAR LE DEFENDEUR, MAIS SUR LEUR EX<br />

PLOITATION, SUR SON ORDRE, PAR SA FEMME ET SES EN<br />

FANTS.<br />

n"<br />

31<br />

MOYENS. —<br />

6 avril <strong>1959</strong>,<br />

— — MOYENS. MOYEN MANOUANT EN FAIT. REPONSE<br />

FISANTE SUR L'ORIGINE DE TITRES DE-<br />

PROPRIETE.<br />

MOYENS. —<br />

'<br />

9 décembre 1 959,<br />

SUF<br />

— IRRECEVABILITE. LA SIMPLE ERREUR MATE-<br />

RIELLE NE PEUT DONNER OUVERTURE A ANNULATION.<br />

30 mai <strong>1959</strong>,<br />

MOYENS. — MOYEN IRRECEVABLE COMME NON DIRIGE CON<br />

TRE LE JUGEMENT ATTAQUE.<br />

MOYENS. —<br />

9 novembre <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN IRRECEVABLE COMME DIRIGE CONTRE<br />

DES PARTIES AU REGARD DESQUELLES LE JUGEMENT ATTA<br />

QUE N'EST PAS DEFINITIF.<br />

n°<br />

21 janvier <strong>1959</strong>, 8<br />

MOYENS. —<br />

IRRECEVABLE. —<br />

MOYEN LE MOYEN TIRE DE<br />

L'IRREGULARITE D'UNE ENQUETE, SPECIALEMENT DE CE<br />

QUE LES TEMOINS N'AURAIENT PAS PRETE SERMENT AVANT<br />

DE DEPOSER, NE PEUT ETRE PROPOSE POUR LA PREMIERE<br />

FOIS DEVANT LA CHAMBRE DE REVISION.<br />

MOYENS. —<br />

NOUVEAUX. —<br />

18 novembre <strong>1959</strong>,<br />

MOYENS TRIBUNAL D'APPEL EX<br />

PRESSEMENT SAISI D'ARGUMENTS NOUVEAUX NON EXA<br />

MINES PAR LE PREMIER JUGE A QUI ILS N'AVAIENT PAS<br />

ETE SOUA^IS DE — FAÇON EXPRESSE. OBLIGATION POUR LE<br />

TRIBUNAL DE S'EXPLIQUER SUR CES ARGUMENTS NOU<br />

— VEAUX. IL NE PEUT TRANCHER LE LITIGE PAR SIMPLE<br />

ADOPTION DES MOTIFS DU PREMIER JUGE.<br />

1 1 février <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n"<br />

n"<br />

n°<br />

n"<br />

86<br />

46<br />

78<br />

80<br />

16


— — 123<br />

PER<br />

MOYEN NOUVEAU, D'INTERET PRIVE.<br />

MOYENS. —<br />

5 janvier <strong>1959</strong>,<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

