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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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en sa sainte gar<strong>de</strong>. Écrit à Paris, ce 16 octobre 1616. Louis (*) [Archives départementales à <strong>la</strong> préfecture<br />

<strong>de</strong> Niort.]. »<br />

Les troubles, qui avaient motivé l’envoi <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre, s’apaisèrent rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> n’eurent<br />

aucune suite fâcheuse. Il n’en fût point ainsi <strong>de</strong> <strong>la</strong> révolte <strong>de</strong>s huguenots qui éc<strong>la</strong>ta en 1621 à <strong>la</strong><br />

suite <strong>de</strong> l’assemblée qu’ils tinrent à <strong>la</strong> Rochelle, où ils avaient formé le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> s’organiser en<br />

république indépendante <strong>de</strong> l’État. Louis XIII marcha en personne contre les rebelles. Après<br />

avoir passé par Saumur, dont il ôta le gouvernement à Duplessis-Mornay, <strong>et</strong> par Thouars où il<br />

reçut un accueil favorable du duc <strong>de</strong> <strong>la</strong> Trémouille, il arriva à <strong>Parthenay</strong> le 19 mai 1621. Les<br />

habitants <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> lui firent une bril<strong>la</strong>nte <strong>et</strong> solennelle réception, <strong>et</strong> le roi séjourna quatre<br />

jours au milieu d’eux, espérant toujours que les ducs <strong>de</strong> Rohan <strong>et</strong> <strong>de</strong> Soubise, chefs <strong>de</strong>s<br />

huguenots, lui enverraient leur soumission. Mais voyant qu’il ne restait plus que <strong>la</strong> voie <strong>de</strong>s armes,<br />

il partit <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, mit une garnison dans Fontenay, <strong>et</strong> al<strong>la</strong> assiéger Saint-Jean-d’Angély, où le<br />

duc <strong>de</strong> Soubise fut contraint <strong>de</strong> capituler (*) [<strong>Histoire</strong> du Poitou, par Thibau<strong>de</strong>au, t. 3, p. 248.].<br />

Louis XIII passa <strong>de</strong> nouveau à <strong>Parthenay</strong>, le 7 octobre 1627, en al<strong>la</strong>nt au siége <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rochelle.<br />

Après <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>, il r<strong>et</strong>ourna à Paris par <strong>la</strong> même route <strong>et</strong> coucha encore à <strong>Parthenay</strong><br />

le 20 novembre 1628 (*) [I<strong>de</strong>m, t. 3, p. 266 <strong>et</strong> 273.].<br />

L’homme à <strong>la</strong> persistance duquel on fut re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te victoire signalée sur le calvinisme, ce<br />

fameux cardinal <strong>de</strong> Richelieu qui domina Louis XIII <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> son génie, était<br />

issupar sa mère d’une famille noble <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>. Suzanne <strong>de</strong> <strong>la</strong> Porte, fille <strong>de</strong> François <strong>de</strong> <strong>la</strong> Porte,<br />

originaire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, <strong>et</strong> épouse <strong>de</strong> François Duplessis <strong>de</strong> Richelieu, eut l’honneur <strong>de</strong> donner le<br />

jour à ce puissant ministre. Notre pays peut donc le réc<strong>la</strong>mer à bon droit pour un <strong>de</strong> ses enfants.<br />

Bientôt, grâce à c<strong>et</strong> illustre protecteur <strong>et</strong> aux talents militaires <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Porte, maréchal<br />

