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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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d’environ en peust être <strong>et</strong> <strong>de</strong>morer plus fort <strong>et</strong> sceur. »Il leur enjoignait également <strong>de</strong> faire<br />

abattre <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Saint-Sulpice dans <strong>la</strong> même <strong>ville</strong>, <strong>de</strong> peur qu’elle ne fût occupée par les<br />

Français. Les trois barons gouverneurs, r<strong>et</strong>enus en ce moment par d’autres occupations <strong>de</strong> leur<br />

charge, transmirent les ordres du prince au châte<strong>la</strong>in <strong>de</strong> Civray <strong>et</strong> au capitaine <strong>de</strong> Charroux, en<br />

leur mandant <strong>de</strong> les exécuter (20 mars 1370) (*). [Dom Fonteneau, t. 4 ,p. 439.]<br />

La guerre ne <strong>la</strong>issait aucun repos au sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> ; elle l’obligeait à se tenir<br />

continuellement sous les armes <strong>et</strong> à s’absenter presque constamment <strong>de</strong> ses domaines <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong><br />

pour prendre part à <strong>de</strong>s expéditions lointaines. C’est ainsi qu’il lui fallut encore une fois revêtir<br />

son armure <strong>et</strong> aller se ranger sous les étendards du prince <strong>de</strong> Galles à Cognac, où se concentrait<br />

une nombreuse armée <strong>de</strong>stinée à reconquérir Limoges que le duc <strong>de</strong> Berry venait d’enlever aux<br />

Ang<strong>la</strong>is. La prise <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> est restée tristement célèbre par les horreurs qui<br />

l’accompagnèrent. Les vainqueurs furent impitoyables ; ils massacrèrent tout ce qui se rencontra<br />

sur leur passage, sans distinction d’âge ni <strong>de</strong> sexe. Le prince Noir ternit en un seul jour tout<br />

l’éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong> sa gloire (1370) (*). [Chronique <strong>de</strong> Froissart, t. 5, p. 208 <strong>et</strong> suiv.]<br />

Après avoir assisté <strong>et</strong> peut-être pris part au sac <strong>de</strong> Limoges le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> revint à<br />

Cognac avec le prince <strong>de</strong> Galles ; puis il le suivit a Bor<strong>de</strong>aux. Le prince ne séjourna pas longtemps<br />

dans c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>. Consumé par une ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngueur dont il avait pris le germe en Espagne, il fut<br />

contraint <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner en Angl<strong>et</strong>erre. Il <strong>la</strong>issa le gouvernement <strong>de</strong> l’Aquitaine à son frère le duc<br />

<strong>de</strong> Lancastre. Celui-ci reçut le serment d’obéissance <strong>de</strong>s barons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guienne <strong>et</strong> du Poitou<br />

présents à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>et</strong>, vou<strong>la</strong>nt signaler son entrée en fonctions par quelque fait d’armes, il<br />

réunit un corps <strong>de</strong> sept cents <strong>la</strong>nces <strong>et</strong> cinq cents archers pour aller faire le siège du château <strong>de</strong><br />

Montpaon, dont les français <strong>de</strong> <strong>la</strong> garnison <strong>de</strong> Périgueux venaient <strong>de</strong> se rendre maîtres. Le sire <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> ses compagnons d’armes ordinaires, Louis d’Harcourt, Guichard d’Angle, Geoffroy<br />

d’Argenton, Maubrun <strong>de</strong> Linières, se distinguèrent à l’assaut <strong>de</strong> Montpaon. Après <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

forteresse, le duc <strong>de</strong> Lancastre congédia son armée, <strong>et</strong> les chevaliers poitevins revinrent en<br />

toute hâte dans leur pays sérieusement menacé par les armées <strong>de</strong> Charles V (1371) (*).<br />

[Chroniques <strong>de</strong> Jean Froissart, t. 5, p. 238-245, éd. Buchon.]<br />

En eff<strong>et</strong>, pendant que Guil<strong>la</strong>ume VIl Larchevêque servait avec tant d’abnégation dans le midi<br />

les intérêts <strong>de</strong> l’Angl<strong>et</strong>erre, le terrible Duguesclin, connétable <strong>de</strong> France, anéantissait une armée<br />

ang<strong>la</strong>ise à Pontval<strong>la</strong>in (fin <strong>de</strong> novembre 1370), <strong>et</strong> arrivait en Poitou comme un torrent chassant<br />

<strong>de</strong>vant lui <strong>la</strong> division <strong>de</strong> Cressonval. Il atteignit ce capitaine sous les murs <strong>de</strong> Bressuire, lui fit<br />

éprouver une défaite complète, <strong>et</strong> s’empara <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> après un assaut <strong>de</strong>s plus meurtriers, où<br />

périrent cinq mille Ang<strong>la</strong>is (commencement <strong>de</strong> 1371). Tous ceux qui survécurent cherchèrent un<br />

refuge dans les bocages <strong>et</strong> dans les p<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong> (*). [Chronique <strong>de</strong> Duguesclin, par Cuvelier<br />

Trouvère, t. Il, vers 18517, dans les Documents inédits sur l’histoire <strong>de</strong> France.] Au bruit <strong>de</strong> ces<br />

désastres, Robert Knolles, l’un <strong>de</strong>s premiers généraux d’Édouard III, accourut <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

recueillit les débris <strong>de</strong> <strong>la</strong> division <strong>de</strong> Cressonval, <strong>et</strong> forma un camp sous les murs <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.<br />

C<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> <strong>de</strong>vint ainsi le point <strong>de</strong> ralliement <strong>de</strong>s divisions ang<strong>la</strong>ises dispersées par l’impétuosité<br />

du connétable. [Il est fort possible que le tertre <strong>de</strong> <strong>la</strong> « Mulloterie » dont il existe encore<br />

quelques vestiges près <strong>de</strong>s établissements Fillon (route <strong>de</strong> Poitiers) date <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te époque. Autour<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te parcelle, le cadastre ancien gar<strong>de</strong> le souvenir du « pré Langlois », du « champs <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Poterne » (ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Potence), « le P<strong>et</strong>it Baron », « le p<strong>et</strong>it pré <strong>de</strong>s Fosses ». Non loin se trouve<br />

aussi <strong>de</strong>s toponymes qui rappellent l’exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre pour <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s pavés pour<br />

les routes : « le champs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Carrière », « le champs du Pavé ». Mais là, c’est une autre histoire.]<br />

Mais tous les efforts <strong>de</strong> Knolles furent inutiles ; le découragement se mit dans les rangs <strong>de</strong>s<br />

soldats qu’il parvint à réunir dans le camp <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Il n’eut plus d’autre ressource pour les<br />

sauver que <strong>de</strong> les diriger sur les Sables-d’Olonne, afin <strong>de</strong> les faire embarquer. Mais il eut <strong>la</strong><br />

douleur <strong>de</strong> les voir en partie tomber’ sous les coups d’Olivier <strong>de</strong> Clisson qui le poursuivait dans son<br />

mouvement <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite, <strong>et</strong> lui-même n’échappa qu’avec peine au frère d’armes du connétable (*).<br />

[Vies <strong>de</strong>s grands capitaines français du moyen âge, par Mazas, t. 2, p. 299, vie <strong>de</strong> Duguesclin.]

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