25 février <strong>1959</strong>,<br />

2 mars <strong>1959</strong>,<br />

13 juillet <strong>1959</strong>,<br />

20 juillet <strong>1959</strong>,<br />

n»<br />

n°<br />

n»<br />

n»<br />

n°<br />

n°<br />

1<br />

1 1<br />

20<br />

22<br />

62<br />

64<br />

MOYEN TIRE DE L'APPRECIATION DE LA MAU<br />

VAISE FOI. — QUESTION DE FAIT DE LA CONNAISSANCE<br />

SOUVERAINE DES JUGES — DU FOND. IRRECEVABILITE.<br />

MOYENS. —<br />

28 décembre <strong>1959</strong>,<br />

MOYEN NE SE PREVALANT QUE D'ERREURS<br />

PUREMENT MATERIELLES NON SUSCEPTIBLES DE VICIER LE<br />

JUGEMENT ATTAQUE.<br />

30 décembre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

92<br />

NEFAKA. Voir :; MARIAGE.<br />

PENSION. Voir : MARIAGE.<br />

PEREMPTION D'INSTANCE. —<br />

D'APPEL.<br />

N<br />

O<br />

(NEANT)<br />

P<br />

EFFETS<br />

n°<br />

91<br />

SUR LA PROCEDURE<br />

La péremption d'instance prononcée par la juridiction du second<br />

degré emporte ext-inction de toute la procédure d'appel depuis et y<br />

compris l'acte d'appel.<br />

PEREMPTION D'INSTANCE.<br />

D'APPEL.<br />

29 juin <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

58<br />

— N'ATTEINT QUE L'INSTANCE<br />

La péremption de l'art. 21 de l'ordonnance du 23 novembre<br />

1944, lorsqu'elle est soulevée devant les juges du second degré,


— — 124<br />

POU<br />

n'atteint que l'instance d'appel, ledit article n'ayant pas, sur ce<br />

point particulier, les mêmes effets que l'art. 469 C. Proc.<br />

— PEREMPTION.<br />

— ART. 21.<br />

— TRICTION.<br />

— PEREMPTION.<br />

— ART. 21.<br />

20 avril <strong>1959</strong>,<br />

ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />

APPLICATION DE PLEIN DROIT ET SANS RES<br />

CONSEQUENCES.<br />

12 octobre <strong>1959</strong>,<br />

ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />

DIFFERENCE AVEC LA PEREMPTION DU CODE<br />

DE PROCEDURE CIVILE, ART. 397.<br />

La péremption instituée par l'article 21 de l'Ordonnance du 23<br />

novembre 1944 est différente de celle instituée par l'article 397<br />

du Code de procédure civile qui, par le jeu de l'article 469, en<br />

traîne en cause d'appel une véritable déchéance du droit d'appeler<br />

à l'avenir, alors que ce texte particulier à la matière musulmane<br />

permet de renouveler l'appel à la seule condition que ne soit pas<br />

expiré le délai d'exercice de cette voie de recours.<br />

12 octobre <strong>1959</strong>,<br />

— PEREMPTION D'INSTANCE. ORDONNANCE DU 23 NOVEM<br />

— BRE 1944, ART. 21. RETARD DU A DES OBSTACLES DE<br />

FAIT.<br />

L'appréciation des obstacles de fait susceptibles de retarder le<br />

cours de la péremption d'instance ressortit au pouvoir souverain des<br />

juges du fond.<br />

n"<br />

20 avril <strong>1959</strong>, 36<br />

PEREMPTION D'INSTANCE. —<br />

REJET<br />

n°<br />

n°<br />

n"<br />

36<br />

70<br />

70<br />

D'UNE EXCEPTION. —<br />

MOYEN QUI TEND A DENONCER UNE INSUFFISANCE DE<br />

— MOTIF. MANQUE DE — BASE LEGALE. VICE DE FOND<br />

TOUCHANT A LA LOI FRANÇAISE APPLICABLE EN RAISON<br />

DE LA FRANCISATION DE — LA TERRE LITIGIEUSE. CHAM<br />

BRE DE REVISION INCOMPETENTE.<br />

Les dispositions de l'article 21 de l'ordonnance du 23 novembre<br />

1944 n'édictent pas une simple règle de procédure, mais touchent<br />

au ford du droit dans toute la mesure où elles sont de nature à<br />

supprimer les effets d'un jugement qui a lui-même préjugé le fond.<br />

— POURVOI.<br />

— TARDIF.<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

EXCEPTION D'IRRECEVABILITE POURVOI<br />

DIES AD QUEM TOMBANT UN DIMANCHE<br />

EXCEPTION NON FONDEE.<br />

—<br />

7 octobre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n"<br />

2<br />

69


POURVOI. —<br />

— — 125<br />

POU<br />

NECESSITE D'APPELER AU POURVOI TOUTES LES<br />

PARTIES SUR LES DROITS DESQUELLES A STATUE LE JUGE<br />

MENT D'APPEL.<br />

n"<br />

37<br />

— POURVOI.<br />

— FAUT.<br />

1"<br />

20 avril <strong>1959</strong>,<br />

— JUGEMENT<br />

— FRAPPE D'OPPOSITION.<br />

juillet <strong>1959</strong>,<br />

RECEVABILITE. RENDU PAR DE<br />

JUGEMENT N'EST PAS<br />

DEFINITIF ET N'EST PAS SUSCEPTIBLE DE POURVOI EN AN<br />

— NULATION A L'ENCONTRE DES OPPOSANTS. AU CON<br />

TRAIRE, UN INTERVENANT A L'EGARD DE QUI IL A ETE<br />

STATUE CONTRADICTOI REMENT EN DERNIER RESSORT<br />

PEUT ETRE APPELE AU POURVOI LORSQUE LA MATIERE<br />

N'EST PAS INDIVISIBLE.<br />

21 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

8<br />

— POURVOI. LAI-<br />

REQUETE EN ANNULATION DEPOSEE HORS DE<br />

— REQUETE NON SIGNEE DU CONSEIL DU DEMAN<br />

— DEUR. EXPEDITION D'UNE SENTENCE NON JOINTE A LA<br />

REQUETE.<br />

n"<br />

17 janvier <strong>1959</strong>, 7<br />

POURVOI. —<br />

RETRAIT DU GREFFE DES PIECES DONT LA PRO<br />

DUCTION CONDITIONNE LA RECEVABILITE DU POURVOI.<br />

— EQUIVAUT A UN DEFAUT DE PRODUCTION SI ELLES NE<br />

SONT PAS RETABLIES AU MOMENT OU LE RAPPORT EST<br />

REDIGE. — IRRECEVABILITE.<br />

POURVOI. —<br />

14 octobre <strong>1959</strong>,<br />

RETRAIT DU GREFFE PAR LE DEMANDEUR DE<br />

TOUTES LES PIECES JOINTES A LA REQUETE, PARMI LES<br />

QUELLES L'EXPEDITION DU — JUGEMENT ATTAQUE. LE<br />

RETRAIT DE CES PIECES, NON RETABLIES AU MOMENT DU<br />

RAPPORT, EQUIVAUT A UN DEFAUT DE PRODUCTION. —<br />

IRRECEVABILITE DU POURVOI.<br />

16 février <strong>1959</strong>,<br />

—<br />

— POUVOIRS DU JUGE. MESURE D'INSTRUCTION. LES JU<br />

GES DU FOND APPRECIENT SOUVERAINEMENT L'OPPOR<br />

TUNITE D'UNE MESURE D'INSTRUCTION SOLLICITEE.<br />

27 mai 1 959,<br />

SUR LES DONNEES ET LA VALEUR<br />

PROBANTE D'UNE MISSION D'INSTRUCTION, LE JUGE<br />

POUVOIRS DU JUGE. —<br />

JOUIT D'UN POUVOIR SOUVERAIN D'APPRECIATION.<br />

18 mars <strong>1959</strong>,<br />

"


