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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin FÉVRIER 2011 N° 136 2, 20 €<br />
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7<br />
LE DOSSIER p. 13 à 19<br />
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Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />
*<br />
* Selon dates préfectora<strong>le</strong>s
2<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
Éditorial<br />
Égocentrique<br />
On ne fait pas <strong>le</strong> bonheur des gens<br />
contre <strong>le</strong>ur gré. Cʼest certainement une<br />
phrase que médite actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> président<br />
du Conseil général du Doubs.<br />
Claude Jeannerot décidera dʼici<br />
quelques semaines du sort quʼil réserve<br />
au projet de Voie verte autour du<br />
lac de Saint-Point. Maintes fois présenté<br />
dans nos colonnes, soumis à la<br />
population, rectifié, modifié, amendé,<br />
<strong>le</strong> dossier aura fait dʼinnombrab<strong>le</strong>s<br />
al<strong>le</strong>rs et retours entre <strong>le</strong>s services du<br />
Département, <strong>le</strong>s cabinets dʼétudes et<br />
<strong>le</strong>s élus locaux pour au final, quel résultat<br />
? Une salve de rebuffades et une<br />
bordée dʼopinions défavorab<strong>le</strong>s jetées<br />
au gré des accès de mauvaise humeur<br />
de certains riverains sur <strong>le</strong>s cahiers<br />
de doléances du commissaire-enquêteur<br />
qui doit rendre ses conclusions<br />
prochainement. En politique, il est bien<br />
révolu, et cʼest tant mieux, <strong>le</strong> temps<br />
où dʼen haut on imposait aux riverains<br />
sans presque <strong>le</strong>s consulter des projets<br />
dʼinfrastructures. Nʼest-on pas<br />
cependant tombé dans lʼexcès inverse<br />
au nom dʼun devoir de transparence<br />
édifié en dogme ? Certainement.<br />
Car non seu<strong>le</strong>ment dans cette affaire<br />
à force de reculades et dʼamendements<br />
<strong>le</strong> projet de voie verte nʼest plus lʼombre<br />
que de lui-même, largement dénaturé<br />
par rapport aux vœux initiaux et à<br />
la logique de ceinture autour du lac,<br />
mais en plus, il risque bien dʼêtre purement<br />
abandonné si la vox populi défavorab<strong>le</strong><br />
relayée par quelques dizaines<br />
de riverains qui voudraient que “<strong>le</strong>ur”<br />
environnement ne soit pas touché finit<br />
par faire plier ceux qui proposaient<br />
simp<strong>le</strong>ment de dynamiser ce secteur.<br />
Dans cette région de moyenne montagne,<br />
ne vaut-il pas mieux assurer<br />
lʼattractivité dʼun site lacustre que de<br />
vouloir à tout prix enneiger un massif<br />
soumis régulièrement aux caprices du<br />
ciel ? On geint parfois en estimant que<br />
<strong>le</strong> Haut-Doubs ne sera jamais une<br />
région touristique à part entière. Mais<br />
à un moment donné, il faut savoir ce<br />
que lʼon veut : par ce genre de comportement<br />
égocentrique, on porte un<br />
sérieux préjudice à lʼenthousiasme de<br />
tous ces privés qui, depuis des années,<br />
se battent pour donner au Haut-Doubs<br />
des <strong>le</strong>ttres de nob<strong>le</strong>sse touristique.<br />
Hélas, <strong>le</strong> Haut-Doubs nʼaura peut-être<br />
jamais la culture du tourisme tout simp<strong>le</strong>ment<br />
parce quʼune partie de ses<br />
habitants ne souhaite pas quʼil lʼacquière.<br />
Résultat, dans cette affaire, tout <strong>le</strong><br />
monde risque dʼêtre perdant. ■<br />
Jean-François Hauser<br />
est éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-<br />
1, rue de la Brasserie<br />
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX<br />
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />
E-mail : redaction@groupe-publipresse.com<br />
Directeur de la publication :<br />
Thomas COMTE<br />
Directeur de la rédaction :<br />
Jean-François HAUSER<br />
Directeur artistique :<br />
Olivier CHEVALIER<br />
Rédaction :<br />
Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,<br />
Thomas Comte, Jean-François Hauser.<br />
Agence publicitaire :<br />
S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85<br />
François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04<br />
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641<br />
Dépôt légal : Février 2011<br />
Commission paritaire : 1102I80130<br />
Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />
archives municipa<strong>le</strong>s, associations, Club des col<strong>le</strong>ctionneurs<br />
du Mont d’Or, offices de tourisme et organisateurs.<br />
PONTARLIER <strong>La</strong> pétition remise au Conseil général<br />
“<strong>La</strong> voie verte est une<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous sentez-vous épaulé par<br />
la population dans votre mouvement de contestation ?<br />
Jean-François Thirode : Une pétition a été mise en circulation<br />
depuis la fin du mois d’octobre jusqu’en<br />
décembre. On a recueilli 2 162 signatures. <strong>La</strong> majorité<br />
de ces personnes, 1 862 précisément, vit dans<br />
<strong>le</strong> canton de Pontarlier. Beaucoup de gens se sentent<br />
donc concernés par ce projet d’aménagement<br />
qui ne correspond d’ail<strong>le</strong>urs pas à la définition d’une<br />
voie verte, laquel<strong>le</strong> doit être éloignée de toute route.<br />
Ce n’est pas du tout <strong>le</strong> cas à Saint-Point.<br />
L.P.P. : Que reprochez-vous vraiment au projet ?<br />
J.-F.T. : En premier lieu son impact environnemental<br />
et paysager. On ne peut pas vraiment qualifier<br />
de Voie Verte un aménagement qui jouxte la route<br />
sur une bonne partie de sa longueur. Cette proximité<br />
interpel<strong>le</strong>. Surtout l’importance du mur de<br />
soutènement en gabions qui fera par endroits 5 à<br />
7 mètres de haut pour compenser la déclivité du<br />
terrain. C’est une atteinte notoire au paysage du<br />
lac, un paysage que <strong>le</strong> président du Conseil général<br />
considère pourtant, à juste titre, comme exceptionnel.<br />
Techniquement, ce mur semb<strong>le</strong> être une<br />
aberration, d’autant plus que rien ne garantit qu’il<br />
ne modifiera pas <strong>le</strong>s circulations d’eaux souterraines<br />
arrivant au lac.<br />
L.P.P. : D’autres griefs ?<br />
J.-F.T. : <strong>La</strong> question du coût revient souvent. Avec<br />
<strong>le</strong>s 10 km de voies et <strong>le</strong>s liaisons d’accès aux villages,<br />
on arrive à 16 millions d’euros. Cela paraît<br />
disproportionné si l’on compare à d’autres voies<br />
vertes. D’autant plus que ce projet s’inscrit dans<br />
un contexte budgétaire tendu au Conseil général.<br />
On ne par<strong>le</strong> plus de subvention européenne. Les<br />
deux seu<strong>le</strong>s sources de financement émanent du<br />
contrat de station et du P.D.S.E.I. alimenté par une<br />
taxe sur <strong>le</strong>s espaces naturels. A priori, il n’y aura<br />
pas d’autres modalités. En définitive, c’est <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong><br />
qui va payer. On est même assez surpris<br />
d’entendre que si <strong>le</strong> projet est abandonné, l’argent<br />
sera reversé ail<strong>le</strong>urs alors qu’il fera l’objet d’emprunts.<br />
L.P.P. : Cet investissement n’est pas rentab<strong>le</strong> selon vous ?<br />
J.-F.T. : On annonce des retombées économiques à<br />
hauteur d’1,5 million d’euros. J’en accepte l’augure<br />
mais en restant très dubitatif. Je ne vois pas non<br />
plus comment cela va générer de l’emploi. Ce n’est<br />
pas 10 km de voie verte qui vont attirer davantage<br />
de monde. Il y a un amalgame avec <strong>le</strong> succès des<br />
journées sans voitures.<br />
L.P.P. : Avez-vous des solutions alternatives<br />
à proposer ?<br />
J.-F.T. : Oui. Une piste cyclab<strong>le</strong> autour<br />
du lac qui serait matérialisée comme<br />
cel<strong>le</strong> qui existe déjà entre Pontarlier<br />
et Oye-et-Pal<strong>le</strong>t. On suggère<br />
de revaloriser <strong>le</strong> sentier<br />
pédestre qui a subi de fortes dégradations.<br />
Sur <strong>le</strong> plan de la sécurité<br />
routière, il nous semb<strong>le</strong> opportun<br />
d’aménager deux ronds-points aux<br />
carrefours de <strong>La</strong>bergement et de<br />
l’hôtel du Coude. Il faut aussi penser<br />
aux personnes à mobilité rédui-<br />
L’INTERVIEW DU MOIS<br />
atteinte au paysage du lac”<br />
Radica<strong>le</strong>ment opposée au projet de Voie Verte, du moins dans sa forme actuel<strong>le</strong>,<br />
l’association des propriétaires des maisons isolées du lac Saint-Point essaie<br />
encore d’infléchir la position de Claude Jeannerot. Qui sont ces opposants ? Quel<strong>le</strong>s sont<br />
<strong>le</strong>urs motivations ? Réponse de Jean-François Thirode, <strong>le</strong> secrétaire de l’association.<br />
“On<br />
n’intentera<br />
pas une<br />
action<br />
judiciaire.”<br />
Jean-François<br />
Thirode,<br />
<strong>le</strong> secrétaire de<br />
l’association des<br />
propriétaires des<br />
maisons isolées<br />
du lac Saint-<br />
Point, ne trouve<br />
guère<br />
d’avantages au<br />
projet de Voie<br />
Verte qu’il trouve<br />
incomp<strong>le</strong>t, trop<br />
cher et pas du<br />
tout intégré dans<br />
<strong>le</strong> paysage.<br />
te. Il existe des possibilités de répondre à <strong>le</strong>urs<br />
attentes sur <strong>le</strong> tronçon entre Saint-Point et l’abbaye.<br />
L.P.P. : On peut s’étonner de vous voir réagir si tardivement<br />
sur ce projet ?<br />
J.-F.T. : À titre personnel, j’avais déjà assisté à une<br />
réunion publique qui s’était tenue à Malbuisson<br />
en 2006. J’en étais sorti assez dubitatif. À l’époque,<br />
<strong>le</strong> montant de la réalisation s’é<strong>le</strong>vait à 12 millions<br />
d’euros avec des financements européens. On avait<br />
tiqué sur <strong>le</strong> coût sans prendre conscience de l’amp<strong>le</strong>ur<br />
du projet. L’association dont je suis <strong>le</strong> secrétaire a<br />
été créée en janvier 2010 par François Carry, un<br />
Parisien propriétaire d’une maisonnette au lac.<br />
L’objectif est de fédérer <strong>le</strong>s différents propriétaires<br />
afin de prendre en compte <strong>le</strong>s intérêts particuliers.<br />
Mais ce qui nous a vraiment fait réagir, c’est à<br />
l’ouverture de l’enquête publique. On a repris <strong>le</strong><br />
relais des autres associations d’opposition.<br />
L.P.P. : N’est-il pas question, quelque part, de défendre un pré<br />
carré ?<br />
J.-F.T. : Non, ce n’est pas un caprice de privilégiés.<br />
Certains des membres ne sont pas du tout impactés<br />
par <strong>le</strong> tracé.<br />
L.P.P. : Qu’adviendra-t-il si vos requêtes échouent ?<br />
J.-F.T. : On n’intentera pas une action judiciaire,<br />
encore qu’il y ait matière. On sait bien que <strong>le</strong> Conseil<br />
général a tout pouvoir pour al<strong>le</strong>r jusqu’au bout.<br />
Investir dans <strong>le</strong>s canons à neige de Métabief nous<br />
semb<strong>le</strong> plus pertinent en terme de retombées économiques.<br />
■<br />
Propos recueillis par F.C.
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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JANVIER 2011 N° 135 2, 20€<br />
LE DOSSIER en p. 15 à 20<br />
POLITIQUE p. 8<br />
Le Haut-Doubs<br />
vire-t-il<br />
à gauche ?<br />
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Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />
LE DOSSIER en p. 17 à 22<br />
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L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7<br />
Entreprise bloquée<br />
Granges-Narboz :<br />
Piège en zone humide<br />
Un entrepreneur des Granges-Narboz est<br />
victime d’un imbroglio juridique qui oppose la<br />
C.C.L. aux services de l’État. <strong>La</strong> construction<br />
de son bâtiment est bloquée suite au décapage<br />
d’une zone humide. Sac de nœuds.<br />
Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />
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Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />
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donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM<br />
TOM : nous consulter.<br />
Photo : Office du tourisme<br />
LE DOSSIER en p.17 à 23<br />
LAC SAINT-POINT p. 2<br />
Voie verte :<br />
<strong>le</strong>s riverains<br />
voient rouge<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />
<strong>Pontissalienne</strong><br />
est allée<br />
à la rencontre<br />
des exclus<br />
de “l’eldorado”<br />
L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 9<br />
Immobilier :<br />
<strong>le</strong> Haut-Doubs<br />
retrouve des cou<strong>le</strong>urs<br />
Après une année 2009 où <strong>le</strong> nombre de<br />
transactions s’est effondré, <strong>le</strong> marché de<br />
l’immobilier commence à retrouver <strong>le</strong> sourire.<br />
Cette reprise - à confirmer - est encouragée<br />
par des taux d’intérêt historiquement bas.
4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers<br />
évoluent. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />
revient sur <strong>le</strong>s sujets abordés dans<br />
ses précédents numéros, ceux qui<br />
ont fait la une de l’actualité du<br />
Haut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois,<br />
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.<br />
ÀChapel<strong>le</strong>-des-Bois, cʼest tout un village<br />
qui est mobilisé contre la suppression<br />
dʼune des deux classes de<br />
lʼéco<strong>le</strong>. En janvier, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />
avait fait part de lʼinquiétude des<br />
parents dʼélèves mais éga<strong>le</strong>ment du conseil<br />
municipal, attachés à garder ce service<br />
mis à mal par la future carte scolaire. Cha-<br />
Grignotage et reconstruction<br />
Le 20 février, une marche pour sauver<br />
l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois<br />
Le quartier Berlioz poursuit sa mutation à Pontarlier.<br />
Le grignotage de la tour du 4, rue Berlioz<br />
a démarré <strong>le</strong> 26 janvier dernier, lʼopération<br />
doit durer deux semaines. Après <strong>le</strong> spectaculaire<br />
effondrement provoqué par vérinage de la première<br />
tour <strong>le</strong> 29 mars 2006, cʼest donc au tour du deuxième<br />
de ces quatre immeub<strong>le</strong>s emblématiques de<br />
Pontarlier qui disparaît du paysage.<br />
Pour remplacer à terme <strong>le</strong>s quatre tours qui seront<br />
toutes démolies, quatre autre immeub<strong>le</strong>s plus petits<br />
- 84 logements au total contre 180 logements dans<br />
<strong>le</strong>s quatre tours - seront édifiés. Le premier de ces<br />
quatre bâtiments est en cours de finition, 24 logements<br />
ont été attribués par lʼorganisme logeur Idéha.<br />
<strong>La</strong> démolition de la Tour 4 coûtera à Idéha environ<br />
60 000 euros. <strong>La</strong> destruction des deux dernières tours<br />
(2 et 6, rue Berlioz) nʼest pas encore programmée à<br />
ce jour.<br />
Les pel<strong>le</strong>s mécaniques sont entrées<br />
en action <strong>le</strong> 26 janvier.<br />
pel<strong>le</strong>-des-Bois possède deux classes (21<br />
élèves) : une pour la maternel<strong>le</strong>, une autre<br />
pour <strong>le</strong> primaire. À la rentrée, il nʼy aurait<br />
plus quʼune classe unique, de la maternel<strong>le</strong><br />
au CE2. Les élèves en cours moyen<br />
- CM1 CM2 - seraient obligés de se rendre<br />
à Châtelblanc. “À lʼannée, cela représenterait<br />
5 000 km pour nos enfants ! Cʼest<br />
inconcevab<strong>le</strong> surtout pour notre territoire,<br />
souvent enneigé” lâche Élisabeth Greusard,<br />
conseillère municipa<strong>le</strong> à Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.<br />
Les parents dʼélèves, inquiets, maintiennent<br />
<strong>le</strong>ur pression sur <strong>le</strong> rectorat et sont montés<br />
au créneau à plusieurs reprises. Dʼabord à<br />
Pontarlier où ils ont manifesté puis lors de<br />
la Coupe du Monde de combiné nordique<br />
de Chaux-Neuve où ils ont fait signer <strong>le</strong>ur<br />
pétition pour “sauver lʼéco<strong>le</strong>”. Déjà 2 800<br />
<strong>le</strong>s J.O., sans doute la plus<br />
bel<strong>le</strong> victoire de ma carrière. Là,<br />
“Après<br />
cʼest une victoire coup de cœur, tu<br />
sens que ça vibre, que tout <strong>le</strong> monde est derrière<br />
toi.” <strong>La</strong> phrase est de Jason <strong>La</strong>my-Chappuis,<br />
lʼenfant prodige du massif jurassien qui<br />
a signé dimanche 23 février à Chaux-Neuve<br />
sa quinzième victoire en Coupe du Monde<br />
de combiné nordique, la première sur cette<br />
piste qui lʼa vu naître et lʼa révélé au grand<br />
jour. Sʼil nʼa pas versé de larmes, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s<br />
sʼen sont chargés pour lui. Drapeau<br />
tricolore dans la main, quʼil lâcha dans lʼaire<br />
dʼarrivée, il a savouré ce moment pendant<br />
que Gottwald (Autriche) et Kokslien (Norvège)<br />
tentaient de revenir en fin de course. En<br />
vain. Ce jour-là, Jason était sur un nuage. Il<br />
lʼa prouvé au saut, son domaine de prédi<strong>le</strong>ction,<br />
avant de confirmer en fond. Pour <strong>le</strong><br />
coup, <strong>le</strong>s Français ont bénéficié des entraînements<br />
réalisés fin décembre à lʼinverse<br />
des autres nations qui nʼont pu sauter en<br />
entraînement faute de neige.<br />
Avec plus de 8 000 spectateurs <strong>le</strong> dimanche,<br />
et 6 000 <strong>le</strong> samedi, lʼépreuve organisée par<br />
lʼA.S.N.I. et son président Bernard Barrand<br />
a encore prouvé sa réussite et lʼassociation<br />
RETOUR SUR INFO<br />
signatures ont été recueillies. Des rencontres<br />
avec <strong>le</strong>s politiques et lʼinspecteur dʼacadémie<br />
ont eu lieu. Ce dernier a écouté <strong>le</strong>s griefs<br />
des parents dʼélèves sans donner davantage<br />
de précisions pour lʼavenir de la classe.<br />
Chapel<strong>le</strong>-des-Bois a tout de même pu<br />
expliquer que 23 élèves seront scolarisés<br />
en 2011, peut-être 27 en 2012 et 29 en 2014.<br />
Les parents poursuivent <strong>le</strong> combat dimanche<br />
20 février avec une randonnée organisée<br />
entre Châtelblanc et Chapel<strong>le</strong>-des-Bois (sʼil<br />
y a de la neige). “Nous apporterons des sacs<br />
de couchage, des pel<strong>le</strong>s à neige… pour<br />
montrer à quoi devront sʼattendre nos enfants<br />
sʼils devaient al<strong>le</strong>r en classe à Châtelblanc”<br />
conclut Élisabeth Greusard. Lʼéco<strong>le</strong> est un<br />
enjeu pour cette commune dont la volonté<br />
est de créer un nouveau lotissement. ■<br />
Des parents d’élèves à la Coupe du Monde de Chaux-Neuve ont fait signer<br />
la pétition aux spectateurs pour soutenir l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.<br />
Pour soutenir l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois :<br />
http://www.facebook.com/profi<strong>le</strong>.php?id=100001965662835<br />
Jason prophète en son pays<br />
peut espérer lʼéquilibre financier sinon un<br />
excédent après une année déficitaire. Une<br />
fois encore, tous ont déplacé des montagnes<br />
(surtout de la neige) pour que lʼépreuve ait<br />
bien lieu après un net redoux. Seul hic : plus<br />
de tickets restaurant que de repas obligeant<br />
<strong>le</strong>s organisateurs à rembourser certains spectateurs.<br />
Les spectateurs ont tout de même été rassasiés<br />
sportivement. Patron du combiné français,<br />
Nicolas Michaud, qui sʼest battu pour<br />
que Chaux-Neuve devienne un rendez-vous<br />
majeur au ca<strong>le</strong>ndrier, par<strong>le</strong> “de bel accomplissement.”<br />
Jason nʼa pas déçu sur la piste tout comme<br />
il nʼa pas déçu en dehors en signant des centaines<br />
dʼautographes, de nombreuses poignées<br />
de main ou en restant jusquʼà 19 heures<br />
dans la nuit de Chaux-Neuve pour assurer<br />
un direct télévisé. Un grand et beau champion<br />
presque assuré de remporter <strong>le</strong> titre<br />
mondial. Il possède 180 points dʼavance alors<br />
quʼil ne reste plus que deux épreuves (12 et<br />
13 mars à <strong>La</strong>hti), soit 200 points à distribuer.<br />
Seul <strong>le</strong> Norvégien Mikko Kokslien peut encore<br />
lʼempêcher de conserver son globe de<br />
cristal. ■<br />
Dimanche 23<br />
janvier à Chaux-<br />
Neuve, plus de<br />
8 000 spectateurs<br />
ont savouré la<br />
magnifique victoire<br />
de Jason<br />
<strong>La</strong>my-Chappuis.<br />
Au total : 14 000<br />
spectateurs sur<br />
2 jours ! (photo<br />
Vianney Thibaut).
PONTARLIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 5<br />
TECHNOLOGIE Des foyers privés de télé<br />
T.N.T. : <strong>le</strong> grand cafouillage<br />
Depuis sa mise en service <strong>le</strong> 16 novembre, beaucoup d’usagers<br />
se plaignent des couacs de la T.N.T. dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />
Depuis <strong>le</strong> 16 novembre,<br />
tous <strong>le</strong>s foyers francscomtois<br />
sont censés<br />
recevoir la télévision<br />
numérique terrestre (T.N.T.). Le<br />
changement en douceur de<br />
l’analogique au numérique qu’on<br />
nous promettait n’a pas eu lieu.<br />
<strong>La</strong> mise en route est laborieuse.<br />
Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, beaucoup<br />
d’usagers se plaignent de<br />
ne recevoir qu’une partie des<br />
chaînes quand il ne s’agit pas<br />
d’un problème de qualité d’image<br />
plutôt médiocre. “Parfois on a<br />
des multip<strong>le</strong>xes comp<strong>le</strong>ts qui disparaissent<br />
comme <strong>le</strong> bouquet<br />
T.F.1 ou celui de France Télévisions”<br />
s’énerve un Pontissalien.<br />
Pour <strong>le</strong>s réclamations, <strong>le</strong>s usagers<br />
<strong>le</strong>s mieux avertis composent<br />
à souhait <strong>le</strong> numéro spécial<br />
(0 970 818 818) mis en place<br />
par France Télé Numérique un<br />
organisme public qui accompagne<br />
<strong>le</strong>s Français dans ce changement<br />
de technologie. Au bout<br />
du fil, un opérateur se charge<br />
de prendre vos coordonnées et<br />
ça s’arrête là. Il ne faut pas<br />
attendre de cet échange une<br />
réponse technique.<br />
D’autres usagers, exaspérés, se<br />
tournent directement vers <strong>le</strong>ur<br />
antenniste ou alors vers la mai-<br />
rie de <strong>le</strong>ur commune qui endosse<br />
<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de souffre-dou<strong>le</strong>ur alors<br />
que cette affaire ne concerne en<br />
rien <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s. “Les<br />
gens n’arrêtent pas de téléphoner”<br />
reconnaît la mairie de Pontarlier.<br />
“Nous sommes démunis<br />
pour <strong>le</strong>ur répondre. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chose<br />
que l’on puisse faire, c’est transférer<br />
la réclamation sur <strong>le</strong> site<br />
de T.D.F. Il arrive que cela génère<br />
une réponse. Ce qui est grave<br />
dans cette histoire, c’est <strong>le</strong> déficit<br />
d’informations de la part des<br />
organismes compétents.”<br />
C’est <strong>le</strong> parcours<br />
“Les gens<br />
n’arrêtent<br />
pas de<br />
téléphoner.”<br />
du combattant<br />
pour obtenir des<br />
éléments de<br />
réponse qui permettraient<br />
d’expliquer<br />
pourquoi dans<br />
certains secteurs<br />
la T.N.T.<br />
est à ce point<br />
perturbée et<br />
quels moyens<br />
techniques<br />
seront déployés<br />
par <strong>le</strong>s opérateurs<br />
pour tenter<br />
d’y remédier.<br />
Même <strong>le</strong>s antennistes<br />
qui<br />
étaient, à tort, en première ligne<br />
des critiques formulées par <strong>le</strong>s<br />
usagers, n’ont pas davantage de<br />
réponse à <strong>le</strong>urs questions. Le<br />
C.A.S. reste muet, T.D.F. n’est<br />
pas plus loquace. Dans ce joyeux<br />
bazar, “nous sommes obligés de<br />
nous débrouil<strong>le</strong>r” soupire Gérald<br />
Préva<strong>le</strong>t, installateur d’antenne<br />
à Levier où la T.N.T. fonctionne<br />
mal alors que la réception est<br />
bonne sur <strong>le</strong> secteur d’Amancey.<br />
Il s’agit bien d’un problème<br />
d’émetteur et non pas d’antenne.<br />
En général, <strong>le</strong>s foyers directement<br />
connectés à l’émetteur de<br />
Montfaucon ne rencontrent pas<br />
de difficultés. Ce qui n’est pas<br />
<strong>le</strong> cas de ceux tournés vers celui<br />
de Foncine-Champagno<strong>le</strong> dont<br />
la puissance aurait été modifiée.<br />
“Le souci, ce sont <strong>le</strong>s isofréquences.<br />
Sur un même pylône<br />
se trouvent plusieurs<br />
diffuseurs de chaînes qui se<br />
brouil<strong>le</strong>nt” explique ce professionnel.<br />
Pour éviter que <strong>le</strong>s émetteurs<br />
ne se perturbent, il arriverait<br />
que <strong>le</strong>ur rayon d’action<br />
soit modifié au risque de nuire<br />
à la diffusion de la T.N.T. dans<br />
de bonnes conditions.<br />
Plus désolant encore, des opérateurs<br />
sont convaincus que tout<br />
va pour <strong>le</strong> mieux. C’est <strong>le</strong> cas<br />
Les antennistes font face à une nouvel<strong>le</strong> demande de la part des particuliers pour<br />
des parabo<strong>le</strong>s, alors que la T.N.T. devrait <strong>le</strong>ur permettre de se passer de ce procédé.<br />
par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Val de Morteau<br />
où la réalité du terrain est<br />
bien différente de la perception<br />
que s’en fait la société Itas-Tim.<br />
El<strong>le</strong> a été a<strong>le</strong>rtée par hasard de<br />
problèmes de réception sur ce<br />
territoire qu’el<strong>le</strong> n’avait pas<br />
remarqués. “Tous nos sites sont<br />
télé-gérés. D’après nos écrans de<br />
contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> relais de la Drayère<br />
(Les Gras) fonctionne parfaite-<br />
ment. Cela fait longtemps que<br />
<strong>le</strong>s gens se plaignent, pourtant<br />
nous venons seu<strong>le</strong>ment d’être<br />
informés” regrette la société Itas-<br />
Tim. Mi-janvier, cet opérateur<br />
a donc décidé de dépêcher une<br />
équipe technique sur place pour<br />
déterminer <strong>le</strong>s raisons de ce dysfonctionnement<br />
et y apporter<br />
une réponse rapide.<br />
L’intérêt de la T.N.T. était de<br />
pouvoir recevoir chez soi, sur<br />
son téléviseur, une multitude<br />
de chaînes dans une qualité<br />
numérique sans avoir à changer<br />
sa bonne vieil<strong>le</strong> antenne de<br />
toit. Or, <strong>le</strong>s dysfonctionnements<br />
encouragent <strong>le</strong>s gens à avoir<br />
recours à la parabo<strong>le</strong> ou à<br />
l’A.D.S.L. pour recevoir la télévision.<br />
■<br />
T.C.
6<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Depuis<br />
plus de vingt ans, d’innombrab<strong>le</strong>s<br />
projets de création de discothèque<br />
ont été présentés à Pontarlier.Aucun<br />
n’a abouti. Où en est <strong>le</strong> vôtre ?<br />
Pierre-Henri Éthalon. Depuis lundi 31 janvier,<br />
nous venons de dévoi<strong>le</strong>r <strong>le</strong> site<br />
Internet de la future discothèque et<br />
son nom. El<strong>le</strong> s’appel<strong>le</strong>ra “Le <strong>La</strong>vana<br />
Klub” et sera implantée dans <strong>le</strong>s<br />
anciens locaux des Assedic dans la<br />
zone des Grands Planchants. El<strong>le</strong><br />
accueil<strong>le</strong>ra environ 600 personnes.<br />
Nous avons créé une page facebook<br />
regroupant déjà 900 membres.<br />
L.P.P. : À quand l’ouverture alors, et quel est<br />
l’investissement ? <strong>La</strong> rumeur l’annonçait<br />
dès mars. Ce ne sera visib<strong>le</strong>ment pas <strong>le</strong><br />
cas.<br />
P.-H.E. : Nous ouvrirons peut-être fin<br />
avril mais plus probab<strong>le</strong>ment au<br />
tout début du mois de mai. Il y a un<br />
léger retard par rapport aux travaux<br />
et aux normes de sécurité à<br />
respecter. Ce que je veux, c’est une<br />
ouverture professionnel<strong>le</strong> pour avoir<br />
un établissement à mon attente.<br />
C’est vrai qu’il aurait fallu une ouverture<br />
en hiver car il y a plus de potentiel<br />
au niveau clientè<strong>le</strong>. Débuter au<br />
printemps nous permettra d’être<br />
rodés. Au total, l’investissement est<br />
d’environ 300 000 euros.<br />
L.P.P. : Que vous espérez amortir en combien<br />
de temps ?<br />
P.-H.E. : Environ 7 ans. Je prends un<br />
gros risque personnel mais j’avais<br />
envie de re<strong>le</strong>ver ce défi car j’aime <strong>le</strong><br />
Haut-Doubs, son ambiance et j’ai<br />
envie de faire une boîte de nuit sympa<br />
où <strong>le</strong>s gens viennent pour rigo<strong>le</strong>r,<br />
s’amuser. Le problème est aujourd’hui<br />
du côté des banques qui ne<br />
veu<strong>le</strong>nt pas prêter de l’argent…<br />
L.P.P. : Les banques ont beaucoup de difficulté<br />
à prêter aux discothèques. Vous confirmez<br />
?<br />
P.-H.E. : Oui. J’ai trouvé des financeurs<br />
dans d’autres pays que la France<br />
! L’univers de la nuit pâtit de cette<br />
image car il y a eu beaucoup de<br />
dépôts de bilan. De nombreuses personnes<br />
pensaient que gérer une discothèque<br />
n’était pas un métier. Or,<br />
c’en est un !<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
L’ABONDANCE DE NUITS<br />
En crise dans <strong>le</strong> reste la France, <strong>le</strong> monde de la nuit fait<br />
volte-face dans <strong>le</strong> Haut-Doubs où cinq discothèques se<br />
partagent un marché devenu volati<strong>le</strong>. Pourquoi une tel<strong>le</strong><br />
originalité alors qu’un sixième établissement devrait ouvrir à<br />
Pontarlier au printemps à l’heure où <strong>le</strong>s banques ne cautionnent<br />
plus ce genre de projets ? Réclamé depuis longtemps, ce futur<br />
lieu proche du centre-vil<strong>le</strong> et des restaurants fixera une clientè<strong>le</strong><br />
citadine. Les autres établissements concurrents vivant de la fête<br />
font contre mauvaise fortune bon cœur, d’autant que la génération<br />
des 16-20 ans semb<strong>le</strong> bouder <strong>le</strong>s boîtes préférant des<br />
soirées moins conventionnel<strong>le</strong>s où l’alcool est moins cher.<br />
Les gérants ont un objectif commun : reconquérir <strong>le</strong>s fêtards.<br />
DISCOTHÈQUE Découverte du <strong>La</strong>vana Klub<br />
Pierre-Henri Éthalon :<br />
“<strong>La</strong> boîte<br />
de la capita<strong>le</strong><br />
du Haut-Doubs !”<br />
En mai, Pontarlier disposera pour la première fois<br />
de son histoire d’une discothèque près du centrevil<strong>le</strong><br />
capab<strong>le</strong> d’accueillir 600 personnes zone des<br />
Grands Planchants. Pour <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />
<strong>le</strong> gérant dévoi<strong>le</strong> “<strong>le</strong> <strong>La</strong>vana Klub”.<br />
“Ouvert<br />
même <strong>le</strong><br />
dimanche<br />
après-midi.”<br />
L.P.P. : Vous pensez<br />
connaître toutes <strong>le</strong>s<br />
ficel<strong>le</strong>s ?<br />
P.-H.E. : Je travail<strong>le</strong><br />
depuis l’âge de 13 ans<br />
dans <strong>le</strong> monde de la<br />
nuit. J’ai tenu <strong>le</strong> bar<br />
<strong>le</strong> “Quesako” à Maîche<br />
avant de reprendre<br />
la discothèque de<br />
Métabief. El<strong>le</strong> fonctionne<br />
bien.<br />
L.P.P. :Êtes-vous conscient<br />
que cette arrivée dans<br />
l’univers de la nuit dans<br />
<strong>le</strong> Haut-Doubs modifie <strong>le</strong><br />
travail des autres discothèques<br />
déjà nombreuses<br />
dans <strong>le</strong> secteur ?<br />
P.-H.E. :En n’implantant ici, je comb<strong>le</strong><br />
un manque. Ce n’est pas vraiment<br />
une concurrence pour <strong>le</strong>s autres car<br />
ce n’était pas logique qu’une vil<strong>le</strong><br />
comme Pontarlier de 20 000 habitants<br />
n’ait pas de discothèque. Ce<br />
sera la boîte de la capita<strong>le</strong> du Haut-<br />
Doubs. Il y a <strong>le</strong> potentiel ici, et cette<br />
offre viendra en complément de<br />
cel<strong>le</strong>s déjà présentes à la zone des<br />
Grands Planchants. Je pense aux<br />
restaurants mais aussi aux bars de<br />
Pontarlier. On fixera la clientè<strong>le</strong>.<br />
Selon moi, la vraie concurrence vient<br />
de <strong>La</strong>usanne.<br />
L.P.P. : Quel<strong>le</strong> sera l’ambiance ?<br />
P.-H.E. : Ce sera une discothèque familia<strong>le</strong><br />
branchée à l’image du Haut-<br />
Doubs avec 50 % de musique<br />
d’actualité et 50 % de tubes. Comparé<br />
à Métabief, ce sera une discothèque<br />
plus branchée vil<strong>le</strong> avec une<br />
bonne ambiance : nous n’avons quasiment<br />
jamais de bagarres là-bas.<br />
L.P.P. : Faites-nous une visite guidée.<br />
P.-H.E. : Il y aura une grande sal<strong>le</strong><br />
avec deux espaces V.I.P. pour <strong>le</strong>s<br />
entreprises et ceux qui désirent fêter<br />
<strong>le</strong>ur anniversaire. Il y aura surtout<br />
un jeu de lumières inédit avec une<br />
ambiance “cosy”. Nous serons ouverts<br />
du jeudi au dimanche avec peut-être<br />
des après-midis dansantes <strong>le</strong><br />
dimanche. Lors des vacances scolaires,<br />
nous ouvrirons peut-être 7<br />
jours sur 7. Des cours de danse pourront<br />
être organisés. On se donne une<br />
année pour faire des essais.<br />
L.P.P. : Combien d’emplois seront créés ?<br />
P.-H.E. : Une dizaine au total entre<br />
<strong>le</strong>s barmans, <strong>le</strong> D.J., <strong>le</strong>s agents de<br />
sécurité.<br />
L.P.P. : L’arrivée d’une tel<strong>le</strong> activité conduit<br />
parfois à des nuisances. Comment rassurer<br />
<strong>le</strong>s commerçants des Grands Planchants<br />
craignant des actes d’incivilité sur <strong>le</strong>urs<br />
vitrines ?<br />
P.-H.E. : Des caméras seront posées à<br />
l’intérieur et à l’extérieur de<br />
l’établissement et je prévois de rencontrer<br />
<strong>le</strong>s commerçants. Il y aura<br />
du dialogue.<br />
L.P.P. : Vous avez l’air serein.<br />
P.-H.E. : Il y a tout de même de<br />
l’appréhension du fait de cette attente<br />
depuis de nombreuses années.■<br />
Propos recueillis par E.Ch.<br />
Pierre-Henri<br />
Éthalon devrait<br />
être<br />
<strong>le</strong> premier<br />
gérant d’une<br />
discothèque<br />
dans<br />
Pontarlier.<br />
Le point de vue du maire<br />
“Je suis pour une<br />
discothèque”<br />
Pour Patrick Genre, maire de Pontarlier, lʼarrivée<br />
dʼune discothèque dans sa vil<strong>le</strong> est une bonne<br />
nouvel<strong>le</strong> : “Je nʼai jamais été contre lʼarrivée dʼune<br />
discothèque à Pontarlier. Voilà plus de vingt ans<br />
que nous entendons par<strong>le</strong>r de la création de ce<br />
genre dʼétablissement. Si différents projets nʼont<br />
pas abouti, cʼest peut-être par manque de financements.<br />
Cʼest normal quʼune commune de près<br />
de 20 000 habitants soit dotée dʼun tel équipement<br />
qui assure lʼactivité après la fermeture des<br />
bars. Bien sûr, nous serons vigilants quant aux<br />
nuisances. Une réunion a eu lieu avec <strong>le</strong>s gérants.<br />
Cet équipement limitera <strong>le</strong>s déplacements avec<br />
<strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s mais ne <strong>le</strong>s fera pas disparaître.”<br />
Le permis de construire<br />
Le permis de construire pour la boîte de nuit zone<br />
des Grands Planchants nʼest pas encore affiché<br />
en mairie. Il faudra attendre probab<strong>le</strong>ment fin février.<br />
Dʼici là, la commission de sécurité doit donner son<br />
avis sur lʼétablissement. Sa mission : éclairer <strong>le</strong>s<br />
autorités administratives (maire et préfet) chargées<br />
de vérifier que <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de sécurité sont correctement<br />
appliquées dans <strong>le</strong>s “établissements recevant<br />
du public” (E.R.P.). Composée de techniciens,<br />
dʼexperts et dʼofficiers sapeurs-pompiers, la commission<br />
se déplacera dans la zone des Grands<br />
Planchants entre <strong>le</strong>s semaines 7 et 8.
