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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin FÉVRIER 2011 N° 136 2, 20 €<br />

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7<br />

LE DOSSIER p. 13 à 19<br />

Les grandes sagas<br />

industriel<strong>le</strong>s<br />

du Haut-Doubs<br />

<strong>le</strong>s prix internet en magasin<br />

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DANS LE HAUT-DOUBS<br />

DANS UN CONTEXTE OÙ LES GENS SORTENT DE MOINS EN MOINS,<br />

LES PROJETS DE BOÎTES DE NUIT FLEURISSENT<br />

LE CAHIER SPÉCIAL VACANCES P. 30 À 35<br />

Les meil<strong>le</strong>ures<br />

animations<br />

de l’hiver<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

*<br />

* Selon dates préfectora<strong>le</strong>s


2<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Éditorial<br />

Égocentrique<br />

On ne fait pas <strong>le</strong> bonheur des gens<br />

contre <strong>le</strong>ur gré. Cʼest certainement une<br />

phrase que médite actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> président<br />

du Conseil général du Doubs.<br />

Claude Jeannerot décidera dʼici<br />

quelques semaines du sort quʼil réserve<br />

au projet de Voie verte autour du<br />

lac de Saint-Point. Maintes fois présenté<br />

dans nos colonnes, soumis à la<br />

population, rectifié, modifié, amendé,<br />

<strong>le</strong> dossier aura fait dʼinnombrab<strong>le</strong>s<br />

al<strong>le</strong>rs et retours entre <strong>le</strong>s services du<br />

Département, <strong>le</strong>s cabinets dʼétudes et<br />

<strong>le</strong>s élus locaux pour au final, quel résultat<br />

? Une salve de rebuffades et une<br />

bordée dʼopinions défavorab<strong>le</strong>s jetées<br />

au gré des accès de mauvaise humeur<br />

de certains riverains sur <strong>le</strong>s cahiers<br />

de doléances du commissaire-enquêteur<br />

qui doit rendre ses conclusions<br />

prochainement. En politique, il est bien<br />

révolu, et cʼest tant mieux, <strong>le</strong> temps<br />

où dʼen haut on imposait aux riverains<br />

sans presque <strong>le</strong>s consulter des projets<br />

dʼinfrastructures. Nʼest-on pas<br />

cependant tombé dans lʼexcès inverse<br />

au nom dʼun devoir de transparence<br />

édifié en dogme ? Certainement.<br />

Car non seu<strong>le</strong>ment dans cette affaire<br />

à force de reculades et dʼamendements<br />

<strong>le</strong> projet de voie verte nʼest plus lʼombre<br />

que de lui-même, largement dénaturé<br />

par rapport aux vœux initiaux et à<br />

la logique de ceinture autour du lac,<br />

mais en plus, il risque bien dʼêtre purement<br />

abandonné si la vox populi défavorab<strong>le</strong><br />

relayée par quelques dizaines<br />

de riverains qui voudraient que “<strong>le</strong>ur”<br />

environnement ne soit pas touché finit<br />

par faire plier ceux qui proposaient<br />

simp<strong>le</strong>ment de dynamiser ce secteur.<br />

Dans cette région de moyenne montagne,<br />

ne vaut-il pas mieux assurer<br />

lʼattractivité dʼun site lacustre que de<br />

vouloir à tout prix enneiger un massif<br />

soumis régulièrement aux caprices du<br />

ciel ? On geint parfois en estimant que<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs ne sera jamais une<br />

région touristique à part entière. Mais<br />

à un moment donné, il faut savoir ce<br />

que lʼon veut : par ce genre de comportement<br />

égocentrique, on porte un<br />

sérieux préjudice à lʼenthousiasme de<br />

tous ces privés qui, depuis des années,<br />

se battent pour donner au Haut-Doubs<br />

des <strong>le</strong>ttres de nob<strong>le</strong>sse touristique.<br />

Hélas, <strong>le</strong> Haut-Doubs nʼaura peut-être<br />

jamais la culture du tourisme tout simp<strong>le</strong>ment<br />

parce quʼune partie de ses<br />

habitants ne souhaite pas quʼil lʼacquière.<br />

Résultat, dans cette affaire, tout <strong>le</strong><br />

monde risque dʼêtre perdant. ■<br />

Jean-François Hauser<br />

est éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-<br />

1, rue de la Brasserie<br />

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX<br />

Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

E-mail : redaction@groupe-publipresse.com<br />

Directeur de la publication :<br />

Thomas COMTE<br />

Directeur de la rédaction :<br />

Jean-François HAUSER<br />

Directeur artistique :<br />

Olivier CHEVALIER<br />

Rédaction :<br />

Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,<br />

Thomas Comte, Jean-François Hauser.<br />

Agence publicitaire :<br />

S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85<br />

François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04<br />

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641<br />

Dépôt légal : Février 2011<br />

Commission paritaire : 1102I80130<br />

Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />

archives municipa<strong>le</strong>s, associations, Club des col<strong>le</strong>ctionneurs<br />

du Mont d’Or, offices de tourisme et organisateurs.<br />

PONTARLIER <strong>La</strong> pétition remise au Conseil général<br />

“<strong>La</strong> voie verte est une<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous sentez-vous épaulé par<br />

la population dans votre mouvement de contestation ?<br />

Jean-François Thirode : Une pétition a été mise en circulation<br />

depuis la fin du mois d’octobre jusqu’en<br />

décembre. On a recueilli 2 162 signatures. <strong>La</strong> majorité<br />

de ces personnes, 1 862 précisément, vit dans<br />

<strong>le</strong> canton de Pontarlier. Beaucoup de gens se sentent<br />

donc concernés par ce projet d’aménagement<br />

qui ne correspond d’ail<strong>le</strong>urs pas à la définition d’une<br />

voie verte, laquel<strong>le</strong> doit être éloignée de toute route.<br />

Ce n’est pas du tout <strong>le</strong> cas à Saint-Point.<br />

L.P.P. : Que reprochez-vous vraiment au projet ?<br />

J.-F.T. : En premier lieu son impact environnemental<br />

et paysager. On ne peut pas vraiment qualifier<br />

de Voie Verte un aménagement qui jouxte la route<br />

sur une bonne partie de sa longueur. Cette proximité<br />

interpel<strong>le</strong>. Surtout l’importance du mur de<br />

soutènement en gabions qui fera par endroits 5 à<br />

7 mètres de haut pour compenser la déclivité du<br />

terrain. C’est une atteinte notoire au paysage du<br />

lac, un paysage que <strong>le</strong> président du Conseil général<br />

considère pourtant, à juste titre, comme exceptionnel.<br />

Techniquement, ce mur semb<strong>le</strong> être une<br />

aberration, d’autant plus que rien ne garantit qu’il<br />

ne modifiera pas <strong>le</strong>s circulations d’eaux souterraines<br />

arrivant au lac.<br />

L.P.P. : D’autres griefs ?<br />

J.-F.T. : <strong>La</strong> question du coût revient souvent. Avec<br />

<strong>le</strong>s 10 km de voies et <strong>le</strong>s liaisons d’accès aux villages,<br />

on arrive à 16 millions d’euros. Cela paraît<br />

disproportionné si l’on compare à d’autres voies<br />

vertes. D’autant plus que ce projet s’inscrit dans<br />

un contexte budgétaire tendu au Conseil général.<br />

On ne par<strong>le</strong> plus de subvention européenne. Les<br />

deux seu<strong>le</strong>s sources de financement émanent du<br />

contrat de station et du P.D.S.E.I. alimenté par une<br />

taxe sur <strong>le</strong>s espaces naturels. A priori, il n’y aura<br />

pas d’autres modalités. En définitive, c’est <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong><br />

qui va payer. On est même assez surpris<br />

d’entendre que si <strong>le</strong> projet est abandonné, l’argent<br />

sera reversé ail<strong>le</strong>urs alors qu’il fera l’objet d’emprunts.<br />

L.P.P. : Cet investissement n’est pas rentab<strong>le</strong> selon vous ?<br />

J.-F.T. : On annonce des retombées économiques à<br />

hauteur d’1,5 million d’euros. J’en accepte l’augure<br />

mais en restant très dubitatif. Je ne vois pas non<br />

plus comment cela va générer de l’emploi. Ce n’est<br />

pas 10 km de voie verte qui vont attirer davantage<br />

de monde. Il y a un amalgame avec <strong>le</strong> succès des<br />

journées sans voitures.<br />

L.P.P. : Avez-vous des solutions alternatives<br />

à proposer ?<br />

J.-F.T. : Oui. Une piste cyclab<strong>le</strong> autour<br />

du lac qui serait matérialisée comme<br />

cel<strong>le</strong> qui existe déjà entre Pontarlier<br />

et Oye-et-Pal<strong>le</strong>t. On suggère<br />

de revaloriser <strong>le</strong> sentier<br />

pédestre qui a subi de fortes dégradations.<br />

Sur <strong>le</strong> plan de la sécurité<br />

routière, il nous semb<strong>le</strong> opportun<br />

d’aménager deux ronds-points aux<br />

carrefours de <strong>La</strong>bergement et de<br />

l’hôtel du Coude. Il faut aussi penser<br />

aux personnes à mobilité rédui-<br />

L’INTERVIEW DU MOIS<br />

atteinte au paysage du lac”<br />

Radica<strong>le</strong>ment opposée au projet de Voie Verte, du moins dans sa forme actuel<strong>le</strong>,<br />

l’association des propriétaires des maisons isolées du lac Saint-Point essaie<br />

encore d’infléchir la position de Claude Jeannerot. Qui sont ces opposants ? Quel<strong>le</strong>s sont<br />

<strong>le</strong>urs motivations ? Réponse de Jean-François Thirode, <strong>le</strong> secrétaire de l’association.<br />

“On<br />

n’intentera<br />

pas une<br />

action<br />

judiciaire.”<br />

Jean-François<br />

Thirode,<br />

<strong>le</strong> secrétaire de<br />

l’association des<br />

propriétaires des<br />

maisons isolées<br />

du lac Saint-<br />

Point, ne trouve<br />

guère<br />

d’avantages au<br />

projet de Voie<br />

Verte qu’il trouve<br />

incomp<strong>le</strong>t, trop<br />

cher et pas du<br />

tout intégré dans<br />

<strong>le</strong> paysage.<br />

te. Il existe des possibilités de répondre à <strong>le</strong>urs<br />

attentes sur <strong>le</strong> tronçon entre Saint-Point et l’abbaye.<br />

L.P.P. : On peut s’étonner de vous voir réagir si tardivement<br />

sur ce projet ?<br />

J.-F.T. : À titre personnel, j’avais déjà assisté à une<br />

réunion publique qui s’était tenue à Malbuisson<br />

en 2006. J’en étais sorti assez dubitatif. À l’époque,<br />

<strong>le</strong> montant de la réalisation s’é<strong>le</strong>vait à 12 millions<br />

d’euros avec des financements européens. On avait<br />

tiqué sur <strong>le</strong> coût sans prendre conscience de l’amp<strong>le</strong>ur<br />

du projet. L’association dont je suis <strong>le</strong> secrétaire a<br />

été créée en janvier 2010 par François Carry, un<br />

Parisien propriétaire d’une maisonnette au lac.<br />

L’objectif est de fédérer <strong>le</strong>s différents propriétaires<br />

afin de prendre en compte <strong>le</strong>s intérêts particuliers.<br />

Mais ce qui nous a vraiment fait réagir, c’est à<br />

l’ouverture de l’enquête publique. On a repris <strong>le</strong><br />

relais des autres associations d’opposition.<br />

L.P.P. : N’est-il pas question, quelque part, de défendre un pré<br />

carré ?<br />

J.-F.T. : Non, ce n’est pas un caprice de privilégiés.<br />

Certains des membres ne sont pas du tout impactés<br />

par <strong>le</strong> tracé.<br />

L.P.P. : Qu’adviendra-t-il si vos requêtes échouent ?<br />

J.-F.T. : On n’intentera pas une action judiciaire,<br />

encore qu’il y ait matière. On sait bien que <strong>le</strong> Conseil<br />

général a tout pouvoir pour al<strong>le</strong>r jusqu’au bout.<br />

Investir dans <strong>le</strong>s canons à neige de Métabief nous<br />

semb<strong>le</strong> plus pertinent en terme de retombées économiques.<br />

■<br />

Propos recueillis par F.C.


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vous souhaitez suivre toute l’actualité de la région...<br />

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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JANVIER 2011 N° 135 2, 20€<br />

LE DOSSIER en p. 15 à 20<br />

POLITIQUE p. 8<br />

Le Haut-Doubs<br />

vire-t-il<br />

à gauche ?<br />

SOLDES<br />

CES PROJETS QUI VONT CHANGER<br />

LA FACE DU HAUT-DOUBS<br />

Le projet de gare multimoda<strong>le</strong><br />

à Pontarlier doit profondément<br />

changer la physionomie<br />

du quartier.<br />

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L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7<br />

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Femme<br />

<strong>La</strong> Chambre régiona<strong>le</strong> des comptes pointe du doigt<br />

<strong>le</strong> manque de vigilance du Conseil général du Doubs<br />

dans l’octroi de subventions à l’association qui gère<br />

<strong>le</strong> musée Courbet. Un pacto<strong>le</strong> de 300 000 euros.<br />

D’autres dénoncent <strong>le</strong> coût de la ferme de Flagey.<br />

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Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

LE DOSSIER en p. 17 à 22<br />

PONTARLIER p. 15<br />

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APRÈS<br />

LA REPRISE<br />

EN MAIN<br />

DE LA<br />

STATION<br />

MÉTABIEF :<br />

ENFIN<br />

LES INVESTISSEMENTS !<br />

Canons à neige,<br />

une tyrolienne géante,<br />

<strong>le</strong>s forfaits é<strong>le</strong>ctroniques…<br />

L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7<br />

Entreprise bloquée<br />

Granges-Narboz :<br />

Piège en zone humide<br />

Un entrepreneur des Granges-Narboz est<br />

victime d’un imbroglio juridique qui oppose la<br />

C.C.L. aux services de l’État. <strong>La</strong> construction<br />

de son bâtiment est bloquée suite au décapage<br />

d’une zone humide. Sac de nœuds.<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

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LE CLASSEMENT DE TOUTES<br />

LES COMMUNES DU HAUT-DOUBS<br />

LE DOSSIER p.17 à 22<br />

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Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

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donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM<br />

TOM : nous consulter.<br />

Photo : Office du tourisme<br />

LE DOSSIER en p.17 à 23<br />

LAC SAINT-POINT p. 2<br />

Voie verte :<br />

<strong>le</strong>s riverains<br />

voient rouge<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong><br />

est allée<br />

à la rencontre<br />

des exclus<br />

de “l’eldorado”<br />

L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 9<br />

Immobilier :<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

retrouve des cou<strong>le</strong>urs<br />

Après une année 2009 où <strong>le</strong> nombre de<br />

transactions s’est effondré, <strong>le</strong> marché de<br />

l’immobilier commence à retrouver <strong>le</strong> sourire.<br />

Cette reprise - à confirmer - est encouragée<br />

par des taux d’intérêt historiquement bas.


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers<br />

évoluent. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

revient sur <strong>le</strong>s sujets abordés dans<br />

ses précédents numéros, ceux qui<br />

ont fait la une de l’actualité du<br />

Haut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois,<br />

retrouvez la rubrique “Retour sur info”.<br />

ÀChapel<strong>le</strong>-des-Bois, cʼest tout un village<br />

qui est mobilisé contre la suppression<br />

dʼune des deux classes de<br />

lʼéco<strong>le</strong>. En janvier, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

avait fait part de lʼinquiétude des<br />

parents dʼélèves mais éga<strong>le</strong>ment du conseil<br />

municipal, attachés à garder ce service<br />

mis à mal par la future carte scolaire. Cha-<br />

Grignotage et reconstruction<br />

Le 20 février, une marche pour sauver<br />

l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois<br />

Le quartier Berlioz poursuit sa mutation à Pontarlier.<br />

Le grignotage de la tour du 4, rue Berlioz<br />

a démarré <strong>le</strong> 26 janvier dernier, lʼopération<br />

doit durer deux semaines. Après <strong>le</strong> spectaculaire<br />

effondrement provoqué par vérinage de la première<br />

tour <strong>le</strong> 29 mars 2006, cʼest donc au tour du deuxième<br />

de ces quatre immeub<strong>le</strong>s emblématiques de<br />

Pontarlier qui disparaît du paysage.<br />

Pour remplacer à terme <strong>le</strong>s quatre tours qui seront<br />

toutes démolies, quatre autre immeub<strong>le</strong>s plus petits<br />

- 84 logements au total contre 180 logements dans<br />

<strong>le</strong>s quatre tours - seront édifiés. Le premier de ces<br />

quatre bâtiments est en cours de finition, 24 logements<br />

ont été attribués par lʼorganisme logeur Idéha.<br />

<strong>La</strong> démolition de la Tour 4 coûtera à Idéha environ<br />

60 000 euros. <strong>La</strong> destruction des deux dernières tours<br />

(2 et 6, rue Berlioz) nʼest pas encore programmée à<br />

ce jour.<br />

Les pel<strong>le</strong>s mécaniques sont entrées<br />

en action <strong>le</strong> 26 janvier.<br />

pel<strong>le</strong>-des-Bois possède deux classes (21<br />

élèves) : une pour la maternel<strong>le</strong>, une autre<br />

pour <strong>le</strong> primaire. À la rentrée, il nʼy aurait<br />

plus quʼune classe unique, de la maternel<strong>le</strong><br />

au CE2. Les élèves en cours moyen<br />

- CM1 CM2 - seraient obligés de se rendre<br />

à Châtelblanc. “À lʼannée, cela représenterait<br />

5 000 km pour nos enfants ! Cʼest<br />

inconcevab<strong>le</strong> surtout pour notre territoire,<br />

souvent enneigé” lâche Élisabeth Greusard,<br />

conseillère municipa<strong>le</strong> à Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.<br />

Les parents dʼélèves, inquiets, maintiennent<br />

<strong>le</strong>ur pression sur <strong>le</strong> rectorat et sont montés<br />

au créneau à plusieurs reprises. Dʼabord à<br />

Pontarlier où ils ont manifesté puis lors de<br />

la Coupe du Monde de combiné nordique<br />

de Chaux-Neuve où ils ont fait signer <strong>le</strong>ur<br />

pétition pour “sauver lʼéco<strong>le</strong>”. Déjà 2 800<br />

<strong>le</strong>s J.O., sans doute la plus<br />

bel<strong>le</strong> victoire de ma carrière. Là,<br />

“Après<br />

cʼest une victoire coup de cœur, tu<br />

sens que ça vibre, que tout <strong>le</strong> monde est derrière<br />

toi.” <strong>La</strong> phrase est de Jason <strong>La</strong>my-Chappuis,<br />

lʼenfant prodige du massif jurassien qui<br />

a signé dimanche 23 février à Chaux-Neuve<br />

sa quinzième victoire en Coupe du Monde<br />

de combiné nordique, la première sur cette<br />

piste qui lʼa vu naître et lʼa révélé au grand<br />

jour. Sʼil nʼa pas versé de larmes, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s<br />

sʼen sont chargés pour lui. Drapeau<br />

tricolore dans la main, quʼil lâcha dans lʼaire<br />

dʼarrivée, il a savouré ce moment pendant<br />

que Gottwald (Autriche) et Kokslien (Norvège)<br />

tentaient de revenir en fin de course. En<br />

vain. Ce jour-là, Jason était sur un nuage. Il<br />

lʼa prouvé au saut, son domaine de prédi<strong>le</strong>ction,<br />

avant de confirmer en fond. Pour <strong>le</strong><br />

coup, <strong>le</strong>s Français ont bénéficié des entraînements<br />

réalisés fin décembre à lʼinverse<br />

des autres nations qui nʼont pu sauter en<br />

entraînement faute de neige.<br />

Avec plus de 8 000 spectateurs <strong>le</strong> dimanche,<br />

et 6 000 <strong>le</strong> samedi, lʼépreuve organisée par<br />

lʼA.S.N.I. et son président Bernard Barrand<br />

a encore prouvé sa réussite et lʼassociation<br />

RETOUR SUR INFO<br />

signatures ont été recueillies. Des rencontres<br />

avec <strong>le</strong>s politiques et lʼinspecteur dʼacadémie<br />

ont eu lieu. Ce dernier a écouté <strong>le</strong>s griefs<br />

des parents dʼélèves sans donner davantage<br />

de précisions pour lʼavenir de la classe.<br />

Chapel<strong>le</strong>-des-Bois a tout de même pu<br />

expliquer que 23 élèves seront scolarisés<br />

en 2011, peut-être 27 en 2012 et 29 en 2014.<br />

Les parents poursuivent <strong>le</strong> combat dimanche<br />

20 février avec une randonnée organisée<br />

entre Châtelblanc et Chapel<strong>le</strong>-des-Bois (sʼil<br />

y a de la neige). “Nous apporterons des sacs<br />

de couchage, des pel<strong>le</strong>s à neige… pour<br />

montrer à quoi devront sʼattendre nos enfants<br />

sʼils devaient al<strong>le</strong>r en classe à Châtelblanc”<br />

conclut Élisabeth Greusard. Lʼéco<strong>le</strong> est un<br />

enjeu pour cette commune dont la volonté<br />

est de créer un nouveau lotissement. ■<br />

Des parents d’élèves à la Coupe du Monde de Chaux-Neuve ont fait signer<br />

la pétition aux spectateurs pour soutenir l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.<br />

Pour soutenir l’éco<strong>le</strong> de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois :<br />

http://www.facebook.com/profi<strong>le</strong>.php?id=100001965662835<br />

Jason prophète en son pays<br />

peut espérer lʼéquilibre financier sinon un<br />

excédent après une année déficitaire. Une<br />

fois encore, tous ont déplacé des montagnes<br />

(surtout de la neige) pour que lʼépreuve ait<br />

bien lieu après un net redoux. Seul hic : plus<br />

de tickets restaurant que de repas obligeant<br />

<strong>le</strong>s organisateurs à rembourser certains spectateurs.<br />

Les spectateurs ont tout de même été rassasiés<br />

sportivement. Patron du combiné français,<br />

Nicolas Michaud, qui sʼest battu pour<br />

que Chaux-Neuve devienne un rendez-vous<br />

majeur au ca<strong>le</strong>ndrier, par<strong>le</strong> “de bel accomplissement.”<br />

Jason nʼa pas déçu sur la piste tout comme<br />

il nʼa pas déçu en dehors en signant des centaines<br />

dʼautographes, de nombreuses poignées<br />

de main ou en restant jusquʼà 19 heures<br />

dans la nuit de Chaux-Neuve pour assurer<br />

un direct télévisé. Un grand et beau champion<br />

presque assuré de remporter <strong>le</strong> titre<br />

mondial. Il possède 180 points dʼavance alors<br />

quʼil ne reste plus que deux épreuves (12 et<br />

13 mars à <strong>La</strong>hti), soit 200 points à distribuer.<br />

Seul <strong>le</strong> Norvégien Mikko Kokslien peut encore<br />

lʼempêcher de conserver son globe de<br />

cristal. ■<br />

Dimanche 23<br />

janvier à Chaux-<br />

Neuve, plus de<br />

8 000 spectateurs<br />

ont savouré la<br />

magnifique victoire<br />

de Jason<br />

<strong>La</strong>my-Chappuis.<br />

Au total : 14 000<br />

spectateurs sur<br />

2 jours ! (photo<br />

Vianney Thibaut).


PONTARLIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 5<br />

TECHNOLOGIE Des foyers privés de télé<br />

T.N.T. : <strong>le</strong> grand cafouillage<br />

Depuis sa mise en service <strong>le</strong> 16 novembre, beaucoup d’usagers<br />

se plaignent des couacs de la T.N.T. dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Depuis <strong>le</strong> 16 novembre,<br />

tous <strong>le</strong>s foyers francscomtois<br />

sont censés<br />

recevoir la télévision<br />

numérique terrestre (T.N.T.). Le<br />

changement en douceur de<br />

l’analogique au numérique qu’on<br />

nous promettait n’a pas eu lieu.<br />

<strong>La</strong> mise en route est laborieuse.<br />

Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, beaucoup<br />

d’usagers se plaignent de<br />

ne recevoir qu’une partie des<br />

chaînes quand il ne s’agit pas<br />

d’un problème de qualité d’image<br />

plutôt médiocre. “Parfois on a<br />

des multip<strong>le</strong>xes comp<strong>le</strong>ts qui disparaissent<br />

comme <strong>le</strong> bouquet<br />

T.F.1 ou celui de France Télévisions”<br />

s’énerve un Pontissalien.<br />

Pour <strong>le</strong>s réclamations, <strong>le</strong>s usagers<br />

<strong>le</strong>s mieux avertis composent<br />

à souhait <strong>le</strong> numéro spécial<br />

(0 970 818 818) mis en place<br />

par France Télé Numérique un<br />

organisme public qui accompagne<br />

<strong>le</strong>s Français dans ce changement<br />

de technologie. Au bout<br />

du fil, un opérateur se charge<br />

de prendre vos coordonnées et<br />

ça s’arrête là. Il ne faut pas<br />

attendre de cet échange une<br />

réponse technique.<br />

D’autres usagers, exaspérés, se<br />

tournent directement vers <strong>le</strong>ur<br />

antenniste ou alors vers la mai-<br />

rie de <strong>le</strong>ur commune qui endosse<br />

<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de souffre-dou<strong>le</strong>ur alors<br />

que cette affaire ne concerne en<br />

rien <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s. “Les<br />

gens n’arrêtent pas de téléphoner”<br />

reconnaît la mairie de Pontarlier.<br />

“Nous sommes démunis<br />

pour <strong>le</strong>ur répondre. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chose<br />

que l’on puisse faire, c’est transférer<br />

la réclamation sur <strong>le</strong> site<br />

de T.D.F. Il arrive que cela génère<br />

une réponse. Ce qui est grave<br />

dans cette histoire, c’est <strong>le</strong> déficit<br />

d’informations de la part des<br />

organismes compétents.”<br />

C’est <strong>le</strong> parcours<br />

“Les gens<br />

n’arrêtent<br />

pas de<br />

téléphoner.”<br />

du combattant<br />

pour obtenir des<br />

éléments de<br />

réponse qui permettraient<br />

d’expliquer<br />

pourquoi dans<br />

certains secteurs<br />

la T.N.T.<br />

est à ce point<br />

perturbée et<br />

quels moyens<br />

techniques<br />

seront déployés<br />

par <strong>le</strong>s opérateurs<br />

pour tenter<br />

d’y remédier.<br />

Même <strong>le</strong>s antennistes<br />

qui<br />

étaient, à tort, en première ligne<br />

des critiques formulées par <strong>le</strong>s<br />

usagers, n’ont pas davantage de<br />

réponse à <strong>le</strong>urs questions. Le<br />

C.A.S. reste muet, T.D.F. n’est<br />

pas plus loquace. Dans ce joyeux<br />

bazar, “nous sommes obligés de<br />

nous débrouil<strong>le</strong>r” soupire Gérald<br />

Préva<strong>le</strong>t, installateur d’antenne<br />

à Levier où la T.N.T. fonctionne<br />

mal alors que la réception est<br />

bonne sur <strong>le</strong> secteur d’Amancey.<br />

Il s’agit bien d’un problème<br />

d’émetteur et non pas d’antenne.<br />

En général, <strong>le</strong>s foyers directement<br />

connectés à l’émetteur de<br />

Montfaucon ne rencontrent pas<br />

de difficultés. Ce qui n’est pas<br />

<strong>le</strong> cas de ceux tournés vers celui<br />

de Foncine-Champagno<strong>le</strong> dont<br />

la puissance aurait été modifiée.<br />

“Le souci, ce sont <strong>le</strong>s isofréquences.<br />

Sur un même pylône<br />

se trouvent plusieurs<br />

diffuseurs de chaînes qui se<br />

brouil<strong>le</strong>nt” explique ce professionnel.<br />

Pour éviter que <strong>le</strong>s émetteurs<br />

ne se perturbent, il arriverait<br />

que <strong>le</strong>ur rayon d’action<br />

soit modifié au risque de nuire<br />

à la diffusion de la T.N.T. dans<br />

de bonnes conditions.<br />

Plus désolant encore, des opérateurs<br />

sont convaincus que tout<br />

va pour <strong>le</strong> mieux. C’est <strong>le</strong> cas<br />

Les antennistes font face à une nouvel<strong>le</strong> demande de la part des particuliers pour<br />

des parabo<strong>le</strong>s, alors que la T.N.T. devrait <strong>le</strong>ur permettre de se passer de ce procédé.<br />

par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Val de Morteau<br />

où la réalité du terrain est<br />

bien différente de la perception<br />

que s’en fait la société Itas-Tim.<br />

El<strong>le</strong> a été a<strong>le</strong>rtée par hasard de<br />

problèmes de réception sur ce<br />

territoire qu’el<strong>le</strong> n’avait pas<br />

remarqués. “Tous nos sites sont<br />

télé-gérés. D’après nos écrans de<br />

contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> relais de la Drayère<br />

(Les Gras) fonctionne parfaite-<br />

ment. Cela fait longtemps que<br />

<strong>le</strong>s gens se plaignent, pourtant<br />

nous venons seu<strong>le</strong>ment d’être<br />

informés” regrette la société Itas-<br />

Tim. Mi-janvier, cet opérateur<br />

a donc décidé de dépêcher une<br />

équipe technique sur place pour<br />

déterminer <strong>le</strong>s raisons de ce dysfonctionnement<br />

et y apporter<br />

une réponse rapide.<br />

L’intérêt de la T.N.T. était de<br />

pouvoir recevoir chez soi, sur<br />

son téléviseur, une multitude<br />

de chaînes dans une qualité<br />

numérique sans avoir à changer<br />

sa bonne vieil<strong>le</strong> antenne de<br />

toit. Or, <strong>le</strong>s dysfonctionnements<br />

encouragent <strong>le</strong>s gens à avoir<br />

recours à la parabo<strong>le</strong> ou à<br />

l’A.D.S.L. pour recevoir la télévision.<br />

■<br />

T.C.


6<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Depuis<br />

plus de vingt ans, d’innombrab<strong>le</strong>s<br />

projets de création de discothèque<br />

ont été présentés à Pontarlier.Aucun<br />

n’a abouti. Où en est <strong>le</strong> vôtre ?<br />

Pierre-Henri Éthalon. Depuis lundi 31 janvier,<br />

nous venons de dévoi<strong>le</strong>r <strong>le</strong> site<br />

Internet de la future discothèque et<br />

son nom. El<strong>le</strong> s’appel<strong>le</strong>ra “Le <strong>La</strong>vana<br />

Klub” et sera implantée dans <strong>le</strong>s<br />

anciens locaux des Assedic dans la<br />

zone des Grands Planchants. El<strong>le</strong><br />

accueil<strong>le</strong>ra environ 600 personnes.<br />

Nous avons créé une page facebook<br />

regroupant déjà 900 membres.<br />

L.P.P. : À quand l’ouverture alors, et quel est<br />

l’investissement ? <strong>La</strong> rumeur l’annonçait<br />

dès mars. Ce ne sera visib<strong>le</strong>ment pas <strong>le</strong><br />

cas.<br />

P.-H.E. : Nous ouvrirons peut-être fin<br />

avril mais plus probab<strong>le</strong>ment au<br />

tout début du mois de mai. Il y a un<br />

léger retard par rapport aux travaux<br />

et aux normes de sécurité à<br />

respecter. Ce que je veux, c’est une<br />

ouverture professionnel<strong>le</strong> pour avoir<br />

un établissement à mon attente.<br />

C’est vrai qu’il aurait fallu une ouverture<br />

en hiver car il y a plus de potentiel<br />

au niveau clientè<strong>le</strong>. Débuter au<br />

printemps nous permettra d’être<br />

rodés. Au total, l’investissement est<br />

d’environ 300 000 euros.<br />

L.P.P. : Que vous espérez amortir en combien<br />

de temps ?<br />

P.-H.E. : Environ 7 ans. Je prends un<br />

gros risque personnel mais j’avais<br />

envie de re<strong>le</strong>ver ce défi car j’aime <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs, son ambiance et j’ai<br />

envie de faire une boîte de nuit sympa<br />

où <strong>le</strong>s gens viennent pour rigo<strong>le</strong>r,<br />

s’amuser. Le problème est aujourd’hui<br />

du côté des banques qui ne<br />

veu<strong>le</strong>nt pas prêter de l’argent…<br />

L.P.P. : Les banques ont beaucoup de difficulté<br />

à prêter aux discothèques. Vous confirmez<br />

?<br />

P.-H.E. : Oui. J’ai trouvé des financeurs<br />

dans d’autres pays que la France<br />

! L’univers de la nuit pâtit de cette<br />

image car il y a eu beaucoup de<br />

dépôts de bilan. De nombreuses personnes<br />

pensaient que gérer une discothèque<br />

n’était pas un métier. Or,<br />

c’en est un !<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

L’ABONDANCE DE NUITS<br />

En crise dans <strong>le</strong> reste la France, <strong>le</strong> monde de la nuit fait<br />

volte-face dans <strong>le</strong> Haut-Doubs où cinq discothèques se<br />

partagent un marché devenu volati<strong>le</strong>. Pourquoi une tel<strong>le</strong><br />

originalité alors qu’un sixième établissement devrait ouvrir à<br />

Pontarlier au printemps à l’heure où <strong>le</strong>s banques ne cautionnent<br />

plus ce genre de projets ? Réclamé depuis longtemps, ce futur<br />

lieu proche du centre-vil<strong>le</strong> et des restaurants fixera une clientè<strong>le</strong><br />

citadine. Les autres établissements concurrents vivant de la fête<br />

font contre mauvaise fortune bon cœur, d’autant que la génération<br />

des 16-20 ans semb<strong>le</strong> bouder <strong>le</strong>s boîtes préférant des<br />

soirées moins conventionnel<strong>le</strong>s où l’alcool est moins cher.<br />

Les gérants ont un objectif commun : reconquérir <strong>le</strong>s fêtards.<br />

DISCOTHÈQUE Découverte du <strong>La</strong>vana Klub<br />

Pierre-Henri Éthalon :<br />

“<strong>La</strong> boîte<br />

de la capita<strong>le</strong><br />

du Haut-Doubs !”<br />

En mai, Pontarlier disposera pour la première fois<br />

de son histoire d’une discothèque près du centrevil<strong>le</strong><br />

capab<strong>le</strong> d’accueillir 600 personnes zone des<br />

Grands Planchants. Pour <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />

<strong>le</strong> gérant dévoi<strong>le</strong> “<strong>le</strong> <strong>La</strong>vana Klub”.<br />

“Ouvert<br />

même <strong>le</strong><br />

dimanche<br />

après-midi.”<br />

L.P.P. : Vous pensez<br />

connaître toutes <strong>le</strong>s<br />

ficel<strong>le</strong>s ?<br />

P.-H.E. : Je travail<strong>le</strong><br />

depuis l’âge de 13 ans<br />

dans <strong>le</strong> monde de la<br />

nuit. J’ai tenu <strong>le</strong> bar<br />

<strong>le</strong> “Quesako” à Maîche<br />

avant de reprendre<br />

la discothèque de<br />

Métabief. El<strong>le</strong> fonctionne<br />

bien.<br />

L.P.P. :Êtes-vous conscient<br />

que cette arrivée dans<br />

l’univers de la nuit dans<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs modifie <strong>le</strong><br />

travail des autres discothèques<br />

déjà nombreuses<br />

dans <strong>le</strong> secteur ?<br />

P.-H.E. :En n’implantant ici, je comb<strong>le</strong><br />

un manque. Ce n’est pas vraiment<br />

une concurrence pour <strong>le</strong>s autres car<br />

ce n’était pas logique qu’une vil<strong>le</strong><br />

comme Pontarlier de 20 000 habitants<br />

n’ait pas de discothèque. Ce<br />

sera la boîte de la capita<strong>le</strong> du Haut-<br />

Doubs. Il y a <strong>le</strong> potentiel ici, et cette<br />

offre viendra en complément de<br />

cel<strong>le</strong>s déjà présentes à la zone des<br />

Grands Planchants. Je pense aux<br />

restaurants mais aussi aux bars de<br />

Pontarlier. On fixera la clientè<strong>le</strong>.<br />

Selon moi, la vraie concurrence vient<br />

de <strong>La</strong>usanne.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong> sera l’ambiance ?<br />

P.-H.E. : Ce sera une discothèque familia<strong>le</strong><br />

branchée à l’image du Haut-<br />

Doubs avec 50 % de musique<br />

d’actualité et 50 % de tubes. Comparé<br />

à Métabief, ce sera une discothèque<br />

plus branchée vil<strong>le</strong> avec une<br />

bonne ambiance : nous n’avons quasiment<br />

jamais de bagarres là-bas.<br />

L.P.P. : Faites-nous une visite guidée.<br />

P.-H.E. : Il y aura une grande sal<strong>le</strong><br />

avec deux espaces V.I.P. pour <strong>le</strong>s<br />

entreprises et ceux qui désirent fêter<br />

<strong>le</strong>ur anniversaire. Il y aura surtout<br />

un jeu de lumières inédit avec une<br />

ambiance “cosy”. Nous serons ouverts<br />

du jeudi au dimanche avec peut-être<br />

des après-midis dansantes <strong>le</strong><br />

dimanche. Lors des vacances scolaires,<br />

nous ouvrirons peut-être 7<br />

jours sur 7. Des cours de danse pourront<br />

être organisés. On se donne une<br />

année pour faire des essais.<br />

L.P.P. : Combien d’emplois seront créés ?<br />

P.-H.E. : Une dizaine au total entre<br />

<strong>le</strong>s barmans, <strong>le</strong> D.J., <strong>le</strong>s agents de<br />

sécurité.<br />

L.P.P. : L’arrivée d’une tel<strong>le</strong> activité conduit<br />

parfois à des nuisances. Comment rassurer<br />

<strong>le</strong>s commerçants des Grands Planchants<br />

craignant des actes d’incivilité sur <strong>le</strong>urs<br />

vitrines ?<br />

P.-H.E. : Des caméras seront posées à<br />

l’intérieur et à l’extérieur de<br />

l’établissement et je prévois de rencontrer<br />

<strong>le</strong>s commerçants. Il y aura<br />

du dialogue.<br />

L.P.P. : Vous avez l’air serein.<br />

P.-H.E. : Il y a tout de même de<br />

l’appréhension du fait de cette attente<br />

depuis de nombreuses années.■<br />

Propos recueillis par E.Ch.<br />

Pierre-Henri<br />

Éthalon devrait<br />

être<br />

<strong>le</strong> premier<br />

gérant d’une<br />

discothèque<br />

dans<br />

Pontarlier.<br />

Le point de vue du maire<br />

“Je suis pour une<br />

discothèque”<br />

Pour Patrick Genre, maire de Pontarlier, lʼarrivée<br />

dʼune discothèque dans sa vil<strong>le</strong> est une bonne<br />

nouvel<strong>le</strong> : “Je nʼai jamais été contre lʼarrivée dʼune<br />

discothèque à Pontarlier. Voilà plus de vingt ans<br />

que nous entendons par<strong>le</strong>r de la création de ce<br />

genre dʼétablissement. Si différents projets nʼont<br />

pas abouti, cʼest peut-être par manque de financements.<br />

Cʼest normal quʼune commune de près<br />

de 20 000 habitants soit dotée dʼun tel équipement<br />

qui assure lʼactivité après la fermeture des<br />

bars. Bien sûr, nous serons vigilants quant aux<br />

nuisances. Une réunion a eu lieu avec <strong>le</strong>s gérants.<br />

Cet équipement limitera <strong>le</strong>s déplacements avec<br />

<strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s mais ne <strong>le</strong>s fera pas disparaître.”<br />

Le permis de construire<br />

Le permis de construire pour la boîte de nuit zone<br />

des Grands Planchants nʼest pas encore affiché<br />

en mairie. Il faudra attendre probab<strong>le</strong>ment fin février.<br />

Dʼici là, la commission de sécurité doit donner son<br />

avis sur lʼétablissement. Sa mission : éclairer <strong>le</strong>s<br />

autorités administratives (maire et préfet) chargées<br />

de vérifier que <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de sécurité sont correctement<br />

appliquées dans <strong>le</strong>s “établissements recevant<br />

du public” (E.R.P.). Composée de techniciens,<br />

dʼexperts et dʼofficiers sapeurs-pompiers, la commission<br />

se déplacera dans la zone des Grands<br />

Planchants entre <strong>le</strong>s semaines 7 et 8.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