— — 126<br />

PRE<br />

POUVOIRS DU JUGE. Voir : MOYENS.<br />

PRESCRIPTION. —<br />

—<br />

REGLES REGISSANT LA MATIERE. OF<br />

FRE DE PREUVE D'UNE POSSESSION DECENNALE REJETEE A<br />

BON DROIT.<br />

n"<br />

9 décembre 1 959, 86<br />

PRESCRIPTION. Voir : ACTION.<br />

POUVOIRS DU JUGE. — LES JUGES D'APPEL AP<br />

PRECIENT SOUVERAINEMENT LA VALEUR PROBANTE<br />

D'UNE CONVENTION ET LES DONNEES D'UNE ENQUETE. A<br />

L'EGARD D'UN CONTRAT, LES JUGES D'APPEL PEUVENT RE<br />

LEVER LES PRESOMPTIONS QUI FONT RESSORTIR LE CA<br />

rjREUVE. —<br />

RACTERE SIMULE DE LA PRETENDUE CONVENTION D'OC<br />

CUPATION PRECAIRE, LES PRESOMPTIONS CONSTITUANT<br />

UN MODE DE PREUVE DU DROIT MUSULMAN, NOTAM<br />

MENT LORSQU'IL S'AGIT D'ETABLIR LA SIMULATION DANS<br />

UN ACTE.<br />

18 février <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

18<br />

PREUVE. —<br />

POUVOIRS<br />

DES JUGES DU FOND. —<br />

TION DES PRESOMPTIONS.<br />

APPRECIA<br />

L'appréciation des présomptions de fait ou de l'homme ressortit<br />

ou pouvoir souverain des juges du fond. Ceux-ci apprécient, par<br />

ailleurs,<br />

souverainement la pertinence ou l'utilité d'une offre de<br />

preuve, et ils peuvent notamment refuser d'ordonner une mesure<br />

d'instruction lorsqu'ils estiment que les faits sont d'ores et déjà<br />

démentis par les éléments de la cause.<br />

PREUVE. —<br />

SERMENT.<br />

2 décembre 1 959,<br />

— SERMENT COMME MODE DE PREU<br />

VE DE LA REPUDIATION.<br />

En raison de sa nature transactionnelle, le serment ne peut être<br />

admis dans les litiges intéressant l'état des personnes.<br />

7 octobre <strong>1959</strong>,<br />

— — PREUVE. TEMOIGNAGE. DECLARATIONS<br />

DU TEMOIN, EN REALITE — PARTIE EN CAUSE.<br />

D'UN PRETEN<br />

TEMOIGNA<br />

GE NE POUVANT ETRE — DISCUTE. MOYEN MANQUANT<br />

EN FAIT.<br />

PREUVE, —<br />

PROPRIETE.<br />

voir : FILIATION.<br />

MARIAGE.<br />

—<br />

7 octobre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n°<br />

n°<br />

PRESCRIPTION<br />

84<br />

69<br />

69


— — 127<br />

PRO<br />

— — PROCEDURE. COMPOSITION DU TRIBUNAL.<br />

TACHE „. _- VIOLATION<br />

(NON).<br />

JUGE<br />

« DE<br />

DES FORMES DE PROCEDER<br />

L'expression « détaché au tribunal » équivaut à celle de « dé<br />

légué au tribunal » et la délégation doit être présumée régulière.<br />

PROCEDURE. —<br />

FOND.<br />

CONCLUSIONS.<br />

—<br />

POUVOIR<br />

23 novembre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

81<br />

DES JUGES DU<br />

Si les juges du fond peuvent, en principe, à condition d'en pui<br />

ser les éléments dans les pièces régulièrement déposées, accueillir<br />

les conclusions de l'une des parties par des moyens de droit qu'elle<br />

n'a pas cru devoir employer, ce pouvoir ne peut également s'exer<br />

cer à l'égard de moyens de fait ou mélangés de fait et de droit.<br />

— PROCEDURE. COMPOSITION<br />

— TES SUBSTANTIELLES.<br />

14 décembre <strong>1959</strong>,<br />

— DU TRIBUNAL. FORMALI<br />

INDICATION DU NOM DU MA<br />

GISTRAT DU MINISTERE PUBLIC (NON).<br />

— PROCEDURE.<br />

— QUALITES.<br />

7 décembre <strong>1959</strong>,<br />

CONCLUSIONS NON REPRODUITES AUX<br />

EFFETS.<br />

Lorsque l'analyse des conclusions faites par les juges du fond<br />

prouve qu'ils en ont eu connaissance,<br />

l'omission de leur reproduction aux qualités.<br />

PROCEDURE. —<br />

n°<br />

n»<br />

87<br />

85<br />

cette énonciation supplée<br />

23 décembre <strong>1959</strong>,<br />

CONCLUSIONS. — LES CONCLUSIONS DE<br />

CLARANT MAINTENIR CELLES PRISES ANTERIEUREMENT<br />

NE RECLAMENT PAS UNE REPONSE SPECIALE.<br />

PROCEDURE —<br />

