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14 La Presse Pontissalienne n° 136 - Février 2011 MÉCANIQUE 1898-1950 Dubied est encore dans les mémoires Dubied et Cie, c’est une autre illustration de l’importance de la colonisation helvétique dans l’histoire industrielle de la ville. L’entreprise a été absorbée en 1960 par le groupe Schrader toujours en activité. L’usine Dubied et Cie de la route de Salins est construite en 1908. Fe retour au protectionnisme à la fin du XIX ème siècle avec le renforcement des barrières douanières et tarifaires va largement contribuer au développement industriel de Pontarlier.L’arrivée de la société suisse Dubied basée à Couvet s’inscrit dans ce contexte. Elle permet de se positionner sur les marchés français et européen tout en profitant d’une main-d’œuvre qualifiée à l’étranger. En mai 1898, Paul-Édouard Dubied crée donc une filiale installée dans un immeuble place du Petit Cours dans l’ancienne chapellerie Thiébaud. L’usine qui emploie alors trois ouvriers et un contremaître est spécialement affectée au décolletage avec la fabrication de rivets, valves, boulons, limes. En 1905, 42 ouvriers travaillent sur le site au bord du Doubs. L’activité continuant à progresser, décision est prise de construire une nouvelle usine route de Salins. Laquelle est mise en service fin 1908 et démarre avec un effectif de 90 personnes. On y fabrique des pièces de bicyclettes et de machines à coudre. Le site bénéficie d’une desserte ferro- BONNETERIE Plusieurs ateliers Les sous-vêtements “made in Pontarlier” Parce qu’ils ont fonctionné pratiquement un siècle, les Tricotages Mécaniques ont aussi marqué les mémoires, même si la fin fut peu glorieuse. Après un lancement rue des Écorces à Pontarlier, l’activité sera transférée dans une nouvelle usine en bas du Toulombief. Celle qu’on appelait aussi la Tricoterie fut fondée en 1893 par un industriel suisse, Joseph Husi. Il s’installe d’abord rue des Écorces avant de construire plus tard l’usine du Toulombief dont beaucoup se souviennent. L’entreprise est spécialisée dans la confection de sous-vêtements pour dames, hommes et enfants. “Essayez une fois la marque Aviette, vous n’en voudrez plus d’autre”, annoncent les réclames qui vantent la marque des produits confectionnés à Pontarlier. Mais pas seulement puisque Joseph Husi crée en 1920 l’usine de Tricotage Mécanique d’Ornans. Installée initialement dans un ancien moulin, elle sera transférée en 1934 dans un bâtiment tout neuf à l’entrée de la cité en venant de Pontarlier.Toujours au bord de la Loue car le blanchiment des écheveaux nécessite beaucoup d’eau. Un troisième établissement voit le jour à Levier en 1963. La Tricoterie ouvre un magasin de vente d’usine à Besançon en 1970. Elle approvisionne en général les centrales d’achat, grossistes, maisons à succursales. Elle a également des ateliers à Huningue et Sainte-Savine. Entre 1960 et 1970, l’effectif global évolue de 280 à 460. Celui de Pontarlier de 120 à 175. La Tricoterie est reprise par la famille Chabod après le décès du fondateur. Mais elle n’échappera pas à la crise de l’industrie textile sérieusement mise à mal par la concurrence asiatique. Après plusieurs tentatives de relance, elle fermera ses portes en 1992. Une partie des locaux a été réhabilitée pour les clubs de judo ou d’escrime. ■ F.C. viaire.Aussi surprenant que cela puisse paraître, on se préoccupe aussi du sort des épouses d’ouvriers. En effet, Madame Dubied crée en 1913 un service de ménagères releveuses qui fournit des soins gratuits pendant 12 jours après les couches aux femmes d’ouvriers. Une forme de “maternalisme” ouvrier en quelque sorte. Pendant la Première Guerre Mondiale, l’usine est réquisitionnée pour l’effort de guerre. En 1916, 1 800 personnes travaillent à la fabrication de munitions. Les premières chaînes de montage apparaissent à partir de 1920. Le site connaît sa première extension.Dotée d’un matériel moderne, l’usine fournit par exemple en rivets les maisons Michelin, Dunlop, Continental… La croissance se poursuit pendant l’entre-deux-guerres. L’effectif franchit le seuil des 500 employés en 1931, période marquée par la diversification de la production et la création d’un atelier de fonderie de laiton. De quoi dynamiser encore l’entreprise qui continue à recruter, employant plus de 700 personnes en 1936. Elles fabriquent des réfrigérateurs, des machines à tricoter, des bougies pour automobiles… La seconde guerre mondiale va malheureusement briser cet élan. En 1939, l’établissement est réquisitionné : travail obligatoire pour l’industrie allemande de l’armement. Le personnel, DOSSIER Les courroies étaient omniprésentes dans l’atelier des tours multiples. Spectaculaire. 1 200 personnes, est principalement composé d’ouvrières qui travaillent 60 heures par semaine. Après la guerre, l’entreprise améliore son outillage et lance la fabrication des valves en caoutchouc pour chambres à air. Les premières difficultés sont évoquées en 1959 dans la revue interne Dubied Couvet. “Dans le cas de l’usine de Pontarlier, nous avons dû constater à quel point il devenait dangereux de faire cavalier seul,alors que nous étions environnés de maisons étrangères très importantes, remarquablement équipées, et qui en raison de la libéralisation des échanges, entendent s’assurer une partie des marchés européens et tout particulièrement le marché français… La spécialisation même de l’usine de Pontarlier rendait sa situation plus délicate et c’est en pensant à son avenir que nous avons estimé que l’offre de fusion proposée par la maison américaine Schrader devait être retenue.” En 1960, Scovill U.S.A., la holding propriétaire du groupe Schrader acquiert 60 % de Dubied France qui prend alors le nom de Valves et Produits Industriels S.A. Schrader. Ce changement s’accompagnera d’un recentrage de la production sur les valves et les manomètres. Le groupe américain prendra en 1975 le contrôle total de l’entreprise. Ce qui n’empêche pas les anciens Pontissaliens d’évoquer encore “la Dubied”. ■ F.C. La fabrication des premières valves pour les pneumatiques remonte à 1930. Elles étaient équipées d’un joint en cuir. Les sousvêtementsconfectionnés au Tricotage Mécanique sont vendus sous la marque Aviette.
DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 136 - Février 2011 CYCLES Des succursales dans toute la France Roulez tranquille sur cycles Mervil Spécialisés dans la manufacture de cycles et de pièces détachées, les établissements Maire-Vuillemin ont connu une certaine prospérité avant de sombrer dans la faillite. André Bride a débuté sa carrière chez Mervil en 1948. Il y restera jusqu’à la fermeture en 1951. 50 palettes de revêtement de sol stratifié en épaisseur 7 ou 8 mm Sous-couche isolante phonique offerte en fibres de bois ép. 4mm. (valeur 2,38 €/m 2 ) Les réclames dans la presse locale mentionnent déjà l’existence des “Cycles Maire et fils” en 1902. La modeste société disposait alors d’un atelier de construction rue Morieux et d’un magasin de vente rue Tissot. Le marketing était déjà d’actualité puisque le fabricant vantait déjà les avantages de la vente directe du constructeur au particulier. On en était encore aux balbutiements de l’histoire de l’automobile. Le vélo avait encore de beaux jours devant lui. La famille Vuillemin est ensuite entrée dans l’affaire. Les établissementsMaire-Vuilleminvonts’installer dans les anciens locaux industriels Zedel à l’angle des rues de la Paix, Capitaine Bulle et Besançon. La manufacture fabrique des cadres et assure le montage des accessoires et des pièces pour proposer des vélos prêts à être livrés.Elle lance en 1941 la marque Mervil, contraction du nom des deux familles dirigeantes. Dans les années quarante, ça roule plutôt bien pour Mervil. Dans un entretien accordé au Salon du cycle en 1948, M. Maire annonce une production mensuelle de 3 000 bicyclettes. “À l’usine de Pontarlier, nous occupons près de 200 personnes.” Les établissements Maire-Vuillemin ont créé deux filiales : Excell à Nancy et Astérion à Lyon. Il existe aussi des succursales dans toute la France, Bordeaux, Lille, Lons-le-Saunier, Paris,Strasbourg et même à l’étranger Sarrebruck et Casablanca. L’entreprise investit assez logiquement dans les courses de vélo en Parquet pin noueux 9,99€/m 2 Réf.294728 - 23x140x2000 - paq 1,40m 2 Parquet pin détente 12,99€/m 2 Réf.36188 - 23x200x2000 - paq 2,00m 2 Plancher sapin AB 11,99€/m 2 Réf.464748 - 20x135x2005 - paq 1,10m 2 Parquet flottant chêne rustique AB huilé Réf.665842 - ép.12mm 29,90€/m 2 Scie à onglet radiale 1800 watt Réf.472439 129,90€ Scie de table 1600 watt Réf.492295 119€ aidant d’abord une équipe de coureurs amateurs avant de se tourner vers des professionnels : De Gribaldy, Deledda, Baffert… Elle sort en 1948 un nouveau type de bicyclette équipée du système Vilex, une nouvelle boîte à 5 vitesses de 2 à 8 m commandées par sélecteur automatique et indéréglable. 1948, c’est aussi l’année où le jeune André Bride est embauché à l’atelier de peinture. 63 ans plus tard, il garde le souvenir d’une bonne entreprise à l’ambiance sympathique mais qui était malheureusement mal gérée. “On était bien payé. C’était tous des jeunes. Dans l’atelier, on faisait parfois grève à tour de rôle pour obtenir de meilleures conditions de travail. Et ça fonctionnait” se souvient-il aujourd’hui. L’un des deux frères Maire-Vuillemin à la tête de l’entreprise avait semble-t-il la passion du jeu. Pour compliquer l’affaire,le 7 janvier 1950, un important incendie cause de sérieux dégâts dans les locaux.Après une tentative de délocalisation en région parisienne, la marque pontissalienne fera faillite. Les ouvriers seront repris chez Dubied ou Gurtner. André Bride ira quant à lui chez Pasteur où il fera toute sa carrière Pack WC sist.sh easy cl.Blc NF Réf.525287 79,90€ WC Suspendu Hawai +Habillage OFFERT Réf.528995 279€ Abattant WC Vallauris Blc Frein Chute Réf.339360 19,95€ KIT VMC double flux compact 70 Réf.656161 399€ KIT VMC EC0 Energie Réf.650844 69,90€ 15 Le passage d’une course de vélo photographié devant les établissements Mervil. L’atelier de peinture des cadres en 1948 avec de gauche à droite : Raymond Raguez, André Bride, Roger Raymond et le contremaître Bos. Les établissements Maire ont logiquement investi dans les courses de vélo et les champions de la petite reine. professionnelle.Les bâtiments seront achetés par la Ville en 1964. ■ F.C.
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