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LE PORTRAIT<br />

PONTARLIER Joueur, entraîneur, dirigeant<br />

Lemental de l’ancien centre qui a évolué<br />

pendant 22 ans dans l’équipe fanion du<br />

C.A.P. est plutôt contrasté en ce début<br />

d’année. Il s’éclate toujours autant avec<br />

l’équipe féminine qu’il entraîne depuis<br />

2001. C’est un peu moins vrai au sein du comité<br />

puisqu’il a démissionné à Noël de son poste<br />

de directeur technique. “Je me suis mis volontairement<br />

en retrait car je ne partage pas la<br />

manière de travail<strong>le</strong>r du président Jean-Louis<br />

Gagelin, sans critiquer ses qualités en extra-sportif.<br />

Mais je ne me retrouve plus dans la dynamique<br />

sportive. Il manque pour l’instant cette<br />

petite étincel<strong>le</strong> indispensab<strong>le</strong> pour vibrer dans<br />

ce sport, explique “Tètè”. Sans cette étincel<strong>le</strong>,<br />

l’avenir du rugby à notre niveau me semb<strong>le</strong> bien<br />

compromis.”<br />

Histoire d’enfoncer <strong>le</strong> clou, il est aussi en froid<br />

avec <strong>le</strong> comité régional qui n’a pas renouvelé sa<br />

licence d’entraîneur suite à<br />

quelques “emportements” qui<br />

n’ont plus lieu d’être dans <strong>le</strong><br />

rugby d’aujourd’hui. “Si on ne<br />

peut plus se dire <strong>le</strong>s mots, ce n’est<br />

plus <strong>le</strong> rugby que j’ai connu. Je<br />

souhaite sincèrement que cet état<br />

d’esprit règne à nouveau au sein<br />

de la direction du club.”<br />

S’il admet ses erreurs, il ne comprend<br />

pas la gravité de la sanction<br />

qu’il juge disproportionnée<br />

par rapport aux faits reprochés.<br />

“Le rugby a évolué. Les règ<strong>le</strong>s<br />

sont beaucoup plus strictes. C’est<br />

parfois dommage même si je<br />

trouve aussi normal de limiter<br />

<strong>le</strong>s brutalités.” Fini <strong>le</strong> temps des<br />

marrons chauds et autres pralines<br />

dont on se remettait ensuite<br />

autour d’une bonne bière. Et<br />

on n’en parlait plus.<br />

S’il a pris quelques distances<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Philippe Barbezat,<br />

une certaine idée du rugby<br />

Aussi conservateur qu’avant-gardiste, celui que tous surnomment<br />

“Tètè” occupe une place à part au C.A.P. rugby, son club de toujours.<br />

Des principes, des va<strong>le</strong>urs mais toujours l’amour du maillot.<br />

Il manque<br />

cette petite<br />

étincel<strong>le</strong>.<br />

39<br />

avec <strong>le</strong>s dirigeants, Philippe Barbezat n’a pas<br />

pour autant quitté son club. Pour rien au monde,<br />

il ne se priverait d’ail<strong>le</strong>urs de l’ambiance des<br />

matches avec l’équipe première qu’il accompagne<br />

toujours. “C’est ma soupape de sécurité. Sur <strong>le</strong><br />

plan sportif, je pense qu’on va se maintenir en<br />

Fédéra<strong>le</strong> 2. Notre place est à ce niveau et pas en<br />

dessous.”<br />

Le C.A.P. chez “Tètè,” c’est un peu comme une<br />

seconde famil<strong>le</strong> qui l’a adopté en 1964 alors qu’il<br />

avait tout juste 9 ans. Ce qui signifie aussi qu’il<br />

pourrait d’ail<strong>le</strong>urs y célébrer son cinquantenaire<br />

d’ici 3 ans. Le gamin se révè<strong>le</strong> plutôt doué<br />

avec un ballon, qu’il soit rond ou ova<strong>le</strong>. En 1973,<br />

il honore sa première sé<strong>le</strong>ction en première au<br />

poste de n° 10. Fou de sport, il défend même pendant<br />

deux saisons à la fois <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du foot<br />

