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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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<strong>de</strong> 1393 livres faite en 1784 pour armer 36 hommes <strong>de</strong> milice bourgeoise, <strong>de</strong> fusils, bayonn<strong>et</strong>tes,<br />

sabres <strong>et</strong> gibernes. C’était un sieur Guibert, armurier, qui avait fait ces fournitures.]. Les<br />

revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> étaient alors peu considérables. L’une <strong>de</strong> ses principales<br />

ressources consistait en droits <strong>de</strong> barrage perçus aux portes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Chaque année les<br />

barrages étaient mis en adjudication <strong>et</strong> affermés au plus offrant <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnier enchérisseur. Ainsi<br />

en 1562, par exemple, les droits <strong>de</strong> barrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte du Sépulcre furent adjugés pour vingt-<br />

six livres, ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte Saint-Jacques pour vingt-huit livres, <strong>et</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> porte du Marchiou<br />

pour vingt-quatre livres. Les adjudicataires étaient tenus <strong>de</strong> faire fermer chaque soir les portes<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> les entr<strong>et</strong>enir <strong>de</strong> ferrures sous peine d’amen<strong>de</strong>. On affermait également <strong>la</strong> pêche<br />

<strong>de</strong>s douves : le prix d’adjudication s’éleva, pour <strong>la</strong> même année 1562, à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> cinquantequatre<br />

livres (*) [Archives <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.].<br />

Il ne nous est pas possible <strong>de</strong> préciser l’époque à <strong>la</strong>quelle remonte l’origine <strong>de</strong> l’ancienne<br />

constitution municipale <strong>de</strong> notre <strong>ville</strong>, ni <strong>de</strong> dire par qui elle fut établie. Mais si l’on examine ce<br />

qui s’est passé ailleurs, on peut avancer, sans être téméraire, qu’elle fut octroyée, selon toute<br />

vraisemb<strong>la</strong>nce, par un <strong>de</strong>s anciens seigneurs <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, agissant soit <strong>de</strong> son propre<br />

mouvement, soit en vertu d’une convention conclue entre lui <strong>et</strong> les bourgeois. On adm<strong>et</strong>tra aussi,<br />

<strong>et</strong> ce<strong>la</strong> sans difficulté, que <strong>la</strong> concession <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te charte communale, s’il est permis <strong>de</strong> lui donner<br />

ce nom, est très certainement antérieure au XVe siècle, ainsi que le prouve péremptoirement<br />

l’inscription <strong>de</strong> l’ancienne cloche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> (voir plus haut). A c<strong>et</strong>te époque, on le sait, toutes les<br />

autres cités étaient en possession <strong>de</strong> leurs franchises <strong>de</strong>puis fort longtemps. Il y a donc tout lieu<br />

<strong>de</strong> le croire; il faut remonter jusqu’au temps où les communes surgissaient <strong>de</strong> toutes parts, pour<br />

trouver <strong>la</strong> véritable origine <strong>de</strong>s libertés municipales <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. [Les droits, dont fait mention<br />

Bélisaire Ledain, appartiennent au seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle que<br />

sera établi un octroi municipal chargé <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> Taille, c<strong>et</strong> impôt impopu<strong>la</strong>ire.]<br />

Quoi qu’il en soit, le premier syndic <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>, dont le nom nous soit parvenu, s’appe<strong>la</strong>it<br />

maître Jean Dupond. Il exerça ses fonctions durant l’année 1561, <strong>et</strong> fut remp<strong>la</strong>cé par maître<br />

André Nayrault, praticien, qui fut élu le 29 janvier 1562 (*) [Archives <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.].<br />

C’est pendant l’administration <strong>de</strong> Nayrault qu’intervint <strong>la</strong> transaction qui termina le grand<br />

procès que <strong>la</strong> <strong>ville</strong> soutenait <strong>de</strong>puis plusieurs années contre <strong>la</strong> Maison-Dieu. Le prieuré <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Ma<strong>de</strong>leine, on se le rappelle, avait été fondé en 1174 par Guil<strong>la</strong>ume IV, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>.<br />

Dans <strong>la</strong> suite une p<strong>et</strong>ite aumônerie ou hôpital, primitivement situé <strong>de</strong>vant l’église du Sépulcre <strong>et</strong><br />

dont le fondateur n’est pas connu, avait été transféré <strong>et</strong> annexé au prieuré, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

habitants <strong>et</strong> du consentement <strong>de</strong>s anciens prieurs. De nouveaux bâtiments furent alors<br />

construits près <strong>de</strong> l’église pour recevoir les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, <strong>et</strong> leur donner <strong>de</strong>s soins (*) [Une partie <strong>de</strong><br />

ces bâtiments existent encore en face <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu, ils servent aujourd’hui d’auberge.] ; en<br />

sorte que <strong>de</strong>puis ce temps-là, les religieux <strong>de</strong>meurèrent chargés <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> c<strong>et</strong><br />

hôpital, <strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux établissements confondus n’en formèrent plus, pour ainsi dire, qu’un seul. De<br />

là le nom <strong>de</strong> Maison-Dieu, par lequel on désignait le plus souvent le prieuré <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ma<strong>de</strong>leine. Outre<br />

les soins qu’ils prodiguaient aux ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, les religieux avaient l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> distribuer l’aumône<br />

aux pauvres trois fois <strong>la</strong> semaine. Un premier procès fut intenté en 1545 par <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, nous ne<br />

savons en vertu <strong>de</strong> quel droit, à Pierre Fresniau, prieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu, pour le contraindre à<br />

faire plus exactement c<strong>et</strong>te aumône. Bientôt le syndic <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, dans l’intérêt <strong>de</strong>s pauvres<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, fit saisir tous les biens <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu. C<strong>et</strong>te mesure, qui semble avoir été amenée<br />

autant par l’esprit d’envahissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> municipalité que par <strong>la</strong> négligence possible <strong>de</strong>s religieux<br />

dans l’emploi <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> leur bénéfice, occasionna un procès long <strong>et</strong> difficile qui fut porté au<br />

parlement <strong>de</strong> Paris. La <strong>ville</strong> prétendait que <strong>la</strong> Maison-Dieu n’était point un prieuré, mais qu’elle<br />

n’avait jamais été qu’un hôpital ou aumônerie dont elle réc<strong>la</strong>mait maintenant l’administration en<br />

vertu <strong>de</strong>s nouvelles ordonnances royales sur les hôpitaux. Jacques Duplessis, prieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-<br />

Dieu, répondait que son bénéfice avait été fondé sous le titre <strong>de</strong> prieuré conventuel pur <strong>et</strong><br />

simple; qu’un ancien hôpital y avait été annexé, il est vrai, mais que ces <strong>de</strong>ux établissements

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