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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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héritiers <strong>de</strong>s ducs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Meilleraye qui firent reconstruire à <strong>Parthenay</strong>, vers l’année 1760 environ,<br />

les halles, le pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice <strong>et</strong> les prisons. Ces bâtiments n’ont point changé <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination, <strong>et</strong><br />

c’est encore dans l’ancien auditoire du bailliage ducal que le tribunal <strong>de</strong> première instance tient<br />

ses audiences (*) [État <strong>et</strong> estimation du duché <strong>de</strong> <strong>la</strong> Meilleraye imprimé en 1775.].<br />

Nous avons dit plus haut que les intérêts <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> étaient confiés à <strong>la</strong> direction<br />

d’un syndic élu chaque année par les notables <strong>et</strong> administrant d’après leurs délibérations. C<strong>et</strong>te<br />

institution municipale, dont l’origine était si ancienne, tomba comme toutes les autres, <strong>de</strong>vant<br />

l’édit royal du mois d’août 1692, qui créait <strong>de</strong>s offices <strong>de</strong> maires perpétuels, conseillers <strong>de</strong> sa<br />

majesté, dans toutes les <strong>ville</strong>s du royaume. Ainsi disparaissait le principe d’élection, <strong>de</strong>rnier<br />

vestige <strong>de</strong>s libertés municipales du moyen âge, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> centralisation administrative. « En<br />

m<strong>et</strong>tant à l’enchère ces offices <strong>de</strong>venus royaux <strong>et</strong> parés du titre <strong>de</strong> conseillers du roi, on avait<br />

spéculé d’une part sur <strong>la</strong> passion <strong>de</strong>s riches familles bourgeoises pour les charges héréditaires,<br />

<strong>de</strong> l’autre sur l’attachement <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s à leurs franchises immémoriales » « Les <strong>ville</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

ou p<strong>et</strong>ites se firent un <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> un point d’honneur du rachat <strong>de</strong> leurs privilèges ; au prix <strong>de</strong><br />

sacrifices onéreux, elles <strong>de</strong>vinrent adjudicataires <strong>de</strong> <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s offices nouvellement<br />

créés (*). [Essai sur l’histoire du Tiers-État, par Aug. Thierry, t. 2, p. 24.] » La <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong><br />

n’était point assez riche pour s’imposer un tel sacrifice, <strong>et</strong> d’ailleurs ses institutions municipales<br />

étaient loin d’avoir l’importance qu’avaient celles <strong>de</strong> beaucoup d’autres <strong>ville</strong>s. Le <strong>de</strong>rnier syndic,<br />

Nico<strong>la</strong>s Texier, qui était en charge en 1692, fut donc remp<strong>la</strong>cé par un maire perpétuel, Josias-<br />

Charles Olivier, sieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chûtelière, conseiller du roi (*) [Mémoire Mst sur le Poitou, par M. <strong>de</strong><br />

Maupeou d’Ableige, 1698, art. élection <strong>de</strong> Poitiers (bibl. imp.). — Archives <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>.]. On conserva néanmoins le titre <strong>de</strong> syndic, mais celui qui en était revêtu n’était plus<br />

que le receveur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.<br />

A partir <strong>de</strong> 1724 environ jusqu’en 1765, <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> maire resta vacante, personne ne s’étant<br />

présenté, sans doute, pour ach<strong>et</strong>er c<strong>et</strong> office. Durant c<strong>et</strong> intervalle, les fonctions d’officiers<br />

municipaux furent remplies par les officiers du bailliage, c’est-à-dire par le bailli, le lieutenant<br />

général, le lieutenant particulier, le procureur ducal <strong>et</strong> l’avocat ducal, assistés du greffier du<br />

siége faisant les fonctions <strong>de</strong> secrétaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> <strong>ville</strong>, <strong>et</strong> d’un syndic-receveur. Le<br />

secrétaire recevait 15 livres <strong>de</strong> gages, <strong>et</strong> le syndic-receveur 30 livres. Leur administration fut<br />

signalée par une réforme heureuse dans <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille, qu’ils parvinrent à obtenir du<br />

roi Louis XV. On n’a pas oublié les abus <strong>et</strong> les détournements commis à <strong>Parthenay</strong> dans le <strong>de</strong>rnier<br />

siècle (voir plus haut). Depuis c<strong>et</strong>te époque, <strong>la</strong> taille <strong>et</strong> les autres impôts n’avaient été guère<br />

mieux répartis. Ces injustices criantes avaient suscité <strong>de</strong>s haines très vives parmi les habitants,<br />

<strong>et</strong> beaucoup d’entre eux, écrasés par l’impôt, abandonnèrent <strong>la</strong> <strong>ville</strong> pour aller fixer ailleurs leur<br />

rési<strong>de</strong>nce. Une situation si déplorable avait amené, comme conséquence naturelle, sinon <strong>la</strong> ruine<br />

<strong>de</strong>s fabriques <strong>de</strong> draps <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine <strong>et</strong> <strong>de</strong> drogu<strong>et</strong>s, du moins un grand ralentissement dans c<strong>et</strong>te<br />

précieuse industrie qui faisait <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>de</strong>puis plusieurs siècles. Pour ramener <strong>la</strong><br />

prospérité <strong>et</strong> <strong>la</strong> paix dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, les habitants réunis en assemblée générale, le 20 janvier 1749,<br />

reconnurent qu’il n’y avait rien <strong>de</strong> mieux à faire que <strong>de</strong> supplier sa majesté <strong>de</strong> convertir <strong>la</strong> taille<br />

arbitraire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> en une taille fixe, dont le recouvrement s’opérerait au moyen <strong>de</strong> droits<br />

perçus aux portes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> sur les <strong>de</strong>nrées <strong>et</strong> marchandises, d’après un tarif déterminé. Ce<br />

tarif, qui ne contenait pas moins <strong>de</strong> 289 articles, fut en eff<strong>et</strong> fixé <strong>et</strong> approuvé par tous les<br />

habitants dans leurs assemblées <strong>de</strong>s 27, 31 janvier <strong>et</strong> 6 février 1749. La requête, adressée au roi<br />

par les officiers municipaux, fut bien accueillie. Un arrêt du conseil d’État, du 24 juin 1749,<br />

ordonna qu’à partir du 1er octobre suivant, les impositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> faubourgs <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong><br />

seraient converties en droits fixes levés conformément au tarif adopté sur toutes les <strong>de</strong>nrées <strong>et</strong><br />

marchandises. Il fut décidé que, si <strong>la</strong> rec<strong>et</strong>te dépassait le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille, l’excédant serait<br />

employé aux besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, mais qu’au contraire, si elle ne l’atteignait pas, le déficit serait<br />

comblé par une capitation à <strong>la</strong>quelle seraient soumis tous les habitants. Quant aux moyens<br />

d’exécution, <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s droits du tarif <strong>de</strong>vait être donnée à l’adjudication par les officiers

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