et du rugby pontissalien. Sa préférence ira fina<strong>le</strong>ment<br />

à l’ovalie où il fera preuve d’une bel<strong>le</strong><br />

longévité en restant dans l’attaque des “jaune<br />

et b<strong>le</strong>u” jusqu’en 1995. “J’ai été épargné par <strong>le</strong>s<br />

b<strong>le</strong>ssures. J’ai vécu de très bons moments. On<br />

était d’abord des copains et on avait des présidents<br />

comme <strong>le</strong> docteur Baud, Robert Magnenet<br />

ou Robbi <strong>La</strong>borier pour qui on était prêt à faire<br />

des mirac<strong>le</strong>s”, se souvient ce sportif accompli qui<br />

pratique aussi <strong>le</strong> ski, <strong>le</strong> V.T.T. et autres réjouissances<br />

de p<strong>le</strong>in air du Haut-Doubs.<br />

Côté travail, ce papa de trois fil<strong>le</strong>s a trouvé son<br />

bonheur dans <strong>le</strong> bâtiment. Après avoir fait ses<br />

gammes chez Magnenet, il a monté ensuite en<br />

1996 l’agence pontissalienne des Maisons Patrick<br />

Barbier en s’associant avec Stéphane Barbier.<br />

Il gère aussi “Ova<strong>le</strong> Immo”, une société de promotion-marchand<br />

de biens. Alors qu’on pourrait<br />

<strong>le</strong> croire conservateur, vieux jeu, il sait aussi surprendre<br />

son monde en re<strong>le</strong>vant des chal<strong>le</strong>nges<br />

peu conventionnels.<br />

En 2001, quelques fil<strong>le</strong>s manifestent l’envie de<br />

monter une équipe de rugby à Pontarlier. En<br />

quête d’un entraîneur, el<strong>le</strong>s n’hésitent pas à <strong>le</strong><br />

solliciter. Bingo. “On s’est lancé dans l’aventure<br />

À 56 ans, Philippe Barbezat alias “Tètè”<br />

garde intact son attachement au C.A.P. rugby,<br />

du moins sur <strong>le</strong> plan sportif<br />

et vis-à-vis des joueurs.<br />

avec Stéphane Carboni et Camil<strong>le</strong> Saillard.”<br />

Après une année d’initiation, l’équipe dispute<br />

sa première saison en Fédéra<strong>le</strong> 3. El<strong>le</strong> a décroché<br />

l’an dernier son ticket au niveau supérieur.<br />

“On fonctionne en entente avec Besançon, Saint-<br />

Claude et Morez. Cela peut surprendre si l’on<br />

songe aux rivalités sportives qui existent entre<br />

ces clubs. Cela nous évite en tout cas d’être confrontés<br />

à des soucis d’effectifs même si cela complique<br />

aussi l’organisation des entraînements.”<br />

Les commentaires un rien misogynes de quelquesuns<br />

se sont vite effacés au fur et à mesure des<br />

résultats. L’expérience s’avère extrêmement positive<br />

pour Philippe Barbezat. “C’est toujours<br />

agréab<strong>le</strong> pour un entraîneur d’avoir des éléments<br />

à l’écoute et qui ont une bel<strong>le</strong> envie de progresser.<br />

Cela va un peu moins vite que chez <strong>le</strong>s garçons<br />

mais el<strong>le</strong>s n’ont rien à <strong>le</strong>ur envier sur <strong>le</strong> plan<br />

de la combativité et de l’amour du maillot.”<br />

Même s’il ne vise pas <strong>le</strong> titre de champion du<br />

monde, l’entraîneur des fil<strong>le</strong>s envisage sereinement<br />

une possib<strong>le</strong> montée en Fédéra<strong>le</strong> 1 dans<br />

<strong>le</strong>s trois ans à venir. Philippe Barbezat prend<br />

toujours autant de plaisir à transmettre sa passion<br />

malgré ses soucis avec <strong>le</strong>s instances régiona<strong>le</strong>s<br />

du rugby. “Cela m’a écorché mais je ne suis<br />

pas du tout aigri.” Plus sensib<strong>le</strong> qu’il n’y paraît,<br />

l’entraîneur n’hésite pas non plus à rendre hommage<br />

à son épouse. “J’ai la chance d’avoir une<br />

femme en or” dit-il. ■<br />

F.C.

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