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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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tenir les portes <strong>de</strong> <strong>ville</strong> fermées jour <strong>et</strong> nuit, afin d’éviter toute surprise (*) [Anciens registres <strong>de</strong><br />

l’état civil existant à l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> ; registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroisse <strong>de</strong> Saint-Laurent contenant un acte <strong>de</strong> décès<br />

du 24 mai 1587 où il est fait mention <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te circonstance.]. Mais <strong>Parthenay</strong> ne fut point attaqué, <strong>et</strong> bientôt<br />

même le duc <strong>de</strong> Joyeuse délivra c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> d’un dangereux voisinage en reprenant Saint-Maixent<br />

sur les huguenot (juin 1587).<br />

<strong>Parthenay</strong> courut <strong>de</strong> nouveaux dangers lorsque le roi <strong>de</strong> Navarre rentra en vainqueur dans les<br />

p<strong>la</strong>ces dont il avait été expulsé l’année précé<strong>de</strong>nte. Notre <strong>ville</strong> avait alors pour gouverneur M. <strong>de</strong><br />

Riaudière qui y commandait à <strong>la</strong> tête d’une compagnie (1588) (*) [Anciens registres <strong>de</strong> l’état civil ;<br />

registres <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroisse <strong>de</strong> Saint-Laurent (hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>).]. Elle servit <strong>de</strong> refuge au gouverneur du<br />

Poitou, Malicorne, lorsqu’il fut obligé <strong>de</strong> quitter Niort à <strong>la</strong> suite d’une capitu<strong>la</strong>tion honorable que<br />

voulut bien lui accor<strong>de</strong>r le roi <strong>de</strong> Navarre (29 décembre 1588) (*) [<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> Niort, par Briqu<strong>et</strong>, t. 1er,<br />

p. 331.]. Malgré ce grave échec, Malicorne essaya <strong>de</strong> résister aux armes victorieuses <strong>de</strong>s<br />

protestants : il les repoussa avec perte <strong>de</strong> Vouvent qu’ils avaient voulu prendre par esca<strong>la</strong><strong>de</strong>. On<br />

sait que c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite p<strong>la</strong>ce appartenait au seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Les huguenots, dirigés par le<br />

capitaine Charbonnière, firent dans le même temps une nouvelle tentative pour se rendre maîtres<br />

<strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> ; mais ils éprouvèrent encore une fois un échec compl<strong>et</strong> (1589) (*) [<strong>Histoire</strong> univer., par<br />

d’Aubigné. — Thibau<strong>de</strong>au, t. 3, p. 71.].<br />

L’assassinat du duc <strong>de</strong> Guise <strong>et</strong> l’alliance <strong>de</strong> Henri III avec le chef du parti protestant<br />

soulevèrent l’indignation <strong>de</strong> tous les catholiques. De toutes parts les <strong>ville</strong>s s’insurgèrent <strong>et</strong> se<br />

prononcèrent pour <strong>la</strong> Ligue. Le représentant <strong>de</strong> l’autorité royale en Poitou, Malicorne, chassé<br />

honteusement <strong>de</strong> Poitiers, r<strong>et</strong>ourna à <strong>Parthenay</strong> dont il faisait sa rési<strong>de</strong>nce habituelle <strong>de</strong>puis <strong>la</strong><br />

prise <strong>de</strong> Niort (mai 1589). Là au moins il était en sûr<strong>et</strong>é, car tout ce qu’il y avait <strong>de</strong> catholiques<br />

dévoués dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, imitant en ce<strong>la</strong> l’exemple <strong>de</strong>s autres ligueurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, l’avaient<br />

abandonnée pour se rendre à Poitiers, centre général <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance (*) [Essai sur l’Hist. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue à<br />

