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Un chapeau de paille d'Italie - Théâtre du Passage

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<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie<br />

d’Eugène Labiche par le Centre Dramatique Régional <strong>de</strong> Tours<br />

Saison 2012-2013 | Dossier <strong>de</strong> presse<br />

27 · 28 avril 2013<br />

samedi 18h · dimanche 17h<br />

Benoît Frachebourg · chargé <strong>de</strong> communication | benoit@theatre<strong>du</strong>passage.ch | +41 (0)32 717 82 05<br />

<strong>Théâtre</strong> <strong>du</strong> <strong>Passage</strong> | 4, passage Maximilien-<strong>de</strong>-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatre<strong>du</strong>passage.ch<br />

© François Berthon


<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie<br />

<strong>de</strong> Eugène Labiche<br />

Mise en scène Gilles Bouillon<br />

Dramaturgie, Bernard Pico - Scénographie, Nathalie Holt - Costumes, Marc Anselmi - Lumière, Michel<br />

Theuil - Musique, Alain Bruel - Assistante mise en scène, Albane Aubry - Maquillages et coiffures, Eva<br />

Gorszczyk - Régie Générale, Laurent Choquet - Construction <strong>du</strong> décor, réalisée par l'équipe technique<br />

<strong>du</strong> CDR <strong>de</strong> Tours sous la direction <strong>de</strong> Pierre-Alexandre Siméon.<br />

Avec<br />

Frédéric Cherboeuf, Fadinard<br />

Jean-Luc Guitton, Nonancourt<br />

Cécile Bouillot, La Baronne<br />

Stéphane Comby, Tardiveau<br />

Xavier Guittet, Beauperthuis<br />

Denis Léger-Milhau, Achille<br />

Léon Napias, Emile<br />

Marc Siemiatycki, Vézinet<br />

Et les comédiens <strong>du</strong> Jeune <strong>Théâtre</strong> en Région Centre<br />

Clément Bertani, Bobin<br />

Camille Blouet, Clara<br />

Juliette Chaigneau, Anaïs<br />

Laure Coignard, Virginie<br />

Julie Roux, Hélène<br />

Mikael Teyssié, Félix<br />

Charlotte Barbier, Femme <strong>de</strong> chambre<br />

Et<br />

Alain Bruel, Musicien<br />

CRÉATION AU CDR DE TOURS<br />

<strong>du</strong> mercredi 10 au vendredi 26 octobre 2012<br />

Durée approximative <strong>du</strong> spectacle : 2h<br />

Pro<strong>du</strong>ction : Centre Dramatique Régional <strong>de</strong> Tours.<br />

Copro<strong>du</strong>ction : <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Sartrouville et <strong>de</strong>s Yvelines ‐ CDN.<br />

Avec le soutien <strong>de</strong> la Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général d’Indre-et-Loire (Jeune <strong>Théâtre</strong> en Région<br />

Centre) et la participation artistique <strong>du</strong> Jeune <strong>Théâtre</strong> National et le soutien <strong>du</strong> DIESE # Rhône-Alpes.


<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie<br />

<strong>Un</strong> cheval mange un <strong>chapeau</strong> !<br />

<strong>Un</strong> cheval mange un <strong>chapeau</strong> et la noce s’emballe pour <strong>de</strong>ux heures, à la poursuite <strong>du</strong><br />

<strong>chapeau</strong> volage et volant, comme d’une chimère, avec ses invités navigant sans<br />

boussole et le beau-père qui menace à la cantona<strong>de</strong> : « tout est rompu » !<br />

<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie tient dans ce raccourci ébouriffant !<br />

Cause minuscule, effets démesurés.<br />

J’aime cette démesure.<br />

Tout le génie <strong>de</strong> Labiche con<strong>de</strong>nsé dans le mouvement d’une course poursuite<br />

effrénée, d’une odyssée <strong>de</strong> nains, d’une tempête dans un verre d’eau sucrée !<br />

A toute vitesse<br />

Il faut aller vite.<br />

Mal peut-être mais vite, avec quelques réussites cependant, s’amusait Clau<strong>de</strong>l !<br />

<strong>Un</strong>e frénésie bondissante emporte les personnages, les mots et les choses.<br />

<strong>Un</strong>e énergie à très haute fréquence, un tempo qui ne faiblit pas.<br />

<strong>Un</strong> vertige ! On rit encore, on est déjà ailleurs.<br />

Jamais on n’avait su donner cette rapidité à l’intrigue, ce rythme à l’écriture théâtrale,<br />

cette vitesse au rire.<br />

Sprint et course <strong>de</strong> fond.<br />

<strong>Un</strong> train <strong>de</strong> cauchemar qui exige <strong>de</strong>s acteurs une virtuosité pour jouer sur <strong>de</strong>ux<br />

registres simultanés : la précision d’une mécanique <strong>de</strong> machine infernale qui menace<br />

d’exploser à tout instant et la vivacité, la liberté <strong>du</strong> jeu qui laisse entrevoir les<br />

dérapages oniriques d’un cauchemar gai.<br />

Plus proche <strong>de</strong> l’humour fou <strong>de</strong>s Marx Brothers encore que <strong>de</strong> Kafka !<br />

<strong>Un</strong> théâtre à l’estomac !<br />

Burlesque<br />

J’aime entendre rire une salle <strong>de</strong> théâtre.<br />

J’ai toujours été sensible à la façon dont le théâtre s’empare <strong>de</strong>s éclats et <strong>de</strong>s excès <strong>de</strong><br />

la farce. Entre le fou-rire et le chaos.<br />

J’aime le burlesque, chez Molière, Thomas Bernhardt, ou chez Labiche, parce qu’il<br />

conjugue la virtuosité verbale et l’énergie <strong>du</strong> geste, le mouvement et l’engagement<br />

« athlétique » <strong>de</strong>s acteurs dans le jeu, le rire irrésistible et l’audace, la violence<br />

même, et l’extravagance qui con<strong>du</strong>it, sinon toujours au bord <strong>de</strong> la folie, <strong>du</strong> moins à la<br />

révélation soudaine <strong>de</strong> l’inquiétante étrangeté <strong>de</strong>s êtres et <strong>de</strong>s choses.<br />

<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie fait feu <strong>du</strong> rêve comme <strong>du</strong> rire, avec ses coq-à-l’âne,<br />

son usage immodéré <strong>du</strong> nonsense, ses quiproquos, ses substitutions en chaîne, son<br />

stupéfiant-image, son fétichisme <strong>de</strong>s objets, son retour <strong>du</strong> refoulé et sa fantasmagorie<br />

d’univers virtuels.<br />

Des trouvailles qui anticipent, dirait-on, les trouvailles surréalistes et celles <strong>du</strong> théâtre<br />

<strong>de</strong> l’absur<strong>de</strong>. On pense à Ionesco, on pense à Vitrac, et ce n’est pas par hasard que le<br />

surréaliste Philippe Soupault s’intéressait tant à Labiche ! Ce n’est pas un hasard non<br />

plus si René Clair et Nino Rota ont tiré <strong>du</strong> génial vau<strong>de</strong>ville <strong>de</strong> Labiche, l’un, un film<br />

burlesque (muet), l’autre un opéra (chanté). Mouvement pur et élan musical !


