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ENTRE ACTES<br />

oNzième, ça ne veut rien dire<br />

Un Radeau fait escale en bord de Garonne et c’est tout le petit monde du spectacle vivant qui bruisse. La<br />

rumeur enfle depuis trente ans, son capitaine serait un peu magicien… Ceux qui connaissent déjà le travail<br />

de François Tanguy sont formels, c’est une expérience de théâtre total : texte, scénographie, jeu et lumières<br />

écrivent de concert la partition. Comme dans ses pièces Ricercar et Coda, Onzième nous parle de musique,<br />

référence au onzième des seize quatuors à cordes de Beethoven. Pour conter cette nouvelle aventure du<br />

Théâtre du Radeau, rien de moins que les plus grands textes, des Frères Karamazov de Dostoïevski à<br />

Richard III de Shakespeare, en passant par La Divine Comédie de Dante. Tout est d’une brûlante actualité : la<br />

violence politique, l’engagement, l’indignation… Encore et toujours le théâtre de Tanguy « tente de dire l’endroit<br />

d’où l’on regarde ». Sur le plateau, l’univers est reconnaissable entre mille : des panneaux coulissants démultiplient<br />

les points de vue, à la fois créateurs d’une géométrie dans l’espace et supports d’images. Un écrin de<br />

bric et de broc bâti par les comédiens, graciles silhouettes en noir et blanc que viennent rehausser le nœud<br />

rouge d’un chapeau ou le taffetas bleu d’une crinoline. Tanguy procède par touches de couleurs, pointes de<br />

textes, fragments musicaux laissant au public le soin de composer une variété infinie d’histoires, à condition<br />

de lâcher prise et plonger la tête la première dans ce théâtre « du sensible ». Écoutons la recommandation du<br />

capitaine : « ne pas parler et se promener en compagnie des créatures »… \ Karine Chapert \<br />

Du 3 au 11.02 (relâche le 5.02), Théâtre Garonne 9/25 €, www.theatregaronne.com<br />

© Jacques Taboni<br />

téLex<br />

44 • <strong>Spirit</strong> Le caractère urbain<br />

saNg pour ceNt !<br />

Il y a comme cela des compagnies toulousaines que l’on voit peu ici...<br />

C’est le cas de Ballet Actuel, de retour avec sa dernière création, O<br />

positif, après deux ans de tournées. La scénographie clinique signée<br />

Benoît Lafourcade donne d’autant plus de place aux cinq danseurs lancés<br />

dans une partition techniquement exigeante qui requiert don de soi<br />

et sensibilité. Le corps, la chorégraphe Nathalie Bard a ça dans le sang.<br />

Elle veut transmettre son virus en invitant son public à laisser tomber<br />

l’intellect deux minutes, quitte à mieux reconnecter les neurones aux<br />

artères ensuite. En cela, elle propose de (re)découvrir le poète Antoine<br />

Emaz dont les textes, avec ceux de Bernard Noël, sont intégrés à la<br />

musique de David Dilliès : « La poésie démarre où la pensée prend fin. »<br />

\ Valérie Lassus \<br />

15 et 16.02, 21h, 10 / 16 e, auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines,<br />

05 61 23 36 82, www.balletactuel.com<br />

polars d’hiver. Cugnaux cultive le noir, avec un mini-festival de deux jours rendant hommage aux maîtres du genre. Le conteur Pépito Matéo construira<br />

un récit policier, dans un collage surréaliste de mots et de musique (28.02). Le pianiste Stéphan Oliva jouera 12 œuvres emblématiques du film noir (01.03)<br />

avant de donner une conférence sur les liens entre jazz et cinéma (02.02). Théâtre Paul-Eluard, 05 61 76 88 99. collages À la prévert. La Cie Paradis<br />

Éprouvette lance une invitation au voyage dans la poésie de Prévert avec ses Collages & inventaires. Du 8 au 18.02, Cave Poésie 05 61 23 62 00.<br />

© Brinkhoff - Moegenburg la<br />

vie est uN<br />

grand cabaret...<br />

Inspiré d’Adieu à Berlin, roman de Christopher Isherwood, le musical Cabaret<br />

voit le jour en 1966. Six ans plus tard, Bob Foss le porte à l’écran avec une<br />

inoubliable Liza Minnelli. En 1998, la comédie musicale revient à l’affiche dans<br />

une mise en scène de Sam Mendes et une chorégraphie de Rob Marshall.<br />

Résultat : guichets fermés à New York et une tournée internationale qui<br />

le conduit aujourd’hui à Toulouse. « Willkommen, bienvenue, welcome ! »<br />

Poussons donc la porte de ce cabaret, et suivons le jeune écrivain américain<br />

Cliff Bradshaw (impeccable Geoffroy Guerrier) à la conquête des nuits agitées<br />

du Berlin des années 30. L’histoire est en marche, le nazisme se profile…<br />

La troupe d’une trentaine de jeunes interprètes est épatante, parfaitement<br />

rompue au métier de la scène, capable à la fois de jouer, danser, chanter et<br />

maîtriser un instrument. Coup de chapeau à Claire Pérot, épatante en Sally<br />

Bowls, star incontestée du Kit Kat Club, au touchant Emcee d’Emmanuel<br />

Moire (Le Roi Soleil) et au fantastique jazzman toulousain, Camille Artichaut,<br />

au sax et à la clarinette. \ Laurent Sorel \<br />

25 et 26.02, à partir de 29 €, Zénith de Toulouse<br />

© Didier Grappe

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