CONCURRENCE Ce qu’en disent <strong>le</strong>s autres gérants<br />

“Les plus solides resteront”<br />

Les gérants des cinq autres établissements<br />

du Haut-Doubs prennent position.<br />

Le NG2 aux Fins se positionne avec la musique “Artsty<strong>le</strong>”.<br />

“Personne ne fera comme <strong>le</strong><br />

Monte Cristo 2.”<br />

Éliane Faivre-Rampant a créé<br />

<strong>le</strong> Monte Cristo 2 aux Fins, en<br />

janvier en 2001 avant de <strong>le</strong> céder<br />

en 2007. <strong>La</strong> boîte a été reprise<br />

par <strong>le</strong> NG2 (lire par ail<strong>le</strong>urs).<br />

“Pourquoi ai-je arrêté ? Parce<br />

que que j’en avais marre de payer<br />

autant d’impôts. Il y a avait aussi<br />

de la fatigue” dit-el<strong>le</strong>. Le<br />

19 août 2001, c’était l’émeute en<br />

organisant la venue de <strong>La</strong>ure et<br />

Fabrice, deux personnages de<br />

“Loft Story 1”, la télé-réalité de<br />

M6. Le Monte Cristo 2 a défrayé<br />

la chronique après que plusieurs<br />

recours au tribunal administratif<br />

concernant l’obtention du<br />

permis de construire. L’ancienne<br />

gérante estime que <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s<br />

années des discothèques sont<br />

derrière nous : “Personne n’aura<br />

<strong>le</strong> même impact que <strong>le</strong> Monte<br />

Cristo 2. Nous avions beaucoup<br />

de Suisses. Aujourd’hui, il est<br />

même diffici<strong>le</strong> de tourner <strong>le</strong>s ven-<br />

CONTEXTE ÉCONOMIQUE Le représentant des discothèques<br />

“Baisse de 20 % du chiffre<br />

d’affaires des discothèques”<br />

Les beaux jours des discothèques sont révolus dit en substance<br />

<strong>La</strong>urent Luste, président national des cafetiers, bars<br />

et discothèques à l’U.M.I.H. Les banques ne prêtent plus,<br />

<strong>le</strong>s contraintes sont é<strong>le</strong>vées, <strong>le</strong>s clients volati<strong>le</strong>s. Explications.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Au sein de l’union des<br />

métiers et des industries de l’hôtel<strong>le</strong>rie (U.M.I.H.),<br />

vous représentez <strong>le</strong>s cafetiers, bars et monde<br />

de la nuit. Quel est votre rô<strong>le</strong> ?<br />

<strong>La</strong>urent Luste : Je représente <strong>le</strong>s établissements<br />

ayant pour base d’activité la licence IV. Nous<br />

proposons et avons obtenu des avancées comme<br />

l’ouverture des établissements jusqu’à<br />

7 heures du matin.<br />

L.P.P. : Quel est l’état des discothèques en France ?<br />

L.L. : On ne peut pas dire qu’el<strong>le</strong>s vont très<br />

bien ! Aujourd’hui, il en reste 2 800 alors qu’il<br />

y en avait encore 10 000 il y a peu. Vous <strong>le</strong><br />

savez peut-être, mais <strong>le</strong>s bars sont dans <strong>le</strong><br />

même cas : à l’heure actuel<strong>le</strong>, dix bars ferment<br />

tous <strong>le</strong>s jours en France même si l’on peut dire<br />

que la T.V.A. à 5,5 % a permis d’enrayer <strong>le</strong> problème.<br />

De 200 000, <strong>le</strong> nombre de cafés est passé<br />

à 38 000.<br />

L.P.P. : Après des profits de folie, pourquoi un tel revirement<br />

de situation ?<br />

L.L. : Toutes ont subi la crise de p<strong>le</strong>in de fouet,<br />

de l’ordre d’une baisse de 20 à 30 % du chiffre<br />

d’affaires en 2010. Le réveillon du nouvel an<br />

ne fut pas très bon en terme de fréquentation.<br />

Le plus dur fut bien évidemment l’interdiction<br />

de fumer dans <strong>le</strong>s lieux publics car toutes <strong>le</strong>s<br />

boîtes de nuit ont dû investir lourdement dans<br />

des fumoirs.<br />

L.P.P. : Bref, vous estimez qu’il y a trop de contraintes.<br />

Quel<strong>le</strong>s sont vos préconisations ?<br />

L.L. : Les contraintes ne se limitent pas à<br />

l’interdiction de fumer. Aujourd’hui, il faut un<br />

permis d’exploitation, une formation de trois<br />

jours obligatoire, et à au final, la personne ne<br />

sait pas si el<strong>le</strong> pourra ouvrir son établissement.<br />

Les discothèques sont classées en type<br />

P et l’obtention d’un permis de construire est<br />

toujours diffici<strong>le</strong>. Les agents de sécurité doivent<br />

être agréés, <strong>le</strong>s normes incendies sont<br />

é<strong>le</strong>vées, etc. Financièrement, c’est diffici<strong>le</strong>. Il<br />

faut éga<strong>le</strong>ment savoir qu’aucun banquier<br />

n’accorde de prêt pour la création d’un établissement<br />

de nuit. Les banques ne jouent pas<br />

<strong>le</strong> jeu et ceux qui empruntent <strong>le</strong> font sur <strong>le</strong>urs<br />

deniers personnels. Si une discothèque est bien<br />

tenue, el<strong>le</strong> peut vivre ! Il faut être gestionnaire,<br />

sans cesse se renouve<strong>le</strong>r.<br />

L.P.P. : En mai, il y aura vraisemblab<strong>le</strong>ment six boîtes<br />

de nuit dans <strong>le</strong> Haut-Doubs pour un bassin de population<br />

de moins 90 000 habitants. Est-ce trop ?<br />

L.L. : <strong>La</strong> concurrence, c’est toujours bon pour<br />

<strong>le</strong> commerce.À Saint-Brieuc (50 000 habitants),<br />

il y avait une vingtaine d’établissements pour<br />

6 actuel<strong>le</strong>ment. Il y en a moins mais cela ne<br />

veut pas dire que nous travaillons plus.<br />

L.P.P. : Une recette ?<br />

L.L. : Le temps des grands comp<strong>le</strong>xes pouvant<br />

accueillir plus de 1 500 personnes semb<strong>le</strong> révolu.<br />

Il vaut mieux une petite discothèque de 300<br />

personnes p<strong>le</strong>ine qu’une grande vide.À part <strong>le</strong><br />

“Queen” à Paris qui ouvre toute la semaine, <strong>le</strong>s<br />

autres discothèques ouvrent moins. Les grandes<br />

ne fonctionnent d’ail<strong>le</strong>urs que <strong>le</strong> samedi. Pour<br />

cel<strong>le</strong> de votre localité, el<strong>le</strong> devra cartonner au<br />

départ puis garder sa clientè<strong>le</strong> ensuite.<br />

L.P.P. : Les Français ne savent-ils plus faire la fête ?<br />

L.L. : Nous sommes concurrencés par Londres,<br />

Ibiza. À Paris, un col<strong>le</strong>ctif s’est monté (Paris<br />

se meurt). Le fait d’avoir pu obtenir l’ouverture<br />

jusqu’à 7 heures du matin est une avancée.<br />

L.P.P. : <strong>La</strong> concurrence semb<strong>le</strong> déloya<strong>le</strong> avec nos voisins<br />

européens.<br />

L.L. : En Belgique, <strong>le</strong> verre est à 3 euros contre<br />

8 euros chez nous. Pour information, la consommation<br />

d’alcool dans <strong>le</strong>s discothèques est de<br />

2 %, 12 % dans <strong>le</strong>s cafés-restaurants et 88 %<br />

dans <strong>le</strong>s supermarchés. Notre secteur d’activité<br />

emploie environ 30 000 personnes en France.<br />

Les temps sont durs. ■<br />

Propos recueillis par E.Ch.<br />

7<br />

dredis soirs et <strong>le</strong>s soirées à thèmes<br />

ne marchent plus. En boîte, il n’y<br />

a plus rien à inventer.”<br />

Le NG2 Aux Fins. “On attend<br />

de voir.”<br />

Avec une capacité d’accueil de<br />

730 personnes, l’établissement<br />

des Fins a rouvert il y a un an<br />

et demi. “<strong>La</strong> concurrence ne peut<br />

être que positive et attendons<br />

l’ouverture officiel<strong>le</strong> pour en par<strong>le</strong>r.<br />

Nous avons un créneau car<br />

nous sommes la seu<strong>le</strong> discothèque<br />

en Franche-Comté à<br />

balancer de l’Artsty<strong>le</strong> (musique<br />

techno). Le 19 mars, nous serons<br />

<strong>le</strong>s seuls en France à accueillir<br />

D.B.S.T.F. world tour (D.J. Block<br />

et Stefan). Deux bus vont venir<br />

de Lyon et Mulhouse” explique<br />

la direction de l’établissement<br />

composée de Yohann Lisser et<br />

du gérant A<strong>le</strong>xandre Bordy.<br />

Le Monte Cristo 3 à la Vrine.<br />

“En concurrence directe.”<br />

L’établissement s’attend bien<br />

évidemment à “une concurrence<br />

directe. Notre moyenne d’âge<br />

se situe entre cel<strong>le</strong> de Valdahon<br />

(plus âgée) et des Fins (plus jeune)<br />

avec un bon mélange de personnes<br />

de 25 à 35 ans” rapporte<br />

Bruno Faivre-Rampant, actif<br />

dans <strong>le</strong> milieu de la nuit depuis<br />

24 ans. “Avec cette nouvel<strong>le</strong> discothèque,<br />

seu<strong>le</strong>s cel<strong>le</strong>s qui ont<br />

<strong>le</strong>s reins assez solides resteront.”<br />

Le Diamant B<strong>le</strong>u à Fuans :<br />

“Ce n’est pas la même clientè<strong>le</strong>.”<br />

C’est la boîte de nuit historique<br />

où des générations se sont succédé.<br />

Créé par la famil<strong>le</strong> Guil<strong>le</strong>t,<br />

<strong>le</strong> Diamant B<strong>le</strong>u à Fuans qui a<br />

fêté ses trente ans lance au<br />

second trimestre 2011 des travaux<br />

dans l’une de ses deux sal<strong>le</strong>s<br />

pour reconquérir <strong>le</strong>s plus de 25<br />

ans. “Il faut se renouve<strong>le</strong>r”, dit<br />

Jean Guil<strong>le</strong>t. “Cela ne me dérange<br />

pas qu’il y ait une ouverture<br />

à Pontarlier : c’est normal pour<br />

une vil<strong>le</strong> de cette tail<strong>le</strong>. Nous<br />

avons peu de clients pontissaliens<br />

du fait de l’éloignement. <strong>La</strong><br />

concurrence se jouera entre <strong>le</strong><br />

Monte Cristo 3 et cette nouvel<strong>le</strong><br />

boîte. Il faut éga<strong>le</strong>ment ajouter<br />

à cela la concurrence de <strong>La</strong>usanne”<br />

explique <strong>le</strong> gérant.<br />

Le Festival à Valdahon : “Les<br />

16/20 ans ne sortent plus.”<br />

Ouvert depuis trois ans à l’entrée<br />

de Valdahon, <strong>le</strong> Festival est devenu<br />

<strong>le</strong> repère des plus de 25 ans<br />

du Plateau et pas seu<strong>le</strong>ment.<br />

“Nous ne sommes pas inquiets<br />

car notre clientè<strong>le</strong> vient peu de<br />

Pontarlier, plus d’Ornans, Morteau,<br />

Baume-<strong>le</strong>s-Dames. Le<br />

contexte n’est pas bon pour monter<br />

des discothèques : nous sauvons<br />

<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s mais on ne sait<br />

pas combien de temps ça durera.<br />

<strong>La</strong> génération des 16-20 ans<br />

ne sort plus de la même façon.”<br />

Le Quesako à Métabief. “Pour<br />

<strong>le</strong>s touristes.”<br />

Ils sont de plus en plus nombreux<br />

à chauffer la piste de danse<br />

au pied des pistes de ski du<br />

Mont d’Or. Le gérant, Pierre-<br />

Henri Éthalon (à l’origine du<br />

projet pontissalien). “Nous captons<br />

une clientè<strong>le</strong> de touristes<br />

mais aussi de locaux à Métabief.<br />

Des Al<strong>le</strong>mands viennent et de<br />

plus en plus d’Anglais. <strong>La</strong> clientè<strong>le</strong><br />

de Pontarlier ira, peut-être,<br />

dans <strong>le</strong> futur comp<strong>le</strong>xe de nuit<br />

zone des Grands Planchants.”■<br />

Repères<br />

Une deuxième<br />

discothèque<br />

à Pontarlier ?<br />

Après <strong>le</strong> désert,<br />

lʼabondance ? Outre la création<br />

de Pierre-Henri Éthalon<br />

zone des Grands Planchants<br />

à Pontarlier, un second permis<br />

de construire est affiché<br />

en mairie depuis deux ans et<br />

demi. Celui-ci est accordé. Porteur<br />

du projet, Sébastien Delcus<br />

nʼa pas voulu donner suite<br />

à notre demande<br />

dʼinterview…<br />

Navettes gratuites pour <strong>le</strong><br />

Monte 3 depuis Pontarlier.<br />

“Le Monte Cristo 3” en partenariat<br />

avec <strong>le</strong> “Springbok café”<br />

situé rue de Salins à Pontarlier<br />

offre la possibilité aux<br />

fêtards de se rendre à la Vrine<br />

sans prendre <strong>le</strong>ur véhicu<strong>le</strong>.<br />

Un bus spécia<strong>le</strong>ment affrété<br />

par la société prend <strong>le</strong>s<br />

night-clubbers à 2 heures place<br />

des Capucins pour un départ<br />

du Monte Cristo 3 prévu à<br />

5h30 avec dépose place des<br />

Capucins, place Saint-Bénigne<br />

et à la gare. Ce service gratuit<br />

coûte à chaque fois<br />

300 euros à lʼétablissement.<br />

6 boîtes, est-ce trop ? “6<br />

boîtes de nuit dans cette région,<br />

cʼest diffici<strong>le</strong> à apprécier en<br />

terme de parc suffisant ou non.<br />

Une sixième discothèque me<br />

paraît opportun. Cʼest une<br />

région où il y a peu de loisirs<br />

et où <strong>le</strong>s bals ont fortement<br />

régressé voire disparu. Le loisir<br />

de nuit peut sʼexprimer”<br />

explique Patrick Malvaes, président<br />

national du Syndicat<br />

National des Discothèques et<br />

Lieux de Loisirs (S.N.D.L.L.).<br />

<strong>La</strong>urent Lutse,<br />

représentant des<br />

discothèques à l’Union des<br />

métiers et des<br />

industries de l’hôtel<strong>le</strong>rie.


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2010 PONTARLIER<br />

SANTÉ <strong>La</strong> télémédecine s’invite au centre hospitalier<br />

Aussi bien soigné<br />

à Pontarlier qu’à Besançon<br />

L’hôpital diagnostique rapidement un A.V.C. et peut <strong>le</strong> soigner grâce<br />

à une caméra reliée avec <strong>le</strong> C.H.U. de Besançon. Les patients<br />

n’ont plus besoin d’être transférés. Des vies ont été sauvées.<br />

9heures aux services des<br />

urgences de l’hôpital de<br />

Pontarlier. Une <strong>Pontissalienne</strong><br />

de 69 ans est<br />

placée en observation après avoir<br />

a<strong>le</strong>rté <strong>le</strong>s pompiers : en se <strong>le</strong>vant,<br />

la dame a perdu connaissance.<br />

El<strong>le</strong> n’a pu se re<strong>le</strong>ver seu<strong>le</strong>. Un<br />

premier diagnostic est établi<br />

mais pour être certain à 100 %<br />

que la patiente n’est pas victime<br />

d’un accident vasculaire cérébral<br />

(A.V.C.), <strong>le</strong> docteur Francis<br />

Val<strong>le</strong>t fait appel à la télémédecine.<br />

Grâce à une caméra haute<br />

définition apposée au-dessus<br />

du lit du malade, il se relie en<br />

un clic au service de neurochirurgie<br />

du Professeur Thierry<br />

Moulin installé au centre hos-<br />

L’A.V.C. n’épargne personne<br />

Lʼattaque cérébra<strong>le</strong>. Un phénomène qui touche chaque année<br />

en France 150 000 personnes. Fourmil<strong>le</strong>ments ou maux de tête<br />

sont quelques-uns des signes avant-coureurs dʼun accident vasculaire<br />

cérébral (A.V.C.). <strong>La</strong> rapidité du diagnostic est capita<strong>le</strong><br />

pour un patient qui présente ces symptômes. Un examen neurologique<br />

sʼavère primordial mais reste comp<strong>le</strong>xe pour un médecin<br />

urgentiste, dʼoù lʼintérêt du télédiagnostic qui permet de gagner<br />

du temps et de lʼargent. ■<br />

pitalier universitaire de Besançon,<br />

à 60 kilomètres de là.<br />

<strong>La</strong> connexion est simp<strong>le</strong>, rapide.<br />

Encore faut-il qu’un bug<br />

informatique n’interfère pas<br />

dans <strong>le</strong> bon dérou<strong>le</strong>ment de<br />

l’opération. Une fois <strong>le</strong>s liaisons<br />

établies, <strong>le</strong> médecin bisontin<br />

prend <strong>le</strong> relais assis derrière<br />

son ordinateur : “Madame, répétez<br />

après moi… tendez votre jambe<br />

droite, <strong>le</strong>vez <strong>le</strong>s bras…” Sans<br />

être physiquement présent dans<br />

la chambre, il donne ses instructions<br />

au patient, <strong>le</strong> questionne.<br />

Après dix minutes,<br />

l’examen est sans appel : la <strong>Pontissalienne</strong><br />

n’est pas victime<br />

d’un A.V.C.<br />

Équipé depuis deux ans de la<br />

télémédecine (à la fois aux<br />

urgences et au service de médecine<br />

2), l’hôpital pontissalien<br />

État-civil de janvier 2011<br />

NAISSANCES<br />

31/12/10 – Arthur de Xavier LAURENCE,<br />

artisan et de Jennifer ADLOFF, secrétaire.<br />

01/01/11 – Cassie de Christophe GRAND-<br />

JEAN, ambulancier et de <strong>La</strong>etitia SALIOT,<br />

sans profession.<br />

02/01/11 – Edgar de René MARGUERITE,<br />

cuisinier et de Nathalie VUILLE, éducateur<br />

sportif.<br />

02/01/11 – Olivier de Cédric BRAGA, mécanicien<br />

et de Estel<strong>le</strong> DORNIER, adjointe<br />

administrative.<br />

03/01/11 – Raphaël de Damien BAVEREL,<br />

menuisier et de Lucie BULLE, assistante<br />

maternel<strong>le</strong>.<br />

03/01/11 – Manon de Nicolas ERNST, ébéniste<br />

et de Adeline POUILLIE, vendeuse.<br />

05/01/11 – Noa de Jérôme LESPARRE, saisonnier<br />

restaurant et de Delphine DORÉ,<br />

sans profession.<br />

05/01/11 – Emerick de Raphaël BOUR,<br />

gendarme et de Sabrina FRANCO, responsab<strong>le</strong><br />

export.<br />

05/01/11 – Jarod de Cédric ROY, entrepreneur<br />

et de Céline PIRALLA, vendeuse.<br />

06/01/11 – Zoya de Nicolas HENRIET, ingénieur<br />

é<strong>le</strong>ctronique et de Renate ALGPEUS,<br />

aide-soignante.<br />

06/01/11 – Dylan de Kévin TRIMAILLE,<br />

charpentier et de <strong>La</strong>etitia BALLOT, sans<br />

profession.<br />

06/01/11 – Enak de Sylvain QUONIAM,<br />

magasinier et de A<strong>le</strong>xandra MAGRO, sans<br />

profession.<br />

06/01/11 – Matthieu de Jérôme MAILLET,<br />

fromager et de Christel<strong>le</strong> LEPEULE,<br />

employée.<br />

07/01/11 – Mathis-Kei de Loïc POCHARD,<br />

superviseur qualité et de Yuko MATSUO,<br />

sans profession.<br />

07/01/11 – Emna de El Houssine KHEM-<br />

MOU, superviseur et de Noura BENBENAI,<br />

sans profession.<br />

07/01/11 – Julie de David VAN HULST, horloger<br />

et de Cindy HAWRYLKO, employée<br />

en horlogerie.<br />

07/01/11 – Noah de Sébastien BORNE,<br />

mécanicien et de Marie-<strong>La</strong>ure JOUILLE-<br />

ROT, vendeuse.<br />

08/01/11 – Maëly de Stéphane BAVEREL,<br />

cadre en horlogerie et de Natacha KOLA-<br />

NEK, vendeuse.<br />

08/01/11 – Yaël de Frédéric PRITZY, é<strong>le</strong>ctricien<br />

et de Ophélie ROGNON, cuisinière.<br />

09/01/11 – Emma de Ludovic COURDIER,<br />

technicien de maintenance, et de Ghislaine<br />

COMTE, vendeuse.<br />

09/01/11 – Alice de Benjamin GIRARDOT,<br />

chef d'entreprise et de Fernanda HOTT<br />

LACERDA, ingénieur.<br />

09/01/11 – Lenny de Franck DEVILLERS,<br />

serrurier et de Stéphanie COMTE, opératrice<br />

en horlogerie.<br />

10/01/11 – Alina de Cyril<strong>le</strong> REDUREAU,<br />

disc jockey et de Aurélie BERTRAND, préparatrice<br />

de commande.<br />

10/01/11 – Ines de Anthony BORDAS, boulanger<br />

et de Ingrid BARRERAS-RAMOS,<br />

sans profession.<br />

11/01/11 – Victoria de Arnaud ACTIS-DAT-<br />

TA, ingénieur et de Estel<strong>le</strong> AUZANNEAU,<br />

géologue.<br />

13/01/11 – Anthone de Thomas BELIARD,<br />

boulanger pâtissier et de Jessica JEAN-<br />

PETIT, vendeuse commerçante.<br />

13/01/11 – Lenni de Vincent RUGGERI,<br />

automaticien, et de Céci<strong>le</strong> BULLIARD, collaboratrice<br />

d'agence d'assurance.<br />

13/01/11 – Jade de Romain GELIN, é<strong>le</strong>ctricien<br />

et de Maryline VUITTENEZ, aide à<br />

domici<strong>le</strong>.<br />

13/01/11 – Soline de Julien POURCHET,<br />

chargé d'essais en laboratoire et de Marjorie<br />

DORNIER, assistante qualité.<br />

14/01/11 – Léona de Anthony LARCHER,<br />

employé de restauration et de Virginie BOR-<br />

JON, employée d'entreprise.<br />

14/01/11 – Solan de Tony ROGER, cariste<br />

et de Loïs MARGUIER, coiffeuse.<br />

15/01/11 – Jimmy de Cyril MEUNIER, boucher<br />

et de Céline JACQUOT, aide-soignante.<br />

16/01/11 – Soane-Malia-Viane de Savelio<br />

TAUFANA, militaire et de Aneymone TUI-<br />

FUA, étudiante.<br />

16/01/11 – Büsra de Hilal KARAPINAR, plaquiste<br />

et de Serpil AYKÖSE, intérimaire.<br />

17/01/11 – Lyana de Yannick MANENTI,<br />

é<strong>le</strong>ctricien et de Christel<strong>le</strong> FOURNIER, aide<br />

à domici<strong>le</strong>.<br />

17/01/11 – Jayson de Sébastien PAGE,<br />

dépanneur multiservices et de Anouck CHE-<br />

SAUX, aide à domici<strong>le</strong>.<br />

17/01/11 – Sacha de Olivier GUILLAUME,<br />

pâtissier et de Vanessa JEANNIN, assistante<br />

maternel<strong>le</strong>.<br />

18/01/11 – Lohan de Jérôme SIMONIN,<br />

comptab<strong>le</strong> et de Marjorie MASTIN, opératrice.<br />

18/01/11 – Aude de <strong>La</strong>urent VUILLEMIN,<br />

employé et de Apolline MICHEL, infirmière.<br />

19/01/11 – Élias de Hervé ROUÈCHE, ingénieur<br />

en environnement et de Sarah SAGET,<br />

conseillère principa<strong>le</strong> d'éducation.<br />

18/01/11 – E<strong>le</strong>na de Pierre-Alain MAGEL-<br />

LI, carrossier et de <strong>La</strong>etitia DICHAMP, cuisinière.<br />

19/01/11 – Lizon de Jean-Char<strong>le</strong>s ROUS-<br />

SEY, agriculteur et de Juliette TRACHSEL,<br />

psychologue.<br />

19/01/11 – Alice de Samuel TEPPATI,<br />

employé en horlogerie et de Dorothée<br />

LICOUR, ouvrière en horlogerie.<br />

19/01/11 – Mathis de Guillaume LAZZE-<br />

RONI, rég<strong>le</strong>ur et de Maud RENAUD, horlogère.<br />

20/01/11 – Axel de Christophe D'HOUTAUD,<br />

technicien méthodes et de Karine BER-<br />

NARD, agent pô<strong>le</strong> emploi.<br />

20/01/11 – Marie-Océane de Jerôme<br />

DEBAS, militaire et de Hélène BERRIER,<br />

sans profession.<br />

20/01/11 – Lorenzo de A<strong>le</strong>xis FROISSART,<br />

responsab<strong>le</strong> d'agence et de Mélanie<br />

TAILLARD, agent des services hospitaliers.<br />

21/01/11 – Nolan de Jérôme MODOUX,<br />

technicien plasturgie et de Sandrine JORIOT,<br />

assistante commercia<strong>le</strong>.<br />

21/01/11 – Éline de Pierre BESSERER, militaire<br />

et de Elodie MOUCHET, horlogère.<br />

21/01/11 – Emina de Said AVDIC, maçon<br />

et de Sanela HABIBIC, opérateur de production.<br />

21/01/11 – Maëlys de Carlos DA SILVA PIN-<br />

TO, polisseur et de Mandy SEGUIN, opératrice<br />

de production.<br />

21/01/11 – Bastien de Romuald POIRET,<br />

ramasseur de lait et de Audrey GRAND-<br />

JEAN, infirmière.<br />

22/01/11 – Aliénor de Amaury AMELINE<br />

DE CADEVILLE, cadre logistique et de<br />

Bénédicte VARNEROT, employée de commerce.<br />

22/01/11 – Camil<strong>le</strong> de A<strong>le</strong>xandre TARRY,<br />

opérateur rég<strong>le</strong>ur et de Elisabeth KWAS-<br />

NIEWSKI, employée de commerce.<br />

22/01/11 – Claire de A<strong>le</strong>xandre TARRY, opérateur<br />

rég<strong>le</strong>ur et de Elisabeth KWAS-<br />

NIEWSKI, employée de commerce.<br />

À Pontarlier, deux sal<strong>le</strong>s sont équipées de la télémédecine. Le docteur Francis Val<strong>le</strong>t<br />

est relié en direct avec <strong>le</strong> service de neurochirurgie de Besançon.<br />

utilise cet équipement inventé<br />

par la société bisontine “Covalia”<br />

dans 5 % des cas. “En moyenne,<br />

la caméra sert une fois par<br />

semaine”, calcu<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> docteur<br />

8 000<br />

télédiagnostics<br />

ont été établis.<br />

Francis Val<strong>le</strong>t.<br />

<strong>La</strong> technologie<br />

au service du<br />

médical, voilà<br />

un principe qui<br />

pourrait sauver<br />

<strong>le</strong>s hôpitaux<br />

régionaux<br />

“car nous pouvons<br />

désormais<br />

22/01/11 – Yoan de Jérôme BOURGEOIS,<br />

agriculteur et de Emmanuel<strong>le</strong> BENETRUY,<br />

employée commercia<strong>le</strong>.<br />

22/01/11 – Zoé de Philippe TOURNIER,<br />

menuisier et de Caroline REDARD, infirmière.<br />

22/01/11 – Kévin de Johanna BOUCHE-<br />

RON, sans profession.<br />

22/01/11 – Henri de Jean-François HUOT-<br />

MARCHAND, commerçant et de Dominique<br />

RAVIER, secrétaire commercia<strong>le</strong>.<br />

22/01/11 – Eytan de Yoann CLERGET, chauffeur<br />

livreur et de Elodie TISSOT, vendeuse.<br />

23/01/11 – Nathan de Lionel TRABICHET,<br />

responsab<strong>le</strong> maintenance et de Stéphanie<br />

POULINET, opératrice.<br />

24/01/11 – Victorine de Sébastien ROGEON,<br />

commerçant et de Maryline FLEURY, militaire.<br />

24/01/11 – Léa de Judicaël MOUSSEL,<br />

magasinier et de Bénédicte WEST, vendeuse.<br />

24/01/11 – Priscilya de Julien BETTONI,<br />

sans profession et de <strong>La</strong>ëtitia BARATTO,<br />

sans profession.<br />

24/01/11 – Cé<strong>le</strong>stine de Antoine RYSER,<br />

ouvrier et de Delphine BEZ, comptab<strong>le</strong>.<br />

25/01/11 – Lola de Jérôme FAYOLLE, paysagiste<br />

et de Emilie DUCRAY, opératrice<br />

en horlogerie.<br />

24/01/11 – Mathis de Ludovic CAILLERET,<br />

agent de montage et de Stéphanie CARON,<br />

sans profession.<br />

25/01/11 – Lenny de Cyril BOUSSON, intérimaire<br />

et de Julie NEULLAS, aide-soignante.<br />

25/01/11 – Ninon de Stéphane CERF, cuisinier<br />

et de Marlène BRESSAND, serveuse.<br />

25/01/11 – Naël de Yannick BLONDEAU,<br />

ingénieur informatique et de Aurélie BOILLOT,<br />

conseillère en emploi-formation.<br />

25/01/11 – Rayane de Zakaria NAOUI, opérateur<br />

et de Saloua DERZI, sans profession.<br />

26/01/11 – Titouan de Régis FERREUX,<br />

agriculteur et de Claire VANOTTI, comptab<strong>le</strong>.<br />

26/01/11 – Louise de Brice MARTY, ingénieur<br />

conception et développement et de<br />

Agnès PIPIEN, allocataire monitrice.<br />

25/01/11 – Marine de Emmanuel LAITHIER,<br />

conducteur d'engins et de Lydie LE SAUS-<br />

SE, hôtesse de caisse.<br />

26/01/11 – Anaïs de Cyril CAILLE, sans<br />

profession et de Yasmine HURIOT, pharmacienne.<br />

“thrombolyser” <strong>le</strong>s patients.<br />

C’était interdit auparavant car<br />

réservé à l’unité de neurologie<br />

de Besançon” précise Francis<br />

Val<strong>le</strong>t.<br />

Concrètement, <strong>le</strong> délai pour<br />

détruire un caillot est de moins<br />

de 3 heures Souvent, il flirtait<br />

avec la limite lorsque <strong>le</strong> patient<br />

devait rejoindre la capita<strong>le</strong> comtoise.<br />

Aujourd’hui, Pontarlier<br />

utilise ce traitement d’urgence<br />

en vue d’améliorer <strong>le</strong> pronostic<br />

fonctionnel et vital.<br />

Outre <strong>le</strong> temps précieux, une<br />

économie est réalisée sur <strong>le</strong><br />

26/01/11 – Louna de Olivier GIBOULET,<br />

pilote d'installation automatisée et de Heidi<br />

KUPFER, auxiliaire de vie.<br />

26/01/11 – Anaïs de David BRAUD, aide<br />

fromager et de Aurélie PAGNIEZ, employée<br />

commercia<strong>le</strong>.<br />

27/01/11 – Eloïse de David PLAISIR, livreur<br />

et de Gaël<strong>le</strong> VALLET, sans profession.<br />

27/01/11 – Jeanne de Didier MORNICO,<br />

menuisier charpentier et de Céline MOREL,<br />

professeur des éco<strong>le</strong>s.<br />

26/01/11 – Samuel de Gaëtan ELISABE-<br />

TH, é<strong>le</strong>ctricien et de Sonia RIFFLART, cadre<br />

infirmière.<br />

28/01/11 – Diégo de Javier VILLAR, polisseur<br />

et de Sabrina DERIAZ, sans profession.<br />

DÉCÈS<br />

31/12/10 – Jeanne REMONNAY, 81 ans,<br />

retraitée, domiciliée à Maisons-du-Bois-<br />

Lièvremont (Doubs), épouse de Pierre<br />

VUILLEMIN.<br />

02/01/11 – Simone OBERTINO, 85 ans,<br />

retraitée, domiciliée à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

(Doubs), veuve de Jean POUX-<br />

BERTHE.<br />

03/01/11 – Geneviève SALOMON, 96 ans,<br />

retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

veuve de Vincent PEDROCCA.<br />

04/01/11 – Gaston BERTIN, 85 ans, artisan<br />

menuisier retraité, domicilié à Pontarlier<br />

(Doubs), époux de Michel<strong>le</strong> BOURDIN.<br />

06/01/11 – Michel PUJOL, 87 ans, retraité,<br />

domicilié à Champagno<strong>le</strong> (Jura), époux<br />

de Colombe DODANE.<br />

07/01/11 – Suzanne DROZ-VINCENT, 80<br />

ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

veuve de Pierre PARROD.<br />

07/01/11 – André MONNET, 83 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs).<br />

08/01/11 – Sü<strong>le</strong>yman YÜKSEL, 70 ans,<br />

retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux<br />

de Fatma ISIK.<br />

11/01/11 – Vital PERRET, 92 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de<br />

Andrée REVERTEGAT.<br />

11/01/11 – Jean DE GIORGI, 89 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), époux<br />

de Juliette BOUTHIAUX.<br />

12/01/11 – Marie-Made<strong>le</strong>ine DRUHEN, 80<br />

ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

veuve de Jean FAIVRE.<br />

12/01/11 – Serge PARRIAUX, 84 ans, retraité,<br />

domicilié à Frasne (Doubs), époux de<br />

Jeannine PONCET.<br />

transfert des malades : depuis<br />

2001, 8 000 télédiagnostics ont<br />

été établis en Franche-Comté.<br />

Au total, seuls 40 % des patients<br />

ont été transférés vers Besançon,<br />

soit 30 % de moins<br />

qu’auparavant.<br />

À Pontarlier, deux personnes<br />

ont bénéficié de la thrombolyse,<br />

dont une jeune patiente<br />

demeurant à Morteau victime<br />

d’un A.V.C. Sans ce diagnostic<br />

et une prise en charge rapide,<br />

el<strong>le</strong> serait - sans doute - paralysée<br />

à vie. ■<br />

E.Ch.<br />

12/01/11 – Edmond BARTHOD-MICHEL,<br />

78 ans, retraité, domicilié à Aubonne (Doubs),<br />

époux de Berthe SANCEY-RICHARD.<br />

12/01/11 – Irène MONIOT, 78 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve<br />

de Gérard BARTHOULOT.<br />

13/01/11 – Jean HERVET, 78 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de<br />

Brigitte BONNET.<br />

16/01/11 – André OEUVRARD, 82 ans,<br />

retraité, domicilié à Chasnans (Doubs) époux<br />

de Michel<strong>le</strong> BONNEFOY.<br />

16/01/11 – Jean-Pierre BOYÉ, 65 ans, retraité,<br />

domicilié à Sombacour (Doubs) époux<br />

de Simone BAUD.<br />

17/01/11 – Céci<strong>le</strong> BULLE, 84 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Les Fourgs (Doubs) veuve<br />

de Georges MARGUET.<br />

17/01/11 – Félix SERRETTE, 79 ans, maçon<br />

retraité, domicilié à Mignovillard (Jura) époux<br />

de Nico<strong>le</strong> MELET.<br />

18/01/11 – Léon CHAUVIN, 81 ans, agriculteur<br />

retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)<br />

célibataire.<br />

19/01/11 – Angé<strong>le</strong> MOYSE, 94 ans, retraité,<br />

domiciliée à <strong>La</strong> Chenalotte (Doubs) veuve<br />

de Roger ROMAIN.<br />

18/01/11 – Marie DUBREZ, 84 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Rochejean (Doubs) veuve<br />

de Louis MELET.<br />

20/01/11 – Renée BRÉANT, 79 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve<br />

de Jean CLAUS.<br />

22/01/11 – Jeanne VALION, 83 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Dompierre-<strong>le</strong>s-Til<strong>le</strong>uls<br />

(Doubs), épouse de Paul VIEILLE.<br />

23/01/11 – Marie-Thérèse CHOPARD, 86<br />

ans, retraitée, domiciliée à Pierrefontaine<strong>le</strong>s-Varans<br />

(Doubs), veuve de Vital PÉPIOT.<br />

24/01/11 – Ginette COURTOIS, 83 ans,<br />

retraitée, domiciliée Nods (Doubs), veuve<br />

de Marcel LANCHY.<br />

24/01/11 – Edith LÉPEULE, 83 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Frasne (Doubs), célibataire.<br />

24/01/11 – Clère TOCHOT, 87 ans, retraitée,<br />

domiciliée à <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong> (Doubs),<br />

veuve de René ROGEBOZ.<br />

23/01/011 – Jean-Michel GOSLIN, 62 ans,<br />

peintre en bâtiment, domicilié à Pontarlier<br />

(Doubs), époux de Caro<strong>le</strong> GOUDRY.<br />

27/01/11 – Antoine RAMIS, 72 ans, ancien<br />

commerçant, domicilié à Pontarlier (Doubs),<br />

époux de Monique ROUX.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2010 PONTARLIER 9<br />

SANTÉ Enfants et jeunes adultes<br />

<strong>La</strong> rougeo<strong>le</strong> se réveil<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

Alors qu’on ne recensait que quelques cas de rougeo<strong>le</strong><br />

en Franche-Comté en 2007, 235 personnes ont<br />

déclaré la maladie depuis <strong>le</strong> mois de septembre.<br />

Le virus se propage, en particulier dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

On croyait la maladie en sommeil.<br />

Or, depuis deux ans, el<strong>le</strong> se<br />

réveil<strong>le</strong>. Les autorités sanitaires<br />

nationa<strong>le</strong>s observent que <strong>le</strong><br />

nombre de cas de rougeo<strong>le</strong> ne cesse<br />

d’augmenter. En 2008, 600 personnes<br />

ont déclaré la maladie en France, 1 500<br />

en 2009 et 3 000 en 2010 ! “Depuis miseptembre,<br />

nous sommes à plus de 250<br />

cas en Franche-Comté” indique <strong>le</strong> docteur<br />

Josette Baverel, responsab<strong>le</strong> du<br />

département veil<strong>le</strong> et a<strong>le</strong>rtes à l’agence<br />

régiona<strong>le</strong> de santé (A.R.S). Par comparaison,<br />

en 2007, 40 cas seu<strong>le</strong>ment étaient<br />

dénombrés sur l’ensemb<strong>le</strong> des régions<br />

Bourgogne et Franche-Comté.<br />

C’est net, <strong>le</strong> virus se propage.Tout aurait<br />

commencé à la suite d’un rassemb<strong>le</strong>ment<br />

de jeunes venus de toute l’Europe<br />

à Taizé auquel participaient 240 francs-<br />

comtois. Après s’être cantonné à Besançon<br />

et dans <strong>le</strong> Grand Besançon, <strong>le</strong> virus<br />

s’invite dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, colporté<br />

notamment par des lycéens scolarisés<br />

la semaine dans la capita<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong> et<br />

qui rentrent chez eux <strong>le</strong><br />

week-end.“Il circu<strong>le</strong> avec<br />

d’autant plus de facilité<br />

que toute une partie de<br />

la population n’est pas<br />

vaccinée et qu’el<strong>le</strong> est<br />

réceptive à ce virus à fort<br />

degré de contagiosité”<br />

complète Agnès Jeannot,<br />

médecin de santé<br />

publique à l’A.R.S.<br />

Les autorités sanitaires<br />

invitent donc chacun<br />

d’entre nous à ouvrir son<br />

carnet de santé pour fai-<br />

CONTENTIEUX Un curieux imbroglio<br />

“Il y a de quoi<br />

péter un plomb”<br />

Installée à son compte, Isabel<strong>le</strong> Croissant est en lutte depuis<br />

plusieurs années contre <strong>le</strong> Régime Social des Indépendants<br />

auquel el<strong>le</strong> est affiliée. El<strong>le</strong> avoue que <strong>le</strong>s cafouillages successifs<br />

de cet organisme qui lui réclame des cotisations,<br />

à tort semb<strong>le</strong>-t-il, la poussent à bout.<br />

Isabel<strong>le</strong> Croissant en a ras-<strong>le</strong>-bol, exaspérée<br />

par <strong>le</strong> contentieux qui l’oppose depuis<br />

plusieurs années maintenant au Régime<br />

Social des Indépendants (R.S.I.) auquel<br />

el<strong>le</strong> est affiliée. Hypnothérapeute de profession,<br />

installée à Pontarlier, el<strong>le</strong> peste contre<br />

cet organisme dont el<strong>le</strong> attend toujours qu’il<br />

régularise sa situation. Comme plus de 4 millions<br />

de chefs d’entreprises indépendants (dont<br />

<strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s artisans) en France,<br />

el<strong>le</strong> cotise à cette caisse de sécurité socia<strong>le</strong>.<br />

“Je ne suis pas contre <strong>le</strong> fait de payer des charges<br />

socia<strong>le</strong>s qui sont obligatoires. En revanche, je<br />

ne veux pas payer plus que je ne dois” dit-el<strong>le</strong>.<br />

C’est bien ça <strong>le</strong> problème. Le R.S.I. l’a mise en<br />

demeure, à tort semb<strong>le</strong>-t-il, de s’acquitter de<br />

cotisations de plusieurs milliers d’euros qui<br />

ne correspondent pas à son activité.<br />

Un dysfonctionnement qui prend visib<strong>le</strong>ment<br />

sa source dès 2005, date à laquel<strong>le</strong> Isabel<strong>le</strong><br />

Croissant s’est installée à son compte.À l’époque,<br />

<strong>le</strong>s services du R.S.I. “ne sachant pas trop où<br />

répertorier l’activité<br />

“Tout<br />

dérape à<br />

nouveau.”<br />

d’hypnothérapeute” l’ont enregistré<br />

dans deux caisses : cel<strong>le</strong><br />

des professions libéra<strong>le</strong>s et<br />

cel<strong>le</strong> des commerçants. Déclarée<br />

deux fois, el<strong>le</strong> devait payer<br />

deux fois ses cotisations. Quand<br />

la procédure se met en marche,<br />

quelques clics informatiques<br />

ne suffisent pas à l’arrêter. “En<br />

2009, je suis allé voir <strong>le</strong> Médiateur<br />

de la République avec mon<br />

avocat pour que ma situation<br />

“Plus de<br />

250 cas en<br />

Franche-<br />

Comté.”<br />

soit régularisée” raconte Isabel<strong>le</strong> Croissant.<br />

Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s services du Régime Social des<br />

Indépendants reconnaîtront “une erreur<br />

d’aiguillage” qu’ils rectifieront dans la foulée.<br />

Tout paraissait être rentré dans l’ordre. “Mais<br />

en septembre 2010, je suis à nouveau taxée au<br />

titre de profession libéra<strong>le</strong>” alors que son activité<br />

relève exclusivement du régime commercial.<br />

Ce qui est plus curieux encore, c’est<br />

qu’el<strong>le</strong> découvre par hasard qu’el<strong>le</strong> a été radiée<br />

du R.S.I. Isabel<strong>le</strong> Croissant fait une nouvel<strong>le</strong><br />

fois intervenir son avocate. “Au lieu de réactiver<br />

mon compte, <strong>le</strong> R.S.I. en a créé un nouveau.<br />

Je suppose qu’aujourd’hui, pour la même activité,<br />

je suis déclarée deux fois au titre commercial<br />

et une fois au titre de profession libéra<strong>le</strong>.<br />

Franchement, il y a de quoi péter un plomb.<br />

À chaque fois qu’on pensait que tout était réglé<br />

et que j’allais repartir sur de bonnes bases, tout<br />

dérape à nouveau.” Contactée par nos soins,<br />

l’antenne régiona<strong>le</strong> du R.S.I. basée à Éco<strong>le</strong>-<br />

Va<strong>le</strong>ntin n’a pas souhaité commenter cet imbroglio.<br />

Depuis qu’el<strong>le</strong> a reçu la visite d’un huissier,<br />

Isabel<strong>le</strong> Croissant a pris un nouveau coup au<br />

moral. Le courrier du R.S.I. qu’el<strong>le</strong> a réceptionné<br />

en date du 6 janvier 2011, dans <strong>le</strong>quel<br />

cet organisme reconnaît des torts, ne suffit<br />

pas à lui redonner <strong>le</strong> sourire. El<strong>le</strong> doute de la<br />

capacité du R.S.I. à régulariser une bonne fois<br />

pour toutes sa situation. Le député Jean-Marie<br />

Binétruy s’est saisi du dossier et a demandé<br />

qu’il soit rapidement régularisé. ■<br />

T.C.<br />

Pour Agnès Jeannot et Josette Baverel de l’A.R.S.,<br />

la vaccination est <strong>le</strong> seul moyen de prévention de la rougeo<strong>le</strong>.<br />

re <strong>le</strong> point sur l’état de ses vaccinations,<br />

cel<strong>le</strong>s de la famil<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> cas échéant de<br />

procéder aux mises à jour nécessaires.<br />

Les populations <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>s sont<br />

<strong>le</strong>s enfants, <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents et <strong>le</strong>s adultes<br />

jusqu’à 30 ans. Les femmes enceintes<br />

doivent éga<strong>le</strong>ment faire<br />

preuve de vigilance.<br />

Le vaccin n’est pas obligatoire<br />

mais il est<br />

recommandé. Les<br />

médecins généralistes<br />

ont du mal à faire passer<br />

<strong>le</strong> message auprès<br />

de patients. “Ils ont<br />

tendance à reléguer la<br />

rougeo<strong>le</strong> au rang des maladies infanti<strong>le</strong>s<br />

bénignes” déplore un médecin généraliste<br />

du Haut-Doubs pontissalien. Mais<br />

cette pathologie ne s’arrête pas toujours<br />

à de la fièvre et à des poussées de plaques<br />

rouges sur <strong>le</strong> corps. El<strong>le</strong> peut entraîner<br />

de graves complications “pulmonaires,<br />

neurologiques, pouvant al<strong>le</strong>r jusqu’au<br />

décès (1 à 3 pour 1 000 cas)” rappel<strong>le</strong><br />

Josette Baverel qui ajoute : “Si une personne<br />

a été en contact avec un cas de<br />

rougeo<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> peut se faire vacciner dans<br />

<strong>le</strong>s 72 heures.”<br />

En 2010, avant Noël, trois personnes<br />

ont été hospitalisées en service de médecine<br />

à l’hôpital de Pontarlier, et deux<br />

enfants en pédiatrie. ■<br />

EN BREF<br />

Cabaret<br />

L’A.C.I. de l’Eau Vive<br />

(association culturel<strong>le</strong><br />

Intercommuna<strong>le</strong> de<br />

l’eau Vive) propose<br />

une soirée cabaret en<br />

deux temps à Vaux-et-<br />

Chantegrue <strong>le</strong> samedi<br />

26 mars à 20 h 30<br />

précises.<br />

Démonstration de<br />

danse par coup<strong>le</strong><br />

(salsa, samba, du<br />

rock et n’roll…) avec<br />

Itiner’danse, puis une<br />

heure de chansons<br />

françaises (Boby<br />

<strong>La</strong>pointe, Brel,<br />

Piaf…) avec <strong>le</strong>s<br />

Diablotines (voix et<br />

piano). Rens.<br />

03 81 49 86 41.<br />

Loto<br />

Aux Fourgs,<br />

dimanche 20 février à<br />

20 h 30, loto de l’Écho<br />

du Vourbey (chœur<br />

d’hommes des Fourgs)<br />

à la sal<strong>le</strong> des<br />

associations.<br />

Nombreux lots.<br />

Col<strong>le</strong>ctions<br />

Samedi 26 et<br />

dimanche 27 février à<br />

la sal<strong>le</strong> des fêtes de<br />

Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c, grande<br />

fête du timbre et<br />

bourse des<br />

col<strong>le</strong>ctionneurs avec<br />

30 euros à gagner<br />

toutes <strong>le</strong>s heures.<br />

Entrée libre.<br />

Exposition de timbres<br />

et cartes posta<strong>le</strong>s de<br />

Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c. Rens.<br />

03 81 68 40 21.


