Jeudi 16 Août 2012 2 <strong>Le</strong> <strong>Temps</strong> PUBLICITÉ C 110652
Jeudi 16 Août 2012 3 Social <strong>Le</strong> <strong>Temps</strong> PROXIMITÉ Si au niveau des régions <strong>les</strong> relations entre le Gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) demeurent tendues à Sidi Bouzid et à Sfax, au niveau central un dialogue serein et responsable marque ces rapports. Ainsi, Gouvernement et UGTT ont pu se mettre d’accord hier pour fixer <strong>les</strong> augmentations de salaires bénéficiant aux salariés la Fonction publique. Consacrant la politique de dialogue en général et le principe du dialogue social fondant <strong>les</strong> relations entre <strong>les</strong> partenaires sociaux, une réunion a été organisée hier au Palais du Gouvernement à La Kasbah, sous la présidence de Hamadi Jebali, chef du Gouvernement provisoire en présence de ministres et de membres du Bureau exécutif de l’UGTT conduits par Hassine Abbassi, Secrétaire Général. Il a été convenu entre <strong>les</strong> deux parties de consentir une augmentation de salaire de 70 dinars au titre de l’année 2012. Cette augmentation sera répartie sur deux tranches de 35 dinars chacune. La première est servie à partir de juillet 2012, la deuxième tranche à partir du début de janvier 2013. <strong>Le</strong>s négociations se poursuivront ensuite avec <strong>les</strong> enseignants du supérieur, <strong>les</strong> médecins, <strong>les</strong> pharmaciens, <strong>les</strong> médecins Quotidien d'informations généra<strong>les</strong> Edité par : Dar Assabah Société tunisienne de presse, d’impression, d’édition, de distribution et de publicité Fonction publique Accord pour une augmentation de salaires de 70 dinars Hamadi Jebali Houcine Abassi <strong>Le</strong> Parti Républicain ne cesse d’entamer des concertations avec des parties politiques, civi<strong>les</strong>, centristes et modernistes en vue de former une large coalition politique et de mobiliser <strong>les</strong> forces démocratiques en prévision des prochaines élections. Il a organisé avant hier une soirée débat sur le paysage politique tunisien et son devenir en présence de Fadhel Moussa Président de la commission des juridictions judiciaire, administrative, financière et constitutionnelle à l’ANC qui a bien voulu se confier au <strong>Temps</strong> Tout d’abord comment jugez –vous ces divergences à l’ANC ? El<strong>les</strong> sont tout à fait naturel<strong>les</strong> au sein de l’ANC. La constitution doit être l’œuvre de la constituante. Cette cour parlementaire discute des programmes, des lois et des projets. Il y a une divergence concernant par exemple le rapport de liberté collectif et individuel, le régime parlementaire et d’autres questions. C’est tout à fait légitime que <strong>les</strong> avis diffèrent mais il y a des questions où <strong>les</strong> avis sont partagés comme le chapitre sur <strong>les</strong> droits et libertés Où en est le projet de la constitution ? <strong>Le</strong> rythme a été long au début. Il n’y a pas un calendrier précis. On a annoncé l’adoption de la constitution le 23 octobre. Aujourd’hui nous sommes arrivés à présenter un projet de brouillon de la constitution. Ce n’est pas un brouillon. Ce qui veut dire qu’on n’a pas encore préparé un document qui pourra être transmis à l’assemblée plénière pour être discuté et approuvé. Il faut s’attendre qu’il ait un prolongement pour rediscuter dans le cadre des commissions Etes-vous pour une constitution détaillée ? Il faudrait que la constitution soit courte. D’autres disent qu’en mettant l’essentiel, on va donner de très grandes prérogatives au législateur par la suite et si on ne verrouille pas un certain nombre de questions avec des précisions, le risque c’est que le législateur pourrait se trouver éventuellement avec <strong>les</strong> mains libres Donc on essaie de trouver un équilibre entre la constitution qui ne sera pas une encyclopédie mais qui ne soit pas aussi courte au détriment de la précision dentaires hospitalo-universitaires qui ne sont pas concernés par cet accord. Ces corps de métier ne sont pas touchés par ces augmentations. Par ailleurs, il n’est pas possible de cumuler <strong>les</strong> augmentations de salaires générées par cet accord avec d’autres consécutives à des accords antérieurs portant sur une indemnité spécifique ou une augmentation de salaire en 2012. <strong>Le</strong> climat social aura tendance à s’apaiser et <strong>les</strong> tensions à s’estomper, puisqu’il a été convenu de ne plus revendiquer une augmentation de salaires qui aura des répercussions financières avant le mois de juillet 2013. Cet accord bénéficiera à 500 mille fonctionnaires. Comme l’a déclaré Hfaiedh