RIELLE,<br />

ERREUR.<br />

—<br />

UNE<br />

23 décembre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n°<br />

90<br />

90<br />

ERREUR PUBEMENT MATE<br />

DEMEUREE SANS INFLUENCE SUR LE DISPOSITIF<br />

DU JUGEMENT ATTAQUE ET NE PREJUDICIANT A AUCUNE<br />

DES PARTIES -NE PEUT DONNER OUVERTURE A ANNULA<br />

TION.<br />

PROCEDURE. —<br />

EVOCATION.<br />

—<br />

DU 17 AVRIL 1889, ART. 46. —<br />

APPLICATION<br />

9 novembre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

78<br />

DU DECRET<br />

CONDITIONS.<br />

Lorsqu'il y a appel d'un jugement interlocutoire, il faut, pour<br />

qu'il y ait lieu à évocation, que la matière soit disposée à recevoir


— — 128<br />

PRO<br />

une solution définitive, les tribunaux d'appel pouvant alors statuer<br />

définitivement par un seul et même jugement.<br />

Viole le droit applicable le tribunal d'appel des énonciations<br />

duquel il résulte d'une part que le premier juge n'a pas abordé le<br />

fond, mais qu'il a seulement statué avant dire droit sur la fin de<br />

non-recevoir opposée, à l'exclusion de tout autre que le fond, le<br />

tribunal d'appel, loin de statuer par un seul jugement, a été obligé<br />

de constater que l'affaire n'était pas en état de recevoir une solu<br />

tion définitive et a dû ordonner, avant dire droit, une expertise à<br />

l'effet de rechercher les renseignements qui lui faisaient défaut.<br />

—<br />

— PROCEDURE. JURIDICTION<br />

TION PAR LA CHAMBRE DE REVISION.<br />

4 mai <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

42<br />

DE RENVOI APRES ANNULA<br />

SUBSTANTIELLES A OBSERVER. —<br />

FORMALITES<br />

SIGNIFICATIONS.<br />

L'insertion dans l'avertissement d'avoir à comparaître devant la<br />

juridiction de renvoi, de la copie du dispositif de l'arrêt d'annula<br />

tion est le mode légal de significaton de l'arrêt ; elle constitue,<br />

à ce titre, une formalité substantielle.<br />

PROCEDURE. —<br />

21 décembre <strong>1959</strong>,<br />

MINISTERE PUBLIC NON ENTENDU DANS<br />

SES CONCLUSIONS AVANT LA MISE EN DELIBERE DE LA<br />

CAUSE. — FORMALITE SUBSTANTIELLE. — VIOLATION<br />

DES FORMES DE — PROCEDER.<br />

PROCEDURE. —<br />

ANNULATION.<br />

1er<br />

juin <strong>1959</strong>,<br />

NULLITE DE PROCEDURE RESULTANT DE LA<br />

MECONNAISSANCE DES REGLES GOUVERNANT LA REPRE<br />

SENTATION DES MINEURS — EN JUSTICE. NULLITE D'OR<br />

DRE — PUBLIC. APPLICATIONS.<br />

PROCEDURE. — PRODUCTION<br />

POUVOIRS DU — JUGE.<br />

22 juillet <strong>1959</strong>,<br />

DE PIECES AUX DEBATS —<br />

IL APPARTIENT AUX JUGES DU<br />

FOND D'APPRECIER SOUVERAINEMENT L'UTILITE DES<br />

PRODUCTIONS DE PIECES DEMANDEES PAR UNE FARTIE.<br />

PROCEDURE. —<br />

—<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

APPEL. LA DEMANDE D'APPEL PROCE<br />

DANT D'UNE CAUSE DIFFERENTE DE CELLE SOUMISE AU<br />

PREMIER JUGE, A LE CARACTERE D'UNE DEMANDE NOU<br />

VELLE. — IRRECEVABILITE.<br />

9 décembre <strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

n"<br />

n"<br />

n°<br />

n"<br />

89<br />

50<br />

65<br />

3<br />

86


PROCEDURE. —<br />

—<br />

— — 129<br />

REC<br />

QUALITES. OMISSION DU NOM D'UNE<br />

PARTIE INTERVENANTE DANS LES QUALITES DE L'EXPE<br />

— DITION PRODUITE PAR LE DEMANDEUR. SIMPLE OMIS<br />

SION DU GREFFIER, SANS INFLUENCE.<br />

PROCEDURE. —<br />

25 novembre <strong>1959</strong>,<br />

UNE PARTIE NE PEUT LEGALEMENT SE PRE<br />

VALOIR D'UNE IRREGULARITE DE PROCEDURE QUI NE PEUT<br />

LUI NUIRE EN RIEN.<br />

16 décembre <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

88<br />

PROCEDURE,<br />

PROPRIETE. —<br />

voir : CONCLUSIONS.<br />