<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie<br />

<strong>Un</strong> théâtre musical<br />

Cette noce est une fête !<br />

Conjuguer le plaisir <strong>du</strong> théâtre et la joie <strong>de</strong> la musique.<br />

Comme dans Cyrano <strong>de</strong> Bergerac, je retrouve avec bonheur la dimension chorale - pas<br />

moins <strong>de</strong> quinze comédiens sur la scène !<br />

Avec ses chansons, ses chœurs, sa chorégraphie, c’est un véritable<br />

musical théâtral.<br />

Les musiciens seront sur scène et joueront en direct, les comédiens chanteront. Alain<br />

Bruel, le compositeur avec qui je travaille <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années, signera une<br />

musique originale qui donnera « la clef <strong>de</strong> cette para<strong>de</strong> sauvage ».<br />

L’aventure <strong>du</strong> mouvement<br />

Sur le plan <strong>de</strong> la scénographie, comme sur celui <strong>de</strong>s costumes conçus par Marc<br />

Anselmi, loin d’une trop minutieuse reconstitution d’époque, je préfère toujours traiter<br />

la théâtralité <strong>du</strong> fragment.<br />

La scénographe Nathalie Holt, par son art <strong>de</strong> l’ellipse, la dimension poétique <strong>de</strong> ses<br />

agencements, collages, couleurs, matières, donnera aux cinq décors <strong>de</strong>s cinq actes<br />

toute la fluidité que nécessite l’aventure <strong>de</strong> cette dramaturgie <strong>du</strong> mouvement,<br />

étonnamment explosive, aux harmoniques contemporaines.<br />

« Chaque époque rêve la suivante » ; Labiche nous fait rêver la nôtre !<br />

La gran<strong>de</strong> aventure d’une troupe<br />

Après Othello en 2007, Atteinte à sa vie <strong>de</strong> Martin Crimp en 2009, Peines d’amour<br />

per<strong>du</strong>es en 2010, Cyrano <strong>de</strong> Bergerac en 2011 et en 2012, je retrouve la plupart <strong>de</strong>s<br />

comédiens ayant participé à ces gran<strong>de</strong>s aventures. Avec un nouveau venu que je me<br />

réjouis d’accueillir dans cette talentueuse « troupe », Frédéric Cherboeuf à qui j’ai<br />

confié le rôle titre <strong>de</strong> Fadinard, qui mènera la danse dans ce Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong>.


<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie<br />

<strong>Un</strong>e gaîté folle<br />

« ... La gaîté coule <strong>de</strong> son urne comme un fleuve charriant pêle-mêle la fantaisie la<br />

plus cocasse et le bon sens le plus soli<strong>de</strong>, les coq-à-l’âne les plus fous et les<br />

observations les plus fines. (...) Je citerai d’abord <strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie, cette<br />

pièce qui est <strong>de</strong>venue le patron <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> vau<strong>de</strong>villes. Ce jour-là, M. Labiche avait<br />

fait mieux que d’écrire une pièce, il avait créé un genre. L’invention était un cadre si<br />

heureux, si souple pour contenir toutes les drôleries imaginables, que, fatalement, le<br />

moule <strong>de</strong>vait rester. Je dirai presque une trouvaille <strong>de</strong> génie, car ne crée pas un genre<br />

qui veut. Dans notre vau<strong>de</strong>ville contemporain, on n’a encore rien imaginé <strong>de</strong> mieux,<br />

d’une fantaisie plus folle ni plus large, ni d’un rire plus sain, ni plus franc. »<br />

Emile Zola, Nos auteurs dramatiques<br />

Au fantastique et à l’absur<strong>de</strong><br />

« Jamais pièce n’eut moins <strong>de</strong> bon sens, la farce y touche au fantastique et à l’absur<strong>de</strong>.<br />

Mais ce n’est, d’un bout à l’autre, qu’un feu roulant <strong>de</strong> bonnes bêtises sur le théâtre,<br />

qu’un fou rire perpétuel dans la salle. »<br />

Paul <strong>de</strong> Musset, Compte ren<strong>du</strong> <strong>de</strong> la pièce dans le journal « Le National »<br />

Le comique et la cruauté<br />

« L’esprit <strong>de</strong> Labiche jaillit <strong>de</strong> la réalité. Il naît <strong>de</strong> l’observation non <strong>de</strong>s signes<br />

extérieurs, mais <strong>de</strong>s mouvements intérieurs qui agitent les hommes. Il traque jusqu’au<br />

plus profond <strong>de</strong> l’âme bourgeoise les mots, les gestes qui feront rire parce qu’ils sont<br />

vrais, non parce qu’ils sont étranges, parce qu’ils ne sont pas extraordinaires, mais au<br />

contraire ordinaires jusqu’à la platitu<strong>de</strong>. (...) Il éclaire <strong>de</strong> l’intérieur jusqu’à ce que ses<br />

personnages <strong>de</strong>viennent lumineux et bientôt transparents. Les spectateurs <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong><br />

Labiche peuvent voir les hommes agir, vouloir, inventer, fonctionner comme s’ils<br />

étaient radioscopés et non pas disséqués. »<br />

Philippe Soupault, Eugène Labiche, éditions <strong>du</strong> Mercure <strong>de</strong> France<br />