Hfaiedh, secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé de la Fonction publique sur <strong>les</strong> ondes de Mosaïque FM, « <strong>les</strong> difficultés et <strong>les</strong> divergences ont pu être dépassées ». Il a affirmé que l’amputation de 3 jours de salaires pour <strong>les</strong> instituteurs, n’aura pas lieu. Pour <strong>les</strong> entreprises et établissements publics, <strong>les</strong> négociations se poursuivront à l’échelle centrale dans le cadre Siège : Bd. Mohamed Bouazizi El Menzah Tél : 71 238 222 (Lignes groupées) Fax : 71 752 527 - 71 323 761 Site web : www.letemps.com.tn d’une commission mixte composée de représentants du Gouvernement et de représentants de l’UGTT. Lors de ces négociations, il sera tenu compte des capacités et des spécificités de chaque entreprise pour qu’elle puisse faire face aux défis futurs. <strong>Le</strong>s négociations concernant <strong>les</strong> entreprises publiques commenceront aujourd’hui. El<strong>les</strong> s’achèveront au plus tard le 30 septembre prochain. <strong>Le</strong> retour au dialogue dans <strong>les</strong> rapports Gouvernement-UGTT devrait être le mot d’ordre et c’est de bon augure. Pour le secteur privé, <strong>les</strong> négociations concernant <strong>les</strong> conventions collectives sont en cours. Rappelons que <strong>les</strong> négociations socia<strong>les</strong> sur <strong>les</strong> augmentations salaria<strong>les</strong> et sur <strong>les</strong> primes dans le secteur privé avaient démarré le 23 juillet 2012, et ce, à raison de deux réunions par semaine. Ces négociations devaient prendre fin avant le 15 août 2012. Peut-on recourir au référendum au cas où l’ANC n’obtient pas <strong>les</strong> 2/3 des voix ? La possibilité existe. J’espère qu’on ne sera pas dans cette hypothèse. Si jamais elle se réalise, ça va être un problème par la suite si jamais le référendum aboutit à l’échec de la constitution. La loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics n’a rien prévu pour cela. Personnellement, j’essaie de pousser pour que l’on obtienne cette constituante à la majorité de deux tiers et même au premier tour sans avoir recourir à une deuxième lecture. Pur cela il faudrait qu’il ait un consensus. Il faudrait que tout le monde comprenne que cette constitution est une constituante du pays. Il ne faut pas se chamailler outre mesure et là il faudrait faire des concessions pour donner quelque chose d’équilibré. L’essentiel est de défendre le meilleur régime possible pour que la Tunisie reste un pays démocratique, moderne et attaché à sa culture arabo-musulmane Quel régime politique vous défendez ? Je suis pour un régime présidentiel aménagé qui peut rassurer et mettre un obstacle à tout risque de despotisme du pouvoir exécutif. Ce que je souhaite c’est que le régime parlementaire avec ses mécanismes est bon pour la démocratie. Mais le fait que le Président de la République puisse avoir un certain nombre de prérogatives et élu au suffrage universel c’est un contre poids qui est nécessaire pour introduire un certain équilibre dans le fonctionnement des institutions Comment vivez-vous cette ambiance démocratique au sein de l’ANC ? C’est fabuleux. Peut être de l’extérieur on a l’impression qu’il y a des excès dans certaines attitudes. Parfois ça devient folklorique. Je ne vois pas <strong>les</strong> choses de cette façon car je connais que dans tous <strong>les</strong> parlements du monde, il se passe des choses, des disputes et des chamailleries. C’est un exercice démocratique. La nature du travail parlementaire dans une assemblée constituante est une découverte pour moi. Je savais comment ça fonctionnait mais je n’ai jamais pratiqué réellement. C’était l’occasion pour ces parlementaires de critiquer, de refuser, de voter. On est parti avec une majo- Une augmentation qui sera répartie sur deux tranches Directeur Général Kamel Sammari Ce nouveau round de négociations est le fruit d’un accord-cadre signé le 22 juillet en présence de Khalil Zaouia, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA et Hassine Abbassi. Selon l’accord signé, un comité central chargé des négociations a été créé, composé de 6 membres représentant <strong>les</strong> centra<strong>les</strong> syndica<strong>les</strong> et des représentants du ministère des Affaires socia<strong>les</strong>. Approuvées à l’unanimité, <strong>les</strong> augmentations des salaires de base et des primes devraient être appliquées à partir de la même date d’octroi des augmentations dans chaque secteur au titre de l’année 2011. <strong>Le</strong> succès des négociations dans la fonction publique devra se répercuter sur le secteur privé. <strong>Le</strong>s augmentations dans la fonction publique serviront