<strong>de</strong> France, son cousin-germain, <strong>la</strong> famille <strong>la</strong> Porte-<strong>la</strong>-Meilleraye al<strong>la</strong>it <strong>de</strong>venir l’une <strong>de</strong>s premières<br />

du royaume. Elle remp<strong>la</strong>ça les Longue<strong>ville</strong> dans <strong>la</strong> baronie <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, en 1641, ainsi que nous<br />

l’expliquerons dans le chapitre suivant. Le cardinal <strong>de</strong> Richelieu, à son r<strong>et</strong>our du Languedoc, au<br />

mois <strong>de</strong> novembre 1632, vint passer quelques jours en <strong>Gâtine</strong> dans <strong>la</strong> famille <strong>de</strong> sa mère. Pendant<br />

qu’il se trouvait à <strong>Parthenay</strong>, <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> Poitiers lui envoya <strong>de</strong>s députés pour lui adresser les<br />

compliments d’usage. C<strong>et</strong> acte <strong>de</strong> déférence le f<strong>la</strong>tta beaucoup, <strong>et</strong> il en témoigna aux envoyés<br />

toute sa satisfaction (*) [Hist. du Poitou, par Thibau<strong>de</strong>au, t. 3, p. 276.].<br />

Deux nouvelles maisons religieuses, l’une <strong>de</strong> capucins <strong>et</strong> l’autre d’ursulines furent fondées à<br />

<strong>Parthenay</strong> au commencement du XVIIe siècle. Lorsque les capucins arrivèrent, en 1612, ils<br />

occupèrent provisoirement une p<strong>et</strong>ite maison qu’on leur donna dans le faubourg du Sépulcre, <strong>et</strong>,<br />

comme ils n’avaient point <strong>de</strong> chapelle, ils célébraient <strong>la</strong> messe dans l’église paroissiale du<br />

Sépulcre. Les habitants <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, à <strong>la</strong> charité <strong>de</strong>squels ils firent appel pour faire construire<br />

un établissement plus vaste <strong>et</strong> plus convenable, ne restèrent pas sourds à leurs prières. Une<br />

quête eut lieu dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong> sous le patronage <strong>de</strong>s notables <strong>et</strong> du sieur <strong>de</strong> Vivône, gouverneur <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> (*) [C’est le même que nous avons désigné plus haut sous le nom <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Châtaigneraye.]. L’argent<br />

qu’elle produisit fut employé à l’acquisition <strong>de</strong> plusieurs maisons, jardins <strong>et</strong> prés situés dans le<br />

faubourg du Marchiou (1620). Là s’éleva le nouveau monastère <strong>de</strong>s capucins. Il subsista jusqu’en<br />

1780, époque à <strong>la</strong>quelle il fut supprimé faute <strong>de</strong> suj<strong>et</strong>s, en vertu d’une décision du chapitre<br />

général <strong>de</strong> l’ordre <strong>et</strong> d’un arrêt du conseil d’État du 20 avril <strong>de</strong> <strong>la</strong> même année. Le religieux, qui<br />

fut alors délégué à <strong>Parthenay</strong> pour faire vendre au profit <strong>de</strong> son ordre le mobilier <strong>et</strong> les<br />

bâtiments du monastère <strong>de</strong>venus inutiles, rencontra <strong>de</strong>s difficultés inattendues dans<br />

l’accomplissement <strong>de</strong> sa mission. La municipalité prétendit que les capucins n’avaient point <strong>la</strong><br />

propriété <strong>de</strong> leur couvent, parce qu’il leur avait été autrefois donné par les habitants <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>, mais qu’ils en avaient seulement <strong>la</strong> jouissance précaire. En conséquence, elle forma<br />

opposition à <strong>la</strong> vente que venait <strong>de</strong> conclure le mandataire <strong>de</strong>s capucins, <strong>et</strong> l’affaire fut portée au<br />

conseil d’État. Au fond <strong>la</strong> prétention <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> était exorbitante <strong>et</strong> peu fondée ; mais elle aurait<br />

été bien aise <strong>de</strong> <strong>la</strong> faire adm<strong>et</strong>tre, car elle avait besoin d’un nouvel hôpital pour remp<strong>la</strong>cer l’ancien<br />

<strong>de</strong>venu insuffisant, <strong>et</strong> les bâtiments du couvent <strong>de</strong>s capucins lui paraissaient très propres à c<strong>et</strong>

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