10 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

PONTARLIER ET ENVIRONS<br />

PONTARLIER Craintes d’engorgement à la gare<br />

Dédouanement : encore quelques incertitudes à déclarer<br />

“On a préféré<br />

rapatrier nos<br />

services<br />

export dans<br />

nos locaux<br />

aux Grands-<br />

Planchants<br />

car <strong>le</strong> loyer<br />

proposé sur <strong>le</strong><br />

site S.L.B.O.<br />

nous semblait<br />

trop é<strong>le</strong>vé”,<br />

explique<br />

Jean-Philippe<br />

Blondeau<br />

d’A.T.M.<br />

LA CLUSE-ET-MIJOUX Hommage à Pierre Guy<br />

Mort pour la paix en Corée<br />

Après la libération de Pontarlier, Pierre Guy aurait pu reprendre son travail à<br />

l’exploitation agrico<strong>le</strong> familia<strong>le</strong> de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Il a préféré suivre un parcours<br />

militaire qui lui coûtera la vie, en Corée lors de la batail<strong>le</strong> de Twin Tunnels.<br />

Sa sœur, Jeanne Terraz, lui rend hommage, tout juste soixante ans après sa mort.<br />

Le temps n’a pas altéré l’admiration<br />

que porte Jeanne Terraz à son<br />

frère Pierre Guy. Il y a tout juste<br />

soixante ans, <strong>le</strong> 1 er février 1951, <strong>le</strong><br />

jeune caporal du Bataillon Français<br />

de l’O.N.U. était tué en Corée lors de<br />

la batail<strong>le</strong> de Twin Tunnels. Il avait<br />

25 ans. Ce garçon de <strong>La</strong> Cluse-et-<br />

Mijoux faisait partie des volontaires<br />

engagés dans cette guerre qui opposa<br />

jusqu’en 1953 la Corée du Nord<br />

soutenue par la République Populaire<br />

de Chine et la Russie, à la Corée<br />

du Sud, sous influence occidenta<strong>le</strong>.<br />

“C’était un battant. Il s’était engagé<br />

jeune dans l’armée. S’il n’avait pas été<br />

tué en Corée, il serait probab<strong>le</strong>ment<br />

parti ensuite en Algérie. Il est mort<br />

mais il a vécu la vie qu’il souhaitait.<br />

Toute sa vie il aura œuvré pour la liberté<br />

des peup<strong>le</strong>s” estime Jeanne Terraz.<br />

Avec sa sœur Anne-Marie Comte, el<strong>le</strong><br />

a retracé <strong>le</strong> parcours militaire de ce<br />

frère, l’aîné d’une fratrie de sept<br />

enfants. Un frère qui dès l’âge de dix<br />

ans, devint soutien de famil<strong>le</strong> à la suite<br />

du décès accidentel du père. “Il était<br />

à la ferme <strong>le</strong> matin avant d’al<strong>le</strong>r à<br />

l’éco<strong>le</strong>. Il assumait <strong>le</strong>s démarches administratives<br />

pour épau<strong>le</strong>r notre maman”<br />

raconte Jeanne Terraz de quatre ans<br />

sa cadette.<br />

À 16 ans, Pierre Guy rejoint la résistance.<br />

Dénoncé comme détenteur<br />

d’arme, il échappe de<br />

justesse au poteau<br />

d’exécution. Comme<br />

beaucoup d’autres<br />

jeunes de sa génération,<br />

il était prêt à braver<br />

<strong>le</strong> danger pour<br />

déstabiliser l’occupant<br />

au péril de sa vie. Le<br />

garçon a même aidé à<br />

passer en suisse un<br />

soldat alsacien, déserteur<br />

de l’armée al<strong>le</strong>mande,<br />

évadé des<br />

geô<strong>le</strong>s de Pontarlier.<br />

“Ensuite, avec un grou-<br />

“Il a vécu<br />

la vie qu’il<br />

souhaitait.”<br />

pe de résistants il a participé à la<br />

batail<strong>le</strong> du <strong>La</strong>rmont. Il était agent de<br />

liaison” raconte Jeanne Terraz. Le<br />

5 septembre 1944, jour de la libération<br />

de Pontarlier, Pierre Guy était<br />

présent. Il aurait pu en rester là,<br />

reprendre sa vie d’agriculteur à <strong>La</strong><br />

Cluse-et-Mijoux.<br />

Mais porté par l’enthousiasme du<br />

moment, il a préféré rejoindre la première<br />

armée française conduite par<br />

<strong>le</strong> général De <strong>La</strong>ttre de Tassigny avec<br />

laquel<strong>le</strong> il ira jusqu’en Al<strong>le</strong>magne où<br />

il sera b<strong>le</strong>ssé à l’épau<strong>le</strong> droite par un<br />

éclat d’obus, avant d’être fait prisonnier<br />

<strong>le</strong> 3 décembre 1944. Il s’évade,<br />

mais il est à nouveau kidnappé <strong>le</strong><br />

24 avril 1945. <strong>La</strong> mairie de <strong>La</strong> Cluseet-Mijoux<br />

reçoit alors un acte de décès<br />

du soldat Guy. Pour l’administration,<br />

<strong>le</strong> militaire porté disparu est mort<br />

alors qu’il est détenu en Al<strong>le</strong>magne.<br />

Libéré <strong>le</strong> 16 mai 1945, il rejoint son<br />

régiment basé sur l’î<strong>le</strong> d’Elbe et<br />

embarque quelques mois plus tard<br />

pour l’Indochine où il participe à la<br />

batail<strong>le</strong> de Hué. “Il est revenu en France<br />

en 1948 avant d’entrer dans la police<br />

à Paris” se souvient Jeanne Terraz.<br />

Rien ne l’obligeait à rejoindre <strong>le</strong><br />

Bataillon Français de l’O.N.U. en partance<br />

pour la Corée. Cette ultime<br />

échappée héroïque lui coûtera la vie.<br />

Le 1 er février 1951, lors des vio<strong>le</strong>nts<br />

combats de Twin Tunnels, alors que<br />

sa mitrail<strong>le</strong>use est enrayée, une bal<strong>le</strong><br />

chinoise“lui fracasse la tête.” L’histoire<br />

a voulu qu’à cinq cents mètres de lui,<br />

<strong>le</strong> soldat Salvi originaire de Frasne<br />

connaisse <strong>le</strong> même sort.<br />

Pierre Guy fut d’abord enseveli au<br />

cimetière des Nations Unies de Taigut.<br />

Son corps sera rapatrié en France<br />

sur proposition du Général Douglas<br />

MacArthur qui commandait <strong>le</strong>s<br />

opérations en Corée, et inhumé avec<br />

<strong>le</strong>s honneurs militaires au cimetière<br />

de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Le Général<br />

américain écrira à la famil<strong>le</strong> Guy à<br />

propos de Pierre : “Je suis convaincu<br />

que <strong>le</strong> dévouement qu’il apportait au<br />

devoir au prix de tout ce qu’il tenait<br />

pour cher hâtera <strong>le</strong> jour où l’agression<br />

bruta<strong>le</strong> disparaîtra de la surface de<br />

la terre et où <strong>le</strong>s hommes libres vivront<br />

ensemb<strong>le</strong> dans l’harmonie et dans la<br />

paix.” Ce courrier est soigneusement<br />

consigné dans <strong>le</strong>s archives familia<strong>le</strong>s.<br />

3 200 soldats français volontaires sont<br />

partis se battre en Corée. 1 008 ont<br />

été b<strong>le</strong>ssés et 263 ont été tués. Le premier<br />

grand conflit d’après-guerre qui<br />

engagea <strong>le</strong>s premiers casques b<strong>le</strong>us<br />

aura duré trois ans et fit un million<br />

de morts au total. ■<br />

T.C.<br />

Le rapatriement des opérations commercia<strong>le</strong>s<br />

sur Pontarlier est effectif depuis <strong>le</strong><br />

1er février, ce qui ne va pas sans susciter<br />

quelques craintes chez <strong>le</strong>s transitaires.<br />

Il n’y aura pas une seu<strong>le</strong> et<br />

même plate-forme de dédouanement<br />

avec tous <strong>le</strong>s opérateurs<br />

sur un même site, comme<br />

cela avait été envisagé à<br />

l’annonce de la fermeture des<br />

opérations commercia<strong>le</strong>s françaises<br />

au poste-frontière de Vallorbe.<br />

<strong>La</strong> société A.T.M. n’a pas<br />

rejoint <strong>le</strong>s autres transitaires<br />

désormais regroupés sur <strong>le</strong> site<br />

S.L.B.O. rue Arago. Pas de conflit<br />

latent mais une simp<strong>le</strong> question<br />

financière. “Le montant du<br />

loyer nous semblait trop é<strong>le</strong>vé.<br />

D’autant plus qu’on était déjà<br />

installé aux Grands-Planchants<br />

où l’on a rapatrié nos déclarants<br />

à l’export. L’impact sur la circulation<br />

est identique car <strong>le</strong>s<br />

camions n’entrent pas en vil<strong>le</strong><br />

que ce soit en passant chez nous<br />

ou sur <strong>le</strong> site S.L.B.O.”, justifie<br />

sans animosité Jean-Philippe<br />

Blondeau d’A.T.M.<br />

L’entreprise maintient bien<br />

entendu son bureau import à<br />

Vallorbe. Les Suisses envisagent<br />

aussi la fermeture des opérations<br />

commercia<strong>le</strong>s qui<br />

seraient déplacées sur la plate-forme<br />

douanière de Chavornay.<br />

Contrairement aux Français,<br />

ils ne mettent pas la<br />

charrue avant <strong>le</strong>s bœufs. “Cela<br />

évite <strong>le</strong>s tensions de se retrouver<br />

dans une situation subie”,<br />

souligne Florent <strong>La</strong>nguillaume,<br />

<strong>le</strong> directeur régional de S.L.B.O.<br />

Le transitaire pontissalien a<br />

investi dans l’aménagement de<br />

cellu<strong>le</strong>s louées aux autres<br />

agences à savoir : Gondrand,<br />

D.S.V. et Henriot. “Il en reste<br />

une de 150 m 2 destinée à<br />

accueillir <strong>le</strong> service commercial<br />

des douanes actuel<strong>le</strong>ment basé<br />

à la gare”, suggère Florent <strong>La</strong>n-<br />

guillaume. Un<br />

transfert est à<br />

l’étude. “On trouverait<br />

cela très<br />

pratique pour<br />

tout <strong>le</strong> monde.<br />

Mais cette décision<br />

ne nous<br />

appartient pas.<br />

C’est France<br />

Domaines qui<br />

donnera <strong>le</strong> feu<br />

vert ou pas”,<br />

confirme Serge<br />

Noé, du service<br />

de la communication<br />

de la<br />

Direction Régiona<strong>le</strong><br />

des<br />

A.T.M. n’a<br />

pas rejoint<br />

<strong>le</strong>s autres<br />

transitaires.<br />

Douanes. Une hypothèse qui ne<br />

déplairait pas à Jean-Philippe<br />

Blondeau. “Sinon <strong>le</strong>s choses risquent<br />

de se compliquer au niveau<br />

du volume de trafic à la gare où<br />

devront s’arrêter chaque jour<br />

des centaines de camion pour<br />

faire viser <strong>le</strong>urs documents de<br />

transit.” Le responsab<strong>le</strong> d’A.T.M.<br />

évoque d’autres problèmes en<br />

lien avec <strong>le</strong> flux import. “Le transit<br />

sur Pontarlier va générer des<br />

formalités supplémentaires de<br />

22 euros que nous ne pourrons<br />

pas répercuter à nos clients sous<br />

peine de <strong>le</strong>s perdre. Second souci<br />

: dans <strong>le</strong> cas d’une visite, il<br />

sera impossib<strong>le</strong> pour un camion<br />

passant à 17 h 30 à Vallorbe de<br />

rejoindre Pontarlier avant la<br />

fermeture des bureaux de la<br />

douane à 18 heures Comme il<br />

sera confronté au bouchon de la<br />

Cluse, il n’aura pas d’autre solution<br />

que de rester une nuit sur<br />

Pontarlier.” Et <strong>le</strong> temps c’est de<br />

l’argent dans <strong>le</strong> transport comme<br />

ail<strong>le</strong>urs. ■<br />

F.C.<br />

Jeanne<br />

Terraz, la sœur<br />

de Pierre Guy :<br />

“Toute sa vie il<br />

a œuvré pour<br />

la liberté des<br />

peup<strong>le</strong>s.”


PONTARLIER ET ENVIRONS<br />

TERROIR Une bel<strong>le</strong> campagne 2010-2011<br />

<strong>La</strong> crème des mont d’or<br />

<strong>La</strong> fruitière des Longevil<strong>le</strong>s-Mont d’Or a remporté<br />

<strong>le</strong> 24 ème concours interprofesionnel du mont d’or<br />

A.O.C. organisé <strong>le</strong> 28 janvier à Métabief.<br />

Une victoire qui s’inscrit dans <strong>le</strong> cadre d’une<br />

campagne 2010-2011 encourageante.<br />

<strong>La</strong>victoire fut indécise. Aucun des 10<br />

mont d’or ne sortait vraiment du lot.<br />

Ils étaient 4 fina<strong>le</strong>ment à se distinguer.<br />

Le jury a longtemps hésité avant<br />

de savoir s’il décernait 2 médail<strong>le</strong>s d’or,<br />

d’argent ou de bronze.<br />

Après discussion, décision était fina<strong>le</strong>ment<br />

prise de respecter la logique du<br />

classement. <strong>La</strong> fruitière des Longevil<strong>le</strong>s-<br />

Mont-d’Or décroche donc la victoire à la<br />

grande satisfaction de Bernard Gresset.<br />

“C’est une bel<strong>le</strong> récompense”, apprécie <strong>le</strong><br />

président de cette petite coopérative de<br />

Le jury<br />

goûte <strong>le</strong>s 10<br />

mont d’or<br />

en lice et<br />

doit <strong>le</strong>s évaluer<br />

en<br />

fonction de<br />

4 critères :<br />

aspects<br />

visuels, parfum,<br />

pâte et<br />

goût.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

12 sociétaires qui transforme 2,8 millions<br />

de litres de lait en comté-mont d’or.<br />

Olivier Joliot, <strong>le</strong> fromager, est lui aussi<br />

aux anges. Un peu surpris quand même.<br />

<strong>La</strong> seconde place revient à la fromagerie<br />

des Fourgs. <strong>La</strong> maison Badoz et la<br />

fromagerie Philippe se partagent <strong>le</strong> bronze.<br />

Une vingtaine de personnes se sont<br />

prêtées au jeu de la dégustation. Des<br />

élus, techniciens et enseignants agrico<strong>le</strong>s<br />

qui avaient à évaluer 4 critères pour<br />

chaque vacherin : aspect visuel, parfum,<br />

pâte et goût. Lequel représente 50 % de<br />

la note. Le jury était présidé par Olivier<br />

Vallat, ancien animateur du syndicat du<br />

mont d’or. “Pour nous, <strong>le</strong> concours a démarré<br />

depuis <strong>le</strong> début de la campagne. Au<br />

28 janvier, on est aux 2/3 du parcours.<br />

Le bilan s’annonce encourageant avec des<br />

ventes soutenues depuis <strong>le</strong> départ et qui<br />

se sont bien maintenues”, commente Michel<br />

Beuque, <strong>le</strong> président du syndicat interprofesionnel<br />

du mont d’or.<br />

Après une campagne précédente mitigée,<br />

la filière retrouve donc la croissance.<br />

“On progresse en moyenne de 2 à 3 %<br />

par an. Au même rythme que <strong>le</strong> comté”,<br />

poursuit <strong>le</strong> président qui a bon espoir<br />

d’être au-dessus des 4 500 tonnes de mont<br />

d’or vendues. Ce volume correspond au<br />

tonnage moyen.<br />

<strong>La</strong> fabrication de mont d’or est des plus<br />

exigeantes qui soient. Pour cette campagne,<br />

deux opérateurs avaient décidé<br />

Au centre<br />

avec sa<br />

bel<strong>le</strong> coupe,<br />

Bernard<br />

Gresset, <strong>le</strong><br />

président<br />

de la coop<br />

des<br />

Longevil<strong>le</strong>s-<br />

Mont d’Or,<br />

épaulé à sa<br />

gauche<br />

d’olivier<br />

Joliot <strong>le</strong><br />

fromager<br />

en or.<br />

de faire une pause. Il s’agit de la coop de<br />

Frasne et du producteur fermier des Fins.<br />

“Cette réduction de 12 à 10 ateliers nous<br />

interpel<strong>le</strong>, surtout qu’on était dans une<br />

année plutôt favorab<strong>le</strong>. On va d’ail<strong>le</strong>urs<br />

profiter que ça n’ail<strong>le</strong> pas si mal pour<br />

continuer à investir dans la recherche.”<br />

Le président s’est voulu confiant au sujet<br />

de l’accord bilatéral engagé avec <strong>le</strong>s producteurs<br />

de vacherins suisses. “On a eu<br />

<strong>le</strong>s assurances de la commission de<br />

Bruxel<strong>le</strong>s comme quoi il n’y aurait pas<br />

de confusion entre <strong>le</strong>s deux produits. Les<br />

Suisses ne devraient pas pouvoir poser<br />

<strong>le</strong> label A.O.P. sur <strong>le</strong>urs boîtes de vacherin.”<br />

Histoire d’étrenner sa médail<strong>le</strong>, la<br />

fruitière gagnante organise des portes<br />

ouvertes chaque vendredi des vacances<br />

de février à partir de 10 heures À bon<br />

entendeur. ■<br />

F.C.<br />

EN BREF<br />

11<br />

Loto (bis)<br />

Un loto spécial enfants<br />

est organisé à la<br />

Maison Pour Tous de<br />

Doubs mercredi<br />

23 février. À 14 heures<br />

(ouverture des portes à<br />

13 heures).<br />

Renseignements au<br />

06 84 50 73 46.<br />

Loto (ter)<br />

Super-loto de<br />

l’association gymnique<br />

“<strong>La</strong> Française” organisé<br />

par Michel <strong>le</strong> samedi<br />

12 février à 20 h 30 à la<br />

sal<strong>le</strong> des fêtes de Vil<strong>le</strong>rs<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c.<br />

Ouverture des<br />

portes dès 19 heures<br />

Nombreux lots de<br />

va<strong>le</strong>ur : une Wii, un<br />

ordinateur, une télé<br />

L.C.D., des caddies à<br />

100 euros, panier<br />

régional, panier garni,<br />

panier fumé, etc.<br />

Expositions<br />

Plusieurs expositions de<br />

peinture à voir ce moisci<br />

: dans l’atelier de<br />

tapisserie de Jean-<br />

Claude Guil<strong>le</strong>mot à<br />

Saint-Antoine<br />

(peintures de M. Miniel)<br />

jusqu’au 30 avril,<br />

peintures à l’hui<strong>le</strong> de<br />

Michel Villard dans <strong>le</strong><br />

hall de la mairie de<br />

Jougne du 12 au<br />

26 février et aquarel<strong>le</strong>s<br />

et pastels de<br />

Mme Voelklin à la sal<strong>le</strong><br />

Monique Tranchand des<br />

Hôpitaux-Neufs du 19<br />

au 27 février.


12<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 PONTARLIER ET ENVIRONS<br />

ÉNERGIES RENOUVELABLES Réduction du crédit d’impôt<br />

L’avenir du photovoltaïque<br />

un peu moins enso<strong>le</strong>illé<br />

Les aides et mesures incitatives ont encore évolué à la baisse depuis<br />

quelques mois. Les professionnels attendent avec impatience la fin du<br />

moratoire appliqué aux grosses installations jusqu’au 9 mars.<br />

Zoom<br />

Évolution<br />

des demandes<br />

de raccordement<br />

dans <strong>le</strong> Doubs<br />

Installation < à 36 KVA<br />

2006 9<br />

2007 31<br />

2008 195<br />

2009 387<br />

2010 882<br />

Installation > à 36 KVA<br />

2006 18<br />

2007 67<br />

2008 242<br />

2009 474<br />

2010 1 023<br />

<strong>La</strong> filière photovoltaïque<br />

n’échappe pas aux évolutions<br />

rég<strong>le</strong>mentaires<br />

instaurées depuis <strong>le</strong><br />

7 décembre dans <strong>le</strong> cadre de la<br />

loi “Nome” : Nouvel<strong>le</strong> Organisation<br />

du Marché d’é<strong>le</strong>ctricité.<br />

<strong>La</strong> principa<strong>le</strong> disposition concerne<br />

la suppression de la réduction<br />

accordée jusqu’à présent<br />

aux producteurs d’é<strong>le</strong>ctricité.<br />

“Ils bénéficiaient d’une réduction<br />

de 40 % sur <strong>le</strong> coût du raccordement,<br />

cette somme était<br />

ensuite récupérée au niveau de<br />

la facturation”, explique Emmanuel<br />

<strong>La</strong>derrière d’E.R.D.F. <strong>La</strong><br />

Loi Nome a mis un terme à cette<br />

disposition car <strong>le</strong>s producteurs<br />

ne consommant pas ou<br />

très peu, bénéficiaient donc deux<br />

fois de cet avantage. “Cette mesure<br />

n’a pas forcément un gros<br />

impact sachant que <strong>le</strong> coût de<br />

raccordement varie en moyenne<br />

de 600 à 900 euros”, confie<br />

Éric Dubois de la société bisontine<br />

Somega, spécialisée dans<br />

<strong>le</strong> photovoltaïque et la produc-<br />

tion d’eau chaude.<br />

Le nombre de raccordements au<br />

réseau a évolué de façon exponentiel<strong>le</strong><br />

en quelques années.<br />

Pour <strong>le</strong>s installations inférieures<br />

à 36 KVA, on passe ainsi de 9<br />

mises en service en 2006 à 882<br />

en 2010. Même tendance avec<br />

<strong>le</strong>s grosses installations dont <strong>le</strong><br />

nombre progresse de 18 à 1 023<br />

sur la même période. “Dans la<br />

première catégorie, cela représente<br />

en puissan-<br />

De 9 à 882<br />

mises en<br />

service en<br />

5 ans.<br />

ce une évolution<br />

de 27 à 3 080 kW<br />

et de 49 à<br />

4 600 kW pour la<br />

seconde”, poursuit<br />

Emmanuel<br />

<strong>La</strong>derrière.<br />

Ce développement<br />

fulgurant<br />

n’est pas sans<br />

poser quelques<br />

problèmes à<br />

E.R.D.F.,<br />

contraint de respecter<br />

<strong>le</strong>s délais<br />

et de mettre <strong>le</strong>s<br />

4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants<br />

25300 PONTARLIER - Tel. 03 81 39 47 03<br />

réseaux en capacité d’absorber<br />

et d’acheminer l’énergie produite.<br />

“Jusqu’à présent, ça fonctionne.”<br />

Les candidats au photovoltaïque<br />

seront par contre plus sensib<strong>le</strong>s<br />

aux réductions du crédit d’impôt<br />

appliqué au coût T.T.C. des équipements.<br />

Le taux a dégringolé<br />

de 50 à 25 % en septembre dernier<br />

avant de descendre à 22 %<br />

au 1 er janvier 2011. S’il ne conteste<br />

pas ce net recul, Éric Dubois<br />

estime qu’il est largement amorti<br />

par une baisse significative<br />

du matériel. “Une installation<br />

photovoltaïque en 2011 est tout<br />

aussi rentab<strong>le</strong> qu’en 2007. Sous<br />

réserve que <strong>le</strong> gouvernement ne<br />

change pas <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s au niveau<br />

des particuliers”, poursuit <strong>le</strong><br />

chef d’entreprise qui estime qu’il<br />

n’y aura pas de réduction du<br />

tarif d’achat à court terme, “du<br />

moins pas avant 2012.”<br />

Il est beaucoup moins serein en<br />

revanche sur <strong>le</strong> sort réservé aux<br />

grosses installations. Que va-til<br />

advenir à la fin du moratoire<br />

appliqué sur <strong>le</strong>s nouveaux pro-<br />

jets ? Ce décret avait été proposé<br />

par <strong>le</strong> premier ministre en<br />

vue de “définir un nouvel équilibre<br />

pour mettre fin à la création<br />

d’une véritab<strong>le</strong> bul<strong>le</strong> spéculative.”<br />

“Le gouvernement va<br />

profiter du délai pour redessiner<br />

<strong>le</strong>s conditions du photovoltaïque<br />

en France. Les changements<br />

porteront sur <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s<br />

d’intégration et certainement<br />

sur <strong>le</strong>s tarifs d’achat”, conclut<br />

Éric Dubois, impatient d’en<br />

savoir davantage. ■<br />

F.C.<br />

ENVIRONNEMENT L’ozone en baisse<br />

Une qualité<br />

de l’air acceptab<strong>le</strong><br />

Contrairement à d’autres vil<strong>le</strong>s de la région, Pontarlier<br />

n’a pas connu de pic de pollution à l’ozone en 2010.<br />

En revanche, <strong>le</strong>s pollutions dues aux poussières ne<br />

sont pas calculées à l’inverse d’autres vil<strong>le</strong>s.<br />

L’air à Pontarlier a cette douce<br />

originalité d’être parfois saturé<br />

en odeurs chocolatées. Merci<br />

à l’usine Nestlé dont <strong>le</strong>s émanations<br />

de chocolat poudré égayent<br />

nos naseaux de bon matin. Derrière<br />

cette spécificité se cache une autre<br />

réalité, moins perceptib<strong>le</strong> à l’odorat<br />

cel<strong>le</strong>-là, mais dont <strong>le</strong>s conséquences<br />

sur la santé peuvent être graves.Avec<br />

l’augmentation du trafic routier combiné<br />

aux rejets industriels, l’air de nos<br />

vil<strong>le</strong>s est pollué. Celui de Pontarlier<br />

semb<strong>le</strong> toutefois épargné à en croire<br />

“Atmo”, réseau de sur-<br />

“L’ozone<br />

baisse à<br />

Pontarlier.”<br />

Il semb<strong>le</strong> encore rentab<strong>le</strong> d’investir dans <strong>le</strong> photovoltaïque pour<br />

<strong>le</strong>s particuliers malgré la réduction du crédit d’impôt.<br />

veillance pour la mesure,<br />

l’analyse et <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong> de la qualité<br />

de l’air en Franche-<br />

Comté. Grâce à une<br />

borne de mesure installée<br />

rue Char<strong>le</strong>s-<br />

Péguy (altitude de 806<br />

mètres), l’air pontissalien<br />

est passé au crib<strong>le</strong><br />

toute l’année avec trois<br />

polluants mesurés.<br />

Résultat : “Il n’y a pas<br />

eu de pic d’ozone à Pontarlier<br />

en 2010” constate<br />

Francis Schweitzer,<br />

directeur d’Atmo dont<br />

<strong>le</strong>s bureaux sont basés<br />

à Besançon.<br />

En comparaison de<br />

vil<strong>le</strong>s comme Belfort<br />

ou Montbéliard, l’air<br />

pontissalien semb<strong>le</strong><br />

nettement plus sain.<br />

Ainsi en 2009, la va<strong>le</strong>ur<br />

maxima<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vée par la station du<br />

réseau de surveillance a décelé 146<br />

ug d’ozone (o3) par m 3 alors que Besançon<br />

atteignait 173, Vesoul 160, Montbéliard<br />

163. Seul hic : la borne pontissalienne<br />

ne mesure pas <strong>le</strong>s<br />

poussières rejetées (notamment par<br />

<strong>le</strong>s usines). Des analyses sont tout de<br />

même réalisées au coup par coup.<br />

L’hiver, lorsque <strong>le</strong>s pressions atmosphériques<br />

sont hautes, l’ozone a cette<br />

fâcheuse tendance à grimper. Ses<br />

conséquences sur la santé sont<br />

connues : irritation des poumons, de<br />

la gorge, crises d’asthme. Diverses<br />

études ont éga<strong>le</strong>ment montré une augmentation<br />

des admissions aux urgences<br />

pour asthme ainsi qu’une recrudescence<br />

des pneumonies lors de ces pics<br />

de pollution.<br />

Phénomène rassurant, l’augmentation<br />

de l’ozone diminue dans toutes <strong>le</strong>s<br />

vil<strong>le</strong>s : “Peut-être <strong>le</strong>s politiques publiques<br />

menées pour la qualité de l’air portent<br />

<strong>le</strong>urs fruits. Les voitures sont éga<strong>le</strong>ment<br />

moins polluantes” avance <strong>le</strong> directeur<br />

d’Atmo Franche-Comté.<br />

Pour comparaison, l’ozone à Pontarlier<br />

avait atteint 208 ug/m 3 en 2003<br />

pour descendre à 175 l’année suivante,<br />

puis 168 en 2007 et 153 en 2008.<br />

Outre l’air respiré, Atmo lance une<br />

vaste étude dans <strong>le</strong>s crèches de notre<br />

région, l’objectif étant d’évaluer la<br />

qualité de l’air respiré par nos bambins.<br />

Seu<strong>le</strong>s des classes de Besançon<br />

et Montbéliard sont concernées. Les<br />

résultats seront connus d’ici la fin<br />

d’année. ■<br />

E.Ch.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

ABSINTHE 25 distil<strong>le</strong>ries en 1906<br />

Pontarlier c’était l’absinthe, et l’absinthe c’était Pontarlier<br />

Jusqu’en 1915, la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs a vécu autour de la<br />

distillation de l’absinthe qui constituait de loin la principa<strong>le</strong> industrie.<br />

Retour sur une spécialisation importée de Suisse.<br />

L’histoire de l’absinthe à Pontarlier<br />

prend sa source à Couvet<br />

chez nos voisins suisses dans<br />

<strong>le</strong> Val de Travers où <strong>le</strong> Major<br />

Dubied ouvre la première distil<strong>le</strong>rie en<br />

1798. Soucieux de contourner <strong>le</strong>s droits<br />

d’entrée en France particulièrement<br />

prohibitifs, Henri-Louis Pernod son<br />

gendre vient s’instal<strong>le</strong>r en 1805 à Pontarlier.<br />

<strong>La</strong> distil<strong>le</strong>rie “Pernod Fils” produit<br />

à ses débuts 32 litres par jour. On<br />

monte à 450 litres par jour lors de la<br />

reprise de l’établissement en 1888 par<br />

la société Veil-Picard. Et <strong>le</strong> curseur<br />

s’envo<strong>le</strong> à 25 000 litres par jour après<br />

<strong>le</strong> célèbre incendie de 1901.Entre-temps,<br />

bien sûr, d’autres ne vont pas se priver<br />

En 1908, 400<br />

personnes<br />

travail<strong>le</strong>nt<br />

dans <strong>le</strong>s distil<strong>le</strong>ries<br />

de<br />

Pontarlier<br />

comme ici<br />

chez Leg<strong>le</strong>r-<br />

Pernod.<br />

DOSSIER<br />

LES GRANDES SAGAS<br />

INDUSTRIELLES<br />

DU HAUT-DOUBS<br />

Quel<strong>le</strong> chance d’être si près de la frontière ! <strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier peut<br />

franchement se réjouir de cette position géographique qui lui conférera<br />

<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> envié de porte d’entrée sur <strong>le</strong> marché français pour de nombreux<br />

industriels suisses. À commencer bien sûr par <strong>le</strong>s distillateurs absinthe<br />

avec <strong>le</strong> succès que l’on sait et la fin tout aussi forte en émotions.<br />

Mais la colonisation helvétique ne s’arrêtera pas à la Fée verte, el<strong>le</strong><br />

s’étendra à l’industrie mécanique, automobi<strong>le</strong>, texti<strong>le</strong>. Sans oublier<br />

l’agro-alimentaire. Étrange retour du destin que celui de ces<br />

entrepreneurs suisses qui venaient fournir du travail aux Français alors<br />

qu’aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse qui se produit.<br />

Avec 60 alambics, <strong>le</strong>s établissements Pernod fils (1805)<br />

produisaient 60 % de l’absinthe pontissalienne en 1906.<br />

de suivre l’exemp<strong>le</strong> du précurseur dont<br />

<strong>le</strong> Major Dubied qui sera <strong>le</strong> premier à<br />

imiter son gendre. Il s’instal<strong>le</strong> au 73,<br />

Grande rue.<br />

En 1878, on dénombre 6 distil<strong>le</strong>ries sur<br />

la place pontissalienne : Pernod fils,<br />

Fritz Duval qui a repris l’établissement<br />

du Major Dubied, Julien Couturier,<br />

Auguste Junod, Berthoud Frères et<br />

Auguste Colard.Le mouvement va ensuite<br />

s’accélérer, passant de 13 en 1886 à<br />

25 en 1908, dont trois implantations<br />

au Frambourg, à Malbuisson et à Morteau.<br />

Cela représente un ensemb<strong>le</strong> de<br />

151 alambics d’une capacité globa<strong>le</strong> de<br />

2 130 hectolitres.<br />

En 1914, on produit dans<br />

13<br />

l’arrondissement de Pontarlier environ<br />

10 millions de litres d’absinthe, exportés<br />

dans <strong>le</strong> monde entier. Sidérant. Les<br />

champs d’absinthe se multiplient forcément<br />

dans la plaine de l’Arlier. On<br />

en cultive aussi dans <strong>le</strong> Val d’Usiers,<br />

autour du lac et jusqu’à Boussières et<br />

Quingey. En 1912, <strong>le</strong>s services du ministère<br />

de l’Agriculture recensent dans <strong>le</strong><br />

Doubs 160 hectares de culture consacrés<br />

aux différentes plantes qui entrent<br />

dans la fabrication du mystique breuvage.<br />

Les “drèches” ou résidus de la distillation<br />

servent à nourrir <strong>le</strong> bétail. On<br />

par<strong>le</strong> de 1 500 à 2 000 bœufs engraissés<br />

de cette manière.<br />

L’absinthe constitue un gros gisement<br />

d’emplois. Les distil<strong>le</strong>ries pontissaliennnes<br />

fournissent du travail à près<br />

de 400 personnes. Il faut en rajouter<br />

530 attachées à la culture. Sans compter<br />

<strong>le</strong>s métiers annexes : tonneliers,<br />

fabricants de caisses et de bonbonnes.<br />

Le tiers de la population vit ainsi directement<br />

ou indirectement de cette activité.<br />

Autre indicateur : à partir de 1900,<br />

“chaque jour à Pontarlier, dont payés<br />

53 000 francs or de droits sur <strong>le</strong>s alcools.”<br />

(“M. Blondeau, Pontarlier est ses problèmes,<br />

D.E.S.”). On imagine la catastrophe<br />

socio-économique provoquée par<br />

l’interdiction de l’absinthe en 1915 même<br />

si, dans l’immédiat, l’industrie de guerre<br />

limitera <strong>le</strong>s dégâts. ■<br />

F.C.<br />

Au pied du camp des Pareuses,<br />

la distil<strong>le</strong>rie Bourgeois frères fondée en 1900.<br />

Installée aux Capucins, la distil<strong>le</strong>rie Auguste Junod (1838)<br />

possédait 16 alambics.<br />

Réclame Déchanet.


14<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

MÉCANIQUE 1898-1950<br />

Dubied est encore dans <strong>le</strong>s mémoires<br />

Dubied et Cie, c’est une autre illustration de l’importance<br />

de la colonisation helvétique dans l’histoire industriel<strong>le</strong><br />

de la vil<strong>le</strong>. L’entreprise a été absorbée en 1960 par<br />

<strong>le</strong> groupe Schrader toujours en activité.<br />

L’usine Dubied et Cie de la route de Salins est construite en 1908.<br />

Fe retour au protectionnisme<br />

à la fin du XIX ème<br />

sièc<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> renforcement<br />

des barrières douanières<br />

et tarifaires va largement<br />

contribuer au développement<br />

industriel de Pontarlier.L’arrivée<br />

de la société suisse Dubied basée<br />

à Couvet s’inscrit dans ce contexte.<br />

El<strong>le</strong> permet de se positionner<br />

sur <strong>le</strong>s marchés français et<br />

européen tout en profitant d’une<br />

main-d’œuvre qualifiée à<br />

l’étranger.<br />

En mai 1898, Paul-Édouard<br />

Dubied crée donc une filia<strong>le</strong> installée<br />

dans un immeub<strong>le</strong> place<br />

du Petit Cours dans l’ancienne<br />

chapel<strong>le</strong>rie Thiébaud. L’usine<br />

qui emploie alors trois ouvriers<br />

et un contremaître est spécia<strong>le</strong>ment<br />

affectée au décol<strong>le</strong>tage avec<br />

la fabrication de rivets, valves,<br />

boulons, limes. En 1905, 42<br />

ouvriers travail<strong>le</strong>nt sur <strong>le</strong> site<br />

au bord du Doubs.<br />

L’activité continuant à progresser,<br />

décision est prise de construire<br />

une nouvel<strong>le</strong> usine route de<br />

Salins. <strong>La</strong>quel<strong>le</strong> est mise en service<br />

fin 1908 et démarre avec un<br />

effectif de 90 personnes. On y<br />

fabrique des pièces de bicyc<strong>le</strong>ttes<br />

et de machines à coudre. Le site<br />

bénéficie d’une desserte ferro-<br />

BONNETERIE Plusieurs ateliers<br />

Les sous-vêtements<br />

“made in Pontarlier”<br />

Parce qu’ils ont fonctionné pratiquement un sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Tricotages<br />

Mécaniques ont aussi marqué <strong>le</strong>s mémoires, même si la fin fut peu glorieuse.<br />

Après un<br />

lancement<br />

rue des<br />

Écorces à<br />

Pontarlier,<br />

l’activité<br />

sera transférée<br />

dans<br />

une nouvel<strong>le</strong><br />

usine en<br />

bas du Toulombief.<br />

Cel<strong>le</strong> qu’on appelait aussi la Tricoterie<br />

fut fondée en 1893 par<br />

un industriel suisse, Joseph<br />

Husi. Il s’instal<strong>le</strong> d’abord rue<br />

des Écorces avant de construire plus<br />

tard l’usine du Toulombief dont beaucoup<br />

se souviennent.<br />

L’entreprise est spécialisée dans la<br />

confection de sous-vêtements pour<br />

dames, hommes et enfants. “Essayez<br />

une fois la marque Aviette, vous n’en<br />

voudrez plus d’autre”, annoncent <strong>le</strong>s<br />

réclames qui vantent la marque des<br />

produits confectionnés à Pontarlier.<br />

Mais pas seu<strong>le</strong>ment puisque Joseph<br />

Husi crée en 1920 l’usine de Tricotage<br />

Mécanique d’Ornans. Installée initia<strong>le</strong>ment<br />

dans un ancien moulin, el<strong>le</strong><br />

sera transférée en 1934 dans un bâtiment<br />

tout neuf à l’entrée de la cité en<br />

venant de Pontarlier.Toujours au bord<br />

de la Loue car <strong>le</strong> blanchiment des écheveaux<br />

nécessite beaucoup d’eau.<br />

Un troisième établissement voit <strong>le</strong><br />

jour à Levier en 1963. <strong>La</strong> Tricoterie<br />

ouvre un magasin de vente d’usine à<br />

Besançon en 1970. El<strong>le</strong> approvisionne<br />

en général <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s d’achat,<br />

grossistes, maisons à succursa<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong><br />

a éga<strong>le</strong>ment des ateliers à Huningue<br />

et Sainte-Savine.<br />

Entre 1960 et 1970, l’effectif global<br />

évolue de 280 à 460. Celui de Pontarlier<br />

de 120 à 175. <strong>La</strong> Tricoterie est<br />

reprise par la famil<strong>le</strong> Chabod après<br />

<strong>le</strong> décès du fondateur. Mais el<strong>le</strong><br />

n’échappera pas à la crise de l’industrie<br />

texti<strong>le</strong> sérieusement mise à mal par<br />

la concurrence asiatique. Après plusieurs<br />

tentatives de relance, el<strong>le</strong> fermera<br />

ses portes en 1992. Une partie<br />

des locaux a été réhabilitée pour <strong>le</strong>s<br />

clubs de judo ou d’escrime. ■<br />

F.C.<br />

viaire.Aussi surprenant que cela<br />

puisse paraître, on se préoccupe<br />

aussi du sort des épouses<br />

d’ouvriers. En effet, Madame<br />

Dubied crée en 1913 un service<br />

de ménagères re<strong>le</strong>veuses qui<br />

fournit des soins gratuits pendant<br />

12 jours après <strong>le</strong>s couches<br />

aux femmes d’ouvriers. Une forme<br />

de “maternalisme” ouvrier<br />

en quelque sorte.<br />

Pendant la Première Guerre<br />

Mondia<strong>le</strong>, l’usine est réquisitionnée<br />

pour l’effort de guerre.<br />

En 1916, 1 800 personnes travail<strong>le</strong>nt<br />

à la fabrication de munitions.<br />

Les premières chaînes de<br />

montage apparaissent à partir<br />

de 1920. Le site connaît sa première<br />

extension.Dotée d’un matériel<br />

moderne, l’usine fournit par<br />

exemp<strong>le</strong> en rivets <strong>le</strong>s maisons<br />

Michelin, Dunlop, Continental…<br />

<strong>La</strong> croissance se poursuit pendant<br />

l’entre-deux-guerres.<br />

L’effectif franchit <strong>le</strong> seuil des 500<br />

employés en 1931, période marquée<br />

par la diversification de la<br />

production et la création d’un<br />

atelier de fonderie de laiton. De<br />

quoi dynamiser encore<br />

l’entreprise qui continue à recruter,<br />

employant plus de 700 personnes<br />

en 1936. El<strong>le</strong>s fabriquent<br />

des réfrigérateurs, des machines<br />

à tricoter, des bougies pour automobi<strong>le</strong>s…<br />

<strong>La</strong> seconde guerre mondia<strong>le</strong> va<br />

malheureusement briser cet élan.<br />

En 1939, l’établissement est<br />

réquisitionné : travail obligatoire<br />

pour l’industrie al<strong>le</strong>mande<br />

de l’armement. Le personnel,<br />

DOSSIER<br />

Les<br />

courroies<br />

étaient omniprésentes<br />

dans l’atelier<br />

des tours<br />

multip<strong>le</strong>s.<br />

Spectaculaire.<br />

1 200 personnes, est principa<strong>le</strong>ment<br />

composé d’ouvrières qui<br />

travail<strong>le</strong>nt 60 heures par semaine.<br />

Après la guerre, l’entreprise<br />

améliore son outillage et lance<br />

la fabrication des valves en caoutchouc<br />

pour chambres à air.<br />

Les premières difficultés sont<br />

évoquées en 1959 dans la revue<br />

interne Dubied Couvet. “Dans<br />

<strong>le</strong> cas de l’usine de Pontarlier,<br />

nous avons dû constater à quel<br />

point il devenait dangereux de<br />

faire cavalier seul,alors que nous<br />

étions environnés de maisons<br />

étrangères très importantes,<br />

remarquab<strong>le</strong>ment équipées, et<br />

qui en raison de la libéralisation<br />

des échanges, entendent s’assurer<br />

une partie des marchés européens<br />

et tout particulièrement <strong>le</strong> marché<br />

français… <strong>La</strong> spécialisation<br />

même de l’usine de Pontarlier<br />

rendait sa situation plus délicate<br />

et c’est en pensant à son avenir<br />

que nous avons estimé que<br />

l’offre de fusion proposée par la<br />

maison américaine Schrader<br />

devait être retenue.” En 1960,<br />

Scovill U.S.A., la holding propriétaire<br />

du groupe Schrader<br />

acquiert 60 % de Dubied France<br />

qui prend alors <strong>le</strong> nom de<br />

Valves et Produits Industriels<br />

S.A. Schrader. Ce changement<br />

s’accompagnera d’un recentrage<br />

de la production sur <strong>le</strong>s valves<br />

et <strong>le</strong>s manomètres. Le groupe<br />

américain prendra en 1975 <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong> total de l’entreprise. Ce<br />

qui n’empêche pas <strong>le</strong>s anciens<br />

Pontissaliens d’évoquer encore<br />

“la Dubied”. ■<br />

F.C.<br />

<strong>La</strong> fabrication<br />

des premières<br />

valves pour <strong>le</strong>s<br />

pneumatiques<br />

remonte<br />

à 1930.<br />

El<strong>le</strong>s étaient<br />

équipées d’un<br />

joint en cuir.<br />

Les sousvêtementsconfectionnés<br />

au<br />

Tricotage<br />

Mécanique<br />

sont vendus<br />

sous la<br />

marque<br />

Aviette.


DOSSIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

CYCLES Des succursa<strong>le</strong>s dans toute la France<br />

Rou<strong>le</strong>z tranquil<strong>le</strong> sur cyc<strong>le</strong>s Mervil<br />

Spécialisés dans la manufacture de cyc<strong>le</strong>s et<br />

de pièces détachées, <strong>le</strong>s établissements<br />

Maire-Vuil<strong>le</strong>min ont connu une certaine<br />

prospérité avant de sombrer dans la faillite.<br />

André Bride a<br />

débuté sa<br />

carrière chez<br />

Mervil en<br />

1948. Il y restera<br />

jusqu’à la<br />

fermeture en<br />

1951.<br />

50 pa<strong>le</strong>ttes de<br />

revêtement de sol stratifié<br />

en épaisseur 7 ou 8 mm<br />

Sous-couche isolante phonique offerte<br />

en fibres de bois ép. 4mm. (va<strong>le</strong>ur 2,38 €/m 2 )<br />

Les réclames dans la presse<br />

loca<strong>le</strong> mentionnent déjà<br />

l’existence des “Cyc<strong>le</strong>s Maire<br />

et fils” en 1902. <strong>La</strong> modeste<br />

société disposait alors d’un atelier<br />

de construction rue Morieux et<br />

d’un magasin de vente rue Tissot.<br />

Le marketing était déjà d’actualité<br />

puisque <strong>le</strong> fabricant vantait déjà <strong>le</strong>s<br />

avantages de la vente directe du<br />

constructeur au particulier.<br />

On en était encore aux balbutiements<br />

de l’histoire de l’automobi<strong>le</strong>. Le vélo<br />

avait encore de beaux jours devant<br />

lui. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Vuil<strong>le</strong>min est ensuite<br />

entrée dans l’affaire. Les établissementsMaire-Vuil<strong>le</strong>minvonts’instal<strong>le</strong>r<br />

dans <strong>le</strong>s anciens locaux industriels<br />

Zedel à l’ang<strong>le</strong> des rues de la Paix,<br />

Capitaine Bul<strong>le</strong> et Besançon.<br />

<strong>La</strong> manufacture fabrique des cadres<br />

et assure <strong>le</strong> montage des accessoires<br />

et des pièces pour proposer des vélos<br />

prêts à être livrés.El<strong>le</strong> lance en 1941<br />

la marque Mervil, contraction du<br />

nom des deux famil<strong>le</strong>s dirigeantes.<br />

Dans <strong>le</strong>s années quarante, ça rou<strong>le</strong><br />

plutôt bien pour Mervil. Dans un<br />

entretien accordé au Salon du cyc<strong>le</strong><br />

en 1948, M. Maire annonce une production<br />

mensuel<strong>le</strong> de 3 000 bicyc<strong>le</strong>ttes.<br />

“À l’usine de Pontarlier, nous<br />

occupons près de 200 personnes.”<br />

Les établissements Maire-Vuil<strong>le</strong>min<br />

ont créé deux filia<strong>le</strong>s : Excell à Nancy<br />

et Astérion à Lyon. Il existe aussi<br />

des succursa<strong>le</strong>s dans toute la France,<br />

Bordeaux, Lil<strong>le</strong>, Lons-<strong>le</strong>-Saunier,<br />

Paris,Strasbourg et même à l’étranger<br />

Sarrebruck et Casablanca.<br />

L’entreprise investit assez logiquement<br />

dans <strong>le</strong>s courses de vélo en<br />

Parquet pin noueux 9,99€/m 2<br />

Réf.294728 - 23x140x2000 - paq 1,40m 2<br />

Parquet pin détente 12,99€/m 2<br />

Réf.36188 - 23x200x2000 - paq 2,00m 2<br />

Plancher sapin AB 11,99€/m 2<br />

Réf.464748 - 20x135x2005 - paq 1,10m 2<br />

Parquet flottant chêne<br />

rustique AB huilé Réf.665842 - ép.12mm 29,90€/m 2<br />

Scie à ong<strong>le</strong>t radia<strong>le</strong> 1800 watt Réf.472439 129,90€<br />

Scie de tab<strong>le</strong> 1600 watt Réf.492295 119€<br />

aidant d’abord une équipe de coureurs<br />

amateurs avant de se tourner<br />

vers des professionnels : De Gribaldy,<br />

De<strong>le</strong>dda, Baffert… El<strong>le</strong> sort en<br />

1948 un nouveau type de bicyc<strong>le</strong>tte<br />

équipée du système Vi<strong>le</strong>x, une<br />

nouvel<strong>le</strong> boîte à 5 vitesses de 2 à 8 m<br />

commandées par sé<strong>le</strong>cteur automatique<br />

et indéréglab<strong>le</strong>.<br />

1948, c’est aussi l’année où <strong>le</strong> jeune<br />

André Bride est embauché à l’atelier<br />

de peinture. 63 ans plus tard, il garde<br />

<strong>le</strong> souvenir d’une bonne entreprise<br />

à l’ambiance sympathique mais<br />

qui était malheureusement mal<br />

gérée. “On était bien payé. C’était<br />

tous des jeunes. Dans l’atelier, on faisait<br />

parfois grève à tour de rô<strong>le</strong> pour<br />

obtenir de meil<strong>le</strong>ures conditions de<br />

travail. Et ça fonctionnait” se souvient-il<br />

aujourd’hui.<br />

L’un des deux frères Maire-Vuil<strong>le</strong>min<br />

à la tête de l’entreprise avait<br />

semb<strong>le</strong>-t-il la passion du jeu. Pour<br />

compliquer l’affaire,<strong>le</strong> 7 janvier 1950,<br />

un important incendie cause de<br />

sérieux dégâts dans <strong>le</strong>s locaux.Après<br />

une tentative de délocalisation en<br />

région parisienne, la marque pontissalienne<br />

fera faillite. Les ouvriers<br />

seront repris chez Dubied ou Gurtner.<br />

André Bride ira quant à lui chez<br />

Pasteur où il fera toute sa carrière<br />

Pack WC sist.sh easy cl.Blc NF Réf.525287 79,90€<br />

WC Suspendu Hawai<br />

+Habillage OFFERT Réf.528995 279€<br />

Abattant WC<br />

Vallauris Blc Frein Chute Réf.339360 19,95€<br />

KIT VMC doub<strong>le</strong> flux compact 70 Réf.656161 399€<br />

KIT VMC EC0 Energie Réf.650844 69,90€<br />

15<br />

Le passage d’une course<br />

de vélo photographié<br />

devant <strong>le</strong>s établissements<br />

Mervil.<br />

L’atelier de peinture des<br />

cadres en 1948 avec de<br />

gauche à droite :<br />

Raymond Raguez, André<br />

Bride, Roger Raymond et<br />

<strong>le</strong> contremaître Bos.<br />

Les<br />

établissements<br />

Maire<br />

ont logiquement<br />

investi<br />

dans <strong>le</strong>s<br />

courses de<br />

vélo et <strong>le</strong>s<br />

champions<br />

de la petite<br />

reine.<br />

professionnel<strong>le</strong>.Les bâtiments seront<br />

achetés par la Vil<strong>le</strong> en 1964. ■<br />

F.C.


16<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

S<br />

elon Pierre Lidoine, spécialiste<br />

de l’histoire des<br />

anciennes automobi<strong>le</strong>s,<br />

<strong>le</strong>s voitures “ZL” étaient <strong>le</strong>s plus<br />

robustes de <strong>le</strong>ur génération.<br />

El<strong>le</strong>s avaient d’ail<strong>le</strong>urs remporté<br />

<strong>le</strong> Tour de France automobi<strong>le</strong><br />

en 1914 avec 5 000 km<br />

parcourus sans aucune panne !<br />

Toutes ont été fabriquées et<br />

assemblées à Pontarlier mais<br />

l’origine de cette saga est suisse.<br />

“El<strong>le</strong>s étaient incassab<strong>le</strong>s car<br />

<strong>le</strong>s pentes du <strong>La</strong>rmont servaient<br />

de piste d’essai. Les machines<br />

étaient mises à rude épreuve, <strong>le</strong>s<br />

moteurs étaient même attachés<br />

à des sapins et <strong>le</strong>s ingénieurs<br />

faisaient patiner <strong>le</strong>s roues pour<br />

s’assurer de la fiabilité” précise<br />

Pierre Lidoine qui est <strong>le</strong> seul<br />

à posséder des maquettes de ces<br />

DOSSIER<br />

AUTOMOBILE Zedel,une firme pontissalienne au destin peu commun<br />

“ZL”, prémices<br />

des délocalisations<br />

Fabriquées jusqu’en 1923 à Pontarlier, <strong>le</strong>s voitures “ZL”<br />

étaient connues pour <strong>le</strong>ur robustesse. Deux ingénieurs<br />

suisses sont à l’origine de cette aventure automobi<strong>le</strong>.<br />

L’usine sera délocalisée à Nanterre.<br />

Polémique<br />

Pourquoi<br />

l’appe<strong>le</strong>r rue<br />

“Donnet-Zedel” ?<br />

Pour <strong>le</strong>s puristes de lʼhistoire<br />

pontissalienne, <strong>le</strong> fait dʼavoir<br />

baptisé une rue “Donnet-Zedel”<br />

est une erreur, sinon un nonsens.<br />

Il aurait tout simp<strong>le</strong>ment<br />

fallu la nommer Zedel. Jérôme<br />

Donnet est en effet celui qui a<br />

vidé Pontarlier de son activité<br />

économique et de ses cerveaux<br />

en transférant <strong>le</strong>s technologies<br />

du Haut-Doubs à Nanterre.<br />

Un dessin de Pierre Lidoine représentant une Donnet-Zedel préparée<br />

pour la course (7 CV, 1 100 cm 3 ).<br />

autos.<br />

Avec Jean-Claude Fichet, président<br />

du club Besançon autos<br />

miniatures et Raymond Dornier,<br />

ces amoureux de voitures<br />

anciennes ont retracé cette épopée<br />

qui aura duré plus de 20<br />

ans dans un ouvrage qui n’a<br />

jamais été publié faute d’éditeur<br />

intéressé. Pour <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,<br />

ces amoureux de<br />

vieil<strong>le</strong>s mécaniques ont bien<br />

voulu rouvrir la boîte à souvenirs.<br />

L’aventure Zedel débute à Saint-<br />

Aubin, dans <strong>le</strong> canton de Neuchâtel<br />

à la fin du XIX ème sièc<strong>le</strong><br />

dans une entreprise de fabrication<br />

de moteurs. Pour contourner<br />

des droits de douane exorbitants,<br />

deux ingénieurs suisses,<br />

Ernest Zürcher (1865-1935) et<br />

L’usine de Pontarlier fabriquait dans un premier temps des moteurs pour motos.<br />

Hermann Lüthi, s’instal<strong>le</strong>nt à<br />

Pontarlier entre 1902 et 1903.<br />

C’est <strong>le</strong> début de l’histoire.<br />

En premier lieu, <strong>le</strong>s ateliers<br />

fabriquent des moteurs de motocyc<strong>le</strong>ttes.<br />

“Le personnel au sein<br />

de l’usine était mixte, c’est-à-dire<br />

composé de Suisses, <strong>le</strong>squels<br />

occupaient <strong>le</strong>s postes <strong>le</strong>s plus<br />

importants et de Français, plus<br />

souvent employés comme<br />

ouvriers. Il y a eu quelques tensions<br />

par rapport à cela”, note<br />

Pierre Lidoine. Les débouchés<br />

pour “ZL” ne se font pas tarder :<br />

<strong>le</strong>urs moteurs équipent <strong>le</strong>s motos<br />

Peugeot et Terrot dont certaines<br />

dépassent déjà <strong>le</strong>s 100 km/h<br />

malgré un poids énorme. Dans<br />

<strong>le</strong> reste de la France, des<br />

cylindres sont envoyés pour équiper<br />

<strong>le</strong>s marques Alcyon et Griffon.<br />

En Al<strong>le</strong>magne, la fabrique<br />

de voitures N.S.U. choisit Zedel.<br />

C’est en 1905 que <strong>le</strong>s premières<br />

automobi<strong>le</strong>s flanquées du sig<strong>le</strong><br />

“ZL” sortent de l’usine composée<br />

au départ d’une dizaine de<br />

Une<br />

maquette de<br />

ZL unique.<br />

L’usine<br />

pontissalienne<br />

où<br />

<strong>le</strong>s moteurs<br />

étaient<br />

fabriqués.<br />

salariés. De son côté, Hermann<br />

Lüthi est renvoyé et remplacé<br />

par Samuel Graff, un directeur<br />

venu de Suisse.<br />

À l’apogée de la firme, 250 voitures<br />

sont produites à l’année<br />

avec autant de salariés. Quant<br />

au prix d’un modè<strong>le</strong>, il pouvait<br />

varier de 20 000 à 30 000 francs<br />

après-guerre. Deux temps forts<br />

donnent à la marque ses <strong>le</strong>ttres<br />

de nob<strong>le</strong>sse : la médail<strong>le</strong> d’or<br />

obtenue à l’exposition de Turin<br />

en 1911 offrant un débouché<br />

vers la clientè<strong>le</strong> italienne et cette<br />

participation en 1914 au Tour<br />

de France automobi<strong>le</strong>.<br />

À la sortie de la guerre, <strong>le</strong> moteur<br />

“ZL” ne tourne plus à p<strong>le</strong>in régime.<br />

<strong>La</strong> faute à une économie<br />

pontissalienne morose. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong><br />

vient de perdre la production<br />

d’absinthe, <strong>le</strong> train ne passe plus<br />

à Pontarlier. C’est à ce moment<br />

précis, en 1923, qu’intervient<br />

Jérôme Donnet (1885-1953),<br />

riche industriel helvétique dont<br />

la fortune a grandi grâce à la<br />

construction d’avions durant la<br />

première guerre mondia<strong>le</strong>. Il<br />

achète et reprend l’entreprise…<br />

pour la délocaliser à Nanterre<br />

dans <strong>le</strong>s locaux de l’usine automobi<strong>le</strong><br />

“Vinot-Deguingard”.<br />

Il va tota<strong>le</strong>ment la reconstruire<br />

pour en faire une usine ultramoderne.<br />

“Ce n’était ni plus ni<br />

moins qu’un transfert de technologie”<br />

commente Pierre Lidoine.<br />

En 1929, quelques mois avant<br />

<strong>le</strong> krach boursier, <strong>le</strong> site de Pontarlier<br />

ferme ses portes. “<strong>La</strong> seu<strong>le</strong><br />

interrogation reste dans <strong>le</strong><br />

transfert d’ouvriers : on ignore<br />

si certains ont choisi de quitter<br />

Pontarlier pour travail<strong>le</strong>r à Nanterre”<br />

confie l’historien.<br />

Quant à l’usine de Nanterre,<br />

el<strong>le</strong> fera faillite avant d’être<br />

reprise par la société Simca.<br />

Entre Pontarlier et la l’industrie<br />

automobi<strong>le</strong>, l’idyl<strong>le</strong> aura duré<br />

quelques années seu<strong>le</strong>ment.<br />

Heureusement, <strong>le</strong>s archives rappel<strong>le</strong>nt<br />

ce glorieux passé. ■<br />

E.Ch.


ET SON<br />

RÉSEAU D’AGENTS<br />

ZAC des Grands Planchants<br />

PONTARLIER 03 81 383 330<br />

MORTEAU LES FINS<br />

GARAGE FRANC-COMTOIS<br />

BEUQUE 03 81 67 07 99<br />

BAUMES LES DAMES<br />

JCR AUTOMOBILES<br />

03 81 84 18 52<br />

RECOLOGNE<br />

GARAGE MUNERET<br />

03 81 58 11 81<br />

BESANÇON<br />

ZAC Chateaufarine<br />

03 81 47 78 78


18<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

AUTOMOBILE Un équipementier précurseur<br />

DOSSIER<br />

Gurtner : <strong>le</strong> coup de génie du carburateur<br />

C’est la dernière entreprise pontissalienne à porter encore <strong>le</strong> nom<br />

de son fondateur, Ju<strong>le</strong>s Gurtner en l’occurrence. Retour sur plus<br />

d’un sièc<strong>le</strong> d’expérience dans la circulation des fluides.<br />

Avant de se mettre à son<br />

compte en 1907, Ju<strong>le</strong>s<br />

Gurtner était chef d’atelier<br />

chez Dubied. D’origine suisse<br />

comme son ancien patron (encore<br />

un), il ouvre son atelier de<br />

décol<strong>le</strong>tage rue des Écoussons<br />

à Pontarlier. “Il va profiter de<br />

la présence de Donnet-Zedel à<br />

Pontarlier et de la proximité de<br />

Gurtner est<br />

toujours<br />

restée une<br />

société industriel<strong>le</strong><br />

très<br />

intégrée qui<br />

fait de la fonderie,<br />

de<br />

l’usinage et<br />

du montage.<br />

Peugeot pour étendre son activité<br />

vers l’industrie naissance<br />

de l’automobi<strong>le</strong> et de la moto”,<br />

explique Bruno Tracco, l’actuel<br />

P.D.G. de la société.<br />

<strong>La</strong> diversité est de mise. Gurtner<br />

réalise toutes sortes<br />

d’accessoires : avertisseurs, bougies,<br />

pompes à hui<strong>le</strong>, carburateurs<br />

et même des cyc<strong>le</strong>s. On y<br />

fabrique même de l’armement<br />

pendant <strong>le</strong>s deux guerres.<br />

Ju<strong>le</strong>s Gurtner comprend l’intérêt<br />

de la spécialisation. Il s’intéresse<br />

assez vite aux carburateurs de<br />

deux-roues motorisés. C’est probab<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> plus beau coup de<br />

génie de l’industriel qui, faute<br />

de descendant, cède sa société<br />

au groupe Gévelot en 1957.<br />

L’entreprise pontissalienne est<br />

alors dotée d’importants moyens<br />

d’études, de méthode et de fabrication.<br />

À partir de 1960, la gamme des<br />

produits évolue peu à peu vers<br />

<strong>le</strong>s équipements pour la distribution<br />

de gaz. Dans <strong>le</strong>s années<br />

soixante-dix, Gurtner a l’honneur<br />

et la responsabilité de fournir<br />

la totalité des carburateurs utilisés<br />

par <strong>le</strong>s deux plus importants<br />

fabricants français de<br />

motocyc<strong>le</strong>s, à savoir Peugeot et<br />

Motobécane. “Le transfert de<br />

l’usine en zone industriel<strong>le</strong> a eu<br />

BOISSONS APÉRITIVES Place des Bernardines<br />

Saga Suze : l’appel de la gentiane<br />

Cette plante qui participe à la richesse floristique de nos montagnes jurassiennes<br />

a attiré à Pontarlier la Distil<strong>le</strong>rie de la Suze qui ouvrit dans <strong>le</strong>s années vingt<br />

un site où l’on fabriquait la célèbre boisson apéritive.<br />

de la Suze achète<br />

à des prix très avantageux la<br />

Distil<strong>le</strong>rie<br />

“<strong>La</strong><br />

racine de gentiane jeune et<br />

fraîche.” Cette annonce qui devait faire<br />

<strong>le</strong> bonheur des arracheurs de gentiane<br />

était publiée chaque année à partir<br />

du mois d’août dans <strong>le</strong>s journaux<br />

L’apéritif à la gentiane va connaître<br />

un succès fulgurant entre 1920<br />

et 1930, justifiant la création<br />

d’une seconde usine de production<br />

à Pontarlier.<br />

locaux. Pontarlier n’est pourtant pas<br />

<strong>le</strong> berceau de la Suze. Cet apéritif a la<br />

gentiane été mis au point en 1885 par<br />

Félix Lebaupin, <strong>le</strong> chef du laboratoire<br />

que possédait Fernand Moureaux, propriétaire<br />

de la distil<strong>le</strong>rie Rousseau &<br />

<strong>La</strong>urent à Maisons-Alfort en région<br />

parisienne.<br />

Le nom “Suze” est adopté en 1898. Ce<br />

serait <strong>le</strong> diminutif de Suzanne Jaspart,<br />

la bel<strong>le</strong>-sœur de Fernand Moureaux<br />

qui semblait apprécier cette boisson.<br />

El<strong>le</strong> n’est pas la seu<strong>le</strong>. <strong>La</strong> Suze connaît<br />

un succès considérab<strong>le</strong>. En 10 ans, de<br />

1920 à 1930,la production décup<strong>le</strong> pour<br />

atteindre 13 millions de litres annuels.<br />

Ce qui explique en 1922 <strong>le</strong> changement<br />

de raison socia<strong>le</strong> de la société rebaptisée<br />

la Distil<strong>le</strong>rie de la Suze qui fait face<br />

à la demande en multipliant <strong>le</strong>s dépôts.<br />

El<strong>le</strong> crée donc une seconde distil<strong>le</strong>rie<br />

en 1923 à Pontarlier. Installation justifiée<br />

par la volonté d’être au cœur<br />

même de la récolte des racines de gentiane.<br />

Situé place des Bernardines,<br />

l’établissement emploie jusqu’à 40<br />

ouvriers à p<strong>le</strong>in-temps. 9 000 litres de<br />

Suze sortent chaque jour des alambics<br />

géants.De septembre à janvier,de nombreuses<br />

personnes extraient et trient<br />

<strong>le</strong>s racines de gentiane récoltées dans<br />

<strong>le</strong>s secteurs de Mouthe et Chapel<strong>le</strong>des-Bois.<br />

L’usine pontissalienne ne résiste aux<br />

mesures du gouvernement de Vichy.<br />

Hosti<strong>le</strong> à la “France de l’apéro”, il restreint<br />

considérab<strong>le</strong>ment la vente d’alcool.<br />

Une longue traversée du désert pour<br />

la Suze qui voit ses ventes dégringo<strong>le</strong>r<br />

à 800 000 litres en 1941. De ce fait,<br />

toute la production est transférée sur<br />

Maisons-Alfort. Pontarlier est réduit<br />

au dosage et à la mise en bouteil<strong>le</strong>s.<br />

Les locaux servent juste de dépôt.<br />

En 1965, la maison Pernod, autre héritage<br />

pontissalien, rachète la Distil<strong>le</strong>rie<br />

de la Suze dont l’unité pontissalienne<br />

fermera définitivement ses portes<br />

en 1969. L’usine a été démolie et remplacée<br />

en 1973 par l’immeub<strong>le</strong> <strong>le</strong> Phobos.<br />

■<br />

F.C.<br />

lieu en 1973. Au plus fort de<br />

l’activité, el<strong>le</strong> produisait 2 millions<br />

de carburateurs par an<br />

avec 660 personnes.Aujourd’hui,<br />

on en fait 300 000 avec 90 C.D.I.”<br />

Une bonne partie de la production<br />

part à l’export, notamment<br />

en Afrique. <strong>La</strong> moby<strong>le</strong>tte et <strong>le</strong><br />

carburateur deux-roues survivront<br />

diffici<strong>le</strong>ment à l’avènement<br />

du scooter. “On s’est adapté en<br />

travaillant en partenariat avec<br />

Honda. Mais c’est vraiment la<br />

diversification dans <strong>le</strong> gaz qui<br />

va permettre de compenser<br />

l’affaiblissement du marché des<br />

carburateurs.”<br />

Après <strong>le</strong> carburateur et <strong>le</strong> gaz,<br />

l’entreprise entame en 2000 une<br />

troisième diversification dans<br />

la fabrication de petites pompes<br />

doseuses permettant d’améliorer<br />

L’entreprise<br />

s’est<br />

développée<br />

sur la base<br />

d’un solide<br />

savoir-faire<br />

acquis<br />

dans <strong>le</strong><br />

décol<strong>le</strong>tage,<br />

lié à la<br />

proximité de<br />

l’industrie<br />

horlogère.<br />

la dépollution du gasoil. “On<br />

s’est éga<strong>le</strong>ment positionné depuis<br />

trois ans sur <strong>le</strong> marché des kits<br />

G.P.L. en s’appuyant sur <strong>le</strong> savoirfaire<br />

acquis dans <strong>le</strong> gaz. <strong>La</strong> production<br />

se répartit aujourd’hui<br />

sur trois secteurs : 50 % gaz, 25 %<br />

carburateurs et 25 % automobi<strong>le</strong>.”<br />

L’entreprise a traversé une période<br />

diffici<strong>le</strong> en 2008-2009 marquée<br />

par 35 départs dont deux<br />

plans sociaux. Le résultat 2010<br />

est positif. “Pour 2011, il faudra<br />

s’accrocher. On va renforcer <strong>le</strong><br />

bureau développement pour<br />

conforter la relance. Gurtner a<br />

passé <strong>le</strong> cap du centenaire en<br />

2007. C’est maintenant une société<br />

en train de se chercher un avenir”,<br />

conclut Bruno Tracco. ■<br />

F.C.<br />

Avant de se spécialiser dans <strong>le</strong>s carburateurs, Gurtner<br />

produisait des accessoires plutôt insolites comme<br />

<strong>le</strong>s dégivreurs et <strong>le</strong>s “sculpteurs” de pneus.<br />

Située face à<br />

l’ancienne<br />

gendarmerie<br />

place des<br />

Bernardines,<br />

l’ancienne<br />

usine de la<br />

Distil<strong>le</strong>rie de<br />

la Suze à Pontarlier<br />

a été<br />

démolie puis<br />

remplacée par<br />

l’immeub<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

Phobos.


DOSSIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

AGRO-ALIMENTAIRE Fermeture en 1971<br />

<strong>La</strong> crème de gruyère Gerber<br />

Autre héritage suisse disparu, la maison Gerber. Spécialisée dans<br />

<strong>le</strong>s fromages fondus, cette société était implantée près de la gare<br />

où se trouvent maintenant <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s du Saint-<strong>La</strong>urent.<br />

<strong>La</strong> proximité de la gare fait<br />

de cet emplacement un site<br />

industriel privilégié.<br />

L’histoire semb<strong>le</strong> en tout cas <strong>le</strong><br />

démontrer. C’est ici en effet que<br />

choisit de s’instal<strong>le</strong>r en 1897 <strong>le</strong><br />

distillateur Édouard Pernod.<br />

Une trentaine d’ouvriers produisaient<br />

295 000 litres<br />

d’absinthe exportés dans <strong>le</strong> monde<br />

entier. En 1922, la Maison<br />

Gerber de Thun jette son dévolu<br />

sur l’ancienne distil<strong>le</strong>rie pour<br />

y aménager une succursa<strong>le</strong>. <strong>La</strong><br />

société suisse est alors en p<strong>le</strong>in<br />

boom. El<strong>le</strong> détient l’exclusivité<br />

du procédé inventé en 1911 par<br />

Walter Gerber et Fritz Stetter<br />

qui permet d’allonger la durée<br />

de conservation des fromages.<br />

Gerber est la première à commercialiser<br />

un fromage fondu<br />

à base d’emmental. El<strong>le</strong> développera<br />

cette activité sur son<br />

site pontissalien où travail<strong>le</strong>ront<br />

jusqu’à 225 personnes. Dont<br />

Marcel<strong>le</strong> Thiriat. “J’ai commencé<br />

à 17 ans d’abord au conditionnement,<br />

puis à la caisserie avant<br />

de me retrouver au laboratoire<br />

où j’ai travaillé pendant 15 ans.<br />

Je m’occupais des analyses de<br />

produits”, se souvient cette a<strong>le</strong>rte<br />

octogénaire. El<strong>le</strong> quittera<br />

l’entreprise en 1965 pour raisons<br />

de santé.À son grand regret<br />

car el<strong>le</strong> appréciait beaucoup<br />

l’ambiance.<br />

Le développement de l’entreprise<br />

va largement contribuer à accé-<br />

Berger<br />

fabriquait<br />

de la crème<br />

de gruyère<br />

pour Nestlé.<br />

19<br />

lérer l’urbanisation du quartier<br />

des Granges. <strong>La</strong> construction<br />

du pont des Granges s’explique<br />

en grande partie par cette dynamique.<br />

Le site avait été remanié<br />

avec notamment une extension<br />

à l’arrière du bâtiment<br />

principal. Il abritait éga<strong>le</strong>ment<br />

des caves pouvant contenir<br />

14 000 meu<strong>le</strong>s.<br />

L’usine Gerber fabriquait toutes<br />

sortes de pâtes fondues. Notamment<br />

Le Petit Gruyère Nestlé.<br />

“Contrairement à ce que beaucoup<br />

pensaient, la Sopad était<br />

un gros client de Gerber et non<br />

<strong>le</strong> propriétaire de la société”, précise<br />

l’ancienne laborantine.<br />

Les premières difficultés surviennent<br />

à la fin des années<br />

soixante. <strong>La</strong> succursa<strong>le</strong> pontissalienne<br />

cessera son activité au<br />

printemps 1971. <strong>La</strong> direction de<br />

Gerber motivera son choix. “Fermeture<br />

justifiée pour des impératifs<br />

économiques. Avec l’usine<br />

Grosjean implantée à Lons-<strong>le</strong>-<br />

Saunier, il était donc impossib<strong>le</strong><br />

de conserver dans la même région<br />

deux unités aux productions<br />

similaires. Nous vivons (déjà)<br />

au sièc<strong>le</strong> des regroupements, des<br />

fusions. Cel<strong>le</strong> de Lons-<strong>le</strong>-Saunier<br />

disposant de bâtiments plus<br />

vastes, d’une meil<strong>le</strong>ure position<br />

L’entreprise s’était installée en 1922 dans <strong>le</strong>s locaux de l’ancienne distil<strong>le</strong>rie Édouard Pernod.<br />

géographique par rapport au<br />

marché et de plus larges possibilités<br />

de développement a été<br />

choisie pour toutes ses raisons.”<br />

Les salariés ne seront pas reclassés<br />

en Suisse mais iront grossir<br />

<strong>le</strong>s effectifs des autres entreprises<br />

loca<strong>le</strong>s : C.I.T., Sopad,<br />

Gurtner, Les Tricotages, Isorel…<br />

Les locaux libérés serviront un<br />

temps de dépôt à la chocolaterie.<br />

Ils resteront désespérément<br />

vides. Sous la municipalité<br />

<strong>La</strong>gier, on a même songé à la<br />

possibilité de <strong>le</strong>s transformer<br />

en maison des associations.<br />

L’ancienne distil<strong>le</strong>rie sera démolie<br />

au printemps 2000. ■<br />

F.C.<br />

Pionnière<br />

dans<br />

l’industrie<br />

du fromage<br />

fondu,<br />

Gerber<br />

produisait<br />

toutes sortes<br />

de pâtes<br />

mol<strong>le</strong>s sans<br />

croûte.


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<strong>La</strong> presse écrite est <strong>le</strong> premier métier du groupe<br />

Publipresse. En 1996, notre entreprise fut pionnière en<br />

France avec <strong>le</strong> lancement et lʼédition de “Cʼest à dire”, un<br />

journal gratuit, mais dʼinformations généra<strong>le</strong>s de proximité,<br />

distribué dans tous <strong>le</strong>s foyers de la frontière franco-suisse du<br />

Haut-Doubs horloger.<br />

Encouragés par la réussite de ce concept innovant, <strong>le</strong>s<br />

fondateurs de Publipresse ont créé deux autres titres<br />

dʼinformations, payants cette fois, qui ont chacun <strong>le</strong>ur propre<br />

contenu, “<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” sur la région de<br />

Pontarlier, et “<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> Bisontine” qui couvre lʼactualité de<br />

Besançon et de sa région. Lʼactivité presse sʼest encore<br />

diversifiée avec la publication de magazines spécialisés, à<br />

destination des professionnels de lʼagriculture destinataires<br />

depuis sept ans du “Doubs agrico<strong>le</strong>”. Aujourdʼhui, <strong>le</strong> groupe<br />

Publipresse est un éditeur de référence en Franche-Comté.<br />

Pour la réalisation de ses journaux et de ses magazines, <strong>le</strong><br />

groupe Publipresse a sa propre rédaction. El<strong>le</strong> est<br />

composée de journalistes professionnels, rédacteurs et<br />

photographes, de secrétaires de rédaction chargés de<br />

mettre en page <strong>le</strong>s publications, et de graphistes qui<br />

composent <strong>le</strong>s publicités des annonceurs qui font confiance<br />

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N°13<br />

Novembre 2008<br />

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans NOVEMBRE 2010 N° 115 2, 20€<br />

● UNESCO = FIASCO ?<br />

● Accès<br />

à la Citadel<strong>le</strong> :<br />

une nouvel<strong>le</strong> étude<br />

● Le téléphérique<br />

refait<br />

surface…<br />

Hors-série édité par <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> - Tirage : 4 500 exemplaires<br />

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ARGENT p.6 et 7 ÉCONOMIE p.34 à 37<br />

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Étude implacab<strong>le</strong> de l’association loca<strong>le</strong> U.F.C.-Que Choisir qui a<br />

classé <strong>le</strong>s banques loca<strong>le</strong>s selon <strong>le</strong>ur coût. Bonnet d’âne général.<br />

Immobilier à Besançon :<br />

Ça repart !<br />

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TOURISME :<br />

POURQUOI<br />

BESANÇON PATINE ?<br />

Morteau, mauvais élève en matière<br />

de périscolaire ? <strong>La</strong> garde d’enfants s’avère très<br />

compliquée pour certaines catégories de travail<strong>le</strong>urs<br />

qui réclament à la vil<strong>le</strong> une plus grande<br />

soup<strong>le</strong>sse. Le maire annonce des améliorations.<br />

(page 7)<br />

Artechnic en difficulté. L’entreprise<br />

des Fins a été mise en redressement judiciaire cet<br />

été. Le 13 septembre, une nouvel<strong>le</strong> audience au tribunal<br />

de commerce décidera de son sort. El<strong>le</strong><br />

risque la mise en liquidation. 19 salariés et <strong>le</strong>urs<br />

famil<strong>le</strong>s sont dans l’attente.<br />

(page 12)<br />

Les stars du rugby maîchois. Le<br />

Rugby-club du Pays Maîchois entame une nouvel<strong>le</strong><br />

saison. Ses joueurs pourraient relancer l’idée de<br />

créer un ca<strong>le</strong>ndrier où ils posent nus chez <strong>le</strong>s commerçants…<br />

(page 20)<br />

<strong>La</strong> Morteau enfin protégée.<br />

Un grand “ouf” de soulagement pour la filière porc<br />

qui, après quinze longues années de procédures,<br />

vient d’obtenir la reconnaissance officiel<strong>le</strong> de<br />

l’Europe pour la saucisse de Morteau. Reste à<br />

peaufiner l’organisation de la filière.<br />

(page 29)<br />

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LE DOSSIER en p. 17 à 22<br />

Le journal du Haut-Doubs<br />

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2010<br />

N° 157<br />

L’ÉVÉNEMENT en p. 4 à 6<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2010 N° 127 2 €<br />

ENQUÊTE SUR LE PHÉNOMÈNE<br />

“SEMONS L’ESPOIR”<br />

Comment cette association du Haut-Doubs<br />

réussit à mobiliser<br />

autant la générosité publique ?<br />

N° Orias :<br />

AGF 07020579<br />

MMA 08039451<br />

Société éditrice de<br />

Particuliers<br />

Professionnels<br />

Entreprises<br />

Placements financiers<br />

Santé des frontaliers<br />

SAINT-POINT p. 22<br />

Voie verte autour du lac :<br />

l’enquête bientôt ouverte<br />

Alors que <strong>le</strong>s travaux doivent être engagés<br />

dès l’année prochaine, <strong>le</strong> Conseil général<br />

s’apprête à lancer l’enquête publique autour<br />

d’un tracé qui ne fait toujours pas l’unanimité.<br />

ARGENT PUBLIC p. 35 à 37<br />

Le train de vie de nos élus<br />

L’épisode du voyage en Martinique d’Alain<br />

Joyandet, facturé 116 500 euros, continue à faire<br />

des vagues. Au-delà de cet épisode fâcheux<br />

pour l’élu régional, gros plan sur <strong>le</strong>s dépenses<br />

excessives de nos élus locaux.<br />

LE DOSSIER p. 15 à 20<br />

France - Suisse :<br />

la fracture<br />

<strong>La</strong> population d’un côté de la frontière et<br />

l’emploi de l’autre. C’est en résumé la situation<br />

actuel<strong>le</strong> des relations franco-suisses.<br />

Une vaste étude analyse <strong>le</strong> phénomène.<br />

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E-mail : eric.tournoux@groupe-publipresse.