L’élan idéal <strong>du</strong> geste<br />

« Saisir la vraie portée <strong>du</strong> théâtre d’Eugène Labiche, c’est le profiler dans la gran<strong>de</strong><br />

aventure d’une dramaturgie <strong>du</strong> mouvement. La course-poursuite <strong>du</strong> Chapeau <strong>de</strong><br />

<strong>paille</strong> d’Italie, les percuteurs déclenchés par le quiproquo et le coq-à-l’âne <strong>de</strong>s<br />

vau<strong>de</strong>villes, tout cela n’est chez Labiche que l’élan idéal <strong>du</strong> geste, le signe <strong>de</strong> vie.<br />

Débloquer l’inanimé. <strong>Un</strong> versant <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> Labiche peut être marqué par <strong>de</strong>s verbes<br />

commençant par « dé » : dégourdir, débusquer, dépanner, décaper, etc... Délivrer. »<br />

Michel Cournot, dans un article <strong>du</strong> journal Le Mon<strong>de</strong> (1991)


Gilles BOUILLON<br />

Directeur <strong>du</strong> CDR <strong>de</strong> Tours, metteur en scène<br />

© François Berthon<br />

En juin 2004, Gilles Bouillon, directeur <strong>du</strong> Centre Dramatique Régional <strong>de</strong> Tours, inaugure le Nouvel<br />

Olympia avec LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ <strong>de</strong> Shakespeare ; Suivront ensuite : LÉONCE ET LENA <strong>de</strong><br />

Büchner - DES CROCODILES DANS TES RÊVES OU SEPT PIÈCES EN UN ACTE <strong>de</strong> Tchekhov et<br />

KACHTANKA d’après Tchekhov - HORS-JEU <strong>de</strong> Catherine Benhamou - VICTOR OU LES ENFANTS AU<br />

POUVOIR <strong>de</strong> Roger Vitrac - OTHELLO <strong>de</strong> Shakespeare - LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD <strong>de</strong><br />

Marivaux. ATTEINTES Á SA VIE <strong>de</strong> Martin Crimp - PEINES D’AMOUR PERDUES <strong>de</strong> Shakespeare -<br />

KACHTANKA <strong>de</strong> Tchekhov (nouvelle version en juin 2010) – CYRANO DE BERGERAC <strong>de</strong> Rostand – KIDS<br />

<strong>de</strong> Fabrice Melquiot.<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> « Voyage <strong>de</strong>s comédiens » (théâtre itinérant), Gilles Bouillon met en scène :<br />

TABATABA <strong>de</strong> B.M. Koltès, SCÈNE <strong>de</strong> François Bon et LA NOCE CHEZ LES PETITS BOURGEOIS <strong>de</strong> Brecht.<br />

JTRC :<br />

En 2005, grâce au soutien <strong>de</strong> la Région Centre et <strong>de</strong> la Drac Centre, il met en place au sein <strong>du</strong> CDR <strong>de</strong><br />

Tours le dispositif JEUNE THEÂTRE EN REGION CENTRE, affirmant le choix <strong>de</strong> la permanence artistique<br />

au cœur d'une Maison <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong>. Ce choix énonce clairement la place centrale <strong>de</strong> l’acteur et <strong>de</strong> la<br />

troupe au cœur <strong>de</strong> son projet artistique et la volonté d’habiter le <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> manière à instaurer entre<br />

le public et les artistes, une relation dynamique et inscrite dans la <strong>du</strong>rée. Le JTRC est une véritable<br />

troupe <strong>de</strong> création et un véritable atelier <strong>de</strong> recherche.<br />

7 comédiens et 1 technicien, tous sortis d’une gran<strong>de</strong> école nationale <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong>.<br />

Ils participent à toutes les créations <strong>de</strong> Gilles Bouillon.<br />

OPERAS :<br />

Gilles Bouillon met en scène : ORLANDO PALADINO <strong>de</strong> Joseph Haydn, LE VIOL DE LUCRÈCE <strong>de</strong><br />

Benjamin Britten, MONSIEUR DE BALZAC FAIT SON THÉÂTRE sur une musique d'Isabelle Aboulker,<br />

DIALOGUE DES CARMÉLITES <strong>de</strong> Francis Poulenc, DON GIOVANNI <strong>de</strong> Mozart, PELLÉAS ET MÉLISANDE<br />

<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Debussy, LA FLÛTE ENCHANTÉE <strong>de</strong> Mozart aux Chorégies d’Orange, JENUFA <strong>de</strong> Janacek, LA<br />

VIE PARISIENNE d’Offenbach, UN BAL MASQUÉ <strong>de</strong> Verdi, DON GIOVANNI <strong>de</strong> Mozart (Reprise), LA<br />

BOHÊME <strong>de</strong> Puccini, LE BARBIER DE SÉVILLE <strong>de</strong> Rossini, LE VIOL DE LUCRÈCE <strong>de</strong> Benjamin Britten<br />

(reprise), FALSTAFF <strong>de</strong> Giuseppe Verdi , LA BOHÊME <strong>de</strong> Puccini, PELLÉAS ET MÉLISANDE <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong><br />

Debussy (reprises), CARMEN <strong>de</strong> Bizet (Création), ARMIDA <strong>de</strong> Haydn, DIALOGUE DES CARMÉLITES <strong>de</strong><br />

Francis Poulenc (reprise), TOSCA <strong>de</strong> Puccini, SIMON BOCCANEGRA <strong>de</strong> Giuseppe Verdi. En 2012 LA<br />

BOHÊME <strong>de</strong> Puccini (Reprise) et MACBETH <strong>de</strong> Verdi (Création). En mars 2013 UN BAL MASQUÉ <strong>de</strong><br />

Verdi et en Avril 2013 LE BARBIER DE SÉVILLE <strong>de</strong> Rossini.