de boussole et de référence. Hassine BOUAZRA Constitution Fadhel Moussa (député du bloc démocratique et président de la commission des juridictions judiciaire, administrative, financière et constitutionnelle à l’ANC) Nous sommes parvenus aujourd’hui à présenter un projet de brouillon de la Constitution -Seul un consensus sauvera le pays du référendum et du blocage -L’essentiel est de défendre le meilleur régime possible pour que la Tunisie reste un pays démocratique -Des salaires forts ? C’est une question d’appréciation -Il ya beaucoup d’appels et on se prépare à une sorte de bipolarisation politique rité presque de deux tiers puis finalement avec le temps la majorité absolue n’a pu être obtenue par la Troïka. Cela montre qu’effectivement que rien n’est joué dans cette institution Que pensez-vous des salaires jugés forts à l’ANC ? Pour dire la vérité, j’ai proposé que chacun garde le salaire qu’il touchait avant. Pour <strong>les</strong> petits salaires, on pourrait prendre le salaire le plus élevé de la fonction publique du député qui est le mieux payé. Finalement il y a eu une première décision puis une seconde puis une troisième. A chacun, son appréciation et je pense que le député doit avoir un revenu respectable pour qu’il puisse travailler dans la dignité. Pour ce qui est des salaires payés en devises, ces députés ont des famil<strong>les</strong> à l’étranger. C’est une question d’appréciation. Personnellement je dois reconnaitre que le salaire que je percevais en tant que professeur d’enseignement supérieur et doyen n’est pas vraiment très loin du salaire que je perçois actuellement Que pensez-vous du devenir politique du pays ? C’est une période transitoire qui va prendre du temps mais elle est incontournable Elle nous prépare des surprises. Rien n’est joué et s’il n’y a aura pas de consensus pour la rédaction de la constitution. ça sera très mauvais pour le pays parce on risque d’avoir un blocage et là il faudrait éviter d’aller au référendum Est-ce que l’appel de Tunis est un espoir pour <strong>les</strong> Tunisiens ? Il y a beaucoup d’appels. Pour le moment on a besoin de l’apparition d’une force qui pourrait présenter la même force actuelle sur le terrain. Donc on se prépare à une sorte de bipolarisation. Plusieurs partis souhaiteraient jouer leur jeu librement et constituer des fronts démocratiques Kamel BOUAOUINA Rédacteur en chef principal Raouf Khalsi Rédacteur en chef Lotfi Ouenniche Patrimoine à Kairouan Etat de détérioration très avancé Lors de sa dernière visite à Kairouan, Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine s’est arrêté sur <strong>les</strong> atteintes dont furent victimes plusieurs monuments historiques de la ville de Kairouan : ville inscrite au patrimoine universel de l’Unesco. Choqué par ce qu’il a vu : à savoir ces constructions jouxtant la grande mosquée ayant contrairement aux règlements en vigueur dépassé en hauteur ladite mosquée ; ce restaurant touristique ayant surgi brusquement des remparts du côte de la porte de Tunis ,ces quartiers qui se sont développés pour envahir Sabra Al Mansouria , un site historique de grande importance ; ces bassins Aghlabides mal entretenus et mal exploités en l’absence de projets de mise en valeur ;le ministre qui n’a pas caché son indignation a reproché aux autorités régiona<strong>les</strong>, à l’association de la sauvegarde de la médina et aux composantes de la société civile leur coupable inaction vis-à-vis du dossier du patrimoine dans cette ville emblématique. Lors d’une rencontre avec <strong>les</strong> médias ; le ministre a indiqué que <strong>les</strong> contrevenants ont profité de l’insécurité dans le pays, du laisser aller des autorités concernées pour porter atteinte au patrimoine de cette ville. Encore faut-il recourir à la justice pour sauver rapidement ce patrimoine A –t-il indiqué Oueslatia : <strong>Le</strong>s habitants de Magra demandent de l’eau potable Des centaines de citoyens de Maggra,, d’EL Khomsi, et de Argoub Lahrach ;des bourgades oubliées relevant de la délégation d’Oueslatia se sont rassemblés hier matin au niveau des lacs d’El Hroug et d’El Koukat sur la route reliant Kairouan à Siliana pour revendiquer le rétablissement du réseau desservant leur région en eau potable L’arrivée des autorités loca<strong>les</strong> accompagnées de tracteurs citernes remplis d’eau a mis fin à la colère des protestataires qui lancent un appel incessant aux services du Commissariat régional au développement agricole de Kairouan pour l’entretien des puits de surface existants dans cette région qui pourraient en cas de panne constituer des solutions de rechanges pour l’alimentation de cette région en eau potable. Selon Ali Ben Said, un citoyen de cette région ; <strong>les</strong> pannes