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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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paye, rependaient <strong>la</strong> terreur <strong>et</strong> <strong>la</strong> déso<strong>la</strong>tion dans les provinces, <strong>la</strong> jacquerie ensang<strong>la</strong>ntait les<br />

campagnes, <strong>et</strong>, comme suite nécessaire <strong>de</strong> ces désastres, <strong>la</strong> famine se faisait sentir. Au milieu <strong>de</strong><br />

tous ces maux, le dauphin Charles avait mis courageusement <strong>la</strong> main à l’œuvre pour y remédier, <strong>et</strong><br />

déployait déjà c<strong>et</strong>te merveilleuse habil<strong>et</strong>é qui <strong>de</strong>vait lui valoir plus tard le surnom <strong>de</strong> Sage. D’un<br />

caractère peu belliqueux, mais doué d’un jugement remarquable pour le choix <strong>de</strong> ses officiers, le<br />

dauphin reconnut promptement dans <strong>la</strong> personne du nouveau seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> un homme<br />

capable <strong>de</strong> concourir utilement au salut général <strong>et</strong> au bien <strong>de</strong> l’État.<br />

En eff<strong>et</strong>, Guil<strong>la</strong>ume VII Larchevêque n’était pas seulement un vail<strong>la</strong>nt guerrier, ainsi qu’il le<br />

prouva toute sa vie ; c’était en même temps un homme éc<strong>la</strong>iré, d’une énergie rare, esc<strong>la</strong>ve <strong>de</strong> sa<br />

parole, <strong>et</strong> rempli d’aptitu<strong>de</strong> pour occuper <strong>de</strong> hautes fonctions. Il fut, sans contredit, l’homme le<br />

plus distingué <strong>de</strong> sa race <strong>de</strong>puis Josselin Il, <strong>et</strong> l’un <strong>de</strong>s barons les plus influents du Poitou au<br />

XIVe siècle. Par l<strong>et</strong>tres données à Meaux, le 22 mai 1358, le dauphin, appréciant les éminentes<br />

qualités du sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, l’éleva à <strong>la</strong> dignité <strong>de</strong> lieutenant général en Poitou, Touraine <strong>et</strong><br />

Saintonge, conjointement avec Jean le Meigne dit Boucicaut, maréchal <strong>de</strong> France. Le pouvoir que<br />

leur conférait c<strong>et</strong>te charge importante était très étendu. Il leur était spécialement recommandé<br />

<strong>de</strong> visiter les forteresses <strong>de</strong>s pays dont ils avaient l’administration, <strong>de</strong> les pourvoir <strong>de</strong> vivres <strong>et</strong><br />

d’artillerie, <strong>et</strong> d’y p<strong>la</strong>cer <strong>de</strong> fortes garnisons <strong>de</strong> gens d’armes <strong>et</strong> <strong>de</strong> pied. Quant aux châteaux<br />

forts nuisibles ou inutiles, il leur était enjoint <strong>de</strong> les raser. Pour subvenir à toutes ces dépenses<br />

d’utilité publique, les l<strong>et</strong>tres du dauphin autorisaient les <strong>de</strong>ux lieutenants généraux à lever les<br />

subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s trois provinces confiées à leurs soins, <strong>et</strong> à prendre en outre <strong>la</strong> moitié du profit du<br />

monnayage <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie <strong>de</strong> Poitiers (*). [Archives <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> Poitiers, liasse 6. C. 14<br />

(bibI. <strong>de</strong> Poitiers.)]<br />

Cependant l’infortuné roi Jean, prisonnier en Angl<strong>et</strong>erre, faisait savoir par ses l<strong>et</strong>tres<br />

données à Londres, le. 3 juin 1358, qu’il avait fait un traité <strong>de</strong> paix avec Édouard III, <strong>et</strong> négocié<br />

sa mise en liberté moyennant une grosse somme d’argent qu’il déc<strong>la</strong>rait ne pouvoir payer sans<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses bons <strong>et</strong> loyaux suj<strong>et</strong>s. Il mandait donc au sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, au maréchal <strong>de</strong><br />

