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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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<strong>ville</strong>, c’était l’obligation qu’on lui avait imposée <strong>de</strong> faire transporter chaque mois cent quintaux <strong>de</strong><br />

foin à Chauvigny, où un autre détachement <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie du comte <strong>de</strong> Saint-Paul se trouvait en<br />

garnison. C<strong>et</strong> état <strong>de</strong> choses était contraire aux prescriptions <strong>de</strong>s ordonnances royales qui<br />

vou<strong>la</strong>ient que les compagnies <strong>de</strong> gens d’armes fussent réparties <strong>de</strong> telle sorte que les habitants<br />

du pays n’eussent pas plus <strong>de</strong> six lieues à faire pour transporter les vivres <strong>et</strong> autres munitions<br />

nécessaires aux troupes. Les officiers <strong>et</strong> habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> firent présenter<br />

leurs réc<strong>la</strong>mations à Francois Doyneau, lieutenant général <strong>de</strong> <strong>la</strong> sénéchaussée <strong>de</strong> Poitiers, par<br />

l’intermédiaire du procureur du roi Belluteau. Ils sollicitaient simplement <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> payer en<br />

argent <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s cent quintaux <strong>de</strong> foin, au lieu <strong>de</strong> les livrer en nature. François Doyneau<br />

répondit à leur requête en rendant, le 3 juill<strong>et</strong> 1540, une ordonnance par <strong>la</strong>quelle il rem<strong>et</strong>tait au<br />

sire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Trémouille, gouverneur <strong>et</strong> lieutenant général du Poitou, spécialement chargé en vertu<br />

<strong>de</strong> ses fonctions <strong>de</strong> l’administration militaire, le soin <strong>de</strong> distribuer les gens d’armes dans leurs<br />

cantonnements <strong>et</strong> <strong>de</strong> pourvoir à leurs besoins, conformément aux prescriptions <strong>de</strong>s ordonnances<br />

(*) [Dom Fonteneau, t. 26, p. 647.]. Au mois <strong>de</strong> décembre 1544, <strong>Parthenay</strong> reçut une nouvelle<br />

garnison <strong>de</strong> neuf hommes d’armes <strong>et</strong> seize archers appartenant aux compagnies <strong>de</strong> du Bel<strong>la</strong>y, sire<br />

<strong>de</strong> Langey, du comte <strong>de</strong> Brissac <strong>et</strong> du comte du Lu<strong>de</strong>, gouverneur du Poitou, qui étaient alors<br />

cantonnées dans différentes <strong>ville</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> province (*) [Journal <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume le Riche, p. 60 <strong>et</strong> 64,<br />

éd. <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fontenelle.]. Parfois les soldats comm<strong>et</strong>taient <strong>de</strong>s désordres graves qui excitaient <strong>de</strong><br />

justes p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. Ce fut pour réprimer <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature que le<br />

comte du Lu<strong>de</strong>, gouverneur du Poitou, vint à <strong>Parthenay</strong>, au mois <strong>de</strong> janvier 1546, accompagné du<br />

procureur du roi <strong>et</strong> <strong>de</strong> plusieurs gentilshommes (*) [Journal <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume le Riche.].<br />

Le roi François 1er, à son r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rochelle où il était allé apaiser une révolte <strong>de</strong>s<br />

habitants à l’occasion du nouvel impôt sur le sel, traversa <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong> <strong>et</strong> s’y arrêta quelques jours<br />

pour se livrer aux p<strong>la</strong>isirs <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse. Ce fut dans les bois <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ferrière, non loin <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>,<br />

contrée magnifique où il y avait du gibier en abondance, qu’eut lieu <strong>la</strong> chasse royale (janvier 1543)<br />

(*) [I<strong>de</strong>m.].<br />

A c<strong>et</strong>te époque vivait en <strong>Gâtine</strong> un célèbre chasseur qui a rendu son nom impérissable par un<br />

traité remarquable sur <strong>la</strong> vènerie (*) [Ce livre a été imprimé pour <strong>la</strong> première fois à Poitiers, en<br />

1561, par les <strong>de</strong> Marnefz <strong>et</strong> Bouch<strong>et</strong>z frères; il a eu <strong>de</strong> nombreuses édifions jusqu’à nos jours.].<br />

Jacques du Fouilloux, fils d’Antoine du Fouilloux <strong>et</strong> <strong>de</strong> Guérine Taveau, naquit, en 1521, au manoir<br />

<strong>de</strong> ce nom, non loin <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Ayant perdu <strong>de</strong> bonne heure son père <strong>et</strong> sa mère, il fut élevé au<br />

château <strong>de</strong> Liniers par son oncle <strong>et</strong> tuteur René <strong>de</strong> <strong>la</strong> Rochefoucault. Il y passa quinze années <strong>de</strong><br />

sa jeunesse, s’adonnant à <strong>la</strong> chasse pour <strong>la</strong>quelle il montrait déjà une aptitu<strong>de</strong> merveilleuse, sans<br />

négliger toutefois l’étu<strong>de</strong>, ainsi que le démontre l’instruction dont il a fait preuve dans son livre.<br />

Un jour, à l’âge <strong>de</strong> vingt ans, il s’échappa du château <strong>de</strong> son oncle, dont <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce était trop<br />

gênante pour son bouil<strong>la</strong>nt caractère, <strong>et</strong> courut se réfugier dans son domaine du Fouilloux en<br />

<strong>Gâtine</strong>. Ce pays, où il put s’abandonner dès lors librement à sa passion dominante, fut toujours<br />

son séjour <strong>de</strong> prédilection.<br />

Chère Gastine! avant <strong>la</strong> mort me donne<br />

Le coup du dart, qu’ingrat je t’abandonne.<br />

Noble pays, qui sur toute <strong>la</strong> France<br />

Avez produit <strong>de</strong>s filles d’excellence,<br />

s’écrie-t-il avec enthousiasme dans son poème <strong>de</strong> l’adolescence ; car Jacques du Fouilloux était<br />

en même temps poète. C’était aussi un vert ga<strong>la</strong>nt <strong>et</strong> un causeur plein d’esprit, menant joyeuse vie<br />

<strong>et</strong> saisissant avec empressement toutes les occasions <strong>de</strong> se divertir au milieu <strong>de</strong> ses nombreux<br />

amis. Les aventures comiques <strong>et</strong> le plus souvent grivoises dont il fut le héros sont innombrables :<br />

on en ferait un recueil très amusant ; mais ce serait presque inutile. Elles sont restées

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