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sono<br />

le trouvère<br />

[oPéra romantique]<br />

Giuseppe Verdi a les faveurs du Capitole cet<br />

hiver. Après la reprise de Falstaff en décembre,<br />

Le Trouvère est la nouvelle création de l’opéra<br />

toulousain, en co-production avec le Liceu de<br />

Barcelone et l’opéra d’Oviedo. Opéra romantique<br />

par excellence, qui complète la trilogie aux<br />

côtés de Rigoletto et la Traviatta, Le Trouvère<br />

plante sa structure dramaturgique dans un<br />

Moyen-Âge espagnol peuplé de gitanes, de<br />

chevaliers et de sorcières, où mauvais sorts,<br />

infanticide et duels à l’épée rythment les quatre<br />

parties. Pour alimenter ce foisonnement dramatique,<br />

Verdi s’est surpassé en trouvailles mélodiques,<br />

moments de prouesse vocale et chœurs<br />

grandioses. Œuvrant pour la première fois au<br />

Capitole, le metteur en scène belge Gilbert Deflo<br />

a opté pour une scénographie dépouillée d’apparats<br />

romantiques, campant sobrement – et<br />

symboliquement – deux mondes antagonistes.<br />

Dans la distribution, le ténor Marco Berti reprend<br />

le rôle de Manrico, face à Roberto Frontali en<br />

Comte de Luna. Et la mezzo-soprano Luciana<br />

d’Intino incarnera la gitane en alternance avec<br />

Andrea Ulbrich.<br />

Du 3 au 12.02, Théâtre du Capitole, 10 à100 €<br />

toulouSe Soul Club<br />

[cLubbing]<br />

Quel est le point commun entre Chicago,<br />

Detroit et Toulouse ? Il y existe un Soul Club,<br />

un endroit où danser sur des vieux disques<br />

de la Motown et autres labels obscurs pourtant<br />

producteurs de tubes imparables. Après<br />

deux éditions furieuses, le Toulouse Soul Club<br />

revient avec les sets toujours aussi brûlants<br />

d’une brochette de DJs passionnés qui jouent<br />

en costard leurs piles de vinyles, plus ou moins<br />

rares. L’occasion de laisser parler son corps<br />

et de découvrir qu’il y avait vraiment du beau<br />

linge avant Adele et Amy Winehouse. Invitée<br />

spéciale de cette édition, Lucinda Slim, icône<br />

neo-soul et DJette mixant partout en Europe,<br />

notamment en compagnie du cultissime Keb<br />

Darge, collectionneur de vinyle britton. De quoi<br />

brûler le dancefloor !<br />

Le 04.02, à partir de 21h, Connexion Café, 5€<br />

48 • <strong>Spirit</strong> Le caractère urbain<br />

HoquetS<br />

[rock bricoLé]<br />

C’est l’histoire d’un Français, un Belge et un<br />

Américain. Les Hoquets. Inspirés du concept<br />

des Congotronics, - ce n’est pas un hasard si<br />

leur premier album s’appelle Belgotronics et si<br />

c’est le label Crammed Discs qui les a signés<br />

(Congotronics, Balkan Beat Box, Shantel…) -<br />

François Schulz, Maxime Lê Hùng et McCloud<br />

Zicmuse composent sur des instruments faits<br />

maison. De ces drôles d’objets bricolés dans<br />

leur atelier bruxellois avec du matériau de<br />

récup (planches de bois, vieux câbles et boîtes<br />

de conserve), ils tirent des sonorités rock, funk<br />

ou indie-pop. Le résultat, étrangement familier,<br />

évoque un mix entre la musique des Wriggles et<br />

l’allure de François Damien. À cette tendance<br />

« bricoleur fou », le trio ajoute une bonne de<br />

dose de folie chorégraphique et de déconnade<br />

poétique, qui devrait aller à merveille avec le<br />

cadre des Musicophages. Une bonne histoire<br />

belge, donc.<br />

Le 08.02, Les Musicophages, 5€<br />

leS têteS raideS<br />

[chanson Punk]<br />

Quatre ans séparent Banco de L’an demain,<br />

dernier album en date des Têtes Raides (20<br />

ans de Ginette, sorti en 2008, était une compilation).<br />

À la tête de la bande, Christian Olivier<br />

a dû composer avec le départ du batteur<br />

Jean-Luc Millot et l’arrivée d’un nouveau bassiste.<br />