Frédéric CHERBOEUF<br />

Formation : Conservatoire <strong>de</strong> Rouen Yves Pignot.<br />

Ecole <strong>du</strong> <strong>Théâtre</strong> National <strong>de</strong> Strasbourg (1993/1996).<br />

Depuis 1995, au théâtre : il a joué notamment avec : J.M. Villégier, O. Werner, S. Tranvouez, S. Sei<strong>de</strong>,<br />

C. Delattres, D. Mesguich, A. Hakim, A. Bézu, J. Osinski, S. Lecarpentier, G.P. Couleau, E. Chailloux…<br />

Au cinéma : il tourne sous la direction <strong>de</strong> P. Ferran, C. Kahn, F. Cazeneuve, B. Jacquot…<br />

Ecriture : «Too much fight » et « On ne me pissera pas éternellement sur la gueule » (Prix d’écriture<br />

théâtrale 2012 <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Guéran<strong>de</strong>, pièce co-écrite avec J.-A. Roth).<br />

Mise en scène : « Les Amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable » <strong>de</strong> H. Le Tellier.<br />

Jean-luc GUITTON<br />

Formation : Conservatoire National <strong>de</strong> Région <strong>de</strong> Clermont-Ferrand.<br />

Au théâtre : Il a joué notamment avec : B. Castan, L. Fréchuret, J.P. Jourdain, N. Pugnard, P. Siméon, D.<br />

Frey<strong>de</strong>font, D. Touzé, D. Lastère…<br />

Au cinéma : il tourne sous la direction <strong>de</strong> : C. Serreau, J. Marboeuf, M. Perrin, R. Garcia, C. Duty…<br />

Cécile BOUILLOT<br />

Formation : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.<br />

Au théâtre : elle a joué notamment avec : P. Adrien, M. Didym, L.D. <strong>de</strong> Lencquesaing, G. Paris,<br />

Mla<strong>de</strong>nova/Dobchev, L. Fazer, D. Podaly<strong>de</strong>s, J.P. Rossfel<strong>de</strong>r, J. Lassalle, S. Maurice, P. Guillois, J.F.<br />

Sivadier et L. Lagar<strong>de</strong>…<br />

Et avec G. Bouillon : « Le songe d’une nuit d’été » et « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac ».<br />

Stéphane COMBY<br />

Formation : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.<br />

Au théâtre : Il a joué notamment avec : M. Langhoff, A .M. Lazarini, R. Loyon, L. Laffargue, M. Fagadau,<br />

M. Leris, G. Milin, N. Pivain…<br />

Et avec G. Bouillon : « Le jeu <strong>de</strong> l’amour et <strong>du</strong> hasard » <strong>de</strong> Marivaux, « Scène » <strong>de</strong> F. Bon et « L’éloge <strong>du</strong><br />

cycle » <strong>de</strong> J. Jouanneau.<br />

Au cinéma : il tourne sous la direction <strong>de</strong> : G. Nicloux, M. Rosier, D. Dercourt, G. Vergez, R. Davis, M.<br />

Seban, D. Granier-Deferre…<br />

Xavier GUITTET<br />

Il fon<strong>de</strong> et travaille avec la troupe <strong>de</strong> l’Emballage <strong>Théâtre</strong>.<br />

Au théâtre : il a joué notamment avec : B. Sobel, A. Zhamani et D. Lurcel…<br />

Avec P. Siméon, il créé la Cie Ecart <strong>Théâtre</strong> et joue dans plusieurs spectacles, dont « Dernier chant » <strong>de</strong><br />

J-P. Siméon et aussi <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> A. Vve<strong>de</strong>nski, Beckett, J. Rivera, B.M. Koltès, M. Crimp, Molière et A.<br />

Chedid.<br />

Et avec G. Bouillon, <strong>de</strong>puis 10 ans : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac », « Othello », Tchekhov, Shakespeare,<br />

Büchner, Crimp, Miniana, Beckett…<br />

Denis LEGER- MILHAU<br />

Formation : Conservatoire <strong>de</strong> Montpellier - Ecole Jacques Lecoq, Ecole Nationale Supérieure d’Art<br />

Dramatique <strong>de</strong> Strasbourg<br />

Au théâtre : il a adapté et interprété la trilogie <strong>de</strong> Jules Vallès «L’Enfant », «Le Bachelier », « l’Insurgé »,<br />

mise en scène J. Champagne. Il a mis en scène « Sur un théâtre <strong>de</strong> marionnettes » <strong>de</strong> Kleist et<br />

« L’histoire <strong>du</strong> soldat » <strong>de</strong> Stravinsky.<br />

Il a joué notamment avec : J. Lassalle, J.M. Villégier, P. Adrien, S. Sei<strong>de</strong>, B. Sobel, E. Vigner, W. Christie,<br />

M. Jocelyn, T. Stepantchenko, J.C. Berutti, H. Colas, D. Hurstel, J.P. Rossfel<strong>de</strong>r, J.L. Cordina, D.<br />

Lemahieu, P. Santini, P. Van Kessel …<br />

Et avec G. Bouillon : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac ».


Léon NAPIAS<br />

Formation : Centre National <strong>de</strong> Danse Contemporaine (Angers), dirigé par A. Nikolaïs.<br />

Il a suivi une formation théâtrale avec P. Adrien, S. Sei<strong>de</strong>, J.-L. Benoit et J.C. Fall.<br />

Au théâtre : il a joué notamment avec : P. Adrien, S. Braunschweig, J.-L. Thamin, L. Wurmser, F. Dupeu,<br />

R. Cojo, J. Savary, L.Pelly, J.-L. Martin Barbaz…<br />

Et avec G. Bouillon : « Woyzeck », « Les femmes savantes », « En attendant Godot », « Cyrano <strong>de</strong><br />

Bergerac ».<br />

Marc SIEMIATYCKI<br />

Formation : Ecole Supérieure d’art dramatique <strong>du</strong> <strong>Théâtre</strong> National <strong>de</strong> Strasbourg.<br />

Au théâtre : il a joué notamment avec : J.L. Hourdin, J.M. Villégier, C. Berling, S. Sei<strong>de</strong>, J. Champagne, A.<br />

Quesemand, X. Lemaire, S. Noyelle, B. Jaques..<br />

Et avec G. Bouillon : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac ».<br />

Il a été assistant <strong>de</strong> S. Sei<strong>de</strong> pour « L’Anniversaire » <strong>de</strong> H. Pinter et « La <strong>de</strong>rnière ban<strong>de</strong> » <strong>de</strong> S. Beckett.<br />

Alain BRUEL<br />

Musicien poly-instrumentiste, compositeur, arrangeur et formateur.<br />

Il a travaillé notamment avec : B. Lubat, J.-M. Padovani, J.-M. Machado, F. Laizaux, S. Roux, C. Marti, G.<br />

Pansanel,<br />

D. Labbé Quartet, G. Chabenat, F Thuillier, J.L. Pommier, J-L. Cappozzo, S. Bœuf, H. Haïchi, M. Passos,<br />

O. Bali…<br />

Nombreuses tournées à l’étranger.<br />

Depuis 2006, il compose toutes les musiques <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong> G. Bouillon.