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Stéphane Ro<strong>le</strong>t, responsab<strong>le</strong><br />

de l’entreprise Ro<strong>le</strong>t Constructions Bois<br />

à Vil<strong>le</strong>neuve-d’Amont :<br />

“Pour la communication, un site Internet est<br />

lʼoutil idéal. Depuis quʼil a été mis en ligne<br />

lʼété dernier, sur lʼensemb<strong>le</strong> des visites, nous<br />

avons reçu une dizaine de contacts sérieux<br />

qui peuvent se concrétiser. Je suis<br />

franchement très content. Publipresse a<br />

réalisé un site simp<strong>le</strong>, efficace, fonctionnel et<br />

très visuel. Lʼinternaute qui <strong>le</strong> visite sait<br />

immédiatement dans quel univers il se trouve.<br />

<strong>La</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée, ce sont <strong>le</strong>s panoramas<br />

360HD de nos constructions bois. Le rendu<br />

est exceptionnel. Dʼail<strong>le</strong>urs, cʼest la première<br />

chose que <strong>le</strong>s gens regardent avant dʼal<strong>le</strong>r<br />

plus loin dans la visite du site.”<br />

www.ro<strong>le</strong>t-construction-bois.fr<br />

Arnaud et Didier Musy,<br />

de la Maison Musy Traiteur à Amancey<br />

“En même temps que nous avons ouvert<br />

notre sal<strong>le</strong> de réception à Amancey, nous<br />

avons voulu rajeunir notre image à travers<br />

notre site Internet. Nous avons fait appel à la<br />

société Publipresse qui propose ce genre de<br />

prestations. Nous sommes très contents du<br />

résultat surtout en ce qui concerne la visite<br />

panoramique de la sal<strong>le</strong> de réception et la<br />

vidéo sur la cuisson du bœuf à la broche. Ce<br />

sont deux points sur <strong>le</strong>squels nous voulions<br />

mettre lʼaccent. Cʼest réussi. Ce qui nous<br />

semblait intéressant en confiant notre projet<br />

à Publipresse, cʼétait dʼavoir affaire à un prestataire<br />

de proximité. Cʼest une équipe très<br />

réactive. Cʼest important. Les gens nous par<strong>le</strong>nt<br />

de notre site. Les retombées sont là !”<br />

www.musytraiteur.com<br />

Dominique Millot, responsab<strong>le</strong><br />

du Magasin (dépôt-vente, ski-loc<br />

et militaria) à Pontarlier :<br />

“Notre site est très bien fait. Il a été mis<br />

en ligne récemment et jʼai déjà beaucoup<br />

de retours de gens quilʼont vu. Il y<br />

a déjà des retombées. Des gens découvrent<br />

toute lʼétendue de lʼoffre du Magasin,<br />

par exemp<strong>le</strong> lʼenlèvement et la<br />

livraison que nous proposons dans<br />

notre dépôt-vente ou encore <strong>le</strong> service<br />

fartage pour <strong>le</strong> ski. Le dire cʼest bien,<br />

mais <strong>le</strong> voir comme ça sur un site, ça<br />

marque beaucoup plus <strong>le</strong>s esprits. Par<br />

<strong>le</strong> biais de ce nouveau site, je compte<br />

aussitoucher une clientè<strong>le</strong> plus large<br />

géographiquement.”<br />

www.<strong>le</strong>magasin-pontarlier.fr<br />

Daniel<strong>le</strong> Roussel-Gal<strong>le</strong>, institut<br />

Evasion Beauté à Morteau :<br />

“Aujourdʼhui, cʼest indispensab<strong>le</strong> dʼêtre présent<br />

sur Internet quel<strong>le</strong> que soit lʼactivité. Je cherchais<br />

un prestataire pour mʼaccompagner dans un projet.<br />

Je voulais quelquʼun de confiance et si possib<strong>le</strong><br />

de proche. Quand jʼai su que Publipresse<br />

réalisait des sites Internet de qualité, je nʼai pas<br />

hésité. Jʼai rencontré une équipe très à lʼécoute<br />

qui a tout de suite compris la philosophie de mon<br />

institut de beauté. Nous avons pris <strong>le</strong> temps de<br />

créer <strong>le</strong> site ensemb<strong>le</strong>. Franchement, je suis très<br />

satisfaite du résultat. Ce site est ludique, vivant,<br />

faci<strong>le</strong> dʼutilisation, et agréab<strong>le</strong> à consulter. Je nʼai<br />

que des échos positifs, et en particulier du film<br />

qui reflète bien lʼambiance de lʼinstitut et de notre<br />

savoir-faire.”<br />

www.evasionbeaute.fr<br />

Avec sa technologie “360HD”, votre site Internet peut être<br />

agrémenté de vues panoramiques à 360° p<strong>le</strong>in écran, qui<br />

rendent époustouflant de réalisme <strong>le</strong> contenu du site Internet.<br />

Un panorama 360HD permet de visualiser un site<br />

comme si vous y étiez, en tourant la tête dans toutes <strong>le</strong>s directions.<br />

Dans un monde où lʼimage est omniprésente et<br />

<strong>le</strong>s écrans de plus en plus grands, lʼintérêt des panoramas<br />

360HD p<strong>le</strong>in écran nʼest plus à démontrer.<br />

Karine Desmaris, responsab<strong>le</strong><br />

du gîte d’Hauterive-la-Fresse :<br />

“Beaucoup de gens me contactent par<br />

téléphone et je suppose que cʼest directement<br />

lié à mon site Internet. Le vrai<br />

plus du site, ce sont <strong>le</strong>s visites panoramiques<br />

360HD. Les gens sont unanimes<br />

sur ce point, <strong>le</strong> rendu est<br />

magnifique. Ces panoramas reflètent la<br />

réalité, sans trucage, cʼest la vraie va<strong>le</strong>ur<br />

ajoutée du produit. Avec Publipresse,<br />

jʼaitrouvé des professionnels<br />

compétents et très réactifs. Quand jʼai<br />

une question sur <strong>le</strong> suivi du site, je <strong>le</strong>s<br />

appel<strong>le</strong>, ils réagissent rapidement, cʼest<br />

très appréciab<strong>le</strong>.”`<br />

www.gite-hauterive.fr<br />

Jean-Marie Masnada, gérant<br />

de la société M.P.E. à Pontarlier :<br />

“<strong>La</strong> réalisation du site, on ne sʼen est pas vraiment<br />

occupé. On sʼest contenté dʼapporter nos idées.<br />

Le résultat est très séduisant. Dans ce type de<br />

projet, cʼest toujours appréciab<strong>le</strong> de pouvoir sʼadresser<br />

à une société implantée dans <strong>le</strong> secteur. <strong>La</strong><br />

proximité de Publipresse participe aussi à sa réactivité.<br />

Cʼest un gage de f<strong>le</strong>xibilité. Jʼai fait <strong>le</strong> choix<br />

dʼinvestir dans un site personnalisé et assez élaboré.<br />

Je ne suis pas déçu. Il est en adéquation<br />

avec lʼimage des produits, des services de M.P.E.<br />

Le site actuel est conçu comme une vitrine. Ce<br />

quifait booster <strong>le</strong>s ventes, cʼest justement la commercialisation<br />

par Internet. Dʼoù lʼidée de faire<br />

peut-être évoluer cet outil pour lʼadapter à la vente<br />

en ligne. Ce sera peut-être la prochaine étape.”<br />

www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.fr


22<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 MOUTHE - RÉGION DES LACS<br />

CHAUX-NEUVE Retombées de la Coupe du Monde<br />

Après la victoire<br />

de Jason,<br />

l’envol économique<br />

Retour sur la Coupe du Monde et son impact économique.<br />

Hôteliers, restaurateurs, associations, comment cet<br />

événement fait vivre <strong>le</strong> territoire ? Éléments de réponse.<br />

Jason gagne et c’est toute une vallée<br />

qui lève <strong>le</strong>s bras avec lui. Les<br />

supporters bien sûr mais aussi<br />

<strong>le</strong>s professionnels vivant du tourisme.<br />

“<strong>La</strong> Coupe du Monde est <strong>le</strong><br />

meil<strong>le</strong>ur moyen de comb<strong>le</strong>r une période<br />

creuse entre la fin des vacances de<br />

Noël et <strong>le</strong> début de cel<strong>le</strong>s d’hiver” rapporte<br />

Ludovic Mirodot, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />

de l’Hôtel “Les 2 <strong>La</strong>cs” situé à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.<br />

Comme pour ses collègues, l’événement<br />

qui s’est déroulé <strong>le</strong>s 22 et 23 janvier à<br />

Chaux-Neuve lui a donné la possibilité<br />

de remplir son établissement à 100 %.<br />

À noter que la manifestation devrait<br />

permettre au petit village de Chaux-<br />

Neuve de recevoir d’ici l’année prochaine<br />

la fibre optique facilitant <strong>le</strong>s<br />

connexions Internet. Les habitants en<br />

profiteront.<br />

L’annulation de l’événement faute de<br />

neige et c’était la perte sèche ! “Au total,<br />

nos 18 chambres ont été occupées. <strong>La</strong><br />

retombée est de l’ordre de 3 000 à 4 000<br />

euros” calcu<strong>le</strong> <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> des “2<br />

Pour Alain Pagnier<br />

et Olivier Pointu du<br />

Risoux-Club Chaux<br />

Neuve, la Coupe du<br />

Monde fait avant<br />

tout connaître <strong>le</strong>ur<br />

sport plus qu’el<strong>le</strong><br />

ne <strong>le</strong>ur rapporte<br />

(1 500 euros<br />

par club).<br />

lacs”. Les Japonais sont arrivés <strong>le</strong>s premiers<br />

suivis des Finlandais. Les autres<br />

hôtels n’ont pas été en reste : ainsi, celui<br />

des“Gentianes” situé à Rochejean était<br />

réservé dans sa totalité,soit 15 chambres,<br />

“en demi-pension” précise Isabel<strong>le</strong> Crevoisier,<br />

la gérante.<br />

“L’Hôtel Le <strong>La</strong>c” à Malbuisson a quant<br />

à lui tiré <strong>le</strong> gros lot en accueillant l’équipe<br />

de France et un certain Jason <strong>La</strong>my-<br />

Chappuis. Les équipes d’Al<strong>le</strong>magne et<br />

d’Autriche ont éga<strong>le</strong>ment profité de la<br />

quiétude de l’établissement. Si notre<br />

champion olympique n’a pas eu <strong>le</strong> droit<br />

à la suite de l’hôtel, dotée d’un jacuzzi<br />

- réservée par un membre de la Fédération<br />

Internationa<strong>le</strong> de ski (F.I.S.) -<br />

“Jez” et l’équipe de France ont néanmoins<br />

un traitement de faveur de la<br />

part de la famil<strong>le</strong> Chauvin, propriétaire<br />

de l’établissement. Qui sait, <strong>le</strong>s<br />

bons résultats commencent déjà par<br />

une bonne nuit… “C’est toujours une<br />

bel<strong>le</strong> publicité pour l’établissement”<br />

rapporte Anne Chauvin, l’une des<br />

gérantes avec sa sœur Corinne de ce<br />

comp<strong>le</strong>xe haut de gamme composée<br />

de trois hôtels (<strong>La</strong> Poste, Le lac, Beau<br />

Site). 81 chambres ont été réservées<br />

pour assurer l’hébergement des athlètes<br />

et juges de la F.I.S.<br />

D’autres établissements, à l’instar<br />

de l’auberge “du Coude” et gîtes ruraux<br />

ont fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in. À Mouthe, <strong>le</strong> traiteur<br />

du village a été appelé en renfort<br />

pour confectionner <strong>le</strong>s plats des<br />

bénévo<strong>le</strong>s et membres de la presse.<br />

Le dimanche midi, ce fut même la<br />

rupture de stocks pour <strong>le</strong>s repas, obligeant<br />

<strong>le</strong>s organisateurs à rembourser<br />

<strong>le</strong>s tickets achetés.<br />

Les associations sportives - Risoux-<br />

Club Chaux-Neuve, association sportive<br />

de Mouthe et ski club du Mont-<br />

Noir - ont assuré <strong>le</strong> côté logistique. Ils<br />

devraient percevoir chacun 1 500 euros,<br />

somme entièrement reversée à la formation<br />

des jeunes. “Nous avons de la<br />

chance car nos bénévo<strong>le</strong>s répondent<br />

toujours en masse. Car la Coupe du<br />

Monde en terme d’organisation, ce n’est<br />

pas une fête à la saucisse. El<strong>le</strong> se prépare<br />

un an à l’avance” dit <strong>le</strong> président<br />

du Risoux-Club Chaux-Neuve Alain<br />

Pagnier.<br />

Avec <strong>le</strong> combiné nordique, tout un territoire<br />

vit. Au moins jusqu’en 2014. De<br />

quoi rassurer <strong>le</strong>s sceptiques, inquiets<br />

de voir 2,2 millions d’euros investis<br />

pour <strong>le</strong> rallongement de 18 mètres du<br />

tremplin. ■<br />

INQUIÉTUDE Le coût des gendarmes<br />

<strong>La</strong> Transju limite <strong>le</strong>s gendarmes<br />

L’épreuve n’a pas <strong>le</strong>s moyens de se payer <strong>le</strong>s services des militaires dont<br />

<strong>le</strong> tarif horaire passe de 2,40 euros de l’heure à 12 euros ! Pour éviter<br />

une augmentation de 40 000 euros, el<strong>le</strong> appel<strong>le</strong> au “civisme”.<br />

un tracas supplémentaire<br />

auquel<br />

C’est<br />

la Transjurassienne<br />

doit faire face. Outre <strong>le</strong> souci<br />

lié au manque de neige,<br />

<strong>le</strong>s organisateurs sont sur la<br />

brèche pour résoudre<br />

l’augmentation du tarif horaire<br />

des gendarmes applicab<strong>le</strong><br />

depuis <strong>le</strong> 1er février à toutes<br />

<strong>le</strong>s manifestations sportives<br />

ou culturel<strong>le</strong>s. Fin novembre,<br />

<strong>le</strong> gouvernement a lancé une<br />

bombe en publiant un décret<br />

relatif aux nouveaux tarifs.<br />

Personne ne s’y attendait.<br />

Ainsi, demander l’appui d’un<br />

militaire assurant la sécurité<br />

et <strong>le</strong> bon respect des règ<strong>le</strong>s<br />

ne coûtera plus 2,40 euros<br />

de l’heure mais 12 euros. “En<br />

demandant <strong>le</strong> même nombre<br />

de gendarmes que l’année<br />

précédente (N.D.L.R. : 150),<br />

notre facture passerait de<br />

8 048 euros à 45 000 euros !<br />

Une augmentation de 500 %<br />

est insupportab<strong>le</strong>. Il est toujours<br />

plus diffici<strong>le</strong> de trouver<br />

des sponsors, financièrement,<br />

on ne peut pas” confie<br />

William Trachsel, coordinateur<br />

général de la Transjurassienne.<br />

<strong>La</strong> 33 ème édition qui se dérou<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s 12 et 13 février peutel<strong>le</strong><br />

être annulée faute de<br />

sécurité ? Non, <strong>le</strong>s organisateurs<br />

ayant trouvé une<br />

parade : “Des gendarmes<br />

seront encore mobilisés à des<br />

endroits stratégiques comme<br />

<strong>le</strong> carrefour de Chaux-Neuve,<br />

ou sur la Départementa<strong>le</strong><br />

437 entre Chaux-Neuve et<br />

Mouthe afin que l’interdiction<br />

de circulation soit respectée.<br />

Idem aux abords du stade<br />

d’arrivée” précise<br />

l’organisateur sans toutefois<br />

donner <strong>le</strong> nombre exact de<br />

militaires mobilisés. Visib<strong>le</strong>ment,<br />

ils seront quarante<br />

de moins.<br />

L’équipe de la<br />

“De 8 048<br />

à 45 000<br />

euros.”<br />

Transjurassienne<br />

a rencontré<br />

<strong>le</strong> lieutenant-colonel<br />

Grimaux et<br />

envoyé une<br />

<strong>le</strong>ttre aux élus<br />

(députés, sénateurs)<br />

pour <strong>le</strong>ur<br />

faire part de<br />

son mécontentement<br />

tout en<br />

demandant<br />

une refonte des<br />

tarifs. El<strong>le</strong> espère signer une<br />

convention avec <strong>le</strong> gouvernement<br />

comme a pu <strong>le</strong> faire<br />

la fédération française de<br />

cyclisme, laquel<strong>le</strong> a négocié<br />

une augmentation minorée<br />

de 15 % et non 500 %.<br />

Consciente que <strong>le</strong> nombre de<br />

bénévo<strong>le</strong>s n’est pas extensib<strong>le</strong>,<br />

la Transju appel<strong>le</strong> “au<br />

civisme. Il faut montrer aux<br />

autorités que <strong>le</strong>s skieurs<br />

savent se tenir en respectant<br />

<strong>le</strong>s aires de stationnement ou<br />

<strong>le</strong>s sens de circulation” conclut<br />

William Trachsel.<br />

<strong>La</strong> Percée du Vin Jaune (à<br />

Arbois <strong>le</strong> 5 et 6 février) fait<br />

face aux mêmes interrogations.<br />

Ou comment faire toujours<br />

plus avec moins de<br />

moyens… ■<br />

E.Ch.<br />

Corinne et<br />

Anne Chauvin<br />

de l’hôtelrestaurant<br />

<strong>le</strong> <strong>La</strong>c à<br />

Malbuisson :<br />

“Depuis trois<br />

ans, nous<br />

faisons <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in<br />

grâce à la<br />

Coupe de<br />

Monde.”<br />

MALBUISSON Un anachronisme<br />

Le garage du Vézenay<br />

rouvre ses portes<br />

Après 15 ans de fermeture, la station-service du<br />

Vézenay retrouve une seconde jeunesse grâce à<br />

Martial et Nathalie Guillod qui officient sous<br />

l’enseigne Le garage du lac Saint-Point.<br />

Cette station à l’aspect révolu ne servira plus uniquement de cadre<br />

photographique aux nostalgiques des années soixante qui prenaient<br />

la pose devant <strong>le</strong>s pompes ou aux réalisateurs de films<br />

comme ce fut encore <strong>le</strong> cas récemment pour “Poupoupidou”. C’est vrai<br />

qu’el<strong>le</strong> a de la gueu<strong>le</strong>. Et <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> repreneur compte bien la préserver.<br />

“On ne sait pas encore si l’on pourra proposer la distribution de carburant.<br />

Les cuves sont aux normes mais il faut déplacer <strong>le</strong>s pompes trop<br />

près de la route. <strong>La</strong> loi impose désormais qu’el<strong>le</strong>s soient à plus de 5<br />

mètres de la chaussée. On est dans l’attente des devis”,<br />

Assez<br />

serein sur<br />

l’avenir.<br />

confie Martial Guillod.<br />

Avec son épouse Nathalie, ils avaient failli reprendre il<br />

y a quelques années cette affaire tenue précédemment<br />

par Ernest Thomet. Mieux vaut tard que jamais. Le temps<br />

de peaufiner son expérience dans un garage suisse où il<br />

était chef d’atelier carrosserie et voilà Martial Guilllod<br />

mûr pour vo<strong>le</strong>r de ses propres ai<strong>le</strong>s.<br />

Le garage du lac Saint-Point a ouvert à Noël. “On fait de<br />

l’entretien-réparation toutes marques en mécanique, carrosserie,<br />

peinture.” À 37 ans, Martial Guillod se retrouve<br />

à la tête de son premier garage. Un beau chal<strong>le</strong>nge qui<br />

nécessitait de reprendre complètement <strong>le</strong>s installations<br />

existantes. “On a investi dans la création de deux nouveaux<br />

ateliers et d’une cabine de peinture”, confie <strong>le</strong> garagiste<br />

assez serein sur l’avenir. Il a bien profité des caprices<br />

de la météo avec ses verglas trompeurs. <strong>La</strong> carte proximité<br />

peut lui être très favorab<strong>le</strong> pour peu qu’il soit sérieux<br />

et compétent. Ce qui semb<strong>le</strong> être <strong>le</strong> cas. ■<br />

Avec 20 ans<br />

d’expérience<br />

à son actif,<br />

Martial Guillod<br />

se sentait<br />

suffisamment<br />

mûr pour<br />

ouvrir <strong>le</strong> garage<br />

du lac<br />

Saint-Point.


MOUTHE - RÉGION DES LACS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011 23<br />

LES FOURGS Polémique<br />

<strong>La</strong> S.C.I. Les Rangs<br />

épinglée par la justice<br />

Les deux associés de cette société civi<strong>le</strong> immobilière ont été<br />

condamnés par <strong>le</strong> tribunal correctionnel pour l’exploitation du<br />

cha<strong>le</strong>t du Sentier, jugée non conforme aux dispositions du permis<br />

de construire. Affaire sensib<strong>le</strong> aux Fourgs.<br />

Depuis ce verdict rendu il y<br />

a quelques semaines,<br />

Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot et<br />

son associé Étienne Jouffroy<br />

sont à cran et ne savent plus<br />

sur quel pied danser. Pour éviter<br />

toute interférence, Roland<br />

Bul<strong>le</strong>-Piourot qui est beaucoup<br />

investi dans <strong>le</strong> tourisme local a<br />

préféré se retirer de plusieurs<br />

engagements. Il a quitté notamment<br />

la présidence de l’office de<br />

tourisme du Mont d’Or et deux<br />

<strong>La</strong>cs. “Au cha<strong>le</strong>t du Sentier, on<br />

se contente de faire de la restauration<br />

rapide et de l’accueil<br />

du public et c’est ouvert uniquement<br />

quand <strong>le</strong>s remontées<br />

mécaniques fonctionnent. On a<br />

mis en stand by <strong>le</strong>s sorties<br />

raquettes au clair de lune et <strong>le</strong>s<br />

fondues”, précise Étienne Jouffroy.<br />

En agissant de la sorte, ils<br />

respectent fina<strong>le</strong>ment ce à quoi<br />

devait servir ce cha<strong>le</strong>t construit<br />

en 2005 au pied des téléskis des<br />

Granges Berrard. “Au départ,<br />

on exploitait une caravane avec<br />

un abri. On a ensuite acheté <strong>le</strong><br />

terrain pour faire quelque chose<br />

qui soit plus propre. Le permis<br />

de construire précisait bien<br />

qu’il devait servir à l’accueil de<br />

skieurs”, poursuit Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot.<br />

Ce<br />

qui<br />

L’immobilisme<br />

du maire<br />

dénoncé.<br />

n’empêchera<br />

pas <strong>le</strong>s gérants<br />

de proposer en<br />

été cette sal<strong>le</strong><br />

en location<br />

pour des baptêmes<br />

ou <strong>le</strong>s<br />

anniversaires.<br />

Ils agissaient<br />

donc en<br />

connaissance<br />

de cause.<br />

Mais ces écarts<br />

à la loi n’étaient<br />

pas vraiment<br />

appréciés par<br />

l’agriculteur qui exploite <strong>le</strong>s terrains<br />

adjacents. Plutôt en froid<br />

avec <strong>le</strong>s deux associés de la S.C.I.<br />

Les Rangs, il va dénoncer la<br />

situation auprès du maire. “Je<br />

lui ai dit de faire respecter <strong>le</strong><br />

permis de construire. Comme il<br />

n’a rien fait, c’est fina<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

sous-préfet qui a diligenté une<br />

enquête”, explique l’intéressé.<br />

Suite à quoi, <strong>le</strong> procureur a renvoyé<br />

<strong>le</strong>s deux gérants devant <strong>le</strong><br />

tribunal correctionnel.<br />

<strong>La</strong> commune et l’agriculteur<br />

mécontent se sont retrouvés partie<br />

civi<strong>le</strong> dans cette affaire dont<br />

<strong>le</strong> jugement a été rendu <strong>le</strong><br />

15 octobre dernier. <strong>La</strong> S.C.I. Les<br />

Rangs a été condamnée à une<br />

amende de 250 euros par associé.<br />

Ils ont éga<strong>le</strong>ment versé<br />

1 500 euros à l’agriculteur pour<br />

préjudice. “J’en veux presque<br />

plus au maire d’avoir fermé <strong>le</strong>s<br />

yeux. Que <strong>le</strong>s gérants gagnent<br />

<strong>le</strong>ur vie en hiver, c’est normal.<br />

Mais ils n’avaient pas à prolonger<br />

l’activité en été” argue<br />

l’exploitant.<br />

Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot et Étienne<br />

Jouffroy sont au moins<br />

d’accord sur un point avec <strong>le</strong>ur<br />

détracteur : l’immobilisme du<br />

maire. “On lui a demandé depuis<br />

2006 de pouvoir se mettre en<br />

conformité avec la loi. Il n’a<br />

jamais bougé. Chaque année, on<br />

remet <strong>le</strong> problème sur la tab<strong>le</strong><br />

lors de la réunion de fin de saison<br />

auquel il assiste. On n’a pas<br />

la moindre amorce de réponse.”<br />

Les gérants de la S.C.I. ne<br />

L’exploitation non conforme du cha<strong>le</strong>t du Sentier est à l’origine de<br />

cette affaire qui pourrait faire bou<strong>le</strong>-de-neige.<br />

seraient pas <strong>le</strong>s seuls à avoir<br />

franchi la ligne jaune. “Sept<br />

autres prestataires exerçant dans<br />

la restauration ou l’hébergement<br />

ne sont pas au clair avec <strong>le</strong>ur<br />

permis de construire”, lance<br />

Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot qui revendique<br />

l’égalité de traitement<br />

sous peine d’un vrai scanda<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> tourisme local<br />

aurait plus à perdre qu’à gagner.<br />

Le maire Philippe Aymonier<br />

reconnaît la comp<strong>le</strong>xité du dossier.<br />

“C’est beaucoup plus une<br />

question d’interprétation. Des<br />

permis comme au cha<strong>le</strong>t du Sen-<br />

tier, on en a délivré p<strong>le</strong>in d’autres.<br />

On s’aperçoit qu’il y a pas mal<br />

de défauts. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité a pris<br />

la décision de faire évoluer <strong>le</strong>s<br />

documents d’urbanisme pour<br />

qu’ils puissent éga<strong>le</strong>ment prendre<br />

en compte <strong>le</strong>s préconisations de<br />

la loi Montagne 2003. Le précédent<br />

P.L.U. remontait à 2001.<br />

On a sollicité <strong>le</strong>s conseils d’un<br />

cabinet spécialisé pour savoir si<br />

l’on s’engage dans une modification<br />

ou une révision du P.L.U.”<br />

argumente <strong>le</strong> maire en guise de<br />

défense. ■<br />

F.C.


24<br />

FRASNE - LEVIER<br />

SOLIDARITÉ Opération Pièces Jaunes<br />

De passage à Besançon, Bernadette Chirac, présidente<br />

de l’association Pièces Jaunes, est venue à la rencontre de<br />

Pierre Dornier et des bénévo<strong>le</strong>s de Semons l’Espoir qui ont lancé<br />

la construction de la Maison des famil<strong>le</strong>s.<br />

Pierre<br />

Dornier,<br />

président de<br />

Semons<br />

l’Espoir a<br />

accueilli<br />

Bernadette<br />

Chirac à son<br />

arrivée à la<br />

gare de<br />

Besançon.<br />

Mardi 25 janvier, la Maison<br />

des Parents à Besançon<br />

a accueilli deux invités<br />

de marque. Dans <strong>le</strong> cadre<br />

de l’opération “Pièces Jaunes”,<br />

Bernadette Chirac et <strong>le</strong> footbal<strong>le</strong>ur<br />

Christian Karembeu<br />

sont venus visiter<br />

l’établissement situé dans<br />

l’enceinte de l’hôpital Saint-<br />

Jacques qui a ouvert ses portes<br />

en 2001. Les deux personnalités<br />

étaient accompagnées de<br />

Pierre Dornier, fondateur charismatique<br />

de l’association<br />

Semons l’Espoir qu’il préside.<br />

C’est grâce à la détermination<br />

de cet homme b<strong>le</strong>ssé dans sa<br />

chair, “convaincu que <strong>le</strong>s parents<br />

ont un rô<strong>le</strong> majeur à jouer dans<br />

la cordée enfants-parents-médecins”,<br />

qu’est née cette maison.<br />

Avec une équipe de bénévo<strong>le</strong>s,<br />

il a œuvré pour créer ce lieu de<br />

vie qui accueil<strong>le</strong> depuis dix ans,<br />

LEVIER Croissance démographique<br />

Le chef-lieu de canton<br />

en p<strong>le</strong>ine cure de jouvence<br />

“On va<br />

transformer<br />

l’ancien jardin<br />

de la cure en<br />

parc ludique<br />

pour attirer <strong>le</strong>s<br />

jeunes au<br />

centre”explique<br />

Alain Guyon,<br />

l’adjoint à la<br />

communication.<br />

Levier compte 1 934 habitants, soit<br />

234 de plus qu’en 1999. C’est la<br />

troisième plus grosse commune<br />

du Haut-Doubs forestier après Pontarlier<br />

et Doubs. “On a enregistré 27<br />

naissances en 2010, soit autant que<br />

<strong>le</strong>s deux années précédentes réunies”,<br />

apprécie Albert Jeannin, <strong>le</strong> maire.<br />

Cette bel<strong>le</strong> vitalité reflète une politique<br />

offensive autour de l’habitat. <strong>La</strong><br />

commune a donné <strong>le</strong> tempo et <strong>le</strong>s privés<br />

ont suivi <strong>le</strong> mouvement.Le pavillonnaire<br />

est en p<strong>le</strong>in boom. Il s’accroît<br />

depuis 2002 au rythme de 10 nouvel<strong>le</strong>s<br />

maisons par an. “On a encore un lotissement<br />

de 20 parcel<strong>le</strong>s en cours de remplissage”,<br />

confirme l’élu. Cette nouvel<strong>le</strong><br />

population comprend des jeunes<br />

originaires du bourg et de l’extérieur.<br />

Le prix du terrain viabilisé reste encore<br />

largement abordab<strong>le</strong> à Levier. Les<br />

parcel<strong>le</strong>s du dernier lotissement se<br />

sont vendues à 68 euros <strong>le</strong> m 2 .<br />

L’attractivité de Levier repose sur <strong>le</strong><br />

maintien des services publics et médi-<br />

co-sociaux. Sans oublier <strong>le</strong>s emplois.<br />

Le développement du pô<strong>le</strong> bois a permis<br />

de créer et consolider un gisement<br />

de 80 emplois. “On dénombre encore<br />

une trentaine d’associations qui fédère<br />

3 000 adhérents. C’est assez significatif<br />

du rayonnement du bourgcentre.”<br />

<strong>La</strong> croissance démographique<br />

a engendré l’ouverture de deux classes<br />

primaires à l’éco<strong>le</strong> Per-<br />

10 nouvel<strong>le</strong>s<br />

maisons<br />

par an.<br />

gaud. De quoi inciter<br />

la commune à investir<br />

dans<br />

l’accompagnement scolaire<br />

et dans la mise<br />

en place d’une microcrèche<br />

en 2008. “On a<br />

aussi conforté l’activité<br />

de la ludothèque”, complète<br />

<strong>le</strong> maire.<br />

Et pas question de<br />

s’arrêter en si bon chemin.<br />

“On va aménager<br />

<strong>le</strong> square de l’église<br />

dans <strong>le</strong> but d’attirer<br />

<strong>le</strong>s jeunes au centre, annonce Alain<br />

Guyon, l’adjoint à la communication.<br />

Le projet prendra la forme d’un parc<br />

ludique réalisé en 2011 et 2012.”<br />

D’autres aménagements sont prévus<br />

à plus long terme comme la rénovation<br />

du cœur du bourg qui sera finalisée<br />

en 2015. L’opération nécessitait<br />

au préalab<strong>le</strong> la mise en séparatif des<br />

réseaux d’eau et d’assainissement. Un<br />

vaste chantier engagé en 2009 pour<br />

un montant de 2 millions d’euros. “On<br />

devait remettre en état <strong>le</strong> dessous avant<br />

de s’attaquer au dessus”, note logiquement<br />

Albert Jeannin.<br />

Le dernier vo<strong>le</strong>t, et non des moindres,<br />

concerne la prise en charge des personnes<br />

âgées. <strong>La</strong> maison de retraite<br />

devrait faire l’objet d’un projet<br />

d’extension de 21 places dont une unité<br />

Alzheimer. “Avec Néolia, on travail<strong>le</strong><br />

sur un programme de 7 pavillons locatifs<br />

adaptés aux personnes à mobilité<br />

réduite”, conclut Albert Jeannin. ■<br />

F.C.<br />

dans de bonnes<br />

conditions, des<br />

parents dont <strong>le</strong>s<br />

enfants sont hospitalisés.<br />

Cet établissementpermet<br />

de maintenir<br />

<strong>le</strong> lien de proximité<br />

si rassurant<br />

entre l’enfant et<br />

ses parents logés<br />

dans ce pavillon.<br />

<strong>La</strong> maison compte<br />

18 chambres<br />

“Un rô<strong>le</strong><br />

majeur à<br />

jouer.”<br />

toutes équipées d’un téléphone<br />

directement relié avec <strong>le</strong> service<br />

de l’hôpital Saint-Jacques<br />

qui accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong> jeune malade.<br />

Il y a éga<strong>le</strong>ment deux grandes<br />

pièces à vivre qui permettent<br />

aux résidents de se retrouver,<br />

de discuter, de partager des expériences<br />

ou de s’iso<strong>le</strong>r.<br />

Aujourd’hui, la Maison des<br />

Parents reçoit près de 1 000<br />

famil<strong>le</strong>s par an ! Ce n’est pas<br />

tout. l’association Semons<br />

l’Espoir fait un pas de plus en<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Bernadette Chirac soutient la Maison des Famil<strong>le</strong>s<br />

Après une mauvaise passe dans <strong>le</strong>s années 2000, Levier de canton<br />

renoue avec la croissance démographique et <strong>le</strong> dynamisme commercial.<br />

faveur de la solidarité. El<strong>le</strong> a<br />

engagé la construction d’une<br />

maison des famil<strong>le</strong>s à proximité<br />

du Centre Hospitalier Jean<br />

Minjoz dont la première pierre<br />

a été posée en septembre 2009.<br />

L’association Pièces Jaunes soutient<br />

cette nouvel<strong>le</strong> opération<br />

à hauteur de 200 000 euros.<br />

Ce déplacement à Besançon<br />

était donc l’occasion pour Bernadette<br />

Chirac de rappe<strong>le</strong>r<br />

l’importance de l’opération<br />

Pièces Jaunes qui permet<br />

d’accompagner financièrement<br />

des projets solidaires. Jusqu’au<br />

12 février, Pièces Jaunes met à<br />

la disposition des enfants des<br />

milliers de tirelires à monter et<br />

à remplir pour soutenir <strong>le</strong>s<br />

enfants et <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents de<br />

l’hôpital. Depuis 21 ans, cette<br />

campagne de solidarité a permis<br />

de financer 94 projets dans<br />

<strong>le</strong>s services pédiatriques des<br />

hôpitaux de Franche-Comté<br />

pour un montant de 1 177<br />

960 euros. ■<br />

Zoom<br />

Coup de jeune dans <strong>le</strong> commerce<br />

Le regain de vitalité se répercute en<br />

partie sur lʼactivité commercia<strong>le</strong> qui<br />

semblait plutôt moribonde Il y avait davantage<br />

matière à p<strong>le</strong>urer quʼà se réjouir<br />

avec <strong>le</strong>s fermetures du Casino, de deux<br />

bars, du magasin Technicien du sport et<br />

dʼautres commerces sans repreneurs.<br />

<strong>La</strong> spira<strong>le</strong> déclinante semb<strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntir, du<br />

moins se stabiliser.<br />

Le bar des Sports vient dʼêtre repris tout<br />

comme <strong>le</strong>s caves de la Joux. On pourrait<br />

ajouter <strong>le</strong> fournil des Sapins à la liste<br />

des bonnes nouvel<strong>le</strong>s. Tout récemment,<br />

cʼest la création de “Sports et<br />

Cîmes” en lieu et place de Technicien<br />

du sport qui égaye <strong>le</strong> paysage commercial<br />

local. Une enseigne indépendante<br />

tenue par Aurélie et David, deux<br />

passionnés de sport.<br />

Le jeune coup<strong>le</strong> originaire dʼÉchay cherchait<br />

à sʼinstal<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

mais pas forcément à Pontarlier. “On a<br />

ouvert à Noël. <strong>La</strong> population joue <strong>le</strong> jeu”,<br />

se réjouit Aurélie. Axé sur <strong>le</strong>s loisirs de<br />

montagne, la course à pied, la famil<strong>le</strong><br />

et <strong>le</strong>s sports col<strong>le</strong>ctifs pratiqués dans <strong>le</strong><br />

secteur, Sports et Cîmes semb<strong>le</strong> promis<br />

à un bel avenir.<br />

Pas très loin de lʼéglise, cʼest Juliette<br />

qui vous accueil<strong>le</strong> dans son magasin de<br />

chaussures ʻPat à shoes”. “Pourquoi <strong>le</strong>s<br />

chaussures ? Je cherchais ce qui manquait<br />

à Levier. Jʼavais plusieurs idées<br />

dont une épicerie fine. Et jʼai fina<strong>le</strong>ment<br />

opté pour <strong>le</strong>s chaussures. Pour moi,<br />

Ouvert depuis Noël, “Sports<br />

et Cîmes” met l’accent sur la<br />

montagne, la course à pied<br />

et la famil<strong>le</strong>.<br />

cʼétait une solution sympa et abordab<strong>le</strong><br />

à mettre en place”, indique la jeune commerçante<br />

qui tient une enseigne assez<br />

généraliste et veut se distinguer en apportant<br />

du conseil et du service.<br />

<strong>La</strong> fermeture du Petit Casino laisse un<br />

grand vide que la municipalité cherche<br />

à comb<strong>le</strong>r. “Beaucoup de personnes<br />

appréciaient ce magasin qui présentait<br />

lʼintérêt dʼouvrir <strong>le</strong> dimanche matin.<br />

Lʼancien magasin sera bientôt occupé<br />

par <strong>le</strong> buraliste. Il faut retrouver une surface<br />

assez importante et peut-être fonctionner<br />

en collaboration avec lʼenseigne<br />

Atac”, indique Albert Jeannin.■<br />

Juliette<br />

a étudié<br />

plusieurs<br />

idées avant de<br />

se lancer<br />

dans <strong>le</strong><br />

commerce de<br />

chaussures<br />

dans son<br />

magasin<br />

Pat à shoes.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

VALDAHON Trois jeunes au raid 4 L Trophy<br />

Prêts pour <strong>le</strong> désert marocain en 4 L<br />

Johanne Picard, Éva Vuil<strong>le</strong>min et Paul Mainier participent au raid 4<br />

L Trophy du 17 au 27 février. Une aventure scolaire, humaine et<br />

humanitaire pour ces trois habitants du Plateau.<br />

Paul Mainier et Johanne<br />

Picard partent dans<br />

l’inconnu. Du 17 au<br />

27 février, ils participent à <strong>le</strong>ur<br />

premier raid 4 L Trophy, à<br />

l’inverse d’Éva Vuil<strong>le</strong>min qui<br />

entamera sa seconde aventure<br />

au volant de ces engins<br />

mythiques. Au programme :<br />

6 000 km depuis Paris pour apercevoir<br />

<strong>le</strong>s dunes de Merzouga<br />

(Maroc) où seront distribuées<br />

L’équipage<br />

(<strong>le</strong>s Baroudeuses<br />

solidaires)<br />

composée de<br />

Johanne<br />

Picard et<br />

Jéromine<br />

<strong>La</strong>nçon.<br />

près de 80 tonnes de fournitures<br />

scolaires dans <strong>le</strong> cadre de l’action<br />

humanitaire entreprise depuis<br />

la première édition du Raid.<br />

“Dès la fin de l’édition 2010,<br />

j’avais envie de retenter<br />

l’aventure, avoue Éva. Le 4 L<br />

Trophy ne s’explique pas, il se<br />

vit ! Il y a <strong>le</strong>s magnifiques paysages,<br />

<strong>le</strong>s moments de stress liés<br />

à la route ou au moindre changement<br />

de bruit du moteur, <strong>le</strong><br />

contexte atypique (1 200 4 L au<br />

milieu du désert !), <strong>le</strong> manque<br />

de confort et la traversée des villages<br />

pauvres qui nous fait<br />

prendre conscience de la chance<br />

que nous avons” note la Vercelloise.<br />

Adversaires sur la piste, Johanne,<br />

Éva et Paul habitent à<br />

quelques kilomètres l’un de<br />

l’autre mais ne fréquentent pas<br />

<strong>le</strong>s mêmes bancs d’éco<strong>le</strong>. Johan-<br />

l’innovation constante<br />

Le seul poê<strong>le</strong> à granulé de bois<br />

à décendrage automatique (dit Biomasse)<br />

- Brû<strong>le</strong>ur rotatif<br />

- Permet de brû<strong>le</strong>r tout type de<br />

granulés<br />

- Rayonnant et soufflant<br />

- Puissant et si<strong>le</strong>ncieux de 9 à19 kw<br />

- 5 pré-réglages prévus pour la<br />

qualité du granulé<br />

24 rue Eiffel - PONTARLIER - Tél. 03 81 39 45 63<br />

mpe.pontarlier@wanadoo.fr<br />

5 Route de Lyon - BEURRE - Tél. 03 81 80 45 32<br />

1 rue de Mont Bart - VOUJEAUCOURT - Tél. 03 81 90 46 67<br />

www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.fr<br />

VALDAHON - VERCEL 25<br />

ne Picard, de Grandfontainesur-Creuse<br />

est inscrite à l’éco<strong>le</strong><br />

supérieure de commerce de<br />

<strong>La</strong> Rochel<strong>le</strong> en première année.<br />

De son côté, Éva Vuil<strong>le</strong>min entame<br />

sa deuxième année au sein<br />

de la F.H. Dortmund (Al<strong>le</strong>magne).<br />

El<strong>le</strong> demeure à Vercel.<br />

Paul Mainier - de l’éco<strong>le</strong> supérieure<br />

de commerce de Dijon -<br />

est natif de Valdahon.<br />

Plus qu’une aventure, <strong>le</strong> raid<br />

est un projet humanitaire : “On<br />

emmène 50 kg de fournitures<br />

scolaires et sportives dans notre<br />

4 L pour <strong>le</strong>s distribuer aux<br />

enfants” rapporte Johanne<br />

Picard dont la 4 L sera floquée<br />

d’encarts publicitaires<br />

à l’effigie de produits<br />

régionaux. “Il ne s’agit<br />

pas d’al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> plus vite.<br />

Ce n’est pas une course<br />

mais de<br />

l’orientation puisque<br />

l’on utilise une bousso<strong>le</strong><br />

: <strong>le</strong> but est de fai-<br />

Valdahon champion de la<br />

population. De 1999 à<br />

2008, 764 nouveaux<br />

habitants ont élu domici<strong>le</strong><br />

dans cette petite vil<strong>le</strong> de 4 949<br />

habitants, faisant d’el<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

recordman de Franche-Comté.<br />

Ce chiffre publié par<br />

l’I.N.S.E.E. pourrait encore<br />

évoluer vers <strong>le</strong> haut sachant<br />

que depuis fin janvier, des<br />

agents recenseurs se rendent<br />

chez <strong>le</strong>s Valdahonnais pour<br />

une étude encore plus fine de<br />

l’écoumène local. “Ainsi, nous<br />

saurons si nous dépassons <strong>le</strong><br />

seuil des 5 000 habitants”<br />

concède <strong>le</strong> maire Léon Bessot.<br />

<strong>La</strong> barre, ni insurmontab<strong>le</strong>,<br />

ni fatidique, revêt des conséquences<br />

pour <strong>le</strong>s finances car<br />

en franchissant ce seuil, l’État<br />

alloue une dotation globa<strong>le</strong><br />

de fonctionnement (D.G.F.)<br />

supplémentaire, élément<br />

essentiel des ressources financières<br />

de la commune. El<strong>le</strong><br />

Les “Scarabées du Désert” avec la Vercelloise<br />

Éva Vuil<strong>le</strong>min et Anaël<strong>le</strong> Nolot.<br />

re <strong>le</strong> moins de km” précise Paul.<br />

Pour participer, <strong>le</strong>s aventuriers<br />

n’ont pas chômé. Entre la<br />

recherche de sponsors, d’argent,<br />

il a fallu bouc<strong>le</strong>r <strong>le</strong> budget pour<br />

valider son bil<strong>le</strong>t. Il représente<br />

environ 6 500 euros, dont<br />

3 100 euros d’engagement et<br />

1 000 euros pour l’essence et <strong>le</strong><br />

péage, la voiture représentant<br />

<strong>le</strong> plus gros investissement.<br />

À quelques jours du départ, <strong>le</strong>s<br />

mythiques 4 L - qui fêteront<br />

bientôt <strong>le</strong>ur 50 ème anniversaire<br />

- étaient quasi prêtes. Seul Paul<br />

permet aussi de déterminer<br />

<strong>le</strong> mode de scrutin et <strong>le</strong><br />

nombre de conseil<strong>le</strong>rs municipaux,<br />

voire <strong>le</strong>urs indemnités.<br />

“Pour <strong>le</strong> moment, nous<br />

n’avons aucune idée du montant<br />

qu’el<strong>le</strong> pourrait rapporter<br />

à la commune, note <strong>le</strong> maire.<br />

Nous savons que <strong>le</strong>s<br />

dotations de l’État se réduisent,<br />

sans compter la suppression<br />

de la taxe professionnel<strong>le</strong>.<br />

Nous devons<br />

composer avec tout cela.”<br />

L’équation + d’habitants = + de<br />

recettes communa<strong>le</strong>s n’est<br />

pas toujours une vérité.Après<br />

avoir mené des travaux de<br />

réfection de ses éco<strong>le</strong>s, sans<br />

compter <strong>le</strong>s services périphériques<br />

(commerces, maison<br />

de santé),Valdahon repense<br />

son urbanisme. Depuis<br />

1994, 818 permis de construire<br />

ont été délivrés (48 en 2008)<br />

et de nouveaux devraient<br />

l’être. “Si rien n’est encore<br />

a eu quelques soucis avec un<br />

moteur récalcitrant. Il a dû<br />

mettre <strong>le</strong>s bouchées doub<strong>le</strong>s avec<br />

l’aide d’un mécanicien pour que<br />

la 4 L tourne comme une horloge.<br />

Pour <strong>le</strong>s machos, paraît-il<br />

que <strong>le</strong>s équipages féminins<br />

s’ensab<strong>le</strong>nt moins dans <strong>le</strong>s dunes<br />

grâce à <strong>le</strong>ur sens de l’orientation<br />

bien meil<strong>le</strong>ure… Bonne route à<br />

eux. ■<br />

E.Ch.<br />

Pour <strong>le</strong>s suivre en direct :<br />

www.4ltrophy.com<br />

Le<br />

Valdahonnais<br />

Paul Mainier<br />

(numéro<br />

1751,<br />

Afreak 4 L).<br />

VALDAHON Une vil<strong>le</strong> en évolution<br />

<strong>La</strong> barre des 5 000<br />

habitants franchie ?<br />

Avec 764 nouveaux habitants en 9 ans, Valdahon détient <strong>le</strong><br />

record régional. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong> pourrait franchir la barre symbolique des<br />

5 000 habitants. En jeu, une nouvel<strong>le</strong> dotation versée par l’État.<br />