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
CONCURRENCE Ce qu’en disent <strong>le</strong>s autres gérants<br />
“Les plus solides resteront”<br />
Les gérants des cinq autres établissements<br />
du Haut-Doubs prennent position.<br />
Le NG2 aux Fins se positionne avec la musique “Artsty<strong>le</strong>”.<br />
“Personne ne fera comme <strong>le</strong><br />
Monte Cristo 2.”<br />
Éliane Faivre-Rampant a créé<br />
<strong>le</strong> Monte Cristo 2 aux Fins, en<br />
janvier en 2001 avant de <strong>le</strong> céder<br />
en 2007. <strong>La</strong> boîte a été reprise<br />
par <strong>le</strong> NG2 (lire par ail<strong>le</strong>urs).<br />
“Pourquoi ai-je arrêté ? Parce<br />
que que j’en avais marre de payer<br />
autant d’impôts. Il y a avait aussi<br />
de la fatigue” dit-el<strong>le</strong>. Le<br />
19 août 2001, c’était l’émeute en<br />
organisant la venue de <strong>La</strong>ure et<br />
Fabrice, deux personnages de<br />
“Loft Story 1”, la télé-réalité de<br />
M6. Le Monte Cristo 2 a défrayé<br />
la chronique après que plusieurs<br />
recours au tribunal administratif<br />
concernant l’obtention du<br />
permis de construire. L’ancienne<br />
gérante estime que <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s<br />
années des discothèques sont<br />
derrière nous : “Personne n’aura<br />
<strong>le</strong> même impact que <strong>le</strong> Monte<br />
Cristo 2. Nous avions beaucoup<br />
de Suisses. Aujourd’hui, il est<br />
même diffici<strong>le</strong> de tourner <strong>le</strong>s ven-<br />
CONTEXTE ÉCONOMIQUE Le représentant des discothèques<br />
“Baisse de 20 % du chiffre<br />
d’affaires des discothèques”<br />
Les beaux jours des discothèques sont révolus dit en substance<br />
<strong>La</strong>urent Luste, président national des cafetiers, bars<br />
et discothèques à l’U.M.I.H. Les banques ne prêtent plus,<br />
<strong>le</strong>s contraintes sont é<strong>le</strong>vées, <strong>le</strong>s clients volati<strong>le</strong>s. Explications.<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Au sein de l’union des<br />
métiers et des industries de l’hôtel<strong>le</strong>rie (U.M.I.H.),<br />
vous représentez <strong>le</strong>s cafetiers, bars et monde<br />
de la nuit. Quel est votre rô<strong>le</strong> ?<br />
<strong>La</strong>urent Luste : Je représente <strong>le</strong>s établissements<br />
ayant pour base d’activité la licence IV. Nous<br />
proposons et avons obtenu des avancées comme<br />
l’ouverture des établissements jusqu’à<br />
7 heures du matin.<br />
L.P.P. : Quel est l’état des discothèques en France ?<br />
L.L. : On ne peut pas dire qu’el<strong>le</strong>s vont très<br />
bien ! Aujourd’hui, il en reste 2 800 alors qu’il<br />
y en avait encore 10 000 il y a peu. Vous <strong>le</strong><br />
savez peut-être, mais <strong>le</strong>s bars sont dans <strong>le</strong><br />
même cas : à l’heure actuel<strong>le</strong>, dix bars ferment<br />
tous <strong>le</strong>s jours en France même si l’on peut dire<br />
que la T.V.A. à 5,5 % a permis d’enrayer <strong>le</strong> problème.<br />
De 200 000, <strong>le</strong> nombre de cafés est passé<br />
à 38 000.<br />
L.P.P. : Après des profits de folie, pourquoi un tel revirement<br />
de situation ?<br />
L.L. : Toutes ont subi la crise de p<strong>le</strong>in de fouet,<br />
de l’ordre d’une baisse de 20 à 30 % du chiffre<br />
d’affaires en 2010. Le réveillon du nouvel an<br />
ne fut pas très bon en terme de fréquentation.<br />
Le plus dur fut bien évidemment l’interdiction<br />
de fumer dans <strong>le</strong>s lieux publics car toutes <strong>le</strong>s<br />
boîtes de nuit ont dû investir lourdement dans<br />
des fumoirs.<br />
L.P.P. : Bref, vous estimez qu’il y a trop de contraintes.<br />
Quel<strong>le</strong>s sont vos préconisations ?<br />
L.L. : Les contraintes ne se limitent pas à<br />
l’interdiction de fumer. Aujourd’hui, il faut un<br />
permis d’exploitation, une formation de trois<br />
jours obligatoire, et à au final, la personne ne<br />
sait pas si el<strong>le</strong> pourra ouvrir son établissement.<br />
Les discothèques sont classées en type<br />
P et l’obtention d’un permis de construire est<br />
toujours diffici<strong>le</strong>. Les agents de sécurité doivent<br />
être agréés, <strong>le</strong>s normes incendies sont<br />
é<strong>le</strong>vées, etc. Financièrement, c’est diffici<strong>le</strong>. Il<br />
faut éga<strong>le</strong>ment savoir qu’aucun banquier<br />
n’accorde de prêt pour la création d’un établissement<br />
de nuit. Les banques ne jouent pas<br />
<strong>le</strong> jeu et ceux qui empruntent <strong>le</strong> font sur <strong>le</strong>urs<br />
deniers personnels. Si une discothèque est bien<br />
tenue, el<strong>le</strong> peut vivre ! Il faut être gestionnaire,<br />
sans cesse se renouve<strong>le</strong>r.<br />
L.P.P. : En mai, il y aura vraisemblab<strong>le</strong>ment six boîtes<br />
de nuit dans <strong>le</strong> Haut-Doubs pour un bassin de population<br />
de moins 90 000 habitants. Est-ce trop ?<br />
L.L. : <strong>La</strong> concurrence, c’est toujours bon pour<br />
<strong>le</strong> commerce.À Saint-Brieuc (50 000 habitants),<br />
il y avait une vingtaine d’établissements pour<br />
6 actuel<strong>le</strong>ment. Il y en a moins mais cela ne<br />
veut pas dire que nous travaillons plus.<br />
L.P.P. : Une recette ?<br />
L.L. : Le temps des grands comp<strong>le</strong>xes pouvant<br />
accueillir plus de 1 500 personnes semb<strong>le</strong> révolu.<br />
Il vaut mieux une petite discothèque de 300<br />
personnes p<strong>le</strong>ine qu’une grande vide.À part <strong>le</strong><br />
“Queen” à Paris qui ouvre toute la semaine, <strong>le</strong>s<br />
autres discothèques ouvrent moins. Les grandes<br />
ne fonctionnent d’ail<strong>le</strong>urs que <strong>le</strong> samedi. Pour<br />
cel<strong>le</strong> de votre localité, el<strong>le</strong> devra cartonner au<br />
départ puis garder sa clientè<strong>le</strong> ensuite.<br />
L.P.P. : Les Français ne savent-ils plus faire la fête ?<br />
L.L. : Nous sommes concurrencés par Londres,<br />
Ibiza. À Paris, un col<strong>le</strong>ctif s’est monté (Paris<br />
se meurt). Le fait d’avoir pu obtenir l’ouverture<br />
jusqu’à 7 heures du matin est une avancée.<br />
L.P.P. : <strong>La</strong> concurrence semb<strong>le</strong> déloya<strong>le</strong> avec nos voisins<br />
européens.<br />
L.L. : En Belgique, <strong>le</strong> verre est à 3 euros contre<br />
8 euros chez nous. Pour information, la consommation<br />
d’alcool dans <strong>le</strong>s discothèques est de<br />
2 %, 12 % dans <strong>le</strong>s cafés-restaurants et 88 %<br />
dans <strong>le</strong>s supermarchés. Notre secteur d’activité<br />
emploie environ 30 000 personnes en France.<br />
Les temps sont durs. ■<br />
Propos recueillis par E.Ch.<br />
7<br />
dredis soirs et <strong>le</strong>s soirées à thèmes<br />
ne marchent plus. En boîte, il n’y<br />
a plus rien à inventer.”<br />
Le NG2 Aux Fins. “On attend<br />
de voir.”<br />
Avec une capacité d’accueil de<br />
730 personnes, l’établissement<br />
des Fins a rouvert il y a un an<br />
et demi. “<strong>La</strong> concurrence ne peut<br />
être que positive et attendons<br />
l’ouverture officiel<strong>le</strong> pour en par<strong>le</strong>r.<br />
Nous avons un créneau car<br />
nous sommes la seu<strong>le</strong> discothèque<br />
en Franche-Comté à<br />
balancer de l’Artsty<strong>le</strong> (musique<br />
techno). Le 19 mars, nous serons<br />
<strong>le</strong>s seuls en France à accueillir<br />
D.B.S.T.F. world tour (D.J. Block<br />
et Stefan). Deux bus vont venir<br />
de Lyon et Mulhouse” explique<br />
la direction de l’établissement<br />
composée de Yohann Lisser et<br />
du gérant A<strong>le</strong>xandre Bordy.<br />
Le Monte Cristo 3 à la Vrine.<br />
“En concurrence directe.”<br />
L’établissement s’attend bien<br />
évidemment à “une concurrence<br />
directe. Notre moyenne d’âge<br />
se situe entre cel<strong>le</strong> de Valdahon<br />
(plus âgée) et des Fins (plus jeune)<br />
avec un bon mélange de personnes<br />
de 25 à 35 ans” rapporte<br />
Bruno Faivre-Rampant, actif<br />
dans <strong>le</strong> milieu de la nuit depuis<br />
24 ans. “Avec cette nouvel<strong>le</strong> discothèque,<br />
seu<strong>le</strong>s cel<strong>le</strong>s qui ont<br />
<strong>le</strong>s reins assez solides resteront.”<br />
Le Diamant B<strong>le</strong>u à Fuans :<br />
“Ce n’est pas la même clientè<strong>le</strong>.”<br />
C’est la boîte de nuit historique<br />
où des générations se sont succédé.<br />
Créé par la famil<strong>le</strong> Guil<strong>le</strong>t,<br />
<strong>le</strong> Diamant B<strong>le</strong>u à Fuans qui a<br />
fêté ses trente ans lance au<br />
second trimestre 2011 des travaux<br />
dans l’une de ses deux sal<strong>le</strong>s<br />
pour reconquérir <strong>le</strong>s plus de 25<br />
ans. “Il faut se renouve<strong>le</strong>r”, dit<br />
Jean Guil<strong>le</strong>t. “Cela ne me dérange<br />
pas qu’il y ait une ouverture<br />
à Pontarlier : c’est normal pour<br />
une vil<strong>le</strong> de cette tail<strong>le</strong>. Nous<br />
avons peu de clients pontissaliens<br />
du fait de l’éloignement. <strong>La</strong><br />
concurrence se jouera entre <strong>le</strong><br />
Monte Cristo 3 et cette nouvel<strong>le</strong><br />
boîte. Il faut éga<strong>le</strong>ment ajouter<br />
à cela la concurrence de <strong>La</strong>usanne”<br />
explique <strong>le</strong> gérant.<br />
Le Festival à Valdahon : “Les<br />
16/20 ans ne sortent plus.”<br />
Ouvert depuis trois ans à l’entrée<br />
de Valdahon, <strong>le</strong> Festival est devenu<br />
<strong>le</strong> repère des plus de 25 ans<br />
du Plateau et pas seu<strong>le</strong>ment.<br />
“Nous ne sommes pas inquiets<br />
car notre clientè<strong>le</strong> vient peu de<br />
Pontarlier, plus d’Ornans, Morteau,<br />
Baume-<strong>le</strong>s-Dames. Le<br />
contexte n’est pas bon pour monter<br />
des discothèques : nous sauvons<br />
<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s mais on ne sait<br />
pas combien de temps ça durera.<br />
<strong>La</strong> génération des 16-20 ans<br />
ne sort plus de la même façon.”<br />
Le Quesako à Métabief. “Pour<br />
<strong>le</strong>s touristes.”<br />
Ils sont de plus en plus nombreux<br />
à chauffer la piste de danse<br />
au pied des pistes de ski du<br />
Mont d’Or. Le gérant, Pierre-<br />
Henri Éthalon (à l’origine du<br />
projet pontissalien). “Nous captons<br />
une clientè<strong>le</strong> de touristes<br />
mais aussi de locaux à Métabief.<br />
Des Al<strong>le</strong>mands viennent et de<br />
plus en plus d’Anglais. <strong>La</strong> clientè<strong>le</strong><br />
de Pontarlier ira, peut-être,<br />
dans <strong>le</strong> futur comp<strong>le</strong>xe de nuit<br />
zone des Grands Planchants.”■<br />
Repères<br />
Une deuxième<br />
discothèque<br />
à Pontarlier ?<br />
Après <strong>le</strong> désert,<br />
lʼabondance ? Outre la création<br />
de Pierre-Henri Éthalon<br />
zone des Grands Planchants<br />
à Pontarlier, un second permis<br />
de construire est affiché<br />
en mairie depuis deux ans et<br />
demi. Celui-ci est accordé. Porteur<br />
du projet, Sébastien Delcus<br />
nʼa pas voulu donner suite<br />
à notre demande<br />
dʼinterview…<br />
Navettes gratuites pour <strong>le</strong><br />
Monte 3 depuis Pontarlier.<br />
“Le Monte Cristo 3” en partenariat<br />
avec <strong>le</strong> “Springbok café”<br />
situé rue de Salins à Pontarlier<br />
offre la possibilité aux<br />
fêtards de se rendre à la Vrine<br />
sans prendre <strong>le</strong>ur véhicu<strong>le</strong>.<br />
Un bus spécia<strong>le</strong>ment affrété<br />
par la société prend <strong>le</strong>s<br />
night-clubbers à 2 heures place<br />
des Capucins pour un départ<br />
du Monte Cristo 3 prévu à<br />
5h30 avec dépose place des<br />
Capucins, place Saint-Bénigne<br />
et à la gare. Ce service gratuit<br />
coûte à chaque fois<br />
300 euros à lʼétablissement.<br />
6 boîtes, est-ce trop ? “6<br />
boîtes de nuit dans cette région,<br />
cʼest diffici<strong>le</strong> à apprécier en<br />
terme de parc suffisant ou non.<br />
Une sixième discothèque me<br />
paraît opportun. Cʼest une<br />
région où il y a peu de loisirs<br />
et où <strong>le</strong>s bals ont fortement<br />
régressé voire disparu. Le loisir<br />
de nuit peut sʼexprimer”<br />
explique Patrick Malvaes, président<br />
national du Syndicat<br />
National des Discothèques et<br />
Lieux de Loisirs (S.N.D.L.L.).<br />
<strong>La</strong>urent Lutse,<br />
représentant des<br />
discothèques à l’Union des<br />
métiers et des<br />
industries de l’hôtel<strong>le</strong>rie.
8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2010 PONTARLIER<br />
SANTÉ <strong>La</strong> télémédecine s’invite au centre hospitalier<br />
Aussi bien soigné<br />
à Pontarlier qu’à Besançon<br />
L’hôpital diagnostique rapidement un A.V.C. et peut <strong>le</strong> soigner grâce<br />
à une caméra reliée avec <strong>le</strong> C.H.U. de Besançon. Les patients<br />
n’ont plus besoin d’être transférés. Des vies ont été sauvées.<br />
9heures aux services des<br />
urgences de l’hôpital de<br />
Pontarlier. Une <strong>Pontissalienne</strong><br />
de 69 ans est<br />
placée en observation après avoir<br />
a<strong>le</strong>rté <strong>le</strong>s pompiers : en se <strong>le</strong>vant,<br />
la dame a perdu connaissance.<br />
El<strong>le</strong> n’a pu se re<strong>le</strong>ver seu<strong>le</strong>. Un<br />
premier diagnostic est établi<br />
mais pour être certain à 100 %<br />
que la patiente n’est pas victime<br />
d’un accident vasculaire cérébral<br />
(A.V.C.), <strong>le</strong> docteur Francis<br />
Val<strong>le</strong>t fait appel à la télémédecine.<br />
Grâce à une caméra haute<br />
définition apposée au-dessus<br />
du lit du malade, il se relie en<br />
un clic au service de neurochirurgie<br />
du Professeur Thierry<br />
Moulin installé au centre hos-<br />
L’A.V.C. n’épargne personne<br />
Lʼattaque cérébra<strong>le</strong>. Un phénomène qui touche chaque année<br />
en France 150 000 personnes. Fourmil<strong>le</strong>ments ou maux de tête<br />
sont quelques-uns des signes avant-coureurs dʼun accident vasculaire<br />
cérébral (A.V.C.). <strong>La</strong> rapidité du diagnostic est capita<strong>le</strong><br />
pour un patient qui présente ces symptômes. Un examen neurologique<br />
sʼavère primordial mais reste comp<strong>le</strong>xe pour un médecin<br />
urgentiste, dʼoù lʼintérêt du télédiagnostic qui permet de gagner<br />
du temps et de lʼargent. ■<br />
pitalier universitaire de Besançon,<br />
à 60 kilomètres de là.<br />
<strong>La</strong> connexion est simp<strong>le</strong>, rapide.<br />
Encore faut-il qu’un bug<br />
informatique n’interfère pas<br />
dans <strong>le</strong> bon dérou<strong>le</strong>ment de<br />
l’opération. Une fois <strong>le</strong>s liaisons<br />
établies, <strong>le</strong> médecin bisontin<br />
prend <strong>le</strong> relais assis derrière<br />
son ordinateur : “Madame, répétez<br />
après moi… tendez votre jambe<br />
droite, <strong>le</strong>vez <strong>le</strong>s bras…” Sans<br />
être physiquement présent dans<br />
la chambre, il donne ses instructions<br />
au patient, <strong>le</strong> questionne.<br />
Après dix minutes,<br />
l’examen est sans appel : la <strong>Pontissalienne</strong><br />
n’est pas victime<br />
d’un A.V.C.<br />
Équipé depuis deux ans de la<br />
télémédecine (à la fois aux<br />
urgences et au service de médecine<br />
2), l’hôpital pontissalien<br />
État-civil de janvier 2011<br />
NAISSANCES<br />
31/12/10 – Arthur de Xavier LAURENCE,<br />
artisan et de Jennifer ADLOFF, secrétaire.<br />
01/01/11 – Cassie de Christophe GRAND-<br />
JEAN, ambulancier et de <strong>La</strong>etitia SALIOT,<br />
sans profession.<br />
02/01/11 – Edgar de René MARGUERITE,<br />
cuisinier et de Nathalie VUILLE, éducateur<br />
sportif.<br />
02/01/11 – Olivier de Cédric BRAGA, mécanicien<br />
et de Estel<strong>le</strong> DORNIER, adjointe<br />
administrative.<br />
03/01/11 – Raphaël de Damien BAVEREL,<br />
menuisier et de Lucie BULLE, assistante<br />
maternel<strong>le</strong>.<br />
03/01/11 – Manon de Nicolas ERNST, ébéniste<br />
et de Adeline POUILLIE, vendeuse.<br />
05/01/11 – Noa de Jérôme LESPARRE, saisonnier<br />
restaurant et de Delphine DORÉ,<br />
sans profession.<br />
05/01/11 – Emerick de Raphaël BOUR,<br />
gendarme et de Sabrina FRANCO, responsab<strong>le</strong><br />
export.<br />
05/01/11 – Jarod de Cédric ROY, entrepreneur<br />
et de Céline PIRALLA, vendeuse.<br />
06/01/11 – Zoya de Nicolas HENRIET, ingénieur<br />
é<strong>le</strong>ctronique et de Renate ALGPEUS,<br />
aide-soignante.<br />
06/01/11 – Dylan de Kévin TRIMAILLE,<br />
charpentier et de <strong>La</strong>etitia BALLOT, sans<br />
profession.<br />
06/01/11 – Enak de Sylvain QUONIAM,<br />
magasinier et de A<strong>le</strong>xandra MAGRO, sans<br />
profession.<br />
06/01/11 – Matthieu de Jérôme MAILLET,<br />
fromager et de Christel<strong>le</strong> LEPEULE,<br />
employée.<br />
07/01/11 – Mathis-Kei de Loïc POCHARD,<br />
superviseur qualité et de Yuko MATSUO,<br />
sans profession.<br />
07/01/11 – Emna de El Houssine KHEM-<br />
MOU, superviseur et de Noura BENBENAI,<br />
sans profession.<br />
07/01/11 – Julie de David VAN HULST, horloger<br />
et de Cindy HAWRYLKO, employée<br />
en horlogerie.<br />
07/01/11 – Noah de Sébastien BORNE,<br />
mécanicien et de Marie-<strong>La</strong>ure JOUILLE-<br />
ROT, vendeuse.<br />
08/01/11 – Maëly de Stéphane BAVEREL,<br />
cadre en horlogerie et de Natacha KOLA-<br />
NEK, vendeuse.<br />
08/01/11 – Yaël de Frédéric PRITZY, é<strong>le</strong>ctricien<br />
et de Ophélie ROGNON, cuisinière.<br />
09/01/11 – Emma de Ludovic COURDIER,<br />
technicien de maintenance, et de Ghislaine<br />
COMTE, vendeuse.<br />
09/01/11 – Alice de Benjamin GIRARDOT,<br />
chef d'entreprise et de Fernanda HOTT<br />
LACERDA, ingénieur.<br />
09/01/11 – Lenny de Franck DEVILLERS,<br />
serrurier et de Stéphanie COMTE, opératrice<br />
en horlogerie.<br />
10/01/11 – Alina de Cyril<strong>le</strong> REDUREAU,<br />
disc jockey et de Aurélie BERTRAND, préparatrice<br />
de commande.<br />
10/01/11 – Ines de Anthony BORDAS, boulanger<br />
et de Ingrid BARRERAS-RAMOS,<br />
sans profession.<br />
11/01/11 – Victoria de Arnaud ACTIS-DAT-<br />
TA, ingénieur et de Estel<strong>le</strong> AUZANNEAU,<br />
géologue.<br />
13/01/11 – Anthone de Thomas BELIARD,<br />
boulanger pâtissier et de Jessica JEAN-<br />
PETIT, vendeuse commerçante.<br />
13/01/11 – Lenni de Vincent RUGGERI,<br />
automaticien, et de Céci<strong>le</strong> BULLIARD, collaboratrice<br />
d'agence d'assurance.<br />
13/01/11 – Jade de Romain GELIN, é<strong>le</strong>ctricien<br />
et de Maryline VUITTENEZ, aide à<br />
domici<strong>le</strong>.<br />
13/01/11 – Soline de Julien POURCHET,<br />
chargé d'essais en laboratoire et de Marjorie<br />
DORNIER, assistante qualité.<br />
14/01/11 – Léona de Anthony LARCHER,<br />
employé de restauration et de Virginie BOR-<br />
JON, employée d'entreprise.<br />
14/01/11 – Solan de Tony ROGER, cariste<br />
et de Loïs MARGUIER, coiffeuse.<br />
15/01/11 – Jimmy de Cyril MEUNIER, boucher<br />
et de Céline JACQUOT, aide-soignante.<br />
16/01/11 – Soane-Malia-Viane de Savelio<br />
TAUFANA, militaire et de Aneymone TUI-<br />
FUA, étudiante.<br />
16/01/11 – Büsra de Hilal KARAPINAR, plaquiste<br />
et de Serpil AYKÖSE, intérimaire.<br />
17/01/11 – Lyana de Yannick MANENTI,<br />
é<strong>le</strong>ctricien et de Christel<strong>le</strong> FOURNIER, aide<br />
à domici<strong>le</strong>.<br />
17/01/11 – Jayson de Sébastien PAGE,<br />
dépanneur multiservices et de Anouck CHE-<br />
SAUX, aide à domici<strong>le</strong>.<br />
17/01/11 – Sacha de Olivier GUILLAUME,<br />
pâtissier et de Vanessa JEANNIN, assistante<br />
maternel<strong>le</strong>.<br />
18/01/11 – Lohan de Jérôme SIMONIN,<br />
comptab<strong>le</strong> et de Marjorie MASTIN, opératrice.<br />
18/01/11 – Aude de <strong>La</strong>urent VUILLEMIN,<br />
employé et de Apolline MICHEL, infirmière.<br />
19/01/11 – Élias de Hervé ROUÈCHE, ingénieur<br />
en environnement et de Sarah SAGET,<br />
conseillère principa<strong>le</strong> d'éducation.<br />
18/01/11 – E<strong>le</strong>na de Pierre-Alain MAGEL-<br />
LI, carrossier et de <strong>La</strong>etitia DICHAMP, cuisinière.<br />
19/01/11 – Lizon de Jean-Char<strong>le</strong>s ROUS-<br />
SEY, agriculteur et de Juliette TRACHSEL,<br />
psychologue.<br />
19/01/11 – Alice de Samuel TEPPATI,<br />
employé en horlogerie et de Dorothée<br />
LICOUR, ouvrière en horlogerie.<br />
19/01/11 – Mathis de Guillaume LAZZE-<br />
RONI, rég<strong>le</strong>ur et de Maud RENAUD, horlogère.<br />
20/01/11 – Axel de Christophe D'HOUTAUD,<br />
technicien méthodes et de Karine BER-<br />
NARD, agent pô<strong>le</strong> emploi.<br />
20/01/11 – Marie-Océane de Jerôme<br />
DEBAS, militaire et de Hélène BERRIER,<br />
sans profession.<br />
20/01/11 – Lorenzo de A<strong>le</strong>xis FROISSART,<br />
responsab<strong>le</strong> d'agence et de Mélanie<br />
TAILLARD, agent des services hospitaliers.<br />
21/01/11 – Nolan de Jérôme MODOUX,<br />
technicien plasturgie et de Sandrine JORIOT,<br />
assistante commercia<strong>le</strong>.<br />
21/01/11 – Éline de Pierre BESSERER, militaire<br />
et de Elodie MOUCHET, horlogère.<br />
21/01/11 – Emina de Said AVDIC, maçon<br />
et de Sanela HABIBIC, opérateur de production.<br />
21/01/11 – Maëlys de Carlos DA SILVA PIN-<br />
TO, polisseur et de Mandy SEGUIN, opératrice<br />
de production.<br />
21/01/11 – Bastien de Romuald POIRET,<br />
ramasseur de lait et de Audrey GRAND-<br />
JEAN, infirmière.<br />
22/01/11 – Aliénor de Amaury AMELINE<br />
DE CADEVILLE, cadre logistique et de<br />
Bénédicte VARNEROT, employée de commerce.<br />
22/01/11 – Camil<strong>le</strong> de A<strong>le</strong>xandre TARRY,<br />
opérateur rég<strong>le</strong>ur et de Elisabeth KWAS-<br />
NIEWSKI, employée de commerce.<br />
22/01/11 – Claire de A<strong>le</strong>xandre TARRY, opérateur<br />
rég<strong>le</strong>ur et de Elisabeth KWAS-<br />
NIEWSKI, employée de commerce.<br />
À Pontarlier, deux sal<strong>le</strong>s sont équipées de la télémédecine. Le docteur Francis Val<strong>le</strong>t<br />
est relié en direct avec <strong>le</strong> service de neurochirurgie de Besançon.<br />
utilise cet équipement inventé<br />
par la société bisontine “Covalia”<br />
dans 5 % des cas. “En moyenne,<br />
la caméra sert une fois par<br />
semaine”, calcu<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong> docteur<br />
8 000<br />
télédiagnostics<br />
ont été établis.<br />
Francis Val<strong>le</strong>t.<br />
<strong>La</strong> technologie<br />
au service du<br />
médical, voilà<br />
un principe qui<br />
pourrait sauver<br />
<strong>le</strong>s hôpitaux<br />
régionaux<br />
“car nous pouvons<br />
désormais<br />
22/01/11 – Yoan de Jérôme BOURGEOIS,<br />
agriculteur et de Emmanuel<strong>le</strong> BENETRUY,<br />
employée commercia<strong>le</strong>.<br />
22/01/11 – Zoé de Philippe TOURNIER,<br />
menuisier et de Caroline REDARD, infirmière.<br />
22/01/11 – Kévin de Johanna BOUCHE-<br />
RON, sans profession.<br />
22/01/11 – Henri de Jean-François HUOT-<br />
MARCHAND, commerçant et de Dominique<br />
RAVIER, secrétaire commercia<strong>le</strong>.<br />
22/01/11 – Eytan de Yoann CLERGET, chauffeur<br />
livreur et de Elodie TISSOT, vendeuse.<br />
23/01/11 – Nathan de Lionel TRABICHET,<br />
responsab<strong>le</strong> maintenance et de Stéphanie<br />
POULINET, opératrice.<br />
24/01/11 – Victorine de Sébastien ROGEON,<br />
commerçant et de Maryline FLEURY, militaire.<br />
24/01/11 – Léa de Judicaël MOUSSEL,<br />
magasinier et de Bénédicte WEST, vendeuse.<br />
24/01/11 – Priscilya de Julien BETTONI,<br />
sans profession et de <strong>La</strong>ëtitia BARATTO,<br />
sans profession.<br />
24/01/11 – Cé<strong>le</strong>stine de Antoine RYSER,<br />
ouvrier et de Delphine BEZ, comptab<strong>le</strong>.<br />
25/01/11 – Lola de Jérôme FAYOLLE, paysagiste<br />
et de Emilie DUCRAY, opératrice<br />
en horlogerie.<br />
24/01/11 – Mathis de Ludovic CAILLERET,<br />
agent de montage et de Stéphanie CARON,<br />
sans profession.<br />
25/01/11 – Lenny de Cyril BOUSSON, intérimaire<br />
et de Julie NEULLAS, aide-soignante.<br />
25/01/11 – Ninon de Stéphane CERF, cuisinier<br />
et de Marlène BRESSAND, serveuse.<br />
25/01/11 – Naël de Yannick BLONDEAU,<br />
ingénieur informatique et de Aurélie BOILLOT,<br />
conseillère en emploi-formation.<br />
25/01/11 – Rayane de Zakaria NAOUI, opérateur<br />
et de Saloua DERZI, sans profession.<br />
26/01/11 – Titouan de Régis FERREUX,<br />
agriculteur et de Claire VANOTTI, comptab<strong>le</strong>.<br />
26/01/11 – Louise de Brice MARTY, ingénieur<br />
conception et développement et de<br />
Agnès PIPIEN, allocataire monitrice.<br />
25/01/11 – Marine de Emmanuel LAITHIER,<br />
conducteur d'engins et de Lydie LE SAUS-<br />
SE, hôtesse de caisse.<br />
26/01/11 – Anaïs de Cyril CAILLE, sans<br />
profession et de Yasmine HURIOT, pharmacienne.<br />
“thrombolyser” <strong>le</strong>s patients.<br />
C’était interdit auparavant car<br />
réservé à l’unité de neurologie<br />
de Besançon” précise Francis<br />
Val<strong>le</strong>t.<br />
Concrètement, <strong>le</strong> délai pour<br />
détruire un caillot est de moins<br />
de 3 heures Souvent, il flirtait<br />
avec la limite lorsque <strong>le</strong> patient<br />
devait rejoindre la capita<strong>le</strong> comtoise.<br />
Aujourd’hui, Pontarlier<br />
utilise ce traitement d’urgence<br />
en vue d’améliorer <strong>le</strong> pronostic<br />
fonctionnel et vital.<br />
Outre <strong>le</strong> temps précieux, une<br />
économie est réalisée sur <strong>le</strong><br />
26/01/11 – Louna de Olivier GIBOULET,<br />
pilote d'installation automatisée et de Heidi<br />
KUPFER, auxiliaire de vie.<br />
26/01/11 – Anaïs de David BRAUD, aide<br />
fromager et de Aurélie PAGNIEZ, employée<br />
commercia<strong>le</strong>.<br />
27/01/11 – Eloïse de David PLAISIR, livreur<br />
et de Gaël<strong>le</strong> VALLET, sans profession.<br />
27/01/11 – Jeanne de Didier MORNICO,<br />
menuisier charpentier et de Céline MOREL,<br />
professeur des éco<strong>le</strong>s.<br />
26/01/11 – Samuel de Gaëtan ELISABE-<br />
TH, é<strong>le</strong>ctricien et de Sonia RIFFLART, cadre<br />
infirmière.<br />
28/01/11 – Diégo de Javier VILLAR, polisseur<br />
et de Sabrina DERIAZ, sans profession.<br />
DÉCÈS<br />
31/12/10 – Jeanne REMONNAY, 81 ans,<br />
retraitée, domiciliée à Maisons-du-Bois-<br />
Lièvremont (Doubs), épouse de Pierre<br />
VUILLEMIN.<br />
02/01/11 – Simone OBERTINO, 85 ans,<br />
retraitée, domiciliée à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />
(Doubs), veuve de Jean POUX-<br />
BERTHE.<br />
03/01/11 – Geneviève SALOMON, 96 ans,<br />
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />
veuve de Vincent PEDROCCA.<br />
04/01/11 – Gaston BERTIN, 85 ans, artisan<br />
menuisier retraité, domicilié à Pontarlier<br />
(Doubs), époux de Michel<strong>le</strong> BOURDIN.<br />
06/01/11 – Michel PUJOL, 87 ans, retraité,<br />
domicilié à Champagno<strong>le</strong> (Jura), époux<br />
de Colombe DODANE.<br />
07/01/11 – Suzanne DROZ-VINCENT, 80<br />
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />
veuve de Pierre PARROD.<br />
07/01/11 – André MONNET, 83 ans, retraité,<br />
domicilié à Pontarlier (Doubs).<br />
08/01/11 – Sü<strong>le</strong>yman YÜKSEL, 70 ans,<br />
retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux<br />
de Fatma ISIK.<br />
11/01/11 – Vital PERRET, 92 ans, retraité,<br />
domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de<br />
Andrée REVERTEGAT.<br />
11/01/11 – Jean DE GIORGI, 89 ans, retraité,<br />
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux<br />
de Juliette BOUTHIAUX.<br />
12/01/11 – Marie-Made<strong>le</strong>ine DRUHEN, 80<br />
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />
veuve de Jean FAIVRE.<br />
12/01/11 – Serge PARRIAUX, 84 ans, retraité,<br />
domicilié à Frasne (Doubs), époux de<br />
Jeannine PONCET.<br />
transfert des malades : depuis<br />
2001, 8 000 télédiagnostics ont<br />
été établis en Franche-Comté.<br />
Au total, seuls 40 % des patients<br />
ont été transférés vers Besançon,<br />
soit 30 % de moins<br />
qu’auparavant.<br />
À Pontarlier, deux personnes<br />
ont bénéficié de la thrombolyse,<br />
dont une jeune patiente<br />
demeurant à Morteau victime<br />
d’un A.V.C. Sans ce diagnostic<br />
et une prise en charge rapide,<br />
el<strong>le</strong> serait - sans doute - paralysée<br />
à vie. ■<br />
E.Ch.<br />
12/01/11 – Edmond BARTHOD-MICHEL,<br />
78 ans, retraité, domicilié à Aubonne (Doubs),<br />
époux de Berthe SANCEY-RICHARD.<br />
12/01/11 – Irène MONIOT, 78 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve<br />
de Gérard BARTHOULOT.<br />
13/01/11 – Jean HERVET, 78 ans, retraité,<br />
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de<br />
Brigitte BONNET.<br />
16/01/11 – André OEUVRARD, 82 ans,<br />
retraité, domicilié à Chasnans (Doubs) époux<br />
de Michel<strong>le</strong> BONNEFOY.<br />
16/01/11 – Jean-Pierre BOYÉ, 65 ans, retraité,<br />
domicilié à Sombacour (Doubs) époux<br />
de Simone BAUD.<br />
17/01/11 – Céci<strong>le</strong> BULLE, 84 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Les Fourgs (Doubs) veuve<br />
de Georges MARGUET.<br />
17/01/11 – Félix SERRETTE, 79 ans, maçon<br />
retraité, domicilié à Mignovillard (Jura) époux<br />
de Nico<strong>le</strong> MELET.<br />
18/01/11 – Léon CHAUVIN, 81 ans, agriculteur<br />
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)<br />
célibataire.<br />
19/01/11 – Angé<strong>le</strong> MOYSE, 94 ans, retraité,<br />
domiciliée à <strong>La</strong> Chenalotte (Doubs) veuve<br />
de Roger ROMAIN.<br />
18/01/11 – Marie DUBREZ, 84 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Rochejean (Doubs) veuve<br />
de Louis MELET.<br />
20/01/11 – Renée BRÉANT, 79 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve<br />
de Jean CLAUS.<br />
22/01/11 – Jeanne VALION, 83 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Dompierre-<strong>le</strong>s-Til<strong>le</strong>uls<br />
(Doubs), épouse de Paul VIEILLE.<br />
23/01/11 – Marie-Thérèse CHOPARD, 86<br />
ans, retraitée, domiciliée à Pierrefontaine<strong>le</strong>s-Varans<br />
(Doubs), veuve de Vital PÉPIOT.<br />
24/01/11 – Ginette COURTOIS, 83 ans,<br />
retraitée, domiciliée Nods (Doubs), veuve<br />
de Marcel LANCHY.<br />
24/01/11 – Edith LÉPEULE, 83 ans, retraitée,<br />
domiciliée à Frasne (Doubs), célibataire.<br />
24/01/11 – Clère TOCHOT, 87 ans, retraitée,<br />
domiciliée à <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong> (Doubs),<br />
veuve de René ROGEBOZ.<br />
23/01/011 – Jean-Michel GOSLIN, 62 ans,<br />
peintre en bâtiment, domicilié à Pontarlier<br />
(Doubs), époux de Caro<strong>le</strong> GOUDRY.<br />
27/01/11 – Antoine RAMIS, 72 ans, ancien<br />
commerçant, domicilié à Pontarlier (Doubs),<br />
époux de Monique ROUX.
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2010 PONTARLIER 9<br />
SANTÉ Enfants et jeunes adultes<br />
<strong>La</strong> rougeo<strong>le</strong> se réveil<strong>le</strong><br />
dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />
Alors qu’on ne recensait que quelques cas de rougeo<strong>le</strong><br />
en Franche-Comté en 2007, 235 personnes ont<br />
déclaré la maladie depuis <strong>le</strong> mois de septembre.<br />
Le virus se propage, en particulier dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />
On croyait la maladie en sommeil.<br />
Or, depuis deux ans, el<strong>le</strong> se<br />
réveil<strong>le</strong>. Les autorités sanitaires<br />
nationa<strong>le</strong>s observent que <strong>le</strong><br />
nombre de cas de rougeo<strong>le</strong> ne cesse<br />
d’augmenter. En 2008, 600 personnes<br />
ont déclaré la maladie en France, 1 500<br />
en 2009 et 3 000 en 2010 ! “Depuis miseptembre,<br />
nous sommes à plus de 250<br />
cas en Franche-Comté” indique <strong>le</strong> docteur<br />
Josette Baverel, responsab<strong>le</strong> du<br />
département veil<strong>le</strong> et a<strong>le</strong>rtes à l’agence<br />
régiona<strong>le</strong> de santé (A.R.S). Par comparaison,<br />
en 2007, 40 cas seu<strong>le</strong>ment étaient<br />
dénombrés sur l’ensemb<strong>le</strong> des régions<br />
Bourgogne et Franche-Comté.<br />
C’est net, <strong>le</strong> virus se propage.Tout aurait<br />
commencé à la suite d’un rassemb<strong>le</strong>ment<br />
de jeunes venus de toute l’Europe<br />
à Taizé auquel participaient 240 francs-<br />
comtois. Après s’être cantonné à Besançon<br />
et dans <strong>le</strong> Grand Besançon, <strong>le</strong> virus<br />
s’invite dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, colporté<br />
notamment par des lycéens scolarisés<br />
la semaine dans la capita<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong> et<br />
qui rentrent chez eux <strong>le</strong><br />
week-end.“Il circu<strong>le</strong> avec<br />
d’autant plus de facilité<br />
que toute une partie de<br />
la population n’est pas<br />
vaccinée et qu’el<strong>le</strong> est<br />
réceptive à ce virus à fort<br />
degré de contagiosité”<br />
complète Agnès Jeannot,<br />
médecin de santé<br />
publique à l’A.R.S.<br />
Les autorités sanitaires<br />
invitent donc chacun<br />
d’entre nous à ouvrir son<br />
carnet de santé pour fai-<br />
CONTENTIEUX Un curieux imbroglio<br />
“Il y a de quoi<br />
péter un plomb”<br />
Installée à son compte, Isabel<strong>le</strong> Croissant est en lutte depuis<br />
plusieurs années contre <strong>le</strong> Régime Social des Indépendants<br />
auquel el<strong>le</strong> est affiliée. El<strong>le</strong> avoue que <strong>le</strong>s cafouillages successifs<br />
de cet organisme qui lui réclame des cotisations,<br />
à tort semb<strong>le</strong>-t-il, la poussent à bout.<br />
Isabel<strong>le</strong> Croissant en a ras-<strong>le</strong>-bol, exaspérée<br />
par <strong>le</strong> contentieux qui l’oppose depuis<br />
plusieurs années maintenant au Régime<br />
Social des Indépendants (R.S.I.) auquel<br />
el<strong>le</strong> est affiliée. Hypnothérapeute de profession,<br />
installée à Pontarlier, el<strong>le</strong> peste contre<br />
cet organisme dont el<strong>le</strong> attend toujours qu’il<br />
régularise sa situation. Comme plus de 4 millions<br />
de chefs d’entreprises indépendants (dont<br />
<strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s artisans) en France,<br />
el<strong>le</strong> cotise à cette caisse de sécurité socia<strong>le</strong>.<br />
“Je ne suis pas contre <strong>le</strong> fait de payer des charges<br />
socia<strong>le</strong>s qui sont obligatoires. En revanche, je<br />
ne veux pas payer plus que je ne dois” dit-el<strong>le</strong>.<br />
C’est bien ça <strong>le</strong> problème. Le R.S.I. l’a mise en<br />
demeure, à tort semb<strong>le</strong>-t-il, de s’acquitter de<br />
cotisations de plusieurs milliers d’euros qui<br />
ne correspondent pas à son activité.<br />
Un dysfonctionnement qui prend visib<strong>le</strong>ment<br />
sa source dès 2005, date à laquel<strong>le</strong> Isabel<strong>le</strong><br />
Croissant s’est installée à son compte.À l’époque,<br />
<strong>le</strong>s services du R.S.I. “ne sachant pas trop où<br />
répertorier l’activité<br />
“Tout<br />
dérape à<br />
nouveau.”<br />
d’hypnothérapeute” l’ont enregistré<br />
dans deux caisses : cel<strong>le</strong><br />
des professions libéra<strong>le</strong>s et<br />
cel<strong>le</strong> des commerçants. Déclarée<br />
deux fois, el<strong>le</strong> devait payer<br />
deux fois ses cotisations. Quand<br />
la procédure se met en marche,<br />
quelques clics informatiques<br />
ne suffisent pas à l’arrêter. “En<br />
2009, je suis allé voir <strong>le</strong> Médiateur<br />
de la République avec mon<br />
avocat pour que ma situation<br />
“Plus de<br />
250 cas en<br />
Franche-<br />
Comté.”<br />
soit régularisée” raconte Isabel<strong>le</strong> Croissant.<br />
Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s services du Régime Social des<br />
Indépendants reconnaîtront “une erreur<br />
d’aiguillage” qu’ils rectifieront dans la foulée.<br />
Tout paraissait être rentré dans l’ordre. “Mais<br />
en septembre 2010, je suis à nouveau taxée au<br />
titre de profession libéra<strong>le</strong>” alors que son activité<br />
relève exclusivement du régime commercial.<br />
Ce qui est plus curieux encore, c’est<br />
qu’el<strong>le</strong> découvre par hasard qu’el<strong>le</strong> a été radiée<br />
du R.S.I. Isabel<strong>le</strong> Croissant fait une nouvel<strong>le</strong><br />
fois intervenir son avocate. “Au lieu de réactiver<br />
mon compte, <strong>le</strong> R.S.I. en a créé un nouveau.<br />
Je suppose qu’aujourd’hui, pour la même activité,<br />
je suis déclarée deux fois au titre commercial<br />
et une fois au titre de profession libéra<strong>le</strong>.<br />
Franchement, il y a de quoi péter un plomb.<br />
À chaque fois qu’on pensait que tout était réglé<br />
et que j’allais repartir sur de bonnes bases, tout<br />
dérape à nouveau.” Contactée par nos soins,<br />
l’antenne régiona<strong>le</strong> du R.S.I. basée à Éco<strong>le</strong>-<br />
Va<strong>le</strong>ntin n’a pas souhaité commenter cet imbroglio.<br />
Depuis qu’el<strong>le</strong> a reçu la visite d’un huissier,<br />
Isabel<strong>le</strong> Croissant a pris un nouveau coup au<br />
moral. Le courrier du R.S.I. qu’el<strong>le</strong> a réceptionné<br />
en date du 6 janvier 2011, dans <strong>le</strong>quel<br />
cet organisme reconnaît des torts, ne suffit<br />
pas à lui redonner <strong>le</strong> sourire. El<strong>le</strong> doute de la<br />
capacité du R.S.I. à régulariser une bonne fois<br />
pour toutes sa situation. Le député Jean-Marie<br />
Binétruy s’est saisi du dossier et a demandé<br />
qu’il soit rapidement régularisé. ■<br />
T.C.<br />
Pour Agnès Jeannot et Josette Baverel de l’A.R.S.,<br />
la vaccination est <strong>le</strong> seul moyen de prévention de la rougeo<strong>le</strong>.<br />
re <strong>le</strong> point sur l’état de ses vaccinations,<br />
cel<strong>le</strong>s de la famil<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> cas échéant de<br />
procéder aux mises à jour nécessaires.<br />
Les populations <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>s sont<br />
<strong>le</strong>s enfants, <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents et <strong>le</strong>s adultes<br />
jusqu’à 30 ans. Les femmes enceintes<br />
doivent éga<strong>le</strong>ment faire<br />
preuve de vigilance.<br />
Le vaccin n’est pas obligatoire<br />
mais il est<br />
recommandé. Les<br />
médecins généralistes<br />
ont du mal à faire passer<br />
<strong>le</strong> message auprès<br />
de patients. “Ils ont<br />
tendance à reléguer la<br />
rougeo<strong>le</strong> au rang des maladies infanti<strong>le</strong>s<br />
bénignes” déplore un médecin généraliste<br />
du Haut-Doubs pontissalien. Mais<br />
cette pathologie ne s’arrête pas toujours<br />
à de la fièvre et à des poussées de plaques<br />
rouges sur <strong>le</strong> corps. El<strong>le</strong> peut entraîner<br />
de graves complications “pulmonaires,<br />
neurologiques, pouvant al<strong>le</strong>r jusqu’au<br />
décès (1 à 3 pour 1 000 cas)” rappel<strong>le</strong><br />
Josette Baverel qui ajoute : “Si une personne<br />
a été en contact avec un cas de<br />
rougeo<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> peut se faire vacciner dans<br />
<strong>le</strong>s 72 heures.”<br />
En 2010, avant Noël, trois personnes<br />
ont été hospitalisées en service de médecine<br />
à l’hôpital de Pontarlier, et deux<br />
enfants en pédiatrie. ■<br />
EN BREF<br />
Cabaret<br />
L’A.C.I. de l’Eau Vive<br />
(association culturel<strong>le</strong><br />
Intercommuna<strong>le</strong> de<br />
l’eau Vive) propose<br />
une soirée cabaret en<br />
deux temps à Vaux-et-<br />
Chantegrue <strong>le</strong> samedi<br />
26 mars à 20 h 30<br />
précises.<br />
Démonstration de<br />
danse par coup<strong>le</strong><br />
(salsa, samba, du<br />
rock et n’roll…) avec<br />
Itiner’danse, puis une<br />
heure de chansons<br />
françaises (Boby<br />
<strong>La</strong>pointe, Brel,<br />
Piaf…) avec <strong>le</strong>s<br />
Diablotines (voix et<br />
piano). Rens.<br />
03 81 49 86 41.<br />
Loto<br />
Aux Fourgs,<br />
dimanche 20 février à<br />
20 h 30, loto de l’Écho<br />
du Vourbey (chœur<br />
d’hommes des Fourgs)<br />
à la sal<strong>le</strong> des<br />
associations.<br />
Nombreux lots.<br />
Col<strong>le</strong>ctions<br />
Samedi 26 et<br />
dimanche 27 février à<br />
la sal<strong>le</strong> des fêtes de<br />
Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c, grande<br />
fête du timbre et<br />
bourse des<br />
col<strong>le</strong>ctionneurs avec<br />
30 euros à gagner<br />
toutes <strong>le</strong>s heures.<br />
Entrée libre.<br />
Exposition de timbres<br />
et cartes posta<strong>le</strong>s de<br />
Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c. Rens.<br />
03 81 68 40 21.