Troupe permanente <strong>du</strong> J.T.R.C. (Jeune <strong>Théâtre</strong> en Région Centre)<br />

Camille BLOUET<br />

Formation : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique <strong>de</strong> Paris - Elève Comédienne <strong>de</strong> la<br />

Comédie Française - Cours Florent (Lauréate <strong>du</strong> Prix Olga Orstig).<br />

Au théâtre : elle a joué notamment avec : J.M. Ribes, E.Baer, M. Mayette, A. Arias, C. Hiegel, P. Notte…<br />

Elle est comédienne <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Juliette CHAIGNEAU<br />

Formation : Ecole Nationale Supérieure <strong>de</strong> la Comédie <strong>de</strong> Saint Etienne.<br />

Au théâtre : elle a joué notamment avec : Y.J. Collin, H. Loichemol, S. Purcarete, J. Anselmino…<br />

Elle est comédienne <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Laure COIGNARD<br />

Formation : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique <strong>de</strong> Montpellier - Conservatoire Régional<br />

d’Art Dramatique <strong>de</strong> Toulouse.<br />

Au théâtre : Elle joue avec G. Bouillon : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac » et « Kids ».<br />

Elle est comédienne <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Julie ROUX<br />

Formation : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique <strong>de</strong> Paris.<br />

Au théâtre : elle a joué notamment avec : A. Porteu, V. Menjou, C. Loze, H. Charton…<br />

Elle est comédienne <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Clément BERTANI<br />

Formation : Ecole Supérieure d’Art Dramatique <strong>de</strong> Montpellier - Conservatoire National <strong>de</strong> Région <strong>de</strong><br />

Tours.<br />

Au théâtre : il a joué notamment avec : G. Lavaudant, J.M. Besset, B. Geslin…<br />

Et avec G. Bouillon : « Kids ».<br />

Il est comédien <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Mikaël TEYSSIE<br />

Formation : Ecole Régionale d’Acteurs <strong>de</strong> Cannes - Arts <strong>du</strong> spectacle étu<strong>de</strong>s théâtrales à Toulouse.<br />

Au théâtre : Il joue avec G. Bouillon : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac » et « Kids ».<br />

Il est comédien <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.<br />

Charlotte BARBIER<br />

Formation : Conservatoire à Rayonnement Régional <strong>de</strong> Tours.<br />

Au théâtre : Elle joue avec G. Bouillon : « Cyrano <strong>de</strong> Bergerac » et « Kids ».<br />

Elle est comédienne <strong>du</strong> J.T.R.C. au Cdr <strong>de</strong> Tours.


UN CHAPEAU<br />

DE PAILLE D’ITALIE<br />

Pariscope<br />

14 n Pariscope n semaine <strong>du</strong> 14 au 20 novembre<br />

[vau<strong>de</strong>ville]<br />

Ce vau<strong>de</strong>ville <strong>de</strong> Labiche est l’un<br />

<strong>de</strong>s meilleurs <strong>du</strong> genre, pourvu <strong>de</strong><br />

tout ce qui en fait son enchantement :<br />

quiproquos, répétitions, tics <strong>de</strong><br />

langage… Cette pièce, par sa facture,<br />

ouvre la voie à ce qui <strong>de</strong>viendra,<br />

au cinéma muet, le burlesque. Mais<br />

par sa forme, le texte fait également<br />

songer au mouvement surréaliste<br />

qui surgira bien <strong>de</strong>s années plus tard.<br />

Car ici Labiche nous montre l’inconscient<br />

en action. Le matin <strong>de</strong>s noces <strong>de</strong><br />

Fadinard, son cheval mâchouille avec<br />

négligence le <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’une<br />

dame qui prend <strong>du</strong> plaisir au bois <strong>de</strong><br />

Vincennes avec son amant. Pour éviter<br />

tout drame et se marier tranquillement,<br />

le jeune homme doit trouver un<br />

<strong>chapeau</strong> i<strong>de</strong>ntique. S’ensuit une course<br />

folle après l’objet rare, poursuivie<br />

par toute la noce qui ne comprend rien.<br />

Au début <strong>de</strong> la pièce, Fadinard dort<br />

vautré dans son lit, certainement<br />

victime d’une soirée d’enterrement <strong>de</strong><br />

vie <strong>de</strong> garçon trop arrosée. Nous le<br />

© F. Berthon<br />

Cécile Bouillot,<br />

Jean-Luc Guitton,<br />

Frédérick Cherbœuf<br />

retrouvons à la fin dans la même position.<br />

Tout ce qui vient <strong>de</strong> se dérouler n’est<br />

que le cauchemar d’un homme qui<br />

semble éprouver une gran<strong>de</strong> angoisse<br />

à s’engager. C’est ce que fait ressortir<br />

l’excellente mise en scène <strong>de</strong> Gilles<br />

Bouillon, directeur <strong>du</strong> Centre Dramatique<br />

<strong>de</strong> Tours, s’appuyant sur la dramaturgie<br />

pertinente <strong>de</strong> son complice Bernard<br />

Pico et la scénographie imagée<br />

<strong>de</strong> Nathalie Holt. Ce joyeux tourbillon<br />

cauchemar<strong>de</strong>sque est mené à<br />

un rythme d’enfer par une troupe <strong>de</strong><br />

comédiens impeccables. Dans le rôle<br />

<strong>du</strong> futur beau-père qui hurle<br />

à tout va que « tout est rompu », nous<br />

découvrons Jean-Luc Guitton. Son<br />

talent démontre que les théâtres <strong>de</strong><br />

régions possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s perles rares<br />

que les Parisiens ignorent. Ce Galabru<br />

<strong>de</strong> Clermont-Ferrand est un sacré<br />

comédien. Pour incarner Fadinard et<br />

son cauchemar, Frédéric Cherbœuf<br />

est formidable. Sautillant, bondissant,<br />

il se débat contre le temps et cette<br />

noce qui ne le lâche pas d’une semelle,<br />

et nous arrache <strong>de</strong>s éclats <strong>de</strong> rire. n<br />

Marie-Céline Nivière<br />

Cartoucherie - Tempête<br />

Renseignements page 38.