Valdahon en bref<br />

● Population : 4 949<br />

habitants. 92 naissances,<br />

23 mariages et 28 décès<br />

● Densité de la population :<br />

158 habitants au km2 ● Nombre de logements :<br />

1 598<br />

● Emploi total (salarié<br />

et non-salarié) : 2 258<br />

● Nombre dʼentreprises,<br />

établissements :<br />

225. 21 entreprises<br />

de + de 10 salariés<br />

défini, nous souhaitons créer<br />

un éco-quartier au Vallon<br />

Saint-Michel sur environ 8,5<br />

hectares. Le lotissement se fera<br />

par tranches” précise l’édi<strong>le</strong>.<br />

Il pourrait voir <strong>le</strong> jour dès<br />

2012. Reste à Valdahon de<br />

bien intégrer sa population. ■


26<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vous succédez<br />

à <strong>La</strong>urent Frieh à la tête de<br />

Nestlé-Pontarlier. Quel est votre parcours<br />

Anne Auperpin ?<br />

Anne Auperpin : J’ai intégré <strong>le</strong> groupe<br />

Nestlé il y a une quinzaine d’années,<br />

après une formation d’ingénieur<br />

agronome. Chez Nestlé, j’ai découvert<br />

plusieurs métiers, l’audit, puis<br />

<strong>le</strong>s produits laitiers frais (développement<br />

de produits, puis chef de<br />

production dans une usine Sveltesse<br />

et Flanby), j’ai suivi <strong>le</strong> projet<br />

baptisé “global business excel<strong>le</strong>nce”.<br />

Puis je suis devenue l’expert<br />

technique de l’usine de Pontarlier<br />

où je venais très souvent. Ensuite,<br />

j’ai été représentante technique<br />

auprès du marketing, puis chef de<br />

groupe aux achats sur la partie<br />

ingrédients et packaging pour <strong>le</strong>s<br />

13 usines de Nestlé-France. Dans<br />

la continuité de ces précédents postes,<br />

j’ai été très heureuse d’accepter de<br />

prendre la responsabilité du site de<br />

Pontarlier où j’ai senti dès mon arrivée<br />

mi-décembre un bon état d’esprit<br />

et un grand attachement des gens<br />

à <strong>le</strong>ur usine.<br />

L.P.P. : Vous arrivez à Pontarlier dans une<br />

période plutôt faste pour <strong>le</strong> site Nestlé.<br />

Comment se porte précisément l’activité ?<br />

A.A. : Nous sommes en effet dans un<br />

contexte très favorab<strong>le</strong> avec une<br />

croissance des volumes. Bien qu’il<br />

y ait eu une crise sur <strong>le</strong> plan international,<br />

<strong>le</strong> produit alimentaire a<br />

plutôt bien résisté,et dans ce contexte,<br />

la marque Nesquik encore mieux.<br />

Nous avons gagné des parts de marché<br />

dans un marché des boissons<br />

chocolatées qui pourtant était globa<strong>le</strong>ment<br />

en décroissance.Tout cela<br />

a été possib<strong>le</strong> grâce à un très bon<br />

travail de nos collègues du marketing<br />

et de la vente. Avec Nesquik,<br />

nous sommes presque désormais à<br />

38 % de parts de marché sur <strong>le</strong> marché<br />

français. Par ail<strong>le</strong>urs, la moitié<br />

de la production de Nesquik qui sort<br />

du site de Pontarlier part à l’étranger,<br />

dans toute l’Europe.<br />

L.P.P. : En volumes, qu’est-ce que ces bons<br />

chiffres représentent ?<br />

A.A. : Les volumes ont connu une forte<br />

croissance, surtout depuis 2008.<br />

En 2010, <strong>le</strong> site pontissalien a produit<br />

49 781 tonnes de Nesquik.<br />

L’année prochaine, l’objectif a été fixé<br />

à 51 300 tonnes.<br />

L.P.P. : Quels sont vos objectifs prioritaires<br />

à Pontarlier ?<br />

A.A. : L’objectif numéro 1 pour moi,<br />

c’est la sécurité. <strong>La</strong> sécurité des salariés<br />

d’abord. Comme <strong>le</strong> dit <strong>le</strong> grand<br />

patron de Nestlé, “One accident is<br />

one too many”, c’est-à-dire qu’un acci-<br />

dent est un accident de trop. On travail<strong>le</strong><br />

donc au jour <strong>le</strong> jour sur <strong>le</strong>s<br />

comportements. Le deuxième vo<strong>le</strong>t<br />

est la sécurité alimentaire.En veillant<br />

à ce que tous <strong>le</strong>s produits qui sortent<br />

de ce site soient irréprochab<strong>le</strong>s. <strong>La</strong><br />

sécurité du consommateur est quelque<br />

chose de non négociab<strong>le</strong> chez Nestlé.<br />

Ma mission ici est aussi de livrer<br />

nos produits en temps, en heure, en<br />

coûts et en délais.<br />

L.P.P. :Que fabrique-t-on précisément à Pontarlier<br />

?<br />

A.A. : On fabrique d’abord <strong>le</strong>s boîtes<br />

de Nesquik, en polyéthylène haute<br />

densité grâce à notre atelier de plasturgie.<br />

Cette boîte a été rénovée en<br />

2007, el<strong>le</strong> a d’ail<strong>le</strong>urs largement<br />

contribué à l’augmentation des<br />

volumes de vente. Et il y a bien sûr<br />

la fabrication de la poudre chocolatée<br />

Nesquik. Tout <strong>le</strong> Nesquik distribué<br />

en France provient de l’usine de<br />

Pontarlier. Il y a enfin l’atelier conditionnement,<br />

où la poudre est conditionnée<br />

sous différentes formes. C’est<br />

en fait un tout qui fait la success-sto-<br />

ry de Nesquik.<br />

L.P.P. : Combien de personnes emploie <strong>le</strong><br />

site de Pontarlier ?<br />

A.A. : L’effectif est actuel<strong>le</strong>ment de<br />

300 salariés, il est en augmentation.<br />

<strong>La</strong> fabrication des boîtes et emballages<br />

et de la poudre occupe une<br />

soixantaine de personnes, tout comme<br />

la mise en sticks et l’activité de<br />

conditionnement. Le reste, ce sont<br />

<strong>le</strong>s services techniques, la logistique,<br />

la partie administrative,<br />

<strong>le</strong>s ressources<br />

humaines et la qualité.<br />

L.P.P. :Vous recrutez toujours<br />

?<br />

A.A. : Oui, nous<br />

sommes actuel<strong>le</strong>ment<br />

à la recherche de profils<br />

avec niveau<br />

d’étude B.T.S. industrie<br />

agro-alimentaire<br />

ou des profils techniques<br />

type B.T.S.<br />

é<strong>le</strong>ctro-mécanique.<br />

L.P.P. : Un mot sur l’innovation. Préparezvous<br />

de nouveaux produits ?<br />

A.A. : Un nouveau produit sortira en<br />

effet ce mois-ci, un nouveau Nesquik<br />

baptisé “Nesquik intense”. L’idée est<br />

de dire :à chacun son Nesquik.Celuici<br />

sera donc plus destiné aux ado<strong>le</strong>scents.<br />

L.P.P. :Nestlé va-t-il continuer à investir dans<br />

l’usine de Pontarlier ?<br />

A.A. : Pour l’instant, <strong>le</strong> site est adapté<br />

pour absorber <strong>le</strong>s augmentations<br />

de volumes.Mais il est clair que Nestlé<br />

donnera <strong>le</strong>s moyens à l’usine de<br />

Pontarlier de croître. Les investissements<br />

sont importants chaque<br />

année : 3,3 millions d’euros en 2008,<br />

encore 5,6 millions d’euros en 2009.<br />

Cette année,plusieurs millions d’euros<br />

seront encore engagés. Nestlé est<br />

implanté à Pontarlier et il y est bien<br />

implanté. Notre souci actuel est de<br />

nous organiser pour pouvoir faire<br />

demain encore plus de produit. Mais<br />

ce sont plutôt de bons problèmes à<br />

rég<strong>le</strong>r… ■<br />

Propos recueillis par J.-F.H.<br />

ÉCONOMIE<br />

INDUSTRIE Plus de 50 000 tonnes<br />

Nestlé-Pontarlier est en p<strong>le</strong>ine forme<br />

Le site Nestlé de Pontarlier affiche actuel<strong>le</strong>ment une santé resp<strong>le</strong>ndissante. Le point sur la conjoncture avec<br />

Anne Auperpin, la nouvel<strong>le</strong> directrice du site qui annonce de nouvel<strong>le</strong>s embauches possib<strong>le</strong>s.<br />

Tous ces<br />

produits<br />

destinés à de<br />

nombreux<br />

pays d’Europe<br />

sortent du site<br />

de<br />

Pontarlier.<br />

“Un<br />

nouveau<br />

Nesquik<br />

baptisé<br />

“Nesquik<br />

intense”.<br />

Le site<br />

pontissalien<br />

emploie<br />

300 salariés.<br />

Il recrute<br />

encore.<br />

Anne<br />

Auperpin<br />

est un “pur<br />

produit”<br />

Nestlé, un<br />

groupe dans<br />

<strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> a<br />

démarré sa<br />

carrière.<br />

1805 - 2011<br />

L’histoire de<br />

l’usine en dates<br />

- 1805 : Création de la distil<strong>le</strong>rie Pernod et Fils,<br />

production dʼabsinthe<br />

- 1915 : Prohibition de lʼabsinthe en France.<br />

- 1919 - Le chocolatier suisse Peter Cail<strong>le</strong>r-Koh<strong>le</strong>r<br />

achète <strong>le</strong>s bâtiments et <strong>le</strong>s terrains de<br />

lʼancienne distil<strong>le</strong>rie.<br />

- 1920 : Rachat de la société Cail<strong>le</strong>r-Koh<strong>le</strong>r par<br />

Nestlé. Début de la fabrication de chocolat à<br />

Pontarlier.<br />

- 1952 : Transfert à Pontarlier de lʼusine de Saint-<br />

Menet des tab<strong>le</strong>ttes de chocolat.<br />

- 1960 : Début de la fabrication du Nesquik.<br />

- 1971 : Démarrage de la fabrication des boîtes<br />

plastique.<br />

- 1991 : Arrêt de la chocolaterie et restructuration<br />

de lʼusine autour de trois activités : production<br />

et conditionnement de poudres, conditionnement<br />

en sachets unidoses, fabrication de<br />

masses confiseurs industriel<strong>le</strong>s (M.C.I.).<br />

- 1992 : Démarrage de la fabrication de Nesquik<br />

lacté.<br />

- 1994 : Certification I.S.O. 9 002.<br />

- 1998 : Démarrage du conditionnement de Nescafé<br />

en sticks.<br />

- 2001 : Arrêt des activités M.C.I.<br />

- 2006 : Fabrication des Cappuccino.<br />

- 2007 : Industrialisation de la nouvel<strong>le</strong> boîte<br />

Nesquik.<br />

- 2009 : Certification I.S.O. 14 001 (normes environnementa<strong>le</strong>s).<br />

Source Nestlé


LA PAGE DU FRONTALIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

LA BRÉVINE Une découverte inattendue<br />

Du bois de harpe dans<br />

la forêt des Cottards<br />

Heureuse surprise que cel<strong>le</strong> réservée aux propriétaires de<br />

l’alpage des Cottards qui s’avère propice aux bois de résonance.<br />

Une première dans la vallée de <strong>La</strong> Brévine.<br />

Le hasard fait plutôt bien <strong>le</strong>s<br />

choses en focalisant<br />

l’attention sur ce regroupement<br />

familial, ou hoirie, très<br />

attaché à la gestion de son<br />

bien en forêt jardinée. Situé à<br />

1 125 m d’altitude au sud-est du<br />

village de la Brévine, cette propriété<br />

sylvo-pastora<strong>le</strong> comprend 38,18<br />

hectares de forêt. “Le service archéologique<br />

de Neuchâtel est venu l’été<br />

dernier effectuer un carottage dans<br />

la charpente de la ferme. On <strong>le</strong>s a<br />

sollicités pour confirmer la date de<br />

27<br />

construction de la bâtisse<br />

qui remonterait à 1727<br />

comme cela est mentionné<br />

au-dessus de la porte”,<br />

indique Bernard<br />

<strong>La</strong>varini qui partage ce<br />

domaine avec la famil<strong>le</strong> Arnoux.<br />

Simp<strong>le</strong> vérification<br />

donc.<br />

“L’examen<br />

des cernes<br />

permet<br />

d’identifier<br />

visuel<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong>s bois de<br />

résonance<br />

qui doivent<br />

satisfaire à<br />

16 critères”,<br />

précise André<br />

Arnoux,<br />

l’un des<br />

propriétaires<br />

du domaine<br />

des Cottards.<br />

Le prélèvement a<br />

bien confirmé la<br />

date en signalant<br />

aussi que <strong>le</strong>s<br />

poteaux en épicéa<br />

analysés présentaient<br />

<strong>le</strong>s caractéristiques<br />

du bois de<br />

lutherie. “Tout laisse<br />

à penser que cette<br />

charpente a été<br />

réalisée avec des<br />

arbres coupés sur<br />

place”, note André<br />

Arnoux. Un expert<br />

s’est rendu au<br />

domaine des Cottards<br />

lors d’une coupe<br />

forestière organisée<br />

cet automne.<br />

Sur l’ensemb<strong>le</strong> des<br />

grumes abattues, il a identifié à<br />

l’œil 4 bil<strong>le</strong>s qui présentaient <strong>le</strong>s<br />

facteurs favorab<strong>le</strong>s. L’examen visuel<br />

consistait à observer l’épaisseur et<br />

la régularité des cernes. Les arbres<br />

sé<strong>le</strong>ctionnés avaient plus de 171<br />

ans. Ils mesuraient 55 cm de diamètre<br />

à 1,30 m de haut. Des épicéas<br />

à croissance particulièrement<br />

<strong>le</strong>nte et tout particulièrement en<br />

hiver.<br />

Pour accéder à cette prestigieuse<br />

appellation d’arbre de résonance,<br />

il faut remplir 16 critères : 3 sont<br />

déterminés à l’abattage et <strong>le</strong>s 13<br />

autres lors du sciage. Les quatre<br />

bil<strong>le</strong>s des Cottards ont passé avec<br />

brio tous <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s. “On a ensuite<br />

fait appel au luthier Bernard<br />

Michaud et à l’ingénieur forestier<br />

Philippe Donot pour valider ces<br />

résultats.”<br />

Chercheur de profession, Bernard<br />

<strong>La</strong>varini tenait à avoir toutes <strong>le</strong>s<br />

preuves. L’utilisation du bois de<br />

résonance varie en fonction des<br />

essences et des dimensions. Les<br />

parties exploitab<strong>le</strong>s des arbres des<br />

Cottards s’avéraient trop petites<br />

pour en faire des violoncel<strong>le</strong>s ou<br />

des guitares. Les propriétaires de<br />

l’hoirie ont pris contact avec Gérard<br />

David <strong>le</strong> fabricant de harpes de<br />

Sainte-Croix. Les résineux ont été<br />

débités en planchettes de 17 mm<br />

d’épaisseur, 20 cm de large et 10 m<br />

de long.Après séchage, el<strong>le</strong>s seront<br />

ajustées aux dimensions des tab<strong>le</strong>s<br />

d’harmonie des harpes. Le bois de<br />

résonance vaut 10 fois plus cher<br />

que <strong>le</strong> bois de menuiserie. “Sur<br />

1 000 arbres, 1 seul correspond aux<br />

critères”, modère André Arnoux,<br />

persuadé qu’il existe d’autres massifs<br />

forestiers jurassiens comme<br />

dans <strong>le</strong> Risoux par exemp<strong>le</strong> qui<br />

abritent des bois de résonance. ■<br />

F.C.<br />

Tout est<br />

parti de la<br />

datation<br />

de la<br />

charpente<br />

de la ferme<br />

construite<br />

en 1727.


28 LA PAGE DU FRONTALIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

MÔTIERS Forte reprise en 2010<br />

Etel de nouveau en ordre de croissance<br />

Après avoir réduit d’un tiers ses effectifs en<br />

2009, l’entreprise spécialisée dans la production<br />

de biens d’équipements pour <strong>le</strong>s secteurs des<br />

semi-conducteurs et <strong>le</strong>s machines-outils renoue<br />

avec la croissance. Cap sur la qualité, comme <strong>le</strong><br />

souligne Denis Piaget, <strong>le</strong> directeur général.<br />

L a<br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Qu’est-ce qui justifiait la réduction d’effectif<br />

drastique vécue chez Etel en 2009 ?<br />

Denis Piaget : On a pris cette décision car <strong>le</strong>s marchés avaient disparu.<br />

L’activité d’Etel consiste à fabriquer des systèmes mécatroniques<br />

de haute technologie pour des sociétés qui vont produire<br />

<strong>le</strong>s composants é<strong>le</strong>ctroniques. Comme la demande en<br />

composants s’est effondrée en 2008-2009, ces mêmes sociétés<br />

n’ont pas investi dans de nouvel<strong>le</strong>s machines. Se posait éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> problème de l’accès au crédit. Ces deux facteurs ont paralysé<br />

<strong>le</strong> système jusqu’à l’intervention des États qui ont pris des<br />

mesures pour soutenir l’économie et la consommation. Grâce à<br />

quoi, <strong>le</strong>s marchés ont repris confiance. Ce qui a permis de passer<br />

<strong>le</strong> cap.<br />

L.P.P. : Le marché est donc reparti de plus bel<strong>le</strong> en 2010 ?<br />

D.P. : Tout à fait. Il y a eu une baisse des investissements jusqu’en<br />

2009. Mais la demande en composants é<strong>le</strong>ctroniques a explosé<br />

en 2010. Les usines n’étaient plus en mesure de répondre aux<br />

besoins. Cette embellie a aussi été amplifiée par l’arrivée de nouveaux<br />

composants comme <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ds et <strong>le</strong>s écrans plats, ainsi que<br />

la miniaturisation des mémoires. <strong>La</strong> demande<br />

“Un chiffre<br />

d’affaires e<br />

ntre 135 et<br />

140 millions<br />

de francs.”<br />

des consommateurs a toujours existé sauf qu’ils<br />

n’avaient pas <strong>le</strong>s moyens ou hésitaient à s’offrir<br />

ces biens de consommation.<br />

L.P.P. : Comment s’est traduite cette reprise chez Etel ?<br />

D.P. : On a pu répondre à la fois au remplacement<br />

des machines existantes et la création de<br />

nouvel<strong>le</strong>s.Avec ce doub<strong>le</strong> effet, Etel a connu une<br />

très forte croissance en 2010 et on a engagé à<br />

nouveau beaucoup de monde.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est précisément l’amp<strong>le</strong>ur de cette croissance<br />

?<br />

D.P. : Le résultat 2010 est de 30 à 40 % supérieur<br />

à celui de 2008. Cela représente un chiffre<br />

d’affaires entre 135 et 140 millions de francs.<br />

SCIENCES Découverte<br />

Un bison de 4 600 ans<br />

en Vallée de Joux<br />

Un bison d’Europe et des restes d’élan découverts par des chercheurs<br />

suisses dans un gouffre de la Vallée de Joux. Ils dateraient de 2 630 avant<br />

Jésus-Christ. Un gouffre à <strong>La</strong> Brévine révè<strong>le</strong> un autre “trésor”.<br />

L’indication géographique exacte<br />

de la découverte est tenue<br />

secrète. Pas question d’éveil<strong>le</strong>r<br />

la curiosité des badauds. Sans<br />

divulguer trop d’informations, c’est<br />

non loin du village du Chenit - à<br />

l’extrémité Sud de la Vallée de Joux -<br />

que Michel Blant et son équipe de<br />

l’Institut suisse de Spéléologie et de<br />

karstologie (I.S.S.K.A.) basée à <strong>La</strong><br />

Chaux-de-Fonds ont mis à jour une<br />

découverte scientifique exceptionnel<strong>le</strong>.<br />

Pourquoi exceptionnel<strong>le</strong> ? “Car c’est<br />

la première fois dans <strong>le</strong> canton de Vaud<br />

que nous notons la présence d’un bison<br />

d’Europe à cette altitude” précise <strong>le</strong><br />

chercheur de l’Université de Neuchâtel.<br />

Dans une cavité où seuls <strong>le</strong>s<br />

spéléologues ont l’habitude de se traîner,<br />

ils sont tombés sur divers ossements<br />

mélangés à des déchets métalliques<br />

divers lors de la dépollution du<br />

site. Quelques-uns ont attiré l’attention,<br />

de part <strong>le</strong>ur grande tail<strong>le</strong>. Sortis au<br />

jour, ils ont été analysés et comparés<br />

à d’autres os déjà trouvés en Suisse.<br />

Au final, la découverte révè<strong>le</strong> qu’il<br />

s’agit d’un bison d’Europe mâ<strong>le</strong> adulte<br />

dont <strong>le</strong>s ossements<br />

Un bison a<br />

été découvert<br />

dans un<br />

gouffre de<br />

Gil<strong>le</strong>y.<br />

sont accompagnés de<br />

ceux de plusieurs<br />

élans, d’un cerf et<br />

quelques bovidés<br />

domestiques. “Une<br />

datation radiocarbone<br />

a permis d’assigner<br />

au bison l’âge calibré<br />

de 2 630-2 340<br />

avant J.-C., ce qui correspond<br />

au Néolitihique<br />

final” explique<br />

Michel Blant.<br />

Les conclusions des<br />

scientifiques per-<br />

Michel Blant<br />

présente<br />

la mâchoire<br />

du bison<br />

découvert non<br />

loin du village<br />

du Chenit.<br />

Posés sur la<br />

tab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />

restes du<br />

bison de<br />

<strong>La</strong> Brévine.<br />

mettent de dire que <strong>le</strong> bison transhumait<br />

entre <strong>le</strong>s régions des premiers<br />

plateaux et <strong>le</strong>s hautes vallées boisées<br />

(vallée de Joux, Haute vallée du Doubs,<br />

vallée du Drugeon), occupées durant<br />

l’été. L’attrait des rives des lacs (Joux,<br />

Remoray, Saint-Point) “pouvait être<br />

important” résument ces derniers.<br />

Cette découverte authentifie la présence<br />

du bison d’Europe au Néolithique<br />

final dans <strong>le</strong> Jura Suisse.<br />

En France, un bison a été découvert<br />

dans un gouffre de Gil<strong>le</strong>y et un autre<br />

vient d’être découvert à <strong>La</strong> Brévine,<br />

dans <strong>le</strong> canton de Neuchâtel. Les ossements<br />

n’ont pas encore été datés. “El<strong>le</strong><br />

nous donne de nouvel<strong>le</strong>s informations<br />

sur la répartition géographique de ce<br />

bovidé” précise M. Blant qui prévoit<br />

de faire dater la découverte de <strong>La</strong> Brévine<br />

d’ici peu. ■<br />

E.Ch.<br />

Etel compte désormais 350 salariés sur son site de Môtiers<br />

(Val de Travers).<br />

On a effacé <strong>le</strong> “trou d’air” de l’année 2009. Notre clientè<strong>le</strong> est plutôt<br />

implantée en Europe du nord avec une tendance à migrer<br />

vers l’Asie, notamment en Chine et dans l’Extrême-Orient.<br />

L.P.P. : Vous disposez maintenant d’un effectif identique à celui de 2008 ?<br />

D.P. : Etel compte désormais 350 collaborateurs. On est sensib<strong>le</strong>ment<br />

au même niveau qu’en 2008. On a procédé en revanche à<br />

un recrutement plus ciblé sur des critères de qualité et c’est en<br />

train de payer. Cette démarche qualitative correspond à l’objectif<br />

d’al<strong>le</strong>r vers une croissance plutôt limitée. Ce qui permet entre<br />

autres de ne pas céder trop vite aux sirènes du recrutement massif.<br />

Dans l’avenir, on a de gros besoins au niveau ingénierie. C’est<br />

d’ail<strong>le</strong>urs à mon sens notre seu<strong>le</strong> planche de salut, sachant qu’on<br />

ne peut pas lutter au niveau prix avec <strong>le</strong>s pays émergents. Il faut<br />

toujours garder une longueur d’avance sur <strong>le</strong> plan technologique.<br />

L.P.P. : Peut-on considérer qu’Etel a pris <strong>le</strong> virage des nouvel<strong>le</strong>s technologies<br />

en 2010 ?<br />

D.P. : Non, ce n’est pas vraiment un virage mais une concentration<br />

sur des objectifs basés sur l’innovation et la qualité d’innovation.<br />

Pour ce faire, on essaie de recruter des gens ta<strong>le</strong>ntueux. C’est un<br />

autre défi car il n’y a pas assez d’ingénierie en Suisse comme en<br />

Europe. D’où la nécessité de fonctionner sur un bassin de recrutement<br />

à l’international.<br />

“Une<br />

vingtaine de<br />

nationalités.”<br />

L.P.P. : C’est devenu la tour de Babel ?<br />

D.P. : L’entreprise devient cosmopolite puisqu’on<br />

dénombre une vingtaine de nationalités sur <strong>le</strong>s<br />

350 salariés. L’anglais devient obligatoire. <strong>La</strong><br />

part des frontaliers avoisine toujours 30 % comme<br />

en 2008.<br />

L.P.P. : <strong>La</strong> cherté du franc suisse vous handicape ?<br />

D.P. : Bien sûr. C’est une perte de profit directe<br />

d’autant plus que nous avons établi la plupart<br />

de nos contrats en euros. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> solution<br />

consiste à produire du matériel haut de gamme.<br />

L.P.P. : Etel se sent bien à Môtiers et compte y rester ?<br />

D.P. : On veut continuer à fabriquer à Môtiers.<br />

On ne va pas se battre sur <strong>le</strong>s prix mais sur la<br />

technologie en restant là on l’on est. C’est la<br />

seu<strong>le</strong> parade à la délocalisation. On a aussi la<br />

chance d’appartenir au groupe al<strong>le</strong>mand Heidenhain<br />

qui partage la même stratégie. ■<br />

Propos recueillis par F.C.<br />

“Le marché est là, <strong>le</strong> client aussi mais il faudra répondre<br />

aux nouveaux défis technologiques<br />

et trouver l’ingénierie adéquate”, confie Denis Piaget,<br />

<strong>le</strong> directeur général d’Etel.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

ENVIRONNEMENT Évaluer la population de lynx<br />

Le lynx est flashé<br />

Soixante-dix pièges photos flasheront <strong>le</strong> lynx de Pontarlier<br />

à Biaufond sur une bande de 10 km de large.<br />

Objectif : mieux connaître l’animal.<br />

est discret, un<br />

brin farouche, très diffici<strong>le</strong><br />

à apercevoir en<br />

L’animal<br />

p<strong>le</strong>ine nature. Pour<br />

mieux comprendre <strong>le</strong> lynx,<br />

mieux cerner sa présence sur<br />

<strong>le</strong> territoire, connaître ses habitudes<br />

alimentaires, son impact<br />

sur la population de chamois<br />

ou chevreuils ou encore ses<br />

zones d’implantation, une vaste<br />

campagne est menée de Pontarlier<br />

jusqu’à Biaufond sur<br />

une bande de 10 km de large.<br />

C’est sur cette vaste étendue<br />

boisée et encaissée que 70 appareils<br />

photographiques seront<br />

installés sur des arbres à environ<br />

40 centimètres de hauteur.<br />

À chaque passage d’un animal,<br />

<strong>le</strong> flash se déc<strong>le</strong>nchera.<br />

Ce dispositif mis en place par<br />

l’Office national de la chasse<br />

et de la faune sauvage<br />

(O.N.C.F.S.), la fédération des<br />

chasseurs, <strong>le</strong> Centre d’études<br />

et de recherches appliquées<br />

(C.N.E.R.A.) et <strong>le</strong> réseau suis-<br />

Un animal piégé par l’appareil-photo.<br />

se Kora couvrira 200 km 2 . <strong>La</strong><br />

méthode donnera des indications<br />

précises sur une population<br />

évaluée à 25 ou 30 adultes.<br />

Les clichés seront re<strong>le</strong>vés une<br />

fois par semaine en lien avec<br />

<strong>le</strong>s résultats enregistrés de<br />

l’autre côté de la frontière.<br />

L’enquête, el<strong>le</strong>, durera deux<br />

mois, suivie de près par Stéphane<br />

Reggazoni (O.N.C.F.S.,<br />

membre du réseau lynx) et Mickaël<br />

Mairot, technicien à la<br />

fédération départemental des<br />

chasseurs.Arrivé de Suisse au<br />

début des années soixante-dix,<br />

<strong>le</strong> lynx est présent du Mont<br />

d’Or jusqu’à la vallée du Dessoubre.<br />

Un mâ<strong>le</strong> couvre près<br />

de 20 000 hectares. Il y a trois<br />

ans, deux bébés lynx avaient<br />

été percutés par une voiture<br />

à la Roche du Prêtre, non loin<br />

de Morteau.<br />

Les chasseurs réclament depuis<br />

longtemps une étude de ce type.<br />

Selon eux, la prédation de<br />

l’animal sur la population de<br />

chevreuils est sous-estimée.<br />

Avec ces clichés, <strong>le</strong> félin dévoi<strong>le</strong>ra<br />

quelques-uns de ses<br />

secrets. ■<br />

E.Ch.<br />

Ceprocédé antidérapant a été mis au<br />

point en 2007 par <strong>le</strong> service voirie de<br />

<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds. Il est désormais<br />

produit et commercialisé par la société<br />

C.P.A.G. spécialisée dans <strong>le</strong>s sels de voirie.<br />

“Au départ, tout <strong>le</strong> monde se moquait de nous.<br />

Mais aujourd’hui <strong>le</strong> succès du Stop Gliss Bio<br />

dépasse toutes nos espérances”, s’enthousiasme<br />

Bernard Konowal, <strong>le</strong> directeur de C.P.A.G. qui<br />

après la Suisse a ouvert en novembre 2010<br />

une seconde unité de production au Canada.<br />

De quoi se positionner sur un fabu<strong>le</strong>ux marché.<br />

C.P.A.G. emploie 42 personnes sur <strong>le</strong>s deux<br />

sites. “Début janvier, on a même décidé d’ouvrir<br />

une troisième unité pour renforcer cel<strong>le</strong> de Suisse<br />

sous-dimensionnée”, poursuit <strong>le</strong> directeur. À<br />

l’écouter, Stop Gliss Bio n’a que des avantages.<br />

Les petites plaquettes de bois imprégnées de<br />

saumure de magnésium sont répandues manuel<strong>le</strong>ment<br />

ou par une sa<strong>le</strong>use sur <strong>le</strong>s chaussées et<br />

<strong>le</strong>s trottoirs. El<strong>le</strong>s servent ainsi de tapis antidérapant<br />

efficace pendant 4 à 5 jours. “C’est nettement<br />

moins corrosif que <strong>le</strong> sel. Il n’attaque pas<br />

<strong>le</strong> béton ou la ferrail<strong>le</strong>. Et on en met moins souvent<br />

car il reste à la surface de la glace quand<br />

el<strong>le</strong> fond et regè<strong>le</strong>. De plus, contrairement aux<br />

gravillons, <strong>le</strong>s copeaux ne sont pas éjectés par<br />

<strong>le</strong>s voitures. C’est actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> seul produit<br />

sur <strong>le</strong> marché avec de tel<strong>le</strong>s propriétés. À la fin<br />

de l’hiver, <strong>le</strong>s résidus sont évacués par simp<strong>le</strong><br />

brossage ou se décomposent naturel<strong>le</strong>ment.”<br />

LA PAGE DU FRONTALIER 29<br />

LA CHAUX-DE-FONDS Innovation<br />

Le Stop Gliss Bio :<br />

l’antidérapant écologique suisse<br />

Ces plaquettes de bois imprégnées de saumure de magnésium<br />

ont tous <strong>le</strong>s avantages du sel et du gravier<br />

sans en avoir <strong>le</strong>s inconvénients. Révolutionnaire.<br />

Cet anti-dérapant se présente sous la<br />

forme de plaquettes bois imprégnées<br />

de saumure de magnésium.<br />

200 vil<strong>le</strong>s suisses l’ont déjà adopté. Des tests<br />

ont été effectués dans une vingtaine de grandes<br />

agglomérations françaises dont Paris. C.P.A.G.<br />

a éga<strong>le</strong>ment prospecté avec succès en Scandinavie.<br />

Les plaquettes bois sont débitées de préférence<br />

dans des essences de bois tendre comme<br />

<strong>le</strong> peuplier.“On utilise aussi <strong>le</strong>s bois inutilisés<br />

dans <strong>le</strong>s scieries.”<br />

Ce produit répond aux cahiers des charges <strong>le</strong>s<br />

plus drastiques en matière de prescriptions environnementa<strong>le</strong>s.<br />

Il a tout pour plaire et semb<strong>le</strong><br />

promis à un bel avenir. Quand on lui demande<br />

<strong>le</strong>s volumes de Stop Gliss Bio fabriqués en 2010<br />

par exemp<strong>le</strong>, Bernard Konowal reste évasif.<br />

“L’unité de vente équivaut à cel<strong>le</strong> d’un camion<br />

comp<strong>le</strong>t avec 24 tonnes de chargement”, annonce-t-il<br />

sans rien lâcher d’autre. ■


30<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

Les meil<strong>le</strong>urs plans<br />

des vacances d’hiver<br />

Recouvert de son blanc manteau (ou pas…), <strong>le</strong> Haut-Doubs offre de<br />

multip<strong>le</strong>s possibilités de passer un agréab<strong>le</strong> séjour au cœur du massif<br />

jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes, randonnée pédestre,<br />

excursions en Suisse voisine, visites muséographiques, artisanat,<br />

produits régionaux, <strong>le</strong> plat du jour traditionnel s’enrichit en période de<br />

vacances de nombreuses animations sportives, culturel<strong>le</strong>s, naturalistes,<br />

festives et ludiques. De quoi composer un programme personnalisé en<br />

fonction des envies de chacun. Bonnes découvertes.<br />

VAL DE MOUTHE<br />

CHAPELLE-DES-BOIS<br />

Cuire son pain et<br />

l’acheter à l’écomusée<br />

Il est possib<strong>le</strong> d’assister à l’enfournement du<br />

pain tous <strong>le</strong>s vendredis à partir de 14 heures.<br />

Tous <strong>le</strong>s vendredis à partir<br />

de 14 heures, l’écomusée<br />

Michaud situé à Chapel<strong>le</strong>des-Bois<br />

propose une cuisson du<br />

pain au four à bois. Les visiteurs<br />

peuvent assister à l’enfournement<br />

du pain. Quand celui-ci est cuit,<br />

on enfourne <strong>le</strong>s pâtisseries…<br />

L’écomusée propose aux visiteurs<br />

d’acheter <strong>le</strong> pain et <strong>le</strong>s pâtisseries.<br />

Sur réservation la veil<strong>le</strong>, vous<br />

pouvez commander pains au <strong>le</strong>vain<br />

(1 kg ou 500 g), pains à la <strong>le</strong>vure,<br />

pains spéciaux (au comté, au<br />

lard ou aux graines), brioches ou<br />

gâteaux “de ménage” (nature ou<br />

aux pruneaux). ■<br />

LES PONTETS - SKI DE FOND<br />

Le défi du Turchet<br />

Trois distances au programme de cette course de ski de fond<br />

traversant <strong>le</strong> massif du Jura, programmée <strong>le</strong> 27 février.<br />

Le marathon du Turchet<br />

se dérou<strong>le</strong> dimanche<br />

27 février au départ des<br />

Pontets. Il est organisé par<br />

l’Union sportive du Turchet.<br />

Trois parcours de 10, 21 et<br />

42 km sont proposés aux participants.<br />

L’année dernière,<br />

l’épreuve avait été réduite<br />

après une nuit venteuse et<br />

douce qui avait eu raison de<br />

la neige. <strong>La</strong> victoire était revenue<br />

à Loïs Habert (Va<strong>le</strong>nce)<br />

qui avait couvert <strong>le</strong>s 38 km<br />

en 1 h 51 devançant au passage<br />

Hervé Balanche et Patrice<br />

Chapuis, <strong>le</strong>s deux régionaux.<br />

■<br />

Environ 1 000<br />

participants<br />

s’élancent chaque<br />

année des Pontets.<br />

Ouvert toute l’année<br />

pour <strong>le</strong>s groupes,<br />

sur rendez-vous au<br />

03 81 69 27 42. Tarifs : 5 euros<br />

pain d’1 kg, 2,70 euros<br />

par pain de 500 g, spéciaux<br />

et <strong>le</strong>vure, 4 euros par brioche.<br />

Pains et<br />

pâtisseries<br />

(farine bio)<br />

L’odeur alléchante d’un pain cuit au feu de bois.<br />

Renseignements :<br />

Départ à 10 heures<br />

Organisée par<br />

l’U.S. Turchet.<br />

Trois parcours de 10, 21 ou<br />

42 km. Pour <strong>le</strong>s participants :<br />

inscriptions sur place <strong>le</strong><br />

samedi 26 février de 14 heures<br />

à 17 heures, <strong>le</strong> dimanche<br />

27 février de 8 h à 9 h 30.<br />

Pour <strong>le</strong>s spectateurs :<br />

accès libre<br />

du ski français<br />

de Mouthe se dote<br />

L’éco<strong>le</strong><br />

d’un deuxième jardin<br />

d’enfant, nordique celui-ci,<br />

situé juste à côté de celui des<br />

“pioupious Alpins”. Il fait<br />

environ 200 m2 avec quelques<br />

figurines représentant un<br />

écureuil pratiquant des différentes<br />

disciplines nordiques<br />

(fond skating et alternatif,<br />

saut, biathlon, combiné). Chacun<br />

a été baptisé du prénom<br />

MOUTHE - AVEC L’E.S.F.<br />

Un jardin nordique pour enfant<br />

L’E.S.F. de Mouthe propose de nouvel<strong>le</strong>s<br />

activités. Notamment une découverte de la<br />

glisse nordique de façon ludique.<br />

Àl’entrée de la Combe<br />

des Cives, la Maison<br />

Michaud ouvre ses<br />

portes <strong>le</strong>s mercredis soirs de<br />

18 heures à 20 h 30. <strong>La</strong> visite<br />

sera suivie d’une soupe de paysanne<br />

au coin du feu.<br />

De la cave à fromage aux<br />

chambres hautes, de la grange<br />

à l’écurie, ce musée évoque<br />

la vie paysanne au cours des<br />

sièc<strong>le</strong>s passés. Découvrez<br />

l’ingéniosité des hommes qui<br />

ont su adapter <strong>le</strong>urs activités<br />

aux contraintes d’un climat<br />

rude et tirer parti des<br />

d’un champion du Val de<br />

Mouthe (Paul Bouveret pour<br />

<strong>le</strong> saut), Fabrice Guy (combiné),<br />

Yves Maréchal (biathlon),<br />

Alain Guy (fond) et<br />

Emmanuel Jeannerod pour<br />

<strong>le</strong> ski-arc.<br />

L’éco<strong>le</strong> propose la découverte<br />

du ski nordique autrement<br />

que par des cours particuliers<br />

: “Un programme à<br />

LES FOURGS<br />

Randonnée raquettes :<br />

<strong>le</strong>s bornes-frontières<br />

Sur <strong>le</strong>s traces des contrebandiers.<br />

Chaque vendredi<br />

après-midi jusqu’au<br />

25 mars. Venez sur <strong>le</strong><br />

toit du Doubs suivre <strong>le</strong>s traces<br />

des contrebandiers et des<br />

gabelous. Partout <strong>le</strong>s mêmes<br />

forêts, <strong>le</strong>s mêmes combes<br />

mais un seul muret et ses<br />

bornes pour séparer la Suisse<br />

de la France. <strong>La</strong>issez-vous<br />

guider dans ces paysages<br />

pour découvrir l’histoire de<br />

ce plateau frontalier situé à<br />

plus de 1 000 m d’altitude.<br />

À saute-frontière entre Les<br />

Fourgs (F) et Sainte-Croix<br />

(CH), sur <strong>le</strong> sentier des<br />

Bornes.<br />

Niveau : temps de marche<br />

indicatif : 2 h 30 à 3 heures,<br />

la semaine et à la demi-journée<br />

avec découverte du biathlon,<br />

raquette, ski, ski libre en<br />

forêt, sortie raquette, sont <strong>le</strong>s<br />

nouveautés 2011” annonce<br />

Yves Maréchal. Le but :<br />

rendre <strong>le</strong> ski de fond plus<br />

accessib<strong>le</strong> et moins rébarbatif.<br />

Le moniteur délivrera<br />

des conseils au fur et à<br />

mesure de la balade. Des<br />

activités fonctionnel<strong>le</strong>s sont<br />

éga<strong>le</strong>ment proposées aux<br />

handicapés. L’organisation<br />

d’un mini-raid (2 jours-1 nuit)<br />

est possib<strong>le</strong> sur réservation. ■<br />

Renseignements : E.S.F. du Val de Mouthe<br />

Tél. : 06 80 22 00 65<br />

dénivelé : moins de 300 m et<br />

moins de 8 km de marche.<br />

Âge minimum : 8 ans. ■<br />

CHAPELLE-DES-BOIS - DÉCOUVERTE<br />

L’écomusée après <strong>le</strong> ski<br />

Pour la première fois, l’écomusée de Chapel<strong>le</strong>des-Bois<br />

est ouvert <strong>le</strong>s mercredis jusqu’à 20 h 30.<br />

Le musée évoque la vie paysanne d’autrefois.<br />

richesses de la montagne. Des<br />

visites guidées peuvent être<br />

organisées sur <strong>le</strong>s 500 m 2<br />

d’exposition. Des films sont<br />

éga<strong>le</strong>ment projetés.Une exposition<br />

sur <strong>le</strong> thème “Le Grand<br />

Hiver, entre réalité(s) et imaginaire(s)”,<br />

dans <strong>le</strong> cadre du<br />

Réseau “Espaces et Temps<br />

de la Neige” du Parc naturel<br />

régional du Haut-Jura est<br />

proposée. ■<br />

Rando raquettes<br />

Rendez-vous à<br />

14 heures devant<br />

l’Office de Tourisme<br />

des Fourgs<br />

Retour prévu vers<br />

17 heures.<br />

Renseignements au<br />

03 81 69 44 91<br />

Une randonnée à cheval sur la frontière<br />

(photo Ch. Carisey).<br />

Découvrir comment <strong>le</strong>s<br />

hommes ont tiré parti des<br />

richesses de la montagne.<br />

Écomusée Maison Michaud, <strong>La</strong> Combe des Cives -<br />

Chapel<strong>le</strong> des bois. Tél. : 03 81 69 27 42<br />

Tarifs : 5 euros entrée adulte, 2,60 euros enfants


AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

Découvrez<br />

<strong>le</strong>s mystères<br />

du<br />

magnifique<br />

garrot à œil<br />

d’or.<br />

MALBUISSON<br />

ET LE LAC<br />

MALBUISSON<br />

57 ème rallye<br />

neige et glace<br />

Du 6 au 9 février, <strong>le</strong> rallye de régularité hivernal <strong>le</strong><br />

plus enneigé et <strong>le</strong> plus sportif vrombira dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs avec notamment <strong>le</strong> grand champion Henri<br />