10 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
PONTARLIER ET ENVIRONS<br />
PONTARLIER Craintes d’engorgement à la gare<br />
Dédouanement : encore quelques incertitudes à déclarer<br />
“On a préféré<br />
rapatrier nos<br />
services<br />
export dans<br />
nos locaux<br />
aux Grands-<br />
Planchants<br />
car <strong>le</strong> loyer<br />
proposé sur <strong>le</strong><br />
site S.L.B.O.<br />
nous semblait<br />
trop é<strong>le</strong>vé”,<br />
explique<br />
Jean-Philippe<br />
Blondeau<br />
d’A.T.M.<br />
LA CLUSE-ET-MIJOUX Hommage à Pierre Guy<br />
Mort pour la paix en Corée<br />
Après la libération de Pontarlier, Pierre Guy aurait pu reprendre son travail à<br />
l’exploitation agrico<strong>le</strong> familia<strong>le</strong> de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Il a préféré suivre un parcours<br />
militaire qui lui coûtera la vie, en Corée lors de la batail<strong>le</strong> de Twin Tunnels.<br />
Sa sœur, Jeanne Terraz, lui rend hommage, tout juste soixante ans après sa mort.<br />
Le temps n’a pas altéré l’admiration<br />
que porte Jeanne Terraz à son<br />
frère Pierre Guy. Il y a tout juste<br />
soixante ans, <strong>le</strong> 1 er février 1951, <strong>le</strong><br />
jeune caporal du Bataillon Français<br />
de l’O.N.U. était tué en Corée lors de<br />
la batail<strong>le</strong> de Twin Tunnels. Il avait<br />
25 ans. Ce garçon de <strong>La</strong> Cluse-et-<br />
Mijoux faisait partie des volontaires<br />
engagés dans cette guerre qui opposa<br />
jusqu’en 1953 la Corée du Nord<br />
soutenue par la République Populaire<br />
de Chine et la Russie, à la Corée<br />
du Sud, sous influence occidenta<strong>le</strong>.<br />
“C’était un battant. Il s’était engagé<br />
jeune dans l’armée. S’il n’avait pas été<br />
tué en Corée, il serait probab<strong>le</strong>ment<br />
parti ensuite en Algérie. Il est mort<br />
mais il a vécu la vie qu’il souhaitait.<br />
Toute sa vie il aura œuvré pour la liberté<br />
des peup<strong>le</strong>s” estime Jeanne Terraz.<br />
Avec sa sœur Anne-Marie Comte, el<strong>le</strong><br />
a retracé <strong>le</strong> parcours militaire de ce<br />
frère, l’aîné d’une fratrie de sept<br />
enfants. Un frère qui dès l’âge de dix<br />
ans, devint soutien de famil<strong>le</strong> à la suite<br />
du décès accidentel du père. “Il était<br />
à la ferme <strong>le</strong> matin avant d’al<strong>le</strong>r à<br />
l’éco<strong>le</strong>. Il assumait <strong>le</strong>s démarches administratives<br />
pour épau<strong>le</strong>r notre maman”<br />
raconte Jeanne Terraz de quatre ans<br />
sa cadette.<br />
À 16 ans, Pierre Guy rejoint la résistance.<br />
Dénoncé comme détenteur<br />
d’arme, il échappe de<br />
justesse au poteau<br />
d’exécution. Comme<br />
beaucoup d’autres<br />
jeunes de sa génération,<br />
il était prêt à braver<br />
<strong>le</strong> danger pour<br />
déstabiliser l’occupant<br />
au péril de sa vie. Le<br />
garçon a même aidé à<br />
passer en suisse un<br />
soldat alsacien, déserteur<br />
de l’armée al<strong>le</strong>mande,<br />
évadé des<br />
geô<strong>le</strong>s de Pontarlier.<br />
“Ensuite, avec un grou-<br />
“Il a vécu<br />
la vie qu’il<br />
souhaitait.”<br />
pe de résistants il a participé à la<br />
batail<strong>le</strong> du <strong>La</strong>rmont. Il était agent de<br />
liaison” raconte Jeanne Terraz. Le<br />
5 septembre 1944, jour de la libération<br />
de Pontarlier, Pierre Guy était<br />
présent. Il aurait pu en rester là,<br />
reprendre sa vie d’agriculteur à <strong>La</strong><br />
Cluse-et-Mijoux.<br />
Mais porté par l’enthousiasme du<br />
moment, il a préféré rejoindre la première<br />
armée française conduite par<br />
<strong>le</strong> général De <strong>La</strong>ttre de Tassigny avec<br />
laquel<strong>le</strong> il ira jusqu’en Al<strong>le</strong>magne où<br />
il sera b<strong>le</strong>ssé à l’épau<strong>le</strong> droite par un<br />
éclat d’obus, avant d’être fait prisonnier<br />
<strong>le</strong> 3 décembre 1944. Il s’évade,<br />
mais il est à nouveau kidnappé <strong>le</strong><br />
24 avril 1945. <strong>La</strong> mairie de <strong>La</strong> Cluseet-Mijoux<br />
reçoit alors un acte de décès<br />
du soldat Guy. Pour l’administration,<br />
<strong>le</strong> militaire porté disparu est mort<br />
alors qu’il est détenu en Al<strong>le</strong>magne.<br />
Libéré <strong>le</strong> 16 mai 1945, il rejoint son<br />
régiment basé sur l’î<strong>le</strong> d’Elbe et<br />
embarque quelques mois plus tard<br />
pour l’Indochine où il participe à la<br />
batail<strong>le</strong> de Hué. “Il est revenu en France<br />
en 1948 avant d’entrer dans la police<br />
à Paris” se souvient Jeanne Terraz.<br />
Rien ne l’obligeait à rejoindre <strong>le</strong><br />
Bataillon Français de l’O.N.U. en partance<br />
pour la Corée. Cette ultime<br />
échappée héroïque lui coûtera la vie.<br />
Le 1 er février 1951, lors des vio<strong>le</strong>nts<br />
combats de Twin Tunnels, alors que<br />
sa mitrail<strong>le</strong>use est enrayée, une bal<strong>le</strong><br />
chinoise“lui fracasse la tête.” L’histoire<br />
a voulu qu’à cinq cents mètres de lui,<br />
<strong>le</strong> soldat Salvi originaire de Frasne<br />
connaisse <strong>le</strong> même sort.<br />
Pierre Guy fut d’abord enseveli au<br />
cimetière des Nations Unies de Taigut.<br />
Son corps sera rapatrié en France<br />
sur proposition du Général Douglas<br />
MacArthur qui commandait <strong>le</strong>s<br />
opérations en Corée, et inhumé avec<br />
<strong>le</strong>s honneurs militaires au cimetière<br />
de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Le Général<br />
américain écrira à la famil<strong>le</strong> Guy à<br />
propos de Pierre : “Je suis convaincu<br />
que <strong>le</strong> dévouement qu’il apportait au<br />
devoir au prix de tout ce qu’il tenait<br />
pour cher hâtera <strong>le</strong> jour où l’agression<br />
bruta<strong>le</strong> disparaîtra de la surface de<br />
la terre et où <strong>le</strong>s hommes libres vivront<br />
ensemb<strong>le</strong> dans l’harmonie et dans la<br />
paix.” Ce courrier est soigneusement<br />
consigné dans <strong>le</strong>s archives familia<strong>le</strong>s.<br />
3 200 soldats français volontaires sont<br />
partis se battre en Corée. 1 008 ont<br />
été b<strong>le</strong>ssés et 263 ont été tués. Le premier<br />
grand conflit d’après-guerre qui<br />
engagea <strong>le</strong>s premiers casques b<strong>le</strong>us<br />
aura duré trois ans et fit un million<br />
de morts au total. ■<br />
T.C.<br />
Le rapatriement des opérations commercia<strong>le</strong>s<br />
sur Pontarlier est effectif depuis <strong>le</strong><br />
1er février, ce qui ne va pas sans susciter<br />
quelques craintes chez <strong>le</strong>s transitaires.<br />
Il n’y aura pas une seu<strong>le</strong> et<br />
même plate-forme de dédouanement<br />
avec tous <strong>le</strong>s opérateurs<br />
sur un même site, comme<br />
cela avait été envisagé à<br />
l’annonce de la fermeture des<br />
opérations commercia<strong>le</strong>s françaises<br />
au poste-frontière de Vallorbe.<br />
<strong>La</strong> société A.T.M. n’a pas<br />
rejoint <strong>le</strong>s autres transitaires<br />
désormais regroupés sur <strong>le</strong> site<br />
S.L.B.O. rue Arago. Pas de conflit<br />
latent mais une simp<strong>le</strong> question<br />
financière. “Le montant du<br />
loyer nous semblait trop é<strong>le</strong>vé.<br />
D’autant plus qu’on était déjà<br />
installé aux Grands-Planchants<br />
où l’on a rapatrié nos déclarants<br />
à l’export. L’impact sur la circulation<br />
est identique car <strong>le</strong>s<br />
camions n’entrent pas en vil<strong>le</strong><br />
que ce soit en passant chez nous<br />
ou sur <strong>le</strong> site S.L.B.O.”, justifie<br />
sans animosité Jean-Philippe<br />
Blondeau d’A.T.M.<br />
L’entreprise maintient bien<br />
entendu son bureau import à<br />
Vallorbe. Les Suisses envisagent<br />
aussi la fermeture des opérations<br />
commercia<strong>le</strong>s qui<br />
seraient déplacées sur la plate-forme<br />
douanière de Chavornay.<br />
Contrairement aux Français,<br />
ils ne mettent pas la<br />
charrue avant <strong>le</strong>s bœufs. “Cela<br />
évite <strong>le</strong>s tensions de se retrouver<br />
dans une situation subie”,<br />
souligne Florent <strong>La</strong>nguillaume,<br />
<strong>le</strong> directeur régional de S.L.B.O.<br />
Le transitaire pontissalien a<br />
investi dans l’aménagement de<br />
cellu<strong>le</strong>s louées aux autres<br />
agences à savoir : Gondrand,<br />
D.S.V. et Henriot. “Il en reste<br />
une de 150 m 2 destinée à<br />
accueillir <strong>le</strong> service commercial<br />
des douanes actuel<strong>le</strong>ment basé<br />
à la gare”, suggère Florent <strong>La</strong>n-<br />
guillaume. Un<br />
transfert est à<br />
l’étude. “On trouverait<br />
cela très<br />
pratique pour<br />
tout <strong>le</strong> monde.<br />
Mais cette décision<br />
ne nous<br />
appartient pas.<br />
C’est France<br />
Domaines qui<br />
donnera <strong>le</strong> feu<br />
vert ou pas”,<br />
confirme Serge<br />
Noé, du service<br />
de la communication<br />
de la<br />
Direction Régiona<strong>le</strong><br />
des<br />
A.T.M. n’a<br />
pas rejoint<br />
<strong>le</strong>s autres<br />
transitaires.<br />
Douanes. Une hypothèse qui ne<br />
déplairait pas à Jean-Philippe<br />
Blondeau. “Sinon <strong>le</strong>s choses risquent<br />
de se compliquer au niveau<br />
du volume de trafic à la gare où<br />
devront s’arrêter chaque jour<br />
des centaines de camion pour<br />
faire viser <strong>le</strong>urs documents de<br />
transit.” Le responsab<strong>le</strong> d’A.T.M.<br />
évoque d’autres problèmes en<br />
lien avec <strong>le</strong> flux import. “Le transit<br />
sur Pontarlier va générer des<br />
formalités supplémentaires de<br />
22 euros que nous ne pourrons<br />
pas répercuter à nos clients sous<br />
peine de <strong>le</strong>s perdre. Second souci<br />
: dans <strong>le</strong> cas d’une visite, il<br />
sera impossib<strong>le</strong> pour un camion<br />
passant à 17 h 30 à Vallorbe de<br />
rejoindre Pontarlier avant la<br />
fermeture des bureaux de la<br />
douane à 18 heures Comme il<br />
sera confronté au bouchon de la<br />
Cluse, il n’aura pas d’autre solution<br />
que de rester une nuit sur<br />
Pontarlier.” Et <strong>le</strong> temps c’est de<br />
l’argent dans <strong>le</strong> transport comme<br />
ail<strong>le</strong>urs. ■<br />
F.C.<br />
Jeanne<br />
Terraz, la sœur<br />
de Pierre Guy :<br />
“Toute sa vie il<br />
a œuvré pour<br />
la liberté des<br />
peup<strong>le</strong>s.”
PONTARLIER ET ENVIRONS<br />
TERROIR Une bel<strong>le</strong> campagne 2010-2011<br />
<strong>La</strong> crème des mont d’or<br />
<strong>La</strong> fruitière des Longevil<strong>le</strong>s-Mont d’Or a remporté<br />
<strong>le</strong> 24 ème concours interprofesionnel du mont d’or<br />
A.O.C. organisé <strong>le</strong> 28 janvier à Métabief.<br />
Une victoire qui s’inscrit dans <strong>le</strong> cadre d’une<br />
campagne 2010-2011 encourageante.<br />
<strong>La</strong>victoire fut indécise. Aucun des 10<br />
mont d’or ne sortait vraiment du lot.<br />
Ils étaient 4 fina<strong>le</strong>ment à se distinguer.<br />
Le jury a longtemps hésité avant<br />
de savoir s’il décernait 2 médail<strong>le</strong>s d’or,<br />
d’argent ou de bronze.<br />
Après discussion, décision était fina<strong>le</strong>ment<br />
prise de respecter la logique du<br />
classement. <strong>La</strong> fruitière des Longevil<strong>le</strong>s-<br />
Mont-d’Or décroche donc la victoire à la<br />
grande satisfaction de Bernard Gresset.<br />
“C’est une bel<strong>le</strong> récompense”, apprécie <strong>le</strong><br />
président de cette petite coopérative de<br />
Le jury<br />
goûte <strong>le</strong>s 10<br />
mont d’or<br />
en lice et<br />
doit <strong>le</strong>s évaluer<br />
en<br />
fonction de<br />
4 critères :<br />
aspects<br />
visuels, parfum,<br />
pâte et<br />
goût.<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
12 sociétaires qui transforme 2,8 millions<br />
de litres de lait en comté-mont d’or.<br />
Olivier Joliot, <strong>le</strong> fromager, est lui aussi<br />
aux anges. Un peu surpris quand même.<br />
<strong>La</strong> seconde place revient à la fromagerie<br />
des Fourgs. <strong>La</strong> maison Badoz et la<br />
fromagerie Philippe se partagent <strong>le</strong> bronze.<br />
Une vingtaine de personnes se sont<br />
prêtées au jeu de la dégustation. Des<br />
élus, techniciens et enseignants agrico<strong>le</strong>s<br />
qui avaient à évaluer 4 critères pour<br />
chaque vacherin : aspect visuel, parfum,<br />
pâte et goût. Lequel représente 50 % de<br />
la note. Le jury était présidé par Olivier<br />
Vallat, ancien animateur du syndicat du<br />
mont d’or. “Pour nous, <strong>le</strong> concours a démarré<br />
depuis <strong>le</strong> début de la campagne. Au<br />
28 janvier, on est aux 2/3 du parcours.<br />
Le bilan s’annonce encourageant avec des<br />
ventes soutenues depuis <strong>le</strong> départ et qui<br />
se sont bien maintenues”, commente Michel<br />
Beuque, <strong>le</strong> président du syndicat interprofesionnel<br />
du mont d’or.<br />
Après une campagne précédente mitigée,<br />
la filière retrouve donc la croissance.<br />
“On progresse en moyenne de 2 à 3 %<br />
par an. Au même rythme que <strong>le</strong> comté”,<br />
poursuit <strong>le</strong> président qui a bon espoir<br />
d’être au-dessus des 4 500 tonnes de mont<br />
d’or vendues. Ce volume correspond au<br />
tonnage moyen.<br />
<strong>La</strong> fabrication de mont d’or est des plus<br />
exigeantes qui soient. Pour cette campagne,<br />
deux opérateurs avaient décidé<br />
Au centre<br />
avec sa<br />
bel<strong>le</strong> coupe,<br />
Bernard<br />
Gresset, <strong>le</strong><br />
président<br />
de la coop<br />
des<br />
Longevil<strong>le</strong>s-<br />
Mont d’Or,<br />
épaulé à sa<br />
gauche<br />
d’olivier<br />
Joliot <strong>le</strong><br />
fromager<br />
en or.<br />
de faire une pause. Il s’agit de la coop de<br />
Frasne et du producteur fermier des Fins.<br />
“Cette réduction de 12 à 10 ateliers nous<br />
interpel<strong>le</strong>, surtout qu’on était dans une<br />
année plutôt favorab<strong>le</strong>. On va d’ail<strong>le</strong>urs<br />
profiter que ça n’ail<strong>le</strong> pas si mal pour<br />
continuer à investir dans la recherche.”<br />
Le président s’est voulu confiant au sujet<br />
de l’accord bilatéral engagé avec <strong>le</strong>s producteurs<br />
de vacherins suisses. “On a eu<br />
<strong>le</strong>s assurances de la commission de<br />
Bruxel<strong>le</strong>s comme quoi il n’y aurait pas<br />
de confusion entre <strong>le</strong>s deux produits. Les<br />
Suisses ne devraient pas pouvoir poser<br />
<strong>le</strong> label A.O.P. sur <strong>le</strong>urs boîtes de vacherin.”<br />
Histoire d’étrenner sa médail<strong>le</strong>, la<br />
fruitière gagnante organise des portes<br />
ouvertes chaque vendredi des vacances<br />
de février à partir de 10 heures À bon<br />
entendeur. ■<br />
F.C.<br />
EN BREF<br />
11<br />
Loto (bis)<br />
Un loto spécial enfants<br />
est organisé à la<br />
Maison Pour Tous de<br />
Doubs mercredi<br />
23 février. À 14 heures<br />
(ouverture des portes à<br />
13 heures).<br />
Renseignements au<br />
06 84 50 73 46.<br />
Loto (ter)<br />
Super-loto de<br />
l’association gymnique<br />
“<strong>La</strong> Française” organisé<br />
par Michel <strong>le</strong> samedi<br />
12 février à 20 h 30 à la<br />
sal<strong>le</strong> des fêtes de Vil<strong>le</strong>rs<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c.<br />
Ouverture des<br />
portes dès 19 heures<br />
Nombreux lots de<br />
va<strong>le</strong>ur : une Wii, un<br />
ordinateur, une télé<br />
L.C.D., des caddies à<br />
100 euros, panier<br />
régional, panier garni,<br />
panier fumé, etc.<br />
Expositions<br />
Plusieurs expositions de<br />
peinture à voir ce moisci<br />
: dans l’atelier de<br />
tapisserie de Jean-<br />
Claude Guil<strong>le</strong>mot à<br />
Saint-Antoine<br />
(peintures de M. Miniel)<br />
jusqu’au 30 avril,<br />
peintures à l’hui<strong>le</strong> de<br />
Michel Villard dans <strong>le</strong><br />
hall de la mairie de<br />
Jougne du 12 au<br />
26 février et aquarel<strong>le</strong>s<br />
et pastels de<br />
Mme Voelklin à la sal<strong>le</strong><br />
Monique Tranchand des<br />
Hôpitaux-Neufs du 19<br />
au 27 février.
12<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 PONTARLIER ET ENVIRONS<br />
ÉNERGIES RENOUVELABLES Réduction du crédit d’impôt<br />
L’avenir du photovoltaïque<br />
un peu moins enso<strong>le</strong>illé<br />
Les aides et mesures incitatives ont encore évolué à la baisse depuis<br />
quelques mois. Les professionnels attendent avec impatience la fin du<br />
moratoire appliqué aux grosses installations jusqu’au 9 mars.<br />
Zoom<br />
Évolution<br />
des demandes<br />
de raccordement<br />
dans <strong>le</strong> Doubs<br />
Installation < à 36 KVA<br />
2006 9<br />
2007 31<br />
2008 195<br />
2009 387<br />
2010 882<br />
Installation > à 36 KVA<br />
2006 18<br />
2007 67<br />
2008 242<br />
2009 474<br />
2010 1 023<br />
<strong>La</strong> filière photovoltaïque<br />
n’échappe pas aux évolutions<br />
rég<strong>le</strong>mentaires<br />
instaurées depuis <strong>le</strong><br />
7 décembre dans <strong>le</strong> cadre de la<br />
loi “Nome” : Nouvel<strong>le</strong> Organisation<br />
du Marché d’é<strong>le</strong>ctricité.<br />
<strong>La</strong> principa<strong>le</strong> disposition concerne<br />
la suppression de la réduction<br />
accordée jusqu’à présent<br />
aux producteurs d’é<strong>le</strong>ctricité.<br />
“Ils bénéficiaient d’une réduction<br />
de 40 % sur <strong>le</strong> coût du raccordement,<br />
cette somme était<br />
ensuite récupérée au niveau de<br />
la facturation”, explique Emmanuel<br />
<strong>La</strong>derrière d’E.R.D.F. <strong>La</strong><br />
Loi Nome a mis un terme à cette<br />
disposition car <strong>le</strong>s producteurs<br />
ne consommant pas ou<br />
très peu, bénéficiaient donc deux<br />
fois de cet avantage. “Cette mesure<br />
n’a pas forcément un gros<br />
impact sachant que <strong>le</strong> coût de<br />
raccordement varie en moyenne<br />
de 600 à 900 euros”, confie<br />
Éric Dubois de la société bisontine<br />
Somega, spécialisée dans<br />
<strong>le</strong> photovoltaïque et la produc-<br />
tion d’eau chaude.<br />
Le nombre de raccordements au<br />
réseau a évolué de façon exponentiel<strong>le</strong><br />
en quelques années.<br />
Pour <strong>le</strong>s installations inférieures<br />
à 36 KVA, on passe ainsi de 9<br />
mises en service en 2006 à 882<br />
en 2010. Même tendance avec<br />
<strong>le</strong>s grosses installations dont <strong>le</strong><br />
nombre progresse de 18 à 1 023<br />
sur la même période. “Dans la<br />
première catégorie, cela représente<br />
en puissan-<br />
De 9 à 882<br />
mises en<br />
service en<br />
5 ans.<br />
ce une évolution<br />
de 27 à 3 080 kW<br />
et de 49 à<br />
4 600 kW pour la<br />
seconde”, poursuit<br />
Emmanuel<br />
<strong>La</strong>derrière.<br />
Ce développement<br />
fulgurant<br />
n’est pas sans<br />
poser quelques<br />
problèmes à<br />
E.R.D.F.,<br />
contraint de respecter<br />
<strong>le</strong>s délais<br />
et de mettre <strong>le</strong>s<br />
4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants<br />
25300 PONTARLIER - Tel. 03 81 39 47 03<br />
réseaux en capacité d’absorber<br />
et d’acheminer l’énergie produite.<br />
“Jusqu’à présent, ça fonctionne.”<br />
Les candidats au photovoltaïque<br />
seront par contre plus sensib<strong>le</strong>s<br />
aux réductions du crédit d’impôt<br />
appliqué au coût T.T.C. des équipements.<br />
Le taux a dégringolé<br />
de 50 à 25 % en septembre dernier<br />
avant de descendre à 22 %<br />
au 1 er janvier 2011. S’il ne conteste<br />
pas ce net recul, Éric Dubois<br />
estime qu’il est largement amorti<br />
par une baisse significative<br />
du matériel. “Une installation<br />
photovoltaïque en 2011 est tout<br />
aussi rentab<strong>le</strong> qu’en 2007. Sous<br />
réserve que <strong>le</strong> gouvernement ne<br />
change pas <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s au niveau<br />
des particuliers”, poursuit <strong>le</strong><br />
chef d’entreprise qui estime qu’il<br />
n’y aura pas de réduction du<br />
tarif d’achat à court terme, “du<br />
moins pas avant 2012.”<br />
Il est beaucoup moins serein en<br />
revanche sur <strong>le</strong> sort réservé aux<br />
grosses installations. Que va-til<br />
advenir à la fin du moratoire<br />
appliqué sur <strong>le</strong>s nouveaux pro-<br />
jets ? Ce décret avait été proposé<br />
par <strong>le</strong> premier ministre en<br />
vue de “définir un nouvel équilibre<br />
pour mettre fin à la création<br />
d’une véritab<strong>le</strong> bul<strong>le</strong> spéculative.”<br />
“Le gouvernement va<br />
profiter du délai pour redessiner<br />
<strong>le</strong>s conditions du photovoltaïque<br />
en France. Les changements<br />
porteront sur <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s<br />
d’intégration et certainement<br />
sur <strong>le</strong>s tarifs d’achat”, conclut<br />
Éric Dubois, impatient d’en<br />
savoir davantage. ■<br />
F.C.<br />
ENVIRONNEMENT L’ozone en baisse<br />
Une qualité<br />
de l’air acceptab<strong>le</strong><br />
Contrairement à d’autres vil<strong>le</strong>s de la région, Pontarlier<br />
n’a pas connu de pic de pollution à l’ozone en 2010.<br />
En revanche, <strong>le</strong>s pollutions dues aux poussières ne<br />
sont pas calculées à l’inverse d’autres vil<strong>le</strong>s.<br />
L’air à Pontarlier a cette douce<br />
originalité d’être parfois saturé<br />
en odeurs chocolatées. Merci<br />
à l’usine Nestlé dont <strong>le</strong>s émanations<br />
de chocolat poudré égayent<br />
nos naseaux de bon matin. Derrière<br />
cette spécificité se cache une autre<br />
réalité, moins perceptib<strong>le</strong> à l’odorat<br />
cel<strong>le</strong>-là, mais dont <strong>le</strong>s conséquences<br />
sur la santé peuvent être graves.Avec<br />
l’augmentation du trafic routier combiné<br />
aux rejets industriels, l’air de nos<br />
vil<strong>le</strong>s est pollué. Celui de Pontarlier<br />
semb<strong>le</strong> toutefois épargné à en croire<br />
“Atmo”, réseau de sur-<br />
“L’ozone<br />
baisse à<br />
Pontarlier.”<br />
Il semb<strong>le</strong> encore rentab<strong>le</strong> d’investir dans <strong>le</strong> photovoltaïque pour<br />
<strong>le</strong>s particuliers malgré la réduction du crédit d’impôt.<br />
veillance pour la mesure,<br />
l’analyse et <strong>le</strong><br />
contrô<strong>le</strong> de la qualité<br />
de l’air en Franche-<br />
Comté. Grâce à une<br />
borne de mesure installée<br />
rue Char<strong>le</strong>s-<br />
Péguy (altitude de 806<br />
mètres), l’air pontissalien<br />
est passé au crib<strong>le</strong><br />
toute l’année avec trois<br />
polluants mesurés.<br />
Résultat : “Il n’y a pas<br />
eu de pic d’ozone à Pontarlier<br />
en 2010” constate<br />
Francis Schweitzer,<br />
directeur d’Atmo dont<br />
<strong>le</strong>s bureaux sont basés<br />
à Besançon.<br />
En comparaison de<br />
vil<strong>le</strong>s comme Belfort<br />
ou Montbéliard, l’air<br />
pontissalien semb<strong>le</strong><br />
nettement plus sain.<br />
Ainsi en 2009, la va<strong>le</strong>ur<br />
maxima<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vée par la station du<br />
réseau de surveillance a décelé 146<br />
ug d’ozone (o3) par m 3 alors que Besançon<br />
atteignait 173, Vesoul 160, Montbéliard<br />
163. Seul hic : la borne pontissalienne<br />
ne mesure pas <strong>le</strong>s<br />
poussières rejetées (notamment par<br />
<strong>le</strong>s usines). Des analyses sont tout de<br />
même réalisées au coup par coup.<br />
L’hiver, lorsque <strong>le</strong>s pressions atmosphériques<br />
sont hautes, l’ozone a cette<br />
fâcheuse tendance à grimper. Ses<br />
conséquences sur la santé sont<br />
connues : irritation des poumons, de<br />
la gorge, crises d’asthme. Diverses<br />
études ont éga<strong>le</strong>ment montré une augmentation<br />
des admissions aux urgences<br />
pour asthme ainsi qu’une recrudescence<br />
des pneumonies lors de ces pics<br />
de pollution.<br />
Phénomène rassurant, l’augmentation<br />
de l’ozone diminue dans toutes <strong>le</strong>s<br />
vil<strong>le</strong>s : “Peut-être <strong>le</strong>s politiques publiques<br />
menées pour la qualité de l’air portent<br />
<strong>le</strong>urs fruits. Les voitures sont éga<strong>le</strong>ment<br />
moins polluantes” avance <strong>le</strong> directeur<br />
d’Atmo Franche-Comté.<br />
Pour comparaison, l’ozone à Pontarlier<br />
avait atteint 208 ug/m 3 en 2003<br />
pour descendre à 175 l’année suivante,<br />
puis 168 en 2007 et 153 en 2008.<br />
Outre l’air respiré, Atmo lance une<br />
vaste étude dans <strong>le</strong>s crèches de notre<br />
région, l’objectif étant d’évaluer la<br />
qualité de l’air respiré par nos bambins.<br />
Seu<strong>le</strong>s des classes de Besançon<br />
et Montbéliard sont concernées. Les<br />
résultats seront connus d’ici la fin<br />
d’année. ■<br />
E.Ch.
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
ABSINTHE 25 distil<strong>le</strong>ries en 1906<br />
Pontarlier c’était l’absinthe, et l’absinthe c’était Pontarlier<br />
Jusqu’en 1915, la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs a vécu autour de la<br />
distillation de l’absinthe qui constituait de loin la principa<strong>le</strong> industrie.<br />
Retour sur une spécialisation importée de Suisse.<br />
L’histoire de l’absinthe à Pontarlier<br />
prend sa source à Couvet<br />
chez nos voisins suisses dans<br />
<strong>le</strong> Val de Travers où <strong>le</strong> Major<br />
Dubied ouvre la première distil<strong>le</strong>rie en<br />
1798. Soucieux de contourner <strong>le</strong>s droits<br />
d’entrée en France particulièrement<br />
prohibitifs, Henri-Louis Pernod son<br />
gendre vient s’instal<strong>le</strong>r en 1805 à Pontarlier.<br />
<strong>La</strong> distil<strong>le</strong>rie “Pernod Fils” produit<br />
à ses débuts 32 litres par jour. On<br />
monte à 450 litres par jour lors de la<br />
reprise de l’établissement en 1888 par<br />
la société Veil-Picard. Et <strong>le</strong> curseur<br />
s’envo<strong>le</strong> à 25 000 litres par jour après<br />
<strong>le</strong> célèbre incendie de 1901.Entre-temps,<br />
bien sûr, d’autres ne vont pas se priver<br />
En 1908, 400<br />
personnes<br />
travail<strong>le</strong>nt<br />
dans <strong>le</strong>s distil<strong>le</strong>ries<br />
de<br />
Pontarlier<br />
comme ici<br />
chez Leg<strong>le</strong>r-<br />
Pernod.<br />
DOSSIER<br />
LES GRANDES SAGAS<br />
INDUSTRIELLES<br />
DU HAUT-DOUBS<br />
Quel<strong>le</strong> chance d’être si près de la frontière ! <strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier peut<br />
franchement se réjouir de cette position géographique qui lui conférera<br />
<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> envié de porte d’entrée sur <strong>le</strong> marché français pour de nombreux<br />
industriels suisses. À commencer bien sûr par <strong>le</strong>s distillateurs absinthe<br />
avec <strong>le</strong> succès que l’on sait et la fin tout aussi forte en émotions.<br />
Mais la colonisation helvétique ne s’arrêtera pas à la Fée verte, el<strong>le</strong><br />
s’étendra à l’industrie mécanique, automobi<strong>le</strong>, texti<strong>le</strong>. Sans oublier<br />
l’agro-alimentaire. Étrange retour du destin que celui de ces<br />
entrepreneurs suisses qui venaient fournir du travail aux Français alors<br />
qu’aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse qui se produit.<br />
Avec 60 alambics, <strong>le</strong>s établissements Pernod fils (1805)<br />
produisaient 60 % de l’absinthe pontissalienne en 1906.<br />
de suivre l’exemp<strong>le</strong> du précurseur dont<br />
<strong>le</strong> Major Dubied qui sera <strong>le</strong> premier à<br />
imiter son gendre. Il s’instal<strong>le</strong> au 73,<br />
Grande rue.<br />
En 1878, on dénombre 6 distil<strong>le</strong>ries sur<br />
la place pontissalienne : Pernod fils,<br />
Fritz Duval qui a repris l’établissement<br />
du Major Dubied, Julien Couturier,<br />
Auguste Junod, Berthoud Frères et<br />
Auguste Colard.Le mouvement va ensuite<br />
s’accélérer, passant de 13 en 1886 à<br />
25 en 1908, dont trois implantations<br />
au Frambourg, à Malbuisson et à Morteau.<br />
Cela représente un ensemb<strong>le</strong> de<br />
151 alambics d’une capacité globa<strong>le</strong> de<br />
2 130 hectolitres.<br />
En 1914, on produit dans<br />
13<br />
l’arrondissement de Pontarlier environ<br />
10 millions de litres d’absinthe, exportés<br />
dans <strong>le</strong> monde entier. Sidérant. Les<br />
champs d’absinthe se multiplient forcément<br />
dans la plaine de l’Arlier. On<br />
en cultive aussi dans <strong>le</strong> Val d’Usiers,<br />
autour du lac et jusqu’à Boussières et<br />
Quingey. En 1912, <strong>le</strong>s services du ministère<br />
de l’Agriculture recensent dans <strong>le</strong><br />
Doubs 160 hectares de culture consacrés<br />
aux différentes plantes qui entrent<br />
dans la fabrication du mystique breuvage.<br />
Les “drèches” ou résidus de la distillation<br />
servent à nourrir <strong>le</strong> bétail. On<br />
par<strong>le</strong> de 1 500 à 2 000 bœufs engraissés<br />
de cette manière.<br />
L’absinthe constitue un gros gisement<br />
d’emplois. Les distil<strong>le</strong>ries pontissaliennnes<br />
fournissent du travail à près<br />
de 400 personnes. Il faut en rajouter<br />
530 attachées à la culture. Sans compter<br />
<strong>le</strong>s métiers annexes : tonneliers,<br />
fabricants de caisses et de bonbonnes.<br />
Le tiers de la population vit ainsi directement<br />
ou indirectement de cette activité.<br />
Autre indicateur : à partir de 1900,<br />
“chaque jour à Pontarlier, dont payés<br />
53 000 francs or de droits sur <strong>le</strong>s alcools.”<br />
(“M. Blondeau, Pontarlier est ses problèmes,<br />
D.E.S.”). On imagine la catastrophe<br />
socio-économique provoquée par<br />
l’interdiction de l’absinthe en 1915 même<br />
si, dans l’immédiat, l’industrie de guerre<br />
limitera <strong>le</strong>s dégâts. ■<br />
F.C.<br />
Au pied du camp des Pareuses,<br />
la distil<strong>le</strong>rie Bourgeois frères fondée en 1900.<br />
Installée aux Capucins, la distil<strong>le</strong>rie Auguste Junod (1838)<br />
possédait 16 alambics.<br />
Réclame Déchanet.
14<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
MÉCANIQUE 1898-1950<br />
Dubied est encore dans <strong>le</strong>s mémoires<br />
Dubied et Cie, c’est une autre illustration de l’importance<br />
de la colonisation helvétique dans l’histoire industriel<strong>le</strong><br />
de la vil<strong>le</strong>. L’entreprise a été absorbée en 1960 par<br />
<strong>le</strong> groupe Schrader toujours en activité.<br />
L’usine Dubied et Cie de la route de Salins est construite en 1908.<br />
Fe retour au protectionnisme<br />
à la fin du XIX ème<br />
sièc<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> renforcement<br />
des barrières douanières<br />
et tarifaires va largement<br />
contribuer au développement<br />
industriel de Pontarlier.L’arrivée<br />
de la société suisse Dubied basée<br />
à Couvet s’inscrit dans ce contexte.<br />
El<strong>le</strong> permet de se positionner<br />
sur <strong>le</strong>s marchés français et<br />
européen tout en profitant d’une<br />
main-d’œuvre qualifiée à<br />
l’étranger.<br />
En mai 1898, Paul-Édouard<br />
Dubied crée donc une filia<strong>le</strong> installée<br />
dans un immeub<strong>le</strong> place<br />
du Petit Cours dans l’ancienne<br />
chapel<strong>le</strong>rie Thiébaud. L’usine<br />
qui emploie alors trois ouvriers<br />
et un contremaître est spécia<strong>le</strong>ment<br />
affectée au décol<strong>le</strong>tage avec<br />
la fabrication de rivets, valves,<br />
boulons, limes. En 1905, 42<br />
ouvriers travail<strong>le</strong>nt sur <strong>le</strong> site<br />
au bord du Doubs.<br />
L’activité continuant à progresser,<br />
décision est prise de construire<br />
une nouvel<strong>le</strong> usine route de<br />
Salins. <strong>La</strong>quel<strong>le</strong> est mise en service<br />
fin 1908 et démarre avec un<br />
effectif de 90 personnes. On y<br />
fabrique des pièces de bicyc<strong>le</strong>ttes<br />
et de machines à coudre. Le site<br />
bénéficie d’une desserte ferro-<br />
BONNETERIE Plusieurs ateliers<br />
Les sous-vêtements<br />
“made in Pontarlier”<br />
Parce qu’ils ont fonctionné pratiquement un sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Tricotages<br />
Mécaniques ont aussi marqué <strong>le</strong>s mémoires, même si la fin fut peu glorieuse.<br />
Après un<br />
lancement<br />
rue des<br />
Écorces à<br />
Pontarlier,<br />
l’activité<br />
sera transférée<br />
dans<br />
une nouvel<strong>le</strong><br />
usine en<br />
bas du Toulombief.<br />
Cel<strong>le</strong> qu’on appelait aussi la Tricoterie<br />
fut fondée en 1893 par<br />
un industriel suisse, Joseph<br />
Husi. Il s’instal<strong>le</strong> d’abord rue<br />
des Écorces avant de construire plus<br />
tard l’usine du Toulombief dont beaucoup<br />
se souviennent.<br />
L’entreprise est spécialisée dans la<br />
confection de sous-vêtements pour<br />
dames, hommes et enfants. “Essayez<br />
une fois la marque Aviette, vous n’en<br />
voudrez plus d’autre”, annoncent <strong>le</strong>s<br />
réclames qui vantent la marque des<br />
produits confectionnés à Pontarlier.<br />
Mais pas seu<strong>le</strong>ment puisque Joseph<br />
Husi crée en 1920 l’usine de Tricotage<br />
Mécanique d’Ornans. Installée initia<strong>le</strong>ment<br />
dans un ancien moulin, el<strong>le</strong><br />
sera transférée en 1934 dans un bâtiment<br />
tout neuf à l’entrée de la cité en<br />
venant de Pontarlier.Toujours au bord<br />
de la Loue car <strong>le</strong> blanchiment des écheveaux<br />
nécessite beaucoup d’eau.<br />
Un troisième établissement voit <strong>le</strong><br />
jour à Levier en 1963. <strong>La</strong> Tricoterie<br />
ouvre un magasin de vente d’usine à<br />
Besançon en 1970. El<strong>le</strong> approvisionne<br />
en général <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s d’achat,<br />
grossistes, maisons à succursa<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong><br />
a éga<strong>le</strong>ment des ateliers à Huningue<br />
et Sainte-Savine.<br />
Entre 1960 et 1970, l’effectif global<br />
évolue de 280 à 460. Celui de Pontarlier<br />
de 120 à 175. <strong>La</strong> Tricoterie est<br />
reprise par la famil<strong>le</strong> Chabod après<br />
<strong>le</strong> décès du fondateur. Mais el<strong>le</strong><br />
n’échappera pas à la crise de l’industrie<br />
texti<strong>le</strong> sérieusement mise à mal par<br />
la concurrence asiatique. Après plusieurs<br />
tentatives de relance, el<strong>le</strong> fermera<br />
ses portes en 1992. Une partie<br />
des locaux a été réhabilitée pour <strong>le</strong>s<br />
clubs de judo ou d’escrime. ■<br />
F.C.<br />
viaire.Aussi surprenant que cela<br />
puisse paraître, on se préoccupe<br />
aussi du sort des épouses<br />
d’ouvriers. En effet, Madame<br />
Dubied crée en 1913 un service<br />
de ménagères re<strong>le</strong>veuses qui<br />
fournit des soins gratuits pendant<br />
12 jours après <strong>le</strong>s couches<br />
aux femmes d’ouvriers. Une forme<br />
de “maternalisme” ouvrier<br />
en quelque sorte.<br />
Pendant la Première Guerre<br />
Mondia<strong>le</strong>, l’usine est réquisitionnée<br />
pour l’effort de guerre.<br />
En 1916, 1 800 personnes travail<strong>le</strong>nt<br />
à la fabrication de munitions.<br />
Les premières chaînes de<br />
montage apparaissent à partir<br />
de 1920. Le site connaît sa première<br />
extension.Dotée d’un matériel<br />
moderne, l’usine fournit par<br />
exemp<strong>le</strong> en rivets <strong>le</strong>s maisons<br />
Michelin, Dunlop, Continental…<br />
<strong>La</strong> croissance se poursuit pendant<br />
l’entre-deux-guerres.<br />
L’effectif franchit <strong>le</strong> seuil des 500<br />
employés en 1931, période marquée<br />
par la diversification de la<br />
production et la création d’un<br />
atelier de fonderie de laiton. De<br />
quoi dynamiser encore<br />
l’entreprise qui continue à recruter,<br />
employant plus de 700 personnes<br />
en 1936. El<strong>le</strong>s fabriquent<br />
des réfrigérateurs, des machines<br />
à tricoter, des bougies pour automobi<strong>le</strong>s…<br />
<strong>La</strong> seconde guerre mondia<strong>le</strong> va<br />
malheureusement briser cet élan.<br />
En 1939, l’établissement est<br />
réquisitionné : travail obligatoire<br />
pour l’industrie al<strong>le</strong>mande<br />
de l’armement. Le personnel,<br />
DOSSIER<br />
Les<br />
courroies<br />
étaient omniprésentes<br />
dans l’atelier<br />
des tours<br />
multip<strong>le</strong>s.<br />
Spectaculaire.<br />
1 200 personnes, est principa<strong>le</strong>ment<br />
composé d’ouvrières qui<br />
travail<strong>le</strong>nt 60 heures par semaine.<br />
Après la guerre, l’entreprise<br />
améliore son outillage et lance<br />
la fabrication des valves en caoutchouc<br />
pour chambres à air.<br />
Les premières difficultés sont<br />
évoquées en 1959 dans la revue<br />
interne Dubied Couvet. “Dans<br />
<strong>le</strong> cas de l’usine de Pontarlier,<br />
nous avons dû constater à quel<br />
point il devenait dangereux de<br />
faire cavalier seul,alors que nous<br />
étions environnés de maisons<br />
étrangères très importantes,<br />
remarquab<strong>le</strong>ment équipées, et<br />
qui en raison de la libéralisation<br />
des échanges, entendent s’assurer<br />
une partie des marchés européens<br />
et tout particulièrement <strong>le</strong> marché<br />
français… <strong>La</strong> spécialisation<br />
même de l’usine de Pontarlier<br />
rendait sa situation plus délicate<br />
et c’est en pensant à son avenir<br />
que nous avons estimé que<br />
l’offre de fusion proposée par la<br />
maison américaine Schrader<br />
devait être retenue.” En 1960,<br />
Scovill U.S.A., la holding propriétaire<br />
du groupe Schrader<br />
acquiert 60 % de Dubied France<br />
qui prend alors <strong>le</strong> nom de<br />
Valves et Produits Industriels<br />
S.A. Schrader. Ce changement<br />
s’accompagnera d’un recentrage<br />
de la production sur <strong>le</strong>s valves<br />
et <strong>le</strong>s manomètres. Le groupe<br />
américain prendra en 1975 <strong>le</strong><br />
contrô<strong>le</strong> total de l’entreprise. Ce<br />
qui n’empêche pas <strong>le</strong>s anciens<br />
Pontissaliens d’évoquer encore<br />
“la Dubied”. ■<br />
F.C.<br />
<strong>La</strong> fabrication<br />
des premières<br />
valves pour <strong>le</strong>s<br />
pneumatiques<br />
remonte<br />
à 1930.<br />
El<strong>le</strong>s étaient<br />
équipées d’un<br />
joint en cuir.<br />
Les sousvêtementsconfectionnés<br />
au<br />
Tricotage<br />
Mécanique<br />
sont vendus<br />
sous la<br />
marque<br />
Aviette.
