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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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Histor. <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> l’ancien Poitou, t. 1er.)]<br />

Devenu vassal du roi d’Angl<strong>et</strong>erre, par suite <strong>de</strong>s circonstances malheureuses où se trouvait <strong>la</strong><br />

France, le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> servit son nouveau suzerain avec le même courage <strong>et</strong> <strong>la</strong> même<br />

fidélité dont il eût certainement fait preuve s’il fût resté sous <strong>la</strong> domination <strong>de</strong>s Valois. Ainsi le<br />

vou<strong>la</strong>ient les mœurs <strong>et</strong> les lois féodales du moment qu’un chevalier avait prêté le serment<br />

d’obéissance, il était lié irrévocablement <strong>et</strong> ne pouvait, sans forfaire à l’honneur, abandonner<br />

celui qu’il avait ,juré <strong>de</strong> servir. Guil<strong>la</strong>ume VII Larchevêque conçut une affection particulière pour<br />

le prince Noir qui gouvernait <strong>la</strong> Guienne. Il s’empressa <strong>de</strong> venir à Bor<strong>de</strong>aux se ranger sous les<br />

étendards du fils d’Édouard III, dès que fut résolue l’expédition d’Espagne qui avait pour but <strong>de</strong><br />

rep<strong>la</strong>cer Pierre le Cruel sur le trône <strong>de</strong> Castille. Le prince ang<strong>la</strong>is, parti <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le 1er<br />

février 1368, traversa <strong>la</strong> Navarre, franchit l’Èbre <strong>et</strong> prit position à Navar<strong>et</strong>te le 28 mars. Là se<br />

livra une furieuse bataille dans <strong>la</strong>quelle fut vaincu Henri <strong>de</strong> Transtamare, rival <strong>de</strong> Pierre le Cruel,<br />

<strong>et</strong> où fut fait prisonnier le célèbre Duguesclin qui était venu défendre les intérêts <strong>de</strong><br />

Transtamare à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s compagnies. Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, sous les ordres duquel<br />

marchaient <strong>de</strong>ux cents chevaliers, combattait à l’aile droite entièrement composée d’Aquitains <strong>et</strong><br />

commandée par le comte d’Armagnac. Il se fit remarquer par sa valeur, <strong>et</strong> contribua au succès <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> bataille (3 avril 1368) (*). [La chronique <strong>de</strong> Bertrand Duguesclin, t. 1er, p. 377 <strong>et</strong> 416, vers<br />

10740 <strong>et</strong> 11883. — Chroniques <strong>de</strong> Froissart. Marchegay. — Le sire d’Argenton <strong>et</strong> d’autres barons<br />

poitevins assistaient aussi à c<strong>et</strong>te bataille dans l’armée du prince <strong>de</strong> Galles.]<br />

A son r<strong>et</strong>our d’Espagne, le prince Noir donna à Bor<strong>de</strong>aux un banqu<strong>et</strong> splendi<strong>de</strong> aux grands<br />

vassaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guienne <strong>et</strong> du Poitou. Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> y figurait a coté <strong>de</strong>s comtes d’Armagnac<br />

<strong>et</strong> d’Albr<strong>et</strong>, du vicomte <strong>de</strong> Rochechouart, <strong>de</strong>s sires <strong>de</strong> Pons, <strong>de</strong> Muci<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong>c. C’est à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong><br />

ce repas <strong>et</strong> en présence <strong>de</strong> tous ses nobles convives que le vainqueur <strong>de</strong> Poitiers, piqué <strong>de</strong> ce<br />

qu’on disait qu’il ne vou<strong>la</strong>it pas relâcher Bertrand Duguesclin parce qu’il en avait peur, fit amener<br />

immédiatement <strong>de</strong>vant lui son illustre prisonnier <strong>et</strong> le pria <strong>de</strong> fixer lui-même sa rançon. Je <strong>la</strong><br />

m<strong>et</strong>s à cent mille francs s’écria le fier Br<strong>et</strong>on; <strong>et</strong> il fut mis en liberté (*). [Vies <strong>de</strong>s grands cap.,<br />

par Mazas, t. II, p. 227.]<br />

La guerre ayant éc<strong>la</strong>té <strong>de</strong> nouveau entre <strong>la</strong> France <strong>et</strong> l’Angl<strong>et</strong>erre en 1369, le prince <strong>de</strong> Galles<br />

fit venir <strong>de</strong> Montauban le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Guichard d’Angle, Louis d’Harcourt, vicomte <strong>de</strong><br />

Châtellerault, <strong>et</strong> le sire <strong>de</strong> Poyanne, <strong>et</strong> les envoya à Poitiers avec mission <strong>de</strong> défendre c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>la</strong> province contre les attaques <strong>de</strong>s Français (*).[Thihau<strong>de</strong>au ,t. 1er, p. 380 ,éd. 1839.] Il<br />

existait alors sur les marches d’Anjou un château fort assez important appelé <strong>la</strong> Roche-sur-Yon,<br />

que les Français avaient fort bien pourvu <strong>de</strong> vivres <strong>et</strong> d’artillerie. Les généraux ang<strong>la</strong>is, qui se<br />

trouvaient en ce moment à Angoulême auprès du prince <strong>de</strong> Galles, résolurent d’en aller faire le<br />

siége. Aussitôt Chandos, le comte <strong>de</strong> Cambridge, le comte <strong>de</strong> Pembroke <strong>et</strong> leurs gens se m<strong>et</strong>tent<br />

en route; ils sont bientôt rejoints par James d’Audley, sénéchal du Poitou, <strong>et</strong> par beaucoup <strong>de</strong><br />

feudataires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te province, le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Guichard d’Angle, Geoffroy d’Argenton,<br />

Louis d’Harcourt, Maubrun <strong>de</strong> Linières <strong>et</strong> Thomas Percy, sénéchal <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rochelle. L’armée anglo-<br />

<strong>poitevine</strong> formait en tout trois mille <strong>la</strong>nces lorsqu’elle arriva <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> Roche-sur-Yon. Déjà les<br />

assiégeants avaient dressé leurs canons <strong>et</strong> leurs machines, lorsque, contre toute prévision, un<br />

traité suspendit les opérations du siége. C’était le résultat <strong>de</strong>s conférences qui avaient eu lieu<br />

avec Jean Blon<strong>de</strong>au, commandant <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour le duc d’Anjou. Ce capitaine promit aux Ang<strong>la</strong>is<br />

<strong>de</strong> sortir du château, s’il n’était pas secouru au bout d’un mois, à <strong>la</strong> condition qu’on lui payât 6,000<br />

livres, valeur <strong>de</strong>s provisions qu’il <strong>la</strong>isserait. Il instruisit <strong>de</strong> ce traité le roi <strong>de</strong> France, le duc<br />

d’Anjou <strong>et</strong> le duc <strong>de</strong> Berry ; mais, n’ayant reçu aucun secours à l’expiration du mois, il remit le<br />

château entre les mains <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is, reçut les six mille livres <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ira à Angers avec ses<br />

soldats. Blon<strong>de</strong>au aurait pu opposer à l’ennemi une résistance sérieuse sa lâch<strong>et</strong>é fut sévèrement<br />

punie. Sur l’ordre du duc d’Anjou, il fut mis dans un sac <strong>et</strong> j<strong>et</strong>é à l’eau. Maîtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roche-sur-<br />

Yon, les Ang<strong>la</strong>is y mirent garnison <strong>et</strong> revinrent à Angoulême (1369) (*). [Chroniques <strong>de</strong> Jean<br />

Froissart, t. 5, p. 102, éd. Buchon.]

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