12 décembre 2012


novembre 2012


27 novembre 2012


Gilles Bouillon est un metteur en scène excellent<br />

et sa vision <strong>de</strong> la pièce d'Eugène Labiche et Marc-<br />

Michel est remarquable, entraînée qu'elle est par<br />

un Fadinard idéal en la personne <strong>de</strong> Frédéric<br />

Cherbeuf.<br />

Sans rien renier <strong>de</strong> l'enthousiasme que peut<br />

susciter la mise en scène <strong>de</strong> Giorgio Barberio<br />

Corsetti avec la troupe <strong>de</strong> la Comédie-Française,<br />

avouons que la pro<strong>du</strong>ction actuellement présentée<br />

au théâtre <strong>de</strong> la Tempête à la Cartoucherie <strong>de</strong><br />

Vincennes est aussi remarquable.<br />

Le travail <strong>de</strong> Gilles Bouillon va même plus loin<br />

pour ce qui concerne le traitement d'Hélène, la<br />

jeune mariée...<br />

Ce spectacle est passionnant car, soudain,<br />

on comprend que si Fadinard est pris dans un<br />

cauchemar, la fille <strong>du</strong> pépiniériste l'est tout autant.<br />

Ce n'est pas le même cauchemar, mais il est encore<br />

plus angoissant car il concerne les fon<strong>de</strong>ments<br />

mêmes <strong>de</strong> la vie, <strong>du</strong> mariage.<br />

Son père la "donne" et elle, littéralement, elle<br />

ne sait pas ce qui l'attend. Elle tremble <strong>de</strong><br />

peur. Et la férocité <strong>de</strong> Labiche est sur ce point<br />

extraordinairement active...<br />

D'ailleurs, il ne laisse pas Hélène vraiment parler...<br />

Mais ici, elle est éloquente. Gilles Bouillon a confié<br />

ce rôle à une toute jeune comédienne issue <strong>de</strong><br />

l'école qu'il dirige à Tours en même temps que le<br />

Centre dramatique régional, Julie Roux.<br />

Mais soulignons-le, toute la troupe est excellente<br />

et la pro<strong>du</strong>ction est particulièrement soignée. Les<br />

décors qui flirtent avec un certain surréalisme sont<br />

épatants et très efficaces, ils sont un protagoniste<br />

<strong>de</strong> plus et en plus d'un charme, d'inventions<br />

nombreuses, ils sont <strong>de</strong>s machines à jouer...C'est<br />

Nathalie Holt qui les a imaginés.<br />

Les costumes <strong>de</strong> Marc Anselmi, clairement<br />

XIXème, sont pleins <strong>de</strong> fantaisie et d'harmonies<br />

amusantes.<br />

Musique et couplets sont très bien intégrés et les<br />

comédiens chantent bien, accompagnés par <strong>de</strong>s<br />

instrumentistes sûrs.<br />

Dans les partitions essentielles <strong>de</strong> Fadinard et<br />

<strong>de</strong> Nonancourt, Frédéric Cherboeuf et Jean-Luc<br />

Guitton font merveille.<br />

A la Tempête, un formidable <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong><br />

Le premier est un interprète exceptionnel. Ici, il se<br />

dépense, il court, il vole, il est aérien et si l'on a<br />

dans ces colonnes mêmes beaucoup loué Pierre<br />

Niney, 23 ans, Frédéric Cherboeuf, qui est d'une<br />

génération différente et que l'on admire <strong>de</strong>puis le<br />

TNS il y a bien vingt ans, est éblouissant.<br />

Quant à Jean-Luc Guitton que l'on a souvent<br />

applaudi et qui aime à la folie le grand Michel<br />

Galabru, comme toujours, il n'a peur <strong>de</strong> rien et<br />

accroché à sa plante qui grandit à vue d'œil, il est<br />

très drôle...<br />

Citons la Baronne <strong>de</strong> Cécile Bouillot, très bien<br />

<strong>de</strong>ssinée...et, répétons-le, tous sont excellents,<br />

unis et personnels et l'on rit tout le temps...<br />

N'est-ce pas qu'elle comprend son tragique <strong>de</strong>stin,<br />

Hélène !<br />

A suivre !<br />

Armelle Héliot<br />

le 22 novembre 2012<br />

© F. Berthon


14 novembre 2012


26 novembre 2012


PREMIERE<br />

21 novembre 2012<br />

<strong>Un</strong> Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong> <strong>d'Italie</strong> en double : lequel<br />

choisir ?<br />

© F. Berthon<br />

Hasard <strong>du</strong> calendrier ou concordance <strong>de</strong>s temps, <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctions explosives présentent en ce moment la pièce<br />

d’Eugène Labiche, <strong>Un</strong> Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie, vau<strong>de</strong>ville déjanté qui raconte la quête effrénée d’un <strong>chapeau</strong><br />

introuvable. Sur le plateau <strong>de</strong> la Comédie Française, le metteur en scène italien Giorgio Barberio Corsetti se<br />

plaît à explorer les frontières surréalistes <strong>de</strong> la pièce, tandis qu’au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Tempête Gilles Bouillon, le<br />

directeur <strong>du</strong> Centre Dramatique <strong>de</strong> Tours, dirige en fanfare sa joyeuse troupe <strong>de</strong> comédiens musiciens.<br />

Comment choisir entre ces <strong>de</strong>ux versions ? Difficile tant les <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctions se révèlent réjouissantes. Petit<br />

passage en revue <strong>de</strong>s personnages et <strong>de</strong> la manière <strong>de</strong> représenter la pièce.<br />

Par Hélène Kuttner<br />

La scénographie : seventies fluorescentes grand format au Français, décor bicolore escamotable à la Tempête.<br />