DOSSIER<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
CYCLES Des succursa<strong>le</strong>s dans toute la France<br />
Rou<strong>le</strong>z tranquil<strong>le</strong> sur cyc<strong>le</strong>s Mervil<br />
Spécialisés dans la manufacture de cyc<strong>le</strong>s et<br />
de pièces détachées, <strong>le</strong>s établissements<br />
Maire-Vuil<strong>le</strong>min ont connu une certaine<br />
prospérité avant de sombrer dans la faillite.<br />
André Bride a<br />
débuté sa<br />
carrière chez<br />
Mervil en<br />
1948. Il y restera<br />
jusqu’à la<br />
fermeture en<br />
1951.<br />
50 pa<strong>le</strong>ttes de<br />
revêtement de sol stratifié<br />
en épaisseur 7 ou 8 mm<br />
Sous-couche isolante phonique offerte<br />
en fibres de bois ép. 4mm. (va<strong>le</strong>ur 2,38 €/m 2 )<br />
Les réclames dans la presse<br />
loca<strong>le</strong> mentionnent déjà<br />
l’existence des “Cyc<strong>le</strong>s Maire<br />
et fils” en 1902. <strong>La</strong> modeste<br />
société disposait alors d’un atelier<br />
de construction rue Morieux et<br />
d’un magasin de vente rue Tissot.<br />
Le marketing était déjà d’actualité<br />
puisque <strong>le</strong> fabricant vantait déjà <strong>le</strong>s<br />
avantages de la vente directe du<br />
constructeur au particulier.<br />
On en était encore aux balbutiements<br />
de l’histoire de l’automobi<strong>le</strong>. Le vélo<br />
avait encore de beaux jours devant<br />
lui. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Vuil<strong>le</strong>min est ensuite<br />
entrée dans l’affaire. Les établissementsMaire-Vuil<strong>le</strong>minvonts’instal<strong>le</strong>r<br />
dans <strong>le</strong>s anciens locaux industriels<br />
Zedel à l’ang<strong>le</strong> des rues de la Paix,<br />
Capitaine Bul<strong>le</strong> et Besançon.<br />
<strong>La</strong> manufacture fabrique des cadres<br />
et assure <strong>le</strong> montage des accessoires<br />
et des pièces pour proposer des vélos<br />
prêts à être livrés.El<strong>le</strong> lance en 1941<br />
la marque Mervil, contraction du<br />
nom des deux famil<strong>le</strong>s dirigeantes.<br />
Dans <strong>le</strong>s années quarante, ça rou<strong>le</strong><br />
plutôt bien pour Mervil. Dans un<br />
entretien accordé au Salon du cyc<strong>le</strong><br />
en 1948, M. Maire annonce une production<br />
mensuel<strong>le</strong> de 3 000 bicyc<strong>le</strong>ttes.<br />
“À l’usine de Pontarlier, nous<br />
occupons près de 200 personnes.”<br />
Les établissements Maire-Vuil<strong>le</strong>min<br />
ont créé deux filia<strong>le</strong>s : Excell à Nancy<br />
et Astérion à Lyon. Il existe aussi<br />
des succursa<strong>le</strong>s dans toute la France,<br />
Bordeaux, Lil<strong>le</strong>, Lons-<strong>le</strong>-Saunier,<br />
Paris,Strasbourg et même à l’étranger<br />
Sarrebruck et Casablanca.<br />
L’entreprise investit assez logiquement<br />
dans <strong>le</strong>s courses de vélo en<br />
Parquet pin noueux 9,99€/m 2<br />
Réf.294728 - 23x140x2000 - paq 1,40m 2<br />
Parquet pin détente 12,99€/m 2<br />
Réf.36188 - 23x200x2000 - paq 2,00m 2<br />
Plancher sapin AB 11,99€/m 2<br />
Réf.464748 - 20x135x2005 - paq 1,10m 2<br />
Parquet flottant chêne<br />
rustique AB huilé Réf.665842 - ép.12mm 29,90€/m 2<br />
Scie à ong<strong>le</strong>t radia<strong>le</strong> 1800 watt Réf.472439 129,90€<br />
Scie de tab<strong>le</strong> 1600 watt Réf.492295 119€<br />
aidant d’abord une équipe de coureurs<br />
amateurs avant de se tourner<br />
vers des professionnels : De Gribaldy,<br />
De<strong>le</strong>dda, Baffert… El<strong>le</strong> sort en<br />
1948 un nouveau type de bicyc<strong>le</strong>tte<br />
équipée du système Vi<strong>le</strong>x, une<br />
nouvel<strong>le</strong> boîte à 5 vitesses de 2 à 8 m<br />
commandées par sé<strong>le</strong>cteur automatique<br />
et indéréglab<strong>le</strong>.<br />
1948, c’est aussi l’année où <strong>le</strong> jeune<br />
André Bride est embauché à l’atelier<br />
de peinture. 63 ans plus tard, il garde<br />
<strong>le</strong> souvenir d’une bonne entreprise<br />
à l’ambiance sympathique mais<br />
qui était malheureusement mal<br />
gérée. “On était bien payé. C’était<br />
tous des jeunes. Dans l’atelier, on faisait<br />
parfois grève à tour de rô<strong>le</strong> pour<br />
obtenir de meil<strong>le</strong>ures conditions de<br />
travail. Et ça fonctionnait” se souvient-il<br />
aujourd’hui.<br />
L’un des deux frères Maire-Vuil<strong>le</strong>min<br />
à la tête de l’entreprise avait<br />
semb<strong>le</strong>-t-il la passion du jeu. Pour<br />
compliquer l’affaire,<strong>le</strong> 7 janvier 1950,<br />
un important incendie cause de<br />
sérieux dégâts dans <strong>le</strong>s locaux.Après<br />
une tentative de délocalisation en<br />
région parisienne, la marque pontissalienne<br />
fera faillite. Les ouvriers<br />
seront repris chez Dubied ou Gurtner.<br />
André Bride ira quant à lui chez<br />
Pasteur où il fera toute sa carrière<br />
Pack WC sist.sh easy cl.Blc NF Réf.525287 79,90€<br />
WC Suspendu Hawai<br />
+Habillage OFFERT Réf.528995 279€<br />
Abattant WC<br />
Vallauris Blc Frein Chute Réf.339360 19,95€<br />
KIT VMC doub<strong>le</strong> flux compact 70 Réf.656161 399€<br />
KIT VMC EC0 Energie Réf.650844 69,90€<br />
15<br />
Le passage d’une course<br />
de vélo photographié<br />
devant <strong>le</strong>s établissements<br />
Mervil.<br />
L’atelier de peinture des<br />
cadres en 1948 avec de<br />
gauche à droite :<br />
Raymond Raguez, André<br />
Bride, Roger Raymond et<br />
<strong>le</strong> contremaître Bos.<br />
Les<br />
établissements<br />
Maire<br />
ont logiquement<br />
investi<br />
dans <strong>le</strong>s<br />
courses de<br />
vélo et <strong>le</strong>s<br />
champions<br />
de la petite<br />
reine.<br />
professionnel<strong>le</strong>.Les bâtiments seront<br />
achetés par la Vil<strong>le</strong> en 1964. ■<br />
F.C.
16<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
S<br />
elon Pierre Lidoine, spécialiste<br />
de l’histoire des<br />
anciennes automobi<strong>le</strong>s,<br />
<strong>le</strong>s voitures “ZL” étaient <strong>le</strong>s plus<br />
robustes de <strong>le</strong>ur génération.<br />
El<strong>le</strong>s avaient d’ail<strong>le</strong>urs remporté<br />
<strong>le</strong> Tour de France automobi<strong>le</strong><br />
en 1914 avec 5 000 km<br />
parcourus sans aucune panne !<br />
Toutes ont été fabriquées et<br />
assemblées à Pontarlier mais<br />
l’origine de cette saga est suisse.<br />
“El<strong>le</strong>s étaient incassab<strong>le</strong>s car<br />
<strong>le</strong>s pentes du <strong>La</strong>rmont servaient<br />
de piste d’essai. Les machines<br />
étaient mises à rude épreuve, <strong>le</strong>s<br />
moteurs étaient même attachés<br />
à des sapins et <strong>le</strong>s ingénieurs<br />
faisaient patiner <strong>le</strong>s roues pour<br />
s’assurer de la fiabilité” précise<br />
Pierre Lidoine qui est <strong>le</strong> seul<br />
à posséder des maquettes de ces<br />
DOSSIER<br />
AUTOMOBILE Zedel,une firme pontissalienne au destin peu commun<br />
“ZL”, prémices<br />
des délocalisations<br />
Fabriquées jusqu’en 1923 à Pontarlier, <strong>le</strong>s voitures “ZL”<br />
étaient connues pour <strong>le</strong>ur robustesse. Deux ingénieurs<br />
suisses sont à l’origine de cette aventure automobi<strong>le</strong>.<br />
L’usine sera délocalisée à Nanterre.<br />
Polémique<br />
Pourquoi<br />
l’appe<strong>le</strong>r rue<br />
“Donnet-Zedel” ?<br />
Pour <strong>le</strong>s puristes de lʼhistoire<br />
pontissalienne, <strong>le</strong> fait dʼavoir<br />
baptisé une rue “Donnet-Zedel”<br />
est une erreur, sinon un nonsens.<br />
Il aurait tout simp<strong>le</strong>ment<br />
fallu la nommer Zedel. Jérôme<br />
Donnet est en effet celui qui a<br />
vidé Pontarlier de son activité<br />
économique et de ses cerveaux<br />
en transférant <strong>le</strong>s technologies<br />
du Haut-Doubs à Nanterre.<br />
Un dessin de Pierre Lidoine représentant une Donnet-Zedel préparée<br />
pour la course (7 CV, 1 100 cm 3 ).<br />
autos.<br />
Avec Jean-Claude Fichet, président<br />
du club Besançon autos<br />
miniatures et Raymond Dornier,<br />
ces amoureux de voitures<br />
anciennes ont retracé cette épopée<br />
qui aura duré plus de 20<br />
ans dans un ouvrage qui n’a<br />
jamais été publié faute d’éditeur<br />
intéressé. Pour <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />
ces amoureux de<br />
vieil<strong>le</strong>s mécaniques ont bien<br />
voulu rouvrir la boîte à souvenirs.<br />
L’aventure Zedel débute à Saint-<br />
Aubin, dans <strong>le</strong> canton de Neuchâtel<br />
à la fin du XIX ème sièc<strong>le</strong><br />
dans une entreprise de fabrication<br />
de moteurs. Pour contourner<br />
des droits de douane exorbitants,<br />
deux ingénieurs suisses,<br />
Ernest Zürcher (1865-1935) et<br />
L’usine de Pontarlier fabriquait dans un premier temps des moteurs pour motos.<br />
Hermann Lüthi, s’instal<strong>le</strong>nt à<br />
Pontarlier entre 1902 et 1903.<br />
C’est <strong>le</strong> début de l’histoire.<br />
En premier lieu, <strong>le</strong>s ateliers<br />
fabriquent des moteurs de motocyc<strong>le</strong>ttes.<br />
“Le personnel au sein<br />
de l’usine était mixte, c’est-à-dire<br />
composé de Suisses, <strong>le</strong>squels<br />
occupaient <strong>le</strong>s postes <strong>le</strong>s plus<br />
importants et de Français, plus<br />
souvent employés comme<br />
ouvriers. Il y a eu quelques tensions<br />
par rapport à cela”, note<br />
Pierre Lidoine. Les débouchés<br />
pour “ZL” ne se font pas tarder :<br />
<strong>le</strong>urs moteurs équipent <strong>le</strong>s motos<br />
Peugeot et Terrot dont certaines<br />
dépassent déjà <strong>le</strong>s 100 km/h<br />
malgré un poids énorme. Dans<br />
<strong>le</strong> reste de la France, des<br />
cylindres sont envoyés pour équiper<br />
<strong>le</strong>s marques Alcyon et Griffon.<br />
En Al<strong>le</strong>magne, la fabrique<br />
de voitures N.S.U. choisit Zedel.<br />
C’est en 1905 que <strong>le</strong>s premières<br />
automobi<strong>le</strong>s flanquées du sig<strong>le</strong><br />
“ZL” sortent de l’usine composée<br />
au départ d’une dizaine de<br />
Une<br />
maquette de<br />
ZL unique.<br />
L’usine<br />
pontissalienne<br />
où<br />
<strong>le</strong>s moteurs<br />
étaient<br />
fabriqués.<br />
salariés. De son côté, Hermann<br />
Lüthi est renvoyé et remplacé<br />
par Samuel Graff, un directeur<br />
venu de Suisse.<br />
À l’apogée de la firme, 250 voitures<br />
sont produites à l’année<br />
avec autant de salariés. Quant<br />
au prix d’un modè<strong>le</strong>, il pouvait<br />
varier de 20 000 à 30 000 francs<br />
après-guerre. Deux temps forts<br />
donnent à la marque ses <strong>le</strong>ttres<br />
de nob<strong>le</strong>sse : la médail<strong>le</strong> d’or<br />
obtenue à l’exposition de Turin<br />
en 1911 offrant un débouché<br />
vers la clientè<strong>le</strong> italienne et cette<br />
participation en 1914 au Tour<br />
de France automobi<strong>le</strong>.<br />
À la sortie de la guerre, <strong>le</strong> moteur<br />
“ZL” ne tourne plus à p<strong>le</strong>in régime.<br />
<strong>La</strong> faute à une économie<br />
pontissalienne morose. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong><br />
vient de perdre la production<br />
d’absinthe, <strong>le</strong> train ne passe plus<br />
à Pontarlier. C’est à ce moment<br />
précis, en 1923, qu’intervient<br />
Jérôme Donnet (1885-1953),<br />
riche industriel helvétique dont<br />
la fortune a grandi grâce à la<br />
construction d’avions durant la<br />
première guerre mondia<strong>le</strong>. Il<br />
achète et reprend l’entreprise…<br />
pour la délocaliser à Nanterre<br />
dans <strong>le</strong>s locaux de l’usine automobi<strong>le</strong><br />
“Vinot-Deguingard”.<br />
Il va tota<strong>le</strong>ment la reconstruire<br />
pour en faire une usine ultramoderne.<br />
“Ce n’était ni plus ni<br />
moins qu’un transfert de technologie”<br />
commente Pierre Lidoine.<br />
En 1929, quelques mois avant<br />
<strong>le</strong> krach boursier, <strong>le</strong> site de Pontarlier<br />
ferme ses portes. “<strong>La</strong> seu<strong>le</strong><br />
interrogation reste dans <strong>le</strong><br />
transfert d’ouvriers : on ignore<br />
si certains ont choisi de quitter<br />
Pontarlier pour travail<strong>le</strong>r à Nanterre”<br />
confie l’historien.<br />
Quant à l’usine de Nanterre,<br />
el<strong>le</strong> fera faillite avant d’être<br />
reprise par la société Simca.<br />
Entre Pontarlier et la l’industrie<br />
automobi<strong>le</strong>, l’idyl<strong>le</strong> aura duré<br />
quelques années seu<strong>le</strong>ment.<br />
Heureusement, <strong>le</strong>s archives rappel<strong>le</strong>nt<br />
ce glorieux passé. ■<br />
E.Ch.
ET SON<br />
RÉSEAU D’AGENTS<br />
ZAC des Grands Planchants<br />
PONTARLIER 03 81 383 330<br />
MORTEAU LES FINS<br />
GARAGE FRANC-COMTOIS<br />
BEUQUE 03 81 67 07 99<br />
BAUMES LES DAMES<br />
JCR AUTOMOBILES<br />
03 81 84 18 52<br />
RECOLOGNE<br />
GARAGE MUNERET<br />
03 81 58 11 81<br />
BESANÇON<br />
ZAC Chateaufarine<br />
03 81 47 78 78
18<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
AUTOMOBILE Un équipementier précurseur<br />
DOSSIER<br />
Gurtner : <strong>le</strong> coup de génie du carburateur<br />
C’est la dernière entreprise pontissalienne à porter encore <strong>le</strong> nom<br />
de son fondateur, Ju<strong>le</strong>s Gurtner en l’occurrence. Retour sur plus<br />
d’un sièc<strong>le</strong> d’expérience dans la circulation des fluides.<br />
Avant de se mettre à son<br />
compte en 1907, Ju<strong>le</strong>s<br />
Gurtner était chef d’atelier<br />
chez Dubied. D’origine suisse<br />
comme son ancien patron (encore<br />
un), il ouvre son atelier de<br />
décol<strong>le</strong>tage rue des Écoussons<br />
à Pontarlier. “Il va profiter de<br />
la présence de Donnet-Zedel à<br />
Pontarlier et de la proximité de<br />
Gurtner est<br />
toujours<br />
restée une<br />
société industriel<strong>le</strong><br />
très<br />
intégrée qui<br />
fait de la fonderie,<br />
de<br />
l’usinage et<br />
du montage.<br />
Peugeot pour étendre son activité<br />
vers l’industrie naissance<br />
de l’automobi<strong>le</strong> et de la moto”,<br />
explique Bruno Tracco, l’actuel<br />
P.D.G. de la société.<br />
<strong>La</strong> diversité est de mise. Gurtner<br />
réalise toutes sortes<br />
d’accessoires : avertisseurs, bougies,<br />
pompes à hui<strong>le</strong>, carburateurs<br />
et même des cyc<strong>le</strong>s. On y<br />
fabrique même de l’armement<br />
pendant <strong>le</strong>s deux guerres.<br />
Ju<strong>le</strong>s Gurtner comprend l’intérêt<br />
de la spécialisation. Il s’intéresse<br />
assez vite aux carburateurs de<br />
deux-roues motorisés. C’est probab<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong> plus beau coup de<br />
génie de l’industriel qui, faute<br />
de descendant, cède sa société<br />
au groupe Gévelot en 1957.<br />
L’entreprise pontissalienne est<br />
alors dotée d’importants moyens<br />
d’études, de méthode et de fabrication.<br />
À partir de 1960, la gamme des<br />
produits évolue peu à peu vers<br />
<strong>le</strong>s équipements pour la distribution<br />
de gaz. Dans <strong>le</strong>s années<br />
soixante-dix, Gurtner a l’honneur<br />
et la responsabilité de fournir<br />
la totalité des carburateurs utilisés<br />
par <strong>le</strong>s deux plus importants<br />
fabricants français de<br />
motocyc<strong>le</strong>s, à savoir Peugeot et<br />
Motobécane. “Le transfert de<br />
l’usine en zone industriel<strong>le</strong> a eu<br />
BOISSONS APÉRITIVES Place des Bernardines<br />
Saga Suze : l’appel de la gentiane<br />
Cette plante qui participe à la richesse floristique de nos montagnes jurassiennes<br />
a attiré à Pontarlier la Distil<strong>le</strong>rie de la Suze qui ouvrit dans <strong>le</strong>s années vingt<br />
un site où l’on fabriquait la célèbre boisson apéritive.<br />
de la Suze achète<br />
à des prix très avantageux la<br />
Distil<strong>le</strong>rie<br />
“<strong>La</strong><br />
racine de gentiane jeune et<br />
fraîche.” Cette annonce qui devait faire<br />
<strong>le</strong> bonheur des arracheurs de gentiane<br />
était publiée chaque année à partir<br />
du mois d’août dans <strong>le</strong>s journaux<br />
L’apéritif à la gentiane va connaître<br />
un succès fulgurant entre 1920<br />
et 1930, justifiant la création<br />
d’une seconde usine de production<br />
à Pontarlier.<br />
locaux. Pontarlier n’est pourtant pas<br />
<strong>le</strong> berceau de la Suze. Cet apéritif a la<br />
gentiane été mis au point en 1885 par<br />
Félix Lebaupin, <strong>le</strong> chef du laboratoire<br />
que possédait Fernand Moureaux, propriétaire<br />
de la distil<strong>le</strong>rie Rousseau &<br />
<strong>La</strong>urent à Maisons-Alfort en région<br />
parisienne.<br />
Le nom “Suze” est adopté en 1898. Ce<br />
serait <strong>le</strong> diminutif de Suzanne Jaspart,<br />
la bel<strong>le</strong>-sœur de Fernand Moureaux<br />
qui semblait apprécier cette boisson.<br />
El<strong>le</strong> n’est pas la seu<strong>le</strong>. <strong>La</strong> Suze connaît<br />
un succès considérab<strong>le</strong>. En 10 ans, de<br />
1920 à 1930,la production décup<strong>le</strong> pour<br />
atteindre 13 millions de litres annuels.<br />
Ce qui explique en 1922 <strong>le</strong> changement<br />
de raison socia<strong>le</strong> de la société rebaptisée<br />
la Distil<strong>le</strong>rie de la Suze qui fait face<br />
à la demande en multipliant <strong>le</strong>s dépôts.<br />
El<strong>le</strong> crée donc une seconde distil<strong>le</strong>rie<br />
en 1923 à Pontarlier. Installation justifiée<br />
par la volonté d’être au cœur<br />
même de la récolte des racines de gentiane.<br />
Situé place des Bernardines,<br />
l’établissement emploie jusqu’à 40<br />
ouvriers à p<strong>le</strong>in-temps. 9 000 litres de<br />
Suze sortent chaque jour des alambics<br />
géants.De septembre à janvier,de nombreuses<br />
personnes extraient et trient<br />
<strong>le</strong>s racines de gentiane récoltées dans<br />
<strong>le</strong>s secteurs de Mouthe et Chapel<strong>le</strong>des-Bois.<br />
L’usine pontissalienne ne résiste aux<br />
mesures du gouvernement de Vichy.<br />
Hosti<strong>le</strong> à la “France de l’apéro”, il restreint<br />
considérab<strong>le</strong>ment la vente d’alcool.<br />
Une longue traversée du désert pour<br />
la Suze qui voit ses ventes dégringo<strong>le</strong>r<br />
à 800 000 litres en 1941. De ce fait,<br />
toute la production est transférée sur<br />
Maisons-Alfort. Pontarlier est réduit<br />
au dosage et à la mise en bouteil<strong>le</strong>s.<br />
Les locaux servent juste de dépôt.<br />
En 1965, la maison Pernod, autre héritage<br />
pontissalien, rachète la Distil<strong>le</strong>rie<br />
de la Suze dont l’unité pontissalienne<br />
fermera définitivement ses portes<br />
en 1969. L’usine a été démolie et remplacée<br />
en 1973 par l’immeub<strong>le</strong> <strong>le</strong> Phobos.<br />
■<br />
F.C.<br />
lieu en 1973. Au plus fort de<br />
l’activité, el<strong>le</strong> produisait 2 millions<br />
de carburateurs par an<br />
avec 660 personnes.Aujourd’hui,<br />
on en fait 300 000 avec 90 C.D.I.”<br />
Une bonne partie de la production<br />
part à l’export, notamment<br />
en Afrique. <strong>La</strong> moby<strong>le</strong>tte et <strong>le</strong><br />
carburateur deux-roues survivront<br />
diffici<strong>le</strong>ment à l’avènement<br />
du scooter. “On s’est adapté en<br />
travaillant en partenariat avec<br />
Honda. Mais c’est vraiment la<br />
diversification dans <strong>le</strong> gaz qui<br />
va permettre de compenser<br />
l’affaiblissement du marché des<br />
carburateurs.”<br />
Après <strong>le</strong> carburateur et <strong>le</strong> gaz,<br />
l’entreprise entame en 2000 une<br />
troisième diversification dans<br />
la fabrication de petites pompes<br />
doseuses permettant d’améliorer<br />
L’entreprise<br />
s’est<br />
développée<br />
sur la base<br />
d’un solide<br />
savoir-faire<br />
acquis<br />
dans <strong>le</strong><br />
décol<strong>le</strong>tage,<br />
lié à la<br />
proximité de<br />
l’industrie<br />
horlogère.<br />
la dépollution du gasoil. “On<br />
s’est éga<strong>le</strong>ment positionné depuis<br />
trois ans sur <strong>le</strong> marché des kits<br />
G.P.L. en s’appuyant sur <strong>le</strong> savoirfaire<br />
acquis dans <strong>le</strong> gaz. <strong>La</strong> production<br />
se répartit aujourd’hui<br />
sur trois secteurs : 50 % gaz, 25 %<br />
carburateurs et 25 % automobi<strong>le</strong>.”<br />
L’entreprise a traversé une période<br />
diffici<strong>le</strong> en 2008-2009 marquée<br />
par 35 départs dont deux<br />
plans sociaux. Le résultat 2010<br />
est positif. “Pour 2011, il faudra<br />
s’accrocher. On va renforcer <strong>le</strong><br />
bureau développement pour<br />
conforter la relance. Gurtner a<br />
passé <strong>le</strong> cap du centenaire en<br />
2007. C’est maintenant une société<br />
en train de se chercher un avenir”,<br />
conclut Bruno Tracco. ■<br />
F.C.<br />
Avant de se spécialiser dans <strong>le</strong>s carburateurs, Gurtner<br />
produisait des accessoires plutôt insolites comme<br />
<strong>le</strong>s dégivreurs et <strong>le</strong>s “sculpteurs” de pneus.<br />
Située face à<br />
l’ancienne<br />
gendarmerie<br />
place des<br />
Bernardines,<br />
l’ancienne<br />
usine de la<br />
Distil<strong>le</strong>rie de<br />
la Suze à Pontarlier<br />
a été<br />
démolie puis<br />
remplacée par<br />
l’immeub<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
Phobos.
DOSSIER<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
AGRO-ALIMENTAIRE Fermeture en 1971<br />
<strong>La</strong> crème de gruyère Gerber<br />
Autre héritage suisse disparu, la maison Gerber. Spécialisée dans<br />
<strong>le</strong>s fromages fondus, cette société était implantée près de la gare<br />
où se trouvent maintenant <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s du Saint-<strong>La</strong>urent.<br />
<strong>La</strong> proximité de la gare fait<br />
de cet emplacement un site<br />
industriel privilégié.<br />
L’histoire semb<strong>le</strong> en tout cas <strong>le</strong><br />
démontrer. C’est ici en effet que<br />
choisit de s’instal<strong>le</strong>r en 1897 <strong>le</strong><br />
distillateur Édouard Pernod.<br />
Une trentaine d’ouvriers produisaient<br />
295 000 litres<br />
d’absinthe exportés dans <strong>le</strong> monde<br />
entier. En 1922, la Maison<br />
Gerber de Thun jette son dévolu<br />
sur l’ancienne distil<strong>le</strong>rie pour<br />
y aménager une succursa<strong>le</strong>. <strong>La</strong><br />
société suisse est alors en p<strong>le</strong>in<br />
boom. El<strong>le</strong> détient l’exclusivité<br />
du procédé inventé en 1911 par<br />
Walter Gerber et Fritz Stetter<br />
qui permet d’allonger la durée<br />
de conservation des fromages.<br />
Gerber est la première à commercialiser<br />
un fromage fondu<br />
à base d’emmental. El<strong>le</strong> développera<br />
cette activité sur son<br />
site pontissalien où travail<strong>le</strong>ront<br />
jusqu’à 225 personnes. Dont<br />
Marcel<strong>le</strong> Thiriat. “J’ai commencé<br />
à 17 ans d’abord au conditionnement,<br />
puis à la caisserie avant<br />
de me retrouver au laboratoire<br />
où j’ai travaillé pendant 15 ans.<br />
Je m’occupais des analyses de<br />
produits”, se souvient cette a<strong>le</strong>rte<br />
octogénaire. El<strong>le</strong> quittera<br />
l’entreprise en 1965 pour raisons<br />
de santé.À son grand regret<br />
car el<strong>le</strong> appréciait beaucoup<br />
l’ambiance.<br />
Le développement de l’entreprise<br />
va largement contribuer à accé-<br />
Berger<br />
fabriquait<br />
de la crème<br />
de gruyère<br />
pour Nestlé.<br />
19<br />
lérer l’urbanisation du quartier<br />
des Granges. <strong>La</strong> construction<br />
du pont des Granges s’explique<br />
en grande partie par cette dynamique.<br />
Le site avait été remanié<br />
avec notamment une extension<br />
à l’arrière du bâtiment<br />
principal. Il abritait éga<strong>le</strong>ment<br />
des caves pouvant contenir<br />
14 000 meu<strong>le</strong>s.<br />
L’usine Gerber fabriquait toutes<br />
sortes de pâtes fondues. Notamment<br />
Le Petit Gruyère Nestlé.<br />
“Contrairement à ce que beaucoup<br />
pensaient, la Sopad était<br />
un gros client de Gerber et non<br />
<strong>le</strong> propriétaire de la société”, précise<br />
l’ancienne laborantine.<br />
Les premières difficultés surviennent<br />
à la fin des années<br />
soixante. <strong>La</strong> succursa<strong>le</strong> pontissalienne<br />
cessera son activité au<br />
printemps 1971. <strong>La</strong> direction de<br />
Gerber motivera son choix. “Fermeture<br />
justifiée pour des impératifs<br />
économiques. Avec l’usine<br />
Grosjean implantée à Lons-<strong>le</strong>-<br />
Saunier, il était donc impossib<strong>le</strong><br />
de conserver dans la même région<br />
deux unités aux productions<br />
similaires. Nous vivons (déjà)<br />
au sièc<strong>le</strong> des regroupements, des<br />
fusions. Cel<strong>le</strong> de Lons-<strong>le</strong>-Saunier<br />
disposant de bâtiments plus<br />
vastes, d’une meil<strong>le</strong>ure position<br />
L’entreprise s’était installée en 1922 dans <strong>le</strong>s locaux de l’ancienne distil<strong>le</strong>rie Édouard Pernod.<br />
géographique par rapport au<br />
marché et de plus larges possibilités<br />
de développement a été<br />
choisie pour toutes ses raisons.”<br />
Les salariés ne seront pas reclassés<br />
en Suisse mais iront grossir<br />
<strong>le</strong>s effectifs des autres entreprises<br />
loca<strong>le</strong>s : C.I.T., Sopad,<br />
Gurtner, Les Tricotages, Isorel…<br />
Les locaux libérés serviront un<br />
temps de dépôt à la chocolaterie.<br />
Ils resteront désespérément<br />
vides. Sous la municipalité<br />
<strong>La</strong>gier, on a même songé à la<br />
possibilité de <strong>le</strong>s transformer<br />
en maison des associations.<br />
L’ancienne distil<strong>le</strong>rie sera démolie<br />
au printemps 2000. ■<br />
F.C.<br />
Pionnière<br />
dans<br />
l’industrie<br />
du fromage<br />
fondu,<br />
Gerber<br />
produisait<br />
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BESANÇON PATINE ?<br />
Morteau, mauvais élève en matière<br />
de périscolaire ? <strong>La</strong> garde d’enfants s’avère très<br />
compliquée pour certaines catégories de travail<strong>le</strong>urs<br />
qui réclament à la vil<strong>le</strong> une plus grande<br />
soup<strong>le</strong>sse. Le maire annonce des améliorations.<br />
(page 7)<br />
Artechnic en difficulté. L’entreprise<br />
des Fins a été mise en redressement judiciaire cet<br />
été. Le 13 septembre, une nouvel<strong>le</strong> audience au tribunal<br />
de commerce décidera de son sort. El<strong>le</strong><br />
risque la mise en liquidation. 19 salariés et <strong>le</strong>urs<br />
famil<strong>le</strong>s sont dans l’attente.<br />
(page 12)<br />
Les stars du rugby maîchois. Le<br />
Rugby-club du Pays Maîchois entame une nouvel<strong>le</strong><br />
saison. Ses joueurs pourraient relancer l’idée de<br />
créer un ca<strong>le</strong>ndrier où ils posent nus chez <strong>le</strong>s commerçants…<br />
(page 20)<br />
<strong>La</strong> Morteau enfin protégée.<br />
Un grand “ouf” de soulagement pour la filière porc<br />
qui, après quinze longues années de procédures,<br />
vient d’obtenir la reconnaissance officiel<strong>le</strong> de<br />
l’Europe pour la saucisse de Morteau. Reste à<br />
peaufiner l’organisation de la filière.<br />
(page 29)<br />
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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2010 N° 127 2 €<br />
ENQUÊTE SUR LE PHÉNOMÈNE<br />
“SEMONS L’ESPOIR”<br />
Comment cette association du Haut-Doubs<br />
réussit à mobiliser<br />
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MMA 08039451<br />
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Placements financiers<br />
Santé des frontaliers<br />
SAINT-POINT p. 22<br />
Voie verte autour du lac :<br />
l’enquête bientôt ouverte<br />
Alors que <strong>le</strong>s travaux doivent être engagés<br />
dès l’année prochaine, <strong>le</strong> Conseil général<br />
s’apprête à lancer l’enquête publique autour<br />
d’un tracé qui ne fait toujours pas l’unanimité.<br />
ARGENT PUBLIC p. 35 à 37<br />
Le train de vie de nos élus<br />
L’épisode du voyage en Martinique d’Alain<br />
Joyandet, facturé 116 500 euros, continue à faire<br />
des vagues. Au-delà de cet épisode fâcheux<br />
pour l’élu régional, gros plan sur <strong>le</strong>s dépenses<br />
excessives de nos élus locaux.<br />
LE DOSSIER p. 15 à 20<br />
France - Suisse :<br />
la fracture<br />
<strong>La</strong> population d’un côté de la frontière et<br />
l’emploi de l’autre. C’est en résumé la situation<br />
actuel<strong>le</strong> des relations franco-suisses.<br />
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et militaria) à Pontarlier :<br />
“Notre site est très bien fait. Il a été mis<br />
en ligne récemment et jʼai déjà beaucoup<br />
de retours de gens quilʼont vu. Il y<br />
a déjà des retombées. Des gens découvrent<br />
toute lʼétendue de lʼoffre du Magasin,<br />
par exemp<strong>le</strong> lʼenlèvement et la<br />
livraison que nous proposons dans<br />
notre dépôt-vente ou encore <strong>le</strong> service<br />
fartage pour <strong>le</strong> ski. Le dire cʼest bien,<br />
mais <strong>le</strong> voir comme ça sur un site, ça<br />
marque beaucoup plus <strong>le</strong>s esprits. Par<br />
<strong>le</strong> biais de ce nouveau site, je compte<br />
aussitoucher une clientè<strong>le</strong> plus large<br />
géographiquement.”<br />
www.<strong>le</strong>magasin-pontarlier.fr<br />
Daniel<strong>le</strong> Roussel-Gal<strong>le</strong>, institut<br />
Evasion Beauté à Morteau :<br />
“Aujourdʼhui, cʼest indispensab<strong>le</strong> dʼêtre présent<br />
sur Internet quel<strong>le</strong> que soit lʼactivité. Je cherchais<br />
un prestataire pour mʼaccompagner dans un projet.<br />
Je voulais quelquʼun de confiance et si possib<strong>le</strong><br />
de proche. Quand jʼai su que Publipresse<br />
réalisait des sites Internet de qualité, je nʼai pas<br />
hésité. Jʼai rencontré une équipe très à lʼécoute<br />
qui a tout de suite compris la philosophie de mon<br />
institut de beauté. Nous avons pris <strong>le</strong> temps de<br />
créer <strong>le</strong> site ensemb<strong>le</strong>. Franchement, je suis très<br />
satisfaite du résultat. Ce site est ludique, vivant,<br />
faci<strong>le</strong> dʼutilisation, et agréab<strong>le</strong> à consulter. Je nʼai<br />
que des échos positifs, et en particulier du film<br />
qui reflète bien lʼambiance de lʼinstitut et de notre<br />
savoir-faire.”<br />
www.evasionbeaute.fr<br />
Avec sa technologie “360HD”, votre site Internet peut être<br />
agrémenté de vues panoramiques à 360° p<strong>le</strong>in écran, qui<br />
rendent époustouflant de réalisme <strong>le</strong> contenu du site Internet.<br />
Un panorama 360HD permet de visualiser un site<br />
comme si vous y étiez, en tourant la tête dans toutes <strong>le</strong>s directions.<br />
Dans un monde où lʼimage est omniprésente et<br />
<strong>le</strong>s écrans de plus en plus grands, lʼintérêt des panoramas<br />
360HD p<strong>le</strong>in écran nʼest plus à démontrer.<br />
Karine Desmaris, responsab<strong>le</strong><br />
du gîte d’Hauterive-la-Fresse :<br />
“Beaucoup de gens me contactent par<br />
téléphone et je suppose que cʼest directement<br />
lié à mon site Internet. Le vrai<br />
plus du site, ce sont <strong>le</strong>s visites panoramiques<br />
360HD. Les gens sont unanimes<br />
sur ce point, <strong>le</strong> rendu est<br />
magnifique. Ces panoramas reflètent la<br />
réalité, sans trucage, cʼest la vraie va<strong>le</strong>ur<br />
ajoutée du produit. Avec Publipresse,<br />
jʼaitrouvé des professionnels<br />
compétents et très réactifs. Quand jʼai<br />
une question sur <strong>le</strong> suivi du site, je <strong>le</strong>s<br />
appel<strong>le</strong>, ils réagissent rapidement, cʼest<br />
très appréciab<strong>le</strong>.”`<br />
www.gite-hauterive.fr<br />
Jean-Marie Masnada, gérant<br />
de la société M.P.E. à Pontarlier :<br />
“<strong>La</strong> réalisation du site, on ne sʼen est pas vraiment<br />
occupé. On sʼest contenté dʼapporter nos idées.<br />
Le résultat est très séduisant. Dans ce type de<br />
projet, cʼest toujours appréciab<strong>le</strong> de pouvoir sʼadresser<br />
à une société implantée dans <strong>le</strong> secteur. <strong>La</strong><br />
proximité de Publipresse participe aussi à sa réactivité.<br />
Cʼest un gage de f<strong>le</strong>xibilité. Jʼai fait <strong>le</strong> choix<br />
dʼinvestir dans un site personnalisé et assez élaboré.<br />
Je ne suis pas déçu. Il est en adéquation<br />
avec lʼimage des produits, des services de M.P.E.<br />
Le site actuel est conçu comme une vitrine. Ce<br />
quifait booster <strong>le</strong>s ventes, cʼest justement la commercialisation<br />
par Internet. Dʼoù lʼidée de faire<br />
peut-être évoluer cet outil pour lʼadapter à la vente<br />
en ligne. Ce sera peut-être la prochaine étape.”<br />
www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.fr
22<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 MOUTHE - RÉGION DES LACS<br />
CHAUX-NEUVE Retombées de la Coupe du Monde<br />
Après la victoire<br />
de Jason,<br />
l’envol économique<br />
Retour sur la Coupe du Monde et son impact économique.<br />
Hôteliers, restaurateurs, associations, comment cet<br />
événement fait vivre <strong>le</strong> territoire ? Éléments de réponse.<br />
Jason gagne et c’est toute une vallée<br />
qui lève <strong>le</strong>s bras avec lui. Les<br />
supporters bien sûr mais aussi<br />
<strong>le</strong>s professionnels vivant du tourisme.<br />
“<strong>La</strong> Coupe du Monde est <strong>le</strong><br />
meil<strong>le</strong>ur moyen de comb<strong>le</strong>r une période<br />
creuse entre la fin des vacances de<br />
Noël et <strong>le</strong> début de cel<strong>le</strong>s d’hiver” rapporte<br />
Ludovic Mirodot, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />
de l’Hôtel “Les 2 <strong>La</strong>cs” situé à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.<br />
Comme pour ses collègues, l’événement<br />
qui s’est déroulé <strong>le</strong>s 22 et 23 janvier à<br />
Chaux-Neuve lui a donné la possibilité<br />
de remplir son établissement à 100 %.<br />
À noter que la manifestation devrait<br />
permettre au petit village de Chaux-<br />
Neuve de recevoir d’ici l’année prochaine<br />
la fibre optique facilitant <strong>le</strong>s<br />
connexions Internet. Les habitants en<br />
profiteront.<br />
L’annulation de l’événement faute de<br />
neige et c’était la perte sèche ! “Au total,<br />
nos 18 chambres ont été occupées. <strong>La</strong><br />
retombée est de l’ordre de 3 000 à 4 000<br />
euros” calcu<strong>le</strong> <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> des “2<br />
Pour Alain Pagnier<br />
et Olivier Pointu du<br />
Risoux-Club Chaux<br />
Neuve, la Coupe du<br />
Monde fait avant<br />
tout connaître <strong>le</strong>ur<br />
sport plus qu’el<strong>le</strong><br />
ne <strong>le</strong>ur rapporte<br />
(1 500 euros<br />
par club).<br />
lacs”. Les Japonais sont arrivés <strong>le</strong>s premiers<br />
suivis des Finlandais. Les autres<br />
hôtels n’ont pas été en reste : ainsi, celui<br />
des“Gentianes” situé à Rochejean était<br />
réservé dans sa totalité,soit 15 chambres,<br />
“en demi-pension” précise Isabel<strong>le</strong> Crevoisier,<br />
la gérante.<br />
“L’Hôtel Le <strong>La</strong>c” à Malbuisson a quant<br />
à lui tiré <strong>le</strong> gros lot en accueillant l’équipe<br />
de France et un certain Jason <strong>La</strong>my-<br />
Chappuis. Les équipes d’Al<strong>le</strong>magne et<br />
d’Autriche ont éga<strong>le</strong>ment profité de la<br />
quiétude de l’établissement. Si notre<br />
champion olympique n’a pas eu <strong>le</strong> droit<br />
à la suite de l’hôtel, dotée d’un jacuzzi<br />
- réservée par un membre de la Fédération<br />
Internationa<strong>le</strong> de ski (F.I.S.) -<br />
“Jez” et l’équipe de France ont néanmoins<br />
un traitement de faveur de la<br />
part de la famil<strong>le</strong> Chauvin, propriétaire<br />
de l’établissement. Qui sait, <strong>le</strong>s<br />
bons résultats commencent déjà par<br />
une bonne nuit… “C’est toujours une<br />
bel<strong>le</strong> publicité pour l’établissement”<br />
rapporte Anne Chauvin, l’une des<br />
gérantes avec sa sœur Corinne de ce<br />
comp<strong>le</strong>xe haut de gamme composée<br />
de trois hôtels (<strong>La</strong> Poste, Le lac, Beau<br />
Site). 81 chambres ont été réservées<br />
pour assurer l’hébergement des athlètes<br />
et juges de la F.I.S.<br />
D’autres établissements, à l’instar<br />
de l’auberge “du Coude” et gîtes ruraux<br />
ont fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in. À Mouthe, <strong>le</strong> traiteur<br />
du village a été appelé en renfort<br />
pour confectionner <strong>le</strong>s plats des<br />
bénévo<strong>le</strong>s et membres de la presse.<br />
Le dimanche midi, ce fut même la<br />
rupture de stocks pour <strong>le</strong>s repas, obligeant<br />
<strong>le</strong>s organisateurs à rembourser<br />
<strong>le</strong>s tickets achetés.<br />
Les associations sportives - Risoux-<br />
Club Chaux-Neuve, association sportive<br />
de Mouthe et ski club du Mont-<br />
Noir - ont assuré <strong>le</strong> côté logistique. Ils<br />
devraient percevoir chacun 1 500 euros,<br />
somme entièrement reversée à la formation<br />
des jeunes. “Nous avons de la<br />
chance car nos bénévo<strong>le</strong>s répondent<br />
toujours en masse. Car la Coupe du<br />
Monde en terme d’organisation, ce n’est<br />
pas une fête à la saucisse. El<strong>le</strong> se prépare<br />
un an à l’avance” dit <strong>le</strong> président<br />
du Risoux-Club Chaux-Neuve Alain<br />
Pagnier.<br />
Avec <strong>le</strong> combiné nordique, tout un territoire<br />
vit. Au moins jusqu’en 2014. De<br />
quoi rassurer <strong>le</strong>s sceptiques, inquiets<br />
de voir 2,2 millions d’euros investis<br />
pour <strong>le</strong> rallongement de 18 mètres du<br />
tremplin. ■<br />
INQUIÉTUDE Le coût des gendarmes<br />
<strong>La</strong> Transju limite <strong>le</strong>s gendarmes<br />
L’épreuve n’a pas <strong>le</strong>s moyens de se payer <strong>le</strong>s services des militaires dont<br />
<strong>le</strong> tarif horaire passe de 2,40 euros de l’heure à 12 euros ! Pour éviter<br />
une augmentation de 40 000 euros, el<strong>le</strong> appel<strong>le</strong> au “civisme”.<br />
un tracas supplémentaire<br />
auquel<br />
C’est<br />
la Transjurassienne<br />
doit faire face. Outre <strong>le</strong> souci<br />
lié au manque de neige,<br />
<strong>le</strong>s organisateurs sont sur la<br />
brèche pour résoudre<br />
l’augmentation du tarif horaire<br />
des gendarmes applicab<strong>le</strong><br />
depuis <strong>le</strong> 1er février à toutes<br />
<strong>le</strong>s manifestations sportives<br />
ou culturel<strong>le</strong>s. Fin novembre,<br />
<strong>le</strong> gouvernement a lancé une<br />
bombe en publiant un décret<br />
relatif aux nouveaux tarifs.<br />
Personne ne s’y attendait.<br />
Ainsi, demander l’appui d’un<br />
militaire assurant la sécurité<br />
et <strong>le</strong> bon respect des règ<strong>le</strong>s<br />
ne coûtera plus 2,40 euros<br />
de l’heure mais 12 euros. “En<br />
demandant <strong>le</strong> même nombre<br />
de gendarmes que l’année<br />
précédente (N.D.L.R. : 150),<br />
notre facture passerait de<br />
8 048 euros à 45 000 euros !<br />
Une augmentation de 500 %<br />
est insupportab<strong>le</strong>. Il est toujours<br />
plus diffici<strong>le</strong> de trouver<br />
des sponsors, financièrement,<br />
on ne peut pas” confie<br />
William Trachsel, coordinateur<br />
général de la Transjurassienne.<br />
<strong>La</strong> 33 ème édition qui se dérou<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>s 12 et 13 février peutel<strong>le</strong><br />
être annulée faute de<br />
sécurité ? Non, <strong>le</strong>s organisateurs<br />
ayant trouvé une<br />
parade : “Des gendarmes<br />
seront encore mobilisés à des<br />
endroits stratégiques comme<br />
<strong>le</strong> carrefour de Chaux-Neuve,<br />
ou sur la Départementa<strong>le</strong><br />
437 entre Chaux-Neuve et<br />
Mouthe afin que l’interdiction<br />
de circulation soit respectée.<br />
Idem aux abords du stade<br />
d’arrivée” précise<br />
l’organisateur sans toutefois<br />
donner <strong>le</strong> nombre exact de<br />
militaires mobilisés. Visib<strong>le</strong>ment,<br />
ils seront quarante<br />
de moins.<br />
L’équipe de la<br />
“De 8 048<br />
à 45 000<br />
euros.”<br />
Transjurassienne<br />
a rencontré<br />
<strong>le</strong> lieutenant-colonel<br />
Grimaux et<br />
envoyé une<br />
<strong>le</strong>ttre aux élus<br />
(députés, sénateurs)<br />
pour <strong>le</strong>ur<br />
faire part de<br />
son mécontentement<br />
tout en<br />
demandant<br />
une refonte des<br />
tarifs. El<strong>le</strong> espère signer une<br />
convention avec <strong>le</strong> gouvernement<br />
comme a pu <strong>le</strong> faire<br />
la fédération française de<br />
cyclisme, laquel<strong>le</strong> a négocié<br />
une augmentation minorée<br />
de 15 % et non 500 %.<br />
Consciente que <strong>le</strong> nombre de<br />
bénévo<strong>le</strong>s n’est pas extensib<strong>le</strong>,<br />
la Transju appel<strong>le</strong> “au<br />
civisme. Il faut montrer aux<br />
autorités que <strong>le</strong>s skieurs<br />
savent se tenir en respectant<br />
<strong>le</strong>s aires de stationnement ou<br />
<strong>le</strong>s sens de circulation” conclut<br />
William Trachsel.<br />
<strong>La</strong> Percée du Vin Jaune (à<br />
Arbois <strong>le</strong> 5 et 6 février) fait<br />
face aux mêmes interrogations.<br />
Ou comment faire toujours<br />
plus avec moins de<br />
moyens… ■<br />
E.Ch.<br />
Corinne et<br />
Anne Chauvin<br />
de l’hôtelrestaurant<br />
<strong>le</strong> <strong>La</strong>c à<br />
Malbuisson :<br />
“Depuis trois<br />
ans, nous<br />
faisons <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in<br />
grâce à la<br />
Coupe de<br />
Monde.”<br />
MALBUISSON Un anachronisme<br />
Le garage du Vézenay<br />
rouvre ses portes<br />
Après 15 ans de fermeture, la station-service du<br />
Vézenay retrouve une seconde jeunesse grâce à<br />
Martial et Nathalie Guillod qui officient sous<br />
l’enseigne Le garage du lac Saint-Point.<br />
Cette station à l’aspect révolu ne servira plus uniquement de cadre<br />
photographique aux nostalgiques des années soixante qui prenaient<br />
la pose devant <strong>le</strong>s pompes ou aux réalisateurs de films<br />
comme ce fut encore <strong>le</strong> cas récemment pour “Poupoupidou”. C’est vrai<br />
qu’el<strong>le</strong> a de la gueu<strong>le</strong>. Et <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> repreneur compte bien la préserver.<br />
“On ne sait pas encore si l’on pourra proposer la distribution de carburant.<br />
Les cuves sont aux normes mais il faut déplacer <strong>le</strong>s pompes trop<br />
près de la route. <strong>La</strong> loi impose désormais qu’el<strong>le</strong>s soient à plus de 5<br />
mètres de la chaussée. On est dans l’attente des devis”,<br />
Assez<br />
serein sur<br />
l’avenir.<br />
confie Martial Guillod.<br />
Avec son épouse Nathalie, ils avaient failli reprendre il<br />
y a quelques années cette affaire tenue précédemment<br />
par Ernest Thomet. Mieux vaut tard que jamais. Le temps<br />
de peaufiner son expérience dans un garage suisse où il<br />
était chef d’atelier carrosserie et voilà Martial Guilllod<br />
mûr pour vo<strong>le</strong>r de ses propres ai<strong>le</strong>s.<br />
Le garage du lac Saint-Point a ouvert à Noël. “On fait de<br />
l’entretien-réparation toutes marques en mécanique, carrosserie,<br />
peinture.” À 37 ans, Martial Guillod se retrouve<br />
à la tête de son premier garage. Un beau chal<strong>le</strong>nge qui<br />
nécessitait de reprendre complètement <strong>le</strong>s installations<br />
existantes. “On a investi dans la création de deux nouveaux<br />
ateliers et d’une cabine de peinture”, confie <strong>le</strong> garagiste<br />
assez serein sur l’avenir. Il a bien profité des caprices<br />
de la météo avec ses verglas trompeurs. <strong>La</strong> carte proximité<br />
peut lui être très favorab<strong>le</strong> pour peu qu’il soit sérieux<br />
et compétent. Ce qui semb<strong>le</strong> être <strong>le</strong> cas. ■<br />
Avec 20 ans<br />
d’expérience<br />
à son actif,<br />
Martial Guillod<br />
se sentait<br />
suffisamment<br />
mûr pour<br />
ouvrir <strong>le</strong> garage<br />
du lac<br />
Saint-Point.
