06.07.2013 Views

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

profondément gravées dans le souvenir <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrée, qui fut le théâtre <strong>de</strong>s<br />

exploits libertins <strong>de</strong> Monsieur du Fouilloux (*).[On rapporte qu’il avait cinquante enfants, tant<br />

« légitimes que bastards, dont il fist une compaignie qu’il mena au roy lorsqu’il fist son entrée à<br />

Poictiers. » Il n’y a qu’une p<strong>et</strong>ite rectification à faire à c<strong>et</strong>te assertion, c’est qu’il n’eut sur ces<br />

cinquante enfants qu’un seul fils légitime.]<br />

Il disait « que <strong>la</strong> meilleure science que nous pouvons apprendre (après <strong>la</strong> crainte <strong>de</strong> Dieu) est<br />

se tenir joyeux, usant d’honnestes exercices entre lesquels il n’en avait trouvé aucun plus louable<br />

que l’art <strong>de</strong> vénerie. » Il fit, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong> c<strong>et</strong> art l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> toute sa vie, <strong>et</strong> c’est à sa longue<br />

expérience que les chasseurs <strong>et</strong> les naturalistes doivent ce curieux traité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vénerie où sont<br />

consignées avec beaucoup d’esprit <strong>et</strong> d’originalité <strong>de</strong>s observations dont Buffon <strong>et</strong> Daubenton<br />

eux-mêmes n’ont pas dédaigné <strong>de</strong> profiter. Jacques du Fouilloux mourut le 5 août 1580. Il avait<br />

épousé, en 1554, Jeanne Berthelot, fille <strong>de</strong> René Berthelot, lieutenant criminel <strong>de</strong> Poitiers (*)<br />

[Mém. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s Antiq. <strong>de</strong> l’Ouest, t. 18, année 1850, p. 395 <strong>et</strong> suiv.].<br />

La <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> n’a jamais joui <strong>de</strong> privilèges aussi étendus que ceux dont Poitiers <strong>et</strong><br />

Niort, par exemple, ont été en possession. Aucune charte <strong>de</strong> commune ne lui a été accordée<br />

comme à ces <strong>de</strong>ux <strong>ville</strong>s ; du moins nous n’en avons trouvé aucune trace. Cependant elle n’a pas été<br />

privée <strong>de</strong> toute liberté municipale. Ses habitants formaient une corporation jouissant du droit<br />

d’administrer librement ses affaires. Un procureur syndic, élu chaque année en assemblée<br />

générale, était chargé <strong>de</strong> percevoir les <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, <strong>de</strong> veiller à leur emploi, <strong>et</strong>, à<br />

l’expiration <strong>de</strong> ses fonctions, il <strong>de</strong>vait rendre un compte exact <strong>de</strong> sa gestion. Les habitants<br />

pouvaient se réunir, quand bon leur semb<strong>la</strong>it, pour délibérer en commun sur leurs intérêts <strong>et</strong><br />

prendre les mesures qui leur paraissaient nécessaires. Ils étaient convoqués au son <strong>de</strong> <strong>la</strong> cloche<br />

municipale, à <strong>la</strong> requête du syndic (*) [L’ancienne cloche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> sert <strong>de</strong> timbre à<br />

l’horloge <strong>de</strong>puis le milieu du XVIIe siècle environ, époque à <strong>la</strong>quelle on <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ça pour c<strong>et</strong> usage sur<br />

<strong>la</strong> porte <strong>de</strong> <strong>la</strong> cita<strong>de</strong>lle où elle est encore. Cependant nous ne pourrions affirmer Si elle n’y fut<br />

p<strong>la</strong>cée qu’à ce moment, c’est-à-dire lors <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> l’horloge, ou si elle s’y trouvait déjà<br />

auparavant. La magnifique inscription en caractères gothiques <strong>et</strong> en rime gravée sur ses parois ne<br />

nous le dit pas ; mais elle nous apprend son âge <strong>et</strong> sa <strong>de</strong>stination. La voici telle que M. Bonsergent,<br />

conservateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong> Poitiers, a eu l’obligeance <strong>de</strong> nous <strong>la</strong> déchiffrer <strong>et</strong> <strong>de</strong> nous<br />

l’expliquer :<br />

On moys doctobre <strong>et</strong> en date<br />

Mil CCCC L IIII<br />

Me firent refaire par vray<br />

Les habitans <strong>de</strong> Partenay.<br />

Ainsi c<strong>et</strong>te cloche n’est pas <strong>la</strong> première. La municipalité <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> en possédait une autre<br />

avant l’année 1454. C<strong>et</strong>te révé<strong>la</strong>tion curieuse nous apprend un fait qui d’ailleurs ne semb<strong>la</strong>it pas<br />

douteux, c’est que les habitants <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> formaient une corporation, un corps <strong>de</strong> <strong>ville</strong>,<br />

jouissant <strong>de</strong> certains privilèges, bien antérieurement au XVe siècle.]. [Concernant l’horloge, un<br />

document en atteste <strong>la</strong> présence dès 1456.] La défense <strong>et</strong> <strong>la</strong> police <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> étaient confiées à<br />

une milice bourgeoise. On connaît l’importance <strong>de</strong>s milices communales au moyen âge <strong>et</strong> les<br />

services qu’elles rendirent aux cités surtout pendant les guerres <strong>de</strong> religion. Les <strong>ville</strong>s<br />

attachaient le plus grand prix au privilège <strong>de</strong> se gar<strong>de</strong>r elles-mêmes, <strong>et</strong> c’était toujours avec<br />

répugnance qu’elles recevaient <strong>de</strong>s troupes royales dans leurs murailles. La <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> ne<br />

jouissait point <strong>de</strong> c<strong>et</strong> avantage on y p<strong>la</strong>ça fréquemment <strong>de</strong>s garnisons durant le cours du XVIe<br />

siècle ; mais elle faisait tous ses efforts pour échapper à c<strong>et</strong>te nécessité, <strong>et</strong> nous <strong>la</strong> verrons<br />

même, dans une. certaine circonstance, fermer ses portes <strong>et</strong> refuser <strong>de</strong> recevoir les soldats<br />

qu’on lui envoyait. La milice bourgeoise <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, dont nous ignorons, du reste, l’organisation,<br />

exista jusqu’à <strong>la</strong> révolution (*) [Les anciens registres <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> mentionnent une dépense

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!