— — ACQUISITION. TITRES. TITRES CONSTI<br />

TUANT DE — JUSTES TITRES. AUTORITE DE LA CHOSE<br />

— JUGEE. MECONNAISSANCE ET VIOLATION DE L'AUTO<br />

RITE DE LA CHOSE JUGEE.<br />

n°<br />

26 octobre 1 959, 74<br />

PROPRIETE. —<br />

KABYLIE.<br />

BRES ET DU SOL. —<br />

— PROPRIETE<br />

— PREUVE.<br />

En droit musulman comme en droit français,<br />

n°<br />

82<br />

RESPECTIVE DES AR<br />

CHARGE DE LA PREUVE.<br />

si la propriété du<br />

sol emporte celle du dessus, il ne s'agit là que d'une présomption<br />

conforme à l'état normal des lieux ou « asl » et qui a pour effet<br />

de mettre à la aharge de la partie qui la combat le fardeau de<br />

la preuve.<br />

En application de ce principe, les juges du fond peuvent admet<br />

tre que le sol et les arbres appartiennent à des propriétaires dif<br />

férents.<br />

n"<br />

1<br />

PROPRIETE,<br />

QUALITES,<br />

RECEVABILITÉ. —<br />

voir : MOYENS.<br />

voir : PROCEDURE.<br />

5 janvier <strong>1959</strong>,<br />

N'EST PAS LEGALEMENT OBLIGATOIRE LA<br />

PRODUCTION DE TITRES DE PROPRIETE DONT L'EXAMEN<br />

N'EST PAS NECESSAIRE A L'APPRECIATION DES MOYENS<br />

DU RECOURS.<br />

7 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

2


— 130 -<br />

REFERE, voir : JURIDICTIONS.<br />

— RENVOI. — RECEVABILITE.<br />

VEMBRE — 1944, ART. 41.<br />

SER<br />

ORDONNANCE DU 23 NO<br />

LA PRODUCTION D'UNE CO<br />

PIE CERTIFIEE CONFORME A LA GROSSE PAR LE GREFFIER<br />

EN CHEF DE LA COUR D'APPEL ET QUI COMPORTE TOUTES<br />

LES ENONCIATIONS LEGALES, SATISFAIT AUX PRESCRIP<br />

TIONS LEGALES EN MATIERE DE RECEVABILITE.<br />

REPUDIATION, voir MARIAGE.<br />

S<br />

28 décembre <strong>1959</strong>,<br />

SA^SIE-AFiRËT. — ORDONNANCE DU 23 NOVEMBRE 1944,<br />

ART. 30, ALINEAS 3 — ET 4. NULLITE DE LA SAISIE EN<br />

L'ABSENCE DE TOUTE ASSIGNATION EN VALIDITE. —<br />

MALGRE LA REFERENCE ERRONEE A, L'ART. 563 C. PROC.<br />

CIV, LA NULLITE AINSI PRONONCEE EST CONFORME AU<br />

DROIT MUSULMAN REGISSANT LA MATIERE.<br />

— — SERMENT. FORMULE DU SERMENT. OMISSION<br />

— FORMULE DE L'INVOCATION A LA DIVINITE.<br />

— LITE SUBSTANTIELLE. VIOLATION<br />

CEDER.<br />

SERMENT. —<br />

PLURAL.<br />

MATIERE<br />

KABYLE. —<br />

n"<br />

91<br />

10 juin <strong>1959</strong>, n°"53<br />

DANS LA<br />

FORMA<br />

DES FORMES DE PRO<br />

7 décembre <strong>1959</strong>,<br />

SERMENT<br />

n°<br />

85<br />

DECISOIRE<br />

En matière kabyle, les juges du fond peuvent repousser un ser<br />

ment décisoire lorsque les faits sur lesquels il porte sont d'ores et<br />

déjà démentis par les circonstances de la cause.<br />

—<br />

— SERMENT. SERMENT DE CELUI OUI NIE.<br />

— LA QUALIFICATION DU SERMENT.<br />

20 mai <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

47<br />

ERREUR DANS<br />

EFFETS.<br />

Le serment de celui qui nie du droit musulman, n'est qu'une<br />

forme du serment décisoire.<br />

Il ne suppose pas l'existence d'un commencement de preuve en<br />

faveur de la partie qui doit le prêter.<br />

Une erreur dans la qualification du serment, appelé à tort sup<br />

plétif, n'influe en rien sur la décision intervenue en l'espèce.<br />

28 janvier ,<strong>1959</strong>,<br />

n"<br />

12


— 131 —<br />

TUT<br />

—<br />

— SERMENT. SERMENT DE CELUI QUI NIE.<br />

ME — DU SERMENT DECISOIRE. SA<br />

EST UNE FOR<br />

DELATION A UNE PAR<br />

TIE NE PEUT EMANER QUE DE LA PARTIE ADVERSE.<br />

SERMENT. —<br />

SERMENT<br />

SUPPLETIF. —<br />

6 mai <strong>1959</strong>,<br />

CONDITIONS.<br />

Le serment supplétif ne peut être ordonné que si, sans être plei<br />

nement justifiée, la demande n'est pas totalement dénuée de preuve.<br />