Pescarolo qui affronte l’armada belge au volant d’une Ford<br />

Cortina G.T. Après une prestation en demi-teinte l’an dernier,<br />

Henri Pescarolo a choisi de remettre <strong>le</strong> couvert. En<br />

vrai compétiteur, “Monsieur Le Mans” s’est juré de mettre<br />

à mal l’hégémonie belge qui règne sur ce Rallye Neige et<br />

Glace depuis plusieurs années sur <strong>le</strong>s petites routes forestières<br />

peu fréquentées, souvent enneigées du Haut-Doubs<br />

et du Jura.<br />

Cent équipages et pas un de plus : voilà éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> défi<br />

lancé par l’organisateur Patrick Zaniroli afin d’éviter que<br />

<strong>le</strong> succès grandissant du Rallye Neige et Glace n’entame<br />

pas sa légendaire convivialité. 900 kilomètres de pur plaisir,<br />

déclinés en trois jours de course et en autant de bouc<strong>le</strong>s<br />

autour de Malbuisson. ■<br />

<strong>La</strong> neige<br />

et <strong>le</strong> feu.<br />

57 ème rallye neige et glace<br />

Du 6 au 9 février - Malbuisson<br />

Renseignements sur www.zaniroli.com<br />

En hiver,il y a <strong>le</strong>s absents<br />

partissousd’autres horizons<br />

plus cha<strong>le</strong>ureux et<br />

<strong>le</strong>s sédentaires qu’on appel<strong>le</strong><br />

aussi <strong>le</strong>s oiseaux hivernants.<br />

On pense bien sûr à<br />

l’emblématique Grand tétras<br />

qui n’aspire qu’à la tranquillité.Autantnepas<strong>le</strong>déranger.<br />

Il y a aussi <strong>le</strong>s opportunistes<br />

piesouautresgeaisqu’on<br />

peut observer faci<strong>le</strong>ment un<br />

peu partout.Entre l’impossib<strong>le</strong><br />

et <strong>le</strong> plus accessib<strong>le</strong>, il existe<br />

aussi de multip<strong>le</strong>s espèces<br />

d’oiseaux familiers des hivers<br />

jurassiens et trop souvent<br />

méconnus du néophyte.Affaire<br />

de spécialistes certes mais<br />

qui peut néanmoins s’adapter<br />

NATURE<br />

Découverte des<br />

oiseaux hivernants<br />

au grand public.<br />

Observer <strong>le</strong>s premiers signes<br />

de parade du garrot à œil d’or,<br />

rechercher <strong>le</strong> très discret butor<br />

étoilé, épier <strong>le</strong>s plongeons du<br />

grèbe castagneux, traquer <strong>le</strong><br />

Har<strong>le</strong> piette… sont autant de<br />

bons moments que la Maison<br />

de la Réserve propose aux<br />

curieux de partager. Du matériel<br />

optique est mis à la disposition<br />

du public. Partez en<br />

compagnie d’un guide naturaliste<br />

sur <strong>le</strong>s sites <strong>le</strong>s plus<br />

propices. Là, tous <strong>le</strong>s sens en<br />

éveil, aidés au besoin des<br />

jumel<strong>le</strong>s et des lunettes<br />

d’observation apportées par<br />

l’animateur, <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> va<br />

commencer. ■<br />

Jeudi 17, 24 février et 3 et 10 mars : de 14 h à 17 h<br />

Rendez-vous à 14 heures à la Maison de la Réserve -<br />

Pas de réservation<br />

Adultes : 7,50 euros, enfants : 4,50 euros<br />

Renseignements au 03 81 69 35 99<br />

SAINT-ANTOINE NATURE<br />

Visites des caves<br />

d’affinage au Fort<br />

Saint-Antoine<br />

Cet ancien fort construit<br />

entre 1879 et 1882<br />

s’intégrait initia<strong>le</strong>ment<br />

dans la ligne de défense fortifiée<br />

qui s’échelonne <strong>le</strong> long de<br />

la frontière de l’Est. Sa conception<br />

en voûtes recouvertes<br />

d’épaisses couches de terre a<br />

très vite été remise en cause<br />

après l’apparition de l’obus-torpil<strong>le</strong>.<br />

Il fut rétrocédé par l’armée<br />

à la commune de Saint-Antoine<br />

en 1965 qui accepte de <strong>le</strong><br />

louer l’année suivante à Marcel<br />

Petite.<br />

Ce fromager-affineur de Pontarlier<br />

est persuadé que la configuration<br />

des lieux pourrait<br />

convenir, nonobstant quelques<br />

aménagements, à l’affinage <strong>le</strong>nt<br />

des meu<strong>le</strong>s de comté. Cette<br />

reconversion audacieuse est<br />

toujours d’actualité. Le fort abrite<br />

désormais 65 000 meu<strong>le</strong>s qui<br />

s’affinent dans une ambiance<br />

THÉÂTRE<br />

unique. <strong>La</strong> visite guidée dure<br />

environ 1 h 30. El<strong>le</strong> associe <strong>le</strong>s<br />

guides de l’office de tourisme<br />

du Mont d’Or et de deux <strong>La</strong>cs<br />

avec <strong>le</strong>s cavistes du fort.<br />

Le concept muséographique original<br />

et interactif permet<br />

d’appréhender toutes <strong>le</strong>s facettes<br />

d’un site pour <strong>le</strong> moins surprenant.<br />

On découvre comment<br />

<strong>le</strong>s affineurs du fort ou caséologues<br />

valorisent la quintessence<br />

de chaque meu<strong>le</strong>. Ce voyage<br />

s’achève à<br />

l’atelier-dégustation où l’on vous<br />

initiera à la découverte des subtils<br />

arômes du comté. ■<br />

Visites du Fort<br />

Saint-Antoine<br />

Réservation indispensab<strong>le</strong><br />

à l’Office de Tourisme<br />

du Mont d’Or et des 2 <strong>La</strong>cs<br />

Tél. : 03 81 69 31 21<br />

Le pique-nique<br />

d’Augustin<br />

Après “Augustin et <strong>le</strong> sapin qui par<strong>le</strong>”, retrouvez<br />

<strong>le</strong> 25 février à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie, sympathique<br />

bûcheron et son chien dans un nouveau<br />

conte musical haut en cou<strong>le</strong>urs et p<strong>le</strong>in d’énergie.<br />

Par une bel<strong>le</strong> journée, Augustin décide d’al<strong>le</strong>r piqueniquer.<br />

Librement inspiré de la légende du lac de Saint-<br />

Point, ce spectac<strong>le</strong> interactif et ludique permet aux<br />

petits mais aussi aux grands de participer à l’aventure<br />

et de découvrir ainsi <strong>le</strong> patrimoine légendaire franccomtois<br />

dans la joie et la bonne humeur ! Distribution<br />

: Gil<strong>le</strong>s Le Faucheur (Cabo) & Gil<strong>le</strong>s Petitjean<br />

(Augustin). ■<br />

Un spectac<strong>le</strong> à déguster en famil<strong>le</strong>.<br />

65 000<br />

meu<strong>le</strong>s<br />

s’affinent à<br />

l’intérieur<br />

du fort.<br />

Le pique-nique d’Augustin<br />

Vendredi 25 février<br />

<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

Spectac<strong>le</strong> tout public<br />

Prix d’entrée : 2 euros - Gratuit<br />

pour <strong>le</strong>s moins de 18 ans,<br />

Renseignements et réservations au 03 81 49 10 30<br />

Sur <strong>le</strong>s traces<br />

des animaux<br />

<strong>La</strong> Maison de la Réserve de <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

propose des sorties encadrées par des<br />

naturalistes passionnés, destinées à un public<br />

familial. Les itinéraires sont variés, ils ont été conçus<br />

pour découvrir <strong>le</strong>s secrets de la nature en hiver : piste<br />

du chevreuil, va-et-vient effréné de l’hermine, traces<br />

de l’écureuil… et pourquoi pas cel<strong>le</strong>s du lynx. Dame<br />

météo guidera <strong>le</strong>s parcours du jour entre prairies,<br />

haies et forêts. À la découverte des mystérieuses et<br />

magnifiques forêts d’épicéas du Haut-Doubs.<br />

À noter que <strong>le</strong>s abonnements à la Maison de la Réserve<br />

donnent droit à l’entrée gratuite à la Maison de la<br />

Réserve mais aussi à une sortie hiverna<strong>le</strong> et une sortie<br />

estiva<strong>le</strong>. Plus de détail sur<br />

http://www.maisondelareserve.fr/abonnements.php ■<br />

À qui appartient cette empreinte ?<br />

Mardi 15, 22 février et 1er et 8 mars<br />

de 14 heures à 17 heures<br />

Rendez-vous à 14 heures à la Maison de la Réserve<br />

Pas de réservation<br />

Adultes : 7,50 euros, enfants (5 à 14 ans) :<br />

4,50 euros<br />

Prévoir des raquettes en cas de neige<br />

PHOTOGRAPHIE<br />

<strong>La</strong> France<br />

sauvage en photo<br />

À qui appartient cette empreinte ?<br />

Des vues inédites de paysages<br />

(forêts, montagnes,<br />

f<strong>le</strong>uves,<br />

rivages…), de faune (martinpêcheur,<br />

faucon crécerel<strong>le</strong>tte,<br />

cistude…) et de flore, <strong>le</strong>s<br />

images présentées illustrent<br />

magnifiquement la richesse<br />

et la diversité de la nature<br />

dans <strong>le</strong>s réserves naturel<strong>le</strong>s<br />

de France.<br />

“Même comparées à des territoires<br />

lointains et vierges, <strong>le</strong>s<br />

Réserves Naturel<strong>le</strong>s nous ont<br />

étonnés par <strong>le</strong>ur richesse et <strong>le</strong>ur<br />

variété, el<strong>le</strong>s servent de refuge<br />

à une nature de proximité admirab<strong>le</strong><br />

et très mal connue du<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Photographies de<br />

Jean-François Hellio et<br />

Nicolas Van Ingen<br />

Jusqu’au 27 mars<br />

Maison de la Réserve<br />

<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

Renseignements au<br />

03 81 69 35 99<br />

Retrouvez <strong>le</strong>s photographes<br />

sur <strong>le</strong>ur site internet :<br />

www.hellio-vaningen.fr<br />

31<br />

public” disent Jean-François<br />

Hellio et Nicolas Van Ingen,<br />

<strong>le</strong>s deux photographes naturalistes<br />

de cette exposition<br />

visib<strong>le</strong> jusqu’à fin mars. ■


32 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

MÉTABIEF ET<br />

MONT D’OR<br />

LES HÔPITAUX-NEUFS<br />

Visa pour la liberté<br />

en ski de rando<br />

Vous aimez la glisse, skieurs alpins ou fondeurs.<br />

Vous êtes un tant soit peu randonneur,<br />

et appréciez la raquette, pour <strong>le</strong> calme et <strong>le</strong><br />

côté nature : laissez-vous tenter par une sortie<br />

en ski de randonnée nordique backcountry.<br />

Le vieux ski bois du postier ou du médecin de campagne<br />

d’antan est aujourd’hui revisité par <strong>le</strong>s fabricants<br />

de matériel. Il permet à tous de sortir des sentiers<br />

damés, pour entrer au cœur de la nature jurassienne<br />

en hiver. Légèreté et écail<strong>le</strong>s pour la montée, lignes de côtes<br />

et carres d’un ski alpin pour la descente, c’est un peu <strong>le</strong><br />

couteau suisse du monde de la glisse. Chaque vendredi,<br />

Évasions nordiques vous convient à partager un grand bol<br />

d’air autour de la vallée de la Jougnena.<br />

Au programme, de beaux panoramas sur l’arc alpin, dans<br />

<strong>le</strong>s creux et <strong>le</strong>s bosses des alpages du Bel Coster, l’ascension<br />

du Suchet selon la qualité de la neige et <strong>le</strong> niveau du groupe,<br />

une bel<strong>le</strong> descente depuis <strong>le</strong> mont dérivé sur <strong>le</strong> fond de<br />

la Jougnena, avant un retour paisib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> village d’Entre<strong>le</strong>s-Fourgs.<br />

Rendez-vous <strong>le</strong>s vendredis à 9 h 30 devant <strong>le</strong><br />

bureau de l’office de tourisme des Hôpitaux-Neufs.<br />

Prêt du matériel possib<strong>le</strong>. Pointures disponib<strong>le</strong>s du 37 au<br />

47. Prévoir son pique-nique. Sortie assurée à partir de 4<br />

participants. ■<br />

Les Hôpitaux-Vieux<br />

Journée ski rando “<strong>le</strong> tour de la vallée de la Jougnena”<br />

Renseignements et inscriptions : 03 81 69 44 91<br />

LES HÔPITAUX-NEUFS<br />

Fête du cochon<br />

au Conifer<br />

Cette animation proposée<br />

depuis deux ans fait<br />

<strong>le</strong> buzz. “Cela n’a pas<br />

été faci<strong>le</strong> à mettre en place vue<br />

l’épaisseur du manteau neigeux.<br />

Mais <strong>le</strong>s vacanciers viennent<br />

en masse, peu importent<br />

<strong>le</strong>s conditions”, confie Denis<br />

Paulin de l’association du Chemin<br />

de fer Touristique Pontarlier-Vallorbe<br />

(C.F.T.P.V.).<br />

L’embarquement s’effectue<br />

tous <strong>le</strong>s mercredis du 16 au<br />

23 février à 15 heures en gare<br />

des Hôpitaux-Neufs.Après 30<br />

minutes de voyage, <strong>le</strong> Conifer<br />

rejoint son terminus à Fontaine-Ronde,<br />

siège d’une source<br />

intermittente qui mérite<br />

déjà <strong>le</strong> coup d’œil.Tout <strong>le</strong> monde<br />

descend. Les passagers sont<br />

ensuite accueillis à l’intérieur<br />

Une animation qui f<strong>le</strong>ure bon <strong>le</strong> terroir.<br />

d’un igloo géant où <strong>le</strong>s attend<br />

un boucher-charcutier. Il va<br />

travail<strong>le</strong>r un cochon comme<br />

on <strong>le</strong> faisait autrefois. Le public<br />

assiste aux différentes étapes<br />

de fabrication des saucisses,<br />

du boudin et de découpe des<br />

jambons, côte<strong>le</strong>ttes… Certaines<br />

pièces sont proposées à la vente.<br />

<strong>La</strong> démonstration dure<br />

environ 1 heure. Le temps de<br />

comprendre que rien ne se<br />

perd dans la transformation<br />

de cet animal dont la viande<br />

fournissait l’essentiel de<br />

l’alimentation carnée des<br />

famil<strong>le</strong>s loca<strong>le</strong>s. “Il s’agit de<br />

cochons nés et é<strong>le</strong>vés dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs. Le boucher intervient<br />

sur des carcasses<br />

fraîches.” Retour aux Hôpitaux<br />

vers 17 heures ou 17 h 30.<br />

Les Hôpitaux-Neufs<br />

Sortie Conifer “fête du cochon”<br />

Mercredi 16 et 23 février<br />

Renseignements : 03 81 49 48 41<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

LES HÔPITAUX-VIEUX JOUGNE<br />

Les joies de la glisse,<br />

la précision du tir<br />

L’Olympic Mont d’Or anime des séances<br />

d’initiation au biathlon sur <strong>le</strong> stade de la<br />

Seigne. Découverte d’un sport comp<strong>le</strong>t,<br />

exigeant et diab<strong>le</strong>ment enthousiasmant.<br />

Les chaumières loca<strong>le</strong>s<br />

résonnent encore des<br />

exploits olympiques de<br />

Vincent Defrasne ou Florence<br />

Baverel. De quoi susciter bien<br />

des vocations ou juste l’envie<br />

et la curiosité de s’adonner à<br />

cette discipline par trop confidentiel<strong>le</strong>.<br />

D’où l’idée de proposer<br />

ces séances d’initiation en<br />

famil<strong>le</strong> ou en groupe, encadrées<br />

par des moniteurs diplômés. Le<br />

but de la manœuvre n’est pas<br />

de rivaliser avec <strong>le</strong>s chronos ou<br />

l’adresse des champions. Mais<br />

plutôt d’éprouver physiquement<br />

<strong>le</strong>s sensations de ce sport où il<br />

ne faut pas confondre vitesse<br />

et précipitation. Surtout au pas<br />

de tir. <strong>La</strong> sanction est immédiate.<br />

Chaque cib<strong>le</strong> manquée<br />

donne lieu à un tour supplémentaire<br />

qui prolonge d’autant<br />

la distance à parcourir.<br />

Ces séances accessib<strong>le</strong>s à partir<br />

de 8 ans se veu<strong>le</strong>nt avant<br />

tout ludiques. Le parcours peut<br />

se faire à skis, en raquettes ou<br />

tout simp<strong>le</strong>ment à pied pour<br />

ceux qui <strong>le</strong> souhaitent. Prière<br />

dans tous <strong>le</strong>s cas de venir avec<br />

ROCHEJEAN<br />

son matériel. Le tir proprement<br />

dit s’effectue à la carabine laser,<br />

à plomb ou 22 long rif<strong>le</strong> pour<br />

<strong>le</strong>s adultes uniquement. “Le<br />

choix est déterminé en fonction<br />

de l’âge et des aptitudes de chacun”,<br />

confie l’une des monitrices.<br />

Après un premier essai au repos,<br />

l’exercice se complique légèrement<br />

après l’effort physique<br />

imposé par <strong>le</strong> déplacement.<br />

“C’est là tout l’intérêt de la chose.”<br />

Quand <strong>le</strong> cœur bat la chamade,<br />

l’adresse s’en ressent forcément,<br />

que ce soit au tir debout<br />

ou couché. Même <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs<br />

ratent <strong>le</strong>urs cib<strong>le</strong>s. ■<br />

Initiation au biathlon<br />

Les Hôpitaux-Vieux<br />

Stade de la Seigne<br />

Mardi 8, 15, 22 février<br />

Séances famil<strong>le</strong>s de 13 heures<br />

à 14 heures et 16 heures<br />

à 17 heures,<br />

séance col<strong>le</strong>ctive de 14 heures<br />

à 16 heures<br />

Réservation la veil<strong>le</strong> à l’office<br />

de tourisme :<br />

03 81 69 44 91<br />

Sensations<br />

glisses by night<br />

<strong>La</strong> petite station alpine de Rochejean exploitée<br />

par la société Meix Loisirs fonctionnera en nocturne<br />

<strong>le</strong>s mardis et vendredis de 17 heures à<br />

21 heures pendant <strong>le</strong>s vacances scolaires. Heureuse<br />

initiative qui offre aux amateurs de ski alpin<br />

l’opportunité de déva<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s pistes au clair de lune.<br />

Frissons garantis. Mais l’offre de sensations by night<br />

des Meix Loisirs s’étend aussi à d’autres formes de<br />

glisse tout aussi sympathiques. Notamment avec <strong>le</strong><br />

snow-tubing, promesse de bel<strong>le</strong>s parties de rigolade<br />

en famil<strong>le</strong> ou entre amis de 7 à 77 ans. Cette activité<br />

consiste à descendre <strong>le</strong>s pistes sur des gosses bouées.<br />

Les Meix Loisirs en possèdent une bonne trentaine<br />

au format adulte ou enfant. L’animation fonctionne<br />

bien sûr en journée.<br />

<strong>La</strong> version nocturne est accessib<strong>le</strong> à partir de 8 ans.<br />

Une piste spécifique d’environ 300 mètres est réservée<br />

aux amateurs. Il est conseillé bien sûr d’adopter<br />

une tenue vestimentaire conforme aux joies des sports<br />

d’hiver. Si <strong>le</strong> froid vous guette, vous aurez toujours la<br />

possibilité d’al<strong>le</strong>r prendre une boisson chaude au cha<strong>le</strong>t<br />

au pied des pistes. Bonne glisse. ■<br />

Le snow-tubing, nouvel<strong>le</strong> sensation hiverna<strong>le</strong>.<br />

Glisses en nocturne<br />

Les Meix Loisirs à Rochejean<br />

Mardi et vendredi des vacances de 17 h à 21 h<br />

Tél. : 03 81 49 92 08<br />

Des trésors d’imagination<br />

en papier mâché<br />

Créabouil<strong>le</strong> anime <strong>le</strong> 28 février à<br />

la maison du presbytère de Jougne une séan-<br />

L’association<br />

ce d’expression créatrice à destination des 6-<br />

12 ans. “On organise régulièrement des ateliers art<br />

plastique pour <strong>le</strong>s adultes et <strong>le</strong>s enfants. On utilise<br />

beaucoup <strong>le</strong>s matériaux de récupération. On se contente<br />

en général de lancer un thème. À chacun ensuite de<br />

se l’approprier comme bon lui semb<strong>le</strong>”, confie Valérie<br />

Friederich à l’origine de Créabouil<strong>le</strong> avec Novella<br />

Albrici.<br />

Pour ce faire, la jeune association dispose d’une sal<strong>le</strong><br />

d’activité souvent utilisée dans <strong>le</strong> cadre des animations<br />

du Projet Éducatif Local mis en place sur <strong>le</strong> territoire<br />

de la communauté de communes Mont d’Or-<br />

Deux <strong>La</strong>cs. S’il est un matériau faci<strong>le</strong> à confectionner<br />

et à mode<strong>le</strong>r, c’est bien <strong>le</strong> papier mâché. Entre deux<br />

séances de plaisirs enneigés, <strong>le</strong>s enfants apprécieront<br />

certainement de s’adonner à cet exercice de modelage<br />

si attractif.<br />

Avec un peu de col<strong>le</strong> et quelques touches de peinture,<br />

<strong>le</strong>s objets prennent forme et retrouvent des cou<strong>le</strong>urs.<br />

Le papier mâché offre d’infinies combinaisons.<br />

13 euros la séance, matériel et goûter compris. ■<br />

Un atelier<br />

d’art<br />

créatif,<br />

pour<br />

changer<br />

des<br />

plaisirs de<br />

p<strong>le</strong>in air.<br />

Atelier papier mâché<br />

Lundi 28 février de 10 heures à 16 heures<br />

Maison du Presbytère à Jougne<br />

Inscription<br />

ENTRE-LES-FOURGS<br />

Raquettes<br />

au clair de lune<br />

Les sorties raquettes<br />

accompagnées, c’est <strong>le</strong><br />

tube de l’hiver jurassien<br />

2010-2011. Pas une station ou<br />

un domaine nordique qui ne<br />

propose cette activité. De par<br />

sa simplicité, ce mode de locomotion<br />

a tout pour plaire.<br />

Logique qu’il rencontre un tel<br />

succès au détriment du ski de<br />

fond en sérieuse perte de vitesse<br />

chez <strong>le</strong>s pratiquants occasionnels.<br />

Tous <strong>le</strong>s guides s’y mettent, à<br />

l’image de Vincent Pobel<strong>le</strong>. Cet<br />

accompagnateur moyenne montagne<br />

vous convie à <strong>le</strong> suivre<br />

en raquettes pour une soirée<br />

exceptionnel<strong>le</strong>. L’aventure débute<br />

chez <strong>le</strong>s Brû<strong>le</strong>-Loups. Rendez-vous<br />

à 18 heures au parking<br />

situé au centre hameau<br />

d’Entre-<strong>le</strong>s-Fourgs. Le parcours<br />

d’1 h 30 environ est accessib<strong>le</strong><br />

Sortie raquette, fondue<br />

Entre-<strong>le</strong>s-Fourgs<br />

<strong>le</strong>s 18 et 19 février<br />

Rens. et réservations :<br />

03 81 49 13 81<br />

à tout personne marchant norma<strong>le</strong>ment.<br />

<strong>La</strong> magie des randonnées<br />

nocturnes ne vous laissera<br />

pas indifférent. Clou du<br />

spectac<strong>le</strong> visib<strong>le</strong> par temps clair :<br />

la chaîne du Mont-Blanc éclairée<br />

par la lune. En comptant<br />

bien sûr sur l’absence de couverture<br />

nuageuse.Avec ou sans<br />

panorama alpin, la balade se<br />

termine en toute convivialité<br />

par la dégustation d’une délicieuse<br />

fondue au comté du pays<br />

à l’intérieur de la grande yourte<br />

mongo<strong>le</strong>. L’insolite jusqu’au<br />

fond du caquelon. C’est bon,<br />

c’est beau. ■


AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

GELLIN<br />

Grosse légume<br />

<strong>La</strong> compagnie Sarbacane Théâtre<br />

présente cette pièce <strong>le</strong> samedi<br />

19 février à 20 h 30 à la sal<strong>le</strong><br />

de convivialité de Gellin. Ce spectac<strong>le</strong><br />

tout public s’inscrit dans <strong>le</strong> cadre de<br />

la saison culturel<strong>le</strong> départementa<strong>le</strong><br />

avec <strong>le</strong> soutien du Conseil général du<br />

Doubs.<br />

Bienvenue dans l’univers potager de<br />

Sraphin et Capucine. Se retrouvant<br />

sans emploi du jour au <strong>le</strong>ndemain,<br />

<strong>le</strong>s deux amis vont devoir redoub<strong>le</strong>r<br />

d’imagination pour pouvoir manger.<br />

À l’aide de <strong>le</strong>urs instruments de<br />

musique, de quelques marionnettes<br />

de fortune et de <strong>le</strong>ur buffet de cuisine,<br />

ils vont vous embarquer dans <strong>le</strong>ur<br />

folie potagère. Distribution Ludivine<br />

Faivre, Jérôme Rousse<strong>le</strong>t et A<strong>le</strong>xandre<br />

Ninic. Spectac<strong>le</strong> drô<strong>le</strong> et interactif<br />

pour petits et grands à savourer sans<br />

modération. 5 euros par adulte, entrée<br />

libre - de 18 ans. ■<br />

Entrez dans l’univers merveil<strong>le</strong>ux des<br />

chiens de traîneaux. Chaque mercredi<br />

soir jusqu’au 30 mars inclus.<br />

Dans un cadre privilégié, sur <strong>le</strong> toit du<br />

Doubs, où animaux et nature sont respectés,<br />

laissez-vous séduire par l’univers merveil<strong>le</strong>ux<br />

des chiens de traîneaux. Lors d’une<br />

balade en soirée, laissez-<strong>le</strong> musher conduire<br />

l’attelage et vous emmener au cœur des<br />

montagnes du Jura. Au retour, l’odeur du<br />

comté vous donnera l’eau à la bouche : la<br />

traditionnel<strong>le</strong> fondue vous attend au “Cha<strong>le</strong>t<br />

des mushers”… ■<br />

LES FOURGS<br />

Dégustez une excel<strong>le</strong>nte croûte au fromage<br />

ou une traditionnel<strong>le</strong> fondue<br />

au son entraînant de l’accordéeon :<br />

<strong>le</strong> terroir dans toute sa sp<strong>le</strong>ndeur au restaurant<br />

<strong>le</strong> Snabeudzi des Fourgs. Avec un<br />

D.J.,des animations karaoké et <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt du<br />

jeune accordéoniste local Benoît Chabod,<br />

<strong>le</strong>s gastronomes mélomanes seront gâtés.<br />

Depuis sa troisième place à la Coupe mondia<strong>le</strong><br />

qui s’était déroulée à Pontarlier en<br />

2004, <strong>le</strong> jeune accordéoniste Benoît Chabod<br />

poursuit sa carrière professionnel<strong>le</strong><br />

dans l’accordéon. Il anime des bals, participe<br />

à des concerts, intervient dans des<br />

spectac<strong>le</strong>s et accompagne des chanteurs.<br />

Un vrai touche-à-tout du piano à bretel<strong>le</strong>s.<br />

■<br />

Au piano à bretel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> virtuose<br />

local Benoît Chabod.<br />

LES FOURGS<br />

LES FOURGS<br />

Un spectac<strong>le</strong> drô<strong>le</strong> et interactif.<br />

Balade au clair de lune<br />

en chien de traîneaux<br />

Soirée fromage<br />

en musique<br />

Comment résister à l’appel<br />

des chiens de traîneaux ?<br />

Grosse Légume<br />

Samedi 19 février à<br />

20 h 30<br />

Sal<strong>le</strong> de convivialité<br />

de Gellin<br />

Renseignements :<br />

03 81 69 28 92<br />

Au lieu-dit la Fuve (<strong>le</strong>s Granges Berrard) aux Fourgs<br />

Dans <strong>le</strong> centre du village, à hauteur du resto-bar-tabac Chez Martine,<br />

tourner sur la gauche, direction <strong>le</strong>s Granges Berrard (hameau situé à environ 3 km du centre).<br />

Constitution du groupe : de 4 à 30 personnes (réparties en petits groupes).<br />

Renseignements au 03 81 69 44 91<br />

Soirée fromage<br />

Les 17 et 24 février,<br />

3 et 10 mars<br />

Spécialités au fromage,<br />

carte ou menu, animées<br />

par Benoît Chabod, D.J. et<br />

karaoké.<br />

À partir de 19 h 30<br />

Le Snabeudzi :<br />

03 81 69 41 27<br />

Plus personne ne se souvient<br />

de Léon Boillot. Cet<br />

instituteur de Châtelblanc<br />

contribua pourtant à la création<br />

de plusieurs clubs dont celui du<br />

Mont d’Or porté sur <strong>le</strong>s fonts<br />

baptismaux <strong>le</strong> 8 janvier 1911.<br />

Les premières compétitions de<br />

ski sur <strong>le</strong>s pentes du Mont d’Or<br />

remontent à 1909-1910. Il<br />

s’agissait à l’époque de concours<br />

combinant <strong>le</strong> saut, <strong>le</strong> slalom et<br />

la descente. <strong>La</strong> liste des champions<br />

qui ont défendu <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

du ski-club du Mont d’Or<br />

est longue. Certains ont brillé<br />

MÉTABIEF<br />

Les 100 ans du<br />

ski-club du Mont d’Or<br />

Cette exposition présentée au centre d’accueil de<br />

la station retrace en images l’histoire de ce club<br />

centenaire qui a accueilli des générations<br />

de passionnés de ski alpin et nordique.<br />

Sur <strong>le</strong>s traces des contrebandiers.<br />

Chaque vendredi<br />

après-midi jusqu’au<br />

25 mars. Venez sur <strong>le</strong> toit du<br />

Doubs suivre <strong>le</strong>s traces des<br />

contrebandiers et des gabelous.<br />

Partout <strong>le</strong>s mêmes forêts, <strong>le</strong>s<br />

mêmes combes mais un seul<br />

muret et ses bornes pour séparer<br />

la Suisse de la France. <strong>La</strong>issez-vous<br />

guider dans ces paysages<br />

pour découvrir l’histoire<br />

de ce plateau frontalier situé à<br />

plus de 1 000 m d’altitude.<br />

À saute-frontière entre Les<br />

Fourgs (F) et Sainte-Croix (CH),<br />

sur <strong>le</strong> sentier des Bornes.<br />

Niveau : temps de marche indicatif<br />

: 2 h 30 à 3 heures, dénivelé<br />

: moins de 300 m et moins<br />

de 8 km de marche. Âge minimum<br />

: 8 ans. ■<br />

Les 19 et 20 février, <strong>le</strong> village<br />

des Fourgs redevient<br />

un des hauts lieux du<br />

chien de traîneau, en accueillant<br />

une nouvel<strong>le</strong> fois la traditionnel<strong>le</strong><br />

Course de chiens de traîneaux.<br />

Cette édition 2011 est<br />

une des manches de Coupes<br />

d’Europe et du Monde. Durant<br />

deux jours, partez à la rencontre<br />

des chiens et des attelages et<br />

assistez à <strong>le</strong>urs exploits.<br />

Au programme de ces deux<br />

jours : exposition et vente de<br />

matériel de sports canins et<br />

d’objets divers, maquillage pour<br />

enfants sous tipi, démonstration<br />

de sculpture sur bois et<br />

sur glace, démonstration de<br />

fabrication d’igloo. Nouveauté<br />

cette année : <strong>le</strong> jardin des neiges<br />

pour enfants avec jeux divers.<br />

Puis mini-baptêmes en chiens<br />

de traîneaux par Jurachiens<br />

sur <strong>le</strong> site (animation payan-<br />

au plus haut niveau comme<br />

Denis Sandona, Anne David et<br />

Jean-Marc Gresset.Sans oublier<br />

A<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t. En effet,<br />

<strong>le</strong> vainqueur de la Trans’ju en<br />

2004 est lui aussi passé par <strong>le</strong><br />

ski-club du Mont d’Or avant de<br />

réussir une bel<strong>le</strong> carrière internationa<strong>le</strong><br />

en fond spécial.<br />

<strong>La</strong> saison 2010-2011 est marquée<br />

par la création d’une section<br />

saut spécial encadrée par<br />

Frédéric Baud. Cette nouveauté<br />

sonne comme une sorte de<br />

LES FOURGS<br />

Au pays de Jack London<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

En un sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong> club a vu<br />

glisser dans ses rangs des<br />

générations de skieurs<br />

alpins et nordiques.<br />

retour aux sources du ski-club<br />

du Mont d’Or. Les dirigeants<br />

actuels ont tenu à mobiliser <strong>le</strong><br />

plus de monde possib<strong>le</strong> autour<br />

de la célébration de cet anniversaire.<br />

À signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong> 23 février<br />

au pied des pistes de Métabief<br />

la descente aux flambeaux<br />

orchestrée sur <strong>le</strong> thème du centenaire.<br />

Plus de 1 000 personnes<br />

sont attendues au spectac<strong>le</strong>.■<br />

Exposition <strong>le</strong>s 100 ans du Ski-club du Mont d’Or<br />

Jusqu’au 31 mars au centre d’accueil de la station<br />

Informations : 03 81 49 01 09<br />

LES FOURGS<br />

Randonnée raquettes :<br />

<strong>le</strong>s bornes-frontières<br />

te), balade en traîneaux avec<br />

chevaux comtois sur <strong>le</strong> site (animation<br />

payante). Et la traditionnel<strong>le</strong><br />

buvette avec vin chaud<br />

traditionnel et vin chaud finlandais<br />

“<strong>le</strong> glöcki” et petite restauration.<br />

■<br />

Une randonnée à cheval sur la frontière<br />

(photo Ch. Carisey).<br />

Rando raquettes<br />

Rendez-vous à 14 heures devant<br />

l’Office de Tourisme des Fourgs<br />

Retour prévu vers 17 heures.<br />

Renseignements au 03 81 69 44 91<br />

33<br />

Courses de chiens<br />

de traîneau<br />

Samedi 19 et dimanche<br />

20 février<br />

1 jour adulte : 4 euros et<br />

enfant (6-12 ans) : 2 euros<br />

Renseignements : Office de<br />

Tourisme au 03 81 69 44 91<br />

De nombreuses animations sont proposées<br />

en marge des courses.


34 AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

PONTARLIER<br />

PROJECTION DE FILM<br />

En voiture,<br />

<strong>le</strong>s spectateurs<br />

Le 25 septembre dernier,<br />

la vil<strong>le</strong> de Pontarlier<br />

célébrait <strong>le</strong> 150 ème anniversaire<br />

de l’ouverture de la<br />

ligne ferroviaire Neuchâtel-<br />

Pontarlier. Une journée riche<br />

en animations et manifestations<br />

avec concerts, expositions<br />

historiques,philatélique,<br />

artistique et cinématographique.<br />

<strong>La</strong> fête fut malheureusement<br />

gâchée par un<br />

temps à ne pas mettre un Pontissalien<br />

dehors.<br />

Que ceux qui n’étaient pas<br />

présents se rassurent.<br />

L’Association de Valorisation<br />

du Patrimoine et Culturel<br />

(A.V.P.E.C.), basée à Vuil<strong>le</strong>cin,<br />

avait dépêché ses<br />

meil<strong>le</strong>urs reporters pour couvrir<br />

l’événement. “On a filmé<br />

<strong>le</strong>s expositions, <strong>le</strong>s locomotives<br />

anciennes présentées devant<br />

<strong>le</strong> parvis de la gare. On a éga<strong>le</strong>ment<br />

effectué un al<strong>le</strong>r-retour<br />

en train jusqu’à la gare des<br />

Verrières”, explique Claude<br />

Delgrandi, <strong>le</strong> président de<br />

l’A.V.P.E.C.<br />

Cette association existe depuis<br />

trois ans. El<strong>le</strong> regroupe une<br />

150 ans de chemin de fer.<br />

EXPOSITION<br />

poignée de passionnés aux<br />

compétences diverses. Son<br />

but : intéresser <strong>le</strong> public à<br />

l’histoire loca<strong>le</strong> et aux richesses<br />

de la nature jurassienne.<br />

L’idée de filmer cette journée<br />

du 25 septembre va dans <strong>le</strong><br />

sens de valoriser <strong>le</strong> patrimoine<br />

sous toutes ces formes.<br />

En prélude à cette projection<br />

programmée <strong>le</strong> 4 février à<br />

19 h 30 à la sal<strong>le</strong> Morand, la<br />

F.N.A.U.T. (Fédération Nationa<strong>le</strong><br />

des Usagers des Transports)<br />

a décidé de remettre<br />

<strong>le</strong> “ticket vert”. Il s’agit d’une<br />

distinction nationa<strong>le</strong> décernée<br />

tous <strong>le</strong>s deux ans lors de<br />

son congrès national, et qui<br />

récompense une initiative en<br />

faveur du transport public,<br />

en l’occurrence la mise en<br />

place <strong>le</strong> 13 décembre 2009<br />

par une coalition franco-suisse<br />

Colibri de deux al<strong>le</strong>rsretours<br />

quotidiens Berne-<br />

Neuchatel-Pontarlier-Frasne<br />

avec correspondance pour<br />

Paris, en emplacement d’un<br />

al<strong>le</strong>r-retour T.G.V. Paris-Berne<br />

direct, supprimé. Entrée<br />

libre. ■<br />

Projection du film <strong>La</strong> Jaunotte et <strong>le</strong> 150 ème anniversaire<br />

du train dans l’Arc jurassien<br />

Vendredi 4 février à 18 h 45 Sal<strong>le</strong> Morand<br />

Info : 03 81 39 17 52<br />

Le cinéma en<br />

habit d’Ar<strong>le</strong>quin<br />

<strong>La</strong> bibliothèque municipa<strong>le</strong> organise du 25 février au<br />

5 mars une exposition sur <strong>le</strong> thème “Le 7 ème art et <strong>le</strong><br />

cinéma”. <strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs s’est forgée une<br />

bel<strong>le</strong> réputation avec ses célèbres rencontres internationa<strong>le</strong>s<br />

de cinéma.<br />

Le centre-vil<strong>le</strong> pontissalien fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in d’affluence à l’occasion<br />

du Carnaval qui connaît un succès retentissant depuis<br />

quelques années. <strong>La</strong> conjonction de deux phénomènes aboutit<br />

à cet événement qui prendra la forme d’une exposition<br />

d’affiches et de photos sur <strong>le</strong> thème du 7 ème art. Les documents<br />

présentés proviennent de la bibliothèque et de la<br />

col<strong>le</strong>ction privée de Claude Bertin-Denis. Entrée libre. ■<br />

Exposition Le 7 ème art et <strong>le</strong> Carnaval<br />

du 25 février au 5 mars à la bibliothèque municipa<strong>le</strong><br />

Tél. : 03 81 38 81 37<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

CONCERT-SPECTACLE CONCERT<br />

L’Amandier chante<br />

Brassens<br />

Les textes poétiques et caustiques<br />

du chanteur sétois<br />

décédé en 1981 sont encore<br />

sur toutes <strong>le</strong>s lèvres.Le Goril<strong>le</strong>,<br />

la mauvaise réputation, <strong>le</strong>s<br />

copains d’abord, Fernande, Les<br />

sabots d’Hélène… Aussi la troupe<br />

Épicure de la M.J.C.des Capucins<br />

a eu la bonne idée d’honorer<br />

Georges Brassens en organisant<br />

une soirée-concert <strong>le</strong> samedi<br />

5 février à 20 heures au théâtre<br />

du <strong>La</strong>voir.<br />

Au pupitre, <strong>le</strong> quatuor<br />

L’Amandier avec Philippe Borie,<br />

Estel<strong>le</strong> Gresset, Claire Smolikowski<br />

et Guy Vigouroux. Soit<br />

l’association : voix, guitare, violoncel<strong>le</strong>,<br />

clarinette pour <strong>le</strong> moins<br />

surprenante pour interpréter<br />

avec brio une sé<strong>le</strong>ction de chansons<br />

de Brassens. À noter que<br />

<strong>le</strong>s arrangements pour cette formation<br />

ont été spécia<strong>le</strong>ment<br />

Au pupitre,<br />

<strong>le</strong> quatuor<br />

L’Amandier.<br />

propose<br />

périodiquement des<br />

L’actualité<br />

informations sur <strong>le</strong>s<br />

antennes-relais, téléphones<br />

portab<strong>le</strong>s, D.E.C.T., WiFi…<br />

chaque fois plus contradictoires,<br />

d’un côté très<br />

alarmistes, de l’autre trop<br />

rassurantes. Le problème<br />

est aussi d’actualité à Pontarlier<br />

où la municipalité<br />

a préféré bloquer provisoirement<br />

l’installation<br />

d’une antenne-relais près<br />

d’un groupe scolaire. Et ce<br />

dans l’attente d’une étude<br />

précise des impacts. Comment<br />

s’y retrouver dans ce<br />

maquis d’informations ? Diffici<strong>le</strong><br />

d’être sur la bonne longueur<br />

d’onde. Une conférence<br />

sur <strong>le</strong> sujet<br />

intéresserait certainement<br />

beaucoup de sceptiques.C’est<br />

en tout cas l’animation qui<br />

sera proposée mercredi<br />

16 février de 19 h 30 à<br />

21 h 30 à la Tisanerie par<br />

l’association l’Atelier des<br />

Sens. Deux géobiologues animeront<br />

cette mini-conférence<br />

consacrée aux champs é<strong>le</strong>c-<br />

CONFÉRENCE<br />

<strong>La</strong> chasse aux<br />

mauvaises ondes<br />

tromagnétiques. Les géobiologues<br />

considèrent que<br />

la santé est en grande partie<br />

tributaire de l’équilibre<br />

entre l’homme et son environnement<br />

et notamment<br />

l’habitat et <strong>le</strong> lieu de travail.<br />

<strong>La</strong> géobiologie permet ainsi<br />

de détecter, mesurer, éviter<br />

ou corriger <strong>le</strong>s nuisances<br />

dues à l’environnement. <strong>La</strong><br />

“séance” du 16 février se<br />

dérou<strong>le</strong>ra en deux temps.<br />

<strong>La</strong> première partie plus<br />

théorique retracera d’une<br />

manière objective <strong>le</strong>s effets<br />

constatés ou supposés des<br />

champs é<strong>le</strong>ctromagnétiques,<br />

la rég<strong>le</strong>mentation actuel<strong>le</strong><br />

et <strong>le</strong>s propositions de loi<br />

dans ce domaine. <strong>La</strong> seconde<br />

partie, plus pratique et<br />

plus ludique, mettra en évidence<br />

ces champs é<strong>le</strong>ctromagnétiques<br />

(utilisation<br />

d’appareils de mesure, dont<br />

un nouveau permettant de<br />

tester <strong>le</strong>s effets sur l’être<br />

humain). Inscription indispensab<strong>le</strong><br />

auprès de la Tisanerie.<br />

Nombre de places<br />

limitées à 15 personnes. ■<br />

Conférence la géobiologie<br />

Mercredi 16 février à la Tisanerie<br />

de 19h30 à 21h30<br />

Inscriptions : 03 81 39 66 21<br />

Concert-spectac<strong>le</strong><br />

Georges Brassens<br />

Samedi 5 février à 20 h<br />

au théâtre du <strong>La</strong>voir<br />

Renseignements :<br />

03 81 39 02 09<br />

écrits par Oswald d’Andréa. Par<br />

n’importe qui puisque ce pianiste,<br />

compositeur a participé à<br />

plusieurs tournées de Georges<br />

Brassens. En 1964, il a même<br />

orchestré à sa demande 12 chansons<br />

enregistrées sous <strong>le</strong> titre<br />

“Chansons sans paro<strong>le</strong>s”. 45 ans<br />

plus tard, il renouvel<strong>le</strong> donc<br />

l’expérience pour <strong>le</strong> Quatuor<br />

l’Amandier. Compositeur de<br />

musiques de film, Oswald<br />

d’Andréa a aussi obtenu en 1991<br />

<strong>le</strong> César de cette spécialité pour<br />

“<strong>La</strong> vie et rien d’autre” de Bertrand<br />

Tavernier.<br />

En deuxième partie de concert,<br />

Philippe Borie et Guy Vigouroux<br />

interpréteront <strong>le</strong>s titres de<br />

Brassens choisis par <strong>le</strong> public. ■<br />

Les Celt Keys, plus rock<br />

celtique que jamais<br />

En 23 ans d’existence<br />

comme c’est <strong>le</strong> cas des<br />

Celt Keys,la vie d’un<br />

groupeestforcémentémaillée<br />

de départs, d’arrivées. Des<br />

pionniers de cette formation<br />

pontissalienne, il n’en reste<br />

qu’un : <strong>La</strong>urent <strong>le</strong> bassiste.<br />

Un nouveau chanteur,Étienne,<br />

est venu rejoindre <strong>le</strong>s<br />

Celt Keys cet été. <strong>La</strong> rencontre<br />

a eu lieu à Morteau<br />

lors de la dernière fête de la<br />

saucisse où se produisaient<br />

<strong>le</strong>s Celt Keys.“Il a suffi qu’on<br />

passe une annonce à la fin<br />

du concert.Avec Étienne qui<br />

a de solides bases musica<strong>le</strong>s,<br />

on tend vers un sty<strong>le</strong> un peu<br />

plus mélodieux. On était<br />

devenu très rock, peut être<br />

un peu trop”, confesse<br />

Sébastien Salomon, <strong>le</strong> batteur.<br />

<strong>La</strong> flûte et <strong>le</strong> banjo font<br />

désormais partie du pack<br />

instrumental des Celt Keys<br />

qui ne renient pas, pour<br />

autant, <strong>le</strong> rock celtique. Le<br />

nouveau chanteur s’occupe<br />

éga<strong>le</strong>ment des compositions.<br />

Quelques reprises agrémentent<br />

comme d’habitude<br />

<strong>le</strong> répertoire des Celt Keys<br />

On ne se lasse jamais des<br />

bons vieux morceaux des<br />

Pogs ou des Water Boys.<br />

Le concert des Celt Keys<br />

MUSIQUE CLASSIQUE<br />

Mozart et Fauré<br />

à l’honneur<br />

Le théâtre du <strong>La</strong>voir servira<br />

de cadre au concert<br />

du Quatuor Ostyn qui se<br />

produira <strong>le</strong> dimanche 27 février<br />

à 17 h 30. Ce spectac<strong>le</strong> s’inscrit<br />

dans <strong>le</strong> cadre de la programmation<br />

des Concerts du <strong>La</strong>voir.<br />

Le Quatuor Ostyn, c’est quatre<br />

artistes réunis par <strong>le</strong>ur profession<br />

et <strong>le</strong>ur amitié. Trois<br />

d’entre eux appartiennent à<br />

l’orchestre symphonique et Opéra<br />

Région Centre-<br />

Tours. <strong>La</strong>urent Benoît Ostyn<br />

est violon solo et professeur de<br />

violon au conservatoire de Sucyen-Brie.<br />

Karine Ostyn est professeur<br />

d’alto au conservatoire<br />

de Chel<strong>le</strong>s. Olivier Perrin est<br />

violoncelliste co-soliste. Quant<br />

Les Celt Keys ont<br />

adopté un sty<strong>le</strong> un peu<br />

plus mélodieux.<br />

se tient <strong>le</strong> 12 février au<br />

théâtre du <strong>La</strong>voir. Début<br />

du spectac<strong>le</strong> à partir de<br />

20 heures Avec en première<br />

partie “Les frisés”. Cette<br />

jeune formation pontissalienne<br />

réchauffe<br />

l’ambiance dans un sty<strong>le</strong><br />

pop, folk, rock. Rien de<br />

mieux pour se mettre dans<br />

l’ambiance avant l’entrée<br />

en lice des Celt Keys aux<br />

a<strong>le</strong>ntours de 22 heures À<br />

signa<strong>le</strong>r que <strong>le</strong> bénéfice de<br />

la buvette sera reversé au<br />

profit de l’association Apach’Évasion<br />

qui s’investit<br />

dans la promotion des activités<br />

de p<strong>le</strong>ine nature à destination<br />

des personnes handicapées.<br />

■<br />

Concert des Celt Keys<br />

Samedi 12 février au théâtre du <strong>La</strong>voir à partir de<br />

20 h - Renseignements : 06 83 28 37 44<br />

Dimanche 27 février<br />

Théâtre du <strong>La</strong>voir à 17h30<br />

Concert Quatuor Ostyn<br />

Renseignements :<br />

03 81 46 67 59<br />

à Rémi Français, c’est un ancien<br />

élève d’Ortense Cartier-Bresson<br />

et par ail<strong>le</strong>urs bassoniste<br />

et contrebassiste. Il mène<br />

aujourd’hui une activité de<br />

chambriste à multip<strong>le</strong>s facettes<br />

(piano) et se produit régulièrement<br />

en concerts dans<br />

diverses formations.À <strong>le</strong>ur programme,<br />

des œuvres célèbres :<br />

quatuor en sol mineur de<br />

Mozart et quatuor en ut mineur<br />

de Fauré opus 15. ■<br />

Un quatuor tout en élégance.


AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<br />

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS<br />

MONTBENOÎT - DÉCOUVREZ L’HISTOIRE<br />

L’abbaye de nuit<br />

Visite nocturne de l’abbaye<br />

de Montbenoît <strong>le</strong> jeudi<br />

24 février à 17 h 30.<br />

Le cachot s’ouvre à vous.<br />

<strong>La</strong> magnifique abbaye de<br />

Montbenoît se découvre en<br />

soirée grâce à l’office de tourisme<br />

qui organise jeudi 24 février<br />

une visite guidée avec un apéritif<br />

en prime pour terminer la balade<br />

dans ce lieu rempli d’histoire.<br />

Vous découvrirez l’église avec son<br />

magnifique chœur Renaissance,<br />

<strong>le</strong> cloître médiéval du XII ème sièc<strong>le</strong><br />

et la sal<strong>le</strong> capitulaire. <strong>La</strong> visite<br />

s’achèvera par un petit tour dans<br />

<strong>le</strong> cachot et par un apéritif convivial<br />

et régional dans l’ancienne<br />

cuisine des moines. L’entrée est<br />

de 4 euros pour <strong>le</strong>s adultes (3 euros<br />

vont directement à la restauration<br />

de l’édifice) et gratuit pour<br />

<strong>le</strong>s enfants. Durée environ 1 h 15. ■<br />

L’histoire de l’abbaye<br />

à découvrir, du<br />

Moyen-Âge au XX ème sièc<strong>le</strong>.<br />

Jeudi 24 février, rendez-vous à 17 h 30 à l’office de tourisme. L’abbaye est chauffée<br />

4 euros par adulte, gratuit pour <strong>le</strong>s moins de 12 ans. Réservation obligatoire<br />

à l’Office de Tourisme ou au 03 81 38 10 32 avant <strong>le</strong> mercredi soir<br />

ARÇON - THÉÂTRE<br />

Rire à Arçon<br />

Une pièce de théâtre gratuite à voir<br />

vendredi 18 février à Arçon à 20 h 30 avec<br />

la Compagnie <strong>La</strong> Carotte.<br />

<strong>La</strong> compagnie “<strong>La</strong> Carotte” se produit vendredi 18 février<br />

à la sal<strong>le</strong> des fêtes d’Arçon. L’entrée est gratuite. Deux<br />

comédiens, Caroline Guidou et Benoît Humbert, seront<br />

sur scène pour cette représentation “Tous à son caddie !<br />

Prêt, partez” On achète <strong>le</strong> produit, on <strong>le</strong> consomme, on <strong>le</strong><br />

jette. Personne n’y échappe.<br />

Dans cette soirée spectac<strong>le</strong>, on suit <strong>le</strong> parcours de Monsieur<br />

X, de ses parents, <strong>le</strong>urs efforts dans <strong>le</strong> labyrinthe de<br />

l’achat. Ils nous provoquent ? Les comédiens jouent <strong>le</strong> monde<br />

de l’alimentation, avec trois fois rien, avec poésie, humour,<br />

et parfois ils improvisent… Des surprises sont au programme<br />

: dégustations à l’aveug<strong>le</strong>, jeux… ■<br />

Les acteurs vous feront mourir de rire.<br />

Vendredi 18 février à 20 h 30, pièce de théâtre<br />

gratuite “Tous dans un caddie” à la sal<strong>le</strong> des fêtes<br />

d’Arçon par la compagnie “<strong>La</strong> Carotte”<br />

Entrée libre<br />

VILLE-DU-PONT<br />

PLANTES ET ABEILLES<br />

Il faut réserver pour participer<br />

à ces veillées<br />

regroupant au minimum<br />

5 personnes dans la ferme<br />

d’Hubert Gaillot, située “aux<br />

Rochettes”, dans la commune<br />

de Vil<strong>le</strong>-du-Pont. C’est<br />

ici que <strong>le</strong> maître de maison,<br />

agriculteur de profession,<br />

fait revivre <strong>le</strong>s veillées<br />

d’antan autour de deux thématiques<br />

: <strong>le</strong>s plantes et <strong>le</strong>s<br />

abeil<strong>le</strong>s. L’homme fait cir-<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

LA LONGEVILLE - FABRIQUER SON PAIN<br />

Faire son pain<br />

au Relais d’Istria<br />

Dans un lieu typique, découvrez comment<br />

fabriquer son pain dans un authentique<br />

four à bois. Rendez-vous <strong>le</strong> samedi matin<br />

pour 2 h 30 de découverte.<br />

Le lieu est charmant,<br />

coloré,<br />

lumineux. Dans<br />

une vraie ferme du<br />

Haut-Doubs, <strong>le</strong> Relais<br />

d’Istria propose une<br />

initiation à la fabrication<br />

du pain dans <strong>le</strong><br />

four à bois qui sert<br />

éga<strong>le</strong>ment à chauffer<br />

<strong>le</strong>s succu<strong>le</strong>ntes pizzas<br />

du chef de maison.<br />

Vous apprendrez à<br />

manier <strong>le</strong>s produits,<br />

la pâte et à bien surveil<strong>le</strong>r<br />

la cuisson. “On<br />

donne une fiche technique<br />

afin que la personne<br />

puisse <strong>le</strong> refaire<br />

à la maison” précise<br />

<strong>le</strong> boulanger en chef<br />

qui manie <strong>le</strong>s techniques<br />

traditionnel<strong>le</strong>s.<br />

Le stage débute à<br />

9 heures et se termine<br />

vers 11 h 30. Les<br />

participants peuvent<br />

éga<strong>le</strong>ment déjeuner<br />

puisque <strong>le</strong> Relais est<br />

une auberge. ■<br />

Une douce odeur<br />

de pain à la sortie<br />

du four à bois.<br />

Veillée à la ferme<br />

À la ferme “Les Rochettes”, l’agriculteur<br />

Hubert Gaillot raconte <strong>le</strong>s plantes et <strong>le</strong>s abeil<strong>le</strong>s<br />

sous forme d’anecdotes et de découvertes.<br />

L’agriculteur propose une découverte des plantes<br />

ou des abeil<strong>le</strong>s avec dégustation de miel.<br />

cu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s plantes, raconte<br />

comment nos ancêtres <strong>le</strong>s<br />

utilisaient pour se soigner.<br />

Des diapositives illustrent<br />

ses propos. Idem pour <strong>le</strong>s<br />

abeil<strong>le</strong>s. Hubert Gaillot fait<br />

notamment goûter <strong>le</strong> miel,<br />

présente <strong>le</strong> matériel,<br />

explique. Cette veillée est<br />

ouverte à tous et pour tous<br />

<strong>le</strong>s publics à partir du primaire.<br />

<strong>La</strong> veillée dure environ<br />

2 h 30. ■<br />

Veillée à la ferme uniquement sur réservation<br />

Les mardis, jeudis, vendredis<br />

Durée 2 h 30 - Tarif : 6 euros<br />

Tél. : 03 81 38 14 85<br />

LA CHAUX-DE-GILLEY<br />

Mercredi 23 février, une<br />

balade de nuit est organisée<br />

en raquettes. El<strong>le</strong><br />

est suivie d’une fondue et d’une<br />

descente aux flambeaux.<br />

À partir de 18 heures, touristes<br />

et habitants sont attendus au<br />

pied de la piste de descente de<br />

<strong>La</strong> Chaux-de-Gil<strong>le</strong>y où une randonnée<br />

raquettes suivie d’une<br />

fondue au Mont d’Or est organisée<br />

par l’association de la Cernay<br />

Blanche. “Venez marcher<br />

en raquettes dans la nuit pour<br />

découvrir <strong>le</strong> massif durant une<br />

35<br />

Deux formu<strong>le</strong>s : faire son<br />

pain au <strong>le</strong>vain<br />

naturel (2 h 30), faire ses<br />

brioches et gâteaux<br />

(2 h 30). Tarif par stage :<br />

22 euros. Formu<strong>le</strong> stage<br />

+ repas sur place + café :<br />

35 euros<br />

Randonnée<br />

raquettes et fondue<br />

Renseignements :<br />

site nordique de la Cernay<br />

Blanche au 03 81 43 35 70<br />

Repas : 18 euros<br />

heure” annonce l’association<br />

composée en grande majorité<br />

d’habitants du village. Un slalom<br />

sera organisé <strong>le</strong> 10 février<br />

en ski alpin.<br />

Après cette agréab<strong>le</strong> promenade,<br />

trouvez du réconfort<br />

autour d’une bonne fondue au<br />

Mont d’Or. ■<br />

Départ au pied de la piste pour une balade d’une heure environ.


36 Agenda<br />

<strong>La</strong><br />

33 ÈME TRANSJURASSIENNE - DIMANCHE 13 FÉVRIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous êtes<br />

l’un des 14 “sénateurs” de la Transjurassienne,<br />

épreuve de ski de fond<br />

longue distance de 76 km qui se<br />

dérou<strong>le</strong> dimanche 13 février entre<br />

<strong>La</strong>moura et Mouthe. Pourquoi ce titre ?<br />

Yves Panier : Tout simp<strong>le</strong>ment parce que<br />

je n’ai jamais manqué une épreuve depuis<br />

<strong>le</strong> début même si certaines n’ont pas eu<br />

lieu faute de neige (1).Avec Pierre Faivre<br />

(Vaux-et-Chantegrue), nous sommes <strong>le</strong>s<br />

seuls dans <strong>le</strong> Doubs à avoir participé à<br />

toutes <strong>le</strong>s Transjurassiennes. Nous<br />

sommes 14 dans ce cas. Au départ, ce<br />

n’est pas un objectif que de faire <strong>le</strong> plus<br />

de “Transju” possib<strong>le</strong>, c’était juste par<br />

plaisir. Si j’y ai participé, c’est en raison<br />

de sa renommée internationa<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Se souvient-on d’une édition plus que<br />

<strong>le</strong>s autres ?<br />

Y.P. : On se souvient forcément de la première.<br />

C’était en 1979.À l’époque, j’avais<br />

30 ans et je ne savais pas où j’allais car<br />

ce genre de distance n’était pas commun.<br />

Pour éviter un coup de pompe,<br />

j’étais parti avec des blocs de fart dans<br />

un sac au cas où il aurait fallu refarter<br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Yves, fondu de “Transju”<br />

Depuis 33 ans, Yves Panier n’a pas manqué une Transjurassienne.<br />

Il a toujours rallié Mouthe soit avec un bras dans <strong>le</strong> plâtre, un doigt qu’on<br />

a failli lui amputer ou avec un sandwich “volé”. Anecdotes du “sénateur”.<br />

pour mieux glisser. J’avais tout de même<br />

pu patiner sur l’ensemb<strong>le</strong> du tracé.<br />

L.P.P. : Ce titre de sénateur vous donne-t-il des<br />

avantages ?<br />

Y.P. : Nous avons un dossard privilégié<br />

démarrant à 100. Cela nous permet de<br />

partir en première ligne, juste devant<br />

la meute et derrière <strong>le</strong>s élites. C’est un<br />

cadeau empoisonné ! C’est un cadeau<br />

car cela permet d’éviter la cohue mais<br />

psychologiquement, il faut s’attendre<br />

ensuite à se faire doub<strong>le</strong>r par beaucoup<br />

de monde ! Il y a deux ans, j’étais par-<br />

ti trop vite (798 ème en 5 h 44 min 55 s).<br />

Les 35 premiers kilomètres s’étaient<br />

bien passés mais ensuite, ce fut dur. En<br />

2010, j’ai accepté de me faire doub<strong>le</strong>r<br />

pour en garder sous la chaussure. J’ai<br />

fait un bien meil<strong>le</strong>ur temps (765 ème en<br />

5h01 min 38 s) !<br />

L.P.P. : Dans quelques jours, vous enfi<strong>le</strong>rez un<br />

nouveau dossard (<strong>le</strong> numéro 106). Vos deux fils<br />

(Étienne et Florian) participeront éga<strong>le</strong>ment à<br />

la course. Êtes-vous prêt physiquement ?<br />

Y.P. : Comme tous <strong>le</strong>s skieurs, j’aurais<br />

aimé skier plus. J’ai pu m’entraîner jusqu’à<br />

fin décembre et ensuite, il a fallu<br />

trouver <strong>le</strong>s taches de neige pour skier.<br />

Ce n’était pas simp<strong>le</strong>. Je suis bien évidemment<br />

heureux que mes deux fils<br />

participent à la course.<br />

Florian sera <strong>le</strong> plus<br />

“Pas<br />

attendre<br />

d’avoir<br />

faim pour<br />

manger.”<br />

rapide.<br />

L.P.P. :<strong>La</strong>“Transju”est donc<br />

votre objectif de l’année ?<br />

Y.P. : Oui. El<strong>le</strong> oblige à<br />

faire <strong>le</strong> plus de ski possib<strong>le</strong>.<br />

Beaucoup de<br />

skieurs sur <strong>le</strong> massif<br />

ont cette motivation<br />

mais une fois la course<br />

finie, on ne voit plus<br />

personne sur <strong>le</strong>s pistes<br />

(rires). Beaucoup<br />

posent <strong>le</strong>s skis mais ce<br />

n’est pas mon cas :<br />

j’aime la neige et n’aime<br />

pas compter <strong>le</strong>s kilomètres.<br />

Le ski reste et<br />

doit rester un plaisir.<br />

L.P.P. : Un conseil à qui veut se lancer ?<br />

Y.P. : Un conseil, ça va être dur, il en faudrait<br />

plusieurs (rires). Lorsqu’on est<br />

jeune, on peut y al<strong>le</strong>r sans avoir beaucoup<br />

d’entraînement. Personnel<strong>le</strong>ment,<br />

il me faut plus de séances que par <strong>le</strong><br />

passé. Surtout, il ne faut pas attendre<br />

d’avoir faim pour manger, sinon, la fringa<strong>le</strong><br />

est assurée.<br />

L.P.P. :Vous avez déjà connu ce genre de mésaventure<br />

?<br />

Y.P. : Oui et je pense que la plupart des<br />

skieurs l’ont déjà connue.<br />

L.P.P. : <strong>La</strong> course, l’imaginez-vous dans votre<br />

tête avant de vous élancer ?<br />

Y.P. : <strong>La</strong> veil<strong>le</strong> peut-être mais pour l’instant<br />

non.<br />

L.P.P. : Racontez-nous comment se dérou<strong>le</strong> un<br />

jour d’épreuve.<br />

Y.P. : Je me lève à 4 h 45, je déjeune un<br />

peu plus que d’habitude mais rien de<br />

spécial et ensuite c’est traditionnel<strong>le</strong>ment<br />

un copain qui m’emmène. C’est<br />

mon chauffeur (Jean-François Jodon, <strong>le</strong><br />

maire des Verrières). Il suit la course.<br />

L.P.P. : Une fois sur <strong>le</strong> stade de départ, avezvous<br />

<strong>le</strong> temps de discuter ou partager quelques<br />

moments avec d’autres skieurs ?<br />

Y.P. : On prend <strong>le</strong> temps car <strong>le</strong> monde du<br />

ski est petit. On se connaît à peu près<br />

tous mais une fois la course lancée, la<br />

concentration remplace la paro<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Existe-t-il des passages que vous redoutez<br />

?


Yves Panier et ses skis sont prêts à ava<strong>le</strong>r cette 33 ème Transjurassienne.<br />

Le dossard 106 n’a jamais manqué un événement depuis 1979.<br />

Y.P. : C’est Bel<strong>le</strong>fontaine car il y a l’effort<br />

du Risoux suivi d’une grande descente.<br />

Au bas de la descente dans <strong>le</strong> virage, il<br />

y a souvent des skieurs en vrac, il faut<br />

faire attention et ensuite repartir. C’est<br />

souvent là que j’ai des crampes. Ensuite,<br />

je n’aime pas vraiment la combe des<br />

Cives. El<strong>le</strong> est très longue. J’ai toujours<br />

du mal à en voir <strong>le</strong> bout. C’est personnel.<br />

L.P.P. : Dans la tête, à quel moment se dit-on<br />

que l’on arrivera au bout de cette aventure sportive<br />

?<br />

Y.P. : Une fois au-dessus du Pré-Poncet,<br />

c’est bien entamé, on est quasiment sûr<br />

d’arriver à Mouthe. Ces dernières années,<br />

ils ont modifié <strong>le</strong>s parcours : ils sont plus<br />

durs qu’avant, notamment vers la fin.<br />

L.P.P. : Pour vous, la course devient donc chaque<br />

année plus pesante…<br />

Y.P. : Je compense en m’entraînant plus,<br />

c’est tout.<br />

L.P.P. : Vous dites aimer cette épreuve. En<br />

revanche, l’épreuve ne vous a jamais fait de<br />

cadeaux. Dites-nous en plus ?<br />

Y.P. : Je me souviens l’avoir faite avec un<br />

bras dans <strong>le</strong> plâtre au milieu des années<br />

quatre-vingt. J’avais eu un accident de<br />

voiture quelques mois plus tôt. J’ai skié<br />

d’une main. C’est une anecdote.<br />

L.P.P. : Vous en avez sûrement d’autres…<br />

Y.P. : Je cours toujours sans gants et une<br />

fois à l’arrivée à Mouthe,<br />

j’ai montré mon petit<br />

doigt au médecin qui m’a<br />

tout de suite donné des<br />

médicaments pour éviter<br />

l’amputation. Il avait<br />

gelé car il faisait - 10<br />

degrés (rires). Je me souviens<br />

aussi avoir sauté<br />

sur un sandwich. J’étais<br />

dans une montée, en p<strong>le</strong>i-<br />

“Je cours<br />

toujours<br />

sans<br />

gants.”<br />

ne hypoglycémie et un jeune spectateur<br />

qui mangeait un sandwich m’a vu. Sans<br />

rien dire, il me l’a donné. C’est bête à<br />

dire, mais c’était comme une question<br />

de vie ou de mort. Je lui ai presque volé.<br />

Promis, je ne <strong>le</strong> referai plus (rires).<br />

L.P.P. : Quel temps espérez-vous accrocher ?<br />

Y.P. : Le temps est diffici<strong>le</strong> à évaluer car<br />

il varie en fonction des conditions météorologiques.<br />

Je sais en tout cas que je ne<br />

veux pas dépasser la 1000 ème place. Psychologiquement,<br />

ce serait dur. ■<br />

Propos recueillis par E.Ch.<br />

(1) :À l’heure où nous bouclions ces lignes,<br />

la décision de la tenue ou non de la 33 ème<br />

édition n’était pas connue.<br />

TRANSJURASSIENNE<br />

samedi 12 et dimanche 13 février<br />

Départ des 76 km dimanche (8 h 30)<br />

de la Combe du <strong>La</strong>c à <strong>La</strong>moura<br />

Arrivée à Mouthe<br />

Rende z-Vous<br />

Spectac<strong>le</strong><br />

Les valises en balade<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

L’association “Chœur d’espoir” basée dans <strong>le</strong> Haut-Doubs horloger présente son dernier spectac<strong>le</strong>, une<br />

comédie musica<strong>le</strong> intitulée “Les valises en balade” qui sera jouée <strong>le</strong>s vendredi 25 février et samedi<br />

26 février à 20 h 30 et <strong>le</strong> dimanche 27 février à 18 h 30 à la sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte du Russey (à 17 km de<br />

Morteau).<br />

Tout a commencé par une idée de Mireil<strong>le</strong> Cuenot, animatrice de la catéchèse du Russey, qui a souhaité<br />

faire participer <strong>le</strong>s enfants de façon plus active en valorisant <strong>le</strong>urs différents ta<strong>le</strong>nts pour la construction et<br />

l’interprétation de spectac<strong>le</strong>s. Deux premiers spectac<strong>le</strong>s ont été joués en 2007 (“Je veux te suivre”) et en<br />

2009 (“Le grand voyage”), qui ont rencontré un grand succès. Les scénarios et <strong>le</strong>s chorégraphies de ce<br />

nouveau spectac<strong>le</strong> de Chœur d’espoir ont été écrits par <strong>le</strong>s membres de l’association. <strong>La</strong> comédie musica<strong>le</strong><br />

mobilise une soixantaine de jeunes dévoués de 7 à 23 ans.<br />

Une partie des bénéfices sera reversée à l’association S.E.P. (sclérose en plaques).<br />

Comédie musica<strong>le</strong> “<strong>le</strong>s valises en balade”<br />

25, 26 et 27 février au Russey (sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte) - Renseignements au 03 81 43 72 35<br />

Théâtre<br />

On a volé Jésus<br />

Un individu peu recommandab<strong>le</strong> débarque au presbytère de Frasne et la bonne <strong>le</strong> prend pour <strong>le</strong><br />

nouveau curé. Bonjour <strong>le</strong> quiproquo et place aux fous rires. Cette comédie de Roberto Capezzone<br />

a été écrite pour se jouer en Bourgogne. Par souci d’authenticité, la jeune troupe pontissalienne<br />

a préféré pousser la délocalisation jusque dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. <strong>La</strong> goutte se transforme en<br />

gentiane. C’est plus crédib<strong>le</strong>. En première partie “Léon revient Léon” de Marie-Louise Hespel.<br />

“On a volé Jésus” - Yacapa Théâtre - 25, 26, 27 février. Pontarlier. Théâtre Bernard Blier.<br />

12 mars à Censeau, 26 mars aux Verrières-de-Joux, 9 avril à Doubs et 30 avril à Peseux<br />

Renseignements : 06 30 50 93 49<br />

Théâtre<br />

Tous dans <strong>le</strong> “grand bain”<br />

Six amis ont loué une maison pour une semaine de vacances dans <strong>le</strong> Sud de ma France. Un<br />

publicitaire qui manque de temps et sa fiancée qui manque de bébé, un auteur qui manque<br />

d’inspiration et son ex qui manque de mec, un coup<strong>le</strong> de jeunes parents qui manque de sommeil<br />

et <strong>le</strong>ur baigneur qui ne sait pas nager… Il fait chaud, très chaud, trop chaud… Oui mais voilà,<br />

la piscine est très bel<strong>le</strong>, très grande mais… très vide. Qu’est-ce qu’on fait quand il n’y a pas<br />

d’eau dans la piscine ?<br />

Le grand bain - Samedi 19 février (20 h 30) et dimanche 20 (18 heures)<br />

Théâtre Blier - Renseignements au 06 29 62 29 46<br />

Musique classique<br />

Printemps romantique<br />

L’orchestre symphonique de Pontarlier organise en février son grand concert annuel. Après <strong>le</strong><br />

concert Lockwood en 2010, retour aux traditions en mettant à l’honneur la musique<br />

romantique. Les œuvres retenues n’ont jamais été présentées à Pontarlier. L’excel<strong>le</strong>nt pianiste<br />

local, Stéphane Ganard sera éga<strong>le</strong>ment mis à l’honneur. Sa sensibilité musica<strong>le</strong> est<br />

particulièrement mise en va<strong>le</strong>ur dans <strong>le</strong> 2 ème concerto pour piano de Chopin. Les œuvres<br />

orchestra<strong>le</strong>s proposées sont d’écoute faci<strong>le</strong> : figurative comme la célèbre Moldau de Smetana ou<br />

très vivantes, dansantes comme <strong>le</strong>s danses slaves de Dvorak. Un concert agréab<strong>le</strong> à entendre,<br />

sans surprise, grand public : un moment de bonheur tranquil<strong>le</strong>.<br />

CONCERT ROMANTIQUE. 11 FÉVRIER - Sal<strong>le</strong> des Capucins à 20 h 30<br />

Orchestre symphonique de Pontarlier. Direction Pierre Tréfeil<br />

Réservation : Office du Tourisme de Pontarlier 03 81 46 48 33<br />

et Virgo Music rue de la République Pontarlier<br />

Nature et concert<br />

“Méta Vert’Attitude”<br />

Cet éco-événement, une première sur la station, associe <strong>le</strong>s sports d’hiver et <strong>le</strong>s concerts. Une<br />

journée riche en rencontres et animations. Dès 9 heures, des associations : Moutain Rider ou<br />

Doubs Nature Environnement vous accueil<strong>le</strong>nt au pied des pistes. Au programme, des jeux et<br />

des ateliers ski-nature. À 18 h 30, <strong>le</strong>s membres de l’association Chat Gris Free Sty<strong>le</strong> assureront<br />

<strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> au cours d’un show commenté avec D.J. Plusieurs concerts proposés par Troll’s<br />

Production clôtureront l’événement à la sal<strong>le</strong> Paul Charlin.<br />

MÉTA VERT’ATTITUDE - Samedi 6 février au front de piste, concerts à partir de 20 h 30<br />

Renseignements : 03 84 25 24 16 17<br />

37


38<br />

AGENDA<br />

Bon sang ne saurait mentir.<br />

Comme sa maman<br />

Gabriel<strong>le</strong> à laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong><br />

a succédé <strong>le</strong> 26 janvier<br />

2006, Georgette Bertin-<br />

Pourchet se fait fort d’honorer el<strong>le</strong>même<br />

toutes <strong>le</strong>s invitations où el<strong>le</strong><br />

est conviée. “C’est vrai que je pourrais<br />

me faire représenter mais je ne<br />

voudrais pas décevoir <strong>le</strong>s gens qui<br />

s’attendent à voir la présidente en<br />

personne.” Cette attitude lui vaut<br />

d’avoir à répondre à des montagnes<br />

de courrier et d’effectuer de nombreux<br />

déplacements. Sans compter<br />

<strong>le</strong>s arrêts à la douane de <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong>,<br />

jusqu’à quatre par jour.<br />

<strong>La</strong> petite République du Saugeais<br />

fait partie intégrante des circuits<br />

touristiques dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Georgette Bertin-Pourchet s’autorise<br />

quand même quelques absences.<br />

Histoire peut-être de ne pas trop<br />

se lasser du caractère répétitif que<br />

revêtent ces rendez-vous. Avec ces<br />

multip<strong>le</strong>s sollicitations, el<strong>le</strong> est parfois<br />

contrainte de commencer un<br />

repas à un endroit et de <strong>le</strong> finir à<br />

un autre.<br />

Madame la Présidente est très<br />

demandée, c’est une évidence. Quand<br />

el<strong>le</strong> décline une invitation, el<strong>le</strong> prévient<br />

toujours par courrier. Mieux<br />

vaut d’ail<strong>le</strong>urs aimer l’écriture vu<br />

<strong>le</strong>s pi<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>ttres qui lui sont adressées.<br />

Janvier bat tous <strong>le</strong>s records<br />

avec <strong>le</strong>s vœux. Mais Georgette Bertin-Pourchet<br />

s’accommode de cette<br />

vie somme toute assez trépidante.<br />

“Comme j’ai<br />

grandi dans<br />

l’ambiance d’un<br />

restaurant, j’ai<br />

toujours été en<br />

contact avec <strong>le</strong>s<br />

autres. Et ça me<br />

plaît”, confie cel<strong>le</strong><br />

qui y voit aussi<br />

une motivation<br />

tout en<br />

admettant,<br />

“même si parfois<br />

ça m’oblige.”<br />

<strong>La</strong> présidente<br />

éprouve aussi <strong>le</strong><br />

besoin de souff<strong>le</strong>r<br />

de temps en<br />

temps. El<strong>le</strong> n’a<br />

pas vu passer<br />

son premier<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

MONTBENOÎT Dans l’abbaye<br />

Et pourquoi pas un musée<br />

de la République du Saugeais ?<br />

Ce n’est qu’une idée en cours de réf<strong>le</strong>xion. Seu<strong>le</strong> certitude, il serait<br />

vite rempli vu l’abondance de cadeaux et de distinctions honorifiques<br />

attribuées à la république saugette et à ses représentants.<br />

Innombrab<strong>le</strong>s<br />

insignes et<br />

médail<strong>le</strong>s<br />

d’intronisation.<br />

quinquennat. <strong>La</strong> valise à souvenirs<br />

est copieusement remplie. En fait<br />

de valise, c’est tout bonnement une<br />

caisse qui déborde de multip<strong>le</strong>s<br />

objets remis par ses hôtes. <strong>La</strong> liste<br />

des cadeaux de la République<br />

est longue et très hétéroclite. El<strong>le</strong><br />

a récemment reçu, par exemp<strong>le</strong>, un<br />

petit vase de Soissons remis par la<br />

confrérie Saint-Sébastien. “Mais <strong>le</strong><br />

vrai vase, ce n’est pas moi qui l’ai<br />

cassé”, indique-t-el<strong>le</strong> en souriant.<br />

Les fanions de clubs, de ligues sportives,<br />

de divisions militaires font<br />

partie des incontournab<strong>le</strong>s. Au<br />

même titre que <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s<br />

insignes et médail<strong>le</strong>s d’intronisation<br />

dans diverses confréries qui<br />

s’investissent dans la défense des<br />

traditions et spécialités régiona<strong>le</strong>s.<br />

Si la République du Saugeais fête<br />

chaque année ses citoyens<br />

d’honneur, on sait lui renvoyer la<br />

pareil<strong>le</strong> dans toutes <strong>le</strong>s instances.<br />

Des régiments militaires à<br />

l’Assemblée nationa<strong>le</strong> en passant<br />

par <strong>le</strong> Département du Doubs, sans<br />

oublier <strong>le</strong> monde associatif. “Je suis<br />

marraine de Semons l’espoir” ditel<strong>le</strong><br />

par exemp<strong>le</strong>. Georgette Ber-<br />

tin-Pourchet n’oublie pas de signa<strong>le</strong>r<br />

la médail<strong>le</strong> papa<strong>le</strong> remise par<br />

Benoît XVI à Monseigneur <strong>La</strong>crampe,<br />

<strong>le</strong>quel lui a offert à son tour ce<br />

beau présent.<br />

L’inventaire est beaucoup plus large<br />

si l’on prend en compte l’ancienne<br />

présidente qui a officié de 1968 à<br />

2005. “C’est au moins deux vitrines<br />

complètes à ajouter”, souligne Geor-<br />

gette Bertin-Pourchet. De quoi suggérer<br />

l’idée de présenter au public<br />

une bonne partie de tous ces<br />

cadeaux. “Un projet de musée est<br />

en cours de réf<strong>le</strong>xion. Il pourrait<br />

être aménagé dans l’une des sal<strong>le</strong>s<br />

de l’abbaye”, annonce la présidente<br />

sans vouloir pour autant vendre<br />

la peau de l’ours. El<strong>le</strong> sait trop bien<br />

la va<strong>le</strong>ur des engagements… ■<br />

<strong>La</strong> présidente<br />

du Saugeais<br />

a déjà reçu<br />

pas mal<br />

de cadeaux<br />

en seu<strong>le</strong>ment<br />

5 ans.


LE PORTRAIT<br />

PONTARLIER Joueur, entraîneur, dirigeant<br />

Lemental de l’ancien centre qui a évolué<br />

pendant 22 ans dans l’équipe fanion du<br />

C.A.P. est plutôt contrasté en ce début<br />

d’année. Il s’éclate toujours autant avec<br />

l’équipe féminine qu’il entraîne depuis<br />

2001. C’est un peu moins vrai au sein du comité<br />

puisqu’il a démissionné à Noël de son poste<br />

de directeur technique. “Je me suis mis volontairement<br />

en retrait car je ne partage pas la<br />

manière de travail<strong>le</strong>r du président Jean-Louis<br />

Gagelin, sans critiquer ses qualités en extra-sportif.<br />

Mais je ne me retrouve plus dans la dynamique<br />

sportive. Il manque pour l’instant cette<br />

petite étincel<strong>le</strong> indispensab<strong>le</strong> pour vibrer dans<br />

ce sport, explique “Tètè”. Sans cette étincel<strong>le</strong>,<br />

l’avenir du rugby à notre niveau me semb<strong>le</strong> bien<br />

compromis.”<br />

Histoire d’enfoncer <strong>le</strong> clou, il est aussi en froid<br />

avec <strong>le</strong> comité régional qui n’a pas renouvelé sa<br />

licence d’entraîneur suite à<br />

quelques “emportements” qui<br />

n’ont plus lieu d’être dans <strong>le</strong><br />

rugby d’aujourd’hui. “Si on ne<br />

peut plus se dire <strong>le</strong>s mots, ce n’est<br />

plus <strong>le</strong> rugby que j’ai connu. Je<br />

souhaite sincèrement que cet état<br />

d’esprit règne à nouveau au sein<br />

de la direction du club.”<br />

S’il admet ses erreurs, il ne comprend<br />

pas la gravité de la sanction<br />

qu’il juge disproportionnée<br />

par rapport aux faits reprochés.<br />

“Le rugby a évolué. Les règ<strong>le</strong>s<br />

sont beaucoup plus strictes. C’est<br />

parfois dommage même si je<br />

trouve aussi normal de limiter<br />

<strong>le</strong>s brutalités.” Fini <strong>le</strong> temps des<br />

marrons chauds et autres pralines<br />

dont on se remettait ensuite<br />

autour d’une bonne bière. Et<br />

on n’en parlait plus.<br />

S’il a pris quelques distances<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 136 - Février 2011<br />

Philippe Barbezat,<br />

une certaine idée du rugby<br />

Aussi conservateur qu’avant-gardiste, celui que tous surnomment<br />

“Tètè” occupe une place à part au C.A.P. rugby, son club de toujours.<br />

Des principes, des va<strong>le</strong>urs mais toujours l’amour du maillot.<br />

Il manque<br />

cette petite<br />

étincel<strong>le</strong>.<br />

39<br />

avec <strong>le</strong>s dirigeants, Philippe Barbezat n’a pas<br />

pour autant quitté son club. Pour rien au monde,<br />

il ne se priverait d’ail<strong>le</strong>urs de l’ambiance des<br />

matches avec l’équipe première qu’il accompagne<br />

toujours. “C’est ma soupape de sécurité. Sur <strong>le</strong><br />

plan sportif, je pense qu’on va se maintenir en<br />

Fédéra<strong>le</strong> 2. Notre place est à ce niveau et pas en<br />

dessous.”<br />

Le C.A.P. chez “Tètè,” c’est un peu comme une<br />

seconde famil<strong>le</strong> qui l’a adopté en 1964 alors qu’il<br />

avait tout juste 9 ans. Ce qui signifie aussi qu’il<br />

pourrait d’ail<strong>le</strong>urs y célébrer son cinquantenaire<br />

d’ici 3 ans. Le gamin se révè<strong>le</strong> plutôt doué<br />

avec un ballon, qu’il soit rond ou ova<strong>le</strong>. En 1973,<br />

il honore sa première sé<strong>le</strong>ction en première au<br />

poste de n° 10. Fou de sport, il défend même pendant<br />

deux saisons à la fois <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du foot<br />

et du rugby pontissalien. Sa préférence ira fina<strong>le</strong>ment<br />

à l’ovalie où il fera preuve d’une bel<strong>le</strong><br />

longévité en restant dans l’attaque des “jaune<br />

et b<strong>le</strong>u” jusqu’en 1995. “J’ai été épargné par <strong>le</strong>s<br />

b<strong>le</strong>ssures. J’ai vécu de très bons moments. On<br />

était d’abord des copains et on avait des présidents<br />

comme <strong>le</strong> docteur Baud, Robert Magnenet<br />

ou Robbi <strong>La</strong>borier pour qui on était prêt à faire<br />

des mirac<strong>le</strong>s”, se souvient ce sportif accompli qui<br />

pratique aussi <strong>le</strong> ski, <strong>le</strong> V.T.T. et autres réjouissances<br />

de p<strong>le</strong>in air du Haut-Doubs.<br />

Côté travail, ce papa de trois fil<strong>le</strong>s a trouvé son<br />

bonheur dans <strong>le</strong> bâtiment. Après avoir fait ses<br />

gammes chez Magnenet, il a monté ensuite en<br />

1996 l’agence pontissalienne des Maisons Patrick<br />

Barbier en s’associant avec Stéphane Barbier.<br />

Il gère aussi “Ova<strong>le</strong> Immo”, une société de promotion-marchand<br />

de biens. Alors qu’on pourrait<br />

<strong>le</strong> croire conservateur, vieux jeu, il sait aussi surprendre<br />

son monde en re<strong>le</strong>vant des chal<strong>le</strong>nges<br />

peu conventionnels.<br />

En 2001, quelques fil<strong>le</strong>s manifestent l’envie de<br />

monter une équipe de rugby à Pontarlier. En<br />

quête d’un entraîneur, el<strong>le</strong>s n’hésitent pas à <strong>le</strong><br />

solliciter. Bingo. “On s’est lancé dans l’aventure<br />

À 56 ans, Philippe Barbezat alias “Tètè”<br />

garde intact son attachement au C.A.P. rugby,<br />

du moins sur <strong>le</strong> plan sportif<br />

et vis-à-vis des joueurs.<br />

avec Stéphane Carboni et Camil<strong>le</strong> Saillard.”<br />

Après une année d’initiation, l’équipe dispute<br />

sa première saison en Fédéra<strong>le</strong> 3. El<strong>le</strong> a décroché<br />

l’an dernier son ticket au niveau supérieur.<br />

“On fonctionne en entente avec Besançon, Saint-<br />

Claude et Morez. Cela peut surprendre si l’on<br />

songe aux rivalités sportives qui existent entre<br />

ces clubs. Cela nous évite en tout cas d’être confrontés<br />

à des soucis d’effectifs même si cela complique<br />

aussi l’organisation des entraînements.”<br />

Les commentaires un rien misogynes de quelquesuns<br />

se sont vite effacés au fur et à mesure des<br />

résultats. L’expérience s’avère extrêmement positive<br />

pour Philippe Barbezat. “C’est toujours<br />

agréab<strong>le</strong> pour un entraîneur d’avoir des éléments<br />

à l’écoute et qui ont une bel<strong>le</strong> envie de progresser.<br />

Cela va un peu moins vite que chez <strong>le</strong>s garçons<br />

mais el<strong>le</strong>s n’ont rien à <strong>le</strong>ur envier sur <strong>le</strong> plan<br />

de la combativité et de l’amour du maillot.”<br />

Même s’il ne vise pas <strong>le</strong> titre de champion du<br />

monde, l’entraîneur des fil<strong>le</strong>s envisage sereinement<br />

une possib<strong>le</strong> montée en Fédéra<strong>le</strong> 1 dans<br />

<strong>le</strong>s trois ans à venir. Philippe Barbezat prend<br />

toujours autant de plaisir à transmettre sa passion<br />

malgré ses soucis avec <strong>le</strong>s instances régiona<strong>le</strong>s<br />

du rugby. “Cela m’a écorché mais je ne suis<br />

pas du tout aigri.” Plus sensib<strong>le</strong> qu’il n’y paraît,<br />

l’entraîneur n’hésite pas non plus à rendre hommage<br />

à son épouse. “J’ai la chance d’avoir une<br />

femme en or” dit-il. ■<br />

F.C.

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