répétées au niveau du réseau desservant la région en eau potable seraient d’origine humaine, ajoutant que la desserte de cette région en services collectifs et la satisfaction des besoins sociaux sont restées en deçà des aspirations et des niveaux enregistrés sur le plan national Arrestation de deux trafiquants de drogue et saisie de billets de banques falsifiés La police judiciaire de Kairouan vient d’appréhender dernièrement deux trafiquants de drogue impliqués dans plusieurs affaires de drogue en possession de 1,800 Kg de Zatla . Cette arrestation a eu lieu non loin de la localité de Draa Al Karouia à quelques encablures de la ville de Kairouan. <strong>Le</strong>s agents de la brigade de secours relevant de la police sont parvenus de leur de leur coté à saisir une somme d’argent falsifié estimée à 6 mille dinars et une liasse de billets de banque en devises cachés dans une voiture garée du coté de la porte de Tunis à l’entrée nord de l’ancienne médina. <strong>Le</strong>s trois personnes à bord sont parvenus à prendre la poudre d’escampette N.K Tourisme Pour booster le marché autrichien Un vol Vienne-Djerba de Nouvelair, à partir de novembre prochain L’Autriche demeure un marché d’émission de plus de 1,2 million de touristes par an. <strong>Le</strong> produit touristique tunisien s’adapte parfaitement à la clientèle autrichienne. La Tunisie a de grands atouts touristiques : de très bel<strong>les</strong> plages, une bonne infrastructure hôtelière et un produit diversifié qui répond aux besoins de la clientèle autrichienne. Toutefois ce marché accuse une baisse comme en témoigne le recul des entrées de 45% en de 2010 à 2012 de 27.173 clients à 14.883. Certes la saison 2012 a enregistré une augmentation de 58% par rapport à 2011 et pour booster cette destination, La compagnie tunisienne Nouvelair a programmé à partir de mois de novembre 2012 un vol charter Vienne –Djerba en partenariat avec le tour-opérateur autrichien TUI Guelt. Une manière de dynamiser cette ligne qu’opérait Tunisair il y une dizaine d’années. Malgré sa taille réduite à l’heure actuelle, le marché autrichien reste stratégique pour la Tunisie et il fut un temps où il était parmi <strong>les</strong> plus gros pourvoyeurs de vacanciers étrangers du pays, notamment dans le segment du balnéaire. <strong>Le</strong>s touristes autrichiens sont surtout friands du produit balnéaire, créneau insuffisamment exploité par la Tunisie en dépit d’immenses potentialités. Mais il ne s’agit pas d’offrir n’importe quelle plage. <strong>Le</strong>s Autrichiens sont des touristes foncièrement attachés à l’écologie et à la protection de l’environnement. <strong>Le</strong> désert est également une des attractions du touriste autrichien. Par ailleurs, expliquent <strong>les</strong> professionnels, l’image de la Tunisie reste encore floue auprès du public autrichien. Il reste incontestablement des efforts à faire sur ce plan. Ce déficit de communication institutionnelle conjuguée à une compétitivité plutôt faible handicape la destination tunisienne par rapport à la concurrence. Bien sûr, le nombre des touristes autrichiens en Tunisie peut toujours augmenter par le biais d’un effort promotionnel de la part des autorités et des agences de voyages. L’organisation des éductours et des workshops, l’invitation des journalistes autrichiens et la consolidation du réseau de lignes aériennes s’avère indispensable. Toutes ces mesures sont de nature à doubler <strong>les</strong> entrées des touristes autrichiens en Tunisie. Ce marché en difficulté doit avoir sa propre stratégie de promotion. La clientèle autrichienne attend peut-être <strong>les</strong> promotions pour se décider. <strong>Le</strong>s ventes de dernière minute garantissent un maximum d’occupation mais <strong>les</strong> flux actuels ne permettent pas un vrai départ tant qu’il y a un manque de promotion et un déficit d’image sur ce marché. Nos concurrents l’ont bien compris. Ils sont présents à longueur d’année sur tous <strong>les</strong> supports pour véhiculer leur message. Il faut utiliser <strong>les</strong> mêmes moyens et c’est le meilleur moyen d’attirer ces autrichiens car avec l’accroissement de son budget que notre représentation à Vienne pourra vraiment améliorer ses performances. Mais ce marché ne pourra pas bien décoller sans desserte aérienne. C’est pour cela qu’il est important et urgent de multiplier <strong>les</strong> vols sur la destination. La Tunisie a tous <strong>les</strong> atouts pour séduire à condition de présenter un produit de qualité irréprochable qui répond aux attentes de cette clientèle K.B. Directeur du pré-presse Arbi Hkiri Réalisé et conçu dans <strong>les</strong> laboratoires de Dar Assabah Imprimé sur la Rotative de Dar Assabah