SERMENT. —<br />

VALIDITE.<br />

—<br />

FORMULE.<br />

24 juin <strong>1959</strong>,<br />

Le serment ayant un caractère essentiellement religieux qui en<br />

conditionne la validité, le juge est légalement tenu d'inclure, dans<br />

la formule de celui qu'il défère et sans pouvoir se décharger de<br />

ce soin sur l'agent d'exécution commis pour le recevoir, l'invoca<br />

tion traditionnelle à la divinité.<br />

L'omission de cette formalité substantielle entraîne l'annula<br />

tion du jugement.<br />

SERMENT,<br />

SUCCESSION, —<br />

TEMOIGNAGE,<br />

voir : PREUVE.<br />

TIERCE-OPPOSITION. —<br />

TIERS-OPPOSANT.<br />

voir : HABOUS.<br />

voir : PREUVE.<br />

BUT.<br />

—<br />

MOYENS.<br />

CONSEQUENCES<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

n"<br />

n"<br />

44<br />

57<br />

12<br />

POUR LE<br />

Le but de la tierce-opposition étant de faire rétracter la déci<br />

sion entreprise, le tiers-opposant doit pouvoir invoquer à l'encon<br />

tre de celle-ci tous les moyens, de quelque nature qu'ils soient,<br />

qu'il aurait pu faire valoir s'il avait été lui-même partie au litige.<br />

TITRES, —<br />

voir : IMMEUBLES.<br />

PROPRIETE.<br />

—<br />

6 juillet <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

60<br />

RECEVABILITE.<br />

—<br />

TUTELLE DES MINEURS MUSULMANS. LOI DU 11 JUILLET<br />

1957 — LOI<br />

—<br />

NOUVELLE, D'APPLICATION IMMEDIATE.<br />

EFFETS SUR LA RECEVABILITE D'UN POURVOI.<br />

Dès lors que cette loi a été promulguée avant la mise en état<br />

de la cause devant la juridiction du second degré, le mineur qui<br />

n'était plus alors régulièrement représenté à l'instance ne peut<br />

être considéré comme partie en cause au jugement attaqué.


— — 132<br />

VEN<br />

On ne peut donc exciper du défaut d'intimation devant la Cour<br />

d'une partie en cause au jugement attaqué au prétexte que la loi<br />

du 1 I juillet 1957 a mis fin à la tutelle du cadi, dans une espèce<br />

où le mineur avait été appelé en la personne du cadi, tuteur légal.<br />

L'exception d'irrecevabilité du pourvoi sur ce fondement est<br />

donc infondée.<br />

— VENTE A REMERE. CONDITIONS<br />

INFONDE.<br />

U<br />

(NEANT)<br />

1" n"<br />

juin <strong>1959</strong>,<br />

DE VALIDITE. —<br />

50<br />

MOYEN<br />

Les règles coutumières musulmanes prévoient la rédaction d'un<br />

écrit pour justifier de l'existence du pacte de réméré.<br />

VENTE. —<br />

VENTE<br />

A REMERE. —<br />

DROIT<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

MUSULMAN.<br />

En droit musulman, la faculté de réméré doit,<br />

foire l'objet d'une convention écrite comme le contrat principal<br />

de vente, en être distincte et postérieure et procéder de la seule<br />

concession bénévole de l'acquéreur.<br />

n"<br />

1 1<br />

pour être licite,<br />

Par suite, toute stipulation dans un contrat de vente réservant<br />

ou vendeur de reprendre l'immeuble vendu contre remboursement<br />

du prix, imprime à ce contrat le caractère d'une vente tsénia cou-<br />

tumière,<br />

en sorte que l'acquéreur n'étant qu'un simple créancier<br />

nanti, ne devient jamais automatiquement propriéta:re de l'im<br />

meuble, qu'il y ait ou non fixation d'un délai pour l'exercice du<br />

rachat.<br />

VENTE,<br />

voir CHAMBRE DE REVISION.<br />

WX YZ<br />

(NEANT)<br />

28 janvier <strong>1959</strong>,<br />

n°<br />

1 1


BIBLIOTHÈQUE DE LA FACULTÉ DE DROIT<br />

ET DES SCIENCES ÉCONOMIQUES<br />

DE L'UNIVERSITÉ D'ALGER<br />

Volume I Frédéric PELTIER, Professeur honoraire à la Faculté de<br />

Droit <strong>d'Alger</strong>, Œuvres diverses (El-Boukhari, livres de l'ensemen<br />