MOUTHE - RÉGION DES LACS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 23<br />
LES FOURGS Polémique<br />
<strong>La</strong> S.C.I. Les Rangs<br />
épinglée par la justice<br />
Les deux associés de cette société civi<strong>le</strong> immobilière ont été<br />
condamnés par <strong>le</strong> tribunal correctionnel pour l’exploitation du<br />
cha<strong>le</strong>t du Sentier, jugée non conforme aux dispositions du permis<br />
de construire. Affaire sensib<strong>le</strong> aux Fourgs.<br />
Depuis ce verdict rendu il y<br />
a quelques semaines,<br />
Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot et<br />
son associé Étienne Jouffroy<br />
sont à cran et ne savent plus<br />
sur quel pied danser. Pour éviter<br />
toute interférence, Roland<br />
Bul<strong>le</strong>-Piourot qui est beaucoup<br />
investi dans <strong>le</strong> tourisme local a<br />
préféré se retirer de plusieurs<br />
engagements. Il a quitté notamment<br />
la présidence de l’office de<br />
tourisme du Mont d’Or et deux<br />
<strong>La</strong>cs. “Au cha<strong>le</strong>t du Sentier, on<br />
se contente de faire de la restauration<br />
rapide et de l’accueil<br />
du public et c’est ouvert uniquement<br />
quand <strong>le</strong>s remontées<br />
mécaniques fonctionnent. On a<br />
mis en stand by <strong>le</strong>s sorties<br />
raquettes au clair de lune et <strong>le</strong>s<br />
fondues”, précise Étienne Jouffroy.<br />
En agissant de la sorte, ils<br />
respectent fina<strong>le</strong>ment ce à quoi<br />
devait servir ce cha<strong>le</strong>t construit<br />
en 2005 au pied des téléskis des<br />
Granges Berrard. “Au départ,<br />
on exploitait une caravane avec<br />
un abri. On a ensuite acheté <strong>le</strong><br />
terrain pour faire quelque chose<br />
qui soit plus propre. Le permis<br />
de construire précisait bien<br />
qu’il devait servir à l’accueil de<br />
skieurs”, poursuit Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot.<br />
Ce<br />
qui<br />
L’immobilisme<br />
du maire<br />
dénoncé.<br />
n’empêchera<br />
pas <strong>le</strong>s gérants<br />
de proposer en<br />
été cette sal<strong>le</strong><br />
en location<br />
pour des baptêmes<br />
ou <strong>le</strong>s<br />
anniversaires.<br />
Ils agissaient<br />
donc en<br />
connaissance<br />
de cause.<br />
Mais ces écarts<br />
à la loi n’étaient<br />
pas vraiment<br />
appréciés par<br />
l’agriculteur qui exploite <strong>le</strong>s terrains<br />
adjacents. Plutôt en froid<br />
avec <strong>le</strong>s deux associés de la S.C.I.<br />
Les Rangs, il va dénoncer la<br />
situation auprès du maire. “Je<br />
lui ai dit de faire respecter <strong>le</strong><br />
permis de construire. Comme il<br />
n’a rien fait, c’est fina<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />
sous-préfet qui a diligenté une<br />
enquête”, explique l’intéressé.<br />
Suite à quoi, <strong>le</strong> procureur a renvoyé<br />
<strong>le</strong>s deux gérants devant <strong>le</strong><br />
tribunal correctionnel.<br />
<strong>La</strong> commune et l’agriculteur<br />
mécontent se sont retrouvés partie<br />
civi<strong>le</strong> dans cette affaire dont<br />
<strong>le</strong> jugement a été rendu <strong>le</strong><br />
15 octobre dernier. <strong>La</strong> S.C.I. Les<br />
Rangs a été condamnée à une<br />
amende de 250 euros par associé.<br />
Ils ont éga<strong>le</strong>ment versé<br />
1 500 euros à l’agriculteur pour<br />
préjudice. “J’en veux presque<br />
plus au maire d’avoir fermé <strong>le</strong>s<br />
yeux. Que <strong>le</strong>s gérants gagnent<br />
<strong>le</strong>ur vie en hiver, c’est normal.<br />
Mais ils n’avaient pas à prolonger<br />
l’activité en été” argue<br />
l’exploitant.<br />
Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot et Étienne<br />
Jouffroy sont au moins<br />
d’accord sur un point avec <strong>le</strong>ur<br />
détracteur : l’immobilisme du<br />
maire. “On lui a demandé depuis<br />
2006 de pouvoir se mettre en<br />
conformité avec la loi. Il n’a<br />
jamais bougé. Chaque année, on<br />
remet <strong>le</strong> problème sur la tab<strong>le</strong><br />
lors de la réunion de fin de saison<br />
auquel il assiste. On n’a pas<br />
la moindre amorce de réponse.”<br />
Les gérants de la S.C.I. ne<br />
L’exploitation non conforme du cha<strong>le</strong>t du Sentier est à l’origine de<br />
cette affaire qui pourrait faire bou<strong>le</strong>-de-neige.<br />
seraient pas <strong>le</strong>s seuls à avoir<br />
franchi la ligne jaune. “Sept<br />
autres prestataires exerçant dans<br />
la restauration ou l’hébergement<br />
ne sont pas au clair avec <strong>le</strong>ur<br />
permis de construire”, lance<br />
Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot qui revendique<br />
l’égalité de traitement<br />
sous peine d’un vrai scanda<strong>le</strong><br />
dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> tourisme local<br />
aurait plus à perdre qu’à gagner.<br />
Le maire Philippe Aymonier<br />
reconnaît la comp<strong>le</strong>xité du dossier.<br />
“C’est beaucoup plus une<br />
question d’interprétation. Des<br />
permis comme au cha<strong>le</strong>t du Sen-<br />
tier, on en a délivré p<strong>le</strong>in d’autres.<br />
On s’aperçoit qu’il y a pas mal<br />
de défauts. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité a pris<br />
la décision de faire évoluer <strong>le</strong>s<br />
documents d’urbanisme pour<br />
qu’ils puissent éga<strong>le</strong>ment prendre<br />
en compte <strong>le</strong>s préconisations de<br />
la loi Montagne 2003. Le précédent<br />
P.L.U. remontait à 2001.<br />
On a sollicité <strong>le</strong>s conseils d’un<br />
cabinet spécialisé pour savoir si<br />
l’on s’engage dans une modification<br />
ou une révision du P.L.U.”<br />
argumente <strong>le</strong> maire en guise de<br />
défense. ■<br />
F.C.
24<br />
FRASNE - LEVIER<br />
SOLIDARITÉ Opération Pièces Jaunes<br />
De passage à Besançon, Bernadette Chirac, présidente<br />
de l’association Pièces Jaunes, est venue à la rencontre de<br />
Pierre Dornier et des bénévo<strong>le</strong>s de Semons l’Espoir qui ont lancé<br />
la construction de la Maison des famil<strong>le</strong>s.<br />
Pierre<br />
Dornier,<br />
président de<br />
Semons<br />
l’Espoir a<br />
accueilli<br />
Bernadette<br />
Chirac à son<br />
arrivée à la<br />
gare de<br />
Besançon.<br />
Mardi 25 janvier, la Maison<br />
des Parents à Besançon<br />
a accueilli deux invités<br />
de marque. Dans <strong>le</strong> cadre<br />
de l’opération “Pièces Jaunes”,<br />
Bernadette Chirac et <strong>le</strong> footbal<strong>le</strong>ur<br />
Christian Karembeu<br />
sont venus visiter<br />
l’établissement situé dans<br />
l’enceinte de l’hôpital Saint-<br />
Jacques qui a ouvert ses portes<br />
en 2001. Les deux personnalités<br />
étaient accompagnées de<br />
Pierre Dornier, fondateur charismatique<br />
de l’association<br />
Semons l’Espoir qu’il préside.<br />
C’est grâce à la détermination<br />
de cet homme b<strong>le</strong>ssé dans sa<br />
chair, “convaincu que <strong>le</strong>s parents<br />
ont un rô<strong>le</strong> majeur à jouer dans<br />
la cordée enfants-parents-médecins”,<br />
qu’est née cette maison.<br />
Avec une équipe de bénévo<strong>le</strong>s,<br />
il a œuvré pour créer ce lieu de<br />
vie qui accueil<strong>le</strong> depuis dix ans,<br />
LEVIER Croissance démographique<br />
Le chef-lieu de canton<br />
en p<strong>le</strong>ine cure de jouvence<br />
“On va<br />
transformer<br />
l’ancien jardin<br />
de la cure en<br />
parc ludique<br />
pour attirer <strong>le</strong>s<br />
jeunes au<br />
centre”explique<br />
Alain Guyon,<br />
l’adjoint à la<br />
communication.<br />
Levier compte 1 934 habitants, soit<br />
234 de plus qu’en 1999. C’est la<br />
troisième plus grosse commune<br />
du Haut-Doubs forestier après Pontarlier<br />
et Doubs. “On a enregistré 27<br />
naissances en 2010, soit autant que<br />
<strong>le</strong>s deux années précédentes réunies”,<br />
apprécie Albert Jeannin, <strong>le</strong> maire.<br />
Cette bel<strong>le</strong> vitalité reflète une politique<br />
offensive autour de l’habitat. <strong>La</strong><br />
commune a donné <strong>le</strong> tempo et <strong>le</strong>s privés<br />
ont suivi <strong>le</strong> mouvement.Le pavillonnaire<br />
est en p<strong>le</strong>in boom. Il s’accroît<br />
depuis 2002 au rythme de 10 nouvel<strong>le</strong>s<br />
maisons par an. “On a encore un lotissement<br />
de 20 parcel<strong>le</strong>s en cours de remplissage”,<br />
confirme l’élu. Cette nouvel<strong>le</strong><br />
population comprend des jeunes<br />
originaires du bourg et de l’extérieur.<br />
Le prix du terrain viabilisé reste encore<br />
largement abordab<strong>le</strong> à Levier. Les<br />
parcel<strong>le</strong>s du dernier lotissement se<br />
sont vendues à 68 euros <strong>le</strong> m 2 .<br />
L’attractivité de Levier repose sur <strong>le</strong><br />
maintien des services publics et médi-<br />
co-sociaux. Sans oublier <strong>le</strong>s emplois.<br />
Le développement du pô<strong>le</strong> bois a permis<br />
de créer et consolider un gisement<br />
de 80 emplois. “On dénombre encore<br />
une trentaine d’associations qui fédère<br />
3 000 adhérents. C’est assez significatif<br />
du rayonnement du bourgcentre.”<br />
<strong>La</strong> croissance démographique<br />
a engendré l’ouverture de deux classes<br />
primaires à l’éco<strong>le</strong> Per-<br />
10 nouvel<strong>le</strong>s<br />
maisons<br />
par an.<br />
gaud. De quoi inciter<br />
la commune à investir<br />
dans<br />
l’accompagnement scolaire<br />
et dans la mise<br />
en place d’une microcrèche<br />
en 2008. “On a<br />
aussi conforté l’activité<br />
de la ludothèque”, complète<br />
<strong>le</strong> maire.<br />
Et pas question de<br />
s’arrêter en si bon chemin.<br />
“On va aménager<br />
<strong>le</strong> square de l’église<br />
dans <strong>le</strong> but d’attirer<br />
<strong>le</strong>s jeunes au centre, annonce Alain<br />
Guyon, l’adjoint à la communication.<br />
Le projet prendra la forme d’un parc<br />
ludique réalisé en 2011 et 2012.”<br />
D’autres aménagements sont prévus<br />
à plus long terme comme la rénovation<br />
du cœur du bourg qui sera finalisée<br />
en 2015. L’opération nécessitait<br />
au préalab<strong>le</strong> la mise en séparatif des<br />
réseaux d’eau et d’assainissement. Un<br />
vaste chantier engagé en 2009 pour<br />
un montant de 2 millions d’euros. “On<br />
devait remettre en état <strong>le</strong> dessous avant<br />
de s’attaquer au dessus”, note logiquement<br />
Albert Jeannin.<br />
Le dernier vo<strong>le</strong>t, et non des moindres,<br />
concerne la prise en charge des personnes<br />
âgées. <strong>La</strong> maison de retraite<br />
devrait faire l’objet d’un projet<br />
d’extension de 21 places dont une unité<br />
Alzheimer. “Avec Néolia, on travail<strong>le</strong><br />
sur un programme de 7 pavillons locatifs<br />
adaptés aux personnes à mobilité<br />
réduite”, conclut Albert Jeannin. ■<br />
F.C.<br />
dans de bonnes<br />
conditions, des<br />
parents dont <strong>le</strong>s<br />
enfants sont hospitalisés.<br />
Cet établissementpermet<br />
de maintenir<br />
<strong>le</strong> lien de proximité<br />
si rassurant<br />
entre l’enfant et<br />
ses parents logés<br />
dans ce pavillon.<br />
<strong>La</strong> maison compte<br />
18 chambres<br />
“Un rô<strong>le</strong><br />
majeur à<br />
jouer.”<br />
toutes équipées d’un téléphone<br />
directement relié avec <strong>le</strong> service<br />
de l’hôpital Saint-Jacques<br />
qui accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong> jeune malade.<br />
Il y a éga<strong>le</strong>ment deux grandes<br />
pièces à vivre qui permettent<br />
aux résidents de se retrouver,<br />
de discuter, de partager des expériences<br />
ou de s’iso<strong>le</strong>r.<br />
Aujourd’hui, la Maison des<br />
Parents reçoit près de 1 000<br />
famil<strong>le</strong>s par an ! Ce n’est pas<br />
tout. l’association Semons<br />
l’Espoir fait un pas de plus en<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
Bernadette Chirac soutient la Maison des Famil<strong>le</strong>s<br />
Après une mauvaise passe dans <strong>le</strong>s années 2000, Levier de canton<br />
renoue avec la croissance démographique et <strong>le</strong> dynamisme commercial.<br />
faveur de la solidarité. El<strong>le</strong> a<br />
engagé la construction d’une<br />
maison des famil<strong>le</strong>s à proximité<br />
du Centre Hospitalier Jean<br />
Minjoz dont la première pierre<br />
a été posée en septembre 2009.<br />
L’association Pièces Jaunes soutient<br />
cette nouvel<strong>le</strong> opération<br />
à hauteur de 200 000 euros.<br />
Ce déplacement à Besançon<br />
était donc l’occasion pour Bernadette<br />
Chirac de rappe<strong>le</strong>r<br />
l’importance de l’opération<br />
Pièces Jaunes qui permet<br />
d’accompagner financièrement<br />
des projets solidaires. Jusqu’au<br />
12 février, Pièces Jaunes met à<br />
la disposition des enfants des<br />
milliers de tirelires à monter et<br />
à remplir pour soutenir <strong>le</strong>s<br />
enfants et <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents de<br />
l’hôpital. Depuis 21 ans, cette<br />
campagne de solidarité a permis<br />
de financer 94 projets dans<br />
<strong>le</strong>s services pédiatriques des<br />
hôpitaux de Franche-Comté<br />
pour un montant de 1 177<br />
960 euros. ■<br />
Zoom<br />
Coup de jeune dans <strong>le</strong> commerce<br />
Le regain de vitalité se répercute en<br />
partie sur lʼactivité commercia<strong>le</strong> qui<br />
semblait plutôt moribonde Il y avait davantage<br />
matière à p<strong>le</strong>urer quʼà se réjouir<br />
avec <strong>le</strong>s fermetures du Casino, de deux<br />
bars, du magasin Technicien du sport et<br />
dʼautres commerces sans repreneurs.<br />
<strong>La</strong> spira<strong>le</strong> déclinante semb<strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntir, du<br />
moins se stabiliser.<br />
Le bar des Sports vient dʼêtre repris tout<br />
comme <strong>le</strong>s caves de la Joux. On pourrait<br />
ajouter <strong>le</strong> fournil des Sapins à la liste<br />
des bonnes nouvel<strong>le</strong>s. Tout récemment,<br />
cʼest la création de “Sports et<br />
Cîmes” en lieu et place de Technicien<br />
du sport qui égaye <strong>le</strong> paysage commercial<br />
local. Une enseigne indépendante<br />
tenue par Aurélie et David, deux<br />
passionnés de sport.<br />
Le jeune coup<strong>le</strong> originaire dʼÉchay cherchait<br />
à sʼinstal<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />
mais pas forcément à Pontarlier. “On a<br />
ouvert à Noël. <strong>La</strong> population joue <strong>le</strong> jeu”,<br />
se réjouit Aurélie. Axé sur <strong>le</strong>s loisirs de<br />
montagne, la course à pied, la famil<strong>le</strong><br />
et <strong>le</strong>s sports col<strong>le</strong>ctifs pratiqués dans <strong>le</strong><br />
secteur, Sports et Cîmes semb<strong>le</strong> promis<br />
à un bel avenir.<br />
Pas très loin de lʼéglise, cʼest Juliette<br />
qui vous accueil<strong>le</strong> dans son magasin de<br />
chaussures ʻPat à shoes”. “Pourquoi <strong>le</strong>s<br />
chaussures ? Je cherchais ce qui manquait<br />
à Levier. Jʼavais plusieurs idées<br />
dont une épicerie fine. Et jʼai fina<strong>le</strong>ment<br />
opté pour <strong>le</strong>s chaussures. Pour moi,<br />
Ouvert depuis Noël, “Sports<br />
et Cîmes” met l’accent sur la<br />
montagne, la course à pied<br />
et la famil<strong>le</strong>.<br />
cʼétait une solution sympa et abordab<strong>le</strong><br />
à mettre en place”, indique la jeune commerçante<br />
qui tient une enseigne assez<br />
généraliste et veut se distinguer en apportant<br />
du conseil et du service.<br />
<strong>La</strong> fermeture du Petit Casino laisse un<br />
grand vide que la municipalité cherche<br />
à comb<strong>le</strong>r. “Beaucoup de personnes<br />
appréciaient ce magasin qui présentait<br />
lʼintérêt dʼouvrir <strong>le</strong> dimanche matin.<br />
Lʼancien magasin sera bientôt occupé<br />
par <strong>le</strong> buraliste. Il faut retrouver une surface<br />
assez importante et peut-être fonctionner<br />
en collaboration avec lʼenseigne<br />
Atac”, indique Albert Jeannin.■<br />
Juliette<br />
a étudié<br />
plusieurs<br />
idées avant de<br />
se lancer<br />
dans <strong>le</strong><br />
commerce de<br />
chaussures<br />
dans son<br />
magasin<br />
Pat à shoes.
