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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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Le connétable en éprouva <strong>la</strong> plus vive affliction <strong>et</strong> fit célébrer dans l’église collégiale <strong>de</strong> Sainte-<br />

Croix un service solennel pour le repos <strong>de</strong> l’âme <strong>de</strong> <strong>la</strong> défunte. Il fallut un ordre du roi qui lui<br />

mandait <strong>de</strong> l’accompagner dans son expédition <strong>de</strong> Guienne pour lui faire quitter <strong>Parthenay</strong>, où il<br />

semb<strong>la</strong>it vouloir rester indéfiniment plongé dans <strong>la</strong> douleur (*). [Mémoires <strong>de</strong> Gruel.] Cependant il<br />

ne tarda pas à contracter un second mariage avec Jeanne d’Albr<strong>et</strong>, le 29 août 1442 (2). [Hist.<br />

généalogique, <strong>et</strong>c., par le P. Anselme, t 1er, p. 461.] La mort <strong>de</strong> son frère, qui arriva presqu’au<br />

même instant, le rappe<strong>la</strong> en Br<strong>et</strong>agne. Richemont quitta donc le Languedoc, conduisit sa nouvelle<br />

épouse à <strong>Parthenay</strong>, <strong>et</strong> partit pour Rennes où il assista au couronnement <strong>de</strong> son neveu, François<br />

1er, nouveau duc (10 décembre 1442). Après un mois <strong>de</strong> séjour en Br<strong>et</strong>agne, il reprit le chemin <strong>de</strong><br />

ses domaines : mais il ne se rendit pas immédiatement à <strong>Parthenay</strong>, car une épidémie grave<br />

sévissait alors dans c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong>, <strong>et</strong> <strong>la</strong> comtesse <strong>de</strong> Richemont, fuyant le fléau , s’était r<strong>et</strong>irée à<br />

Fontenay-le-Comte. C’est là que le connétable al<strong>la</strong> <strong>la</strong> rejoindre. Ils ne revinrent à <strong>Parthenay</strong><br />

qu’après <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong> contagion <strong>et</strong> y passèrent ensemble <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’hiver (*). [Mémoires <strong>de</strong><br />

Gruel.] Une mort prématurée, qui frappa subitement Jeanne d’Albr<strong>et</strong> à <strong>Parthenay</strong> à <strong>la</strong> fin du mois<br />

<strong>de</strong> septembre 1444, vint m<strong>et</strong>tre cruellement un terme au bonheur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux époux. Le comte <strong>de</strong><br />

Richemont, r<strong>et</strong>enu loin du Poitou par les occupations continuelles <strong>de</strong> sa haute dignité militaire,<br />

n’eut pas <strong>la</strong> conso<strong>la</strong>tion d’assister à ses <strong>de</strong>rniers moments. Jeanne d’Albr<strong>et</strong> avait expiré <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>ux jours lorsqu’il arriva à <strong>Parthenay</strong> (*). [Hist. généalog. <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> France, par le P.<br />

Anselme, t. 1er, p. 464. — Vie <strong>de</strong> Richemont, par Mazas, t. 5 <strong>de</strong> son His. <strong>de</strong>s grands cap. français,<br />

p. 219.]<br />

Le connétable, nous l’avons dit, avait une prédilection marquée pour c<strong>et</strong>te <strong>ville</strong> : jamais il ne<br />

manquait d’y venir passer les courts instants <strong>de</strong> loisir que lui <strong>la</strong>issait <strong>la</strong> guerre. Ainsi, dans le<br />

courant <strong>de</strong>s années 1447, 1448 <strong>et</strong> 1449, il y fit encore plusieurs séjours que l’utilité <strong>de</strong> sa<br />

présence sur d’autres points lui empêcha toujours <strong>de</strong> prolonger aussi longtemps qu’il l’aurait<br />

désiré (*). [Mémoires <strong>de</strong> Gruel.]<br />

Précé<strong>de</strong>mment nous avons eu occasion <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> plusieurs traités conclus par les seigneurs<br />

<strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> avec quelques établissements religieux dans le but <strong>de</strong> régler leurs droits respectifs<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévenir toute espèce <strong>de</strong> conflits. Un autre acte <strong>de</strong> <strong>la</strong> même nature intervint à c<strong>et</strong>te<br />

époque entre le comte <strong>de</strong> Richemont <strong>et</strong> le prieuré <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Le point en<br />

litige portait sur un droit fiscal appelé soubmaille perçu au profit du seigneur sur les <strong>de</strong>nrées <strong>et</strong><br />

marchandises vendues dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Les religieux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu avaient à <strong>Parthenay</strong><br />

« plusieurs hommes couchants <strong>et</strong> levants sous eux (*) [Le mot homme est synonyme <strong>de</strong> vassal <strong>et</strong><br />

non <strong>de</strong> serf. C’est ce qu’a fort bien établi M. Léopold Delisle dans ses savantes Étu<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong><br />

Normandie, p. 22, 23.] » qui étaient exempts <strong>de</strong> ce droit <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>puis un temps immémorial.<br />

Or, il arriva qu’un jour le procureur du seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, contestant le privilège <strong>de</strong>s vassaux<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu, en fit assigner quelques-uns <strong>de</strong>vant les gran<strong>de</strong>s assises du bailli <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong><br />

pour les contraindre à payer le susdit droit. Les religieux prirent naturellement <strong>la</strong> défense <strong>de</strong><br />

leurs hommes : <strong>de</strong> là le procès. Mais les parties parvinrent à se concilier. Une transaction fut<br />

conclue le 11 février 1450 entre Jean Hamelin, prieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu, Pierre Durand, sousprieur,<br />

Jean <strong>de</strong>s Prés, sacristain, Nico<strong>la</strong>s Desvaux, aumônier <strong>et</strong> prieur <strong>de</strong> Château-Bourdin, Méry<br />

Boucault, Jean Lombard <strong>et</strong> Jean Deschamps, religieux, d’une part, <strong>et</strong> Nico<strong>la</strong>s Girault, procureur<br />

général du connétable, seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, d’autre part. C<strong>et</strong> acte énumère avec beaucoup <strong>de</strong><br />

soin les maisons <strong>et</strong> « teneurs d’icelles » que les religieux « pourront tenir francs <strong>et</strong> quittes » du<br />

droit <strong>de</strong> soubmaille. Les détails topographiques dans lesquels il entre à ce suj<strong>et</strong> sont fort<br />

curieux, car c’est par eux seuls que nous connaissons d’une manière assez exacte l’ancien aspect<br />

<strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> au moyen âge (*). [C<strong>et</strong>te précieuse transaction <strong>de</strong> 1450, que j’ai découvert par<br />

hasard à <strong>Parthenay</strong> dans <strong>de</strong>s papiers <strong>de</strong> famille, se trouve en ma possession. - En voici en <strong>de</strong>ux<br />

mots <strong>la</strong> substance : le seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> abandonne aux hommes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison-Dieu désignés<br />

dans l’acte l’exemption du droit <strong>de</strong> soubmaille dont ils jouissaient déjà; mais c<strong>et</strong>te exemption<br />

sera suspendue lorsqu’ils viendront vendre leurs marchandises sur le marché <strong>et</strong> sous les halles <strong>de</strong>

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