Poitiers, par M. Ouvré; Mém. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s Antiq. <strong>de</strong> l’Ouest, année 1854.]. D’ailleurs le seigneur <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>, Henri duc <strong>de</strong> Longue<strong>ville</strong>, homme du parti politique, était <strong>de</strong>meuré fidèle à Henri III<br />

au service duquel il se distingua, notamment à Senlis où il mit en déroute les troupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue<br />

(mai 1589) (*) [<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue, par V. <strong>de</strong> Cha<strong>la</strong>mbert, t. 1er, p. 270.]. Ses vassaux <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>, quoiqu’il<br />

n’habitât point au milieu d’eux, subissaient naturellement son influence, ou plutôt celle <strong>de</strong> ses<br />

officiers, qui, étant à sa nomination, agissaient d’après ses vues <strong>et</strong> par conséquent <strong>de</strong>vaient se<br />

montrer tout disposés à r<strong>et</strong>enir le pays sous l’obéissance du roi. <strong>Parthenay</strong> qui déjà avait accueilli<br />

dans ses murs le gouverneur du Poitou, semb<strong>la</strong>it donc une p<strong>la</strong>ce toute choisie pour <strong>de</strong>venir<br />

momentanément, pendant les troubles, le siége <strong>de</strong> l’administration provinciale. Aussi Henri III, à<br />

<strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> révolte <strong>de</strong> Poitiers, s’empressa-t-il d’y transférer le bureau <strong>de</strong>s finances. Parmi les<br />

trésoriers alors en fonctions, que c<strong>et</strong>te circonstance amena dans notre <strong>ville</strong>, était un homme<br />

célèbre, Scévole <strong>de</strong> Sainte-Marthe, dont l’adresse <strong>et</strong> l’esprit conciliant amenèrent plus tard, en<br />

1594, <strong>la</strong> soumission <strong>de</strong> Poitiers à Henri IV. Le présidial lui-même vint tenir pendant un instant ses<br />

séances à <strong>Parthenay</strong> (*) [Essai sur l’Hist. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue à Poitiers , par M. Ouvré. — Manuscrit <strong>de</strong> Joseph Aubert, <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>. — Hist. <strong>de</strong> Niort, par Briqu<strong>et</strong>, t. 1er, p. 338. — Le présidial fut ensuite transféré à Niort.]. Quant à<br />

Malicorne, il y <strong>de</strong>meura jusqu’au rétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix; c’est <strong>de</strong> là qu’il donnait ses ordres <strong>et</strong><br />

qu’il préparait ses expéditions pour combattre les ligueurs (*) [Manuscrit <strong>de</strong> Joseph Aubert.]. Ceux-ci<br />

continuaient à opposer <strong>la</strong> plus vive résistance aux royalistes, surtout <strong>de</strong>puis que <strong>la</strong> mort tragique<br />

<strong>de</strong> Henri III avait ouvert l’accès du trône à un prince huguenot. De Poitiers où ils avaient<br />

concentré toutes leurs forces, ils opéraient <strong>de</strong> fréquentes sorties contre les p<strong>et</strong>ites <strong>ville</strong>s <strong>et</strong><br />

châteaux forts environnants. Souvent ils poussaient leurs courses fort loin, <strong>et</strong> un jour ils<br />

tentèrent <strong>de</strong> s’emparer <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>de</strong> vive force. Mais c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> était en état <strong>de</strong> repousser<br />

l’ennemi, car Malicorne y avait p<strong>la</strong>cé une forte garnison. Les ligueurs échouèrent donc dans leur<br />

entreprise. Le bailli <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Jean Meschin<strong>et</strong>, déploya dans c<strong>et</strong>te circonstance beaucoup <strong>de</strong><br />

courage <strong>et</strong> d’énergie. Il reçut <strong>de</strong>ux arquebusa<strong>de</strong>s en combattant <strong>et</strong> contribua pour une gran<strong>de</strong><br />

part au succès <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense. Henri IV, ne vou<strong>la</strong>nt pas <strong>la</strong>isser sans récompense <strong>la</strong> belle conduite

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