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
VALDAHON Trois jeunes au raid 4 L Trophy<br />
Prêts pour <strong>le</strong> désert marocain en 4 L<br />
Johanne Picard, Éva Vuil<strong>le</strong>min et Paul Mainier participent au raid 4<br />
L Trophy du 17 au 27 février. Une aventure scolaire, humaine et<br />
humanitaire pour ces trois habitants du Plateau.<br />
Paul Mainier et Johanne<br />
Picard partent dans<br />
l’inconnu. Du 17 au<br />
27 février, ils participent à <strong>le</strong>ur<br />
premier raid 4 L Trophy, à<br />
l’inverse d’Éva Vuil<strong>le</strong>min qui<br />
entamera sa seconde aventure<br />
au volant de ces engins<br />
mythiques. Au programme :<br />
6 000 km depuis Paris pour apercevoir<br />
<strong>le</strong>s dunes de Merzouga<br />
(Maroc) où seront distribuées<br />
L’équipage<br />
(<strong>le</strong>s Baroudeuses<br />
solidaires)<br />
composée de<br />
Johanne<br />
Picard et<br />
Jéromine<br />
<strong>La</strong>nçon.<br />
près de 80 tonnes de fournitures<br />
scolaires dans <strong>le</strong> cadre de l’action<br />
humanitaire entreprise depuis<br />
la première édition du Raid.<br />
“Dès la fin de l’édition 2010,<br />
j’avais envie de retenter<br />
l’aventure, avoue Éva. Le 4 L<br />
Trophy ne s’explique pas, il se<br />
vit ! Il y a <strong>le</strong>s magnifiques paysages,<br />
<strong>le</strong>s moments de stress liés<br />
à la route ou au moindre changement<br />
de bruit du moteur, <strong>le</strong><br />
contexte atypique (1 200 4 L au<br />
milieu du désert !), <strong>le</strong> manque<br />
de confort et la traversée des villages<br />
pauvres qui nous fait<br />
prendre conscience de la chance<br />
que nous avons” note la Vercelloise.<br />
Adversaires sur la piste, Johanne,<br />
Éva et Paul habitent à<br />
quelques kilomètres l’un de<br />
l’autre mais ne fréquentent pas<br />
<strong>le</strong>s mêmes bancs d’éco<strong>le</strong>. Johan-<br />
l’innovation constante<br />
Le seul poê<strong>le</strong> à granulé de bois<br />
à décendrage automatique (dit Biomasse)<br />
- Brû<strong>le</strong>ur rotatif<br />
- Permet de brû<strong>le</strong>r tout type de<br />
granulés<br />
- Rayonnant et soufflant<br />
- Puissant et si<strong>le</strong>ncieux de 9 à19 kw<br />
- 5 pré-réglages prévus pour la<br />
qualité du granulé<br />
24 rue Eiffel - PONTARLIER - Tél. 03 81 39 45 63<br />
mpe.pontarlier@wanadoo.fr<br />
5 Route de Lyon - BEURRE - Tél. 03 81 80 45 32<br />
1 rue de Mont Bart - VOUJEAUCOURT - Tél. 03 81 90 46 67<br />
www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.fr<br />
VALDAHON - VERCEL 25<br />
ne Picard, de Grandfontainesur-Creuse<br />
est inscrite à l’éco<strong>le</strong><br />
supérieure de commerce de<br />
<strong>La</strong> Rochel<strong>le</strong> en première année.<br />
De son côté, Éva Vuil<strong>le</strong>min entame<br />
sa deuxième année au sein<br />
de la F.H. Dortmund (Al<strong>le</strong>magne).<br />
El<strong>le</strong> demeure à Vercel.<br />
Paul Mainier - de l’éco<strong>le</strong> supérieure<br />
de commerce de Dijon -<br />
est natif de Valdahon.<br />
Plus qu’une aventure, <strong>le</strong> raid<br />
est un projet humanitaire : “On<br />
emmène 50 kg de fournitures<br />
scolaires et sportives dans notre<br />
4 L pour <strong>le</strong>s distribuer aux<br />
enfants” rapporte Johanne<br />
Picard dont la 4 L sera floquée<br />
d’encarts publicitaires<br />
à l’effigie de produits<br />
régionaux. “Il ne s’agit<br />
pas d’al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> plus vite.<br />
Ce n’est pas une course<br />
mais de<br />
l’orientation puisque<br />
l’on utilise une bousso<strong>le</strong><br />
: <strong>le</strong> but est de fai-<br />
Valdahon champion de la<br />
population. De 1999 à<br />
2008, 764 nouveaux<br />
habitants ont élu domici<strong>le</strong><br />
dans cette petite vil<strong>le</strong> de 4 949<br />
habitants, faisant d’el<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
recordman de Franche-Comté.<br />
Ce chiffre publié par<br />
l’I.N.S.E.E. pourrait encore<br />
évoluer vers <strong>le</strong> haut sachant<br />
que depuis fin janvier, des<br />
agents recenseurs se rendent<br />
chez <strong>le</strong>s Valdahonnais pour<br />
une étude encore plus fine de<br />
l’écoumène local. “Ainsi, nous<br />
saurons si nous dépassons <strong>le</strong><br />
seuil des 5 000 habitants”<br />
concède <strong>le</strong> maire Léon Bessot.<br />
<strong>La</strong> barre, ni insurmontab<strong>le</strong>,<br />
ni fatidique, revêt des conséquences<br />
pour <strong>le</strong>s finances car<br />
en franchissant ce seuil, l’État<br />
alloue une dotation globa<strong>le</strong><br />
de fonctionnement (D.G.F.)<br />
supplémentaire, élément<br />
essentiel des ressources financières<br />
de la commune. El<strong>le</strong><br />
Les “Scarabées du Désert” avec la Vercelloise<br />
Éva Vuil<strong>le</strong>min et Anaël<strong>le</strong> Nolot.<br />
re <strong>le</strong> moins de km” précise Paul.<br />
Pour participer, <strong>le</strong>s aventuriers<br />
n’ont pas chômé. Entre la<br />
recherche de sponsors, d’argent,<br />
il a fallu bouc<strong>le</strong>r <strong>le</strong> budget pour<br />
valider son bil<strong>le</strong>t. Il représente<br />
environ 6 500 euros, dont<br />
3 100 euros d’engagement et<br />
1 000 euros pour l’essence et <strong>le</strong><br />
péage, la voiture représentant<br />
<strong>le</strong> plus gros investissement.<br />
À quelques jours du départ, <strong>le</strong>s<br />
mythiques 4 L - qui fêteront<br />
bientôt <strong>le</strong>ur 50 ème anniversaire<br />
- étaient quasi prêtes. Seul Paul<br />
permet aussi de déterminer<br />
<strong>le</strong> mode de scrutin et <strong>le</strong><br />
nombre de conseil<strong>le</strong>rs municipaux,<br />
voire <strong>le</strong>urs indemnités.<br />
“Pour <strong>le</strong> moment, nous<br />
n’avons aucune idée du montant<br />
qu’el<strong>le</strong> pourrait rapporter<br />
à la commune, note <strong>le</strong> maire.<br />
Nous savons que <strong>le</strong>s<br />
dotations de l’État se réduisent,<br />
sans compter la suppression<br />
de la taxe professionnel<strong>le</strong>.<br />
Nous devons<br />
composer avec tout cela.”<br />
L’équation + d’habitants = + de<br />
recettes communa<strong>le</strong>s n’est<br />
pas toujours une vérité.Après<br />
avoir mené des travaux de<br />
réfection de ses éco<strong>le</strong>s, sans<br />
compter <strong>le</strong>s services périphériques<br />
(commerces, maison<br />
de santé),Valdahon repense<br />
son urbanisme. Depuis<br />
1994, 818 permis de construire<br />
ont été délivrés (48 en 2008)<br />
et de nouveaux devraient<br />
l’être. “Si rien n’est encore<br />
a eu quelques soucis avec un<br />
moteur récalcitrant. Il a dû<br />
mettre <strong>le</strong>s bouchées doub<strong>le</strong>s avec<br />
l’aide d’un mécanicien pour que<br />
la 4 L tourne comme une horloge.<br />
Pour <strong>le</strong>s machos, paraît-il<br />
que <strong>le</strong>s équipages féminins<br />
s’ensab<strong>le</strong>nt moins dans <strong>le</strong>s dunes<br />
grâce à <strong>le</strong>ur sens de l’orientation<br />
bien meil<strong>le</strong>ure… Bonne route à<br />
eux. ■<br />
E.Ch.<br />
Pour <strong>le</strong>s suivre en direct :<br />
www.4ltrophy.com<br />
Le<br />
Valdahonnais<br />
Paul Mainier<br />
(numéro<br />
1751,<br />
Afreak 4 L).<br />
VALDAHON Une vil<strong>le</strong> en évolution<br />
<strong>La</strong> barre des 5 000<br />
habitants franchie ?<br />
Avec 764 nouveaux habitants en 9 ans, Valdahon détient <strong>le</strong><br />
record régional. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong> pourrait franchir la barre symbolique des<br />
5 000 habitants. En jeu, une nouvel<strong>le</strong> dotation versée par l’État.<br />
Valdahon en bref<br />
● Population : 4 949<br />
habitants. 92 naissances,<br />
23 mariages et 28 décès<br />
● Densité de la population :<br />
158 habitants au km2 ● Nombre de logements :<br />
1 598<br />
● Emploi total (salarié<br />
et non-salarié) : 2 258<br />
● Nombre dʼentreprises,<br />
établissements :<br />
225. 21 entreprises<br />
de + de 10 salariés<br />
défini, nous souhaitons créer<br />
un éco-quartier au Vallon<br />
Saint-Michel sur environ 8,5<br />
hectares. Le lotissement se fera<br />
par tranches” précise l’édi<strong>le</strong>.<br />
Il pourrait voir <strong>le</strong> jour dès<br />
2012. Reste à Valdahon de<br />
bien intégrer sa population. ■
26<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vous succédez<br />
à <strong>La</strong>urent Frieh à la tête de<br />
Nestlé-Pontarlier. Quel est votre parcours<br />
Anne Auperpin ?<br />
Anne Auperpin : J’ai intégré <strong>le</strong> groupe<br />
Nestlé il y a une quinzaine d’années,<br />
après une formation d’ingénieur<br />
agronome. Chez Nestlé, j’ai découvert<br />
plusieurs métiers, l’audit, puis<br />
<strong>le</strong>s produits laitiers frais (développement<br />
de produits, puis chef de<br />
production dans une usine Sveltesse<br />
et Flanby), j’ai suivi <strong>le</strong> projet<br />
baptisé “global business excel<strong>le</strong>nce”.<br />
Puis je suis devenue l’expert<br />
technique de l’usine de Pontarlier<br />
où je venais très souvent. Ensuite,<br />
j’ai été représentante technique<br />
auprès du marketing, puis chef de<br />
groupe aux achats sur la partie<br />
ingrédients et packaging pour <strong>le</strong>s<br />
13 usines de Nestlé-France. Dans<br />
la continuité de ces précédents postes,<br />
j’ai été très heureuse d’accepter de<br />
prendre la responsabilité du site de<br />
Pontarlier où j’ai senti dès mon arrivée<br />
mi-décembre un bon état d’esprit<br />
et un grand attachement des gens<br />
à <strong>le</strong>ur usine.<br />
L.P.P. : Vous arrivez à Pontarlier dans une<br />
période plutôt faste pour <strong>le</strong> site Nestlé.<br />
Comment se porte précisément l’activité ?<br />
A.A. : Nous sommes en effet dans un<br />
contexte très favorab<strong>le</strong> avec une<br />
croissance des volumes. Bien qu’il<br />
y ait eu une crise sur <strong>le</strong> plan international,<br />
<strong>le</strong> produit alimentaire a<br />
plutôt bien résisté,et dans ce contexte,<br />
la marque Nesquik encore mieux.<br />
Nous avons gagné des parts de marché<br />
dans un marché des boissons<br />
chocolatées qui pourtant était globa<strong>le</strong>ment<br />
en décroissance.Tout cela<br />
a été possib<strong>le</strong> grâce à un très bon<br />
travail de nos collègues du marketing<br />
et de la vente. Avec Nesquik,<br />
nous sommes presque désormais à<br />
38 % de parts de marché sur <strong>le</strong> marché<br />
français. Par ail<strong>le</strong>urs, la moitié<br />
de la production de Nesquik qui sort<br />
du site de Pontarlier part à l’étranger,<br />
dans toute l’Europe.<br />
L.P.P. : En volumes, qu’est-ce que ces bons<br />
chiffres représentent ?<br />
A.A. : Les volumes ont connu une forte<br />
croissance, surtout depuis 2008.<br />
En 2010, <strong>le</strong> site pontissalien a produit<br />
49 781 tonnes de Nesquik.<br />
L’année prochaine, l’objectif a été fixé<br />
à 51 300 tonnes.<br />
L.P.P. : Quels sont vos objectifs prioritaires<br />
à Pontarlier ?<br />
A.A. : L’objectif numéro 1 pour moi,<br />
c’est la sécurité. <strong>La</strong> sécurité des salariés<br />
d’abord. Comme <strong>le</strong> dit <strong>le</strong> grand<br />
patron de Nestlé, “One accident is<br />
one too many”, c’est-à-dire qu’un acci-<br />
dent est un accident de trop. On travail<strong>le</strong><br />
donc au jour <strong>le</strong> jour sur <strong>le</strong>s<br />
comportements. Le deuxième vo<strong>le</strong>t<br />
est la sécurité alimentaire.En veillant<br />
à ce que tous <strong>le</strong>s produits qui sortent<br />
de ce site soient irréprochab<strong>le</strong>s. <strong>La</strong><br />
sécurité du consommateur est quelque<br />
chose de non négociab<strong>le</strong> chez Nestlé.<br />
Ma mission ici est aussi de livrer<br />
nos produits en temps, en heure, en<br />
coûts et en délais.<br />
L.P.P. :Que fabrique-t-on précisément à Pontarlier<br />
?<br />
A.A. : On fabrique d’abord <strong>le</strong>s boîtes<br />
de Nesquik, en polyéthylène haute<br />
densité grâce à notre atelier de plasturgie.<br />
Cette boîte a été rénovée en<br />
2007, el<strong>le</strong> a d’ail<strong>le</strong>urs largement<br />
contribué à l’augmentation des<br />
volumes de vente. Et il y a bien sûr<br />
la fabrication de la poudre chocolatée<br />
Nesquik. Tout <strong>le</strong> Nesquik distribué<br />
en France provient de l’usine de<br />
Pontarlier. Il y a enfin l’atelier conditionnement,<br />
où la poudre est conditionnée<br />
sous différentes formes. C’est<br />
en fait un tout qui fait la success-sto-<br />
ry de Nesquik.<br />
L.P.P. : Combien de personnes emploie <strong>le</strong><br />
site de Pontarlier ?<br />
A.A. : L’effectif est actuel<strong>le</strong>ment de<br />
300 salariés, il est en augmentation.<br />
<strong>La</strong> fabrication des boîtes et emballages<br />
et de la poudre occupe une<br />
soixantaine de personnes, tout comme<br />
la mise en sticks et l’activité de<br />
conditionnement. Le reste, ce sont<br />
<strong>le</strong>s services techniques, la logistique,<br />
la partie administrative,<br />
<strong>le</strong>s ressources<br />
humaines et la qualité.<br />
L.P.P. :Vous recrutez toujours<br />
?<br />
A.A. : Oui, nous<br />
sommes actuel<strong>le</strong>ment<br />
à la recherche de profils<br />
avec niveau<br />
d’étude B.T.S. industrie<br />
agro-alimentaire<br />
ou des profils techniques<br />
type B.T.S.<br />
é<strong>le</strong>ctro-mécanique.<br />
L.P.P. : Un mot sur l’innovation. Préparezvous<br />
de nouveaux produits ?<br />
A.A. : Un nouveau produit sortira en<br />
effet ce mois-ci, un nouveau Nesquik<br />
baptisé “Nesquik intense”. L’idée est<br />
de dire :à chacun son Nesquik.Celuici<br />
sera donc plus destiné aux ado<strong>le</strong>scents.<br />
L.P.P. :Nestlé va-t-il continuer à investir dans<br />
l’usine de Pontarlier ?<br />
A.A. : Pour l’instant, <strong>le</strong> site est adapté<br />
pour absorber <strong>le</strong>s augmentations<br />
de volumes.Mais il est clair que Nestlé<br />
donnera <strong>le</strong>s moyens à l’usine de<br />
Pontarlier de croître. Les investissements<br />
sont importants chaque<br />
année : 3,3 millions d’euros en 2008,<br />
encore 5,6 millions d’euros en 2009.<br />
Cette année,plusieurs millions d’euros<br />
seront encore engagés. Nestlé est<br />
implanté à Pontarlier et il y est bien<br />
implanté. Notre souci actuel est de<br />
nous organiser pour pouvoir faire<br />
demain encore plus de produit. Mais<br />
ce sont plutôt de bons problèmes à<br />
rég<strong>le</strong>r… ■<br />
Propos recueillis par J.-F.H.<br />
ÉCONOMIE<br />
INDUSTRIE Plus de 50 000 tonnes<br />
Nestlé-Pontarlier est en p<strong>le</strong>ine forme<br />
Le site Nestlé de Pontarlier affiche actuel<strong>le</strong>ment une santé resp<strong>le</strong>ndissante. Le point sur la conjoncture avec<br />
Anne Auperpin, la nouvel<strong>le</strong> directrice du site qui annonce de nouvel<strong>le</strong>s embauches possib<strong>le</strong>s.<br />
Tous ces<br />
produits<br />
destinés à de<br />
nombreux<br />
pays d’Europe<br />
sortent du site<br />
de<br />
Pontarlier.<br />
“Un<br />
nouveau<br />
Nesquik<br />
baptisé<br />
“Nesquik<br />
intense”.<br />
Le site<br />
pontissalien<br />
emploie<br />
300 salariés.<br />
Il recrute<br />
encore.<br />
Anne<br />
Auperpin<br />
est un “pur<br />
produit”<br />
Nestlé, un<br />
groupe dans<br />
<strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> a<br />
démarré sa<br />
carrière.<br />
1805 - 2011<br />
L’histoire de<br />
l’usine en dates<br />
- 1805 : Création de la distil<strong>le</strong>rie Pernod et Fils,<br />
production dʼabsinthe<br />
- 1915 : Prohibition de lʼabsinthe en France.<br />
- 1919 - Le chocolatier suisse Peter Cail<strong>le</strong>r-Koh<strong>le</strong>r<br />
achète <strong>le</strong>s bâtiments et <strong>le</strong>s terrains de<br />
lʼancienne distil<strong>le</strong>rie.<br />
- 1920 : Rachat de la société Cail<strong>le</strong>r-Koh<strong>le</strong>r par<br />
Nestlé. Début de la fabrication de chocolat à<br />
Pontarlier.<br />
- 1952 : Transfert à Pontarlier de lʼusine de Saint-<br />
Menet des tab<strong>le</strong>ttes de chocolat.<br />
- 1960 : Début de la fabrication du Nesquik.<br />
- 1971 : Démarrage de la fabrication des boîtes<br />
plastique.<br />
- 1991 : Arrêt de la chocolaterie et restructuration<br />
de lʼusine autour de trois activités : production<br />
et conditionnement de poudres, conditionnement<br />
en sachets unidoses, fabrication de<br />
masses confiseurs industriel<strong>le</strong>s (M.C.I.).<br />
- 1992 : Démarrage de la fabrication de Nesquik<br />
lacté.<br />
- 1994 : Certification I.S.O. 9 002.<br />
- 1998 : Démarrage du conditionnement de Nescafé<br />
en sticks.<br />
- 2001 : Arrêt des activités M.C.I.<br />
- 2006 : Fabrication des Cappuccino.<br />
- 2007 : Industrialisation de la nouvel<strong>le</strong> boîte<br />
Nesquik.<br />
- 2009 : Certification I.S.O. 14 001 (normes environnementa<strong>le</strong>s).<br />
Source Nestlé
LA PAGE DU FRONTALIER<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
LA BRÉVINE Une découverte inattendue<br />
Du bois de harpe dans<br />
la forêt des Cottards<br />
Heureuse surprise que cel<strong>le</strong> réservée aux propriétaires de<br />
l’alpage des Cottards qui s’avère propice aux bois de résonance.<br />
Une première dans la vallée de <strong>La</strong> Brévine.<br />
Le hasard fait plutôt bien <strong>le</strong>s<br />
choses en focalisant<br />
l’attention sur ce regroupement<br />
familial, ou hoirie, très<br />
attaché à la gestion de son<br />
bien en forêt jardinée. Situé à<br />
1 125 m d’altitude au sud-est du<br />
village de la Brévine, cette propriété<br />
sylvo-pastora<strong>le</strong> comprend 38,18<br />
hectares de forêt. “Le service archéologique<br />
de Neuchâtel est venu l’été<br />
dernier effectuer un carottage dans<br />
la charpente de la ferme. On <strong>le</strong>s a<br />
sollicités pour confirmer la date de<br />
27<br />
construction de la bâtisse<br />
qui remonterait à 1727<br />
comme cela est mentionné<br />
au-dessus de la porte”,<br />
indique Bernard<br />
<strong>La</strong>varini qui partage ce<br />
domaine avec la famil<strong>le</strong> Arnoux.<br />
Simp<strong>le</strong> vérification<br />
donc.<br />
“L’examen<br />
des cernes<br />
permet<br />
d’identifier<br />
visuel<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong>s bois de<br />
résonance<br />
qui doivent<br />
satisfaire à<br />
16 critères”,<br />
précise André<br />
Arnoux,<br />
l’un des<br />
propriétaires<br />
du domaine<br />
des Cottards.<br />
Le prélèvement a<br />
bien confirmé la<br />
date en signalant<br />
aussi que <strong>le</strong>s<br />
poteaux en épicéa<br />
analysés présentaient<br />
<strong>le</strong>s caractéristiques<br />
du bois de<br />
lutherie. “Tout laisse<br />
à penser que cette<br />
charpente a été<br />
réalisée avec des<br />
arbres coupés sur<br />
place”, note André<br />
Arnoux. Un expert<br />
s’est rendu au<br />
domaine des Cottards<br />
lors d’une coupe<br />
forestière organisée<br />
cet automne.<br />
Sur l’ensemb<strong>le</strong> des<br />
grumes abattues, il a identifié à<br />
l’œil 4 bil<strong>le</strong>s qui présentaient <strong>le</strong>s<br />
facteurs favorab<strong>le</strong>s. L’examen visuel<br />
consistait à observer l’épaisseur et<br />
la régularité des cernes. Les arbres<br />
sé<strong>le</strong>ctionnés avaient plus de 171<br />
ans. Ils mesuraient 55 cm de diamètre<br />
à 1,30 m de haut. Des épicéas<br />
à croissance particulièrement<br />
<strong>le</strong>nte et tout particulièrement en<br />
hiver.<br />
Pour accéder à cette prestigieuse<br />
appellation d’arbre de résonance,<br />
il faut remplir 16 critères : 3 sont<br />
déterminés à l’abattage et <strong>le</strong>s 13<br />
autres lors du sciage. Les quatre<br />
bil<strong>le</strong>s des Cottards ont passé avec<br />
brio tous <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s. “On a ensuite<br />
fait appel au luthier Bernard<br />
Michaud et à l’ingénieur forestier<br />
Philippe Donot pour valider ces<br />
résultats.”<br />
Chercheur de profession, Bernard<br />
<strong>La</strong>varini tenait à avoir toutes <strong>le</strong>s<br />
preuves. L’utilisation du bois de<br />
résonance varie en fonction des<br />
essences et des dimensions. Les<br />
parties exploitab<strong>le</strong>s des arbres des<br />
Cottards s’avéraient trop petites<br />
pour en faire des violoncel<strong>le</strong>s ou<br />
des guitares. Les propriétaires de<br />
l’hoirie ont pris contact avec Gérard<br />
David <strong>le</strong> fabricant de harpes de<br />
Sainte-Croix. Les résineux ont été<br />
débités en planchettes de 17 mm<br />
d’épaisseur, 20 cm de large et 10 m<br />
de long.Après séchage, el<strong>le</strong>s seront<br />
ajustées aux dimensions des tab<strong>le</strong>s<br />
d’harmonie des harpes. Le bois de<br />
résonance vaut 10 fois plus cher<br />
que <strong>le</strong> bois de menuiserie. “Sur<br />
1 000 arbres, 1 seul correspond aux<br />
critères”, modère André Arnoux,<br />
persuadé qu’il existe d’autres massifs<br />
forestiers jurassiens comme<br />
dans <strong>le</strong> Risoux par exemp<strong>le</strong> qui<br />
abritent des bois de résonance. ■<br />
F.C.<br />
Tout est<br />
parti de la<br />
datation<br />
de la<br />
charpente<br />
de la ferme<br />
construite<br />
en 1727.
28 LA PAGE DU FRONTALIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
MÔTIERS Forte reprise en 2010<br />
Etel de nouveau en ordre de croissance<br />
Après avoir réduit d’un tiers ses effectifs en<br />
2009, l’entreprise spécialisée dans la production<br />
de biens d’équipements pour <strong>le</strong>s secteurs des<br />
semi-conducteurs et <strong>le</strong>s machines-outils renoue<br />
avec la croissance. Cap sur la qualité, comme <strong>le</strong><br />
souligne Denis Piaget, <strong>le</strong> directeur général.<br />
L a<br />
<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Qu’est-ce qui justifiait la réduction d’effectif<br />
drastique vécue chez Etel en 2009 ?<br />
Denis Piaget : On a pris cette décision car <strong>le</strong>s marchés avaient disparu.<br />
L’activité d’Etel consiste à fabriquer des systèmes mécatroniques<br />
de haute technologie pour des sociétés qui vont produire<br />
<strong>le</strong>s composants é<strong>le</strong>ctroniques. Comme la demande en<br />
composants s’est effondrée en 2008-2009, ces mêmes sociétés<br />
n’ont pas investi dans de nouvel<strong>le</strong>s machines. Se posait éga<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong> problème de l’accès au crédit. Ces deux facteurs ont paralysé<br />
<strong>le</strong> système jusqu’à l’intervention des États qui ont pris des<br />
mesures pour soutenir l’économie et la consommation. Grâce à<br />
quoi, <strong>le</strong>s marchés ont repris confiance. Ce qui a permis de passer<br />
<strong>le</strong> cap.<br />
L.P.P. : Le marché est donc reparti de plus bel<strong>le</strong> en 2010 ?<br />
D.P. : Tout à fait. Il y a eu une baisse des investissements jusqu’en<br />
2009. Mais la demande en composants é<strong>le</strong>ctroniques a explosé<br />
en 2010. Les usines n’étaient plus en mesure de répondre aux<br />
besoins. Cette embellie a aussi été amplifiée par l’arrivée de nouveaux<br />
composants comme <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ds et <strong>le</strong>s écrans plats, ainsi que<br />
la miniaturisation des mémoires. <strong>La</strong> demande<br />
“Un chiffre<br />
d’affaires e<br />
ntre 135 et<br />
140 millions<br />
de francs.”<br />
des consommateurs a toujours existé sauf qu’ils<br />
n’avaient pas <strong>le</strong>s moyens ou hésitaient à s’offrir<br />
ces biens de consommation.<br />
L.P.P. : Comment s’est traduite cette reprise chez Etel ?<br />
D.P. : On a pu répondre à la fois au remplacement<br />
des machines existantes et la création de<br />
nouvel<strong>le</strong>s.Avec ce doub<strong>le</strong> effet, Etel a connu une<br />
très forte croissance en 2010 et on a engagé à<br />
nouveau beaucoup de monde.<br />
L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est précisément l’amp<strong>le</strong>ur de cette croissance<br />
?<br />
D.P. : Le résultat 2010 est de 30 à 40 % supérieur<br />
à celui de 2008. Cela représente un chiffre<br />
d’affaires entre 135 et 140 millions de francs.<br />
SCIENCES Découverte<br />
Un bison de 4 600 ans<br />
en Vallée de Joux<br />
Un bison d’Europe et des restes d’élan découverts par des chercheurs<br />
suisses dans un gouffre de la Vallée de Joux. Ils dateraient de 2 630 avant<br />
Jésus-Christ. Un gouffre à <strong>La</strong> Brévine révè<strong>le</strong> un autre “trésor”.<br />
L’indication géographique exacte<br />
de la découverte est tenue<br />
secrète. Pas question d’éveil<strong>le</strong>r<br />
la curiosité des badauds. Sans<br />
divulguer trop d’informations, c’est<br />
non loin du village du Chenit - à<br />
l’extrémité Sud de la Vallée de Joux -<br />
que Michel Blant et son équipe de<br />
l’Institut suisse de Spéléologie et de<br />
karstologie (I.S.S.K.A.) basée à <strong>La</strong><br />
Chaux-de-Fonds ont mis à jour une<br />
découverte scientifique exceptionnel<strong>le</strong>.<br />
Pourquoi exceptionnel<strong>le</strong> ? “Car c’est<br />
la première fois dans <strong>le</strong> canton de Vaud<br />
que nous notons la présence d’un bison<br />
d’Europe à cette altitude” précise <strong>le</strong><br />
chercheur de l’Université de Neuchâtel.<br />
Dans une cavité où seuls <strong>le</strong>s<br />
spéléologues ont l’habitude de se traîner,<br />
ils sont tombés sur divers ossements<br />
mélangés à des déchets métalliques<br />
divers lors de la dépollution du<br />
site. Quelques-uns ont attiré l’attention,<br />
de part <strong>le</strong>ur grande tail<strong>le</strong>. Sortis au<br />
jour, ils ont été analysés et comparés<br />
à d’autres os déjà trouvés en Suisse.<br />
Au final, la découverte révè<strong>le</strong> qu’il<br />
s’agit d’un bison d’Europe mâ<strong>le</strong> adulte<br />
dont <strong>le</strong>s ossements<br />
Un bison a<br />
été découvert<br />
dans un<br />
gouffre de<br />
Gil<strong>le</strong>y.<br />
sont accompagnés de<br />
ceux de plusieurs<br />
élans, d’un cerf et<br />
quelques bovidés<br />
domestiques. “Une<br />
datation radiocarbone<br />
a permis d’assigner<br />
au bison l’âge calibré<br />
de 2 630-2 340<br />
avant J.-C., ce qui correspond<br />
au Néolitihique<br />
final” explique<br />
Michel Blant.<br />
Les conclusions des<br />
scientifiques per-<br />
Michel Blant<br />
présente<br />
la mâchoire<br />
du bison<br />
découvert non<br />
loin du village<br />
du Chenit.<br />
Posés sur la<br />
tab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />
restes du<br />
bison de<br />
<strong>La</strong> Brévine.<br />
mettent de dire que <strong>le</strong> bison transhumait<br />
entre <strong>le</strong>s régions des premiers<br />
plateaux et <strong>le</strong>s hautes vallées boisées<br />
(vallée de Joux, Haute vallée du Doubs,<br />
vallée du Drugeon), occupées durant<br />
l’été. L’attrait des rives des lacs (Joux,<br />
Remoray, Saint-Point) “pouvait être<br />
important” résument ces derniers.<br />
Cette découverte authentifie la présence<br />
du bison d’Europe au Néolithique<br />
final dans <strong>le</strong> Jura Suisse.<br />
En France, un bison a été découvert<br />
dans un gouffre de Gil<strong>le</strong>y et un autre<br />
vient d’être découvert à <strong>La</strong> Brévine,<br />
dans <strong>le</strong> canton de Neuchâtel. Les ossements<br />
n’ont pas encore été datés. “El<strong>le</strong><br />
nous donne de nouvel<strong>le</strong>s informations<br />
sur la répartition géographique de ce<br />
bovidé” précise M. Blant qui prévoit<br />
de faire dater la découverte de <strong>La</strong> Brévine<br />
d’ici peu. ■<br />
E.Ch.<br />
Etel compte désormais 350 salariés sur son site de Môtiers<br />
(Val de Travers).<br />
On a effacé <strong>le</strong> “trou d’air” de l’année 2009. Notre clientè<strong>le</strong> est plutôt<br />
implantée en Europe du nord avec une tendance à migrer<br />
vers l’Asie, notamment en Chine et dans l’Extrême-Orient.<br />
L.P.P. : Vous disposez maintenant d’un effectif identique à celui de 2008 ?<br />
D.P. : Etel compte désormais 350 collaborateurs. On est sensib<strong>le</strong>ment<br />
au même niveau qu’en 2008. On a procédé en revanche à<br />
un recrutement plus ciblé sur des critères de qualité et c’est en<br />
train de payer. Cette démarche qualitative correspond à l’objectif<br />
d’al<strong>le</strong>r vers une croissance plutôt limitée. Ce qui permet entre<br />
autres de ne pas céder trop vite aux sirènes du recrutement massif.<br />
Dans l’avenir, on a de gros besoins au niveau ingénierie. C’est<br />
d’ail<strong>le</strong>urs à mon sens notre seu<strong>le</strong> planche de salut, sachant qu’on<br />
ne peut pas lutter au niveau prix avec <strong>le</strong>s pays émergents. Il faut<br />
toujours garder une longueur d’avance sur <strong>le</strong> plan technologique.<br />
L.P.P. : Peut-on considérer qu’Etel a pris <strong>le</strong> virage des nouvel<strong>le</strong>s technologies<br />
en 2010 ?<br />
D.P. : Non, ce n’est pas vraiment un virage mais une concentration<br />
sur des objectifs basés sur l’innovation et la qualité d’innovation.<br />
Pour ce faire, on essaie de recruter des gens ta<strong>le</strong>ntueux. C’est un<br />
autre défi car il n’y a pas assez d’ingénierie en Suisse comme en<br />
Europe. D’où la nécessité de fonctionner sur un bassin de recrutement<br />
à l’international.<br />
“Une<br />
vingtaine de<br />
nationalités.”<br />
L.P.P. : C’est devenu la tour de Babel ?<br />
D.P. : L’entreprise devient cosmopolite puisqu’on<br />
dénombre une vingtaine de nationalités sur <strong>le</strong>s<br />
350 salariés. L’anglais devient obligatoire. <strong>La</strong><br />
part des frontaliers avoisine toujours 30 % comme<br />
en 2008.<br />
L.P.P. : <strong>La</strong> cherté du franc suisse vous handicape ?<br />
D.P. : Bien sûr. C’est une perte de profit directe<br />
d’autant plus que nous avons établi la plupart<br />
de nos contrats en euros. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> solution<br />
consiste à produire du matériel haut de gamme.<br />
L.P.P. : Etel se sent bien à Môtiers et compte y rester ?<br />
D.P. : On veut continuer à fabriquer à Môtiers.<br />
On ne va pas se battre sur <strong>le</strong>s prix mais sur la<br />
technologie en restant là on l’on est. C’est la<br />
seu<strong>le</strong> parade à la délocalisation. On a aussi la<br />
chance d’appartenir au groupe al<strong>le</strong>mand Heidenhain<br />
qui partage la même stratégie. ■<br />
Propos recueillis par F.C.<br />
“Le marché est là, <strong>le</strong> client aussi mais il faudra répondre<br />
aux nouveaux défis technologiques<br />
et trouver l’ingénierie adéquate”, confie Denis Piaget,<br />
<strong>le</strong> directeur général d’Etel.
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
ENVIRONNEMENT Évaluer la population de lynx<br />
Le lynx est flashé<br />
Soixante-dix pièges photos flasheront <strong>le</strong> lynx de Pontarlier<br />
à Biaufond sur une bande de 10 km de large.<br />
Objectif : mieux connaître l’animal.<br />
est discret, un<br />
brin farouche, très diffici<strong>le</strong><br />
à apercevoir en<br />
L’animal<br />
p<strong>le</strong>ine nature. Pour<br />
mieux comprendre <strong>le</strong> lynx,<br />
mieux cerner sa présence sur<br />
<strong>le</strong> territoire, connaître ses habitudes<br />
alimentaires, son impact<br />
sur la population de chamois<br />
ou chevreuils ou encore ses<br />
zones d’implantation, une vaste<br />
campagne est menée de Pontarlier<br />
jusqu’à Biaufond sur<br />
une bande de 10 km de large.<br />
C’est sur cette vaste étendue<br />
boisée et encaissée que 70 appareils<br />
photographiques seront<br />
installés sur des arbres à environ<br />
40 centimètres de hauteur.<br />
À chaque passage d’un animal,<br />
<strong>le</strong> flash se déc<strong>le</strong>nchera.<br />
Ce dispositif mis en place par<br />
l’Office national de la chasse<br />
et de la faune sauvage<br />
(O.N.C.F.S.), la fédération des<br />
chasseurs, <strong>le</strong> Centre d’études<br />
et de recherches appliquées<br />
(C.N.E.R.A.) et <strong>le</strong> réseau suis-<br />
Un animal piégé par l’appareil-photo.<br />
se Kora couvrira 200 km 2 . <strong>La</strong><br />
méthode donnera des indications<br />
précises sur une population<br />
évaluée à 25 ou 30 adultes.<br />
Les clichés seront re<strong>le</strong>vés une<br />
fois par semaine en lien avec<br />
<strong>le</strong>s résultats enregistrés de<br />
l’autre côté de la frontière.<br />
L’enquête, el<strong>le</strong>, durera deux<br />
mois, suivie de près par Stéphane<br />
Reggazoni (O.N.C.F.S.,<br />
membre du réseau lynx) et Mickaël<br />
Mairot, technicien à la<br />
fédération départemental des<br />
chasseurs.Arrivé de Suisse au<br />
début des années soixante-dix,<br />
<strong>le</strong> lynx est présent du Mont<br />
d’Or jusqu’à la vallée du Dessoubre.<br />
Un mâ<strong>le</strong> couvre près<br />
de 20 000 hectares. Il y a trois<br />
ans, deux bébés lynx avaient<br />
été percutés par une voiture<br />
à la Roche du Prêtre, non loin<br />
de Morteau.<br />
Les chasseurs réclament depuis<br />
longtemps une étude de ce type.<br />
Selon eux, la prédation de<br />
l’animal sur la population de<br />
chevreuils est sous-estimée.<br />
Avec ces clichés, <strong>le</strong> félin dévoi<strong>le</strong>ra<br />
quelques-uns de ses<br />
secrets. ■<br />
E.Ch.<br />
Ceprocédé antidérapant a été mis au<br />
point en 2007 par <strong>le</strong> service voirie de<br />
<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds. Il est désormais<br />
produit et commercialisé par la société<br />
C.P.A.G. spécialisée dans <strong>le</strong>s sels de voirie.<br />
“Au départ, tout <strong>le</strong> monde se moquait de nous.<br />
Mais aujourd’hui <strong>le</strong> succès du Stop Gliss Bio<br />
dépasse toutes nos espérances”, s’enthousiasme<br />
Bernard Konowal, <strong>le</strong> directeur de C.P.A.G. qui<br />
après la Suisse a ouvert en novembre 2010<br />
une seconde unité de production au Canada.<br />
De quoi se positionner sur un fabu<strong>le</strong>ux marché.<br />
C.P.A.G. emploie 42 personnes sur <strong>le</strong>s deux<br />
sites. “Début janvier, on a même décidé d’ouvrir<br />
une troisième unité pour renforcer cel<strong>le</strong> de Suisse<br />
sous-dimensionnée”, poursuit <strong>le</strong> directeur. À<br />
l’écouter, Stop Gliss Bio n’a que des avantages.<br />
Les petites plaquettes de bois imprégnées de<br />
saumure de magnésium sont répandues manuel<strong>le</strong>ment<br />
ou par une sa<strong>le</strong>use sur <strong>le</strong>s chaussées et<br />
<strong>le</strong>s trottoirs. El<strong>le</strong>s servent ainsi de tapis antidérapant<br />
efficace pendant 4 à 5 jours. “C’est nettement<br />
moins corrosif que <strong>le</strong> sel. Il n’attaque pas<br />
<strong>le</strong> béton ou la ferrail<strong>le</strong>. Et on en met moins souvent<br />
car il reste à la surface de la glace quand<br />
el<strong>le</strong> fond et regè<strong>le</strong>. De plus, contrairement aux<br />
gravillons, <strong>le</strong>s copeaux ne sont pas éjectés par<br />
<strong>le</strong>s voitures. C’est actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> seul produit<br />
sur <strong>le</strong> marché avec de tel<strong>le</strong>s propriétés. À la fin<br />
de l’hiver, <strong>le</strong>s résidus sont évacués par simp<strong>le</strong><br />
brossage ou se décomposent naturel<strong>le</strong>ment.”<br />
LA PAGE DU FRONTALIER 29<br />
LA CHAUX-DE-FONDS Innovation<br />
Le Stop Gliss Bio :<br />
l’antidérapant écologique suisse<br />
Ces plaquettes de bois imprégnées de saumure de magnésium<br />
ont tous <strong>le</strong>s avantages du sel et du gravier<br />
sans en avoir <strong>le</strong>s inconvénients. Révolutionnaire.<br />
Cet anti-dérapant se présente sous la<br />
forme de plaquettes bois imprégnées<br />
de saumure de magnésium.<br />
200 vil<strong>le</strong>s suisses l’ont déjà adopté. Des tests<br />
ont été effectués dans une vingtaine de grandes<br />
agglomérations françaises dont Paris. C.P.A.G.<br />
a éga<strong>le</strong>ment prospecté avec succès en Scandinavie.<br />
Les plaquettes bois sont débitées de préférence<br />
dans des essences de bois tendre comme<br />
<strong>le</strong> peuplier.“On utilise aussi <strong>le</strong>s bois inutilisés<br />
dans <strong>le</strong>s scieries.”<br />
Ce produit répond aux cahiers des charges <strong>le</strong>s<br />
plus drastiques en matière de prescriptions environnementa<strong>le</strong>s.<br />
Il a tout pour plaire et semb<strong>le</strong><br />
promis à un bel avenir. Quand on lui demande<br />
<strong>le</strong>s volumes de Stop Gliss Bio fabriqués en 2010<br />
par exemp<strong>le</strong>, Bernard Konowal reste évasif.<br />
“L’unité de vente équivaut à cel<strong>le</strong> d’un camion<br />
comp<strong>le</strong>t avec 24 tonnes de chargement”, annonce-t-il<br />
sans rien lâcher d’autre. ■
30<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
Les meil<strong>le</strong>urs plans<br />
des vacances d’hiver<br />
Recouvert de son blanc manteau (ou pas…), <strong>le</strong> Haut-Doubs offre de<br />
multip<strong>le</strong>s possibilités de passer un agréab<strong>le</strong> séjour au cœur du massif<br />
jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes, randonnée pédestre,<br />
excursions en Suisse voisine, visites muséographiques, artisanat,<br />
produits régionaux, <strong>le</strong> plat du jour traditionnel s’enrichit en période de<br />
vacances de nombreuses animations sportives, culturel<strong>le</strong>s, naturalistes,<br />
festives et ludiques. De quoi composer un programme personnalisé en<br />
fonction des envies de chacun. Bonnes découvertes.<br />
VAL DE MOUTHE<br />
CHAPELLE-DES-BOIS<br />
Cuire son pain et<br />
l’acheter à l’écomusée<br />
Il est possib<strong>le</strong> d’assister à l’enfournement du<br />
pain tous <strong>le</strong>s vendredis à partir de 14 heures.<br />
Tous <strong>le</strong>s vendredis à partir<br />
de 14 heures, l’écomusée<br />
Michaud situé à Chapel<strong>le</strong>des-Bois<br />
propose une cuisson du<br />
pain au four à bois. Les visiteurs<br />
peuvent assister à l’enfournement<br />
du pain. Quand celui-ci est cuit,<br />
on enfourne <strong>le</strong>s pâtisseries…<br />
L’écomusée propose aux visiteurs<br />
d’acheter <strong>le</strong> pain et <strong>le</strong>s pâtisseries.<br />
Sur réservation la veil<strong>le</strong>, vous<br />
pouvez commander pains au <strong>le</strong>vain<br />
(1 kg ou 500 g), pains à la <strong>le</strong>vure,<br />
pains spéciaux (au comté, au<br />
lard ou aux graines), brioches ou<br />
gâteaux “de ménage” (nature ou<br />
aux pruneaux). ■<br />
LES PONTETS - SKI DE FOND<br />
Le défi du Turchet<br />
Trois distances au programme de cette course de ski de fond<br />
traversant <strong>le</strong> massif du Jura, programmée <strong>le</strong> 27 février.<br />
Le marathon du Turchet<br />
se dérou<strong>le</strong> dimanche<br />
27 février au départ des<br />
Pontets. Il est organisé par<br />
l’Union sportive du Turchet.<br />
Trois parcours de 10, 21 et<br />
42 km sont proposés aux participants.<br />
L’année dernière,<br />
l’épreuve avait été réduite<br />
après une nuit venteuse et<br />
douce qui avait eu raison de<br />
la neige. <strong>La</strong> victoire était revenue<br />
à Loïs Habert (Va<strong>le</strong>nce)<br />
qui avait couvert <strong>le</strong>s 38 km<br />
en 1 h 51 devançant au passage<br />
Hervé Balanche et Patrice<br />
Chapuis, <strong>le</strong>s deux régionaux.<br />
■<br />
Environ 1 000<br />
participants<br />
s’élancent chaque<br />
année des Pontets.<br />
Ouvert toute l’année<br />
pour <strong>le</strong>s groupes,<br />
sur rendez-vous au<br />
03 81 69 27 42. Tarifs : 5 euros<br />
pain d’1 kg, 2,70 euros<br />
par pain de 500 g, spéciaux<br />
et <strong>le</strong>vure, 4 euros par brioche.<br />
Pains et<br />
pâtisseries<br />
(farine bio)<br />
L’odeur alléchante d’un pain cuit au feu de bois.<br />
Renseignements :<br />
Départ à 10 heures<br />
Organisée par<br />
l’U.S. Turchet.<br />
Trois parcours de 10, 21 ou<br />
42 km. Pour <strong>le</strong>s participants :<br />
inscriptions sur place <strong>le</strong><br />
samedi 26 février de 14 heures<br />
à 17 heures, <strong>le</strong> dimanche<br />
27 février de 8 h à 9 h 30.<br />
Pour <strong>le</strong>s spectateurs :<br />
accès libre<br />
du ski français<br />
de Mouthe se dote<br />
L’éco<strong>le</strong><br />
d’un deuxième jardin<br />
d’enfant, nordique celui-ci,<br />
situé juste à côté de celui des<br />
“pioupious Alpins”. Il fait<br />
environ 200 m2 avec quelques<br />
figurines représentant un<br />
écureuil pratiquant des différentes<br />
disciplines nordiques<br />
(fond skating et alternatif,<br />
saut, biathlon, combiné). Chacun<br />
a été baptisé du prénom<br />
MOUTHE - AVEC L’E.S.F.<br />
Un jardin nordique pour enfant<br />
L’E.S.F. de Mouthe propose de nouvel<strong>le</strong>s<br />
activités. Notamment une découverte de la<br />
glisse nordique de façon ludique.<br />
Àl’entrée de la Combe<br />
des Cives, la Maison<br />
Michaud ouvre ses<br />
portes <strong>le</strong>s mercredis soirs de<br />
18 heures à 20 h 30. <strong>La</strong> visite<br />
sera suivie d’une soupe de paysanne<br />
au coin du feu.<br />
De la cave à fromage aux<br />
chambres hautes, de la grange<br />
à l’écurie, ce musée évoque<br />
la vie paysanne au cours des<br />
sièc<strong>le</strong>s passés. Découvrez<br />
l’ingéniosité des hommes qui<br />
ont su adapter <strong>le</strong>urs activités<br />
aux contraintes d’un climat<br />
rude et tirer parti des<br />
d’un champion du Val de<br />
Mouthe (Paul Bouveret pour<br />
<strong>le</strong> saut), Fabrice Guy (combiné),<br />
Yves Maréchal (biathlon),<br />
Alain Guy (fond) et<br />
Emmanuel Jeannerod pour<br />
<strong>le</strong> ski-arc.<br />
L’éco<strong>le</strong> propose la découverte<br />
du ski nordique autrement<br />
que par des cours particuliers<br />
: “Un programme à<br />
LES FOURGS<br />
Randonnée raquettes :<br />
<strong>le</strong>s bornes-frontières<br />
Sur <strong>le</strong>s traces des contrebandiers.<br />
Chaque vendredi<br />
après-midi jusqu’au<br />
25 mars. Venez sur <strong>le</strong><br />
toit du Doubs suivre <strong>le</strong>s traces<br />
des contrebandiers et des<br />
gabelous. Partout <strong>le</strong>s mêmes<br />
forêts, <strong>le</strong>s mêmes combes<br />
mais un seul muret et ses<br />
bornes pour séparer la Suisse<br />
de la France. <strong>La</strong>issez-vous<br />
guider dans ces paysages<br />
pour découvrir l’histoire de<br />
ce plateau frontalier situé à<br />
plus de 1 000 m d’altitude.<br />
À saute-frontière entre Les<br />
Fourgs (F) et Sainte-Croix<br />
(CH), sur <strong>le</strong> sentier des<br />
Bornes.<br />
Niveau : temps de marche<br />
indicatif : 2 h 30 à 3 heures,<br />
la semaine et à la demi-journée<br />
avec découverte du biathlon,<br />
raquette, ski, ski libre en<br />
forêt, sortie raquette, sont <strong>le</strong>s<br />
nouveautés 2011” annonce<br />
Yves Maréchal. Le but :<br />
rendre <strong>le</strong> ski de fond plus<br />
accessib<strong>le</strong> et moins rébarbatif.<br />
Le moniteur délivrera<br />
des conseils au fur et à<br />
mesure de la balade. Des<br />
activités fonctionnel<strong>le</strong>s sont<br />
éga<strong>le</strong>ment proposées aux<br />
handicapés. L’organisation<br />
d’un mini-raid (2 jours-1 nuit)<br />
est possib<strong>le</strong> sur réservation. ■<br />
Renseignements : E.S.F. du Val de Mouthe<br />
Tél. : 06 80 22 00 65<br />
dénivelé : moins de 300 m et<br />
moins de 8 km de marche.<br />
Âge minimum : 8 ans. ■<br />
CHAPELLE-DES-BOIS - DÉCOUVERTE<br />
L’écomusée après <strong>le</strong> ski<br />
Pour la première fois, l’écomusée de Chapel<strong>le</strong>des-Bois<br />
est ouvert <strong>le</strong>s mercredis jusqu’à 20 h 30.<br />
Le musée évoque la vie paysanne d’autrefois.<br />
richesses de la montagne. Des<br />
visites guidées peuvent être<br />
organisées sur <strong>le</strong>s 500 m 2<br />
d’exposition. Des films sont<br />
éga<strong>le</strong>ment projetés.Une exposition<br />
sur <strong>le</strong> thème “Le Grand<br />
Hiver, entre réalité(s) et imaginaire(s)”,<br />
dans <strong>le</strong> cadre du<br />
Réseau “Espaces et Temps<br />
de la Neige” du Parc naturel<br />
