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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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usage. Aussi <strong>de</strong>mandait-elle par <strong>de</strong>s conclusions subsidiaires qu’où lui reconnût au moins un droit<br />

<strong>de</strong> préférence pour l’acquisition <strong>de</strong> c<strong>et</strong> établissement. Le procès n’avait point encore reçu <strong>de</strong><br />

solution, au mois <strong>de</strong> juin 1789, lorsque survint <strong>la</strong> révolution qui trancha <strong>la</strong> question à sa manière en<br />

confisquant l’obj<strong>et</strong> en litige (*) [Archives <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. — Anciens registres <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong><br />

l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. — L’ancien couvent <strong>de</strong>s capucins est aujourd’hui occupé par l’école normale.]. [Aujourd’hui,<br />

collège du Marchioux.] Les ursulines, dont le but principal était l’éducation <strong>de</strong>s jeunes filles,<br />

s’établirent à <strong>Parthenay</strong> en 1624. Henri-Louis Chasteigner <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roche-Pozav, évêque <strong>de</strong> Poitiers,<br />

<strong>et</strong> Henri II, duc <strong>de</strong> Longue<strong>ville</strong>, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, désirant favoriser ’établissement d’un<br />

ordre si utile, leur donnèrent l’église paroissiale <strong>de</strong> Notre-Dame-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Couldre. C’est auprès <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong> édifice, illustré jadis par <strong>la</strong> conversion célèbre du duc d’Aquitaine, que fut construit le<br />

couvent <strong>de</strong>s ursulines (*) [Gallia Christiana, t. Il, p. 1207. La remarquable église <strong>de</strong> Notre-Dame-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Couldre fut<br />

en partie démolie à <strong>la</strong> révolution. La faça<strong>de</strong> qui a échappé à c<strong>et</strong> acte <strong>de</strong> vandalisme fait l’admiration <strong>de</strong> tous les<br />

archéologues.]. Vendu nationalement à l’époque <strong>de</strong> <strong>la</strong> révolution, il fut rendu dans <strong>la</strong> suite à sa<br />

<strong>de</strong>stination primitive, <strong>et</strong> aujourd’hui encore il est occupé par <strong>de</strong>s religieuses qui y dirigent un<br />

pensionnat <strong>de</strong> jeunes filles. [Aujourd’hui, école Notre-Dame <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coudre.]<br />

Un établissement d’un autre genre, le collège, existait à <strong>Parthenay</strong> au commencement du XVIIe<br />

siècle. Son origine peut être p<strong>la</strong>cée dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière moitié du seizième siècle. Il y avait<br />

autrefois, comme on sait, auprès <strong>de</strong>s églises collégiales <strong>et</strong> cathédrales <strong>de</strong>s écoles dirigées par<br />

l’un <strong>de</strong>s chanoines spécialement chargé <strong>de</strong> ce soin <strong>et</strong> qu’on appe<strong>la</strong>it écolâtre. Parmi les dignités du<br />

chapitre <strong>de</strong> Sainte-Croix <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, il y avait également celle d’écolâtre. Les seigneurs en<br />

avaient <strong>la</strong> col<strong>la</strong>tion. Or, l’écolâtrie <strong>de</strong> Sainte-Croix étant venue à vaquer, en 1561, par <strong>la</strong> mort <strong>de</strong><br />

Jean Martin, les habitants <strong>de</strong>. <strong>Parthenay</strong> adressèrent au duc <strong>de</strong> Longue<strong>ville</strong>, leur seigneur, une<br />

requête par <strong>la</strong>quelle ils lui <strong>de</strong>mandaient d’appliquer <strong>la</strong> prében<strong>de</strong> attachée à c<strong>et</strong>te dignité du<br />

chapitre à l’entr<strong>et</strong>ien d’un régent <strong>et</strong> précepteur <strong>de</strong>s écoles publiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, à l’imitation<br />

<strong>et</strong>exemple <strong>de</strong> l’ordonnance du roi faite à <strong>la</strong> remontrance <strong>de</strong>s trois États <strong>et</strong> publiée en septembre<br />

<strong>de</strong>rnier (1561), par <strong>la</strong>quelle est dit que, aux églises collégiales <strong>et</strong> cathédrales <strong>de</strong> ce royaume, l’une<br />

<strong>de</strong>s prében<strong>de</strong>s ou revenu d’icelles sera affectée pour le régent <strong>de</strong>s écoles. Le 29 janvier 1562,<br />

les notables, réunis en assemblée pour délibérer sur les affaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, nommèrent une<br />

commission <strong>de</strong> cinq membres, François <strong>de</strong> Congnac, Pierre Sabourin, François Chape<strong>la</strong>in <strong>et</strong>, en son<br />

absence, Adrien Pineau, Mery Guillemard <strong>et</strong> François Joly qu’ils chargèrent <strong>de</strong> présenter un<br />

homme suffisant pour être régent, d’en obtenir <strong>la</strong> promotion du seigneur, en un mot, <strong>de</strong> faire<br />

toutes les démarches nécessaires pour arriver à <strong>la</strong> création d’une école publique. Il faut croire<br />

que les tentatives <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> prében<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’écolâtrie <strong>de</strong><br />

Sainte-Croix <strong>de</strong>meurèrent sans succès, car c<strong>et</strong>te dignité du chapitre subsistait encore en 1686<br />

(*) [Archives <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.]. Cependant ils n’en réussirent pas moins à fon<strong>de</strong>r un collège. Les<br />

gages du régent étaient payés par <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Jacques Gentilleau, régent ou principal du collège en<br />

1639, est le premier dont nous connaissions le nom (*) [Notes <strong>de</strong> M. Al<strong>la</strong>rd <strong>de</strong> <strong>la</strong> Resnière.]. Au dixhuitième<br />

siècle, Lamarque, Rousseau <strong>et</strong> Bernau<strong>de</strong>au, tous trois prêtres, dirigèrent successivement le<br />

collège <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Ce <strong>de</strong>rnier exerçait encore ses fonctions en 1792 (*) [Anciens registres <strong>de</strong>s<br />

délibérations <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.]. [Pour compléter les mentions <strong>de</strong> Ledain, citons Pierre<br />

Boismoreau, régent ou principal du collège en 1624, Jacques Proust, principal régent en 1648,<br />

Lebeau en 1725, Charles Mounoury en 1730, Valentin en 1744-1752, …] L’ordonnance royale <strong>de</strong><br />

juill<strong>et</strong> 1626, inspirée par Richelieu, avait prescrit <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s forteresses <strong>de</strong> l’intérieur,<br />

afin <strong>de</strong> prévenir le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s guerres civiles. Elle ne tarda pas à être mise à exécution dans<br />

notre province. Ainsi le château <strong>de</strong> Saint-Maixent fut rasé, par ordre <strong>de</strong> Louis XIII, après <strong>la</strong><br />

prise <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rochelle (*) [Hist. <strong>de</strong> Niort, par Briqu<strong>et</strong>, t. 1er, p. 377.]., En 1633, ce monarque fit également<br />

démolir le château d’Argenton, lorsqu’il y passa à son r<strong>et</strong>our du Languedoc (*) [Extrait <strong>de</strong> Robert du<br />

Dorat dans dom Fonteneau, t. 79.]. C’est donc aussi à <strong>la</strong> même époque qu’il faut p<strong>la</strong>cer le démantèlement<br />

<strong>de</strong>s murs <strong>et</strong> du château <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, <strong>et</strong> nous ne nous tromperions peut-être pas en disant que

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