Giorgio Barberio Corsetti et son compère Massimo Troncanetti ont joué à fond le décalage ludique : l’immense<br />

plateau ressemble à une patinoire en lino noir sur lequel dérivent les personnages, les fauteuils ordinaires et les<br />

canapés au <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> cuisine s’affaissent, voltigent <strong>de</strong>vant une bâche en plastique transparente qui voile les<br />

préparatifs nuptiaux <strong>de</strong> Beauperthuis. Nathalie Holt et Gilles Bouillon ont opté pour <strong>de</strong>s panneaux <strong>de</strong> papier<br />

peint aux motifs géométriques qui changent à chaque acte avec légèreté. Noir, blanc, rose bonbon ou jaune d’or,<br />

entre rêve et cauchemar.<br />

Les costumes : tailleurs pattes d’éléphant, semelles compensées, tissus satinées aux teintes aci<strong>du</strong>lées et<br />

perruques peroxydées (superbes créations <strong>de</strong> Renato Bianchi) permettent aux comédiens <strong>du</strong> Français tous les<br />

excès dans une ambiance électrique à haute tension. A la Tempête, Marc Anselmi s’est inspiré <strong>de</strong>s films<br />

burlesques anglo-saxons pour <strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong>s silhouettes où la Comtesse <strong>de</strong> Ségur croise Buster Keaton et le<br />

vau<strong>de</strong>ville en noir et blanc <strong>de</strong>s années 30 : <strong>chapeau</strong>x melons et robes à baleines.<br />

Le héros, Fadinard : 25 ans, une petite fortune <strong>de</strong> rentier, une énergie à à la hauteur <strong>de</strong> sa désinvolture, c’est<br />

Pierre Niney, jeune recrue <strong>de</strong> la Comédie Française, qui le campe avec la grâce et la désinvolture nerveuse d’un


danseur dans une comédie musicale. Bondissant comme un chat, sautant comme Arsène Lupin, notre gentleman<br />

épouseur fait feu <strong>de</strong> tout bois avec un bagout étourdissant et la facilité <strong>de</strong>s surdoués. Frédéric Cherboeuf, à la<br />

Tempête, n’a pas non plus son pareil pour faire cavaler sa noce. Magicien et sé<strong>du</strong>cteur en diable, il embobine<br />

son beau-père et conclut son contrat à 100 à l’heure mais avec une voluptueuse tendresse.<br />

Le beau-père pépiniériste : c’est Christian Hecq, le Bousin d’<strong>Un</strong> fil à la Patte, fausse bedaine et pot <strong>de</strong> myrte<br />

en bandoulière, qui tient le rôle <strong>du</strong> beau père insupportable. Véritable spectacle à lui tout seul, virtuose <strong>du</strong> gag, il<br />

donne à chaque situation la saveur épicée <strong>de</strong> son inventivité perpétuelle et délirante. Magistral. Tout comme<br />

Jean-Luc Guitton, Nonancourt dirigé par Gilles Bouillon. Faux frère <strong>de</strong> Michel Galabru, au parler méridional<br />

gouailleur et à la poltronnerie paillar<strong>de</strong>, l’acteur en fait <strong>de</strong>s tonnes avec une générosité débordante.<br />

La musique : au croisement métissé <strong>du</strong> rock et <strong>de</strong>s mélodies tsiganes d’Europe <strong>de</strong> l’Est, la partition d’Hervé<br />

Legeay pour la Comédie française fait intervenir sur scène 3 musiciens pour 7 instruments, qui accompagnent<br />

alternativement les comédiens dans leurs couplets. Pas un soupir, mais un tempo allegro qui fait vriller la<br />

narration et swinguer la noce. De son côté Alain Bruel a composé pour la troupe <strong>de</strong> Gilles Bouilllon un livret<br />

folk country qui livre les acteurs à leurs talents vocaux en même temps qu’instrumentaux. Grosse caisse, flûte,<br />

guitare accompagnent les mariés, mais le piano, lui, reste en coulisse.<br />

La troupe : électrisée au Français, avec <strong>de</strong>s acteurs polyvalents qui n’aiment rien tant que d’être bousculés par<br />

un vent <strong>de</strong> folie. Mention spéciale à Eliot Jenicot, qui façonne son Achille <strong>de</strong> Rosalba comme un dandy rocky et<br />

cocaïné et à A<strong>de</strong>line d’Hermy qui nous fait craquer dans le rôle <strong>de</strong> la fiancée bécasse piquée par <strong>de</strong>s épingles. A<br />

la Tempête, ils sont quinze comédiens <strong>de</strong> tous âges qui mettent le feu aux poudres avec une énergie<br />

remarquable. Xavier Guittet, en maillot une pièce prenant un bain <strong>de</strong> pied dans sa baignoire, est impayable.<br />

Photo : <strong>Un</strong> Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong> <strong>d'Italie</strong> dans la version <strong>de</strong> Gilles Bouillon au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Tempête


26 novembre 2012


ARTS ET LETTRES<br />

Belgique<br />

<strong>Un</strong> Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie De Eugène<br />

Labiche à l’Aula Magna, un accueil <strong>du</strong><br />

théâtre Jean Vilar<br />

Communiqué par Deashelle le 11 mars 2013<br />

Chapeau <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie De Eugène Labiche<br />

Mise en scène Gilles Bouillon par la compagnie <strong>du</strong> Centre Dramatique Régional <strong>de</strong><br />

Tours, À l’Aula Magna, un accueil <strong>de</strong> L’ATJV (Atelier Théâtral Jean Vilar)<br />

...Où le mot noces rime avec atroce!<br />

Tout commence par le cauchemar d’un quidam réveillé en sursaut tandis que le<br />

temps s’écoule à l’envers. Le temps <strong>de</strong> rentrer <strong>de</strong> plein fouet dans un magnifique<br />

spectacle parodique <strong>du</strong> temps passé ! Ou <strong>du</strong> futur, qui sait ? Chapeau, les Français !<br />

<strong>Un</strong>e double poursuite s’organise, ridicule et surréaliste. Futuriste aussi pour le<br />

dynamisme, le mouvement et la vitesse. Il y a ceux qui courent <strong>de</strong>rrière leur marié,<br />

qui lui poursuit un <strong>chapeau</strong>. Comique <strong>de</strong> situation. Les comédiens sont en habits <strong>de</strong><br />

noces fin <strong>de</strong> siècle - les superbes costumes sont <strong>de</strong> Marc Anselmi - et animent une<br />

débanda<strong>de</strong> <strong>de</strong> polichinelles jamais rêvée sur les planches. Explication : une femme<br />

élégante prise au piège <strong>de</strong> l’a<strong>du</strong>ltère se présente avec son amant à la porte <strong>du</strong> futur<br />

marié dont le cheval a malencontreusement avalé le <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie. Plainte<br />

musclée <strong>de</strong> l’amant, un « petit criquet » africain : Il faut d’urgence réparer l’injure<br />