régional du Haut-Jura est<br />
proposée. ■<br />
Rando raquettes<br />
Rendez-vous à<br />
14 heures devant<br />
l’Office de Tourisme<br />
des Fourgs<br />
Retour prévu vers<br />
17 heures.<br />
Renseignements au<br />
03 81 69 44 91<br />
Une randonnée à cheval sur la frontière<br />
(photo Ch. Carisey).<br />
Découvrir comment <strong>le</strong>s<br />
hommes ont tiré parti des<br />
richesses de la montagne.<br />
Écomusée Maison Michaud, <strong>La</strong> Combe des Cives -<br />
Chapel<strong>le</strong> des bois. Tél. : 03 81 69 27 42<br />
Tarifs : 5 euros entrée adulte, 2,60 euros enfants
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
Découvrez<br />
<strong>le</strong>s mystères<br />
du<br />
magnifique<br />
garrot à œil<br />
d’or.<br />
MALBUISSON<br />
ET LE LAC<br />
MALBUISSON<br />
57 ème rallye<br />
neige et glace<br />
Du 6 au 9 février, <strong>le</strong> rallye de régularité hivernal <strong>le</strong><br />
plus enneigé et <strong>le</strong> plus sportif vrombira dans <strong>le</strong> Haut-<br />
Doubs avec notamment <strong>le</strong> grand champion Henri<br />
Pescarolo qui affronte l’armada belge au volant d’une Ford<br />
Cortina G.T. Après une prestation en demi-teinte l’an dernier,<br />
Henri Pescarolo a choisi de remettre <strong>le</strong> couvert. En<br />
vrai compétiteur, “Monsieur Le Mans” s’est juré de mettre<br />
à mal l’hégémonie belge qui règne sur ce Rallye Neige et<br />
Glace depuis plusieurs années sur <strong>le</strong>s petites routes forestières<br />
peu fréquentées, souvent enneigées du Haut-Doubs<br />
et du Jura.<br />
Cent équipages et pas un de plus : voilà éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> défi<br />
lancé par l’organisateur Patrick Zaniroli afin d’éviter que<br />
<strong>le</strong> succès grandissant du Rallye Neige et Glace n’entame<br />
pas sa légendaire convivialité. 900 kilomètres de pur plaisir,<br />
déclinés en trois jours de course et en autant de bouc<strong>le</strong>s<br />
autour de Malbuisson. ■<br />
<strong>La</strong> neige<br />
et <strong>le</strong> feu.<br />
57 ème rallye neige et glace<br />
Du 6 au 9 février - Malbuisson<br />
Renseignements sur www.zaniroli.com<br />
En hiver,il y a <strong>le</strong>s absents<br />
partissousd’autres horizons<br />
plus cha<strong>le</strong>ureux et<br />
<strong>le</strong>s sédentaires qu’on appel<strong>le</strong><br />
aussi <strong>le</strong>s oiseaux hivernants.<br />
On pense bien sûr à<br />
l’emblématique Grand tétras<br />
qui n’aspire qu’à la tranquillité.Autantnepas<strong>le</strong>déranger.<br />
Il y a aussi <strong>le</strong>s opportunistes<br />
piesouautresgeaisqu’on<br />
peut observer faci<strong>le</strong>ment un<br />
peu partout.Entre l’impossib<strong>le</strong><br />
et <strong>le</strong> plus accessib<strong>le</strong>, il existe<br />
aussi de multip<strong>le</strong>s espèces<br />
d’oiseaux familiers des hivers<br />
jurassiens et trop souvent<br />
méconnus du néophyte.Affaire<br />
de spécialistes certes mais<br />
qui peut néanmoins s’adapter<br />
NATURE<br />
Découverte des<br />
oiseaux hivernants<br />
au grand public.<br />
Observer <strong>le</strong>s premiers signes<br />
de parade du garrot à œil d’or,<br />
rechercher <strong>le</strong> très discret butor<br />
étoilé, épier <strong>le</strong>s plongeons du<br />
grèbe castagneux, traquer <strong>le</strong><br />
Har<strong>le</strong> piette… sont autant de<br />
bons moments que la Maison<br />
de la Réserve propose aux<br />
curieux de partager. Du matériel<br />
optique est mis à la disposition<br />
du public. Partez en<br />
compagnie d’un guide naturaliste<br />
sur <strong>le</strong>s sites <strong>le</strong>s plus<br />
propices. Là, tous <strong>le</strong>s sens en<br />
éveil, aidés au besoin des<br />
jumel<strong>le</strong>s et des lunettes<br />
d’observation apportées par<br />
l’animateur, <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> va<br />
commencer. ■<br />
Jeudi 17, 24 février et 3 et 10 mars : de 14 h à 17 h<br />
Rendez-vous à 14 heures à la Maison de la Réserve -<br />
Pas de réservation<br />
Adultes : 7,50 euros, enfants : 4,50 euros<br />
Renseignements au 03 81 69 35 99<br />
SAINT-ANTOINE NATURE<br />
Visites des caves<br />
d’affinage au Fort<br />
Saint-Antoine<br />
Cet ancien fort construit<br />
entre 1879 et 1882<br />
s’intégrait initia<strong>le</strong>ment<br />
dans la ligne de défense fortifiée<br />
qui s’échelonne <strong>le</strong> long de<br />
la frontière de l’Est. Sa conception<br />
en voûtes recouvertes<br />
d’épaisses couches de terre a<br />
très vite été remise en cause<br />
après l’apparition de l’obus-torpil<strong>le</strong>.<br />
Il fut rétrocédé par l’armée<br />
à la commune de Saint-Antoine<br />
en 1965 qui accepte de <strong>le</strong><br />
louer l’année suivante à Marcel<br />
Petite.<br />
Ce fromager-affineur de Pontarlier<br />
est persuadé que la configuration<br />
des lieux pourrait<br />
convenir, nonobstant quelques<br />
aménagements, à l’affinage <strong>le</strong>nt<br />
des meu<strong>le</strong>s de comté. Cette<br />
reconversion audacieuse est<br />
toujours d’actualité. Le fort abrite<br />
désormais 65 000 meu<strong>le</strong>s qui<br />
s’affinent dans une ambiance<br />
THÉÂTRE<br />
unique. <strong>La</strong> visite guidée dure<br />
environ 1 h 30. El<strong>le</strong> associe <strong>le</strong>s<br />
guides de l’office de tourisme<br />
du Mont d’Or et de deux <strong>La</strong>cs<br />
avec <strong>le</strong>s cavistes du fort.<br />
Le concept muséographique original<br />
et interactif permet<br />
d’appréhender toutes <strong>le</strong>s facettes<br />
d’un site pour <strong>le</strong> moins surprenant.<br />
On découvre comment<br />
<strong>le</strong>s affineurs du fort ou caséologues<br />
valorisent la quintessence<br />
de chaque meu<strong>le</strong>. Ce voyage<br />
s’achève à<br />
l’atelier-dégustation où l’on vous<br />
initiera à la découverte des subtils<br />
arômes du comté. ■<br />
Visites du Fort<br />
Saint-Antoine<br />
Réservation indispensab<strong>le</strong><br />
à l’Office de Tourisme<br />
du Mont d’Or et des 2 <strong>La</strong>cs<br />
Tél. : 03 81 69 31 21<br />
Le pique-nique<br />
d’Augustin<br />
Après “Augustin et <strong>le</strong> sapin qui par<strong>le</strong>”, retrouvez<br />
<strong>le</strong> 25 février à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie, sympathique<br />
bûcheron et son chien dans un nouveau<br />
conte musical haut en cou<strong>le</strong>urs et p<strong>le</strong>in d’énergie.<br />
Par une bel<strong>le</strong> journée, Augustin décide d’al<strong>le</strong>r piqueniquer.<br />
Librement inspiré de la légende du lac de Saint-<br />
Point, ce spectac<strong>le</strong> interactif et ludique permet aux<br />
petits mais aussi aux grands de participer à l’aventure<br />
et de découvrir ainsi <strong>le</strong> patrimoine légendaire franccomtois<br />
dans la joie et la bonne humeur ! Distribution<br />
: Gil<strong>le</strong>s Le Faucheur (Cabo) & Gil<strong>le</strong>s Petitjean<br />
(Augustin). ■<br />
Un spectac<strong>le</strong> à déguster en famil<strong>le</strong>.<br />
65 000<br />
meu<strong>le</strong>s<br />
s’affinent à<br />
l’intérieur<br />
du fort.<br />
Le pique-nique d’Augustin<br />
Vendredi 25 février<br />
<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />
Spectac<strong>le</strong> tout public<br />
Prix d’entrée : 2 euros - Gratuit<br />
pour <strong>le</strong>s moins de 18 ans,<br />
Renseignements et réservations au 03 81 49 10 30<br />
Sur <strong>le</strong>s traces<br />
des animaux<br />
<strong>La</strong> Maison de la Réserve de <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />
propose des sorties encadrées par des<br />
naturalistes passionnés, destinées à un public<br />
familial. Les itinéraires sont variés, ils ont été conçus<br />
pour découvrir <strong>le</strong>s secrets de la nature en hiver : piste<br />
du chevreuil, va-et-vient effréné de l’hermine, traces<br />
de l’écureuil… et pourquoi pas cel<strong>le</strong>s du lynx. Dame<br />
météo guidera <strong>le</strong>s parcours du jour entre prairies,<br />
haies et forêts. À la découverte des mystérieuses et<br />
magnifiques forêts d’épicéas du Haut-Doubs.<br />
À noter que <strong>le</strong>s abonnements à la Maison de la Réserve<br />
donnent droit à l’entrée gratuite à la Maison de la<br />
Réserve mais aussi à une sortie hiverna<strong>le</strong> et une sortie<br />
estiva<strong>le</strong>. Plus de détail sur<br />
http://www.maisondelareserve.fr/abonnements.php ■<br />
À qui appartient cette empreinte ?<br />
Mardi 15, 22 février et 1er et 8 mars<br />
de 14 heures à 17 heures<br />
Rendez-vous à 14 heures à la Maison de la Réserve<br />
Pas de réservation<br />
Adultes : 7,50 euros, enfants (5 à 14 ans) :<br />
4,50 euros<br />
Prévoir des raquettes en cas de neige<br />
PHOTOGRAPHIE<br />
<strong>La</strong> France<br />
sauvage en photo<br />
À qui appartient cette empreinte ?<br />
Des vues inédites de paysages<br />
(forêts, montagnes,<br />
f<strong>le</strong>uves,<br />
rivages…), de faune (martinpêcheur,<br />
faucon crécerel<strong>le</strong>tte,<br />
cistude…) et de flore, <strong>le</strong>s<br />
images présentées illustrent<br />
magnifiquement la richesse<br />
et la diversité de la nature<br />
dans <strong>le</strong>s réserves naturel<strong>le</strong>s<br />
de France.<br />
“Même comparées à des territoires<br />
lointains et vierges, <strong>le</strong>s<br />
Réserves Naturel<strong>le</strong>s nous ont<br />
étonnés par <strong>le</strong>ur richesse et <strong>le</strong>ur<br />
variété, el<strong>le</strong>s servent de refuge<br />
à une nature de proximité admirab<strong>le</strong><br />
et très mal connue du<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
Photographies de<br />
Jean-François Hellio et<br />
Nicolas Van Ingen<br />
Jusqu’au 27 mars<br />
Maison de la Réserve<br />
<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />
Renseignements au<br />
03 81 69 35 99<br />
Retrouvez <strong>le</strong>s photographes<br />
sur <strong>le</strong>ur site internet :<br />
www.hellio-vaningen.fr<br />
31<br />
public” disent Jean-François<br />
Hellio et Nicolas Van Ingen,<br />
<strong>le</strong>s deux photographes naturalistes<br />
de cette exposition<br />
visib<strong>le</strong> jusqu’à fin mars. ■
32 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
MÉTABIEF ET<br />
MONT D’OR<br />
LES HÔPITAUX-NEUFS<br />
Visa pour la liberté<br />
en ski de rando<br />
Vous aimez la glisse, skieurs alpins ou fondeurs.<br />
Vous êtes un tant soit peu randonneur,<br />
et appréciez la raquette, pour <strong>le</strong> calme et <strong>le</strong><br />
côté nature : laissez-vous tenter par une sortie<br />
en ski de randonnée nordique backcountry.<br />
Le vieux ski bois du postier ou du médecin de campagne<br />
d’antan est aujourd’hui revisité par <strong>le</strong>s fabricants<br />
de matériel. Il permet à tous de sortir des sentiers<br />
damés, pour entrer au cœur de la nature jurassienne<br />
en hiver. Légèreté et écail<strong>le</strong>s pour la montée, lignes de côtes<br />
et carres d’un ski alpin pour la descente, c’est un peu <strong>le</strong><br />
couteau suisse du monde de la glisse. Chaque vendredi,<br />
Évasions nordiques vous convient à partager un grand bol<br />
d’air autour de la vallée de la Jougnena.<br />
Au programme, de beaux panoramas sur l’arc alpin, dans<br />
<strong>le</strong>s creux et <strong>le</strong>s bosses des alpages du Bel Coster, l’ascension<br />
du Suchet selon la qualité de la neige et <strong>le</strong> niveau du groupe,<br />
une bel<strong>le</strong> descente depuis <strong>le</strong> mont dérivé sur <strong>le</strong> fond de<br />
la Jougnena, avant un retour paisib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> village d’Entre<strong>le</strong>s-Fourgs.<br />
Rendez-vous <strong>le</strong>s vendredis à 9 h 30 devant <strong>le</strong><br />
bureau de l’office de tourisme des Hôpitaux-Neufs.<br />
Prêt du matériel possib<strong>le</strong>. Pointures disponib<strong>le</strong>s du 37 au<br />
47. Prévoir son pique-nique. Sortie assurée à partir de 4<br />
participants. ■<br />
Les Hôpitaux-Vieux<br />
Journée ski rando “<strong>le</strong> tour de la vallée de la Jougnena”<br />
Renseignements et inscriptions : 03 81 69 44 91<br />
LES HÔPITAUX-NEUFS<br />
Fête du cochon<br />
au Conifer<br />
Cette animation proposée<br />
depuis deux ans fait<br />
<strong>le</strong> buzz. “Cela n’a pas<br />
été faci<strong>le</strong> à mettre en place vue<br />
l’épaisseur du manteau neigeux.<br />
Mais <strong>le</strong>s vacanciers viennent<br />
en masse, peu importent<br />
<strong>le</strong>s conditions”, confie Denis<br />
Paulin de l’association du Chemin<br />
de fer Touristique Pontarlier-Vallorbe<br />
(C.F.T.P.V.).<br />
L’embarquement s’effectue<br />
tous <strong>le</strong>s mercredis du 16 au<br />
23 février à 15 heures en gare<br />
des Hôpitaux-Neufs.Après 30<br />
minutes de voyage, <strong>le</strong> Conifer<br />
rejoint son terminus à Fontaine-Ronde,<br />
siège d’une source<br />
intermittente qui mérite<br />
déjà <strong>le</strong> coup d’œil.Tout <strong>le</strong> monde<br />
descend. Les passagers sont<br />
ensuite accueillis à l’intérieur<br />
Une animation qui f<strong>le</strong>ure bon <strong>le</strong> terroir.<br />
d’un igloo géant où <strong>le</strong>s attend<br />
un boucher-charcutier. Il va<br />
travail<strong>le</strong>r un cochon comme<br />
on <strong>le</strong> faisait autrefois. Le public<br />
assiste aux différentes étapes<br />
de fabrication des saucisses,<br />
du boudin et de découpe des<br />
jambons, côte<strong>le</strong>ttes… Certaines<br />
pièces sont proposées à la vente.<br />
<strong>La</strong> démonstration dure<br />
environ 1 heure. Le temps de<br />
comprendre que rien ne se<br />
perd dans la transformation<br />
de cet animal dont la viande<br />
fournissait l’essentiel de<br />
l’alimentation carnée des<br />
famil<strong>le</strong>s loca<strong>le</strong>s. “Il s’agit de<br />
cochons nés et é<strong>le</strong>vés dans <strong>le</strong><br />
Haut-Doubs. Le boucher intervient<br />
sur des carcasses<br />
fraîches.” Retour aux Hôpitaux<br />
vers 17 heures ou 17 h 30.<br />
Les Hôpitaux-Neufs<br />
Sortie Conifer “fête du cochon”<br />
Mercredi 16 et 23 février<br />
Renseignements : 03 81 49 48 41<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
LES HÔPITAUX-VIEUX JOUGNE<br />
Les joies de la glisse,<br />
la précision du tir<br />
L’Olympic Mont d’Or anime des séances<br />
d’initiation au biathlon sur <strong>le</strong> stade de la<br />
Seigne. Découverte d’un sport comp<strong>le</strong>t,<br />
exigeant et diab<strong>le</strong>ment enthousiasmant.<br />
Les chaumières loca<strong>le</strong>s<br />
résonnent encore des<br />
exploits olympiques de<br />
Vincent Defrasne ou Florence<br />
Baverel. De quoi susciter bien<br />
des vocations ou juste l’envie<br />
et la curiosité de s’adonner à<br />
cette discipline par trop confidentiel<strong>le</strong>.<br />
D’où l’idée de proposer<br />
ces séances d’initiation en<br />
famil<strong>le</strong> ou en groupe, encadrées<br />
par des moniteurs diplômés. Le<br />
but de la manœuvre n’est pas<br />
de rivaliser avec <strong>le</strong>s chronos ou<br />
l’adresse des champions. Mais<br />
plutôt d’éprouver physiquement<br />
<strong>le</strong>s sensations de ce sport où il<br />
ne faut pas confondre vitesse<br />
et précipitation. Surtout au pas<br />
de tir. <strong>La</strong> sanction est immédiate.<br />
Chaque cib<strong>le</strong> manquée<br />
donne lieu à un tour supplémentaire<br />
qui prolonge d’autant<br />
la distance à parcourir.<br />
Ces séances accessib<strong>le</strong>s à partir<br />
de 8 ans se veu<strong>le</strong>nt avant<br />
tout ludiques. Le parcours peut<br />
se faire à skis, en raquettes ou<br />
tout simp<strong>le</strong>ment à pied pour<br />
ceux qui <strong>le</strong> souhaitent. Prière<br />
dans tous <strong>le</strong>s cas de venir avec<br />
ROCHEJEAN<br />
son matériel. Le tir proprement<br />
dit s’effectue à la carabine laser,<br />
à plomb ou 22 long rif<strong>le</strong> pour<br />
<strong>le</strong>s adultes uniquement. “Le<br />
choix est déterminé en fonction<br />
de l’âge et des aptitudes de chacun”,<br />
confie l’une des monitrices.<br />
Après un premier essai au repos,<br />
l’exercice se complique légèrement<br />
après l’effort physique<br />
imposé par <strong>le</strong> déplacement.<br />
“C’est là tout l’intérêt de la chose.”<br />
Quand <strong>le</strong> cœur bat la chamade,<br />
l’adresse s’en ressent forcément,<br />
que ce soit au tir debout<br />
ou couché. Même <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs<br />
ratent <strong>le</strong>urs cib<strong>le</strong>s. ■<br />
Initiation au biathlon<br />
Les Hôpitaux-Vieux<br />
Stade de la Seigne<br />
Mardi 8, 15, 22 février<br />
Séances famil<strong>le</strong>s de 13 heures<br />
à 14 heures et 16 heures<br />
à 17 heures,<br />
séance col<strong>le</strong>ctive de 14 heures<br />
à 16 heures<br />
Réservation la veil<strong>le</strong> à l’office<br />
de tourisme :<br />
03 81 69 44 91<br />
Sensations<br />
glisses by night<br />
<strong>La</strong> petite station alpine de Rochejean exploitée<br />
par la société Meix Loisirs fonctionnera en nocturne<br />
<strong>le</strong>s mardis et vendredis de 17 heures à<br />
21 heures pendant <strong>le</strong>s vacances scolaires. Heureuse<br />
initiative qui offre aux amateurs de ski alpin<br />
l’opportunité de déva<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s pistes au clair de lune.<br />
Frissons garantis. Mais l’offre de sensations by night<br />
des Meix Loisirs s’étend aussi à d’autres formes de<br />
glisse tout aussi sympathiques. Notamment avec <strong>le</strong><br />
snow-tubing, promesse de bel<strong>le</strong>s parties de rigolade<br />
en famil<strong>le</strong> ou entre amis de 7 à 77 ans. Cette activité<br />
consiste à descendre <strong>le</strong>s pistes sur des gosses bouées.<br />
Les Meix Loisirs en possèdent une bonne trentaine<br />
au format adulte ou enfant. L’animation fonctionne<br />
bien sûr en journée.<br />
<strong>La</strong> version nocturne est accessib<strong>le</strong> à partir de 8 ans.<br />
Une piste spécifique d’environ 300 mètres est réservée<br />
aux amateurs. Il est conseillé bien sûr d’adopter<br />
une tenue vestimentaire conforme aux joies des sports<br />
d’hiver. Si <strong>le</strong> froid vous guette, vous aurez toujours la<br />
possibilité d’al<strong>le</strong>r prendre une boisson chaude au cha<strong>le</strong>t<br />
au pied des pistes. Bonne glisse. ■<br />
Le snow-tubing, nouvel<strong>le</strong> sensation hiverna<strong>le</strong>.<br />
Glisses en nocturne<br />
Les Meix Loisirs à Rochejean<br />
Mardi et vendredi des vacances de 17 h à 21 h<br />
Tél. : 03 81 49 92 08<br />
Des trésors d’imagination<br />
en papier mâché<br />
Créabouil<strong>le</strong> anime <strong>le</strong> 28 février à<br />
la maison du presbytère de Jougne une séan-<br />
L’association<br />
ce d’expression créatrice à destination des 6-<br />
12 ans. “On organise régulièrement des ateliers art<br />
plastique pour <strong>le</strong>s adultes et <strong>le</strong>s enfants. On utilise<br />
beaucoup <strong>le</strong>s matériaux de récupération. On se contente<br />
en général de lancer un thème. À chacun ensuite de<br />
se l’approprier comme bon lui semb<strong>le</strong>”, confie Valérie<br />
Friederich à l’origine de Créabouil<strong>le</strong> avec Novella<br />
Albrici.<br />
Pour ce faire, la jeune association dispose d’une sal<strong>le</strong><br />
d’activité souvent utilisée dans <strong>le</strong> cadre des animations<br />
du Projet Éducatif Local mis en place sur <strong>le</strong> territoire<br />
de la communauté de communes Mont d’Or-<br />
Deux <strong>La</strong>cs. S’il est un matériau faci<strong>le</strong> à confectionner<br />
et à mode<strong>le</strong>r, c’est bien <strong>le</strong> papier mâché. Entre deux<br />
séances de plaisirs enneigés, <strong>le</strong>s enfants apprécieront<br />
certainement de s’adonner à cet exercice de modelage<br />
si attractif.<br />
Avec un peu de col<strong>le</strong> et quelques touches de peinture,<br />
<strong>le</strong>s objets prennent forme et retrouvent des cou<strong>le</strong>urs.<br />
Le papier mâché offre d’infinies combinaisons.<br />
13 euros la séance, matériel et goûter compris. ■<br />
Un atelier<br />
d’art<br />
créatif,<br />
pour<br />
changer<br />
des<br />
plaisirs de<br />
p<strong>le</strong>in air.<br />
Atelier papier mâché<br />
Lundi 28 février de 10 heures à 16 heures<br />
Maison du Presbytère à Jougne<br />
Inscription<br />
ENTRE-LES-FOURGS<br />
Raquettes<br />
au clair de lune<br />
Les sorties raquettes<br />
accompagnées, c’est <strong>le</strong><br />
tube de l’hiver jurassien<br />
2010-2011. Pas une station ou<br />
un domaine nordique qui ne<br />
propose cette activité. De par<br />
sa simplicité, ce mode de locomotion<br />
a tout pour plaire.<br />
Logique qu’il rencontre un tel<br />
succès au détriment du ski de<br />
fond en sérieuse perte de vitesse<br />
chez <strong>le</strong>s pratiquants occasionnels.<br />
Tous <strong>le</strong>s guides s’y mettent, à<br />
l’image de Vincent Pobel<strong>le</strong>. Cet<br />
accompagnateur moyenne montagne<br />
vous convie à <strong>le</strong> suivre<br />
en raquettes pour une soirée<br />
exceptionnel<strong>le</strong>. L’aventure débute<br />
chez <strong>le</strong>s Brû<strong>le</strong>-Loups. Rendez-vous<br />
à 18 heures au parking<br />
situé au centre hameau<br />
d’Entre-<strong>le</strong>s-Fourgs. Le parcours<br />
d’1 h 30 environ est accessib<strong>le</strong><br />
Sortie raquette, fondue<br />
Entre-<strong>le</strong>s-Fourgs<br />
<strong>le</strong>s 18 et 19 février<br />
Rens. et réservations :<br />
03 81 49 13 81<br />
à tout personne marchant norma<strong>le</strong>ment.<br />
<strong>La</strong> magie des randonnées<br />
nocturnes ne vous laissera<br />
pas indifférent. Clou du<br />
spectac<strong>le</strong> visib<strong>le</strong> par temps clair :<br />
la chaîne du Mont-Blanc éclairée<br />
par la lune. En comptant<br />
bien sûr sur l’absence de couverture<br />
nuageuse.Avec ou sans<br />
panorama alpin, la balade se<br />
termine en toute convivialité<br />
par la dégustation d’une délicieuse<br />
fondue au comté du pays<br />
à l’intérieur de la grande yourte<br />
mongo<strong>le</strong>. L’insolite jusqu’au<br />
fond du caquelon. C’est bon,<br />
c’est beau. ■
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
GELLIN<br />
Grosse légume<br />
<strong>La</strong> compagnie Sarbacane Théâtre<br />
présente cette pièce <strong>le</strong> samedi<br />
19 février à 20 h 30 à la sal<strong>le</strong><br />
de convivialité de Gellin. Ce spectac<strong>le</strong><br />
tout public s’inscrit dans <strong>le</strong> cadre de<br />
la saison culturel<strong>le</strong> départementa<strong>le</strong><br />
avec <strong>le</strong> soutien du Conseil général du<br />
Doubs.<br />
Bienvenue dans l’univers potager de<br />
Sraphin et Capucine. Se retrouvant<br />
sans emploi du jour au <strong>le</strong>ndemain,<br />
<strong>le</strong>s deux amis vont devoir redoub<strong>le</strong>r<br />
d’imagination pour pouvoir manger.<br />
À l’aide de <strong>le</strong>urs instruments de<br />
musique, de quelques marionnettes<br />
de fortune et de <strong>le</strong>ur buffet de cuisine,<br />
ils vont vous embarquer dans <strong>le</strong>ur<br />
folie potagère. Distribution Ludivine<br />
Faivre, Jérôme Rousse<strong>le</strong>t et A<strong>le</strong>xandre<br />
Ninic. Spectac<strong>le</strong> drô<strong>le</strong> et interactif<br />
pour petits et grands à savourer sans<br />
modération. 5 euros par adulte, entrée<br />
libre - de 18 ans. ■<br />
Entrez dans l’univers merveil<strong>le</strong>ux des<br />
chiens de traîneaux. Chaque mercredi<br />
soir jusqu’au 30 mars inclus.<br />
Dans un cadre privilégié, sur <strong>le</strong> toit du<br />
Doubs, où animaux et nature sont respectés,<br />
laissez-vous séduire par l’univers merveil<strong>le</strong>ux<br />
des chiens de traîneaux. Lors d’une<br />
balade en soirée, laissez-<strong>le</strong> musher conduire<br />
l’attelage et vous emmener au cœur des<br />
montagnes du Jura. Au retour, l’odeur du<br />
comté vous donnera l’eau à la bouche : la<br />
traditionnel<strong>le</strong> fondue vous attend au “Cha<strong>le</strong>t<br />
des mushers”… ■<br />
LES FOURGS<br />
Dégustez une excel<strong>le</strong>nte croûte au fromage<br />
ou une traditionnel<strong>le</strong> fondue<br />
au son entraînant de l’accordéeon :<br />
<strong>le</strong> terroir dans toute sa sp<strong>le</strong>ndeur au restaurant<br />
<strong>le</strong> Snabeudzi des Fourgs. Avec un<br />
D.J.,des animations karaoké et <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt du<br />
jeune accordéoniste local Benoît Chabod,<br />
<strong>le</strong>s gastronomes mélomanes seront gâtés.<br />
Depuis sa troisième place à la Coupe mondia<strong>le</strong><br />
qui s’était déroulée à Pontarlier en<br />
2004, <strong>le</strong> jeune accordéoniste Benoît Chabod<br />
poursuit sa carrière professionnel<strong>le</strong><br />
dans l’accordéon. Il anime des bals, participe<br />
à des concerts, intervient dans des<br />
spectac<strong>le</strong>s et accompagne des chanteurs.<br />
Un vrai touche-à-tout du piano à bretel<strong>le</strong>s.<br />
■<br />
Au piano à bretel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> virtuose<br />
local Benoît Chabod.<br />
LES FOURGS<br />
LES FOURGS<br />
Un spectac<strong>le</strong> drô<strong>le</strong> et interactif.<br />
Balade au clair de lune<br />
en chien de traîneaux<br />
Soirée fromage<br />
en musique<br />
Comment résister à l’appel<br />
des chiens de traîneaux ?<br />
Grosse Légume<br />
Samedi 19 février à<br />
20 h 30<br />
Sal<strong>le</strong> de convivialité<br />
de Gellin<br />
Renseignements :<br />
03 81 69 28 92<br />
Au lieu-dit la Fuve (<strong>le</strong>s Granges Berrard) aux Fourgs<br />
Dans <strong>le</strong> centre du village, à hauteur du resto-bar-tabac Chez Martine,<br />
tourner sur la gauche, direction <strong>le</strong>s Granges Berrard (hameau situé à environ 3 km du centre).<br />
Constitution du groupe : de 4 à 30 personnes (réparties en petits groupes).<br />
Renseignements au 03 81 69 44 91<br />
Soirée fromage<br />
Les 17 et 24 février,<br />
3 et 10 mars<br />
Spécialités au fromage,<br />
carte ou menu, animées<br />
par Benoît Chabod, D.J. et<br />
karaoké.<br />
À partir de 19 h 30<br />
Le Snabeudzi :<br />
03 81 69 41 27<br />
Plus personne ne se souvient<br />
de Léon Boillot. Cet<br />
instituteur de Châtelblanc<br />
contribua pourtant à la création<br />
de plusieurs clubs dont celui du<br />
Mont d’Or porté sur <strong>le</strong>s fonts<br />
baptismaux <strong>le</strong> 8 janvier 1911.<br />
Les premières compétitions de<br />
ski sur <strong>le</strong>s pentes du Mont d’Or<br />
remontent à 1909-1910. Il<br />
s’agissait à l’époque de concours<br />
combinant <strong>le</strong> saut, <strong>le</strong> slalom et<br />
la descente. <strong>La</strong> liste des champions<br />
qui ont défendu <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />
du ski-club du Mont d’Or<br />
est longue. Certains ont brillé<br />
MÉTABIEF<br />
Les 100 ans du<br />
ski-club du Mont d’Or<br />
Cette exposition présentée au centre d’accueil de<br />
la station retrace en images l’histoire de ce club<br />
centenaire qui a accueilli des générations<br />
de passionnés de ski alpin et nordique.<br />
Sur <strong>le</strong>s traces des contrebandiers.<br />
Chaque vendredi<br />
après-midi jusqu’au<br />
25 mars. Venez sur <strong>le</strong> toit du<br />
Doubs suivre <strong>le</strong>s traces des<br />
contrebandiers et des gabelous.<br />
Partout <strong>le</strong>s mêmes forêts, <strong>le</strong>s<br />
mêmes combes mais un seul<br />
muret et ses bornes pour séparer<br />
la Suisse de la France. <strong>La</strong>issez-vous<br />
guider dans ces paysages<br />
pour découvrir l’histoire<br />
de ce plateau frontalier situé à<br />
plus de 1 000 m d’altitude.<br />
À saute-frontière entre Les<br />
Fourgs (F) et Sainte-Croix (CH),<br />
sur <strong>le</strong> sentier des Bornes.<br />
Niveau : temps de marche indicatif<br />
: 2 h 30 à 3 heures, dénivelé<br />
: moins de 300 m et moins<br />
de 8 km de marche. Âge minimum<br />
: 8 ans. ■<br />
Les 19 et 20 février, <strong>le</strong> village<br />
des Fourgs redevient<br />
un des hauts lieux du<br />
chien de traîneau, en accueillant<br />
une nouvel<strong>le</strong> fois la traditionnel<strong>le</strong><br />
Course de chiens de traîneaux.<br />
Cette édition 2011 est<br />
une des manches de Coupes<br />
d’Europe et du Monde. Durant<br />
deux jours, partez à la rencontre<br />
des chiens et des attelages et<br />
assistez à <strong>le</strong>urs exploits.<br />
Au programme de ces deux<br />
jours : exposition et vente de<br />
matériel de sports canins et<br />
d’objets divers, maquillage pour<br />
enfants sous tipi, démonstration<br />
de sculpture sur bois et<br />
sur glace, démonstration de<br />
fabrication d’igloo. Nouveauté<br />
cette année : <strong>le</strong> jardin des neiges<br />
pour enfants avec jeux divers.<br />
Puis mini-baptêmes en chiens<br />
de traîneaux par Jurachiens<br />
sur <strong>le</strong> site (animation payan-<br />
au plus haut niveau comme<br />
Denis Sandona, Anne David et<br />
Jean-Marc Gresset.Sans oublier<br />
A<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t. En effet,<br />
<strong>le</strong> vainqueur de la Trans’ju en<br />
2004 est lui aussi passé par <strong>le</strong><br />
ski-club du Mont d’Or avant de<br />
réussir une bel<strong>le</strong> carrière internationa<strong>le</strong><br />
en fond spécial.<br />
<strong>La</strong> saison 2010-2011 est marquée<br />
par la création d’une section<br />
saut spécial encadrée par<br />
Frédéric Baud. Cette nouveauté<br />
sonne comme une sorte de<br />
LES FOURGS<br />
Au pays de Jack London<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
En un sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong> club a vu<br />
glisser dans ses rangs des<br />
générations de skieurs<br />
alpins et nordiques.<br />
retour aux sources du ski-club<br />
du Mont d’Or. Les dirigeants<br />
actuels ont tenu à mobiliser <strong>le</strong><br />
plus de monde possib<strong>le</strong> autour<br />
de la célébration de cet anniversaire.<br />
À signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong> 23 février<br />
au pied des pistes de Métabief<br />
la descente aux flambeaux<br />
orchestrée sur <strong>le</strong> thème du centenaire.<br />
Plus de 1 000 personnes<br />
sont attendues au spectac<strong>le</strong>.■<br />
Exposition <strong>le</strong>s 100 ans du Ski-club du Mont d’Or<br />
Jusqu’au 31 mars au centre d’accueil de la station<br />
Informations : 03 81 49 01 09<br />
LES FOURGS<br />
Randonnée raquettes :<br />
<strong>le</strong>s bornes-frontières<br />
te), balade en traîneaux avec<br />
chevaux comtois sur <strong>le</strong> site (animation<br />
payante). Et la traditionnel<strong>le</strong><br />
buvette avec vin chaud<br />
traditionnel et vin chaud finlandais<br />
“<strong>le</strong> glöcki” et petite restauration.<br />
■<br />
Une randonnée à cheval sur la frontière<br />
(photo Ch. Carisey).<br />
Rando raquettes<br />
Rendez-vous à 14 heures devant<br />
l’Office de Tourisme des Fourgs<br />
Retour prévu vers 17 heures.<br />
Renseignements au 03 81 69 44 91<br />
33<br />
Courses de chiens<br />
de traîneau<br />
Samedi 19 et dimanche<br />
20 février<br />
1 jour adulte : 4 euros et<br />
enfant (6-12 ans) : 2 euros<br />
Renseignements : Office de<br />
Tourisme au 03 81 69 44 91<br />
De nombreuses animations sont proposées<br />
en marge des courses.
34 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
PONTARLIER<br />
PROJECTION DE FILM<br />
En voiture,<br />
<strong>le</strong>s spectateurs<br />
Le 25 septembre dernier,<br />
la vil<strong>le</strong> de Pontarlier<br />
célébrait <strong>le</strong> 150 ème anniversaire<br />
de l’ouverture de la<br />
ligne ferroviaire Neuchâtel-<br />
Pontarlier. Une journée riche<br />
en animations et manifestations<br />
avec concerts, expositions<br />
historiques,philatélique,<br />
artistique et cinématographique.<br />
<strong>La</strong> fête fut malheureusement<br />
gâchée par un<br />
temps à ne pas mettre un Pontissalien<br />
dehors.<br />
Que ceux qui n’étaient pas<br />
présents se rassurent.<br />
L’Association de Valorisation<br />
du Patrimoine et Culturel<br />
(A.V.P.E.C.), basée à Vuil<strong>le</strong>cin,<br />
avait dépêché ses<br />
meil<strong>le</strong>urs reporters pour couvrir<br />
l’événement. “On a filmé<br />
<strong>le</strong>s expositions, <strong>le</strong>s locomotives<br />
anciennes présentées devant<br />
<strong>le</strong> parvis de la gare. On a éga<strong>le</strong>ment<br />
effectué un al<strong>le</strong>r-retour<br />
en train jusqu’à la gare des<br />
Verrières”, explique Claude<br />
Delgrandi, <strong>le</strong> président de<br />
l’A.V.P.E.C.<br />
Cette association existe depuis<br />
trois ans. El<strong>le</strong> regroupe une<br />
150 ans de chemin de fer.<br />
EXPOSITION<br />
poignée de passionnés aux<br />
compétences diverses. Son<br />
but : intéresser <strong>le</strong> public à<br />
l’histoire loca<strong>le</strong> et aux richesses<br />
de la nature jurassienne.<br />
L’idée de filmer cette journée<br />
du 25 septembre va dans <strong>le</strong><br />
sens de valoriser <strong>le</strong> patrimoine<br />
sous toutes ces formes.<br />
En prélude à cette projection<br />
programmée <strong>le</strong> 4 février à<br />
19 h 30 à la sal<strong>le</strong> Morand, la<br />
F.N.A.U.T. (Fédération Nationa<strong>le</strong><br />
des Usagers des Transports)<br />
a décidé de remettre<br />
<strong>le</strong> “ticket vert”. Il s’agit d’une<br />
distinction nationa<strong>le</strong> décernée<br />
tous <strong>le</strong>s deux ans lors de<br />
son congrès national, et qui<br />
récompense une initiative en<br />
faveur du transport public,<br />
en l’occurrence la mise en<br />
place <strong>le</strong> 13 décembre 2009<br />
par une coalition franco-suisse<br />
Colibri de deux al<strong>le</strong>rsretours<br />
quotidiens Berne-<br />
Neuchatel-Pontarlier-Frasne<br />
avec correspondance pour<br />
Paris, en emplacement d’un<br />
al<strong>le</strong>r-retour T.G.V. Paris-Berne<br />
direct, supprimé. Entrée<br />
libre. ■<br />
Projection du film <strong>La</strong> Jaunotte et <strong>le</strong> 150 ème anniversaire<br />
du train dans l’Arc jurassien<br />
Vendredi 4 février à 18 h 45 Sal<strong>le</strong> Morand<br />
Info : 03 81 39 17 52<br />
Le cinéma en<br />
habit d’Ar<strong>le</strong>quin<br />
<strong>La</strong> bibliothèque municipa<strong>le</strong> organise du 25 février au<br />
5 mars une exposition sur <strong>le</strong> thème “Le 7 ème art et <strong>le</strong><br />
cinéma”. <strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs s’est forgée une<br />
bel<strong>le</strong> réputation avec ses célèbres rencontres internationa<strong>le</strong>s<br />
de cinéma.<br />
Le centre-vil<strong>le</strong> pontissalien fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in d’affluence à l’occasion<br />
du Carnaval qui connaît un succès retentissant depuis<br />
quelques années. <strong>La</strong> conjonction de deux phénomènes aboutit<br />
à cet événement qui prendra la forme d’une exposition<br />
d’affiches et de photos sur <strong>le</strong> thème du 7 ème art. Les documents<br />
présentés proviennent de la bibliothèque et de la<br />
col<strong>le</strong>ction privée de Claude Bertin-Denis. Entrée libre. ■<br />
Exposition Le 7 ème art et <strong>le</strong> Carnaval<br />
du 25 février au 5 mars à la bibliothèque municipa<strong>le</strong><br />
Tél. : 03 81 38 81 37<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
CONCERT-SPECTACLE CONCERT<br />
L’Amandier chante<br />
Brassens<br />
Les textes poétiques et caustiques<br />
du chanteur sétois<br />
décédé en 1981 sont encore<br />
sur toutes <strong>le</strong>s lèvres.Le Goril<strong>le</strong>,<br />
la mauvaise réputation, <strong>le</strong>s<br />
copains d’abord, Fernande, Les<br />
sabots d’Hélène… Aussi la troupe<br />
Épicure de la M.J.C.des Capucins<br />
a eu la bonne idée d’honorer<br />
Georges Brassens en organisant<br />
une soirée-concert <strong>le</strong> samedi<br />
5 février à 20 heures au théâtre<br />
du <strong>La</strong>voir.<br />
Au pupitre, <strong>le</strong> quatuor<br />
L’Amandier avec Philippe Borie,<br />
Estel<strong>le</strong> Gresset, Claire Smolikowski<br />
et Guy Vigouroux. Soit<br />
l’association : voix, guitare, violoncel<strong>le</strong>,<br />
clarinette pour <strong>le</strong> moins<br />
surprenante pour interpréter<br />
avec brio une sé<strong>le</strong>ction de chansons<br />
de Brassens. À noter que<br />
<strong>le</strong>s arrangements pour cette formation<br />
ont été spécia<strong>le</strong>ment<br />
Au pupitre,<br />
<strong>le</strong> quatuor<br />
L’Amandier.<br />
propose<br />
périodiquement des<br />
L’actualité<br />
informations sur <strong>le</strong>s<br />
antennes-relais, téléphones<br />
portab<strong>le</strong>s, D.E.C.T., WiFi…<br />
chaque fois plus contradictoires,<br />
d’un côté très<br />
alarmistes, de l’autre trop<br />
rassurantes. Le problème<br />
est aussi d’actualité à Pontarlier<br />
où la municipalité<br />
a préféré bloquer provisoirement<br />
l’installation<br />
d’une antenne-relais près<br />
d’un groupe scolaire. Et ce<br />
dans l’attente d’une étude<br />
précise des impacts. Comment<br />
s’y retrouver dans ce<br />
maquis d’informations ? Diffici<strong>le</strong><br />
d’être sur la bonne longueur<br />
d’onde. Une conférence<br />
sur <strong>le</strong> sujet<br />
intéresserait certainement<br />
beaucoup de sceptiques.C’est<br />
en tout cas l’animation qui<br />
sera proposée mercredi<br />
16 février de 19 h 30 à<br />
21 h 30 à la Tisanerie par<br />
l’association l’Atelier des<br />
Sens. Deux géobiologues animeront<br />
cette mini-conférence<br />
consacrée aux champs é<strong>le</strong>c-<br />
CONFÉRENCE<br />
<strong>La</strong> chasse aux<br />
mauvaises ondes<br />
tromagnétiques. Les géobiologues<br />
considèrent que<br />
la santé est en grande partie<br />
tributaire de l’équilibre<br />
entre l’homme et son environnement<br />
et notamment<br />
l’habitat et <strong>le</strong> lieu de travail.<br />
<strong>La</strong> géobiologie permet ainsi<br />
de détecter, mesurer, éviter<br />
ou corriger <strong>le</strong>s nuisances<br />
dues à l’environnement. <strong>La</strong><br />
“séance” du 16 février se<br />
dérou<strong>le</strong>ra en deux temps.<br />
<strong>La</strong> première partie plus<br />
théorique retracera d’une<br />
manière objective <strong>le</strong>s effets<br />
constatés ou supposés des<br />
champs é<strong>le</strong>ctromagnétiques,<br />
la rég<strong>le</strong>mentation actuel<strong>le</strong><br />
et <strong>le</strong>s propositions de loi<br />
dans ce domaine. <strong>La</strong> seconde<br />
partie, plus pratique et<br />
plus ludique, mettra en évidence<br />
ces champs é<strong>le</strong>ctromagnétiques<br />
(utilisation<br />
d’appareils de mesure, dont<br />
un nouveau permettant de<br />
tester <strong>le</strong>s effets sur l’être<br />
humain). Inscription indispensab<strong>le</strong><br />
auprès de la Tisanerie.<br />
Nombre de places<br />
limitées à 15 personnes. ■<br />
Conférence la géobiologie<br />
Mercredi 16 février à la Tisanerie<br />
de 19h30 à 21h30<br />
Inscriptions : 03 81 39 66 21<br />
Concert-spectac<strong>le</strong><br />
Georges Brassens<br />
Samedi 5 février à 20 h<br />
au théâtre du <strong>La</strong>voir<br />
Renseignements :<br />
03 81 39 02 09<br />
écrits par Oswald d’Andréa. Par<br />
n’importe qui puisque ce pianiste,<br />
compositeur a participé à<br />
plusieurs tournées de Georges<br />
Brassens. En 1964, il a même<br />
orchestré à sa demande 12 chansons<br />
enregistrées sous <strong>le</strong> titre<br />
“Chansons sans paro<strong>le</strong>s”. 45 ans<br />
plus tard, il renouvel<strong>le</strong> donc<br />
l’expérience pour <strong>le</strong> Quatuor<br />
l’Amandier. Compositeur de<br />
musiques de film, Oswald<br />
d’Andréa a aussi obtenu en 1991<br />
<strong>le</strong> César de cette spécialité pour<br />
“<strong>La</strong> vie et rien d’autre” de Bertrand<br />
Tavernier.<br />
En deuxième partie de concert,<br />
Philippe Borie et Guy Vigouroux<br />
interpréteront <strong>le</strong>s titres de<br />
Brassens choisis par <strong>le</strong> public. ■<br />
Les Celt Keys, plus rock<br />
celtique que jamais<br />
En 23 ans d’existence<br />
comme c’est <strong>le</strong> cas des<br />
Celt Keys,la vie d’un<br />
groupeestforcémentémaillée<br />
de départs, d’arrivées. Des<br />
pionniers de cette formation<br />
pontissalienne, il n’en reste<br />
qu’un : <strong>La</strong>urent <strong>le</strong> bassiste.<br />
Un nouveau chanteur,Étienne,<br />
est venu rejoindre <strong>le</strong>s<br />
Celt Keys cet été. <strong>La</strong> rencontre<br />
a eu lieu à Morteau<br />
lors de la dernière fête de la<br />
saucisse où se produisaient<br />
<strong>le</strong>s Celt Keys.“Il a suffi qu’on<br />
passe une annonce à la fin<br />
du concert.Avec Étienne qui<br />
a de solides bases musica<strong>le</strong>s,<br />
on tend vers un sty<strong>le</strong> un peu<br />
plus mélodieux. On était<br />
devenu très rock, peut être<br />
un peu trop”, confesse<br />
Sébastien Salomon, <strong>le</strong> batteur.<br />
<strong>La</strong> flûte et <strong>le</strong> banjo font<br />
désormais partie du pack<br />
instrumental des Celt Keys<br />
qui ne renient pas, pour<br />
autant, <strong>le</strong> rock celtique. Le<br />
nouveau chanteur s’occupe<br />
éga<strong>le</strong>ment des compositions.<br />
Quelques reprises agrémentent<br />
comme d’habitude<br />
<strong>le</strong> répertoire des Celt Keys<br />
On ne se lasse jamais des<br />
bons vieux morceaux des<br />
Pogs ou des Water Boys.<br />
Le concert des Celt Keys<br />
MUSIQUE CLASSIQUE<br />
Mozart et Fauré<br />
à l’honneur<br />
Le théâtre du <strong>La</strong>voir servira<br />
de cadre au concert<br />
du Quatuor Ostyn qui se<br />
produira <strong>le</strong> dimanche 27 février<br />
à 17 h 30. Ce spectac<strong>le</strong> s’inscrit<br />
dans <strong>le</strong> cadre de la programmation<br />
des Concerts du <strong>La</strong>voir.<br />
Le Quatuor Ostyn, c’est quatre<br />
artistes réunis par <strong>le</strong>ur profession<br />
et <strong>le</strong>ur amitié. Trois<br />
d’entre eux appartiennent à<br />
l’orchestre symphonique et Opéra<br />
Région Centre-<br />
Tours. <strong>La</strong>urent Benoît Ostyn<br />
est violon solo et professeur de<br />
violon au conservatoire de Sucyen-Brie.<br />
Karine Ostyn est professeur<br />
d’alto au conservatoire<br />
de Chel<strong>le</strong>s. Olivier Perrin est<br />
violoncelliste co-soliste. Quant<br />
Les Celt Keys ont<br />
adopté un sty<strong>le</strong> un peu<br />
plus mélodieux.<br />
se tient <strong>le</strong> 12 février au<br />
théâtre du <strong>La</strong>voir. Début<br />
du spectac<strong>le</strong> à partir de<br />
20 heures Avec en première<br />
partie “Les frisés”. Cette<br />
jeune formation pontissalienne<br />
réchauffe<br />
l’ambiance dans un sty<strong>le</strong><br />
pop, folk, rock. Rien de<br />
mieux pour se mettre dans<br />
l’ambiance avant l’entrée<br />
en lice des Celt Keys aux<br />
a<strong>le</strong>ntours de 22 heures À<br />
signa<strong>le</strong>r que <strong>le</strong> bénéfice de<br />
la buvette sera reversé au<br />
profit de l’association Apach’Évasion<br />
qui s’investit<br />
dans la promotion des activités<br />
de p<strong>le</strong>ine nature à destination<br />
des personnes handicapées.<br />
■<br />
Concert des Celt Keys<br />
Samedi 12 février au théâtre du <strong>La</strong>voir à partir de<br />
20 h - Renseignements : 06 83 28 37 44<br />
Dimanche 27 février<br />
Théâtre du <strong>La</strong>voir à 17h30<br />
Concert Quatuor Ostyn<br />
Renseignements :<br />
03 81 46 67 59<br />
à Rémi Français, c’est un ancien<br />
élève d’Ortense Cartier-Bresson<br />
et par ail<strong>le</strong>urs bassoniste<br />
et contrebassiste. Il mène<br />
aujourd’hui une activité de<br />
chambriste à multip<strong>le</strong>s facettes<br />
(piano) et se produit régulièrement<br />
en concerts dans<br />
diverses formations.À <strong>le</strong>ur programme,<br />
des œuvres célèbres :<br />
quatuor en sol mineur de<br />
Mozart et quatuor en ut mineur<br />
de Fauré opus 15. ■<br />
Un quatuor tout en élégance.