Boucicaut <strong>et</strong> au sénéchal <strong>de</strong> Poitou, <strong>de</strong> requérir tous les nobles, ecclésiastiques <strong>et</strong> bourgeois <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

province, d’avoir à payer <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s convenables, chacun selon son état <strong>et</strong> son pouvoir (*).<br />

[Archives <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> Poitiers] On sait que le dauphin <strong>et</strong> les États refusèrent <strong>de</strong><br />

ratifier le traité conclu à Londres entre les <strong>de</strong>ux rois, parce que les c<strong>la</strong>uses en étaient trop<br />

onéreuses pour <strong>la</strong> France. Le traité définitif, signé à Brétigny le 8 mai 1360, rendit <strong>la</strong> liberté au<br />

roi Jean, mais céda à l’Angl<strong>et</strong>erre le Poitou <strong>et</strong> l’Aquitaine tout entière. Les Poitevins éprouvèrent<br />

<strong>la</strong> plus vive répugnance quand il fallut subir <strong>la</strong> domination étrangère. Ils auraient bien désiré qu’on<br />

n’exécutât pas ce funeste traité qui les séparait <strong>de</strong> leur patrie naturelle. « Nous cédons à <strong>la</strong><br />

force, disaient-ils aux officiers du nouveau gouvernement, nous vous obéirons ; mais les cœurs ne<br />

s’en mouveront (*). » [<strong>Histoire</strong> du Poitou par Thibau<strong>de</strong>au] Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, revêtu <strong>de</strong>s<br />

fonctions <strong>de</strong> lieutenant général <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans dut subir aussi lui <strong>la</strong> loi du vainqueur ; il fut<br />

contraint d’abandonner le service <strong>de</strong>s Valois, <strong>et</strong>, en qualité <strong>de</strong> baron poitevin, rendit hommage <strong>et</strong><br />

jura fidélité aux P<strong>la</strong>ntagenêts (1361).<br />

Le roi d’Angl<strong>et</strong>erre nomma Jean Chandos lieutenant général en Aquitaine. Le chapitre <strong>de</strong><br />

Saint-Hi<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> Poitiers se p<strong>la</strong>ignit auprès <strong>de</strong> lui <strong>de</strong> ce que Ie sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> vou<strong>la</strong>it<br />

contraindre les habitants <strong>de</strong> Saint-Hi<strong>la</strong>ire-sur-I’Autize à faire le gu<strong>et</strong> au château <strong>de</strong> Mervent. Ce<br />

droit n’appartenait point à Guil<strong>la</strong>ume, car <strong>la</strong> terre <strong>de</strong> Saint-Hi<strong>la</strong>ire-sur-l’Autize dans <strong>la</strong>quelle le<br />

chapitre exerçait <strong>la</strong> haute, moyenne <strong>et</strong> basse justice, était du ressort <strong>de</strong> <strong>la</strong> châtellenie royale <strong>de</strong><br />

Fontenay-le-Comte. Jean Chandos, faisant droit à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte <strong>de</strong>s chanoines, enjoignit, le 23 avril<br />

1363, au sénéchal <strong>de</strong> Poitou, Guil<strong>la</strong>ume Felton, <strong>de</strong> juger promptement le débat. Conformément à<br />

c<strong>et</strong> ordre, le sénéchal ajourna le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> à ses prochaines assises <strong>de</strong> Fontenay. Nous<br />

ignorons le résultat du procès; mais il y a lieu <strong>de</strong> croire qu’il ne fui pas favorable à Guil<strong>la</strong>ume (*).<br />

[Chartes <strong>de</strong> Saint-Hi<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> Poitiers.— Le 12 juill<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> même année, Jean Cossin, seigneur <strong>de</strong><br />

Mauregaine, fut nommé capitaine du château <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> par Guil<strong>la</strong>ume Larchevêque. (Diction.

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