06.07.2013 Views

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

épression sévère. Au mois <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te année, le prévôt <strong>de</strong>s maréchaux se transporta<br />

à <strong>Parthenay</strong>, fit saisir les coupables <strong>et</strong> les conduisit à Poitiers où l’on instruisit leur procès (*)<br />

[Journal <strong>de</strong> Michel le Riche.].<br />

Aux ca<strong>la</strong>mités <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre se joignit le fléau <strong>de</strong>s inondations. Dans <strong>la</strong> nuit du 8 au 9 décembre<br />

1582, le Thou<strong>et</strong> sortit <strong>de</strong> son lit <strong>et</strong> causa sur tout son parcours les plus grands désastres. A<br />

<strong>Parthenay</strong>, les ponts <strong>de</strong> Saint-Paul <strong>et</strong> <strong>de</strong> Saint-Jacques furent emportés, les <strong>de</strong>ux faubourgs en<br />

partie submergés, <strong>et</strong> presque tous les moulins <strong>et</strong> maisons situés sur les bords <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière<br />

entièrement renversés par le courant. Il y eut même plusieurs personnes surprises par le<br />

débor<strong>de</strong>ment qui trouvèrent <strong>la</strong> mort dans les eaux (*) [I<strong>de</strong>m.].<br />

Malgré le <strong>de</strong>rnier traité <strong>de</strong> paix conclu à Fleix, les <strong>ville</strong>s étaient sans cesse exposée à <strong>de</strong>s<br />

attaques imprévues <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s d’aventuriers calvinistes qui ne cherchaient dans leurs<br />

expéditions que <strong>de</strong>s occasions <strong>de</strong> pil<strong>la</strong>ge. Le 18 février 1584, une troupe d’arquebusiers,<br />

composée <strong>de</strong> quatre-vingts hommes environ, fit une tentative à main armée sur le château <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>, espérant qu’il serait facile <strong>de</strong> s’en emparer par surprise. C<strong>et</strong>te entreprise hardie<br />

aurait réussi sans <strong>la</strong> vigi<strong>la</strong>nce <strong>et</strong> l’énergie <strong>de</strong>s habitants qui se portèrent en masse sur le point<br />

menacé <strong>et</strong> repoussèrent les assail<strong>la</strong>nts (*) [Journal <strong>de</strong> Michel le Riche.].<br />

La mort du duc d’Alençon <strong>et</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue, qui en fut <strong>la</strong> conséquence, ranimèrent <strong>la</strong><br />

guerre civile à peine éteinte, <strong>et</strong> lui donnèrent plus <strong>de</strong> vivacité que jamais. Rallié aux ligueurs par<br />

nécessité <strong>de</strong>puis le traité <strong>de</strong> Nemours (7 juill<strong>et</strong> 1585), le roi tourna toutes les forces <strong>de</strong> l’État<br />

contre les protestants. Le Poitou <strong>de</strong>vint encore le théâtre <strong>de</strong>s hostilités. Des ordres furent<br />

donnés à Poitiers pour établir <strong>de</strong>s magasins d’approvisionnements dans c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>, ainsi qu’à<br />

<strong>Parthenay</strong>, Saint-Maixent, Niort <strong>et</strong> Fontenay, car on dirigeait beaucoup <strong>de</strong> troupes sur c<strong>et</strong>te<br />

province. Le duc <strong>de</strong> Montpensier y arriva bientôt à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> vingt-quatre enseignes <strong>de</strong> gens <strong>de</strong><br />

pied, <strong>de</strong> dix-huit compagnies <strong>de</strong> gens d’armes <strong>et</strong> <strong>de</strong> six pièces <strong>de</strong> canon. Il était à Champigny dans<br />

les <strong>de</strong>rniers jours du mois d’août 1585, <strong>et</strong> se préparait à se rendre à <strong>Parthenay</strong> dont il vou<strong>la</strong>it<br />

faire un centre d’opérations. En apprenant <strong>la</strong> résolution du prince, les habitants <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>,<br />

fort peu soucieux <strong>de</strong> supporter encore une fois les charges d’une occupation militaire, députèrent<br />

auprès <strong>de</strong> lui le bailli <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>, Jean Meschin<strong>et</strong>, <strong>et</strong> Jacques le Riche, avocat fiscal, pour le<br />

supplier <strong>de</strong> vouloir bien les exempter <strong>de</strong> garnison. Leur prière fut exaucée (*) [Journal <strong>de</strong> Michel le<br />

Riche.]. Le duc <strong>de</strong> Montpensier conduisit <strong>la</strong> guerre avec mollesse. Il n’en fut point ainsi du prince<br />

<strong>de</strong> Condé, chef <strong>de</strong>s protestants dont les efforts furent d’abord couronnés <strong>de</strong> succès. Encouragé<br />

par ces heureux débuts, Condé résolut d’entreprendre une expédition plus importante contre<br />

Angers. Laissant donc le siége <strong>de</strong> Brouage qu’il avait commencé, il traversa <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong> presque en<br />

courrant, passa non loin <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, s’empara du château <strong>de</strong> Chiché, où il mit une p<strong>et</strong>ite<br />

garnison, <strong>et</strong> arriva <strong>de</strong>vant Angers le 20 octobre. On sait qu’il éprouva un échec compl<strong>et</strong> à <strong>la</strong> suite<br />

duquel il fut obligé <strong>de</strong> se réfugier en Angl<strong>et</strong>erre.<br />

L’édit <strong>de</strong> Nemours avait enjoint aux protestants <strong>de</strong> sortir du royaume dans le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six mois,<br />

s’ils ne consentaient pas à rentrer dans <strong>la</strong> religion catholique. Un nouvel édit plus rigoureux, rendu<br />

au mois d’octobre, réduisit ce dé<strong>la</strong>i à quinze jours. En Poitou, beaucoup d’hérétiques<br />

intimidés se convertirent, mais il y en eut plusieurs, notamment à Saint-Maixent, qui préférèrent<br />

l’exil à l’abjuration. A <strong>Parthenay</strong>, très peu <strong>de</strong> personnes poussèrent le fanatisme jusque-là : un<br />

<strong>de</strong>s magistrats <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, le juge châte<strong>la</strong>in, se trouva au nombre <strong>de</strong> ceux qui s’obstinèrent à<br />

<strong>de</strong>meurer huguenots. Le nombre <strong>de</strong>s abjurations, au contraire, fut bien plus considérable :<br />

quarante-quatre habitants renoncèrent à <strong>la</strong> religion prétendue réformée pour revenir au<br />

catholicisme (novembre 1585) (*) [Journal <strong>de</strong> Michel le Riche.].<br />

La guerre entreprise contre les protestants recommença l’année suivante. Le comte <strong>de</strong> Malicorne,<br />

nouveau gouverneur du Poitou, faisait tous ses efforts pour résister aux attaques continuelles <strong>de</strong><br />

l’ennemi <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre les <strong>ville</strong>s en état <strong>de</strong> défense. Au mois <strong>de</strong> janvier 1586, il manda à Niort<br />

Jacques le Riche, avocat fiscal <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, <strong>et</strong> Laurent Masson, sieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bouil<strong>la</strong>nerie, pour<br />

leur donner ses ordres re<strong>la</strong>tivement aux mesures à prendre pour <strong>la</strong> sûr<strong>et</strong>é <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!