Lancé en 2011, l’album a rassuré les<br />

(nombreux) fans : piliers de la scène alternative<br />

depuis une vingtaine d’années, les Têtes<br />

Raides n’ont pas changé leur fusil d’épaule et<br />

restent fidèles à un univers fait de racines punk,<br />

de poésie, et de rage sociale. Mais la réelle<br />

attente n’est pas tant le disque que la tournée,<br />

le groupe ayant prouvé que la scène restait le<br />

meilleur endroit où l’écouter. Entamée en début<br />

d’année, elle fait ce mois-ci deux arrêts dans la<br />

région, dont une date au Bikini avec Mr. Chouf<br />

pour le festival Détours de Chant.<br />

9.02, 21h, Gespe (Tarbes), 22/20 € et 10.02,<br />

20h30, Bikini, 22/26 €<br />

duo Wu Wei / paScal contet<br />

[musique du monde]<br />

En pleine célébration de l’année du dragon,<br />

Made in Asia met Taïwan en lumière jusqu’au<br />

10.02, dans un vivifiant dialogue Est et Ouest.<br />

C’est tout le projet à la base du duo formé par<br />

le Français Pascal Contet et le Chinois Wu Wei.<br />

Après une première rencontre en 2003, leur<br />

vient l’envie de confronter les ressemblances<br />

entre leurs instruments de prédilection : l’accordéon<br />

de l’un et le sheng de l’autre. Instrument<br />

connu depuis deux millénaires, à base de<br />

tuyaux de bambous, le sheng serait proche de<br />

notre accordéon traditionnel par ses sonorités.<br />

Deux identités fortes, que le duo voudrait faire<br />

renouer avec la création contemporaine. D’où<br />

un attrait pour l’improvisation et le jazz, jonction<br />

entre musique traditionnelle chinoise et classiques<br />

de l’Occident.<br />

9 et 10.02, 20h30, Espace Croix-Baragnon,<br />

5/10 € (cycle Au Diwan du Monde)<br />

andré minvielle et lionel Suarez<br />

[jaZZ foutraque]<br />

L’un a la tchatche bien pendue (en occitan surtout), genre vocalchimiste<br />

ou slameur troubadour, non loin de Nougaro ou de Claude Sicre. L’autre<br />

manie l’accordéon en faisant valser les étiquettes, du jazz à la bossa , prêt<br />

à suivre toutes les extravagances de son maître chanteur. Alain Minvielle et<br />

Lionel Suarez tournent depuis quatre ans ensemble, et ont sorti l’an dernier<br />

le disque Tandem. Ici le duo ne se conçoit pas comme « un plus un, ni<br />

deux » précisent-ils, mais comme une alchimie musicale, une rencontre qui,<br />

transformant l’un et l’autre, crée une entité en soi. Suarez, le jeune (35 ans),<br />

a déjà l’habitude de ce genre de trublion de la chanson, pour avoir déjà<br />

traîné avec Lavilliers ou Nougaro. Minvielle, l’ancien, Gascon par excellence,<br />

joue les manivelles à parole des deux côtés de la Garonne, chante le jazz,<br />

la chanson et le « scat made in Pau » avec le parler d’ici et la phrase chantante.<br />

Détours de Chant ne pouvait passer à côté de ce duo poétiquement<br />

chaloupé, qui dépoussière le folklore.<br />

Le 9.02, 20h30, Théâtre des Mazades, 3/8 €<br />

ben Howard<br />

[bLues foLk]<br />

Chemise à carreaux, gueule d’ange et prodige de lap steel (guitare sur les<br />

genoux comme les blues men du Mississippi), voilà à quoi ressemble Ben<br />

Howard. L’Anglais joue le total look américain, amadouant son public avec<br />

poésie. Le ton folk de sa voix rappellerait presque Bob Dylan, mais dans<br />

une version du blues, plus moderne et voyageuse. Son sixième album Every<br />

Kingdom l’a propulsé d’illustre inconnu qui pratiquait la musique en marge<br />

de ses études en journalisme, au rang de guitariste hors-pair, écumant toutes<br />

les salles de l’Hexagone. Pour son passage à Toulouse, il sera précédé par<br />

Brother and Bones. Des bluesmen anglais tout aussi délicats, quoiqu’un peu<br />

plus rock’n roll...<br />

Le 09.02, Bikini, 19 €<br />

© Rebecca Miller

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