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS<br />
MONTBENOÎT - DÉCOUVREZ L’HISTOIRE<br />
L’abbaye de nuit<br />
Visite nocturne de l’abbaye<br />
de Montbenoît <strong>le</strong> jeudi<br />
24 février à 17 h 30.<br />
Le cachot s’ouvre à vous.<br />
<strong>La</strong> magnifique abbaye de<br />
Montbenoît se découvre en<br />
soirée grâce à l’office de tourisme<br />
qui organise jeudi 24 février<br />
une visite guidée avec un apéritif<br />
en prime pour terminer la balade<br />
dans ce lieu rempli d’histoire.<br />
Vous découvrirez l’église avec son<br />
magnifique chœur Renaissance,<br />
<strong>le</strong> cloître médiéval du XII ème sièc<strong>le</strong><br />
et la sal<strong>le</strong> capitulaire. <strong>La</strong> visite<br />
s’achèvera par un petit tour dans<br />
<strong>le</strong> cachot et par un apéritif convivial<br />
et régional dans l’ancienne<br />
cuisine des moines. L’entrée est<br />
de 4 euros pour <strong>le</strong>s adultes (3 euros<br />
vont directement à la restauration<br />
de l’édifice) et gratuit pour<br />
<strong>le</strong>s enfants. Durée environ 1 h 15. ■<br />
L’histoire de l’abbaye<br />
à découvrir, du<br />
Moyen-Âge au XX ème sièc<strong>le</strong>.<br />
Jeudi 24 février, rendez-vous à 17 h 30 à l’office de tourisme. L’abbaye est chauffée<br />
4 euros par adulte, gratuit pour <strong>le</strong>s moins de 12 ans. Réservation obligatoire<br />
à l’Office de Tourisme ou au 03 81 38 10 32 avant <strong>le</strong> mercredi soir<br />
ARÇON - THÉÂTRE<br />
Rire à Arçon<br />
Une pièce de théâtre gratuite à voir<br />
vendredi 18 février à Arçon à 20 h 30 avec<br />
la Compagnie <strong>La</strong> Carotte.<br />
<strong>La</strong> compagnie “<strong>La</strong> Carotte” se produit vendredi 18 février<br />
à la sal<strong>le</strong> des fêtes d’Arçon. L’entrée est gratuite. Deux<br />
comédiens, Caroline Guidou et Benoît Humbert, seront<br />
sur scène pour cette représentation “Tous à son caddie !<br />
Prêt, partez” On achète <strong>le</strong> produit, on <strong>le</strong> consomme, on <strong>le</strong><br />
jette. Personne n’y échappe.<br />
Dans cette soirée spectac<strong>le</strong>, on suit <strong>le</strong> parcours de Monsieur<br />
X, de ses parents, <strong>le</strong>urs efforts dans <strong>le</strong> labyrinthe de<br />
l’achat. Ils nous provoquent ? Les comédiens jouent <strong>le</strong> monde<br />
de l’alimentation, avec trois fois rien, avec poésie, humour,<br />
et parfois ils improvisent… Des surprises sont au programme<br />
: dégustations à l’aveug<strong>le</strong>, jeux… ■<br />
Les acteurs vous feront mourir de rire.<br />
Vendredi 18 février à 20 h 30, pièce de théâtre<br />
gratuite “Tous dans un caddie” à la sal<strong>le</strong> des fêtes<br />
d’Arçon par la compagnie “<strong>La</strong> Carotte”<br />
Entrée libre<br />
VILLE-DU-PONT<br />
PLANTES ET ABEILLES<br />
Il faut réserver pour participer<br />
à ces veillées<br />
regroupant au minimum<br />
5 personnes dans la ferme<br />
d’Hubert Gaillot, située “aux<br />
Rochettes”, dans la commune<br />
de Vil<strong>le</strong>-du-Pont. C’est<br />
ici que <strong>le</strong> maître de maison,<br />
agriculteur de profession,<br />
fait revivre <strong>le</strong>s veillées<br />
d’antan autour de deux thématiques<br />
: <strong>le</strong>s plantes et <strong>le</strong>s<br />
abeil<strong>le</strong>s. L’homme fait cir-<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
LA LONGEVILLE - FABRIQUER SON PAIN<br />
Faire son pain<br />
au Relais d’Istria<br />
Dans un lieu typique, découvrez comment<br />
fabriquer son pain dans un authentique<br />
four à bois. Rendez-vous <strong>le</strong> samedi matin<br />
pour 2 h 30 de découverte.<br />
Le lieu est charmant,<br />
coloré,<br />
lumineux. Dans<br />
une vraie ferme du<br />
Haut-Doubs, <strong>le</strong> Relais<br />
d’Istria propose une<br />
initiation à la fabrication<br />
du pain dans <strong>le</strong><br />
four à bois qui sert<br />
éga<strong>le</strong>ment à chauffer<br />
<strong>le</strong>s succu<strong>le</strong>ntes pizzas<br />
du chef de maison.<br />
Vous apprendrez à<br />
manier <strong>le</strong>s produits,<br />
la pâte et à bien surveil<strong>le</strong>r<br />
la cuisson. “On<br />
donne une fiche technique<br />
afin que la personne<br />
puisse <strong>le</strong> refaire<br />
à la maison” précise<br />
<strong>le</strong> boulanger en chef<br />
qui manie <strong>le</strong>s techniques<br />
traditionnel<strong>le</strong>s.<br />
Le stage débute à<br />
9 heures et se termine<br />
vers 11 h 30. Les<br />
participants peuvent<br />
éga<strong>le</strong>ment déjeuner<br />
puisque <strong>le</strong> Relais est<br />
une auberge. ■<br />
Une douce odeur<br />
de pain à la sortie<br />
du four à bois.<br />
Veillée à la ferme<br />
À la ferme “Les Rochettes”, l’agriculteur<br />
Hubert Gaillot raconte <strong>le</strong>s plantes et <strong>le</strong>s abeil<strong>le</strong>s<br />
sous forme d’anecdotes et de découvertes.<br />
L’agriculteur propose une découverte des plantes<br />
ou des abeil<strong>le</strong>s avec dégustation de miel.<br />
cu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s plantes, raconte<br />
comment nos ancêtres <strong>le</strong>s<br />
utilisaient pour se soigner.<br />
Des diapositives illustrent<br />
ses propos. Idem pour <strong>le</strong>s<br />
abeil<strong>le</strong>s. Hubert Gaillot fait<br />
notamment goûter <strong>le</strong> miel,<br />
présente <strong>le</strong> matériel,<br />
explique. Cette veillée est<br />
ouverte à tous et pour tous<br />
<strong>le</strong>s publics à partir du primaire.<br />
<strong>La</strong> veillée dure environ<br />
2 h 30. ■<br />
Veillée à la ferme uniquement sur réservation<br />
Les mardis, jeudis, vendredis<br />
Durée 2 h 30 - Tarif : 6 euros<br />
Tél. : 03 81 38 14 85<br />
LA CHAUX-DE-GILLEY<br />
Mercredi 23 février, une<br />
balade de nuit est organisée<br />
en raquettes. El<strong>le</strong><br />
est suivie d’une fondue et d’une<br />
descente aux flambeaux.<br />
À partir de 18 heures, touristes<br />
et habitants sont attendus au<br />
pied de la piste de descente de<br />
<strong>La</strong> Chaux-de-Gil<strong>le</strong>y où une randonnée<br />
raquettes suivie d’une<br />
fondue au Mont d’Or est organisée<br />
par l’association de la Cernay<br />
Blanche. “Venez marcher<br />
en raquettes dans la nuit pour<br />
découvrir <strong>le</strong> massif durant une<br />
35<br />
Deux formu<strong>le</strong>s : faire son<br />
pain au <strong>le</strong>vain<br />
naturel (2 h 30), faire ses<br />
brioches et gâteaux<br />
(2 h 30). Tarif par stage :<br />
22 euros. Formu<strong>le</strong> stage<br />
+ repas sur place + café :<br />
35 euros<br />
Randonnée<br />
raquettes et fondue<br />
Renseignements :<br />
site nordique de la Cernay<br />
Blanche au 03 81 43 35 70<br />
Repas : 18 euros<br />
heure” annonce l’association<br />
composée en grande majorité<br />
d’habitants du village. Un slalom<br />
sera organisé <strong>le</strong> 10 février<br />
en ski alpin.<br />
Après cette agréab<strong>le</strong> promenade,<br />
trouvez du réconfort<br />
autour d’une bonne fondue au<br />
Mont d’Or. ■<br />
Départ au pied de la piste pour une balade d’une heure environ.
36 Agenda<br />
<strong>La</strong><br />
33 ÈME TRANSJURASSIENNE - DIMANCHE 13 FÉVRIER<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous êtes<br />
l’un des 14 “sénateurs” de la Transjurassienne,<br />
épreuve de ski de fond<br />
longue distance de 76 km qui se<br />
dérou<strong>le</strong> dimanche 13 février entre<br />
<strong>La</strong>moura et Mouthe. Pourquoi ce titre ?<br />
Yves Panier : Tout simp<strong>le</strong>ment parce que<br />
je n’ai jamais manqué une épreuve depuis<br />
<strong>le</strong> début même si certaines n’ont pas eu<br />
lieu faute de neige (1).Avec Pierre Faivre<br />
(Vaux-et-Chantegrue), nous sommes <strong>le</strong>s<br />
seuls dans <strong>le</strong> Doubs à avoir participé à<br />
toutes <strong>le</strong>s Transjurassiennes. Nous<br />
sommes 14 dans ce cas. Au départ, ce<br />
n’est pas un objectif que de faire <strong>le</strong> plus<br />
de “Transju” possib<strong>le</strong>, c’était juste par<br />
plaisir. Si j’y ai participé, c’est en raison<br />
de sa renommée internationa<strong>le</strong>.<br />
L.P.P. : Se souvient-on d’une édition plus que<br />
<strong>le</strong>s autres ?<br />
Y.P. : On se souvient forcément de la première.<br />
C’était en 1979.À l’époque, j’avais<br />
30 ans et je ne savais pas où j’allais car<br />
ce genre de distance n’était pas commun.<br />
Pour éviter un coup de pompe,<br />
j’étais parti avec des blocs de fart dans<br />
un sac au cas où il aurait fallu refarter<br />
<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
Yves, fondu de “Transju”<br />
Depuis 33 ans, Yves Panier n’a pas manqué une Transjurassienne.<br />
Il a toujours rallié Mouthe soit avec un bras dans <strong>le</strong> plâtre, un doigt qu’on<br />
a failli lui amputer ou avec un sandwich “volé”. Anecdotes du “sénateur”.<br />
pour mieux glisser. J’avais tout de même<br />
pu patiner sur l’ensemb<strong>le</strong> du tracé.<br />
L.P.P. : Ce titre de sénateur vous donne-t-il des<br />
avantages ?<br />
Y.P. : Nous avons un dossard privilégié<br />
démarrant à 100. Cela nous permet de<br />
partir en première ligne, juste devant<br />
la meute et derrière <strong>le</strong>s élites. C’est un<br />
cadeau empoisonné ! C’est un cadeau<br />
car cela permet d’éviter la cohue mais<br />
psychologiquement, il faut s’attendre<br />
ensuite à se faire doub<strong>le</strong>r par beaucoup<br />
de monde ! Il y a deux ans, j’étais par-<br />
ti trop vite (798 ème en 5 h 44 min 55 s).<br />
Les 35 premiers kilomètres s’étaient<br />
bien passés mais ensuite, ce fut dur. En<br />
2010, j’ai accepté de me faire doub<strong>le</strong>r<br />
pour en garder sous la chaussure. J’ai<br />
fait un bien meil<strong>le</strong>ur temps (765 ème en<br />
5h01 min 38 s) !<br />
L.P.P. : Dans quelques jours, vous enfi<strong>le</strong>rez un<br />
nouveau dossard (<strong>le</strong> numéro 106). Vos deux fils<br />
(Étienne et Florian) participeront éga<strong>le</strong>ment à<br />
la course. Êtes-vous prêt physiquement ?<br />
Y.P. : Comme tous <strong>le</strong>s skieurs, j’aurais<br />
aimé skier plus. J’ai pu m’entraîner jusqu’à<br />
fin décembre et ensuite, il a fallu<br />
trouver <strong>le</strong>s taches de neige pour skier.<br />
Ce n’était pas simp<strong>le</strong>. Je suis bien évidemment<br />
heureux que mes deux fils<br />
participent à la course.<br />
Florian sera <strong>le</strong> plus<br />
“Pas<br />
attendre<br />
d’avoir<br />
faim pour<br />
manger.”<br />
rapide.<br />
L.P.P. :<strong>La</strong>“Transju”est donc<br />
votre objectif de l’année ?<br />
Y.P. : Oui. El<strong>le</strong> oblige à<br />
faire <strong>le</strong> plus de ski possib<strong>le</strong>.<br />
Beaucoup de<br />
skieurs sur <strong>le</strong> massif<br />
ont cette motivation<br />
mais une fois la course<br />
finie, on ne voit plus<br />
personne sur <strong>le</strong>s pistes<br />
(rires). Beaucoup<br />
posent <strong>le</strong>s skis mais ce<br />
n’est pas mon cas :<br />
j’aime la neige et n’aime<br />
pas compter <strong>le</strong>s kilomètres.<br />
Le ski reste et<br />
doit rester un plaisir.<br />
L.P.P. : Un conseil à qui veut se lancer ?<br />
Y.P. : Un conseil, ça va être dur, il en faudrait<br />
plusieurs (rires). Lorsqu’on est<br />
jeune, on peut y al<strong>le</strong>r sans avoir beaucoup<br />
d’entraînement. Personnel<strong>le</strong>ment,<br />
il me faut plus de séances que par <strong>le</strong><br />
passé. Surtout, il ne faut pas attendre<br />
d’avoir faim pour manger, sinon, la fringa<strong>le</strong><br />
est assurée.<br />
L.P.P. :Vous avez déjà connu ce genre de mésaventure<br />
?<br />
Y.P. : Oui et je pense que la plupart des<br />
skieurs l’ont déjà connue.<br />
L.P.P. : <strong>La</strong> course, l’imaginez-vous dans votre<br />
tête avant de vous élancer ?<br />
Y.P. : <strong>La</strong> veil<strong>le</strong> peut-être mais pour l’instant<br />
non.<br />
L.P.P. : Racontez-nous comment se dérou<strong>le</strong> un<br />
jour d’épreuve.<br />
Y.P. : Je me lève à 4 h 45, je déjeune un<br />
peu plus que d’habitude mais rien de<br />
spécial et ensuite c’est traditionnel<strong>le</strong>ment<br />
un copain qui m’emmène. C’est<br />
mon chauffeur (Jean-François Jodon, <strong>le</strong><br />
maire des Verrières). Il suit la course.<br />
L.P.P. : Une fois sur <strong>le</strong> stade de départ, avezvous<br />
<strong>le</strong> temps de discuter ou partager quelques<br />
moments avec d’autres skieurs ?<br />
Y.P. : On prend <strong>le</strong> temps car <strong>le</strong> monde du<br />
ski est petit. On se connaît à peu près<br />
tous mais une fois la course lancée, la<br />
concentration remplace la paro<strong>le</strong>.<br />
L.P.P. : Existe-t-il des passages que vous redoutez<br />
?
Yves Panier et ses skis sont prêts à ava<strong>le</strong>r cette 33 ème Transjurassienne.<br />
Le dossard 106 n’a jamais manqué un événement depuis 1979.<br />
Y.P. : C’est Bel<strong>le</strong>fontaine car il y a l’effort<br />
du Risoux suivi d’une grande descente.<br />
Au bas de la descente dans <strong>le</strong> virage, il<br />
y a souvent des skieurs en vrac, il faut<br />
faire attention et ensuite repartir. C’est<br />
souvent là que j’ai des crampes. Ensuite,<br />
je n’aime pas vraiment la combe des<br />
Cives. El<strong>le</strong> est très longue. J’ai toujours<br />
du mal à en voir <strong>le</strong> bout. C’est personnel.<br />
L.P.P. : Dans la tête, à quel moment se dit-on<br />
que l’on arrivera au bout de cette aventure sportive<br />
?<br />
Y.P. : Une fois au-dessus du Pré-Poncet,<br />
c’est bien entamé, on est quasiment sûr<br />
d’arriver à Mouthe. Ces dernières années,<br />
ils ont modifié <strong>le</strong>s parcours : ils sont plus<br />
durs qu’avant, notamment vers la fin.<br />
L.P.P. : Pour vous, la course devient donc chaque<br />
année plus pesante…<br />
Y.P. : Je compense en m’entraînant plus,<br />
c’est tout.<br />
L.P.P. : Vous dites aimer cette épreuve. En<br />
revanche, l’épreuve ne vous a jamais fait de<br />
cadeaux. Dites-nous en plus ?<br />
Y.P. : Je me souviens l’avoir faite avec un<br />
bras dans <strong>le</strong> plâtre au milieu des années<br />
quatre-vingt. J’avais eu un accident de<br />
voiture quelques mois plus tôt. J’ai skié<br />
d’une main. C’est une anecdote.<br />
L.P.P. : Vous en avez sûrement d’autres…<br />
Y.P. : Je cours toujours sans gants et une<br />
fois à l’arrivée à Mouthe,<br />
j’ai montré mon petit<br />
doigt au médecin qui m’a<br />
tout de suite donné des<br />
médicaments pour éviter<br />
l’amputation. Il avait<br />
gelé car il faisait - 10<br />
degrés (rires). Je me souviens<br />
aussi avoir sauté<br />
sur un sandwich. J’étais<br />
dans une montée, en p<strong>le</strong>i-<br />
“Je cours<br />
toujours<br />
sans<br />
gants.”<br />
ne hypoglycémie et un jeune spectateur<br />
qui mangeait un sandwich m’a vu. Sans<br />
rien dire, il me l’a donné. C’est bête à<br />
dire, mais c’était comme une question<br />
de vie ou de mort. Je lui ai presque volé.<br />
Promis, je ne <strong>le</strong> referai plus (rires).<br />
L.P.P. : Quel temps espérez-vous accrocher ?<br />
Y.P. : Le temps est diffici<strong>le</strong> à évaluer car<br />
il varie en fonction des conditions météorologiques.<br />
Je sais en tout cas que je ne<br />
veux pas dépasser la 1000 ème place. Psychologiquement,<br />
ce serait dur. ■<br />
Propos recueillis par E.Ch.<br />
(1) :À l’heure où nous bouclions ces lignes,<br />
la décision de la tenue ou non de la 33 ème<br />
édition n’était pas connue.<br />
TRANSJURASSIENNE<br />
samedi 12 et dimanche 13 février<br />
Départ des 76 km dimanche (8 h 30)<br />
de la Combe du <strong>La</strong>c à <strong>La</strong>moura<br />
Arrivée à Mouthe<br />
Rende z-Vous<br />
Spectac<strong>le</strong><br />
Les valises en balade<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
L’association “Chœur d’espoir” basée dans <strong>le</strong> Haut-Doubs horloger présente son dernier spectac<strong>le</strong>, une<br />
comédie musica<strong>le</strong> intitulée “Les valises en balade” qui sera jouée <strong>le</strong>s vendredi 25 février et samedi<br />
26 février à 20 h 30 et <strong>le</strong> dimanche 27 février à 18 h 30 à la sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte du Russey (à 17 km de<br />
Morteau).<br />
Tout a commencé par une idée de Mireil<strong>le</strong> Cuenot, animatrice de la catéchèse du Russey, qui a souhaité<br />
faire participer <strong>le</strong>s enfants de façon plus active en valorisant <strong>le</strong>urs différents ta<strong>le</strong>nts pour la construction et<br />
l’interprétation de spectac<strong>le</strong>s. Deux premiers spectac<strong>le</strong>s ont été joués en 2007 (“Je veux te suivre”) et en<br />
2009 (“Le grand voyage”), qui ont rencontré un grand succès. Les scénarios et <strong>le</strong>s chorégraphies de ce<br />
nouveau spectac<strong>le</strong> de Chœur d’espoir ont été écrits par <strong>le</strong>s membres de l’association. <strong>La</strong> comédie musica<strong>le</strong><br />
mobilise une soixantaine de jeunes dévoués de 7 à 23 ans.<br />
Une partie des bénéfices sera reversée à l’association S.E.P. (sclérose en plaques).<br />
Comédie musica<strong>le</strong> “<strong>le</strong>s valises en balade”<br />
25, 26 et 27 février au Russey (sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte) - Renseignements au 03 81 43 72 35<br />
Théâtre<br />
On a volé Jésus<br />
Un individu peu recommandab<strong>le</strong> débarque au presbytère de Frasne et la bonne <strong>le</strong> prend pour <strong>le</strong><br />
nouveau curé. Bonjour <strong>le</strong> quiproquo et place aux fous rires. Cette comédie de Roberto Capezzone<br />
a été écrite pour se jouer en Bourgogne. Par souci d’authenticité, la jeune troupe pontissalienne<br />
a préféré pousser la délocalisation jusque dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. <strong>La</strong> goutte se transforme en<br />
gentiane. C’est plus crédib<strong>le</strong>. En première partie “Léon revient Léon” de Marie-Louise Hespel.<br />
“On a volé Jésus” - Yacapa Théâtre - 25, 26, 27 février. Pontarlier. Théâtre Bernard Blier.<br />
12 mars à Censeau, 26 mars aux Verrières-de-Joux, 9 avril à Doubs et 30 avril à Peseux<br />
Renseignements : 06 30 50 93 49<br />
Théâtre<br />
Tous dans <strong>le</strong> “grand bain”<br />
Six amis ont loué une maison pour une semaine de vacances dans <strong>le</strong> Sud de ma France. Un<br />
publicitaire qui manque de temps et sa fiancée qui manque de bébé, un auteur qui manque<br />
d’inspiration et son ex qui manque de mec, un coup<strong>le</strong> de jeunes parents qui manque de sommeil<br />
et <strong>le</strong>ur baigneur qui ne sait pas nager… Il fait chaud, très chaud, trop chaud… Oui mais voilà,<br />
la piscine est très bel<strong>le</strong>, très grande mais… très vide. Qu’est-ce qu’on fait quand il n’y a pas<br />
d’eau dans la piscine ?<br />
Le grand bain - Samedi 19 février (20 h 30) et dimanche 20 (18 heures)<br />
Théâtre Blier - Renseignements au 06 29 62 29 46<br />
Musique classique<br />
Printemps romantique<br />
L’orchestre symphonique de Pontarlier organise en février son grand concert annuel. Après <strong>le</strong><br />
concert Lockwood en 2010, retour aux traditions en mettant à l’honneur la musique<br />
romantique. Les œuvres retenues n’ont jamais été présentées à Pontarlier. L’excel<strong>le</strong>nt pianiste<br />
local, Stéphane Ganard sera éga<strong>le</strong>ment mis à l’honneur. Sa sensibilité musica<strong>le</strong> est<br />
particulièrement mise en va<strong>le</strong>ur dans <strong>le</strong> 2 ème concerto pour piano de Chopin. Les œuvres<br />
orchestra<strong>le</strong>s proposées sont d’écoute faci<strong>le</strong> : figurative comme la célèbre Moldau de Smetana ou<br />
très vivantes, dansantes comme <strong>le</strong>s danses slaves de Dvorak. Un concert agréab<strong>le</strong> à entendre,<br />
sans surprise, grand public : un moment de bonheur tranquil<strong>le</strong>.<br />
CONCERT ROMANTIQUE. 11 FÉVRIER - Sal<strong>le</strong> des Capucins à 20 h 30<br />
Orchestre symphonique de Pontarlier. Direction Pierre Tréfeil<br />
Réservation : Office du Tourisme de Pontarlier 03 81 46 48 33<br />
et Virgo Music rue de la République Pontarlier<br />
Nature et concert<br />
“Méta Vert’Attitude”<br />
Cet éco-événement, une première sur la station, associe <strong>le</strong>s sports d’hiver et <strong>le</strong>s concerts. Une<br />
journée riche en rencontres et animations. Dès 9 heures, des associations : Moutain Rider ou<br />
Doubs Nature Environnement vous accueil<strong>le</strong>nt au pied des pistes. Au programme, des jeux et<br />
des ateliers ski-nature. À 18 h 30, <strong>le</strong>s membres de l’association Chat Gris Free Sty<strong>le</strong> assureront<br />
<strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> au cours d’un show commenté avec D.J. Plusieurs concerts proposés par Troll’s<br />
Production clôtureront l’événement à la sal<strong>le</strong> Paul Charlin.<br />
MÉTA VERT’ATTITUDE - Samedi 6 février au front de piste, concerts à partir de 20 h 30<br />
Renseignements : 03 84 25 24 16 17<br />
37
38<br />
AGENDA<br />
Bon sang ne saurait mentir.<br />
Comme sa maman<br />
Gabriel<strong>le</strong> à laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong><br />
a succédé <strong>le</strong> 26 janvier<br />
2006, Georgette Bertin-<br />
Pourchet se fait fort d’honorer el<strong>le</strong>même<br />
toutes <strong>le</strong>s invitations où el<strong>le</strong><br />
est conviée. “C’est vrai que je pourrais<br />
me faire représenter mais je ne<br />
voudrais pas décevoir <strong>le</strong>s gens qui<br />
s’attendent à voir la présidente en<br />
personne.” Cette attitude lui vaut<br />
d’avoir à répondre à des montagnes<br />
de courrier et d’effectuer de nombreux<br />
déplacements. Sans compter<br />
<strong>le</strong>s arrêts à la douane de <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong>,<br />
jusqu’à quatre par jour.<br />
<strong>La</strong> petite République du Saugeais<br />
fait partie intégrante des circuits<br />
touristiques dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />
Georgette Bertin-Pourchet s’autorise<br />
quand même quelques absences.<br />
Histoire peut-être de ne pas trop<br />
se lasser du caractère répétitif que<br />
revêtent ces rendez-vous. Avec ces<br />
multip<strong>le</strong>s sollicitations, el<strong>le</strong> est parfois<br />
contrainte de commencer un<br />
repas à un endroit et de <strong>le</strong> finir à<br />
un autre.<br />
Madame la Présidente est très<br />
demandée, c’est une évidence. Quand<br />
el<strong>le</strong> décline une invitation, el<strong>le</strong> prévient<br />
toujours par courrier. Mieux<br />
vaut d’ail<strong>le</strong>urs aimer l’écriture vu<br />
<strong>le</strong>s pi<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>ttres qui lui sont adressées.<br />
Janvier bat tous <strong>le</strong>s records<br />
avec <strong>le</strong>s vœux. Mais Georgette Bertin-Pourchet<br />
s’accommode de cette<br />
vie somme toute assez trépidante.<br />
“Comme j’ai<br />
grandi dans<br />
l’ambiance d’un<br />
restaurant, j’ai<br />
toujours été en<br />
contact avec <strong>le</strong>s<br />
autres. Et ça me<br />
plaît”, confie cel<strong>le</strong><br />
qui y voit aussi<br />
une motivation<br />
tout en<br />
admettant,<br />
“même si parfois<br />
ça m’oblige.”<br />
<strong>La</strong> présidente<br />
éprouve aussi <strong>le</strong><br />
besoin de souff<strong>le</strong>r<br />
de temps en<br />
temps. El<strong>le</strong> n’a<br />
pas vu passer<br />
son premier<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
MONTBENOÎT Dans l’abbaye<br />
Et pourquoi pas un musée<br />
de la République du Saugeais ?<br />
Ce n’est qu’une idée en cours de réf<strong>le</strong>xion. Seu<strong>le</strong> certitude, il serait<br />
vite rempli vu l’abondance de cadeaux et de distinctions honorifiques<br />
attribuées à la république saugette et à ses représentants.<br />
Innombrab<strong>le</strong>s<br />
insignes et<br />
médail<strong>le</strong>s<br />
d’intronisation.<br />
quinquennat. <strong>La</strong> valise à souvenirs<br />
est copieusement remplie. En fait<br />
de valise, c’est tout bonnement une<br />
caisse qui déborde de multip<strong>le</strong>s<br />
objets remis par ses hôtes. <strong>La</strong> liste<br />
des cadeaux de la République<br />
est longue et très hétéroclite. El<strong>le</strong><br />
a récemment reçu, par exemp<strong>le</strong>, un<br />
petit vase de Soissons remis par la<br />
confrérie Saint-Sébastien. “Mais <strong>le</strong><br />
vrai vase, ce n’est pas moi qui l’ai<br />
cassé”, indique-t-el<strong>le</strong> en souriant.<br />
Les fanions de clubs, de ligues sportives,<br />
de divisions militaires font<br />
partie des incontournab<strong>le</strong>s. Au<br />
même titre que <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s<br />
insignes et médail<strong>le</strong>s d’intronisation<br />
dans diverses confréries qui<br />
s’investissent dans la défense des<br />
traditions et spécialités régiona<strong>le</strong>s.<br />
Si la République du Saugeais fête<br />
chaque année ses citoyens<br />
d’honneur, on sait lui renvoyer la<br />
pareil<strong>le</strong> dans toutes <strong>le</strong>s instances.<br />
Des régiments militaires à<br />
l’Assemblée nationa<strong>le</strong> en passant<br />
par <strong>le</strong> Département du Doubs, sans<br />
oublier <strong>le</strong> monde associatif. “Je suis<br />
marraine de Semons l’espoir” ditel<strong>le</strong><br />
par exemp<strong>le</strong>. Georgette Ber-<br />
tin-Pourchet n’oublie pas de signa<strong>le</strong>r<br />
la médail<strong>le</strong> papa<strong>le</strong> remise par<br />
Benoît XVI à Monseigneur <strong>La</strong>crampe,<br />
<strong>le</strong>quel lui a offert à son tour ce<br />
beau présent.<br />
L’inventaire est beaucoup plus large<br />
si l’on prend en compte l’ancienne<br />
présidente qui a officié de 1968 à<br />
2005. “C’est au moins deux vitrines<br />
complètes à ajouter”, souligne Geor-<br />
gette Bertin-Pourchet. De quoi suggérer<br />
l’idée de présenter au public<br />
une bonne partie de tous ces<br />
cadeaux. “Un projet de musée est<br />
en cours de réf<strong>le</strong>xion. Il pourrait<br />
être aménagé dans l’une des sal<strong>le</strong>s<br />
de l’abbaye”, annonce la présidente<br />
sans vouloir pour autant vendre<br />
la peau de l’ours. El<strong>le</strong> sait trop bien<br />
la va<strong>le</strong>ur des engagements… ■<br />
<strong>La</strong> présidente<br />
du Saugeais<br />
a déjà reçu<br />
pas mal<br />
de cadeaux<br />
en seu<strong>le</strong>ment<br />
5 ans.
LE PORTRAIT<br />
PONTARLIER Joueur, entraîneur, dirigeant<br />
Lemental de l’ancien centre qui a évolué<br />
pendant 22 ans dans l’équipe fanion du<br />
C.A.P. est plutôt contrasté en ce début<br />
d’année. Il s’éclate toujours autant avec<br />
l’équipe féminine qu’il entraîne depuis<br />
2001. C’est un peu moins vrai au sein du comité<br />
puisqu’il a démissionné à Noël de son poste<br />
de directeur technique. “Je me suis mis volontairement<br />
en retrait car je ne partage pas la<br />
manière de travail<strong>le</strong>r du président Jean-Louis<br />
Gagelin, sans critiquer ses qualités en extra-sportif.<br />
Mais je ne me retrouve plus dans la dynamique<br />
sportive. Il manque pour l’instant cette<br />
petite étincel<strong>le</strong> indispensab<strong>le</strong> pour vibrer dans<br />
ce sport, explique “Tètè”. Sans cette étincel<strong>le</strong>,<br />
l’avenir du rugby à notre niveau me semb<strong>le</strong> bien<br />
compromis.”<br />
Histoire d’enfoncer <strong>le</strong> clou, il est aussi en froid<br />
avec <strong>le</strong> comité régional qui n’a pas renouvelé sa<br />
licence d’entraîneur suite à<br />
quelques “emportements” qui<br />
n’ont plus lieu d’être dans <strong>le</strong><br />
rugby d’aujourd’hui. “Si on ne<br />
peut plus se dire <strong>le</strong>s mots, ce n’est<br />
plus <strong>le</strong> rugby que j’ai connu. Je<br />
souhaite sincèrement que cet état<br />
d’esprit règne à nouveau au sein<br />
de la direction du club.”<br />
S’il admet ses erreurs, il ne comprend<br />
pas la gravité de la sanction<br />
qu’il juge disproportionnée<br />
par rapport aux faits reprochés.<br />
“Le rugby a évolué. Les règ<strong>le</strong>s<br />
sont beaucoup plus strictes. C’est<br />
parfois dommage même si je<br />
trouve aussi normal de limiter<br />
<strong>le</strong>s brutalités.” Fini <strong>le</strong> temps des<br />
marrons chauds et autres pralines<br />
dont on se remettait ensuite<br />
autour d’une bonne bière. Et<br />
on n’en parlait plus.<br />
S’il a pris quelques distances<br />
<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />
Philippe Barbezat,<br />
une certaine idée du rugby<br />
Aussi conservateur qu’avant-gardiste, celui que tous surnomment<br />
“Tètè” occupe une place à part au C.A.P. rugby, son club de toujours.<br />
Des principes, des va<strong>le</strong>urs mais toujours l’amour du maillot.<br />
Il manque<br />
cette petite<br />
étincel<strong>le</strong>.<br />
39<br />
avec <strong>le</strong>s dirigeants, Philippe Barbezat n’a pas<br />
pour autant quitté son club. Pour rien au monde,<br />
il ne se priverait d’ail<strong>le</strong>urs de l’ambiance des<br />
matches avec l’équipe première qu’il accompagne<br />
toujours. “C’est ma soupape de sécurité. Sur <strong>le</strong><br />
plan sportif, je pense qu’on va se maintenir en<br />
Fédéra<strong>le</strong> 2. Notre place est à ce niveau et pas en<br />
dessous.”<br />
Le C.A.P. chez “Tètè,” c’est un peu comme une<br />
seconde famil<strong>le</strong> qui l’a adopté en 1964 alors qu’il<br />
avait tout juste 9 ans. Ce qui signifie aussi qu’il<br />
pourrait d’ail<strong>le</strong>urs y célébrer son cinquantenaire<br />
d’ici 3 ans. Le gamin se révè<strong>le</strong> plutôt doué<br />
avec un ballon, qu’il soit rond ou ova<strong>le</strong>. En 1973,<br />
il honore sa première sé<strong>le</strong>ction en première au<br />
poste de n° 10. Fou de sport, il défend même pendant<br />
deux saisons à la fois <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du foot<br />
et du rugby pontissalien. Sa préférence ira fina<strong>le</strong>ment<br />
à l’ovalie où il fera preuve d’une bel<strong>le</strong><br />
longévité en restant dans l’attaque des “jaune<br />
et b<strong>le</strong>u” jusqu’en 1995. “J’ai été épargné par <strong>le</strong>s<br />
b<strong>le</strong>ssures. J’ai vécu de très bons moments. On<br />
était d’abord des copains et on avait des présidents<br />
comme <strong>le</strong> docteur Baud, Robert Magnenet<br />
ou Robbi <strong>La</strong>borier pour qui on était prêt à faire<br />
des mirac<strong>le</strong>s”, se souvient ce sportif accompli qui<br />
pratique aussi <strong>le</strong> ski, <strong>le</strong> V.T.T. et autres réjouissances<br />
de p<strong>le</strong>in air du Haut-Doubs.<br />
Côté travail, ce papa de trois fil<strong>le</strong>s a trouvé son<br />
bonheur dans <strong>le</strong> bâtiment. Après avoir fait ses<br />
gammes chez Magnenet, il a monté ensuite en<br />
1996 l’agence pontissalienne des Maisons Patrick<br />
Barbier en s’associant avec Stéphane Barbier.<br />
Il gère aussi “Ova<strong>le</strong> Immo”, une société de promotion-marchand<br />
de biens. Alors qu’on pourrait<br />
<strong>le</strong> croire conservateur, vieux jeu, il sait aussi surprendre<br />
son monde en re<strong>le</strong>vant des chal<strong>le</strong>nges<br />
peu conventionnels.<br />
En 2001, quelques fil<strong>le</strong>s manifestent l’envie de<br />
monter une équipe de rugby à Pontarlier. En<br />
quête d’un entraîneur, el<strong>le</strong>s n’hésitent pas à <strong>le</strong><br />
solliciter. Bingo. “On s’est lancé dans l’aventure<br />
À 56 ans, Philippe Barbezat alias “Tètè”<br />
garde intact son attachement au C.A.P. rugby,<br />
du moins sur <strong>le</strong> plan sportif<br />
et vis-à-vis des joueurs.<br />
avec Stéphane Carboni et Camil<strong>le</strong> Saillard.”<br />
Après une année d’initiation, l’équipe dispute<br />
sa première saison en Fédéra<strong>le</strong> 3. El<strong>le</strong> a décroché<br />
l’an dernier son ticket au niveau supérieur.<br />
“On fonctionne en entente avec Besançon, Saint-<br />
Claude et Morez. Cela peut surprendre si l’on<br />
songe aux rivalités sportives qui existent entre<br />
ces clubs. Cela nous évite en tout cas d’être confrontés<br />
à des soucis d’effectifs même si cela complique<br />
aussi l’organisation des entraînements.”<br />
Les commentaires un rien misogynes de quelquesuns<br />
se sont vite effacés au fur et à mesure des<br />
résultats. L’expérience s’avère extrêmement positive<br />
pour Philippe Barbezat. “C’est toujours<br />
agréab<strong>le</strong> pour un entraîneur d’avoir des éléments<br />
à l’écoute et qui ont une bel<strong>le</strong> envie de progresser.<br />
Cela va un peu moins vite que chez <strong>le</strong>s garçons<br />
mais el<strong>le</strong>s n’ont rien à <strong>le</strong>ur envier sur <strong>le</strong> plan<br />
de la combativité et de l’amour du maillot.”<br />
Même s’il ne vise pas <strong>le</strong> titre de champion du<br />
monde, l’entraîneur des fil<strong>le</strong>s envisage sereinement<br />
une possib<strong>le</strong> montée en Fédéra<strong>le</strong> 1 dans<br />
<strong>le</strong>s trois ans à venir. Philippe Barbezat prend<br />
toujours autant de plaisir à transmettre sa passion<br />
malgré ses soucis avec <strong>le</strong>s instances régiona<strong>le</strong>s<br />
du rugby. “Cela m’a écorché mais je ne suis<br />
pas du tout aigri.” Plus sensib<strong>le</strong> qu’il n’y paraît,<br />
l’entraîneur n’hésite pas non plus à rendre hommage<br />
à son épouse. “J’ai la chance d’avoir une<br />
femme en or” dit-il. ■<br />
F.C.