cement et de la Momaqat -<br />

de voyage)<br />

- (Ed.<br />

La<br />

co-juration purgatoire - Souvenirs<br />

La Maison des Livres, Alger, 1949).<br />

Volume II KlTAB ET-TANBIH (ou Livre de VAdmonilion) d'Ech-<br />

- CHIRAZI 1 re<br />

Traduit! Partie : - Le Rituel<br />

Professeur à la Faculté - de Droit dAlger<br />

Livres, Alger, 1949).<br />

Volume III -<br />

par G.-H. BOUSQUET,<br />

(Ed.<br />

La Maison des<br />

P.-E. VlARD, ancien Doyen de la Faculté de Droit<br />

dAlger, Député, Les caractères politiques et le régime législatif de<br />

- l'Algérie (Ed. La Maison des Livres, Alger et Lib. Recueil<br />

Sirey, Paris, 1949).<br />

Volume IV -<br />

J.<br />

SAINT-GERMES, Professeur à la Faculté de Droit dAl<br />

ger, Economie Algérienne (Ed. La Maison des Livres, Alger, 1950 ;<br />

nouv. édit., 19<strong>55</strong>, mSme éditeur).<br />

Volume V -<br />

M.<br />

H. FABRE, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />

Pédone, Paris, 1950).<br />

Théorie des démocraties populaires - (Ed.<br />

Volume VI L. MuRRACIOLE, Avocat à la Cour dAppel dAlger,<br />

L'émigration algérienne - Aspects économiques, sociaux et juridi<br />

ques - (Ed.<br />

Volume VII -<br />

Ferraris, Alger, 1950).<br />

G.H.<br />

BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit dAl<br />

ger, Justice française et coutumes kab'des -<br />

à la Faculté de Droit, 1950).<br />

Volume VIII -<br />

africain - (J.<br />

Volume IX -<br />

P.<br />

F.<br />

(En<br />

vente chez l'auteur<br />

PEYRONNET, Docteur en Droit, Le vignoble nord-<br />

Peyronnet, édit., Paris, 1950).<br />

GuiHO, Chargé de ccurs à la Faculté de Droit dAlger,<br />

Le recours contre l'auteur d'un dommage donnant droit à une<br />

indemnité d'assurance (Domat-Montchrestien, éd.t., Paris, 1950).<br />

Volume X -<br />

M.<br />

PALLASSE, ancien chargé de cours à la Faculté de Droit<br />

dAlger, Orient et Occident, A propos du colonat romain au bas-<br />

empire (Bosc, édit., Lyon, 1950).<br />

Volume XI -<br />

KlTAB<br />

ET-TANBIH (ou Livre de l'admonition), 3""<br />

partie :<br />

Statut personnel. Traduit par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la<br />

- Faculté de Droit dAlger (Ed.<br />

1951).<br />

La Maiscn des Livres, Alger,<br />

- Volume XII P. FONTANEAU, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />

dAlger, L'<br />

électification de l'Algérie (Lib. Rec. Sirey, Paris, 1951)<br />

Volume XIII -<br />

KlTAB<br />

ET-TANBIH, 2"'e<br />

partie : Opérations sur patri<br />

moine, traduit par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté de<br />

Droit dAlger (Ed. La Maison des Livres, Alger, 1952).


BIBLIOTHEQUE DE LA FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES<br />

