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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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jura <strong>de</strong> ne pas l’abandonner qu’il n’eût triomphé <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong>s assiégés. La <strong>ville</strong> se rendit le<br />

7 août 1351. Le roi y séjourna huit jours, nomma le sire d’Argenton capitaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce conquise,<br />

<strong>et</strong> r<strong>et</strong>ourna à Paris après avoir licencié l’armée. Pendant ce temps-là, les Ang<strong>la</strong>is quittaient<br />

Bor<strong>de</strong>aux <strong>et</strong> emmenaient en Angl<strong>et</strong>erre leurs prisonniers du pont <strong>de</strong> Taillebourg (*). [Chroniques<br />

<strong>de</strong> Froissart, t. 3, éd. Buchon. — Le sire d’Argenton, dont il est ici question, s’appe<strong>la</strong>it Jean ; il<br />

était seigneur d’Hérisson <strong>et</strong> le Leigné en <strong>Gâtine</strong>, <strong>et</strong> rendait hommage pour ces fiefs axu<br />

seigneurs <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. (Affiches du Poitou, année 1781.)]<br />

On ignore combien <strong>de</strong> temps le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> ses compagnons d’infortune gémirent dans<br />

les prisons ennemies. Tout ce que l’on sait, c’est qu’en I’année 1356 ils étaient tous <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our<br />

dans leur patrie. A peine Jean Larchevêque était-il sorti <strong>de</strong> captivité qu’il affronta <strong>de</strong> nouveau les<br />

périls <strong>de</strong>s combats dans une circonstance à jamais mémorable, <strong>et</strong> en même temps à jamais<br />

funeste pour <strong>la</strong> France. Le roi Jean, qui poursuivait le prince Noir <strong>de</strong>puis plusieurs jours, était<br />

enfin parvenu à l’atteindre non loin <strong>de</strong> Poitiers. Toute <strong>la</strong> chevalerie française accompagnait le<br />

monarque. Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> déploya lui aussi sa bannière, <strong>et</strong> conduisit sa chevauchée dans ces<br />

champs <strong>de</strong> Maupertuis qu’il <strong>de</strong>vait arroser <strong>de</strong> son sang. On connaît les détails <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te bataille où<br />

les Français se perdirent par leur précipitation <strong>et</strong> leur courage trop téméraire. Jean Larchevêque<br />

faisait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> division commandée par le roi ; il combattait au milieu <strong>de</strong> tous ces braves qui<br />

s’illustrèrent par une résistance désespérée. Plus Heureux que le duc Pierre <strong>de</strong> Bourbon, le<br />

vicomte <strong>de</strong> Rochechouart, les sires d’Argentons <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pons, <strong>et</strong> que tant d’autres chevaliers qui<br />

périrent dans c<strong>et</strong>te journée, il échappa à <strong>la</strong> mort ; mais ce fut pour tomber au pouvoir <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is<br />

avec le roi <strong>et</strong> tous ses héroïques défenseurs (19 septembre 1356 ). Le soir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te funeste<br />

journée, le prince <strong>de</strong> Galles honora sa victoire par les témoignages <strong>de</strong> profond respect qu’il<br />

prodigua à son royal prisonnier. Il refusa <strong>de</strong> s’asseoir à <strong>la</strong> table où soupaient le roi <strong>de</strong> France, son<br />

fils Philippe, Jacques <strong>de</strong> Bourbon, Jean d’Artois, le comte <strong>de</strong> Tancar<strong>ville</strong>, le comte d’Étampes, <strong>et</strong><br />

le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> qui eut ainsi l’honneur <strong>de</strong> partager l’infortune <strong>de</strong> tous ces illustres<br />

personnages. Le prince ang<strong>la</strong>is poussa <strong>la</strong> courtoisie jusqu’à servir lui-même ses prisonniers, disant<br />

: « Qu’il n’était mie encore si suffisant qu’il appartint <strong>de</strong> lui seoir à <strong>la</strong> table d’un si haut prince <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> si vail<strong>la</strong>nt homme (*). » [Chroniques <strong>de</strong> Froissart, t. 3, éd. Buchon –Vies <strong>de</strong>s grands capiataines<br />

français au moyen âge, par Alex. Maza, t. 3, p. 139, éd. 1845. – Joseph Aubert.]<br />

Jean Larchevêque, prisonnier <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième fois, dut payer sans doute une<br />

rançon considérable pour sortir d’entre leurs mains ; toujours est-il qu’il avait recouvré <strong>la</strong> liberté<br />

au mois <strong>de</strong> mars 1358 (*).[Dom Fonteneau, t. 5, p. 235.] [C<strong>et</strong>te rançon, comme le suppose<br />

Bélisaire Ledain, fut tellement considérable que son paiement fut lourd <strong>de</strong> conséquence pour les<br />

détenteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> baronnie <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. C’est Aimery d’Argenton, seigneur <strong>de</strong> Hérisson, qui<br />

s’acquitta <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te rançon. En r<strong>et</strong>our, Guy d'Assay, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> pendant <strong>la</strong> captivité <strong>de</strong><br />

Jean Larchevêque, lui donna <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> tout ce qui se percevait comme droits <strong>de</strong> vente sur les<br />

<strong>de</strong>nrées <strong>et</strong> les obj<strong>et</strong>s commercés à <strong>Parthenay</strong> (acte du 07/01/1357). Jean Larchevêque confirma<br />

ce don par acte du 7/1/1358. Les seigneurs <strong>de</strong> Hérisson continueront à percevoir <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> ces<br />

droits jusqu’à <strong>la</strong> Révolution.] Mais il n’en jouit pas longtemps : <strong>de</strong>ux mois après il avait cessé <strong>de</strong><br />

vivre. Il <strong>la</strong>issait <strong>de</strong> son premier mariage avec Marie <strong>de</strong> Beaujeu, fille <strong>de</strong> Guichard <strong>de</strong> Beaujeu,<br />

trois enfants : Guil<strong>la</strong>ume, son successeur; Marie, qui épousa Aymar <strong>de</strong> Maumont, seigneur <strong>de</strong><br />

Tonnay-Boutonne, <strong>et</strong> Aliénor, qui <strong>de</strong>vint successivement abbesse <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Bonneval-les-<br />

Thouars <strong>et</strong> <strong>de</strong> Fontevrault. Il n’eut point d’enfants <strong>de</strong> sa secon<strong>de</strong> union avec Jeanne, fille <strong>de</strong><br />

Guil<strong>la</strong>ume Maingot, seigneur <strong>de</strong> Surgères.<br />

GUILLAUME VII L'ARCHEVÊQUE, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> (1358 à 1401)<br />

Au moment où Guil<strong>la</strong>ume VII recueil<strong>la</strong>it l’héritage <strong>de</strong> son père, d’affreuses ca<strong>la</strong>mités, triste<br />

résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée <strong>de</strong> Maupertuis <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> captivité du roi, déso<strong>la</strong>ient <strong>la</strong> France. La faction<br />

sanguinaire <strong>de</strong> Charles le Mauvais triomphait à Paris, les compagnies <strong>de</strong> mercenaires, faute <strong>de</strong>

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