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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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En 1451, le connétable <strong>de</strong> Richemont fut nommé gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Basse-Normandie qu’il venait<br />

<strong>de</strong> conquérir sur les Ang<strong>la</strong>is. Ce nouvel emploi le contraignit <strong>de</strong> quitter <strong>Parthenay</strong>, où il avait<br />

passé les premiers mois <strong>de</strong> l’année. Malgré ses occupations multipliées, il ne manqua jamais<br />

jusqu’en 1456 d’y revenir chaque année goûter quelques instants <strong>de</strong> bonheur <strong>et</strong> <strong>de</strong> tranquillité<br />

auprès <strong>de</strong> son épouse, car Richemont avait contracté un troisième mariage avec Catherine <strong>de</strong><br />

Luxembourg, fille du comte <strong>de</strong> Saint-Paul. Étant <strong>de</strong>venu duc <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne en 1456, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mort <strong>de</strong> Pierre Il, son neveu, il dut abandonner définitivement sa chère <strong>Gâtine</strong> (*). [Mémoires <strong>de</strong><br />

Gruel.]<br />

Deux ans après, en 1458, considérant qu’il était désormais condamné à mourir sans postérité, il<br />

consentit à <strong>la</strong>isser le roi disposer par anticipation <strong>de</strong> <strong>la</strong> seigneurie <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. En eff<strong>et</strong>, il avait<br />

été stipulé dans <strong>la</strong> donation <strong>de</strong> 1425 que tous les anciens domaines <strong>de</strong>s Larchevêque<br />

r<strong>et</strong>ourneraient à <strong>la</strong> couronne si le comte <strong>de</strong> Richemont mourait sans enfants mâles <strong>et</strong> légitimes.<br />

Conformément à c<strong>et</strong>te c<strong>la</strong>use, Charles VII, par ses l<strong>et</strong>tres datées <strong>de</strong> Vendôme le 22 octobre<br />

1458, l<strong>et</strong>tres contenant d’ailleurs l’adhésion formelle <strong>de</strong> Richemont, donna les seigneuries <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>, Secondigny, Vouvent, Mervent, Coudray-Salbart, Châte<strong>la</strong>illon <strong>et</strong> Mathefelon à Jean,<br />

bâtard d’Orléans, comte <strong>de</strong> Dunois, « pour en joyr, dit-il, <strong>et</strong> user après le décès <strong>de</strong> nostre dit<br />

cousin <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne on cas que au temps <strong>de</strong> son dit décès il ne <strong>la</strong>isseroit aucuns hoirs mâles (*).<br />

[Collection Dupuy 634 (bibl. imp. ).] » C<strong>et</strong>te condition ne tarda pas à se réaliser. Le comte <strong>de</strong><br />

Richemont, duc <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, connétable <strong>de</strong> France, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, mourut à Nantes, le<br />

26 décembre 1458, sans enfants légitime. Il <strong>la</strong>issait une fille naturelle, Jacqu<strong>et</strong>te, mariée, <strong>de</strong>puis<br />

1438, à un écuyer nommé Artus Brécart, <strong>et</strong> à <strong>la</strong>quelle il avait donné en dot <strong>la</strong> seigneurie <strong>de</strong><br />

Bréhat. Artus Brécart fut successivement nommé capitaine <strong>de</strong> Saint-Aubin-du-Cormier en<br />

Br<strong>et</strong>agne, <strong>de</strong> Mervent <strong>et</strong> du Coudray-Salbart eu <strong>Gâtine</strong> par son beau-père qui lui assura en outre<br />

une pension <strong>de</strong> cent vingt écus (1457) (*). [Hist. généal. <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> France, par le P. Anselme,<br />

t. 1er, p. 461.]<br />

Le comte <strong>de</strong> Richemont <strong>et</strong> ses <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières femmes ont fait plusieurs donations au chapitre<br />

<strong>de</strong> Sainte-Croix. Il existait encore dans c<strong>et</strong>te église, en 1693, <strong>de</strong>s chapes <strong>et</strong> autres ornements<br />

donnés par eux (*). [Manuscrit <strong>de</strong> Joseph Aubert, <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, 1693. — Richemont avait fait<br />

sculpter ses armes au somm<strong>et</strong> du pignon <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Saint-Laurent (v. Aubert). Peut-être<br />

serait-ce à l’occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction du col<strong>la</strong>téral <strong>de</strong> gauche dont l’architecture rappelle le<br />

XVe siècle.]<br />

JEAN, bâtard d’Orléans, comte <strong>de</strong> Dunois <strong>et</strong> <strong>de</strong> Longue<strong>ville</strong>, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> (1458-<br />

1468).<br />

Tout le mon<strong>de</strong> connaît les immenses services que Dunois rendit au royaume pendant <strong>la</strong> guerre<br />

contre les Ang<strong>la</strong>is. C’était pour le récompenser que Charles VII lui avait donné les terres <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>. Dunois n’était point tout à fait un étranger pour <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong>. Il avait épousé, en 1439,<br />

Marie d’Harcourt, fille <strong>de</strong> Jacques d’Harcourt, dont nous avons raconté plus haut <strong>la</strong> fin tragique,<br />

<strong>et</strong> p<strong>et</strong>ite-fille <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, sœur <strong>de</strong> Jean Il Larchevêque. Par conséquent il avait<br />

hérité d’une partie <strong>de</strong>s droits que <strong>la</strong> maison d’Harcourt prétendait avoir sur les anciens domaines<br />

<strong>de</strong>s Larchevêque, <strong>et</strong> qu’elle ne cessait <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mer contre <strong>la</strong> couronne <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trente ans.<br />

Charles VII, en signant <strong>la</strong> donation <strong>de</strong> 1458, réserva formellement les droits <strong>de</strong>s parties qui<br />

étaient toujours en instance <strong>de</strong>vant le parlement (*).[Collection Dupuy, 634. — C’étaient Dunois,<br />

sa femme, le comte <strong>de</strong> Tancar<strong>ville</strong> <strong>et</strong> le sire d’Husson qui p<strong>la</strong>idaient contre le procureur général.]<br />

Mais ce long procès ne fut jamais jugé. Remarquons d’ailleurs que les droits <strong>de</strong> <strong>la</strong> couronne, qui<br />

paraissaient les mieux fondés, furent consacres <strong>de</strong> nouveau par l’arrêt d’enregistrement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

donation <strong>de</strong> 1458, où l’on inséra <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our au domaine à défaut d’héritiers mâles dans <strong>la</strong><br />

famille <strong>de</strong> Longue<strong>ville</strong> (*). [Hist. du Poitou, par Thibau<strong>de</strong>au, t. 2, p. 50. —Revue anglo française, t.<br />

1er, p. 243.]

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