ECONOMIQUES DE L'UNIVERSITE D'ALGER (suite)<br />

- Volume XIV Y.<br />

Rives, Alger, 1951 ; 2me<br />

Laye, Docteur en Droit, Le Port <strong>d'Alger</strong> (Ed. Louis<br />

édit., Collections Pratiques de Documen<br />

tation et Enquêtes Algériennes, Alger, 1957).<br />

Volume XV -<br />

KlTAB<br />

ET-Tanbih (ou Lbre de l'Admonition), 4""<br />

partie : Droit pénal et public, index. Traduit par G.-H. BOUSQUET,<br />

Professeur à - la Faculté de Droit dAlger (Ed. La Maison des<br />

Livres, Alger, 1952).<br />

- Volume XVI F.<br />

- dAlger, L'obligation d'entretien<br />

- Volume XVII GHAZALI,<br />

DERRIDA, Chargé de cours à la Faculté de Drofr<br />

(Lib.<br />

Dalloz, Paris, 1952).<br />

Le Livre du Mariage, traduction annotée<br />

par L. BERCHER et G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté<br />

de Droit dAlger (A. Maisonneuve, édit., Paris, 1953).<br />

Volume XVIII -<br />

M.<br />

LAURIOL, Docteur en Droit, La subrogation réelle<br />

(Lib. Rec. Sirey, Paris, 1953) (2 volumes).<br />

R.J.<br />

-<br />

- Volume XIX<br />

Le nouveau panaméricanisme<br />

DUPUY, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />

américain vers le fédéralisme -<br />

(Edit.<br />

L'évolution<br />

du système inter<br />

Pédone, Paris, 1956).<br />

- Volume XX G.-H.<br />

- dAlger, La morale de l'Islam et son Ethique Sexuelle<br />

BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit<br />

( A. Mai<br />

sonneuve, édit. Paris, 1953).<br />

Volume XXI -<br />

F.<br />

Galiani, De la monnaie (1751). Traduit et analysé<br />

par G.-H. BOUSQUET, Professeur à la Faculté de Droit dAlger,<br />

et J. Crisaffulli -<br />

Volume XXII -<br />

KHALIL<br />

(Rivière,<br />

édit., Paris, 19<strong>55</strong>).<br />

BEN Ish'aq, Abrégé de la loi musulmane<br />

selon le rite de l'Imam Mâlek. Traduction nouvelle par G.-H.<br />

Bousquet, Professeur à la Faculté de Droit dAlger -<br />

(Edit. Alg. En-Nahdah, Alger, 1956).<br />

I<br />

-<br />

Le<br />

Rituel<br />

- Volume XXIII J.-P BouÈRE, Docteur en Droit, Le droit de grève<br />

(Sirey, édit., 1958).<br />

- Volume XXIV G. SlBAND, Avocat à la Cour dAppel dAlger,<br />

Répertoire alphabétique de jurisprudence musulmane -<br />

1945-1950 -<br />

Volume XXV -<br />

1"<br />

série :<br />

(Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />

G. Siband, Avccat à la Cour dAppel <strong>d'Alger</strong>,<br />

Répertoire alphabétique de jurisprudence musulmane -<br />

1950-19<strong>55</strong> (Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />

Volume XXVI -<br />

H.<br />

2m°<br />

série :<br />

ABERKANE, Chargé de cours à la Faculté de<br />

Droit dAlger, Essai d'une théorie générale de l'obligation propter<br />

- rem en droit positif français (Librairie Générale de Droit et de<br />

Jurisprudence, Paris, 1957).<br />

Volume XXVII P FONTANEAU, Professeur agrégé à la Faculté de<br />

Droit <strong>d'Alger</strong>, Avocat à la Cour. La détaxation des investisse<br />

ments ; Les critères des investissements (Ferraris, édit., Alger, 1957).<br />

Volume XXVIII -<br />

J.<br />

LAMBERT, Professeur à la Faculté de Droit<br />

Etude<br />

dAlger, Aspects de la civilisation à l'âge du fratriarcat -<br />

d'histoire juridique et religieuse comparée (Impr. Charry, Alger<br />

1958).


BIBLIOTHEQUE DE LA FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES<br />

ECONOMIQUES DE L'UNIVERSITE D'ALGER (suite)<br />

Khalil BEN Ish'aq, Abrégé delà loi musulmane selon<br />

le rite de l'Imâm Mâlek. Traduction nouvelle par, G.-H. BOUSQUET,<br />

Il Le statut personnel<br />

Volume XXIX -<br />

1<br />

- Professeur à la Faculté de Droit dAlger<br />

(Edit. Alg. En-Nahdah, Alger, 1958).<br />

Volume XXX -<br />

Philippe<br />

Lacan, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />

<strong>d'Alger</strong>, Les lacs salés dans les départements algériens - Economie<br />

salicole et régime juridique (Edit. Heintz, Alger, 1958).<br />

- Volume XXXI Jean GuYENOT, Chargé de cours à la Faculté de Droit<br />

<strong>d'Alger</strong>, La responsabilité des personnes morales, publiques et pri<br />

vées - Considérations<br />

sur la nature et le fondement de la responsa<br />

bilité du fait d'<br />

autrui. (Librairie Générale de Droit et de Jurispru<br />

dence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />

Volume XXXII -<br />

Jean RUSSO, Docteur en Droit, Diplômé de l'Institut<br />

d'Etudes Politiques, Le statut administratif de la, recherche et de<br />

l'exploitation des mines par les entreprises privées. (Librairie Géné<br />

rale de Droit et de Jurisprudence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />

Volume XXXIII -<br />

Adrienne HONORAT, Assistante à la Faculté de<br />

Droit et des Sciences Economiques dAlger, Les innovations du dé<br />

cret du 20 mai 19<strong>55</strong> relatif aux faillites el règlements judiciaires. (Li<br />

brairie Générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, <strong>1959</strong>).<br />

Volume XXXIV -<br />

Jean-Claude GrosliÈRE, Docteur en Droit, Chargé<br />

de cours à la Faculté de Droit <strong>d'Alger</strong>, L'indivisibilité en matière de<br />

voies de recours. (Librairie Générale de Droit et de Jurisprudînce,<br />

Paris, <strong>1959</strong>).<br />

-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!