(retrouver un <strong>chapeau</strong> i<strong>de</strong>ntique) ou le mari <strong>de</strong> la friponne risque fort d’étrangler sa<br />

femme si elle revient nu-tête <strong>de</strong> son équipée. Les ferrets <strong>de</strong> la Reine revisités à la<br />

mo<strong>de</strong> bourgeoise.<br />

Rien <strong>de</strong> plus au programme si ce n’est la course effrénée <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s chimères, le<br />

mobilier qui vole et les vols planés <strong>de</strong>s comédiens, une visite chez la modiste <strong>de</strong> nos<br />

grand-mères et au pire, un 80 Chasseurs saugrenu. Et <strong>de</strong>s salves <strong>de</strong> rires parmi les<br />

<strong>Un</strong>


spectateurs tant le spectacle est une chorégraphie endiablée réussie. C’est burlesque<br />

et beau. La scénographe Nathalie Holt, par son art <strong>de</strong> l’ellipse, la dimension poétique<br />

<strong>de</strong> ses agencements, collages, couleurs, matières, donne aux cinq décors <strong>de</strong>s cinq<br />

actes toute la fluidité que nécessite l’aventure <strong>de</strong> cette dramaturgie <strong>du</strong> mouvement,<br />

étonnamment explosive, aux harmoniques contemporaines. Les tableaux qui fusent<br />

<strong>de</strong>rrière le ri<strong>de</strong>au sont autant <strong>de</strong> scènes bouffonnes que l’on croirait peintes à la main.<br />

Le texte a peu d’importance. C’est la gestuelle et la plasticité <strong>du</strong> spectacle qui<br />

plaisent. <strong>Un</strong>ité <strong>de</strong> tons : il y a une succession <strong>de</strong> décors gris à fleurs, chevaux et<br />

hypocrites rayures assorties aux costumes <strong>de</strong> noce qui mettent les personnages en<br />

scène avec humour, à la manière <strong>de</strong> James Ensor. <strong>Un</strong>ité <strong>de</strong> sons : cela gesticule chante<br />

et crie à s’en déjanter les mandibules! On retrouve l’ironie, la dérision et le sarcasme.<br />

<strong>Un</strong> personnage semble tout droit sorti <strong>de</strong> Watteau : c’est le cousin amoureux <strong>de</strong> la<br />

cousine, thème récurrent dans la pièce. Il a <strong>de</strong>s allures <strong>de</strong> Gilles ou <strong>de</strong> Pierrot Lunaire<br />

avec ses pantalons bouffants trop larges et trop courts. Cela donne le <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong><br />

pinceau à la pantomime. <strong>Un</strong>e pantomime <strong>du</strong> spectacle <strong>de</strong> la bourgeoisie, il va sans<br />

dire. « Vous me rappelez les orgies <strong>de</strong> la Régence » fulmine le beau-père ! Et le<br />

pianiste d'égrener ses notes d'un air énigmatique.<br />

Comique <strong>de</strong> genre : la scène érotico-musicale dans les riches salons <strong>de</strong> la baronne <strong>de</strong><br />

Champigny. « Allons berger, sors ton pipeau et y jouons un air en commun ! »<br />

Comique <strong>de</strong> posture : le futur beau-père (pépiniériste) est un « porc épic » affublé<br />

d’un pot <strong>de</strong> myrte qu’il arbore comme un bâton <strong>de</strong> maréchal. Et Georges Brassens<br />

saute aussitôt à l’oreille : « Avec son p’tit pot, l’avait l’air d’un c… ma mère! »<br />

Comique <strong>de</strong> répétition « Mon gendre, tout est rompu ! » une phrase <strong>de</strong> la plus belle<br />

essence <strong>de</strong> comportement bourgeois. Comique douloureux : « Père, vous m’avez<br />

sacrifiée » se lamente la future épouse déjà délaissée. « Que veux-tu, il était rentier»<br />

s’excuse le père! Comique <strong>de</strong> cabrioles, d’un bout à l’autre, ce n’est décidément pas<br />

avec cette pièce, que l’on mourra pour <strong>de</strong>s idées! Mais qu’importe!


LE BLOG D’Adrien LACASSAIGNE<br />

Journaliste, animateur <strong>de</strong> l’émission « Les Matinales » sur France Bleu Touraine<br />

Dimanche 14 octobre 2012<br />

<strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> <strong>d'Italie</strong><br />

Après avoir vu hier soir le <strong>de</strong>rnier spectacle <strong>du</strong> Centre Dramatique Régional <strong>de</strong> Tours, je ne peux que vous conseiller<br />

d’aller applaudir la <strong>de</strong>rnière mise en scène <strong>de</strong> Gilles Bouillon : « <strong>Un</strong> <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong> d’Italie » <strong>de</strong> Labiche. Eugène<br />

Labiche, on connait bien enten<strong>du</strong>, le <strong>chapeau</strong> <strong>de</strong> <strong>paille</strong>, nous l’avions déjà vu, évi<strong>de</strong>mment mais je dois dire que j’ai<br />

été totalement sé<strong>du</strong>it par la mise en scène <strong>de</strong> Gille Bouillon qui a su trouver un véritable équilibre entre mo<strong>de</strong>rnité et<br />

tradition. Il y a juste ce qu’il faut <strong>de</strong> trouvailles décalées pour nous faire sourire et un profond respect <strong>de</strong> l’esprit<br />

« Labiche ». Très bon spectacle monsieur Bouillon. Parfaite distribution même si les comédiens sont plus en avant<br />

que les comédiennes, mais cela ne tient pas à l’interprétation mais à l’écriture <strong>de</strong> Labiche.<br />

Frédéric Cherboeuf est vraiment très juste et donne à ce rôle toute l’énergie qu’il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

J’aurai un coup <strong>de</strong> cœur particulier pour Jean-Luc Guitton qui rend son personnage <strong>de</strong> Nonancourt absolument<br />

magnifique.<br />

Je salue aussi l’équipe <strong>de</strong>s costumes.<br />

<strong>Un</strong> spectacle brillant, comme souvent au centre dramatique régional <strong>de</strong> Tours que je ne saurais que trop vous<br />

recomman<strong>de</strong>r et si vous ne pouvez pas le voir à Tours où il est en représentation jusqu’au 26 octobre, sachez qu’ils<br />

seront ensuite à Paris au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Tempête <strong>du</strong> 14 novembre au 16 décembre.

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